30 août 1905 - Bibliothèque de Toulouse
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30 août 1905 - Bibliothèque de Toulouse
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±o<br />
LE NUMÉRO 5 CENTIMES<br />
<strong>de</strong> I>éfe«Mse Sœiale et H.eii ^ieM@e<br />
RÉDACTION ET ADMINISTRATION : <strong>Toulouse</strong>, Rue Roquelaine, 25<br />
LE NUMÉRO 5 CENTIMES<br />
Trois mois Six mois<br />
UOTE-GAROÎIÎÎE FI DÉPARTEMENTS LIMITROPHES . ... 6 «><br />
DÉPARTEMENTS NON LIMITROPHES<br />
ÉTRANGER (Union postale)<br />
ta* Abonnaments partent <strong>de</strong>s 1" »t 1« <strong>de</strong> eîiaque mois et sont payables d'avance<br />
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ïouw <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> changement d'adresse doU être accompagnée <strong>de</strong> 60 centimes.<br />
ÉDITIONS REGIONALES<br />
Lot, Aveyron, Corrèze, Cantal<br />
Gers, Htes-Pyrénées, Basses-Pyrénées, Lan<strong>de</strong>s<br />
Tarn-et-Garonne, Lot-et-Garonne<br />
Tarn, Au<strong>de</strong>, Hérault, Pyrénées-Orientales<br />
Haute-Garonne. Ariège<br />
Edition du matin spéciale a <strong>Toulouse</strong><br />
XKrjsjEDEï.'S'xoaNrel<br />
ANNONCES (*• page) , . ï; . . . , , ; ; ; - „ ft-, « fr<br />
RÉCLAMES - " J*JJ<br />
RÉCLAMES (3. p,g.) .' .' .* .'.'.'..'.';;*,**'*' _ 1 " Bf*<br />
LOCALES. ... ••• *<br />
— 8-»<br />
non TÏI,t«»„-, ^? Annonces et Réclames «ont reçtses «ans<br />
nos Bureaux, rue Boquelauie, 25, a <strong>Toulouse</strong>, et chez tous nos Con elpODlûiit*.<br />
FIL TELEGRAPHIQUE SPECIAL<br />
MERCREDI <strong>30</strong> AOUT <strong>1905</strong>. - J5" Année - N' 4.716<br />
Je l'apercevais <strong>de</strong> loin, au sommet <strong>de</strong><br />
(a montée.<br />
« Là, pensai-je,on me donnera à boire :<br />
<strong>de</strong> l'eau fraîche dans une tasse. Je trou-<br />
verai <strong>de</strong>s œufs, du lait, une grange plei-<br />
ne <strong>de</strong> bon foin séché. Et j'oublierai la<br />
chaleur et la fatigue. »<br />
A mesure que j'approchais, j'observais<br />
mieux le village pour choisir la porte où<br />
frapper et je cherchais quelque habitant<br />
auprès <strong>de</strong> qui me renseigner. Mais je ne<br />
découvris personne.<br />
« Les hommes sont aux champs. C'est<br />
la saison <strong>de</strong>s grands travaux. »<br />
Pourtant, je remarquai, non sans sur-<br />
prise, que d'aucun toit ne sortait cette<br />
petite fumée bleuâtre qui, à la fin du<br />
jour, présage la bonne soupe, le retour,<br />
la réunion <strong>de</strong> famille, la paix.<br />
J'atteignis enfin les premières mai-<br />
sons. Je m'arrêtai pour regar<strong>de</strong>r, pour<br />
écouter.' Aucune rumeur, aucune trace<br />
<strong>de</strong> vie. Le village était comme endormi<br />
au soleil couchant. Je frappai à la pre-<br />
mière porte : pas <strong>de</strong> réponse. Elle n'était<br />
pas fermée entièrement, j'entrai. Le mo-<br />
bilier avait été mis au pillage ; il ne res-<br />
tait qu'une ou <strong>de</strong>ux assiettes cassées à<br />
terre, et ces bois d'armoires qui servent<br />
<strong>de</strong> lit, trop vermoulus pour valoir un<br />
transport.<br />
« Cette maison est abandonnée.Voyons<br />
la suivante. »<br />
La suivante était pareillement déserte,<br />
et la suivante encore, et jusqu'à la <strong>de</strong>r-<br />
nière.<br />
Il me fallut une heure <strong>de</strong> marche pour<br />
atteindre le village prochain.<br />
Il n'y avait pas d'auberge. Je sonnai à<br />
la cure où l'on voulut bien me donner<br />
ITiospitalité. Et sans retard j'interrogeai<br />
le curé sur le hameau désert que'j'avais<br />
traversé.<br />
— Les gens <strong>de</strong>s villes, disais-je, ne<br />
peuvent comprendre que <strong>de</strong> gaieté <strong>de</strong><br />
cœur on abandonne un si joli village.<br />
Et j'invoquai la grâce du paysage, la<br />
fraîcheur <strong>de</strong> la source, l'ombre <strong>de</strong>s bois,<br />
la molle inclinaison <strong>de</strong> la prairie, ce qui<br />
fit sourire, et enfin toutes les facilités <strong>de</strong><br />
vivre offertes à qui possè<strong>de</strong> un toit et<br />
quelques arpents <strong>de</strong> bonne terre.<br />
— Oui, me fut-il répondu, beaucoup<br />
d'arpents.<br />
— Beaucoup ? On doit subsister à si<br />
bon compte avec du laitage, les œufs <strong>de</strong><br />
ses poules, <strong>de</strong>s pommes <strong>de</strong> terre.... !<br />
— Plus du vin et <strong>de</strong> la vian<strong>de</strong>.<br />
— Avec cet air vif et salubre on peut<br />
se contenter <strong>de</strong> peu.<br />
— Vous croyez ?<br />
Les paroles et le visage <strong>de</strong> mon inter-<br />
locuteur ne me livraient qu'une ironie<br />
défiante. Pour me concilier sa sympa-<br />
thie, je dus lui manifester à plusieurs<br />
reprises mon amour du sol et ma prédi-<br />
lection pour la vie rurale. Brusquement<br />
il me prit le bras et je me sentis menacé<br />
tant son étreinte était ru<strong>de</strong> .Dès lors je<br />
ne pus que l'écouter, car il se rattrapait<br />
en une fois <strong>de</strong> son mutisme habituel.<br />
— Oui, monsieur, le paysan n'aime<br />
plus la campagne. Le travail à l'air libre<br />
la dépendance du temps qui oblige à<br />
interroger le ciel, l'union avec la terre<br />
qui réclame beaucoup <strong>de</strong> sueur, mais<br />
qui est maternelle en somme, et qui<br />
paye tout <strong>de</strong> même ses fidèles serviteurs<br />
et surtout qui repose le cœur, la cer-<br />
velle, les yeux, tout ce qui chez l'homme<br />
a le plus besoin <strong>de</strong> paix et en cherche le<br />
moins, c est la vie normale, saine mo-<br />
Kn veutp<br />
e<br />
iïïs eUSe - Eh bi6n ' perS0Me<br />
— Personne n'en veut plus ?<br />
)P7^°"' y° tre T ham eau abandonné, je<br />
te connais bien. Il était à l'extrémité <strong>de</strong><br />
ma paroisse. C'est peut-être rare aujour-<br />
toSlefvuT^ IÏ !? mS rare <strong>de</strong>main - D ans<br />
mZirL i ages du .P a ys'je pourrais vous<br />
montrer <strong>de</strong>s maisons vi<strong>de</strong>s La ville<br />
cWme les es Sommes, voyez-vous, sont<br />
quïnTonles<br />
T Ghacun veut la ville, pourquoi ? sa-<br />
vez-vous pourquoi, monsieur le curé ?<br />
•ïiîl Gertainement 3? le sais. Le goût'<strong>de</strong>s<br />
£ U . es ' «a es prend comme la teigne par<br />
£*J* tête.. Souvent le mal coïeE<br />
Et pourquoi améliorer le doma'ne,<br />
quand on n'est plus certain <strong>de</strong> le conser-<br />
ver dans la famille et qu'on ne peut plus<br />
compter sur le temps ? L'héritier même<br />
à qui le père laisse le quart, avec quelles<br />
ressources gar<strong>de</strong>rait-il la propriété ?<br />
Tandis que ses frères, travaillant au <strong>de</strong>-<br />
hors, économisaient leurs salaires, il<br />
maintenait la -terre, soignait les vieux<br />
sans compensation.<br />
Il s'est usé pour les autres qui n'en<br />
tiennent aucun compte et qui se hâtent<br />
<strong>de</strong> réclamer leur part. La liberté du tes-<br />
tament groupait la famille autour d'un<br />
chef indéfiniment renouvelé. Le partage<br />
forcé émiette la terre sans profit pour<br />
personne et retient tous les enfants pri-<br />
sonniers. Chacun gaspille ses meilleures<br />
années à gratter un lopin grand comme<br />
un mouchoir <strong>de</strong> poche,sa part d'héritage,<br />
jusqu'au jour où, <strong>de</strong> déception en décep-<br />
tion, il le réalise à vil prix et gagne la<br />
ville. Ces lopins juxtaposés c'était la<br />
continuité <strong>de</strong> la famille assurée sur le<br />
même domaine.<br />
Mon curé dut interrompre sa haran-<br />
gue : on le vint chercher pour un.mou-<br />
rant.<br />
A son retour, il me parla du village<br />
abandonné :<br />
— A la fin il n'y restait plus qu'un<br />
vieil homme et une vieille femme. Mais<br />
ils ne se fréquentaient guère. L'homme<br />
était un ivrogne et la femme une sainte.<br />
Quand il tomba mala<strong>de</strong> pour mourir,<br />
elle le sut et m'avertit. Dans son lit, tout<br />
perclus, il rigolait encore. — « Est-ce pas<br />
dommage, monsieur le curé, me cria-t-il,<br />
<strong>de</strong> s'en aller une année où le vin est bon<br />
et à bas prix ? » Et il ajouta : « Mais<br />
pour mourir il n'y a pas <strong>de</strong> bon jour. »<br />
Pendant que je l'administrais il avisa<br />
une bouteille qui était à sa portée et se<br />
mit à boire. Je crus que c'était une dro-<br />
gue : c'était du vin blanc. Et il passa en<br />
buvant.<br />
Peu après, ce fut le tour <strong>de</strong> la femme.<br />
Elle se confessa, communia. C'était au<br />
mois d'<strong>août</strong>, le temps <strong>de</strong>s mouches, qui<br />
sont pénibles à la campagne. Comme je<br />
retournais la voir et lui <strong>de</strong>mandai : « Eh<br />
bien, Claudine, il n'y a plus rien qui<br />
vous inquiète ? » elle me répondit avec<br />
tranquillité : « Monsieur le curé 5 il n'y a<br />
plus que les mouches. »<br />
Et après ces <strong>de</strong>ux morts merveilleuse-<br />
ment sereines, quoique d'une sérénité<br />
différente, le village, à son tour, entra<br />
dans le grand silence.<br />
Henry BORDEAUX.<br />
Cet homme <strong>de</strong> bien possè<strong>de</strong> environ six mil-<br />
liards. S'il consentait à en donner la moitié<br />
au Japon, la paix serait signée. Dès lors, n'é-<br />
coutant que sa générosité habituelle, notre<br />
confrère n'a pas hésité à « taper » M. Rocke-<br />
feller d'une somme un peu lorte, mais que,<br />
évi<strong>de</strong>mment, celui-ci donnera avec empresse-<br />
ment.<br />
Ce n'est pas plus malin que cela. C'est sim-<br />
ple, n'est-ce pas? Mais encore fallait-il trou-<br />
ver le moyen.<br />
L'idée du Matin est grandiose et géniale, et<br />
en s'en inspirant par la suite, nous arrive-<br />
rions vite à l'extinction du paupérisme. C'est<br />
ainsi que, pour notre part, nous conseillons à<br />
M. <strong>de</strong> Rothschild <strong>de</strong> donner un milliard aux<br />
bureaux <strong>de</strong> bienfaisance.<br />
—o— L'éclipsé.<br />
Voici, pour quelques villes, les heures du<br />
début, du maximum et <strong>de</strong> la fin. <strong>de</strong> l'éclipsé ;<br />
elles sont fournies en temps moyen <strong>de</strong> Paris :<br />
Lyon midi 9 1 h. 26 2 h. 40<br />
Bor<strong>de</strong>aux midi»» 1 h. 20 2 h. 36<br />
<strong>Toulouse</strong> midi 4 1 h. 24 2 h. 40<br />
Marseille midi m 1 h. 31 2 h. 45<br />
Alger midi 14 1 h. 37 2 h. 54<br />
Une éclipse <strong>de</strong> soleil simplement partielle<br />
se prête à <strong>de</strong>s observations intéressantes et<br />
utiles. Sans aucun instrument coûteux, avec<br />
un verre fumé et une montre ordinaire à se-<br />
con<strong>de</strong>s, il est déjà possible <strong>de</strong> contrôler les<br />
heures et la durée assignées au phénomène<br />
par les astronomes dans leurs prédictions.<br />
Pendant l'éclipsé partielle, à mesure que le<br />
croissant lumineux diminue, les ombres <strong>de</strong>s<br />
objets terrestres <strong>de</strong>viennent parfois .plus net-<br />
tes. Un phénomène bien connu, mais toujours<br />
assez curieux à observer, c'est la forme que<br />
prennent sur le sol les taches lumineuses par-<br />
semées à l'ombre <strong>de</strong>s arbres et formées par la<br />
lumière solaire passant à travers le feuillage :<br />
en temps ordinaire et tant que le disque du<br />
soleil paraît circulaire, ces taches lumineuses<br />
sont arrondies, elliptiques ; mais lorsque le<br />
disque solaire est en partie éclipsé, ces taches<br />
ont la forme d'ellipses échancrées comme le<br />
soleil, toutes du même côté et <strong>de</strong> la même<br />
quantité angulaire.<br />
Dès que la lumière du jour commence à<br />
baisser, l'atmosphère et les objets terrestres<br />
prennent une teinte cendrée, puis plombée,<br />
blafar<strong>de</strong>, livi<strong>de</strong>, qui s'accentue-graduellement;<br />
en même temps, toute la nature présente un<br />
aspect solennel et triste. Dans les phases voi-<br />
sines <strong>de</strong> la totalité, cette teinte générale <strong>de</strong>-<br />
vient assez souvent olivâtre, les. visages pren-<br />
nent un aspect cadavérique très prononcé qui<br />
contribue à rendre, plus saisissant l'ensemble<br />
du phénomène.<br />
—o— Les acheteurs <strong>de</strong> biens religieux.<br />
Mgr. Foucault, évêque <strong>de</strong> Saint-Dié, vient<br />
d'ordonner la publication au prône, sans com-<br />
mentaires, du décret d'excommunication porté<br />
par le saint concile <strong>de</strong> Trente contre les ache-<br />
teurs <strong>de</strong> biens religieux :<br />
( Nous, Alphonse-Gabriel Foucault, évêque<br />
<strong>de</strong> Saint-Dié, rappelons à tous les fidèles <strong>de</strong><br />
notre diocèse que, d'après le décret du saint<br />
Concile <strong>de</strong> Trente, session XXIF, ceux qui se<br />
rendraient acquéreurs <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong>s Congré<br />
gâtions, sans y être autorisés par les supé<br />
rieurs légitimes et par le Souverain-Pontife,<br />
encourraient la peine <strong>de</strong> l'excommunication.<br />
» Nous rappelons, en outre, que les excom-<br />
muniés, étant séparés <strong>de</strong> l'Eglise, doivent être<br />
privés <strong>de</strong>s sacrements pendant leur vie et <strong>de</strong><br />
la sépulture ecclésiastique après leur mort. »<br />
S 'au iiJ,fH<br />
h<br />
'<br />
ent SUr ? eur charrue < ^ le<br />
l'air nui Z d a gran<strong>de</strong>s bluffées<br />
grèttenH? SC f d u <strong>de</strong> a stagne, ils re-<br />
grettent le cafe chantant. Quant aux fil-<br />
TJ^ ce mi litaire. Quand ils en revien-<br />
ne<br />
îd<br />
ta;<br />
UUWIIH. yua<br />
&a gnes ^V 68 ,<br />
gâteaux au lieu d e<br />
vous <strong>de</strong>s 'hl eS cha P, eaux ' enten<strong>de</strong>z-<br />
mères. L. est le progrès !<br />
8oafiRrt lgnation éclalait dans ses veux<br />
ses narines comme <strong>de</strong>s voifes '<br />
~~ Ah 'S le i ret ? ir ? <strong>de</strong>manda, je.<br />
? Pel ^d t Sâns le P arta ^ forcé en<br />
y n r*». UIdlt beaucoun. Ave :.<br />
tl a Plu rt»? eauco " p ' Avec »os lois<br />
Milité ^i e „ f °y ers durables. C'est 1 in<br />
ô éta<br />
mort, " vie rurdle - A<br />
uj«3s. u'est lins-<br />
î? Plus ern an , lse . e ' quand la sécurité était<br />
*£*ï»e X d attrait <strong>de</strong> la<br />
"^tarait à ° n «Sui<strong>de</strong>; Quel roulage<br />
au « tant d'assauts?<br />
Hu Jour le Jour<br />
11 y a <strong>de</strong>ux jours, à Montpellier, sur une<br />
<strong>de</strong>s places les plus fréquentées <strong>de</strong> la ville,<br />
un pauvre vieux marchand <strong>de</strong> lacets tombait<br />
<strong>de</strong> faiblesse et d'inanition. Des passants aus-<br />
sitôt s'empressèrent autour <strong>de</strong> lui, le relevè-<br />
rent et le conduisirent chez un pharmacien<br />
cependant qu'un gardien <strong>de</strong> la paix s'enqué-<br />
raiï <strong>de</strong> son i<strong>de</strong>ntité. Or, à la stupéfaction <strong>de</strong><br />
tous, les papiers trouvés sur lui révélèrent que<br />
le pauvre vieux était centenaire. Il s'appelait<br />
Louis Clément, et était né le 7 avril 1805 à<br />
A<strong>de</strong>n (Alsace). Il a été admis à l'hôpital su-<br />
burbain.<br />
—o— S'aimer... ne pouvoir s'épouser e*<br />
peu à peu s'oublier, c'est l'histoire banale <strong>de</strong><br />
chaque jour... Mais attendre pendant quaran-<br />
te-six ans l'heure d'épouser sa fiancée, c'est<br />
une constance plutôt rare.<br />
M. Herzfeld et Mlle Stein<strong>de</strong>n s'étaient fian-<br />
ces a l age heureux <strong>de</strong> la vingtième année.<br />
Mais ni 1 un ni l'autre n'avaient <strong>de</strong> fortune.<br />
Ils ajournèrent, d'un commun accord leur<br />
mariage au jour où ils possé<strong>de</strong>raient 'un <strong>de</strong>.<br />
mi-million .et M.Herzfeld partit à sa corn<br />
quête. Ces amis fidèles trompèrent la longueur<br />
<strong>de</strong> l'absence par une correspondance digne<br />
<strong>de</strong> leur amour ; ils se sont écrit 3,000 lettres<br />
Ils échangèrent aussi quatre douzaines <strong>de</strong><br />
photographies, et le fiancé put suivre presque<br />
jour par jour, sur l'image <strong>de</strong> son amie, le pro<br />
grès <strong>de</strong>s ans. Cela ne le découragea pas.<br />
Leur vœu vient d'être enfin réalisé.<br />
La mariée, encore charmante, assure-t-on<br />
portait allègrement sa robe blanche et ses 65<br />
ans ; le marié en a 66.<br />
Certes, leur fidélité était belle. Mais corn<br />
bien y a-t-il <strong>de</strong> gens qui n'atten<strong>de</strong>nt pas d'à<br />
voir 500,000 francs pour se mettre en ménage<br />
et qui sont heureux tout <strong>de</strong> même !<br />
—o— Le docteur Nalpasse, <strong>de</strong> la Faculté <strong>de</strong><br />
Paris, mais exerçant à Constantinople, est as-<br />
surément le plus redoutable <strong>de</strong>s hygiénistes<br />
Le docteur Nalpasse défend la poignée <strong>de</strong><br />
mam, mais ce n'est rien.<br />
^^' S i V S n tient absolument à se donner la<br />
poignée <strong>de</strong> main, écrit le bon docteur, U faut<br />
K 1^' l'aseptiser ; et voici le procédé<br />
qu a faudra employer : d'abord se brosser vi-<br />
goureusement les mains et les ongles pendant<br />
dix minutes au savon et avec une brosse à<br />
erms ; puis, pendant cinq minutes, les trem-<br />
per jusqu'aux poignets dans une solution <strong>de</strong><br />
permanganate <strong>de</strong> potasse à 2 %, et, afin d'en-<br />
