de l'économie

Par
Younès Djama
Le ministre de l’Enseignement supérieur
et de la Recherche scientifique
a mis en cause, hier,
l’inadéquation entre les effectifs estudiantins
et les capacités d’accueil et d’hébergement,
pour expliquer la surcharge dans
certains pôles universitaires. «La répartition
(des effectifs) n’est pas uniforme à
l’échelle nationale. Le nombre de places
pédagogiques et de lits est supérieur au
nombre d’étudiants», a déclaré Rachid
Harraoubia, qui s’exprimait lors d’une
conférence de presse, en marge des
travaux de la Conférence nationale des
recteurs et chefs d’établissements universitaires
du pays, au siège de son département.
Pour cette rentrée 2012-2013, les
établissements d’enseignement supérieur
accueillent 1 314 000 étudiants, dans les
différents cycles de graduation, post-graduation
et formation continue. Ils sont
répartis sur un réseau constitué de 91 établissements
universitaires, dont 39 universités,
17 centres universitaires,
18 écoles supérieures, 6 écoles normales
supérieures et 10 écoles préparatoires,
implantés au niveau de 47 wilayas.
Les capacités d’accueil sont de
1 320 000 places pédagogiques et, au
plan de l’hébergement, de 562 000 lits
Le ministre affirme avoir instruit la
direction générale des œuvres universitaires
pour trouver une solution à cette
mauvaise répartition. L’encadrement
est assuré par 45 000 enseignants, dont
9 000 de rang magistral (professeurs et
maîtres assistants de classe A). Le secteur
a bénéficié, au titre du budget initial de
l’année 2012, de 3 000 nouveaux postes
budgétaires au profit du corps enseignant
et de 3 480 nouveaux postes budgétaires
au profit du corps administratif et technique.
Cette rentrée verra l’ouverture et la
délocalisation, au niveau de la ville de
Koléa (w. de Tipasa), de quatre écoles
nationales supérieures implantées dans la
capitale. Toujours sur le chapitre des nouvelles
infrastructures, Harraoubia a également
annoncé la promotion de huit
centres universitaires en universités
(Bouira, Khemis Miliana, Ghardaïa,
El Oued, Bordj Bou Arréridj, Khenchela,
Souk Ahras et Tarf).
4,4 milliards de dinars pour
relancer le projet de logements
au profit des enseignants
du supérieur
Le ministre a, en outre, indiqué que
des universités ont connu une restructuration,
à l’instar des universités de Sétif et
Constantine, tandis que celles d’Oran et
Annaba sont en cours. Sur un autre chapitre,
Rachid Harraoubia a annoncé que le
projet de 12 000 logements résidentiels,
au profit des enseignants du supérieur a
pu être relancé grâce à une dotation
budgétaire de l’Etat de l’ordre de 4,4 milliards
de dinars. En réponse aux détracteurs
du système LMD qui, désormais, est
L’ÉVÉNEMENT Lundi 17 septembre 2012 5
1 314 000 ÉTUDIANTS POUR LA RENTRÉE 2012-2013
Surcharge dans les universités :
Harraoubia met en cause la mauvaise
répartition des effectifs
généralisé de plus de 86% au niveau de
l’ensemble des établissements du supérieur,
exception faite des filières médicales,
Harraoubia a défendu le système en
affirmant que son introduction dans le
supérieur était inévitable. «Nous sommes
tenus de nous inscrire dans une démarche
globale à même de donner une meilleure
visibilité de nos diplômes à l’échelle
internationale. Il faut savoir aussi que le
contexte et les données ont changé», a
précisé M. Harraoubia. Le ministre a fait
savoir qu’il ne s’oppose pas à l’avènement
d’universités privées, d’autant
qu’un cadre juridique existe, à condition
toutefois de respecter le cahier des
charges les régissant. D’autre part, le
ministre a annoncé le durcissement des
critères d’évaluation et les conditions de
promotion des enseignants universitaires,
comme par exemple justifier d’une prolifique
activité pédagogique et scientifique,
avec, au bout, une promotion au rang
d’«excellence», un titre honorifique et
matériellement fort rémunérateur, que le
titulaire préserve pendant 5 années seulement
avec possibilité de renouvellement.
Concernant l’évaluation, Harraoubia a
indiqué que son département a mis en
place deux structures à cet effet, en l’occurrence
la Commission nationale d’habilitation
(CNH) et le Comité national
d’évaluation (CNE). «Le ministre n’a
aucune autorité dans la promotion des
enseignants. Les décisions sont prises de
façon collégiale, en concertation avec les
comités scientifiques qui sont habilités»,
a lancé M. Harraoubia, qui retrouve son
poste après une absence de quelques mois
pour cause d’élections législatives. Y. D.
De la rigueur dans la passation des marchés par Sonatrach
Interrogé sur l’infructuosité de certains appels d’offres lancés par Sonatrach, son P-dg, M. Abdelhamid
Zerguine, fera savoir que c’est la procédure qui le détermine et que cela n’a aucun impact sur la compagnie.
Bien au contraire, cela peut renseigner, fera-t-il savoir, sur la rigueur avec laquelle la compagnie
traite les passations de marché. B. A.
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Photo : Riad