de l'économie

Par
Wafia Sifouane
Le Salon international du
livre d’Alger (Sila) revient
sur la scène, du 20 au
29 septembre, et dans son fief, le
palais d’expositions des Pins
Maritimes, pour le plus grand
bonheur des exposants ainsi que
des visiteurs. D’évidence, sa
17e édition est consacrée à la célébration
du cinquantenaire de
l’indépendance mais également
aux 50 ans de l’édition en Algérie.
Avec pour slogan «Mon livre, ma
liberté», le Sila 2012 qui a définitivement
plié son chapiteau du 5-
Juillet, a également un nouveau
commissaire, Hamidou
Messaoudi, qui affirme, d’ores et
déjà, avoir mis tous les moyens
disponibles pour la réussite de
cette édition. C’est pour annoncer
les grandes lignes de cette manifestation
livresque, considérée
comme le plus grand événement
culturel de l’année, que les
membres du commissariat du Sila
ont animé, hier, à la Bibliothèque
nationale d’El Hamma, un point
de presse.
«Cette édition promet à tous
les Algériens un événement riche
non seulement en activités mais
aussi par la participation des
invités venus de divers horizons.
Tous les continents sont représentés
hormis l’Australie»,
déclare Nourredine Azzouz, responsable
de la communication du
Sila. Avec 41 pays participants
contre 31 l’année dernière, le
17 e Sila verra la participation de
pas moins de 630 éditeurs venus
CULTURE Lundi 17 septembre 2012 21
LE NOUVEAU COMMISSAIRE DÉVOILE LE PROGRAMME DE LA 17 E ÉDITION
Retour en force du Sila…
sur la scène et dans son fief
Concernant le programme du Sila, le
responsable a souligné la diversité des
conférences et des rencontres prévues
tout en rappelant les partenariats établis
avec des établissements algériens dont le
Centre national de recherches
préhistoriques, anthropologiques et
historiques (Cnrpah) qui supervise
l’organisation du colloque international
«Algérie, histoire et littérature» prévu du
28 au 29 septembre à l’hôtel Hilton, le
Crasc d’Oran dont de nombreux
chercheurs prendront part au Sila ainsi
que l’Agence algérienne pour le
rayonnement culturel qui a tracé un
programme d’activités parallèles au Sila
LE RIDEAU de la 7 e édition
du Festival national de théâtre
professionnel (Fntp) s’est
levé,samedi dernier, en présence
d’un grand nombre de spectateurs
impatients de découvrir le nouveau
visage du bâtiment du
Théâtre national algérien (TNA)
du monde arabe et de l’Occident.
S’étalant sur une superficie de
14 000 m 2 , le Sila s’est également
enrichi par l’aménagement, à
l’intérieur de la Safex, de salles de
conférences qui abriteront les rencontres
prévues.
Expliquant le retour du Sila à
son ancien site d’exposition, le
commissaire dira : «Nous avons
procédés à de nombreux débats
autour du lieu et finalement nous
avons opté pour la Safex dont le
parking a une capacité d’accueil
estimée à 2 000 places. Ce qui
nous a également confortés dans
notre choix, c’est la disponibilité
du transport dans cette zone de la
capitale surtout avec la réalisation
du métro et du tramway.»
Concernant le programme du
Sila, le responsable a souligné la
diversité des conférences et des
rencontres prévues tout en rappelant
les partenariats établis avec
des établissements algériens dont
le Centre national de recherches
préhistoriques, anthropologiques
et historiques (Cnrpah) qui supervise
l’organisation du colloque
international, intitulé «Algérie,
histoire et littérature», prévu du
28 au 29 septembre à l’hôtel
Hilton. De nombreux chercheurs
du Crasc d’Oran prendront part au
Sila ainsi que l’Agence algérienne
pour le rayonnement culturel qui a
tracé un programme d’activités
parallèles au Sila.
S’agissant du prix des livres,
premier centre d’intérêt des visiteurs,
le commissaire, tout en rappelant
aux journalistes qu’il n’est
pas en mesure d’imposer des
7 E FESTIVAL NATIONAL DU THÉÂTRE PROFESSIONNEL
Oran ouvre la compétition avec «El Hassla»
qui a été fermé durant plus d’une
d’année pour des travaux de restauration.