lever la couleur <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier produit les<br />
tremper dans une solution saturée <strong>de</strong> bisulfite<br />
<strong>de</strong> sou<strong>de</strong> et enfin dans une solution <strong>de</strong> subli-<br />
mé au millième, ce qui constitue la <strong>de</strong>rnière<br />
opération qui vous permettra <strong>de</strong> vous don-<br />
ner, enfin, la poignée <strong>de</strong> main si désirée I ,<br />
Vous voyez, c'est très simple!<br />
—o— Une idée géniale.<br />
Tandis que les diplomates réunis h Porto<br />
mouth s'épuisaient en vWnsVo^oârtt<br />
nr a la paix.et alors que les perspectives d'en-<br />
tente <strong>de</strong>venaient <strong>de</strong> plus en pins improbables,<br />
un <strong>de</strong> nos confrères parisiens a trouvé la solu-<br />
tion du problème.<br />
C'est encore le Matin, qui, une fois <strong>de</strong> plus,<br />
intervient dans le conflit, et après avoir tout<br />
d'abord proposé son arbitrage, apporte au-<br />
jourd'hui la somme réclamée par le Japon.<br />
La pierre d'achoppement ,a pensé le journal<br />
iin spirituel Hàrdûin, c'est la question d'in-<br />
<strong>de</strong>mnité La pal* n'est plus qu'une question<br />
d'argent. Or, que faut-il pour satisfaire le gou-<br />
vernement du mikado ?Trois milliards,n'est-ce<br />
pas? Mil bien! prenOïis-les dans la poche do<br />
M. HockiiUU.uK.<br />
LA FRANCE VASSALE<br />
M. Rouvier a fait communiquer à la<br />
presse une courte note, que nous avons pu-<br />
bliée, et qui a surpris tout lie monct 5<br />
Rappelons-en le texte :<br />
Toutes les informations relatives aux mesu-<br />
res que prendrait le gouvernement français au<br />
cas où le sultan du Maroc ne ferait pas droit<br />
à ses <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s concernant l'Algérien illéga-<br />
lement arrêté par les autorités marocaines,<br />
ne reposent pour le moment que sur <strong>de</strong>s sup-<br />
positions.<br />
Cette note marque une véritable recula-<br />
<strong>de</strong> <strong>de</strong> Rouvier quand on la compare à celle<br />
qu'il fit publier le 21 <strong>août</strong>, au len<strong>de</strong>main<br />
<strong>de</strong> l'arrestation <strong>de</strong> Bou-Mzian, et qui af-<br />
fectait une allure <strong>de</strong> décision, à laquelle,<br />
hélas ! nous ne sommes plus guère habi-<br />
tués :<br />
Dès qu'il a été informé <strong>de</strong> l'arrestation d'un<br />
<strong>de</strong> nos sujets algériens par le gouvernement<br />
marocain — disait ce communiqué officiel —<br />
le prési<strong>de</strong>nt du conseil a donne son entière<br />
approbation aux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> satisfaction for-<br />
mulées par notre ministre <strong>de</strong> Fez auprès du<br />
maghzen.<br />
M. Rouvier vient <strong>de</strong> prescrire en outre à ses<br />
agents à l'étranger <strong>de</strong> faire connaître l'inci-<br />
<strong>de</strong>nt aux puissances signataires <strong>de</strong> la conven-<br />
tion <strong>de</strong> Madrid.<br />
En même temps ils <strong>de</strong>vront déclarer que<br />
l'intention du gouvernement français est d'en<br />
exiger réparation.<br />
La question affecte, d'ailleurs, l'intérêt so-<br />
lidaire qu'ont toutes les nations en relations<br />
avec le Maroc <strong>de</strong> faire respecter les traités et<br />
les usages qui règlent la situation <strong>de</strong> leurs<br />
sujets ou ressortissants dans l'empire chéri-<br />
fien.<br />
Encore qu'il fût parfaitement inutile <strong>de</strong><br />
saisir les puissances étrangères d'un inci-<br />
<strong>de</strong>nt qui ne regardait que nous et le Maroc,<br />
l'attitu<strong>de</strong> que prenait M. Rouvier, en cette<br />
circonstance, pouvait passer pour digne,<br />
surtout quand on la rapprochait <strong>de</strong> ses per-<br />
pétuelles courbettes envers l'Allemagne et<br />
l'Angleterre.<br />
Comme on le voit, il ne <strong>de</strong>vait pas persis-<br />
ter dans la bonne voie.<br />
Pourquoi donc ce revirement, que nous<br />
ne.^saurions, malgré tout, qualifier d'inat-<br />
tendu, étant donné le personnage ?<br />
Il nous revient qu'il serait le résultat <strong>de</strong><br />
la conversation <strong>de</strong> samedi entre M. Rouvier<br />
et le prince Radolin.<br />
Celui-ci aurait prié M. Rouvier d'éviter<br />
toute contrainte à l'égard du maghzen pour<br />
ne pas gêner les préparatifs <strong>de</strong> la conféren-<br />
ce et lui aurait promis que l'Allemagne<br />
s'emploierait avec énergie près d'Abd-el-<br />
Aziz pour nous faire obtenir satisfaction.<br />
Et Rouvier aurait accepté cette combi-<br />
naison ! !<br />
la mise en circulation <strong>de</strong>s habous, le crédit<br />
foncier, la main-d'œuvre française, l'amélio-<br />
ration du sort <strong>de</strong>s petits, etc., notre gouverne-<br />
ment nous lance dans les luttes politiques et<br />
religieuses et ne pense qu'à jeter, en guise <strong>de</strong><br />
gâteaux, aux cerbères qu'il a déchaînés et dont<br />
il a peur, <strong>de</strong>s écoles congréganistes et <strong>de</strong>s cu-<br />
rés.<br />
Nouvel exemple <strong>de</strong> la criminelle politique<br />
républicaine, politique antipatriotique, an-<br />
tifrançaise, politique odieuse qui indigne à<br />
juste titre les colons <strong>de</strong> Tunisie et provoque<br />
leurs justes récriminations ; mais il faut<br />
que ces colons se fassent une raison : on<br />
ne peut pas tout avoir.<br />
La République est essentiellement un<br />
gouvernement antifrançais. Ses actes sont<br />
en train <strong>de</strong> rendre l'Alsace très alleman<strong>de</strong>;<br />
les mêmes actes accroîtront continuelle-<br />
ment l'influence italienne. Tout cela est<br />
dans la logique <strong>de</strong>s principes.<br />
Ce que la France perd, l'Italie le gagne.<br />
La République le sait bien, mais elle con-<br />
tinuera imperturbablement sa politique<br />
antireligieuse.<br />
« Périssent nos colonies plutôt que nos<br />
principes ! »<br />
Le gouvernement <strong>de</strong> M.Loubet reste dans<br />
les traditions <strong>de</strong>s Ancêtres.<br />
LE DENIER DES EXPDLS1<br />
Nouveaux envois reçus pour les pros-<br />
crits qui, n'ayant pas voulu rompre leurs<br />
serments monastiques, meurent <strong>de</strong> faim à<br />
l'étranger :<br />
Un curé <strong>de</strong> la vallée du Thou 10 »»<br />
L'Abbé J... (<strong>de</strong> L..., Au<strong>de</strong>) 10 »»<br />
En l'honneur <strong>de</strong> saint Antoine <strong>de</strong><br />
Padoue 10 »»<br />
Que Dieu bénisse l'E.rpress, semeur du<br />
bon grain 3 »»<br />
Une mère <strong>de</strong> famille (Auch) 3 »»<br />
S 10 »»<br />
L'Abbé Salomon 10 »»<br />
5.6 »»<br />
Envois précé<strong>de</strong>nts 1001 45<br />
Total 1057 45<br />
L A<br />
A mentionner aujourd'hui <strong>de</strong>ux faits qui<br />
prouvent, une fois <strong>de</strong> plus, que la politique<br />
républicaine travaille pour les pays étran-<br />
gers.<br />
Les congrégations qui ont quitté la Frace<br />
vont s'établir au <strong>de</strong>hors. Quelques-unes<br />
cherchent encore un siège définitif pour les<br />
associations ; d'autres ont fixé leur tente<br />
définitivement.<br />
du Sacré-Cœur,<br />
BONIMENTS^ HYPOCRITES<br />
Malgré la tristesse <strong>de</strong>s temps présents,<br />
il y a toujours un peu à rire. Rions donc,<br />
puisque la majoritéblocar<strong>de</strong> du conseil gé-<br />
néral <strong>de</strong> l'Aube veut bien nous amuser.<br />
Ayant délibéré, elle a émis un vœu si co-<br />
mique que tout le Ion peuple <strong>de</strong> France va<br />
s'esclaffer. Par ce vœu, elle invite le gou-<br />
vernement qui prési<strong>de</strong>ra aux prochaines<br />
élections, à s'abstenir complètement <strong>de</strong><br />
toute pression, apparente ou occulte, soit<br />
sur l'esprit <strong>de</strong>s fonctionnaires, soit sur ce-<br />
lui <strong>de</strong>s électeurs.<br />
Est-ce assez plaisant ! Nous aurions été<br />
curieux <strong>de</strong> contempler la physionomie du<br />
préfet quand ces gais farceurs l'invitèrent<br />
à trahir ses intérêts et son gouvernement.<br />
« Que signifie cette plaisanterie <strong>de</strong> mau-<br />
vais goût, aurait-il pu leur répondre ? Si<br />
c'est ma tête que vous voulez, autant vaut<br />
me la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r sans me gouailler. Mon<br />
dévouement à la République vous est donc<br />
bien suspect, que vous me supposiez capa-<br />
ble <strong>de</strong> manquer au plus sacré <strong>de</strong> mes <strong>de</strong>-<br />
voirs, en ne déployant pas un zèle dévorant<br />
pour écraser la réaction qui, sous la forme<br />
provocante <strong>de</strong> l'appel au pays essaierait <strong>de</strong><br />
bouleverser nos institutions et <strong>de</strong> me faire<br />
perdre ma place ? Je ne suis pas si sot que<br />
<strong>de</strong> me montrer impartial. Ce n'est pas<br />
quand le gouvernement a proscrit <strong>de</strong>s<br />
Français dont le crime était <strong>de</strong> se présenter<br />
aux élections avec succès ou <strong>de</strong> possé<strong>de</strong>r<br />
l'estime et la confiance <strong>de</strong>s familles, que je<br />
vais sacrifier la raison d'Etat républicaine<br />
à <strong>de</strong> vagues sentimentalités libérales et à<br />
une fausse conception <strong>de</strong>s idées d'égalité et<br />
<strong>de</strong> tolérance. Vous seriez bien attrapés si<br />
je prenais votre vœu au sérieux. Que <strong>de</strong>-<br />
viendriez-vous, hommes inconséquents et<br />
imprévoyants, si je n'agissais sur les es-<br />
prits, si je ne falsifiais les scrutins, si je ne<br />
révoquais les hésitants, si je ne réchauf-<br />
fais les tiè<strong>de</strong>s, si je ne grattais les regis-<br />
tres, si je ne doublais les urnes, si je ne<br />
sabotais pas le pétrin électoral ? »<br />
Le préfet <strong>de</strong> l'Aube, s'il avait eu un peu<br />
Les missionnaires du Sacré-Cœur, qui<br />
avaient leur maison mère à Issoudun, ont <strong>de</strong> dignité et d'esprit, pouvait se moquer<br />
espéré longtemps que leur qualité <strong>de</strong> mis- agréablement <strong>de</strong> ces élus radicaux et blo-<br />
Ouverte le 8 février 1904 par la félonie<br />
<strong>de</strong>s Japonais qui, préalablement à toute dé-<br />
claration, torpillèrent la flotte russe ancrée<br />
dans la ra<strong>de</strong> <strong>de</strong> Port-Arthur, la guerre s'est<br />
terminée hier, 29 <strong>août</strong> <strong>1905</strong>, par la signa-<br />
ture d'une convention établissant l'accord<br />
entre la Russie et le Japon.<br />
Le Japon retire toutes ses prétentions.<br />
Il cè<strong>de</strong> sur la question <strong>de</strong> l'in<strong>de</strong>mnité, sur<br />
la question <strong>de</strong> la limitation <strong>de</strong> la puissance<br />
russe en Extrême-Orient, sur la question<br />
<strong>de</strong>s bâtiments internés dans les ports neu-<br />
tres. La moitié <strong>de</strong> Sakhaline, voilà tout son<br />
butin. La vérité est qu'il n'en pouvait plus.<br />
Ainsi donc, assaillie à la fois à l'intéiieur<br />
par la Révo'ution, à l'extér'eur par le Ja<br />
pon, la Russie a fait face à ces <strong>de</strong>ux enne<br />
mis et sort <strong>de</strong> la lutte en dictant ses con-<br />
ditions . Elle maintient son honneur 4n-<br />
tact, et c'est à elle que reste le <strong>de</strong>rnier mot.<br />
En Mandchourie elle a concentré une ar-<br />
mée égale aux forces japonaises ;. sur son<br />
territoire, elle a atténué la virulence du<br />
foyer <strong>de</strong> rébellion, et <strong>de</strong>vant cette double<br />
preuve <strong>de</strong> puissance le Japon a dû s'incli-<br />
ner.<br />
Nous accueillons avec joie la fin <strong>de</strong> cette<br />
guerre sanglante qui a coûté à notre alliée<br />
<strong>de</strong>s torrents <strong>de</strong> sang, et notre sat sfaction<br />
est d'autant plus gran<strong>de</strong> que la Russie sort<br />
<strong>de</strong> cette épreuve non pas en subissant la<br />
volonté <strong>de</strong> son adversaire, mais en im-<br />
posant au contraire son ultimatum et er<br />
oblitrcant le Japon à se contenter d'un mi-<br />
nimum qui, par rapport aux dépenses <strong>de</strong> la<br />
guerre, doit lui sembler singulièrement il-<br />
lusoire et décevant.<br />
Puisse maintenant l'Empire russe procé-<br />
<strong>de</strong>r sans troubles à l'œuvre <strong>de</strong> sa réorga-<br />
nisàtion militaire et à la réforme <strong>de</strong> ses<br />
institutions. C'est le vœu le plus ar<strong>de</strong>nt que<br />
puisse former notre patriotisme. Car le<br />
traité <strong>de</strong> Portsmouth a, dès aujourd'hui,<br />
sa répercussion sur notre frontière <strong>de</strong> l'Est.<br />
Et ce n'est pas seulement Sakhaline dont le<br />
sort vient <strong>de</strong> se régler ; ce pourrait être<br />
aussi celui du Maroc.<br />
sionnaires les protégerait contre les persé-<br />
cutions républicaines. N'ayant plus d'es-<br />
poir, ils transportent en Italie leur mai-<br />
son mère.<br />
On man<strong>de</strong> <strong>de</strong> Rome :<br />
Le chapitre général <strong>de</strong> la Congrégation <strong>de</strong>s<br />
missionnaires du Sacré-Cœur dTssoudun s'est<br />
tenu près <strong>de</strong> Louvain. . i<br />
Le P. Meyer, Alsacien, a été élu général. Il<br />
était jusqu'ici assistant.<br />
Le P Genocchi a été nommé premier assis-<br />
tant du supérieur général, et le P. Bene<strong>de</strong>tti,<br />
<strong>de</strong> la maison <strong>de</strong> Rome, procureur général <strong>de</strong><br />
l'ordre. . . ,<br />
La maison <strong>de</strong> Rome sera désormais la mai-<br />
son Qénéralice.<br />
Lés missionnaires du Sacré-Cœur conti-<br />
nueront d'évangéliser les pays confiés à<br />
leur dévouement et qui sollicitent leur zèle,<br />
mais ils seront pénétrés <strong>de</strong> plus en plus par<br />
un san' étranger. Autrefois Français dans<br />
la gran<strong>de</strong> majorité, ils <strong>de</strong>viendront Italiens<br />
par la force <strong>de</strong>s circonstances, par l'infil-<br />
tration continue <strong>de</strong> sentiments d'où le pa-<br />
triotisme français sera forcément éliminé.<br />
Et l'Italie gagnera ce que perd la France.<br />
On signale <strong>de</strong> Tunis un autre fait qui est<br />
une nouvelle condamnation <strong>de</strong> la politique<br />
républicaine, qu'elle soit métropolitaine ou<br />
coloniale.<br />
On lit dans la « Tunisie française » :<br />
Il y avait à la Goulette une école <strong>de</strong> Frères<br />
<strong>de</strong> la doctrine chrétienne qui recevait plus <strong>de</strong><br />
trois cents enfants, en gran<strong>de</strong> majorité étran-<br />
gers A côté d'elle l'école royale italienne<br />
comptait si peu d'élèves qu'il était sérieuse-<br />
ment question <strong>de</strong> la supprimer.<br />
On a fermé l'école <strong>de</strong>s Frères.<br />
Sa clientèle s'est partagée par moitié entre<br />
l'école laïque française et... l'école royale ita-<br />
lienne qui, trop petite, s'est vue dans 1 obliga-<br />
tion d'aarandir ses locaux !<br />
Et aujourd'hui, le gouvernement italien fait,<br />
au mépris <strong>de</strong>s traités, construire un vaste ba-<br />
„, ' t pour loger une école à laque le, sans<br />
lâ ma adresse <strong>de</strong> nos laïcisateurs sectaires, il<br />
à lait être contraint <strong>de</strong> renoncer faute d'élèves.<br />
V- inement la France a adresse <strong>de</strong>s repré-<br />
senta ions à l'Italie au sujet <strong>de</strong> cette construc ;<br />
tTon l'Italie a répondu qu'elle ne créait n<br />
rf " roi dissait, qu'elle transformait seulement<br />
ses classes à un point <strong>de</strong> vue hygiénique. Et<br />
comme au moment du traité franco- italien le<br />
rési<strong>de</strong>nt d'alors, M. Millet, a négligé <strong>de</strong> fa re<br />
faire l'inventaire <strong>de</strong>s écoles italiennes ne va.<br />
rictV la diplomatie française, d'ailleurs trop<br />
coulîLte ,a été roulée une fois <strong>de</strong> plus par la<br />
dintnmatic italienne ! ;j, ,.<br />
nr, va paraît-il, à la rentrée, commettre<br />
une?nouvelle faute .lu même genre en fermant,<br />
• •[•unis l'école <strong>de</strong>s Frères <strong>de</strong> la rue <strong>de</strong> la<br />
îVisfi'îh 'Encore une clientèle qu'on va envoyer<br />
nur ïcolrs royales italiennes.d'autant plus que<br />
les feOles laïques françaises, bondées, sont<br />
déjà obligées <strong>de</strong> refuser <strong>de</strong>s élèves.<br />
i i,us ceux qui ont <strong>de</strong>s intérêts en Tunisie<br />
vniopt avec irritation qu'au lieu <strong>de</strong> s'occuper<br />
<strong>de</strong>s questions vitales telles que la colonisation,<br />
Trésorier, M. Hublet (Nord).<br />
•M. Bruno, prési<strong>de</strong>nt du comité d'orcanisa-<br />
tion, n'a pas été élu.<br />
Faisons remarquer en passant que M. Guérin<br />
nomme vice-prési<strong>de</strong>nt, est cet instituteur <strong>de</strong>*<br />
Meurthe-et-Moselle qui fut l'objet d'une me-<br />
sure disciplinaire au cours <strong>de</strong> l'affaire Tha-<br />
lamas et qui vient d'être réintégré dans son<br />
poste à Liverdun ; <strong>de</strong> même M. Va<strong>de</strong>z chargé<br />
du rapport général, fut récemment 'déplacé<br />
pour <strong>de</strong>s raisons politiques ; ces élections don-<br />
nent une idée <strong>de</strong> la tendance d'esprit <strong>de</strong>s insti-<br />
tuteurs.<br />
Après la séance, les congressistes ont été<br />
