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Figures mythiques et bibliques chez Louky Bersianik et ... - Archipel

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d'une méthode de critique littéraire ou 3liistique qui focalise le processus<br />

compréhensif sur le récit mythique inhérent, comme Wesenschau, à la<br />

signification de tout récit ». (Durand, 1979, 307-308).<br />

En 1979, Durand concevait la mythocritique conune « un prolongement des<br />

"Nouvelles critiques" littéraire <strong>et</strong> artistique [... ] »(Durand, 1979, 13). Pierre Brunei conçoit<br />

la mythocritique comme un mode d'analyse littéraire <strong>et</strong> le but de son ouvrage Mythocritique.<br />

Théorie <strong>et</strong> Parcours est de le fonder (1992, 72). Il estime que la mythocritique « s'intéressera<br />

surtout à l'analogie qui peut exister entre la structure du mythe <strong>et</strong> la structure du texte»<br />

(1992, 67). Enfin, selon le chercheur Antoine Sirois, la mythocritique, contrairement à la<br />

psychocritique, n'examine pas les aspects latents du texte, ou la présence de l'inconscient:<br />

« [e]lle s'intéresse aux mythes traditionnels, disons collectifs, qui peuvent sous-tendre un<br />

texte, mais que l'auteur, généralement, a utilisés de façon consciente. Ces mythes viennent<br />

répondre à des questions fondamentales que se posaient ou se posent les humains» (Sirois,<br />

1992a, 350).<br />

b) Définitions de la mythanalyse<br />

Gilbert Durand, en 1979, concevait ainsi la mythanalyse : « [elle] laisse entrevoir une<br />

perspective plus ambitieuse [que la mythocritique] qui voudrait déchiffrer de larges<br />

orientations <strong>mythiques</strong> de moments historiques <strong>et</strong> culturels collectifs» (1979, 13). Frédéric<br />

MOlmeyron <strong>et</strong> Joël Thomas reprennent la théorie de Gilbert Durand <strong>et</strong> affirment que «la<br />

mythanalyse perm<strong>et</strong>, en les comparant, d'élargir les conclusions obtenues dans le cadre de la<br />

mythocritique » (2002, 83). Ce glissement entre les deux approches nous fait passer du texte<br />

au contexte, pour passer à l'analyse d'un « champ plus large, celui des pratiques sociales, des<br />

institutions, des monuments autant que des documents» (Monneyron <strong>et</strong> Thomas, 2002, 83).<br />

PielTe Brunei affirme que l'obj<strong>et</strong> d'étude de la mythanalyse est double: il s'agit d'une<br />

« investigation de la littérature» <strong>et</strong> « de l'étude de la société contemporaine» (1992, 40). Ce<br />

dernier aspect semble donc englober l'une des tâches propres à la mythodologie de Gilbert<br />

Durand, qui sera définie plus loin. Victor-Laurent Tremblay, chercheur canadien, adopte la<br />

conception durandie1U1e: il considère que l'obj<strong>et</strong> d'étude (obj <strong>et</strong> culturel ou social) de la<br />

mythanalyse est l'incarnation d'une « figure mythique» dépendante des structures<br />

anthropologiques de l'imaginaire qui dérivent de deux pôles: les pulsions subjectives <strong>et</strong> les<br />

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