Avec 17 troupes inscrites en
compétition officielle pour cette
édition 2012 placée sous le
thème du cinquantenaire de
l’indépendance, le 7 e Fntp est
Photo : S. Zoheir
considéré comme le pouls du
4 e art algérien. Tant à l’intérieur
qu’à l’extérieur du bâtiment, une
ambiance de fête régnait. Fanfare
et karkabous se sont bien chargés
de rassembler la foule sur la
place Abdelkader Alloula avant
que festivaliers et spectateurs ne
rentrent s’installer confortablement
face à la scène.
Pour la soirée inaugurale et
pour ne pas déroger à la tradition,
le festival a rendu hommage à un
grand nombre d’hommes et de
femmes du théâtre. Le public, en
guise de mise en train, a également
eu droit à un montage poétique
intitulé «Boubchir», du nom
d’un coléoptère considéré comme
porte-bonheur dans l’imaginaire
algérien. Le spectacle traitant du
thème de la Guerre de libération
mêle danse, théâtre, poésie et
musique.
Après cette introduction, la
compétition officielle du 7 e Fntp a
été lancée avec une représentation
du théâtre régional d’Oran intitulée
«El Hassla». Mise en scène
par Habib Medjahri, la pièce traite
le thème des relations humaines
dans le monde du travail. Le
rideau se lève sur un bureau. La
scénographie est moderne. Mais
cela, hélas n’a pas été suffisant
pour séduire ! Nous sommes dans
le bureau du directeur d’une
grande société dont l’établissement
risque de faire faillite à
moins qu’il ne se décide à
licencier pas moins de
1 000 salariés. Mais les travailleurs
ne se laissent pas faire et
s’organisent. Ils créent un syndicat
et décident de faire grève.
Le directeur refuse toute négociation
avec ses employés. Mais survient
un incident qui fera prendre
à l’histoire un autre tournant. Le
directeur se retrouve coincé dans
les toilettes et ne peut compter
que sur sa secrétaire et le portier
de la société qui lui sont restés
fidèles pour l’en sortir. Au fil de
l’histoire on découvrira que l’incident
n’est qu’une mise en scène
montée par le directeur avec la
complicité du portier afin de pouvoir
découvrir les personnes qui
veulent l’abattre et ont des vues
réductions aux éditeurs, leur lancera
toutefois un appel pour
accorder des réductions durant le
Sila.
Axé sur l’histoire, le programme
d’activité du Sila prévoit
de rendre hommage à de grands
noms de la littérature algérienne
dont les défunts Ahmed Reda
Houhou et Mouloud Feraoune
ainsi qu’à Assia Djebbar.
Hormis les invités prestigieux
annoncés et sur lesquels nous
reviendront dans nos prochaines
éditions, le 17 e Sila s’est enrichi
d’un pôle cinéma qui prévoit la
projection d’adaptations cinématographiques
de romans algériens
et étrangers à la cinémathèque
d’Alger, de quoi ravir les cinéphiles
et une bonne occasion pour
revoir ses classiques. W. S.
sur son poste. Son adjoint, le
sous-directeur, en est du nombre
et s’empresse, d’ailleurs, dès qu’il
apprend que son patron est coincé
dans les WC, de faire la cour à sa
femme.
Bien vite il s’avère que «El
Hassla» est tout juste digne du
niveau d’un sketch-chorba télévisuel
de troisième degré. La faiblesse
du texte est accentuée par
un excès de grivoiseries. Le mot
toilettes revient sous toutes ses
déclinaisons à longueur de texte.
Quant à l’interprétation, les comédiens
ont quelque peu surjoué
leurs rôles, accentuant la forme
burlesque dans la pièce au détriment
du fond, l’idée, que le texte
se proposait de traiter. Il faut toutefois
préciser que, à entendre les
rires des spectateurs qui ont
apprécié les trivialités du texte, le
public ne sera certainement pas de
cet avis. Mais les véritables professionnels
et les authentiques
artistes savent que le public n’est
pas toujours et forcément un
baromètre de qualité. W. S.
Photo : Sahel