reçus à l'hôtel <strong>de</strong>-ville, où l'on a trinqué à la<br />
prospérité <strong>de</strong> l'école laïque et <strong>de</strong> la Républi-<br />
que sociale.<br />
Le congrès comprend 580 délégués et 600<br />
auditeurs ; 127 amicales sont représentées.<br />
estion il<br />
cards, <strong>de</strong> ces conseillers généraux qui, tous<br />
bénéficiaires <strong>de</strong> la candidature officielle, se<br />
donnent <strong>de</strong>s airs indépendants et jouent la<br />
comédie <strong>de</strong> la liberté électorale.<br />
Ne serait-ce que par gratitu<strong>de</strong>, ils <strong>de</strong>-<br />
vraient se contenter <strong>de</strong> jouir en paix <strong>de</strong>s<br />
profits que leur valent la protection <strong>de</strong>s<br />
ministres et l'action <strong>de</strong>s préfets. Qui donc<br />
les oblige à se livrer à ces manifestations<br />
ridicules ? Ils sont les maîtres, qu'ils ré-<br />
gnent par la proscription, la corruption, la<br />
délation ; qu'ils aient la franchise <strong>de</strong> leur<br />
<strong>de</strong>spotisme, ce serait moins répugnant que<br />
tous ces boniments hypocrites et menson-<br />
gers. Ils ne trompent personne et excitent<br />
la risée publique.<br />
Par fli Spécial<br />
DEPEC<br />
ME L4 DUCHESSE ïïvm^<br />
Paris, 29 <strong>août</strong>.<br />
Mme la Duchesse d'Orléans vient d'adres-<br />
ser la dépêche suivante au colonel <strong>de</strong> Par-<br />
seval qui présidait la réunion <strong>de</strong> la Sainte-<br />
Marie, le 15 <strong>août</strong>, à Saint-Deirs :<br />
« Colonel <strong>de</strong> Parscval, Paris,<br />
n Très touchée par les vœux que vous,<br />
ainsi que les royalistes réunis <strong>de</strong> la Seine,<br />
m'adressez pour la Sainte-Marie,je vou.s re-<br />
mercie <strong>de</strong> tout cœur ; que Dieu vous en-<br />
ten<strong>de</strong>.<br />
ar<br />
Paris, 29 <strong>août</strong>.<br />
Une note officieuse précise les instructions<br />
données à notre représentant à Fez, tout en<br />
laissant entendre que la mise en <strong>de</strong>meure<br />
signifiée au sultan du Maroc en ce qui touche<br />
l'arrestation <strong>de</strong> Bou-Mzian est <strong>de</strong> beaucoup<br />
moins comminatoire qu'on ne le croyait ; en<br />
voici le texte :<br />
« En raison du temps assez long qu'exigent<br />
les communications, ce n'est que- <strong>de</strong>main ou<br />
anrès-<strong>de</strong>main que M. Saint-René Taillandier<br />
sera en mesure d'adresser ses <strong>de</strong>rnières som-<br />
mations au maghzen ; notre ministre doit s4-<br />
multanément informer le gouvernement ma-<br />
rocain <strong>de</strong> son intention <strong>de</strong> quitter Fez si<br />
dans le délai strictement nécessaire à ses di-<br />
vers préparatifs <strong>de</strong> départ il n'a reçu complète<br />
satisfaction.<br />
» M. Saint-René Taillandier a ordre <strong>de</strong> ic-<br />
joindre Tanger par la voie la puis sûre ; les<br />
moyens <strong>de</strong> coercition que le gouvernement<br />
se propose d'employer au cas <strong>de</strong> refus persis-<br />
tant du maghzen ne pourraient être appliqués<br />
qu'après le retour <strong>de</strong> notre mission à Tanger ;<br />
le gouvernement déterminera ces mesures<br />
dans la plénitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> sa liberté d'action en<br />
s'inspirant <strong>de</strong>s nombreux précé<strong>de</strong>nts que <strong>de</strong>s<br />
inci<strong>de</strong>nts analogues lui fournissent et en se<br />
conforment, vis-à-vis <strong>de</strong>s puissances, à une<br />
procédure aujourd'hui traditionnelle. »<br />
Tanger (source anglaise), 29 <strong>août</strong>.<br />
L'attitu<strong>de</strong> patiente du gouvernement fran-<br />
çais dans l'affaire <strong>de</strong> la détention du sujet<br />
algérien cause beaucoup <strong>de</strong> mécontentement<br />
aux Français ; on trouve qu'il est <strong>de</strong> l'inté-<br />
rêt <strong>de</strong> la France <strong>de</strong> prendre <strong>de</strong>s mesures<br />
promptes et vigoureuses et <strong>de</strong> donner au<br />
maghzen une bonne leçon pour lui apprendre<br />
le respect dû aux étrangers.<br />
• Au lieu <strong>de</strong> cela, on lui donne tous ïeë<br />
moyens d'aboutir à un règlement pacifique ;<br />
sans doute tout le mon<strong>de</strong> se rend compte que<br />
le maghzen cé<strong>de</strong>ra au <strong>de</strong>rnier moment, mais<br />
ce long délai et la prolongation <strong>de</strong> la déten-<br />
tion d'un étranger sont exploités pour re-<br />
hausser le prestige du sultan dans les tribus.<br />
La conséquence naturelle, c'est <strong>de</strong> diminuer<br />
le respect dont les Européens <strong>de</strong>vraient jouir;<br />
le seul moyen <strong>de</strong> détruire ce fâcheux effet<br />
c'est d'exiger les excuser publiques les plus<br />
humiliantes.<br />
LÂ CRISE POSTALE<br />
Le Havre, 29 <strong>août</strong>.<br />
Les agents et sous-agents <strong>de</strong>s postes et télé-<br />
graphes, réunis en assemblée générale lundi<br />
soir, ont voté un ordre du jour dans lequel<br />
ils déclarent se solidariser avec leurs cama-<br />
ra<strong>de</strong>s parisiens et formulent une quinzaine <strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>si<strong>de</strong>rata d'ordres divers.<br />
INCIDENTS MILITAIRES<br />
Lorient. 29 <strong>août</strong>.<br />
Trois <strong>de</strong>s marins inculpés d'agression et <strong>de</strong><br />
coups au lieutenant Gauthier, du 62e <strong>de</strong> ligne,<br />
ont été condamnés par le conseil <strong>de</strong> guerre<br />
maritime à six ans <strong>de</strong> travaux publics, le<br />
quatrième a été condamné à sept ans <strong>de</strong> tra-<br />
vaux publics, et le cinouième à cinq ans <strong>de</strong><br />
prison.<br />
Paris, 29 <strong>août</strong>.<br />
Le Soir, organe combiste, fait grand bruit<br />
d'une lettre qui aurait été écrite en juillet <strong>de</strong>r-<br />
nier par le colonel Fournier, du 2 e <strong>de</strong> ligne, à<br />
Cherbourg, à l'occasion <strong>de</strong> la fête du régi-<br />
ment.<br />
Dans cette lettre, le colonel faisait connaî-<br />
tre qu'un service religieux serait célébré à<br />
l'église <strong>de</strong> la Trinité.<br />
L'organe combiste crie à la violation <strong>de</strong> la<br />
neutralité religieuse et <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au ministre<br />
<strong>de</strong> la guerre <strong>de</strong> faire une enquête.<br />
» MARIE.<br />
Lo Congrès <strong>de</strong>s Amicales d'Instituteurs<br />
Lille, 29 <strong>août</strong>.<br />
Hier matin s'est ouvert à Lille le quatrième<br />
congrès <strong>de</strong>s amicales d'instituteurs ; la pre-<br />
mière séance, tenue <strong>de</strong> 10 heures du matin à<br />
1 heure <strong>de</strong> l'après-midi, n'a pas donné <strong>de</strong> ré-<br />
sultat pour l'élection du bureau, tant étaient<br />
gran<strong>de</strong>s les compétitions et tant il a été fait<br />
<strong>de</strong> bruit.<br />
La séance a. dû être renvoyée à l'après-midi<br />
et le vote a eu lieu au scrutin Secret.<br />
Ont été élus au milieu d'une gran<strong>de</strong> agita-<br />
tion et après trois tours <strong>de</strong> scrutin :<br />
Prési<strong>de</strong>nt, M. Guilhard (Loire-Inférieure).<br />
Vice-prési<strong>de</strong>nts, Mmes Deghilage (Nord) et<br />
Boniface (Seine-et-Oise) ; MM. Guérin (Meur-<br />
the-et-Moselle) et Sennelier (Seine).<br />
Secrétaires, Mmes Mauger (Cher), Barevre<br />
(Lot-et-Garonne) ; MM. Courrèges (Seine)<br />
Glay (Seine), Gremont (Seine-Inférieure)<br />
Rapporteur général, M. Dulour (Nord).<br />
Nouvelles liiîtaires<br />
Paris, 29 <strong>août</strong>.<br />
Gendarmerie. — Sont nommés au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
sous-lieutenant et ont reçu les affectations<br />
ci-après :<br />
MM. Charles, maréchal <strong>de</strong>s logis à la 2e<br />
légion, est désigné pour Mauriac ; Passet, ma-<br />
réchal <strong>de</strong>s logis chef à la 14° légion bis, est<br />
désigné également pour Mauriac.<br />
Paris, 29 <strong>août</strong>.<br />
Le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République vient <strong>de</strong> si-<br />
gner, sur le rapport du ministre <strong>de</strong> la guerre,<br />
le décret portant règlement <strong>de</strong>s emplois ci-<br />
vils réservés aux sous-officiers, brigadiers ou<br />
caporaux et soldats par la loi du 21 mars <strong>1905</strong>.<br />
Ces emplois sont répartis en quatre catégo-<br />
ries conformément aux indications <strong>de</strong>s nom-<br />
breux états annexés au décret qui fixe égale-<br />
ment le mo<strong>de</strong> d'obtention du certificat d'apti-<br />
tu<strong>de</strong> professionnelle pour chacune <strong>de</strong> ces ca-<br />
tégories. . .<br />
Un <strong>de</strong>uxième décret constitue la commission<br />
<strong>de</strong> classement <strong>de</strong>s candidats aux divers em-<br />
P lois civils ' Paris, 29 <strong>août</strong>.<br />
Ont été nommés au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> sous-liewjJK.<br />
nant <strong>de</strong> réserve à la date du l or octobre <strong>1905</strong>,<br />
les anciens élèves <strong>de</strong> l'Ecole Centrale dont les<br />
noms suivent et affectes :<br />
MM. Boistet D'Welles au 23 e , Certelet au<br />
18° Lugagne Delpom au 23 e , Désarces au 23e,<br />
Dozoul au 18°, Esculàna're au 18 e , Cabol au<br />
9 e , Mory au 14", Morand au 14". Bordier au<br />
14", Allégret au 24 e , Delanoy au 23e, Brouillait,<br />
au 23", Bisson au 24" Vaillant au 3", Gar<strong>de</strong> au<br />
24", Bnmin au 3", Rifasse au 2», Heindricki<br />
au 9". Meitrot au 9", Malphettes au 3".<br />
Voyages <strong>de</strong> Soajweralsis<br />
Paris, 29 <strong>août</strong>.<br />
Le Journal <strong>de</strong>s débats reçoit <strong>de</strong> son correS'<br />
pondant à Berlin la dépêche suivante :<br />
« Le roi d'Espagne se rendra à Berlin en><br />
tre le 5 et le 12 novembre. »<br />
Le Shah <strong>de</strong> Perse en France<br />
Vichy, 29 <strong>août</strong>.<br />
Le Shah et sa suite ont auttté WpT me<br />
Snint-Péte sbourg par tram spécial, à 2 Aeu-<br />
Tes et <strong>de</strong>i if<br />
<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés
uni ni 1 naiiHi<br />
LE KRACH DES SUCRES<br />
Paris, 29 <strong>août</strong>.<br />
M Laguionie a pris possession ce matin <strong>de</strong><br />
ees nouvelles fonctions <strong>de</strong> gérant <strong>de</strong> la Société<br />
<strong>de</strong>s grands magasins du Printemps ; il a reçu<br />
M Bourgeois, administrateur judiciaire pro-<br />
visoire ; à l'issue <strong>de</strong> la conversation qu'il a eue<br />
avec M. Bourgeois, il a fait à un <strong>de</strong> nos colla-<br />
borateurs la déclaration suivante :<br />
« Je me suis entretenu avec l'administrateur<br />
judiciaire <strong>de</strong> la situation actuelle <strong>de</strong> la So-<br />
ciété ; une <strong>de</strong> mes premières préoccupations<br />
est l'achèvement <strong>de</strong>s paiements aux guichets<br />
du rayon d'épargne et la liquidation définitive<br />
<strong>de</strong> tout ce qui faisait ressembler cette maison<br />
à un établissement <strong>de</strong> crédit.<br />
Le Printemps ne doit plus être désormais<br />
qu'une maison <strong>de</strong> nouveautés. . . . .<br />
Le Suici<strong>de</strong> <strong>de</strong> M. Cronier<br />
Paris, 29 <strong>août</strong>.<br />
Outre les désastres qu'il va nécessairement<br />
causer, le krach Cronier fera verser beaucoup<br />
d'encre ; les journaux épilogucnt tous, ce ma-<br />
tin, sur ce suici<strong>de</strong> et donnent les informations<br />
les plus diverses ; nous en reproduisons quel-<br />
ques-unes à titre <strong>de</strong> curiosité.<br />
Le ./minuit dit qu'il est question d'un passif<br />
<strong>de</strong> <strong>30</strong> millions.<br />
« Les perquisitions qui ont eu lieu hier soir,<br />
au domicile <strong>de</strong> M. Cronier, dit-il, furent ion-<br />
gut> et minutieuses ; elles amenèrent la saisie<br />
<strong>de</strong> toute la correspondance <strong>de</strong> M. Cronier ainsi<br />
que d'un volume* manuscrit ayant les dimen-<br />
sions <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux Bottins mondains.<br />
« Dans le gilet d'un domestique, on décou-<br />
vrit une lettre déchirée qui fut également sai-<br />
sie ainsi que diverses valeurs. »<br />
Le Matin dit avoir interviewé l'homme <strong>de</strong><br />
confiance <strong>de</strong> M, Cronier, qui lui a déclaré que<br />
la ruine du directeur <strong>de</strong> la raffinerie Say en<br />
entraînera bien d'autres.<br />
« Dans cette ruine va se trouver celle <strong>de</strong>s fils<br />
Say, <strong>de</strong> la fortune <strong>de</strong>squels M. Cronier était le<br />
séquestre. Cette fortune est entièrement dévo-<br />
rée.<br />
« Plusieurs grands établissements finan-<br />
ciers seraient intéressés dans la débâcle. Un<br />
d'eux perdrait GO millions et <strong>de</strong>ux autres 20<br />
millions chacun.<br />
« Dans l'entourage du défunt, on avoue une<br />
perte <strong>de</strong> 40 millions ; le résultat <strong>de</strong>s perquisi-<br />
tions fait eu tout cas prévoir que les perses dé-<br />
passeront vingt millions. »<br />
VAurore annonce que le conseil <strong>de</strong>s régents<br />
<strong>de</strong> la Banque <strong>de</strong> France s'est réuni lundi pour<br />
arrêter les mesures que comporte la situation ;<br />
le conseil, <strong>de</strong>s ministres, <strong>de</strong> son côté, doit se<br />
réunir incessamment pour s'occuper <strong>de</strong>s trou-<br />
bles financiers que l'on prévoit.<br />
Le Petit Parisien dit <strong>de</strong> son côté que les pla-<br />
ces <strong>de</strong> Hambourg et <strong>de</strong> Londres subissent <strong>de</strong>s<br />
pertes très importantes ; les établissements<br />
financiers intéressés seraient : la Société géné-<br />
rale pour 60 millions, la Banque <strong>de</strong> France 20<br />
millions, la Banque <strong>de</strong> Hambourg 20 millions ;<br />
bien entendu, nous donnons ces renseigne-<br />
ments pour ce qu'ils valent et à titre <strong>de</strong> curio-<br />
sité.<br />
Le bilan <strong>de</strong>s pertes<br />
Paris, 29 <strong>août</strong>.<br />
De renseignements absolument vérifiés, il<br />
résulte que le bilan <strong>de</strong>s pertes <strong>de</strong> M. Cronier<br />
s'établit <strong>de</strong> la façon suivante :<br />
20 millions formant sa fortune person-<br />
nelle,<br />
25 millions détournés <strong>de</strong>s raffineries d'E-<br />
gypte sous forme <strong>de</strong> traites endossées par <strong>de</strong>s<br />
Su*!tiques privées ; cette Société subit donc un<br />
désastre complet.<br />
_!! millions détournés <strong>de</strong>s caisses <strong>de</strong>s raffi-<br />
neries Say.<br />
9 millions constituant les bénéfices acquis <strong>de</strong><br />
l'année en cours et 12 millions <strong>de</strong> la réserve<br />
<strong>de</strong> l'année <strong>de</strong>rnière, effectivement représentés<br />
par <strong>de</strong>s bons <strong>de</strong> caisse aujourd'hui sans va-<br />
leur et dont l'acceptation par le conseil d'admi-<br />
nistration reste à expliquer.<br />
23 millions <strong>de</strong> la succession Say qui s'élevait<br />
à 40 millions ; les héritiers n'ont touché que 17<br />
millions, soit au total quatre-vingt-neuf mil-<br />
lions.<br />
A ces sommes payées s'ajouteront <strong>de</strong>s diffé-<br />
rences non encore soldées et qu'on ne saurait<br />
évaluer exactement, car elles s'appliquent à<br />
<strong>de</strong>s opérations en cours sur les sucres.<br />
D'après certaines personnalités on estime<br />
que les différences restant à payer par Cronier<br />
s'élèveraient à 35 millions.<br />
On sait que le marché perd déjà «ne dou-<br />
zaine <strong>de</strong> millions du chef <strong>de</strong> l'affaire Jaluzot<br />
et autant- avec les spéculateurs <strong>de</strong> province,<br />
soit un (iéilcit total pour le marché <strong>de</strong>s sucres<br />
•le m millions en chiffres ronds.<br />
En <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> ces sommes, la grosse perte<br />
non encore chiffrée serait supportée par les<br />
places <strong>de</strong> Hambourg et Mag<strong>de</strong>bourg.<br />
A la raffinerie Say<br />
Paris, 29 <strong>août</strong>.<br />
Le conseil d'administration <strong>de</strong> la Société <strong>de</strong>s<br />
raffineries et sucreries Say, communique la<br />
note suivante :<br />
« Le conseil d'administration tient à décla-<br />
rer que le grand établissement n'est nullement<br />
engagé pour son compte dans les spéculations<br />
qui ont "amené la ruine et la mort <strong>de</strong> son pré-<br />
si<strong>de</strong>nt : la liquidation Henri Say et C' 8 , don!<br />
Cronier était le liquidateur avec les pouvoirs<br />
les plus étendus, a emprunté à la raffinerie <strong>de</strong>s<br />
sommes très importantes ; en outre, la même<br />
liquidation Henri Say a mis en circulation<br />
pour une somme considérable <strong>de</strong> traites sur<br />
la Société <strong>de</strong>s raffineries d'Egypte, dont Cro-<br />
nier était prési<strong>de</strong>nt.<br />
» 11 est à noter eue les effets <strong>de</strong> commerce<br />
qui ont pu être facilement escomptés à Paris ne<br />
se trouvent dans aucun <strong>de</strong>s grands établisse-<br />
ments <strong>de</strong> crédit <strong>de</strong> la place.<br />
