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ÉNERGIE DE L’ÉCONOMIE Lundi 17 septembre 2012 15 IMPORTATION DE CARBURANTS, RELÈVEMENT DES CAPACITÈS DE TRAITEMENT DE PÈTROLE BRUT Focus sur le raffinage L’Etat veut mettre plus de dix milliards de dollars dans le raffinage. En parallèle, il a engagé des travaux de rénovation des raffineries existantes. La réhabilitation des raffineries, c’est un processus que le groupe Sonatrach a mis en mouvement depuis quelques années, pour augmenter ses capacités de traitement de pétrole brut. La compagnie nationale des hydrocarbures veut faire passer les capacités de production annuelles à plus de vingt-cinq millions de tonnes de pétrole brut et cinq millions de tonnes de condensats, soit plus de trente millions de tonnes de charges traitées Par Youcef Salami parti, les cinq raffineries projetées pour répondre à C’est une forte demande locale en carburants, seront mises en chantier. Samedi dernier, le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, en visite de travail dans la wilaya de Biskra, a posé la première pierre d’une raffinerie d’une capacité de traitement de pétrole brut de cinq (5) millions de tonnes par an. Cette installation sera réceptionnée, selon les techniciens qui se sont occupés de l’étude qui s’y rapporte, en 2019. Un délai de réalisation long ? Le P-dg de Sonatrach, Abdelhamid Zerguine, qui était de la délégation ministérielle à Biskra, a exprimé son souhait de voir ce délai écourté et cette raffinerie livrée fin 2016. La raffinerie va produire divers produits énergétiques, dont 500 000 tonnes d’essence, 220 000 tonnes de GPL (gaz de pétrole liquéfié) et 169 000 tonnes de kérosène. Elle est située dans la région de Djemora, à une quarantaine de kilomètres au nord de Biskra. Cette raffinerie, c’est quatre milliards de dollars d’investissement. Elle va créer plusieurs milliers d’emplois, dont 600 postes de travail permanents. Dans ce projet, il n’y aura pas seulement le traitement du brut mais de la fabrication de matière première destinée à des produits non pétroliers, ce sera une nouvelle activité annexe à laquelle seront associés les privés nationaux et étrangers, avec le concours de Sonatrach, a souligné le ministre de l’Energie et des Mines. L’idée, a-t-il expliqué, est de mettre en place un pôle de pétrochimie. Il s’agit d’un projet qui est au stade de la réflexion, a révélé Youcef Yousfi. D’autres projets de raffineries seront également mis en route, à Ghardaïa, Tiaret, Hassi Messaoud (Ouargla) et sur la bande côtière centre (probablement entre Dellys et Cherchell). L’Etat veut mettre plus de dix milliards de dollars dans le raffinage. En parallèle, il a engagé des travaux de rénovation des raffineries existantes. La réhabilitation des raffineries, c’est un processus que le groupe Sonatrach a entamé depuis quelques années, pour augmenter ses capacités de traitement de pétrole brut. La compagnie nationale des hydrocarbures veut les faire passer à plus de vingtcinq millions de tonnes de pétrole brut et de cinq millions de tonnes par an de condensats, soit plus de trente millions de tonnes de charges traitées. Il est même question de relever sensiblement la production de gas-oil à plus de trois millions de tonnes par an. La production d’essence sans plomb passera à plus de quatre millions de tonnes par an, et désormais, toutes les raffineries pourront en produire. Les capacités actuelles de raffinage de Sonatrach sont établies à plus de vingt-deux millions de tonnes de brut et cinq millions de tonnes de condensats, à travers cinq raffineries produisant des carburants, des aromatiques, des lubrifiants et des bitumes. En 2012, l’Algérie a décidé d’importer deux millions de tonnes de carburant, un volume qui pourrait augmenter en 2013, selon le P-dg de Sonatrach. Le pays se développe et l’importation de carburant se fera en fonction de l’évolution de la demande sur ce produit, a-t-il expliqué. Au chapitre électricité, le ministre a mis à profit cette visite à Biskra pour exprimer ses regrets, quant aux coupures répétitives d’électricité