» Dans quelle mesure la liquidation Henri<br />
Say pourra-t-elle faire face à ses engagements,<br />
il est impossible <strong>de</strong> le dire à l'heure actuelle ;<br />
on a la certitu<strong>de</strong> qu'il y aura un gros déficit,<br />
mais la raffinerie Say est dès aujourd'hui en<br />
état <strong>de</strong> faire face à ses échéances et le nom-<br />
breux personnel ouvrier qu'elle occupe peut<br />
être assuré que le travail ne sera pas inter-<br />
rompu. »<br />
Ajoutons, en effet, que les affaires et les tra-<br />
vaux <strong>de</strong> la raffinerie Say se continuent comme<br />
par le passé et que rien n'est changé dans la<br />
marche et le fonctionnement <strong>de</strong> l'usine.<br />
A la Bourse <strong>de</strong> commères<br />
topsie a été pratiquée dans une chambre <strong>de</strong><br />
l'hôtel <strong>de</strong> la rue <strong>de</strong> Lisbonne ; l'opération à<br />
duré une heure.<br />
On a constaté que la main dont le désuni<br />
s'est servi pour appuyer le revolver contre sa<br />
poitrine avait <strong>de</strong>ux doigts artificiels ; M. Cro-<br />
nier, en effet, avait eu <strong>de</strong>ux doigts coupés, il<br />
y a une dizaine d'années, en procédant à la'<br />
réparation d'un appareil mécanique.<br />
Le docteur a trouvé dans la 12e vertèbre dor-<br />
sale une balle <strong>de</strong> revolver divisée en <strong>de</strong>ux<br />
fragments ; le docteur Vibeit a également re-<br />
cueilli dans l'estomac du mort une certaine<br />
quantité <strong>de</strong> liqui<strong>de</strong> dans lequel il a trouvé<br />
<strong>de</strong>s traces <strong>de</strong> cyanure <strong>de</strong> potassium: un échan-<br />
tillon <strong>de</strong> ce liqui<strong>de</strong> a été envoyé à la morgue<br />
où il sera analysé.<br />
Il a été. en effet constaté qu'avant <strong>de</strong> se<br />
tirer un coup <strong>de</strong> revolver, M. Cronier avait<br />
essayé <strong>de</strong> s'empoisonner avec du cyanure <strong>de</strong><br />
potassium, mais qu'il avait rejeté 'le liqui<strong>de</strong><br />
que l'on a retrouvé dans une cuvette.<br />
Il a été reconnu néanmoins que M. Cronier<br />
avait succombé à la blessure qu'il s'est faite<br />
en se tirant un coup <strong>de</strong> revolver dans le cœur.<br />
A la suite <strong>de</strong> l'autopsie, le procès-verbal du<br />
commissaire <strong>de</strong> police a été transmis avec le<br />
permis d'inhumer à M. Ducasse,. juge d'ins-<br />
truction, qui a contresigné ce permis.<br />
Les obsèques sont fixées à <strong>de</strong>main mercredi;<br />
l'inhumation sera faite dans une sépulture <strong>de</strong><br />
famille au cimetière Montparnasse.<br />
Au tribunal da commères<br />
Voici les déclarations <strong>de</strong> M. Soûler, prési-<br />
<strong>de</strong>nt du tribunal <strong>de</strong> commerce, au sujet <strong>de</strong>s<br />
mesures qu'il compte prendre par suite <strong>de</strong> la<br />
mort <strong>de</strong> M. Cronier.<br />
« Dès hier soir, j'ai commence a conférer<br />
avec les personnes en état <strong>de</strong> me renseigner<br />
d'une façon exacte sur là situation <strong>de</strong>s<br />
res personnelles <strong>de</strong> M. Cronier, sur cel<br />
la raffinerie et sur le marche <strong>de</strong>s sucres.<br />
« Ces consultations se poursuivent aujour-<br />
d'hui • un événement commercial comme le<br />
krach <strong>de</strong>s raffineries Say aurait <strong>de</strong>s répercus-<br />
sions considérables sur le marché; il importe<br />
donc <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r avec sang-froid et circons-<br />
pection. » ,<br />
A 11 heures le prési<strong>de</strong>nt du tribunal <strong>de</strong> corn,<br />
merce s'est rendu au ministère <strong>de</strong> ta justice<br />
où, en l'absence du gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux, il a<br />
conféré avec son chef <strong>de</strong> cabinet; la eônversa-<br />
11 fa i-<br />
<strong>de</strong><br />
tion entre les marins <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux pays est, plus<br />
que tout autre, le moyen propre à favoriser<br />
les relations entre nos <strong>de</strong>ux gran<strong>de</strong>s mitions.»<br />
L'amiral a terminé en <strong>de</strong>mandant un hour-<br />
rah formidable (sic; pour Swinemun<strong>de</strong> et pour<br />
la flotte alleman<strong>de</strong>.<br />
Londres. 29 <strong>août</strong>.<br />
Le correspondant du Daily Mail à Swine-<br />
mun<strong>de</strong>, raconte l'inci<strong>de</strong>nt suivant dont il dit<br />
avoir été le témoin oculaire.<br />
Un grand vapeur d'excursion, VOdm, trans-<br />
portait un millier <strong>de</strong> personnes au large pour<br />
voir les <strong>de</strong>ux flottes; il y avait à bord une dou-<br />
zaine d'Américains que l'on aveu pris pour<br />
<strong>de</strong>s Anglais.<br />
Quand VOdin passa près <strong>de</strong>s cuirasses alle-<br />
mands, les Américains saluèrent avec <strong>de</strong>s cris<br />
et <strong>de</strong>s bravos; ils renouvelèrent, cette.manifes-<br />
tation quelques instants plus tard en passant<br />
<strong>de</strong>vant les navires anglais; leurs voisins alle-<br />
mands qui avaient accepté leurs hommages<br />
aux cuirassés allemands prirent très mal leur<br />
enthousiasme anglophile et cherchaient à<br />
étouffer leurs applaudissements sous une bor-<br />
dée <strong>de</strong> sifflets.<br />
Les sifflets laissant les Américains insensi-<br />
bles, ceux-ci furent apostrophés « Anglais ef-<br />
frontés, honteux, <strong>de</strong>s gens vulgaires comme<br />
ils sont tous », furent quelques-unes <strong>de</strong>s amé-<br />
nités entendues; il y eut inème <strong>de</strong>s Allemands<br />
pour traiter les Américains d'agents provo-<br />
cateurs. , „„<br />
.Svinemun<strong>de</strong>, 29 <strong>août</strong>.<br />
Ce matin, le grand-amiral <strong>de</strong> Koster a offert,<br />
à bord du vaisseau-amiral Kaiser-Wilheliti<br />
un déjeuner en l'honneur <strong>de</strong>s officiers <strong>de</strong> la<br />
nnrine anglaise ; les hauts fonctionnaires<br />
civils et militaires <strong>de</strong> Svinemun<strong>de</strong> étaient au<br />
nombre <strong>de</strong>s invités.<br />
Berlin, 29 <strong>août</strong>.<br />
La nonveile que la flotte <strong>de</strong> guerre alleman-<br />
<strong>de</strong> avait reçu l'ordre <strong>de</strong> rendfe les honneurs à<br />
l'escadre anglaise <strong>de</strong>vant Svinemun<strong>de</strong> a été<br />
hle était Jacques Gran<strong>de</strong>t, que lui et sa fem-<br />
me étaient <strong>de</strong> Bruxelles ; nous laissant tons<br />
à bord, il voulu! <strong>de</strong>scendre seul à. terre, le<br />
capitaine s'y opposa énergiquement.<br />
» Nous repartîmes ; en mute, le baron <strong>de</strong>-<br />
vint taciturne, puis il eut <strong>de</strong> longs concilia-<br />
bules avec la baronne ; dans la Soirée, par-<br />
fois, elle se mettait au piano pour accompa-<br />
gner son prétendu mari oui chantait. Le 14,<br />
nous fîmes escale à Saint-Vincent Ténériffe ;<br />
personne ne <strong>de</strong>scendit à terre ; chacun <strong>de</strong>s<br />
passagers mangeait séparément, sauf Gall sy<br />
«t la Morelli, qui prenaient leurs repas ensem-<br />
ble.<br />
» le visitais Galley <strong>de</strong>ux fois par jour ; il se<br />
renfermait dans un mutisme presque com-<br />
plet ; la Catarina arriva à Maceuo; le capitai-<br />
ne refusa <strong>de</strong> <strong>de</strong>scendre alléguant un accès <strong>de</strong><br />
fièvre et ordonna qu'on fil route immédiate-<br />
ment pour Cainamu ; arrivés en ce port, Mme<br />
Morelli, le baron et moi <strong>de</strong>scendîmes à terre ;<br />
la Catarina reprit sa marche et nous arri-<br />
vâmes à Bahia le 24 courant, à midi.<br />
» Le baron et la baronne quittèrent le bord<br />
à 3 heures et furent immédiatement arrèiés<br />
sur le remorqueur qui les conduisait à terre.<br />
» Quand nous arrivâmes au bureau <strong>de</strong> po-<br />
lice, le pseudo-baron, m'adressant la parole<br />
en allemand, me proposa dix mille, puis vingt<br />
mille frênes si je déchirais qu'il était réelle<br />
ment Jacques Gran<strong>de</strong>t : il ajouta que la police<br />
<strong>de</strong> Bahia aurait peur <strong>de</strong> lui et le remettrait<br />
en liberté. < Dites au capitaine qu'il peut<br />
compter sur moi », dit-il encore ; je répondis<br />
négativement, à ses propositions.<br />
» Le len<strong>de</strong>main, la police opéra une saisie<br />
dans les bagages ; elle trouva 24 livres ster-<br />
ling et doux bagues ornées <strong>de</strong> brillants : ma.<br />
conviction formée au cours du voyage était<br />
que Galley était un aventurier sa ' as „ ue Je<br />
passé iQUtefais préciser son rôle.<br />
» Le consul île i-'ranco, M. l'ommavrac, est<br />
I un Parisien énergique; la police <strong>de</strong> Bahia est<br />
non s e<br />
A ta<br />
le mut<br />
<strong>de</strong> cet<br />
roiongee insqu a iilidi.<br />
• p du ministère, M. Sol<strong>de</strong>r a gardé<br />
; le plus complet sur les résultats<br />
M<br />
A la banque sJe Francs<br />
Pallain, directeur <strong>de</strong> la Banque <strong>de</strong> Fran-<br />
ce, fait démentir <strong>de</strong> la façon la plus formelle<br />
le bruit enregistré par certains journaux d'a-<br />
près lequel la Banque se trouverait engagée<br />
pour 20 millions.<br />
U déclare, en outre, que non seulement la<br />
Banque n'a eu a prendre aucun engagement<br />
à raison <strong>de</strong>s spéculations <strong>de</strong> M. Cronier, mais<br />
encore n'a pas eu à refuser d'escompter du<br />
papier portant sa signature par la bonne rai-<br />
son qu'on ne lui en a pas présenté.<br />
une surprise même pour les cercles oiilciels <strong>de</strong> i charmante ; détail piquant : le yacht a<br />
Berlin, cet ordre étant en complet désaccord<br />
avec les dispositions qui avaient été prises<br />
jusqu'alors dans les cercles <strong>de</strong> la cour.<br />
On prétend que cette volte-face <strong>de</strong> l'empe-<br />
reur est le résultat <strong>de</strong>s efforts <strong>de</strong> s'a sœur, la<br />
duchesse <strong>de</strong> Sparte, qui aurait profité <strong>de</strong> son<br />
<strong>de</strong>rnier séjour à la cour <strong>de</strong> Londres et <strong>de</strong> sa<br />
Visité actuelle an couple impérial allemand<br />
potir opérer une réconciliation entre Edotta*d<br />
VU et Guillaume IL<br />
La réception <strong>de</strong> la flotte anglaisé nar les na-<br />
vires <strong>de</strong> guerre allemands serait un symptôme<br />
que l'intervention <strong>de</strong> la duchesse n'aurait pas<br />
été vaine.<br />
L'ÉCLIPSÉ 00 <strong>30</strong> A0U<br />
Madr â, 23 <strong>août</strong>.<br />
hier en automobile<br />
klurreluiD- apon&ss<br />
LES<br />
Le corr<br />
M. Pierp-<br />
GOCIA'<br />
Lo<br />
du Si<br />
2S <strong>août</strong><br />
(lu P!<br />
ION;<br />
indurd,<br />
1 <strong>août</strong>,<br />
à Ovsier-<br />
<strong>de</strong><br />
lorgai<br />
a que<br />
!t Roosevell,<br />
d'obablertient<br />
iu<strong>de</strong> du mon-<br />
L<br />
<strong>de</strong> la dif<br />
ilu. on c e 1<br />
France «<br />
battants<br />
emprunt<br />
res nous<br />
Lo Ne<br />
iomaue<br />
les b.au<br />
t d'Aile<br />
ne pou<br />
on po\<br />
elles <strong>de</strong><br />
propose <strong>de</strong> faire<br />
banques d'Angle<br />
ir.e : si un <strong>de</strong>s d<br />
,'ouver a<br />
s'attendre<br />
rnouth. »<br />
fondre<br />
Mtt]<br />
1 d<<br />
«sources<br />
agir l'in-<br />
terre, <strong>de</strong><br />
Ses com-<br />
acter un<br />
meiiieu-<br />
Alphonse XIII est arrivé<br />
à Bjjrgos, y a été chaleureusement acclamé<br />
par la population et a reçu, à l'hôtel <strong>de</strong> ville,<br />
les astronomes étrangers venus pour observer<br />
l'éclipsé <strong>de</strong> soleil <strong>de</strong> <strong>de</strong>main.<br />
La ville était pavoisêe ; le maire <strong>de</strong> Burgôs<br />
a souhaité la bienvenue aux savants étran-<br />
gers ; M. Payet, directeur <strong>de</strong> l'Observatoire <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux, a répondu : le roi a prononcé en-<br />
suite quelques paroles pleines <strong>de</strong> bonne grâce.<br />
La famille royale et le prési<strong>de</strong>nt dut conseil<br />
ont quitté Saint-Sébastien ce matin, pour Bur-<br />
gos.<br />
A Castellon ,<strong>de</strong> nombreuses commissions<br />
scientifiques continuent à arriver ; <strong>de</strong>s fêtes<br />
sont organisées en l'honneur <strong>de</strong>s étrangers ;<br />
l'astronome Janssen est toujours dans un état<br />
<strong>de</strong> santé délicat ; <strong>de</strong>s paysans l'ont conduit en<br />
chaise à porteurs jusqu'aux observatoires.<br />
a son arrivée à Bahia pour un navire <strong>de</strong><br />
guerre et le capitaine <strong>de</strong> vaisseau, en gran<strong>de</strong><br />
tenue, vint saluer le baron qui le reçut et 'ui<br />
offrit une bouteille <strong>de</strong> ce Champagne qu'il n'a-<br />
vait pas payé. »<br />
Eruption du Stromboll<br />
Ile Stromboli, 29 <strong>août</strong>.<br />
Ce m a lui a eu lieu, à l'île Stromboli, une<br />
très forte expmsion du volcan accompagnée<br />
d un lancement <strong>de</strong> grosses pierres incan<strong>de</strong>s-<br />
centes.<br />
Une colonne très <strong>de</strong>nse <strong>de</strong> fumée noire<br />
haute d'environ 400 mètres cache file entière;<br />
un fort ébranlement d'air a ouvert avec vio-<br />
lence les fenêtres <strong>de</strong>s maisons, causant une<br />
panique parmi les habitants.<br />
L'AGITATH ÎUSSIE<br />
29 <strong>août</strong>.<br />
Herald "publie une dépêche<br />
montant qu'un représentant<br />
"vé ; on croit qu'il<br />
dUcutter les ques-<br />
lesqùelîes dépen<strong>de</strong>nt i.a paix.<br />
Portsmoufh,<br />
in<br />
itte. pou:<br />
Paris, 29 <strong>août</strong>.<br />
Le marché <strong>de</strong>s sucres à la Bourse du com-<br />
merce a présenté, du moins au débit i, une<br />
gran<strong>de</strong> tranquillité ; les affaires y sont peu im-<br />
portantes, elles ne se sont pas relevées en-<br />
core du coup que leur a porté la chute Jules<br />
Jaluzot, mais le suici<strong>de</strong> Cronier n'y a pas<br />
causé l'agitation qu'on pouvait craindre.<br />
A î h. 1/2, aucune maison <strong>de</strong> la place n'a-<br />
vait <strong>de</strong>mandé le bénéfice <strong>de</strong>s cours <strong>de</strong> compen-<br />
sation ; ces <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s se produisent à l'ordi-<br />
naire avant l'ouverture du marché.<br />
Le marché n'a pas été très ému par l'événe-<br />
ment qui vient <strong>de</strong> se produire ; les cours n'ont<br />
baissé que <strong>de</strong> peu ; sur les places étrangères la<br />
baisse a également été faible.<br />
A la Bourse <strong>de</strong>s valeurs<br />
Les actions <strong>de</strong> la raffinerie Say, qui avaient<br />
fini à 950, ont. débuté hier à 709 francs et son'<br />
tombées presque immédiatement à 580 francs.<br />
Des ventes effectuées samedi, mais qui n'a-<br />
vaient pas attiré l'attention, l'ampleur <strong>de</strong><br />
l'écart entre les <strong>de</strong>rniers cours <strong>de</strong> samedi et<br />
la première cote d'hier, ont permis <strong>de</strong> p><br />
que la situation <strong>de</strong> Cronier avait été déjà<br />
nue <strong>de</strong> quelques personnalités.<br />
Aujourd'hui, la raffinerie Say a été encore<br />
très mouvementée <strong>de</strong> 580 à 600 et, 540 contre<br />
580 ; les sucreries d'Egypte ont fait au plus bas<br />
80 et clôturent à 83 contre 105.<br />
A la Société générale<br />
M. Dorizon, directeur <strong>de</strong> la Société générale<br />
cl administrateur <strong>de</strong> la Société anonyme <strong>de</strong>s<br />
raffineries et sucreries Say, a fait à un ivdac-<br />
letir du Temps, qui lui <strong>de</strong>mandait s'il est<br />
ex. ; i, comme le bruit en avait couru, que<br />
l'établissement <strong>de</strong> crédit qu'il dirige eût en-<br />
gagé avec Cronier une soixantaine <strong>de</strong> millions<br />
ni.!, les opérations sucrières, la déclaration<br />
suivante :<br />
c Vous pouvez démentir <strong>de</strong> la façon la plus<br />
catégorique ce bruit ; ni la Société générale<br />
ni d'ailleurs aucun <strong>de</strong>s grands établissements<br />
<strong>de</strong> crédit n'a pour un centime <strong>de</strong> papier por-<br />
tant la signature <strong>de</strong> Cronier ; personnellement<br />
je n'ai aucun engagement non plus avec Cro-<br />
nier qui a commis <strong>de</strong>s opérations tout à fait<br />
r ipréhenslbïes en mettant à la disposition <strong>de</strong><br />
la Société Say et G 10 , dont il était'lo liquida-<br />
teur <strong>de</strong>s sommes empruntées à la Société ano-<br />
nyme qu'il présidait.<br />
Je ne vous forais pas une pareille déclara-<br />
tion M elle n était pas absolument conforme à<br />
la vérité ; H est, en effet, possible qu'on soit<br />
oblige d établir, <strong>de</strong> produire la situation <strong>de</strong> la<br />
raffinerie d'Egypte, auquel cas on verra bien<br />
quels sont les créanciers. »<br />
Les opérations judiciaires<br />
Sur ordonnance <strong>de</strong> M. Ducasse, juge «l'ins-<br />
truction, le docteur Vibert, qaé<strong>de</strong>ein légiste, a.<br />
procédé ce malin, à 9 heures, en présence <strong>de</strong><br />
il. Daltroff, commissaire <strong>de</strong> police, a l'au-<br />
topsie du corps <strong>de</strong> M. Cronier.<br />
<strong>de</strong> Portsmotith 1<br />
<strong>de</strong> M. Rockefcll<br />
vient voir M. V<br />
lions financières<br />
Le correspondant du Times<br />
télégraphie le 28 <strong>août</strong> :<br />
« D'après un haut personnage russe, le pré-<br />
si<strong>de</strong>nt Boosevelt a <strong>de</strong>mandé trois fois au tsar<br />
<strong>de</strong> modifier son attitu<strong>de</strong> ; le tsar s'est refusé<br />
nettement h consentir rien <strong>de</strong> plus que la<br />
cession <strong>de</strong> Sakhaline sans in<strong>de</strong>mnité. »<br />
Plusieurs journaux publient la dépêche sui-<br />
vante <strong>de</strong> Saint-Pétersbourg, 28 soir :<br />
« On croit que le tsar lancera <strong>de</strong>main un<br />
important manifeste au sujet <strong>de</strong> ia continua-<br />
tion <strong>de</strong> la guerre en Extrême-Orient. »<br />
On télégraphie <strong>de</strong> Portsmotith à VAmerican<br />
Press Telegravh Co :<br />
« Le télégramme tant attendu <strong>de</strong> ïokio a<br />
été reçu, hier après-midi ; il renferme la déci-<br />
sion prise par ie conseil <strong>de</strong> l'empire après <strong>de</strong><br />
longues délibérations ; le Japon se serait dé-<br />
cidé à faire <strong>de</strong> nouvelles concessions et à<br />
rédiger une nom elle proposition modifiant<br />
celle, qui avait déjà été faite -ouï l'achat<br />
d'une partie <strong>de</strong> l'Ile Sakhaline.<br />
» Le chiffre proposé m-imh ivement était <strong>de</strong><br />
3 milliards <strong>de</strong> francs ; ou ne connaît pas le<br />
nouveau chiffre fixé par le Japon, mais il se-<br />
rait considérablement inférieur et on croit<br />
que la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> serait faite dans <strong>de</strong>s termes<br />
ne la Russie pourrait accepter sans déroger<br />
à. sa dignité. »<br />
Une autre dépêche <strong>de</strong> Portsmotith confirme<br />
cette information et ajoute que la nouvelle<br />
proposition sera soumise à la séance d'aujour-<br />
d'hui.<br />
Elle aurait trait à la nomination d'une com-<br />
mission mixte pour la fixation <strong>de</strong> l'in<strong>de</strong>mnité.<br />
New-York, 29 <strong>août</strong>.<br />
Une dépêche <strong>de</strong> Pottsmoutli annonce l'arri-<br />
vée d'instructions pour le baron Komurs: on<br />
croit que ces instructions prescrivent aux re-<br />
présentants du Japon d'abandonner tonte <strong>de</strong>.<br />
man<strong>de</strong> d'in<strong>de</strong>mnité ou <strong>de</strong> remboursement <strong>de</strong>s<br />
frais <strong>de</strong> guerre.<br />
La nouvelle, proposition japonaise sera sou-<br />
mise à la séance d'aujourd'hui et l'on croit<br />
qu'elle assurera la paix: elle consiste à pro-<br />
poser que le prix payé par la Russie pour la<br />
moitié septenlronaïe «e Sakhaline soit débattu<br />
par une commission mixte; cela résulterait<br />
<strong>de</strong>s instructions reçues <strong>de</strong> Tokio à la suite <strong>de</strong><br />
la réunion <strong>de</strong>s mihistr.es et anciens hommes<br />
d'Etat tenue hier.<br />
New-York, 29 <strong>août</strong>.<br />
Un télégramme <strong>de</strong> Portsmouth an World<br />
annonce que la séance d'aujourd'hui sera pro-<br />
bablement ajournée <strong>de</strong> façon à permettre aux<br />
Russes <strong>de</strong> communiquer' avec Saint-Péters-<br />
bourg.<br />
LA PAIX<br />
Paris, .29 <strong>août</strong>.<br />
L'Agence Havas publie la dépêche que<br />
voici :<br />
«, * —<br />
La Coupe <strong>de</strong>s Pyrénées<br />
La voiture Darracq dix chevaux <strong>de</strong>ux cylin-<br />
dres double allumage, modèle -906, est la seu-<br />
le <strong>de</strong> sa catégorie qui ait accompli les <strong>de</strong>ux<br />
premières étapes du concours, <strong>Toulouse</strong>, Car-<br />
cassonne, Béziers, Perpignan, Montlouis.Puy-<br />
rnorens, Ax et Foix, soit 470 kilomètres en 13<br />
heures 23 minutes, ce qui représente une mo-<br />
yenne <strong>de</strong> 35 kiî. 500 à l'heure, sur un parcours<br />
acci<strong>de</strong>nté et avec quatre personnes.<br />
Cette voiture est visible, 4 bis. boulevard<br />
Carnot, à <strong>Toulouse</strong>, à la succursale <strong>de</strong> la mai-<br />
son Darracq.<br />
-IESEIIIIII"<br />
<strong>de</strong>s chants du moyen-âge dont l'écoi»<br />
chanteurs <strong>de</strong> âaint-Gervais a ressuscité **£><br />
beautés. Wle lcg<br />
Hommes et femmes, 250 choristes accn,<br />
sur la place donnent l'illusion <strong>de</strong> tout ,,„ Ur anj<br />
pie célébrant l'été le temps <strong>de</strong>s fêtes r 'i Peu.<br />
commence avec l'entrée <strong>de</strong> I'abbesse Air; ctio a<br />
Mlle Charbonnel, qui veut rappeler la élVs<br />
aux préceptes <strong>de</strong> Rome. Sa belle voix rt o l0u l8<br />
tralto est universellement appréciée' Lv î.0tl-<br />
chef <strong>de</strong>s jongleurs, intervient avec le' cornI l:,s -<br />
ballet pour offrir au vicomte Roger et 4 C,!J<br />
vassaux, <strong>de</strong> nombreux divertissements ^*<br />
sou an.<br />
vicomte<br />
Le ténor Duc est très applaudi dès<br />
paru ion, en son brillant costume <strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> lie/.iers.<br />
Le légat du Pape, M. Vallier, a vu se ron,<br />
vêler le succès obtenu par lui dans la u u"<br />
et cette fois ce sont <strong>de</strong>s milliers <strong>de</strong> spectaten» e<br />
qui 1 écoutent avec un plaisir manifeste 8<br />
Mlle Straty, avec une voix d'une fraîch»-<br />
toute juvénile, un timbra agréable, tm. iT<br />
sonore et un sentiment qui fait d'elle une e,<br />
pressive tragédienne, a rendu dans BAO,<br />
sen<strong>de</strong> la femme héroïque dont l'âme \ù!f,\<br />
tour ù tour contre la foi et l'amour<br />
ule<br />
Mlie Mazarin, Dapliné idéale, chanteuse u<br />
gère, fut une charmante passante orréo it<br />
toute a séduction dont poète et coamosL !<br />
voulurent la parer. '-uositeur<br />
Et Mlle Charbonnel, contralto <strong>de</strong> nohio ^<br />
lure, faisait dire que notre Mécène avStwJÏÏ"<br />
m les trois grâces pour les « Hérétiques »<br />
Le ballet qui termine le 2' acte tut V ni.<br />
complet et le mieux ordonné.<br />
vms<br />
La joyeuse entrée <strong>de</strong>s jongleurs, le nas s*<br />
Unal, curé <strong>de</strong> Millau ; après eux, les !'?-".<br />
d'Angers reconnaissantes au raaar» u - f-r<br />
et te os v* u J<br />
.inage -—<br />
évoque d'Angers, Lo prési<strong>de</strong>. ^ , c »<br />
AU Rosaire, l'animation «s, ttès
Mert'reOi SO A Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Société <strong>de</strong>s<br />
ifV' ,a 1 i gne = Artozou-1, Brus, Arbus.<br />
Prés ' '' e ? postes et télégraphes : Vallarino<br />
sergent.<br />
Ba<br />
sT mus ^i bureau à la mairie"- Res'-<br />
^ entrepreneur <strong>de</strong> travaux publics<br />
ktt Audlgater dU Mé " te Agric P ie - M - te doc-<br />
Cï-evaum du Mérite agricole : M. Belhom-<br />
J»..tu mmssaire spécial <strong>de</strong> la gare <strong>de</strong> Toalou-<br />
MM - C T1!L 5-ourso, à vmenettve-les-Boulôc •<br />
OeV'1i ' a «ot..ad oint au maire <strong>de</strong> Toulou£ "<br />
n ' v ? te,lna ire à Fenouillet • »«,"."*I*ct«ur .primahefVuns<br />
ont étudie le» matières comprises dans le nro-<br />
?fa ->l me d ". co,irs supérieur <strong>de</strong>s écoles pri-<br />
ma ires publiques.<br />
1<br />
L'examen qu'ils auront à subir en vue <strong>de</strong><br />
cette justification est tout à fait distinct <strong>de</strong><br />
Plus haut<br />
ClflS3ement dont § est question<br />
Les intéressés <strong>de</strong>vront se présenter à l'école<br />
comme les autres candidats, le jeudi S octo-<br />
bre, a 8 heures du matin.<br />
Compagnie <strong>de</strong>s Chemins <strong>de</strong> fer<br />
du Sud-Ouest<br />
aoat leVé compara,if aes recettes du il<br />
Ligne <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>-Boulogne •<br />
ftombre <strong>de</strong> kilomètres exploités, 101 k. G<br />
Recettes brutes en <strong>1905</strong>, 14.343 fr.<br />
Recettes brutes en 1904, 13.701 fr.<br />
Dilférence en faveur <strong>de</strong> <strong>1905</strong>, G42 fr.<br />
Recettes totales <strong>de</strong>puis le 1er janvier<br />
2G0.938 fr. (1).<br />
Recettes totales <strong>de</strong>puis le 1er janvier<br />
£6"..tiirn fr. (I). „ ml . „. .<br />
pifféience en faveur <strong>de</strong> lw». 4.0 ïP!oites, 47 k.».<br />
Recettes brutes en M9&<br />
Recettes brûles en 190». .LM < tr.<br />
MUic *Î9ÇOté les détails d'un traite <strong>de</strong> paix<br />
et a décidé fie confier la rédaction <strong>de</strong>s clau-<br />
ses <strong>de</strong> ou irait* au conseiller privé <strong>de</strong> Malien»<br />
Les ieiiiis <strong>de</strong> fer CMnoIs<br />
New-York, <strong>30</strong> <strong>août</strong>.<br />
\ la suite <strong>de</strong> la. conférence d'hier entre<br />
prési<strong>de</strong>nt Roosevelt et M, Pierpont-Morgan,<br />
la compagnie américaine « Chinese développe-<br />
ment Company », réunie en assemblée géné-<br />
rale a ratifié la rétrocession à la Chine du<br />
chemin <strong>de</strong> fer <strong>de</strong> Canton à Kanhin et à. llan-<br />
keou ; le prix <strong>de</strong> tachai du chemin <strong>de</strong> fer et la<br />
concision qui permet <strong>de</strong> construire une ligne<br />
do sà.i milles à l'intérieur <strong>de</strong> la Chine est <strong>de</strong><br />
6 75Q 000 dollars, soit 311,750,000 francs ; M. Mor-<br />
*'„„' a été obligé d'accepter cet arrangement<br />
à cause <strong>de</strong> l'attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Chine où aucune au-<br />
tre solution n'était possible, dans l'intérêt, bien<br />
entendu <strong>de</strong>s actionnaires ; le prési<strong>de</strong>nt Roose-<br />
velt lui-même a été obligé <strong>de</strong> te reconnaître,<br />
Oyster-Bay, <strong>30</strong> <strong>août</strong>. .<br />
M Boosevelt annonce que la Chine a annule<br />
tes droits do concession du chemin <strong>de</strong> fer <strong>de</strong><br />
Canton à Hankeou et qu'elle versera un in-<br />
<strong>de</strong>mnité <strong>de</strong> 0,750,000 dollars (33,750,000) aux<br />
concessionnaires actuels.<br />
Le Congrès <strong>de</strong>s Amicales<br />
Lille, <strong>30</strong> <strong>août</strong>.<br />
Le congrès a été plus calme que la veille ;<br />
la question <strong>de</strong>s déplacements d'office a été<br />
traitée ; au début, on a lu <strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong> féli-<br />
citations cle l'Association <strong>de</strong>s employés <strong>de</strong>s<br />
postes et télégraphes et <strong>de</strong>s employés civils<br />
<strong>de</strong> l'Etat ; ceux-ci applaudissent ouvertement<br />
ù la marche <strong>de</strong>s instituteurs vers le socia-<br />
lisme.<br />
Puis, le pfêsl<strong>de</strong>ftt, M. ('milliard, dans une<br />
allocution, déclare que son élection indiquait<br />
nettement la volonté du Congrès île rester<br />
dans u voie do la démocratie et <strong>de</strong> la &ïci.<br />
Du 29 <strong>août</strong>.<br />
T es vents sont encore très forts <strong>de</strong> l'ouest<br />
sur nos côtes <strong>de</strong> la Manche et <strong>de</strong> l'Océan ;<br />
ils commencent à faiblir du nord-ouest sur<br />
celtes <strong>de</strong> la Méditerranée.<br />
La mer est houleuse ou agitée ; <strong>de</strong>s pluies<br />
abondantes sont tombées sur toute la France.<br />
Une trombe a passé sur la commune <strong>de</strong> Samt-<br />
Maïtr, causant <strong>de</strong> nombreux dégâts et <strong>de</strong>s ac-<br />
ci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> personnes.<br />
La température est encore notablement in-<br />
férieure S la normale ; elle ét »<br />
<strong>de</strong> 8 à Saint-Pétersbourg, 11 a Belfort. la a<br />
Malte, 20 à Lisbonne, 2 au Ventoux, 1 au mont<br />
R« Pràaee le temps va resta.- frais ; <strong>de</strong>s<br />
AlW«**F5«W*Wi : à Paris hier,<br />
fortes pluies et averses. Le vent a atteint,<br />
hier mntin, à 10 h. <strong>30</strong>, la vitesse <strong>de</strong> 32 mètres<br />
à la secon<strong>de</strong>.<br />
Stations |Baro.,Ther. 1 Etot du oielMlnl. Mas<br />
<strong>Toulouse</strong><br />
Pny-doO<br />
pieauNtl<br />
Pcrplgt»-:<br />
Uor<strong>de</strong>au.<br />
56.3;<br />
52.61<br />
57 3<br />
55.8<br />
S3.S<br />
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10S7<br />
L'assimilation<br />
J'ignore à quel personnage historique ou<br />
gastronomique il faut attribuer le mot si<br />
véridique : « L'on ne vit pas <strong>de</strong> ce que l'on<br />
mange, mais <strong>de</strong> ce que l'on digère.» Trans-<br />
porté dans le mon<strong>de</strong> végétal, ce mot a sa<br />
contre-partie : « La plante ne se développe<br />
pas suivant ce qu'on lui fournit, mais sui-<br />
vant l'assimilation <strong>de</strong> ses aliments. » Dans<br />
l'agriculture mo<strong>de</strong>rne, on peut ajouter<br />
<strong>de</strong>ux mots:
li SOKEROOCEnTlMES RÉDACTION ET ADMINISTRATION : <strong>Toulouse</strong>, Rue Roquelaine, 25 LE NUHÎÉB<br />
«>•<br />
20 -<br />
«o-<br />
00*<br />
ÉDITIONS RÉGIONALES<br />
Lsî, Av&yron, Ccrrèze, Cantal<br />
Ht**-Pyrénéos, Basses-Pyrénées, Lento<br />
Taro-et-Garoano, Lot-et-Garcnom<br />
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Edition do malin spéciale m Toaîoam<br />
EÉTJ-àMES _ • • fifw o »t. go<br />
- 4 - SO<br />
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* - a - »<br />
i....... w«A»iw»cei et asf'.Rmes «ont reçues «uns<br />
SBrnw» jrm jwurirt»» sa. * Ewlnu... «» tous nL OarrssponUREÎJ,<br />
FIL T ËL ËG R fl P H1Q U E SPÉCIAL MERCREDI <strong>30</strong> AOUT <strong>1905</strong>. - W Année - AI 0 4.716,<br />
BUREAUX fl PARIS : 28, RUE FEYDEAU<br />
Hxl 1 ^•BP' HH W Bfe<br />
Je l'apercevais <strong>de</strong> loin, au sommet <strong>de</strong><br />
la montée.<br />
« Là, pensai-je,on me donnera à boire :<br />
<strong>de</strong> l'eau fraîche dans une tasse. Je trou-<br />
verai <strong>de</strong>s œufs, du lait, une grange plei-<br />
ne <strong>de</strong> bon foin séché. Et j'oublierai la<br />
chaleur et la fatigue. »<br />
A mesure que j'approchais, j'observais<br />
mieux le village pour choisir la porte où<br />
frapper et je cherchais quelque habitant<br />
auprès <strong>de</strong> qui me renseigner. Mais je ne<br />
découvris personne.<br />
« Les hommes sont aux champs. C'est<br />
la saison <strong>de</strong>s grands travaux. »<br />
Pourtant, je remarquai, non sans sur-<br />
prise, que d'aucun toit ne sortait cette<br />
petite fumée bleuâtre qui, à la fin dù<br />
jour, présage la bonne soupe, le retour,<br />
la réunion <strong>de</strong> famille, la paix.<br />
J'atteignis enfin les premières mai-<br />
sons. Je m'arrêtai pour regar<strong>de</strong>r, pour<br />
écouter. Aucune rumeur, aucune trace<br />
<strong>de</strong> vie. Le village était comme endormi<br />
au soleil couchant. Je frappai à la pre-<br />
mière porte : pas <strong>de</strong> réponse. Elle n'était<br />
pas fermée entièrement, j'entrai. Le mo-<br />
bilier avait été mis au pillage ; il ne res-<br />
tait qu'une ou <strong>de</strong>ux assiettes cassées à<br />
terre, et ces bois d'armoires qui servent<br />
<strong>de</strong> lit, trop vermoulus pour valoir un<br />
transport.<br />
« Cette maison est abandonnée.Voyons<br />
la suivante. »<br />
La suivante était pareillement déserte,<br />
et la suivante encore, et jusqu'à la <strong>de</strong>r-<br />
nière.<br />
11 me fallut une heure <strong>de</strong> marche pour<br />
atteindre le village prochain.<br />
Il n'y avait pas d'auberge. Je sonnai à<br />
la cure où l'on voulut bien me donner<br />
l'hospitalité. Et sans retard j'interrogeai<br />
le curé sur le hameau désert que j'avais<br />
traversé.<br />
— Les gens <strong>de</strong>s villes, disais-je, ne<br />
peuvent comprendre que <strong>de</strong> gaieté <strong>de</strong><br />
cœur on abandonne un si joli village.<br />
Et j'invoquai la grâce du paysage, la<br />
fraîcheur <strong>de</strong> la source, l'ombre <strong>de</strong>s bois,<br />
la molle inclinaison <strong>de</strong> la prairie, ce qui<br />
fit sourire, et enfin toutes les facilités <strong>de</strong><br />
vivre offertes à qui possè<strong>de</strong> un toit et<br />
quelques arpents <strong>de</strong> bonne terre.<br />
— Oui, me fut-il répondu, beaucoup<br />
d'arpents.<br />
— Beaucoup ? On doit subsister à si<br />
bon compte avec du laitage, les œufs <strong>de</strong><br />
ses poules, <strong>de</strong>s pommes <strong>de</strong> terre.... !<br />
— Plus du vin et <strong>de</strong> la vian<strong>de</strong>.<br />
— Avec cet air vif et salubre on peut<br />
se contenter <strong>de</strong> peu.<br />
— Vous croyez ?<br />
Les paroles et le visage <strong>de</strong> mon inter-<br />
locuteur ne me livraient qu'une ironie<br />
aenante. Pour me concilier sa sympa-<br />
ren,^ 3 lui mani iester à plusieurs<br />
[eE l m0n , amour du so1 et ma prédi-<br />
S" p ra vie rurale. Brusquement<br />
tant JX E BL ? S , 6T JE ME SENTIS MENACÉ<br />
ÎP L „ étr r nte était ru<strong>de</strong> -Dès lors, je<br />
m nnp & Ue j eCOuter ' car 11 se rattrapait<br />
» Plus S ^ eauc 5 up - , Avec n °s loi<br />
Milité oL <strong>de</strong> n :f e 0 . yera tables. C'est 1 ins-<br />
plus «' q-V a î ld la s^ùriié était<br />
«haque rn„"t d aUrait <strong>de</strong> la vie rurale. A<br />
tinterai à h °" hr " ,i<strong>de</strong> ' Q uel héritage<br />
dlla tant d assauts?<br />
Cet homme <strong>de</strong> bien possè<strong>de</strong> environ six mil-<br />