enregistrées dans cette région pendant l’été. Youcef Yousfi a estimé que les investissements consentis dans le secteur devraient atténuer considérablement, l’été prochain, les perturbations à l’échelle nationale. Y. S. GAZPROM FACE ÈDE SÈRIEUX PROBLÈMES FINANCIERS Mauvais temps pour le gérant russe Gazprom, confronté à de sérieux problèmes financiers LES MAUVAISES nouvelles se sont en effet accumulées depuis début septembre pour le géant gazier, qui se montrait pourtant triomphant il y a encore quelques mois. Parmi le indicateurs de cette situation difficile figure une sévère baisse, de près d’un quart, de son bénéfice net au premier trimestre 2012, par rapport au premier trimestre 2011. Autre mauvaise nouvelle, une guerre diplomatique avec les pays de l’Union européenne, après l’annonce par Bruxelles de l’ouverture d’une enquête pour pratiques anticoncurrentielles. Gazprom a aussi annoncé qu’il cessait ses achats de gaz aux producteurs privés en Russie en raison de l’instabilité de la demande sur le marché intérieur, et a quasiment abandonné un de ses plus gros projets offshore, Chtokman. «Pour la première fois depuis 1998, Gazprom fait face à de sérieux problèmes financiers», a écrit la banque VTB Capital dans une note reprise par l’AFP, en référence à l’année de la pire crise économique qu’ait connue la Russie depuis la chute de l’Urss. «La Russie a surexploité Gazprom pendant longtemps, de diverses manières, y compris à des fins de politique étrangère» ou pour «renflouer le budget», a expliqué la banque. Par ailleurs, l’émergence du gaz de schiste complique un peu la situation du géant russe, appelé à faire face à ce nouveau défi au même titre que celui du gaz naturel liquéfié (GNL). Cette nouvelle donne n’a pas dissuadé pour l’heure Gazprom de construire deux gazoducs majeurs vers l’Europe, pour un montant d’environ 30 milliards de dollars. «Quand les autres producteurs construisent des usines de GNL et grignotent la part de marché de Gazprom sur fond de baisse de la consommation en Europe, (...), Gazprom s’entête à construire de nouveaux gazoducs», ironisait cette semaine l’hebdomadaire Vlast. Dans le même temps, Gazprom a perdu près de 10% du marché intérieur au cours des cinq dernières années, au profit de concurrents tels que Novatek - une société en pleine expansion. Achat de pétrole iranien: Washington prolonge les dispenses de sanction dans plusieurs pays Les Etats-Unis vont prolonger les dispenses de sanctions, dans plusieurs pays qui achètent du pétrole à l’Iran, a annoncé vendredi dernier le département d’Etat. Afin de faire pression sur la République islamique, soupçonnée de poursuivre un programme nucléaire militaire, les Etats-Unis ont voté une loi qui interdit l’accès à l’économie américaine aux banques des pays qui achètent du pétrole à l’Iran. La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a annoncé qu’elle allait étendre de 180 jours supplémentaires les dispenses de sanctions déjà accordées le 20 mars à la Belgique, au Royaume-Uni, à la République tchèque à la France, à l’Allemagne, à la Grèce, à l’Italie, aux Pays-Bas, à la Pologne, à l’Espagne et au Japon. « Nous imposons une pression significative sur l’Iran, et nous allons continuer à travailler avec nos partenaires pour ajuster cette pression afin de forcer l’Iran à respecter ses obligations internationales», a déclaré Mme Clinton dans un communiqué. En juin, la secrétaire d’Etat avait déjà accordé une dispense de sanctions de 180 jours aux principales puissances émergentes comme la Chine et l’Inde qui avaient réduit leurs importations de pétrole iranien. Ces exemptions allant bientôt arriver à expiration, M me Clinton a appelé la Chine à réduire encore ses importations de pétrole iranien, lors d’une visite à Pékin la semaine dernière, ont expliqué des responsables américains. Hillary Clinton s’est félicitée de la déclaration du conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (Aiea) qui ont exprimé leur «sérieuse préoccupation» concernant l’augmentation des activités d’enrichissement d’uranium de l’Iran. Photo : DR