liards. S'il consentait à en donner la moitié<br />
au Japon, la paix serait signée. Dès lors, n'é-<br />
coutant que sa générosité habituelle, notre<br />
confrère n'a pas hésité à « taper » M. Rocke-<br />
feller d'une somme un peu forte, mais que,<br />
évi<strong>de</strong>mment, celui-ci donnera avec empresse-<br />
ment.<br />
Ce n'est pas plus malin que cela. C'est sim-,<br />
pie, n'est-ce pas? Mais encore fallait-il trou-'<br />
ver le moyen.<br />
L'idée du Matin est grandiose et géniale, et<br />
en s'en inspirant par la suite, nous arrive-<br />
rions vite à l'extinction du paupérisme. C'est<br />
ainsi que, pour notre part, nous conseillons à<br />
M. <strong>de</strong> Rothschild <strong>de</strong> donner un milliard aux<br />
bureaux <strong>de</strong> bienfaisance.<br />
—o— L'éclipsé.<br />
Voici, pour quelques villes, les heures du<br />
début, du maximum et <strong>de</strong> la fia. <strong>de</strong> l'éclipsé ;<br />
elles sont fournies en temps moyen <strong>de</strong> Paris<br />
Lyon<br />
Bor<strong>de</strong>aux<br />
<strong>Toulouse</strong><br />
Marseille<br />
Alger<br />
Une éclipse<br />
midi<br />
midi »»<br />
. midi 4<br />
midi 121<br />
midi 14<br />
1 h. 26<br />
1 h. 20<br />
1 h. 24<br />
1 h. 31<br />
1 h. 37<br />
2 h. 40<br />
2 h. 36<br />
2 h. 40<br />
2 h. 45<br />
2 h. 54<br />
<strong>de</strong> soleil simplement partielle<br />
se prête à <strong>de</strong>s observations intéressantes et<br />
utiles. Sans aucun instrument coûteux, avec<br />
un verre fumé et une montre ordinaire à se-<br />
con<strong>de</strong>s, il est déjà possible <strong>de</strong> contrôler les<br />
heures et la durée assignées au phénomène<br />
par les astronomes dans leurs prédictions.<br />
Pendant l'éclipsé partielle, à mesure que le<br />
croissant lumineux diminue, les ombres <strong>de</strong>s<br />
objets terrestres <strong>de</strong>viennent parfois plus net-<br />
tes. Un phénomène bien connu, mais toujours<br />
assez curieux à observer, c'est la forme que<br />
prennent sur le sol les taches lumineuses par-<br />
semées à l'ombre <strong>de</strong>s arbres et formées par la<br />
lumière solaire passant à travers le feuillage :<br />
en temps ordinaire et tant que le disque du<br />
soleil paraît circulaire, ces taches lumineuses<br />
sont arrondies, elliptiques ; mais lorsque le<br />
disque solaire est en partie éclipsé, ces taches<br />
ont la forme d'ellipses échancrées comme le<br />
soleil, toutes du même côté et <strong>de</strong> la même<br />
quantité angulaire.<br />
Dès que la lumière du jour commence à<br />
baisser, l'atmosphère et les objets terrestres<br />
prennent une teinte cendrée, puis plombée,<br />
blafar<strong>de</strong>, livi<strong>de</strong>, qui s'accentue graduellement;<br />
en même temps, toute la nature présente un<br />
aspect solennel et triste. Dans les phases voi-<br />
sines <strong>de</strong> la totalité, cette teinte générale <strong>de</strong>-<br />
vient assez souvent olivâtre, les visages pren-<br />
nent un aspect cadavérique très prononcé, qui<br />
contribue à rendre plus saisissant l'ensemble<br />
du phénomène.<br />
—o— Les acheteurs <strong>de</strong> biens religieux.<br />
Mgr Foucault, évêque <strong>de</strong> Saint-Dié, vient<br />
d'ordonner la publication au prône, sans coin<br />
mentaires, du décret d'excommunication porté<br />
par le saint concile <strong>de</strong> Trente contre les ache<br />
teurs <strong>de</strong> biens religieux :<br />
« Nous, Alphonse-Gabriel Foucault, évêque<br />
<strong>de</strong> Saint-Dié, rappelons à tous les fidèles <strong>de</strong><br />
notre diocèse que, d'après le décret du saint<br />
Concile <strong>de</strong> Trente, session XXIT, ceux qui se<br />
'endraient acquéreurs <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong>s Congré-<br />
gations, sans y être autorisés par les supé<br />
rieurs légitimes et par le Souverain-Pontife,<br />
encourraient la peine <strong>de</strong> l'excommunication.<br />
» Nous rappelons, en outre, que les excom-<br />
muniés, étant séparés <strong>de</strong> l'Eglise, doivent être<br />
privés <strong>de</strong>s sacrements pendant leur vie et <strong>de</strong><br />
la sépulture ecclésiastique après leur mort. »<br />
tir à<br />
tente <strong>de</strong>venaient <strong>de</strong> plus en pins improbables,<br />
un <strong>de</strong> nos confrères parisiens a trouvé la solu-<br />
tion du problème.<br />
C'est encore le Matin, qui, une fois <strong>de</strong> plus<br />
intervient dans le conflit, et après avoir tout<br />
d'abord proposé son arbitrage, apporte<br />
jourd'hui la somme réclamée par le Japon<br />
La pierre d'achoppement ,a pensé le journal<br />
du spirituel Harduin, c'est la question d'in<br />
délimité. La paix n'est plus qu'une question<br />
d'argent. Or, que faut-il pour satisfaire le gou<br />
vernement du miltado ?Trois milliards,n'estrCS<br />
pas 7 Eh bien! prenons-les dans la poche <strong>de</strong><br />
M. lluuljj^iUuK.<br />
LA FRANCE VASSALE<br />
M. Rouvier a fait communiquer à la<br />
presse une courte note, que nous avons pu-<br />
bliée, et qui a surpris tout lie mond?<br />
Rappelons-en le texte :<br />
Toutes les informations relatives aux mesu-<br />
res que prendrait le gouvernement français au<br />
cas où le sultan du Maroc ne ferait pas droit<br />
à ses <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s concernant l'Algérien illéga-<br />
lement arrêté par les autorités marocaines,<br />
ne reposent pour le moment que sur <strong>de</strong>s sup-<br />
positions.<br />
Cette note marque une véritable recula-<br />
<strong>de</strong> <strong>de</strong> Rouvier quand on la compare à celle<br />
qu'il fit publier le 21 <strong>août</strong>, au len<strong>de</strong>main<br />
<strong>de</strong> l'arrestation <strong>de</strong> Bou-Mzian, et qui af-<br />
fectait une allure <strong>de</strong> décision, à laquelle,<br />
hélas ! nous ne sommes plus guère habi-<br />
tués :<br />
Dès qu'il a été informé <strong>de</strong> l'arrestation d'un<br />
<strong>de</strong> nos sujets algériens par le gouvernement<br />
marocain — disait ce communiqué officiel —<br />
le prési<strong>de</strong>nt du conseil a donné son entière<br />
approbation aux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> satisfaction for-<br />
mulées par notre ministre <strong>de</strong> Fez auprès du<br />
maghzen.<br />
M. Rouvier vient <strong>de</strong> prescrire en outre à ses<br />
agents à l'étranger . <strong>de</strong> faire connaître l'inci-<br />
<strong>de</strong>nt aux puissances signataires <strong>de</strong> la conven-<br />
tion <strong>de</strong> Madrid.<br />
En même temps ils <strong>de</strong>vront déclarer que<br />
l'intention du gouvernement français est d'en<br />
exiger réparation.<br />
La question affecte, d'ailleurs, l'intérêt so-<br />
lidaire qu'ont toutes les nations en relations<br />
avec le Maroc <strong>de</strong> faire respecter les traités et<br />
les usages qui règlent la situation <strong>de</strong> leurs<br />
sujets ou ressortissants dans l'empire chéri,<br />
fien.<br />
Encore qu'il fût parfaitement inutile <strong>de</strong><br />
saisir les puissances étrangères d'un inci-<br />
<strong>de</strong>nt qui ne regardait que nous et le Maroc,<br />
l'attitu<strong>de</strong> que prenait M. Rouvier, en cette<br />
circonstance, pouvait passer pour digne,<br />
surtout quand on la rapprochait <strong>de</strong> ses per-<br />
pétuelles courbettes envers l'Allemagne et<br />
l'Angleterre.<br />
Comme on le voit, il ne <strong>de</strong>vait pas persis-<br />
ter dans la bonne voie.<br />
Pourquoi donc ce revirement, que nous<br />
ne saurions, malgré tout, qualifier d'inat-<br />
tendu, étant donné le personnage ?<br />
Il nous revient qu'il serait le résultat <strong>de</strong><br />
la conversation <strong>de</strong> samedi entre M. Rouvier<br />
et le prince Radolin.<br />
Celui-ci aurait prié M. Rouvier d'éviter<br />
toute contrainte à l'égard du maghzen pour<br />
ne pas gêner les préparatifs <strong>de</strong> la conféren-<br />
ce et lui aurait promis que l'Allemagne<br />
s'emploierait avec énergie près d'Abd-el-<br />
Aziz pour nous faire obtenir satisfaction.<br />
Et Rouvier aurait accepté cette combi-<br />
naison ! !<br />
LE DENIER DES EXPULSES<br />
Nouveaux envois reçus pour les pros-<br />
crits qui, n'ayant pas voulu rompre leurs<br />
serments monastiques, meurent <strong>de</strong> iaim h<br />
l'étranger :<br />
Un curé <strong>de</strong> la vallée du Thou 10 ><br />
L'Abbé J... (<strong>de</strong> L..., Au<strong>de</strong>) 10 »»<br />
En l'honneur <strong>de</strong> saint Antoine <strong>de</strong><br />
Padoue 10 »3<br />
Que Dieu bénisse l'Express, semeur du<br />
bon grain • 3 »»<br />
Une mère <strong>de</strong> famille (Auch) S »»<br />
g 10»»<br />
L'Abbé 'Salomon » _10^»»<br />
50 »»<br />
Envois précé<strong>de</strong>nts......... 1001 45<br />
Total 1057 45<br />
Ouverte le 8 février 1904 par la félonie<br />
<strong>de</strong>s Japonais qui, préalablement à toute dé-<br />
claration, torpillèrent la flotte russe ancrée<br />
dans la ra<strong>de</strong> <strong>de</strong> Port-Arthur, la guerre s'est<br />
terminée hier, 29 <strong>août</strong> <strong>1905</strong>, par la signa-<br />
ture d'une convention établissant l'accord<br />
entre la Russie et le Japon.<br />
Le Japon retire toutes ses prétentions.<br />
Il cè<strong>de</strong> sur la question <strong>de</strong> l'in<strong>de</strong>mnité, sur<br />
la question <strong>de</strong> la limitation <strong>de</strong> la puissance<br />
russe en Extrême-Orient, sur la question<br />
<strong>de</strong>s bâtiments internés dans les ports neu-<br />
tres. La moitié <strong>de</strong> Sakhaline, voilà tout son<br />
butin. La vérité est qu'il n'en pouvait plus.<br />
Ainsi donc, assaillie à la fois à l'intérieur<br />
par la Révo'ution, à l'extér'eur par le Ja<br />
pon, la Russie a fait face à ces <strong>de</strong>ux enne<br />
mis et sort <strong>de</strong> la lutte en dictant ses con-<br />
ditions . Elle maintient son honneur in-<br />
tact, et c'est à elle que reste le <strong>de</strong>snier mot.<br />
En Mandchourie elle a concentré une ar-<br />
mée égale aux forces japonaises ; sur son<br />
territoire, elle a atténué la virulence du<br />
foyer <strong>de</strong> rébellion, et <strong>de</strong>vant cette doubl<br />
preuve <strong>de</strong> puissance le Japon a dû s'incli-<br />
ner.<br />
Nous accueillons avec joie la fin <strong>de</strong> cette<br />
guerre sanglante qui a coûté à notre alliée<br />
<strong>de</strong>s torrents <strong>de</strong> sang, et notre sat sfaction<br />
est d'autant plus gran<strong>de</strong> que la Russie sort<br />
<strong>de</strong> cette épreuve non pas en subissant la<br />
volonté <strong>de</strong> son adversaire, mais en Im-<br />
posant au contraire son ultimatum et er<br />
obligeant le Japon à se contenter d'un mi-<br />
nimum qui, par rapport aux dépenses <strong>de</strong> la<br />
guerre, doit lui sembler singulièrement il-<br />
lusoire et décevant.<br />
Puisse maintenant l'Empire russe procé-<br />
<strong>de</strong>r sans troubles à l'œuvre <strong>de</strong> sa réorga-<br />
nisai ion militaire et à la réforme <strong>de</strong> ses<br />
Institutions, C'esl le vœu le plus ar<strong>de</strong>nt que<br />
puisse former notre patriotisme. Car le<br />
traité <strong>de</strong> Portsmouth a, dès aujourd'hui,<br />
sa répercussion sur notre frontière <strong>de</strong> l'Est.<br />
Et ce n'est pas seulement Sakhaline dont, le<br />
sort vient <strong>de</strong> se régler ; ce pourrait être<br />
aussi celui tlu Maroc.<br />
la mise en circulation <strong>de</strong>s habous, le crédit<br />
foncier, la main-d'œuvre française, l'amélio-<br />
ration du sort <strong>de</strong>s petits, etc., notre gouverne-<br />
ment nous lance dans les luttes politiques et<br />
religieuses et ne pense qu'à jeter, en guise <strong>de</strong><br />
gâteaux, aux cerbères qu'il a déchaînés et dont<br />
il a peur, <strong>de</strong>s écoles congréganistes et <strong>de</strong>s cu-<br />
res.<br />
Nouvel exemple <strong>de</strong> la criminelle politique<br />
républicaine, politique antipatriotique, an-<br />
tifrançaise, politique odieuse qui indigne à<br />
juste titre les colons <strong>de</strong> Tunisie et provoque<br />
leurs justes récriminations ; mais il faut<br />
que ces colons se fassent une raison : on<br />
ne peut pas tout avoir.<br />
La République est essentiellement un<br />
gouvernement antifrancais. Ses actes sont<br />
en train <strong>de</strong> rendre l'Alsace très alleman<strong>de</strong>;<br />
les mêmes actes accroîtront continuelle-<br />
ment l'influence italienne. Tout cela est<br />
dans la logique <strong>de</strong>s principes.<br />
Ce que la France perd, l'Italie le gagne.<br />
La République le sait bien, mais elle con-<br />
tinuera imperturbablement sa politique<br />
antireligieuse.<br />
« Périssent nos colonies plutôt que nos<br />
principes ! »<br />
Le gouvernement <strong>de</strong> M.Loubet reste dans<br />
les traditions <strong>de</strong>s Ancêtres.<br />
A mentionner aujourd'hui <strong>de</strong>ux faits qui<br />
prouvent, une fois <strong>de</strong> plus, que la politique<br />
républicaine travaille pour les pays étran-<br />
gers.<br />
Les congrégations qui ont quitté la Frace<br />
vont s'établir au <strong>de</strong>hors. Quelques-unes<br />
cherchent encore un siège définitif pour les<br />
associations ; d'autres ont fixé leur tente<br />
définitivement.<br />
Les missionnaires du Sacré-Cœur, qui<br />
avaient leur maison mère à Issoudun, ont<br />
espéré longtemps que leur qualité <strong>de</strong> mis-<br />
sionnaires les protégerait contre les persé-<br />
cutions républicaines. N'ayant plus d'es-<br />
poir, ils transportent en Italie leur mai-<br />
son mère.<br />
On man<strong>de</strong> <strong>de</strong> Rome :<br />
Lé chapitre général <strong>de</strong> la Congrégation <strong>de</strong>s<br />
missionnaires du Sacré-Cœur d'Issoudun s'est<br />
tenu près <strong>de</strong> Louvain.<br />
Le P. Meyer, Alsacien, a été élu général. Il<br />
était jusqu'ici assistant.<br />
Le P. Genocchi a été nommé premier assis-<br />
tant du supérieur général, et le P. Bene<strong>de</strong>tti,<br />
<strong>de</strong> la maison <strong>de</strong> Rome, procureur général <strong>de</strong><br />
l'ordre. „ _,. . , _ .<br />
La maison <strong>de</strong> Rome sera désormais la. mai-<br />
son généralice.<br />
Les missionnaires du Sacré-Cœur conti-<br />
nueront d'évangéliser les pays confiés à<br />
leur dévouement et qui sollicitent leur zèle,<br />
mais ils seront pénétrés <strong>de</strong> plus en plus par<br />
un sang étranger. Autrefois Français dans<br />
la gran<strong>de</strong> majorité, ils <strong>de</strong>viendront Italiens<br />
par la force <strong>de</strong>s circonstances, par l'infil-<br />
tration continue <strong>de</strong> sentiments d'où le pa-<br />
triotisme français sera forcément éliminé.<br />
Et l'Italie gagnera ce que perd la France.<br />
On signale <strong>de</strong> Tunis un autre fait qui est<br />
une nouvelle condamnation <strong>de</strong> la politique<br />
républicaine, qu'elle soit métropolitaine ou<br />
coloniale.<br />
On lit dans la « Tunisie française » :<br />
Il y avait à la Goulette une école <strong>de</strong> Frères<br />
<strong>de</strong> la doctrine chrétienne qui recevait plus <strong>de</strong><br />
trois cents enfants, en gran<strong>de</strong> majorité étran-<br />
gers. A côté d'elle l'école royale italienne<br />
comptait si peu d'élèves qu'il était sérieuse-<br />
ment question <strong>de</strong> la supprimer.<br />
On a fermé l'école <strong>de</strong>s Frères.<br />
Sa clientèle s'est partagée par moitié entre<br />
l'école laïque française et... l'école royale ita-<br />
lienne qui, trop petite, s'est vue dans l'obliga-<br />
tion d'aarandir ses locaux ! ..... ...<br />
Ft aujourd'hui, le gouvernement italien fait,<br />
au'mépris <strong>de</strong>s traités, construire un vaste bâ-<br />
timent pour loger une école à laquelle, sans<br />
la maladresse <strong>de</strong> nos laïcisateurs sectaires, il<br />
allait être contraint <strong>de</strong> renoncer faute d élèves.<br />
Vainement la France a adressé <strong>de</strong>s reprê-<br />
soni ,lions à l'Italie au sujet <strong>de</strong> cette construc-<br />
tion • I'«alie a répondu qu'elle ne créait n<br />
n' grandissait, qu'elle transformait seulement<br />
ses classes à un point <strong>de</strong> vue hygiénique. Et<br />
r t ll me, au moment du traité franco- italien, le<br />
résldïnt d'alors, M. Millet, a néglige <strong>de</strong> faire<br />
r-,i,'p l'inventaire <strong>de</strong>s écoles italiennes ne va.<br />
rietfa la diplomatie française, d'ailleurs trop<br />
roulante ,a été roulée une fois <strong>de</strong> plus par la<br />
dinlomatie italienne !<br />
ha va paraît-il, à la rentrée, commettre<br />
iiimnouvelle faute du même genre en fermant,<br />
\ Tunis, l'école <strong>de</strong>s Frères <strong>de</strong> la rue <strong>de</strong> la<br />
K-isb.tli Encore une clientèle qu'on va envoyer<br />
avx écoles royales italiennes,d'autant plus 'que<br />
les écoles laïques françaises, bondées, sont<br />
déià obligées <strong>de</strong> refuser <strong>de</strong>s élèves.<br />
Tous ceux qui ont <strong>de</strong>s intérêts en Tunisie<br />
voient, avec irritation qu'au lieu <strong>de</strong> s'occuper<br />
<strong>de</strong>s questions vitales telles que la colonisation,<br />
BONIMENTS HYPOCRITES<br />
Malgré la tristesse <strong>de</strong>s temps présents,<br />
il y a toujours un peu à rire. Rions donc,<br />
puisque la majoritéblocar<strong>de</strong> du conseil gé-<br />
néral <strong>de</strong> l'Aube veut bien nous amuser.<br />
Ayant délibéré, elle a émis un vœu si co-<br />
mique que tout le Ion peuple <strong>de</strong> France va<br />
s'esclaffer. Par ce vœu, elle invite le gou-<br />
vernement qui prési<strong>de</strong>ra aux prochaines<br />
élections, à s'abstenir complètement <strong>de</strong><br />
toute pression, apparente ou occulte, soit<br />
sur l'esprit <strong>de</strong>s fonctionnaires, soit sur ce-<br />
lui <strong>de</strong>s électeurs.<br />
Est-ce assez plaisant ! Nous aurions été<br />
curieux <strong>de</strong> contempler la physionomie du<br />
préfet quand ces gais farceurs l'invitèrent<br />
à trahir ses intérêts et son gouvernement.<br />
« Que signifie cette plaisanterie <strong>de</strong> mau-<br />
vais goût, aurait-il pu leur répondre ? Si<br />
c'est ma tête que vous voulez, autant vaut<br />
me la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r sans me gouailler. Mon<br />
dévouement à la République vous est donc<br />
bien suspect, que vous me supposiez capa-<br />
ble <strong>de</strong> manquer au plus sacré <strong>de</strong> mes <strong>de</strong>-<br />
voirs, en ne déployant pas un zèle dévorant<br />
pour écraser la réaction qui, sous la forme<br />
provocante <strong>de</strong> l'appel au pays essaierait <strong>de</strong><br />
bouleverser nos institutions et <strong>de</strong> me faire<br />
perdre ma place ? Je ne suis pas si sot que<br />
<strong>de</strong> me montrer impartial. Ce n'est pas<br />
quand le gouvernement a proscrit <strong>de</strong>s<br />
Français dont le crime était <strong>de</strong> se présenter<br />
aux élections avec succès ou <strong>de</strong> possé<strong>de</strong>r<br />
l'estime et la confiance <strong>de</strong>s familles, que je<br />
vais sacrifier la raison d'Etat républicaine<br />
à <strong>de</strong> vagues sentimentalités libérales et à<br />
une fausse conception <strong>de</strong>s idées d'égalité et<br />
<strong>de</strong> tolérance. Vous seriez bien attrapés si<br />
je prenais votre vœu au sérieux. Que <strong>de</strong>-<br />
viendriez-vous, hommes inconséquents et<br />
imprévoyants, si je n'agissais sur les es-<br />
prits, si je ne falsifiais les scrutins, si je ne<br />
révoquais les hésitants, si je ne réchauf-<br />
fais les tiè<strong>de</strong>s, si je ne grattais les regis-<br />
tres, si je ne doublais les urnes, si je ne<br />
sabotais pas le pétrin électoral ? »<br />
Le préfet <strong>de</strong> l'Aube, s'il avait eu un peu<br />
<strong>de</strong> dignité et d'esprit, pouvait se moquer<br />
agréablement <strong>de</strong> ces élus radicaux et blo-<br />
cards, <strong>de</strong> ces conseillers généraux qui, tous<br />
bénéficiaires <strong>de</strong> la candidature officielle, se<br />
donnent <strong>de</strong>s airs indépendants et jouent la<br />
comédie <strong>de</strong> la liberté électorale.<br />
Ne serait-ce que par gratitu<strong>de</strong>, ils <strong>de</strong><br />
vraient se contenter <strong>de</strong> jouir en paix <strong>de</strong>s<br />
profits que leur valent la protection <strong>de</strong>s<br />
ministres et l'action <strong>de</strong>s préfets. Qui donc<br />
les oblige à se livrer à ces manifestations<br />
ridicules ? Ils sont les maîtres, qu'ils ré-<br />
gnent par la proscription, la corruption, la<br />
délation ; au'ils aient la franchise <strong>de</strong> leur<br />
<strong>de</strong>spotisme,' ce serait moins répugnant que<br />
tous ces boniments hypocrites et menson-<br />
gers. Ils ne trompent personne et excitent<br />
la risée publique.<br />
Par fil Spécial<br />
Trésorier, M. Hublet (Nord).<br />
M. Bruno, prési<strong>de</strong>nt du comité d'oream'sa-<br />
tion, n'a pas été élu. b lia<br />
Faisons remarquer en passant que M. Guérin<br />
nomme vice-prési<strong>de</strong>nt, est cet instituteur <strong>de</strong><br />
^e^t^t 1086116 qui fut Voh > et d'une nS<br />
sure disciplinaire au cours <strong>de</strong> l'affaire Thà<br />
SS-eî -qui , vien t d'être réintégré dans son<br />
poste a Liverdun ; <strong>de</strong> même M. Va<strong>de</strong>z chargé<br />
du rapport général, fut récemment déplacé<br />
pour <strong>de</strong>s raisons politiques ; ces élections don-<br />
mteurs 116 ^ tendance d'esprit <strong>de</strong>s insti-<br />
Après la séance, les congressistes ont été<br />
reçus a l'hôtel <strong>de</strong> ville, où fon a trinqué à la<br />
prospérité <strong>de</strong> l'école laïque et <strong>de</strong> la Républi-<br />
que sociale.<br />
Le congrès comprend 580 délégués et 600<br />
auditeurs ; 127 amicales sont représentées.<br />
arocaine<br />
TT . „ Paris, 29 <strong>août</strong>.<br />
Une note officieuse précise les instructions<br />
données a notre représentant à Fez, tout en<br />
laissant entendre que la mise en <strong>de</strong>meure<br />
signifiée au sultan du Maroc en ce qui touche<br />
1 arrestation <strong>de</strong> Bou-Mzian est <strong>de</strong> beaucoup<br />
moins comminatoire qu'on ne le croyait. ; en<br />
voici le texte :-<br />
' En raison du temps assez long qu'exigent<br />
les communications, ce n'est que <strong>de</strong>main ou<br />
anres-<strong>de</strong>mam que M. Saint-René Taillandier<br />
sera en mesure d'adresser ses <strong>de</strong>rnières som-<br />
mations au maghzen ; notre ministre doit s
îlloi-oraMiï SO ^©Ikâ fi<br />
LE KRACH DES SUCRES<br />
Paris, 29 <strong>août</strong>.<br />
M. Laguionie a pris possession ce matin <strong>de</strong><br />
6es nouvelles fonctions <strong>de</strong> gérant <strong>de</strong> la Société<br />
<strong>de</strong>s grands magasins du Printemps ; il a reçu<br />
M. Bourgeois, administrateur judiciaire pro-<br />
visoire ; a l'issue <strong>de</strong> la conversation qu'il a eue<br />
avec M. Bourgeois, il a fait à un <strong>de</strong> nos colla-<br />
borateurs la déclaration suivante :<br />
« Je me suis entretenu avec l'administrateur<br />
judiciaire <strong>de</strong> la situation actuelle <strong>de</strong> la So-<br />
ciété ; une <strong>de</strong> mes premières préoccupations<br />
est l'achèvement <strong>de</strong>s paiements aux guichets<br />
du ravon d'épargne et la liquidation définitive<br />
<strong>de</strong> tout ce qui faisait ressembler cette maison<br />
à un établissement <strong>de</strong> crédit.<br />
Le Printemps ne doit plus être désormais<br />
qu'une maison <strong>de</strong> nouveautés.<br />
Le Suici<strong>de</strong> <strong>de</strong> M. Cronier<br />
M.<br />
Paris, 29 <strong>août</strong>.<br />
Outre les désastres qu'il va nécessairement<br />
causer, le krach Cronier fera verser beaucoup<br />
d'encre ; les journaux ôpiloguent tous, ce ma-<br />
tin, sur ce suici<strong>de</strong> et donnent les informations<br />
les plus diverses ; nous en reproduisons quel-<br />
ques-unes à litre <strong>de</strong> curiosité.<br />
Le Journal dit qu'il est question d'un passif<br />
<strong>de</strong> <strong>30</strong> millions.<br />
« Les perquisitions qui ont eu lieu hier soir,<br />
au domicile <strong>de</strong> M. Cronier, dit-il, furent lon-<br />
gut.-: et minutieuses ; elles amenèrent la saisie<br />
<strong>de</strong> toute la correspondance <strong>de</strong> M. Cronier ainsi<br />
que d'un volume manuscrit ayant les dimen-<br />
sions <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux Bottins mondains.<br />
« Dans le gilet d'un domestique, on décou-<br />
vrit une lettre déchirée qui fut également sai-<br />
sie ainsi que diverses valeurs. »<br />
Le Matin dit avoir interviewé l'homme <strong>de</strong><br />
confiance <strong>de</strong> M. Cronier, qui lui a déclaré que<br />
la ruine du directeur <strong>de</strong> la raffinerie Say en<br />
entraînera bien d'autres.<br />
« Dans cette ruine va se trouver celle <strong>de</strong>s fils<br />
Say, <strong>de</strong> la fortune <strong>de</strong>squels M. Cronier était le<br />
séquestre. Cette fortune est entièrement dévo-<br />
rée.<br />
« Plusieurs grands établissements finan-<br />
ciers seraient intéressés dans la débâcle. Un<br />
d'eux perdrait 00 millions et <strong>de</strong>ux autres 20<br />
millions chacun.<br />
« Dans l'entourage du défunt, on avoue une<br />
perte <strong>de</strong> 10 millions ; le résultat <strong>de</strong>s perquisi-<br />
tions fait en tout cas prévoir que les pertes dé-<br />
passeront vingt millions. »<br />
VÂurore annonce que le conseil <strong>de</strong>s régents<br />
<strong>de</strong> la Banque <strong>de</strong> France s'est réuni lundi pour \<br />
arrêter les mesures que comporte la situation ;<br />
lo conseil <strong>de</strong>s ministres, <strong>de</strong> son côté, doit se<br />
réunir incessamment pour s'occuper <strong>de</strong>s trou-<br />
bles financiers que l'on prévoit.<br />
Le Petit Parisien dit <strong>de</strong> son côté que les pla-<br />
ces <strong>de</strong> Hambourg et <strong>de</strong> Londres subissent <strong>de</strong>s<br />
pertes très importantes ; les établissements<br />
financiers intéressés seraient : la Société géné-<br />
rale pour 60 millions, la Banque cle France 20<br />
millions, la Banque <strong>de</strong> Hambourg 20 millions :<br />
bien entendu, nous donnons, ces renseigne-<br />
ments pour ce qu'ils valent et à titre <strong>de</strong> curio-<br />
sité.<br />
Le bilan lies perlas<br />
Paris, 29 <strong>août</strong>.<br />
De renseignements absolument vérifiés, il<br />
résulte que le bilan <strong>de</strong>s pertes <strong>de</strong> M. Cronier<br />
s'établit <strong>de</strong> la façon suivante :<br />
20 millions formant sa' fortune person-<br />
nelle.<br />
25 millions détournés <strong>de</strong>s raffineries d'E-<br />
gypte sous forme <strong>de</strong> traites endossées par <strong>de</strong>s<br />
banques privées ; cette Société subit donc un<br />
désastre complet.<br />
21 millions détournés <strong>de</strong>s caisses <strong>de</strong>s raffl- 1<br />
neries Say.<br />
9 millions constituant les bénéfices acquis <strong>de</strong><br />
l'année en cours et 12 millions <strong>de</strong> la réserve<br />
<strong>de</strong> l'année <strong>de</strong>rnière, effectivement représentés<br />
par <strong>de</strong>s bons <strong>de</strong> caisse aujourd'hui sans va-<br />
leur et dont l'acceptation par le conseil d'admi-<br />
nistration reste à expliquer.<br />
23 millions <strong>de</strong> la succession Say qui s'élevait<br />
à 40 millions ; les héritiers n'ont touché que 17<br />
millions, soit au total quatre-vingt-neuf mil-<br />
lions.<br />
A ces sommes payées s'ajouteront <strong>de</strong>s diffé-<br />
rences non encore soldées et qu'on ne saurait<br />
évaluer exactement, car elles s'appliquent à<br />
<strong>de</strong>s opérations en cours sur les sucres.<br />
D'après certaines personnalités on estime<br />
que les d ifférences restant à payer par Cronier<br />
s'élèveraient à 35 millions.<br />
On sait que le marché perd déjà une dou-<br />
zaine do millions du chef <strong>de</strong> l'affaire Jaluzot<br />
et autant avec les spéculateurs do province,<br />
soit un déficit total pour le marché <strong>de</strong>s sucres<br />
<strong>de</strong> 50 millions en chiffres ronds.<br />
En <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> ces sommes, ta grosse perte<br />
non encore chiffrée serait supportée par les<br />
places <strong>de</strong> Hambourg et Mag<strong>de</strong>bourg.<br />
A la raffinerie Say<br />
Paris, 29 <strong>août</strong>.<br />
Le conseil d'administration <strong>de</strong> la société <strong>de</strong>s<br />
raffineries et sucreries Say, communique la<br />
note suivante :<br />
« Le conseil d'administration tient à décla-<br />
rer que ie grand établissement n'est uulleïaeïn<br />
engagé pour son compte dans les spéculations<br />
qui ont amené la ruine et la mort <strong>de</strong> son pré-<br />
si<strong>de</strong>nt ; la liquidation Henri Say et C i0 , dont.<br />
Cronier était le liquidateur avec les pouvoirs<br />
les plus étendus, a emprunté à la rafflûerie <strong>de</strong>s j<br />
.sommes très importantes ; en outre, la même f<br />
liquidation Henri Say a mis en Circulation<br />
pour une somme considérable <strong>de</strong> traites sur<br />
la Société <strong>de</strong>s raffineries d'Egypte, dont Cro-<br />
nier était prési<strong>de</strong>nt.<br />
» Il est à noter oue les effets <strong>de</strong> commerce<br />
qui ont pu être facilement escomptés à Pari» ne<br />
se trouvent dans aucun <strong>de</strong>s grand» établisse-<br />
ments <strong>de</strong> crédit <strong>de</strong> la place.<br />
» Dans quelle mesure la liquidation Henri<br />
Say pourra-t-elle faire face à ses engagements,<br />
il est impossible <strong>de</strong> le dire à l'heure actuelle ;<br />
on a la certitu<strong>de</strong> qu'il y aura un gros déficit,<br />
mais la raffinerie Say est dés aujourd'hui en<br />
érat <strong>de</strong> faire face à ses échéances et le nom-<br />
breux personnel ouvrier qu'elle occupe peut<br />
être assure que le travail 'ne sera pas inter-<br />
rompu. »<br />
Ajoutons, en effet, que les affaires et les ira-<br />
vaux <strong>de</strong> la raffinerie Say se continuent comme<br />
par le passé et que rien n'est changé dans la<br />
marche et le fonctionnement <strong>de</strong> l'usine.<br />
A la Bourse <strong>de</strong> commerce<br />
Paris, 2D <strong>août</strong><br />
Le marché <strong>de</strong>s sucres à la Bourse du com-<br />
merce a présenté, du moins au début, une<br />
gran<strong>de</strong> tranquillité ; les affaires y sont peu im-<br />
portantes, elles ne se sont pas relevées en-<br />
core du coup que leur a porté la chute Jules<br />
Jaluzot, mais le suici<strong>de</strong> Cronier n'y a pas<br />
causé l'agitation qu'on pouvait craindre.<br />
A 2 h. 1/2, aucune maison <strong>de</strong> la place n'a-<br />
vait <strong>de</strong>mandé le bénéfice <strong>de</strong>s cours <strong>de</strong> compen-<br />
sation ; ces <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s se produisent à l'ordi-<br />
naire avant l'ouverture du marché.<br />
Le marché n'a pas été très ému par l'événe-<br />
ment qui vient <strong>de</strong> se produire : les cours n'ont<br />
baissé que <strong>de</strong> peu ; sur les places étrangères la<br />
baisse a également été faible.<br />
A la Bourso <strong>de</strong>s valeurs<br />
Les actions <strong>de</strong> la raffinerie Say, qui avaient<br />
fini a 950, ont débuté hier à 700 francs et sont<br />
tombées presque immédiatement à 580 francs.<br />
Des ventes effectuées samedi, mais qui n'a<br />
valent pas attiré l'attention, l'ampleur <strong>de</strong><br />
l'écart entre les <strong>de</strong>rniers cours <strong>de</strong> samedi et<br />
la première cote d'hier, ont permis <strong>de</strong> penser<br />
que la situation <strong>de</strong> Cronier avait été déjà con-<br />
nue <strong>de</strong> quelques personnalités.<br />
Aujourd'hui, la raffinerie Say a été encore<br />
très "mouvementée do 5S0 à 609 et 5» contre<br />
580 ; les sucreries d'Egypte ont fait au pins bus<br />
80 et clôturent à 83 contre 105.<br />
A la Société générale<br />
M. Dorizon, directeur <strong>de</strong> la Société générale<br />
et administrateur <strong>de</strong> ia Société anonyme <strong>de</strong>s<br />
raffineries et sucreries Say, a fait à un rédae-<br />
§g- leur du Temps, qui lui <strong>de</strong>mandait js'il est<br />
exact, comme le bruit en avait couru, que<br />
l'établissement <strong>de</strong> crédit qu'il dirige eût en-<br />
gagé avec Cronier une soixantaine <strong>de</strong> millions<br />
dans les opérations sucriôres, la déclaration<br />
suivante :<br />
« Vous pouvez démentir <strong>de</strong> la façon U plus<br />
catégorique ce bruit ; ni la Société générale<br />
ni d'ailleurs aucun <strong>de</strong>s grands établissements<br />
<strong>de</strong> crédit n'a pour un centime rie papier por-<br />
tant la signature <strong>de</strong> Cronier ; personnellement<br />
je n'ai aucun engagement non plus avec Cro-<br />
nier qui a commis <strong>de</strong>s opérations tout à fait<br />
repréhensibles en mettant à la disposition <strong>de</strong><br />
Société Say et C», dont il était le liquiria-<br />
no-<br />
topsie a été pratiquée dans une chambre <strong>de</strong><br />
l'hôtel <strong>de</strong> la rue <strong>de</strong> Lisbonne ; l'opération a<br />
duré une heure.<br />
On a constaté que la main dont le défunt<br />
s'est servi pour appuyer le revolver contre sa<br />
poitrine avait <strong>de</strong>ux doigts artificiels ; M. Cro-<br />
nier, en effet, avait eu <strong>de</strong>ux doigts coupés, il<br />
y a une dizaine d'années, en procédant à la<br />
réparation d'un appareil mécanique.<br />
Le docteur a trouvé dans la 12° vertèbre dor-<br />
sale une balle <strong>de</strong> revolver divisée en <strong>de</strong>ux<br />
fragments ; le docteur Vibert a également re-<br />
cueilli dans l'estomac du mort une certaine<br />
quantité <strong>de</strong> liqui<strong>de</strong> dans lequel il a trouvé<br />
<strong>de</strong>s traces <strong>de</strong> cyanure <strong>de</strong> potassium; un échan-<br />
tillon <strong>de</strong> ce lioui<strong>de</strong> a été envoyé à la morgue<br />
où il sera analysé.<br />
Il a été. en effet, constaté qu'avant <strong>de</strong> se<br />
tirer un coup <strong>de</strong> revolver, M. Cronier avait<br />
essayé <strong>de</strong> s'empoisonner avec du cyanure <strong>de</strong><br />