16 Lundi 17 septembre 2012 DE L’ÉCONOMIE REVUE HEBDOMADAIRE DES MATIÈRES PREMIÈRES Les prix des métaux de base s’envolent Alors que les cours restaient dans l’ensemble cantonnés depuis juin dans une fourchette relativement étroite, la perspective de voir la Réserve fédérale américaine annoncer de nouvelles mesures a dopé le marché à mesure qu’approchait sa décision de politique monétaire, dévoilée jeudi dernier Les prix des métaux industriels échangés au London Metal Exchange (LME) se sont envolés en fin de semaine, revigorés par un arsenal de mesures exceptionnelles dévoilées par la Banque centrale américaine (Fed) pour relancer une économie maussade. Les cours des métaux ont terminé en fanfare une semaine étincelante, qui a vu les prix de l’aluminium, du zinc et du plomb bondir jusqu’à 8%, tandis que le cours du cuivre s’adjugeait plus de 5%, tous accélérant leur hausse vendredi dernier et grimpant à des niveaux plus vus depuis au moins quatre mois. Alors que les cours restaient dans l’ensemble cantonnés depuis juin dans une fourchette relativement étroite, la perspective de voir la Réserve fédérale américaine annoncer de nouvelles mesures a dopé le marché à mesure qu’approchait sa décision de politique monétaire, dévoilée jeudi dernier. Et les opérateurs n’ont pas été déçus : «La Fed s’engage dans une troisième phase d’assouplissement quantitatif et les prix des actifs jugés risqués, comme c’est le cas pour les métaux de base, ont aussi aussitôt fortement bondi», a commenté Kevin Norrish, analyste de Barclays Capital. La Fed a annoncé, jeudi dernier, qu’elle allait désormais racheter certains titres adossés à des créances immobilières, à raison de 40 milliards de dollars par mois, et ce jusqu’à une amélioration significative du marché du travail. L’institution s’est également engagée à maintenir son taux directeur quasi-nul jusqu’à mi-2015 au moins, si nécessaire. La Chine, premier pays consommateur de métaux sur la planète, BOURSE D’ALGER SÉANCE DU 12/09/2012 concentre les inquiétudes, en dépit de la perspective d’une vague d’investissements publics massifs par Pékin dans les infrastructures. La production industrielle chinoise a connu en août sa plus faible hausse mensuelle depuis plus de trois ans. Indicateur jugé crucial, les importations chinoises de cuivre ont reculé de 3% en août par rapport à juillet, à 355 856 tonnes, minées autant par le pessimisme des entreprises que par des entrepôts pleins à craquer de stocks de métal rouge (500 000 tonnes au total selon Standard Chartered) et le fait que la production locale de cuivre, subventionnée, n’a pas réduit la voilure. CUIVRE Pour la première fois depuis mimai, le cuivre est remonté au-dessus du seuil des 8 000 dollars la tonne. Le métal rouge a atteint vendredi 8 411 dollars, un sommet depuis le 2 mai. Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s’échangeait à 8 399 dollars vendredi vers 14H00 GMT contre 7 822 dollars une semaine plus tôt vers la même heure. ALUMINIUM MARCHÉ L’Aluminium s’est hissé vendredi à 2 195 dollars et le zinc à 2 118 dollars, leurs plus hauts niveaux depuis fin mars. Sur le LME, l’aluminium valait 2 190 dollars la tonne contre 2 003 dollars. ETAIN L’étain est monté à 21 550 dollars et le nickel à 17 700 dollars, des sommets depuis le 8 mai. Le plomb a touché 2 263 dollars, au plus haut depuis fin février. Sur le LME, l’étain valait 21 350 dollars la tonne contre 19 915 dollars. Cotation hebdomadaire des billets de banque et des chèques de voyage valables à compter du 16 septembre 2012 BILLETS DE BANQUE ACHAT VENTE 1 USD 78,94 83,77 1 EUR 100,26 106,42 1 CAD 79,88 84,79 1 GBP 125,20 132,92 100 JPY 100,68 106,86 1 SAR 21,05 22,34 1 KWD 279,44 297,04 1 AED 21,49 22,81 100 CHF 8 235,87 8 741,92 100 SEK 1 171,63 1 243,47 100 DKK 1 327,96 1 409,19 100 NOK 1 353,16 1 437,19 CHEQUE DE VOYAGE ACHAT VENTE 1 USD 79,74 83,77 1 EUR 01,28 106,42 1 CAD 80,69 84,79 1 GBP 126,47 132,92 100 JPY 101,70 106,86 100 CHF 8 319,49 8 741,92 100 SEK 1 183,52 1 243,47
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