potassium, mais qu'il avait rejeté le liqui<strong>de</strong><br />
que l'on a retrouvé dans une cuvette.<br />
Il a été reconnu néanmoins que M. Cronier<br />
avait succombé à la blessure qu'il s'est faite<br />
en se tirant un coup <strong>de</strong> revolver dans le cœur.<br />
A la suite <strong>de</strong> l'autopsie, le procès-verbal du<br />
commissaire <strong>de</strong> police a été transmis avec le<br />
permis d'inhumer à M. Ducasse, juge d'ins-<br />
truction, qui a contresigné ce permis.<br />
Les obsèques sont fixées à <strong>de</strong>main mercredi;<br />
l'inhumation sera faite dans une sépulture <strong>de</strong><br />
famille au cimetière Montparnasse.<br />
Au tribunal <strong>de</strong> «mmeroe<br />
Voici les déclarations <strong>de</strong> M. Sol<strong>de</strong>r, pfési-<br />
<strong>de</strong>nt du tribunal <strong>de</strong> commerce, au sujet <strong>de</strong>s<br />
mesures qu'il compte prendre par suite <strong>de</strong> la<br />
mort <strong>de</strong> M. Cronier.<br />
i Dès hier soir, j'ai commencé à conférer<br />
avec les personnes en état <strong>de</strong> me renseigner<br />
d'une façon exacte sur la situation <strong>de</strong>s affai-<br />
res personnelles <strong>de</strong> M. Cronier, sur celles <strong>de</strong><br />
la raffinerie et sur le marché <strong>de</strong>s sucres.<br />
« Ces consultations se poursuivent aujour-<br />
d'hui ; un événement commercial comme le<br />
krach <strong>de</strong>s raffineries Say aurait <strong>de</strong>s répercus-<br />
sions considérables sur le marché; il importe<br />
donc <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r avec sang-froid et circons-<br />
pection. »<br />
A 11 heures,le prési<strong>de</strong>nt du tribunal <strong>de</strong> corn,<br />
merce s'est rendu au ministère <strong>de</strong> la justice<br />
où, eu l'absence du gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux, il a<br />
conféré avec son chef <strong>de</strong> cabinet; la conversa-<br />
tion s'est prolongée jusqu'à midi.<br />
A la sortie du ministère. M. Sol<strong>de</strong>r a gardé<br />
le mutisme le plus complet sur les résultats<br />
<strong>de</strong> eet entretien.<br />
A la banque <strong>de</strong> France<br />
M. Pallain, directeur <strong>de</strong> ia Banque <strong>de</strong> Fran-<br />
ce, fait démentir <strong>de</strong> la façon La plus formelle<br />
le bruit enregistré par certains journaux d'a-<br />
près lequel la Banque se trouverait engagée<br />
pour 20 millions. -<br />
Il déclare, en outre, que non seulement la<br />
Banque n'a on à prendre aucun engagement<br />
à raison <strong>de</strong>s spéculations <strong>de</strong> M. Cronier, mais<br />
encore n'a pas eu à refuser d'escompter du<br />
papier portant sa signature par la bonne rai-<br />
son qu'on ne lui eu a pas présenté.<br />
Le corre<br />
LES NÉGOCIATIONS<br />
Londres, 29 <strong>août</strong><br />
pondant du Standard, à 0\<br />
lit<br />
er la question i<br />
rési<strong>de</strong>nt<br />
rrivé probabî<br />
e l'attitu<strong>de</strong> di<br />
misé h<br />
<strong>de</strong>r-<br />
uon-<br />
tion entre les marins <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux pays est, plus<br />
que tout autre, le moyen propre à favoriser<br />
les relations entre nos <strong>de</strong>ux gran<strong>de</strong>s nations.»<br />
L'amiral a terminé en <strong>de</strong>mandant un hour-<br />
rah formidable (sic) pour Swinemun<strong>de</strong> et pour<br />
la flotte alleman<strong>de</strong>.<br />
Londres. 29 <strong>août</strong>.<br />
Le correspondant du i>aily Mail à Swine-<br />
mun<strong>de</strong>, raconte l'inci<strong>de</strong>nt suivant dont il dit<br />
avoir été le témoin oculaire.<br />
Un grand vapeur d'excursion, VOdin, trans-<br />
portait un millier <strong>de</strong> personnes au large pour<br />
voir les <strong>de</strong>ux flottes; il y avait à bord une dou-<br />
zaine d'Américains que l'on avait pris pour<br />
<strong>de</strong>s Anglais.<br />
Quand VUdin passa près <strong>de</strong>s cuirassés alle-<br />
mands, les Américains saluèrent avec <strong>de</strong>s cris<br />
et <strong>de</strong>s bravos; ils renouvelèrent cette manifes-<br />
tation quelques instants plus tard en passant<br />
<strong>de</strong>vant les navires anglais; leurs voisins alle-<br />
mands qui avaient accepté leurs hommages<br />
aux cuirassés allemands prirent très mal leur<br />
enthousiasme anglophile et cherchaient à<br />
étouffer leurs applaudissements sous une bor-<br />
dée <strong>de</strong> sifflets.<br />
.Les sifflets laissant les Américains insensi-<br />
bles, ceux-ci furent apostrophés « Anglais ef-<br />
frontés, honteux, <strong>de</strong>s gens vulgaires comme<br />
ils sont tous s, furent quelques-unes <strong>de</strong>s amé-<br />
nités entendues; il y eut même <strong>de</strong>s"Allemands<br />
pour traiter les Américains d'agents provo-<br />
cateurs.<br />
Svinemun<strong>de</strong>, 29 <strong>août</strong>.<br />
Ce matin, le grand-amiral <strong>de</strong> Koster a offert,<br />
à bord du vaisseau-amiral Kflîser-Wiiftetm,<br />
un déjeuner en l'honneur <strong>de</strong>s officiers <strong>de</strong> là<br />
marine anglaise ; les liants fonctionnaires<br />
civils et militaires <strong>de</strong> Svinemun<strong>de</strong> étaient au<br />
nombre <strong>de</strong>s invités.<br />
Berlin, 29 <strong>août</strong><br />
La nouvelle que la flotte da guerre alterna»,<br />
<strong>de</strong> avait reçu l'ordre <strong>de</strong> rendre les honneurs à<br />
l'escadre anglaise, <strong>de</strong>vant Svinemun<strong>de</strong> a été<br />
nue surprise même pour les cercles olliciels <strong>de</strong><br />
Berlin, cet ordre étant en complet désaccord<br />
avec les dispositions qui avaient été prises<br />
jusqu'alors dans les cercles <strong>de</strong> la cour.<br />
On prétend que cette volte-face <strong>de</strong> Tempe-<br />
reur est le résultat <strong>de</strong>s efforts <strong>de</strong> sa sœur, la<br />
duchesse <strong>de</strong> Sparte, qui aurait profité <strong>de</strong> son<br />
<strong>de</strong>rnier séjour a la cour <strong>de</strong> Lcwidres et <strong>de</strong> sa<br />
visite actuelle au couple impérial allemand<br />
pour opérer une réconciliation eatefrJSâortird<br />
VII et Guillaume II.<br />
La réception <strong>de</strong> la flotte anglaise par les na-<br />
vires <strong>de</strong> guerre allemands serait un symptôme<br />
que l'intervention <strong>de</strong> la duchesse n'aurait pas<br />
été vaine.<br />
LTCLIFSËliylû AOUT<br />
Madrid, 29 <strong>août</strong>.<br />
Alphonse XIII est arrivé hier en automobile<br />
à Bjrgos, y a été chaleureusement acclamé<br />
par la population et. a reçu, à l'hôtel <strong>de</strong> ville,<br />
les astronomes étrangers venus pour observer<br />
l'éclipsé dé soleil <strong>de</strong> <strong>de</strong>main.<br />
La ville était pavoisée ; le maire <strong>de</strong> Burgos<br />
a souhaité la bienvenue aux savants étran-<br />
gers ; M. Payet, directeur <strong>de</strong> l'Observatoire <strong>de</strong><br />
Bor<strong>de</strong>aux, a répondu ; le roi a prononcé en-<br />
suite quelques paroles pleines <strong>de</strong> bonne grâce.<br />
La famille royale et le prési<strong>de</strong>nt du conseil<br />
ont quitté Saint-Sébastien ce matin, pour Bur-<br />
gos. •<br />
A Castellon ,<strong>de</strong> nombreuses commissions<br />
scientifiques continuent à arriver ; <strong>de</strong>s fêtes<br />
sont organisées en l'honneur <strong>de</strong>s étrangers ;<br />
l'astronome Janssen est toujours dans un état<br />
<strong>de</strong> santé délicat -, <strong>de</strong>s paysans l'ont conduit en<br />
chaise à porteurs jusqu'aux observatoires.<br />
<strong>de</strong> la d<br />
fluence<br />
rrance ;<br />
battants<br />
emprunt,<br />
res nouve<br />
ues hautes ban<br />
et d'Allemagne ;<br />
ne pouvait troi-r<br />
pourri<br />
s <strong>de</strong> Pc<br />
Dse <strong>de</strong> faire agir fin-<br />
ties d'Angleterre, <strong>de</strong><br />
si un <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux corn-<br />
er à contracter un<br />
nendre à <strong>de</strong> meilleu-<br />
llltll. »<br />
Londres, 29 <strong>août</strong>.<br />
Le Ncw-Yorck Herald publie une dépêche<br />
do Portsmouth annonçant qu'un représentant<br />
<strong>de</strong> M. Bockefeller est arrivé ; on croit qu'il<br />
vient voir M. Witte pour diseutter les ques-<br />
tions financières <strong>de</strong>squelles dépen<strong>de</strong>nt la paix.<br />
Le correspondant du Times, à Portsmouth,<br />
télégraphié le 28 <strong>août</strong> :<br />
« D'après un haut, personnage russe, le pré-<br />
si<strong>de</strong>nt Roosevelt a <strong>de</strong>mandé trois fois au tsar<br />
<strong>de</strong> modifier son attitu<strong>de</strong> ; le tsar s'est refusé<br />
nettement à consentir rien <strong>de</strong> plus que la<br />
cession <strong>de</strong> Sakhaline sans in<strong>de</strong>mnité. »<br />
Plusieurs journaux publient ia dépêche sui-<br />
vante <strong>de</strong> Saint-Pétersbourg. 28 soir :<br />
« On croit que le tsar lancera <strong>de</strong>main un<br />
important manifeste au sujet <strong>de</strong> la continua-<br />
tion <strong>de</strong> la guerre en Extrême-Orient. »<br />
ble était îaeqUës Gran<strong>de</strong>t, que lui et sa fem-<br />
me étaient <strong>de</strong> Bruxelles ; nous laissant tous<br />
à bord, il voulut <strong>de</strong>scendre seul à terre, le<br />
capitaine s'y opposa énergiquement.<br />
» Nous repartîmes ; en route, le baron <strong>de</strong>-<br />
vint taciturne, puis il eut <strong>de</strong> longs concilia-<br />
bules avec la baronne ; dans la soirée, par-<br />
fois, elle se mettait au piano pour accompa-<br />
gner son prétendu mari oui chantait. Le 11,<br />
nous finies escale à Saint-Vincent Ténériffc ;<br />
personne ne <strong>de</strong>scendit à terre ; chacun <strong>de</strong>s<br />
passagers mangeait séparément, sauf Gall :y<br />
et la Morelli, qui prenaient leurs repas ensem-<br />
ble.<br />
» Je visitais Galley <strong>de</strong>ux fois par jour ; il se<br />
renfermait dans un mutisme presque com-<br />
plet : la Catarina arriva à Maeeno; le capitai-<br />
ne refusa <strong>de</strong> <strong>de</strong>scendre alléguant un accès <strong>de</strong><br />
fièvre et ordonna qu'on fit route immédiate-<br />
ment pour Cainamu ; arrivés en ce port, Mme<br />
Morelli, le baron et moi <strong>de</strong>scendîmes à terre :<br />
la Catarina reprit sa marche et nous arri-<br />
vâmes à Bahia le 24 courant, à midi.<br />
» Le baron et la baronne quittèrent le bord<br />
à 3 heures et furent immédiatement arrêtés<br />
sur le remorqueur qui les conduisait à terre.<br />
» Quand nous arrivâmes au bureau <strong>de</strong> po-<br />
lice, le pseudo-baron, m'adressant la parole<br />
en allemand, me proposa dix mille, puis vingt<br />
mille francs si je déclarais qu'il était réelle<br />
ment Jacques Gran<strong>de</strong>t ; il ajouta que la police<br />
<strong>de</strong> Bahia aurait peur <strong>de</strong> lui et le remettrait<br />
en liberté. « Dites au capitaine qu'il peut<br />
compter sur moi », dit-il encore ; je répondis<br />
négativement à ses propositions.<br />
>. Le len<strong>de</strong>main, la police opéra une saisie<br />
dans les bagages ; elle trouva 24 livres ster-<br />
ling et <strong>de</strong>ux bagues ornées <strong>de</strong> brillants ; ma<br />
conviction formée au cours du voyage était<br />
que C-aîlay était un aventurier sans que je<br />
pusse toutefois préciser son rôle.<br />
» Le c onsul cle France, M. Pommavrae, est<br />
un Parisien énergique; la police <strong>de</strong> Bahia est<br />
charmante ; détail piquant : le yacht a été pris<br />
à son arrivée à Bahia pour un navire <strong>de</strong><br />
guerre et le capitaine <strong>de</strong> vaisseau, en gran<strong>de</strong><br />
tenue, vint saluer le baron qui le reçut et 'ui<br />
offrit une bouteille da ce Champagne qu'il n'a-<br />
vait pas payé. »<br />
Eruption du Stromboii<br />
Ile Stromboli, 29 <strong>août</strong>.<br />
Ce matin a eu lieu, à l'île Stromboli, une<br />
très forte explosion du volcan accompagnée<br />
d'un lancement <strong>de</strong> grosses pierres incan<strong>de</strong>s-<br />
centes.<br />
Une colonne très <strong>de</strong>nse <strong>de</strong> fumée noire<br />
haute d'environ 400 mètres cache l'île entière;<br />
un fort ébranlement d'air a ouvert avec vio-<br />
lence les fenêtres <strong>de</strong>s maisons, causant une<br />
panique parmi les habitants.<br />
— La police locale a procédé<br />
29 <strong>août</strong>,<br />
à l'arrestation.<br />
à Ploare, près Douarnéii-ez, <strong>de</strong>s époux Torîet',<br />
îaux-rnonnayeurs, qui mettaient en circula-<br />
à l'effigie<br />
ïent,<br />
L'AGITATION EN RUSSIE<br />
in;<br />
un<br />
Ci!<br />
m u- infanterie<br />
pie aux environs <strong>de</strong><br />
pleine forêt un mec-<br />
qtiante-huit porteurs<br />
+ é,S<br />
chef <strong>de</strong> la<br />
non nés pièces tabriq-uees en ar<br />
<strong>de</strong> ta Semeuse <strong>de</strong> Boty.<br />
— Un incendie a entièrement détruit hier<br />
soir le viilage <strong>de</strong> Laudines, commune <strong>de</strong> Bro-<br />
moiit-Lamothe, composé <strong>de</strong> douze maisons.<br />
— Le ministère <strong>de</strong>s affaires étrangères an-<br />
nonce que les notes du modus Vivendi, com-<br />
mercial entre la France et l'Espagne seront<br />
probablement échangées aujourd'hui.<br />
On télégraphie <strong>de</strong> Portsmouth à Y American<br />
Press r.'lrgraph Co :<br />
« Le télégramme tant attendu <strong>de</strong> Tokio a<br />
été reçu, hier après-midi ; il renferme la déci-<br />
sion prise par le conseil <strong>de</strong> r empire après <strong>de</strong><br />
longues délibérations ; le Japon se serait dé-<br />
cidé à faire <strong>de</strong> nouvelles concessions et à<br />
rédiger une nouvelle proposition modifiant<br />
celle qui avait déjà été faite "our l'achat<br />
d'une partie <strong>de</strong> file Sakhaline.<br />
» Le chiffre proposé primitivement était <strong>de</strong><br />
3 milliards <strong>de</strong> francs ; on ne connaît pas le<br />
nouveau chiffre fixe par le Japon, niais il se-<br />
rait, considérablement inférieur et on croit<br />
pie la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> serait, faite dans <strong>de</strong>s termes<br />
que la Russie pourrait accepter sans déroger<br />
sa dignité. *<br />
Une aîitre dépêche <strong>de</strong> Portsmontb confirme<br />
cette information e! aiouie que la nouvelle<br />
imposition sera soumise à la séance d'aujour-<br />
l'aui.<br />
Elle aurait trait, à la. nomination d'une com-<br />
mission mixte pour la fixation do l'in<strong>de</strong>mnité.<br />
New-York, 29 <strong>août</strong>.<br />
Une dépêche <strong>de</strong> Portsmouth annonce l'arri-<br />
vée d'instructions pour te baron Komura: on<br />
croit que ces instructions prescrivent aux re-<br />
présentants du Japon d'abandonner tonte <strong>de</strong>-<br />
man<strong>de</strong> d'in<strong>de</strong>mnité ou <strong>de</strong> remboursement <strong>de</strong>s<br />
frais <strong>de</strong> guerre.<br />
La nouvelle proposition japonaise sera fou-<br />
rnis? à la séance d'aujourd'hui et l'on croit<br />
qu'elle assurera la paix; elle consiste à pro-<br />
poser que ie prix pavé oar la Russie pour la<br />
moitié septentrounle <strong>de</strong> .Sakhaline soit débattu<br />
par une commission mixte; cela résulterait<br />
<strong>de</strong>s instructions reçues <strong>de</strong> Tokio à la suite <strong>de</strong><br />
le réunion <strong>de</strong>s ministres et anciens hommes<br />
d'Etat tenue hier.<br />
New-York. 29 <strong>août</strong>.<br />
Un télégramme <strong>de</strong> Portsmouth au World<br />
annonce que ia séance d'aujourd'hui sera pro-<br />
bablement ajournée <strong>de</strong> façon à permettre aux<br />
Russes <strong>de</strong> communiquer avec Saint-Péters-<br />
bourg.<br />
LA PAIX Paris, 29 <strong>août</strong>.<br />
L'Agence Havas publie la dépêche que<br />
voici :<br />
« New-York, £9 <strong>août</strong>.<br />
» La paix est arrangée,<br />
» New-York, 29 <strong>août</strong>.<br />
» La Conférence est arrivée à un aosord<br />
ocra pi et swr toutes Ses questions si a dési-tiê<br />
<strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r à la rédaction du traité <strong>de</strong><br />
paix. »<br />
« Portsmouth, 29 <strong>août</strong>.<br />
» Le bulletin officiel dit que la Conférence<br />
a abouti à un accord complet sur toute?; les<br />
questions. Elle a décidé do nrocé<strong>de</strong>r à l'éla-<br />
boration d'un traité.<br />
New-York, 29 <strong>août</strong>.<br />
» Les Japonais ont cédé on substance sur<br />
tous les noints controversés.<br />
» New-York, 29 <strong>août</strong>,<br />
» Les Japonais ont assopîé l'ultimatum<br />
russe : pas d'in<strong>de</strong>mnité eî partage <strong>de</strong> Sa-<br />
Hhaline M paiement <strong>de</strong> rachat en argent;<br />
UG ont aussi oâdé sur la question <strong>de</strong>s vais-<br />
seaux do guerre russes internés et sur la<br />
limitation <strong>de</strong> ia puissance navale <strong>de</strong> la<br />
Russie. »<br />
Des cosaques et. un<br />
qui fouillaient, ta canq<br />
Crobina ont surpris<br />
tiiig révolutionnaire<br />
<strong>de</strong>- revolvers ont été arrêtes.<br />
A Czetchau. Pologne russe, ie<br />
police a été tué par l'explosion d'une bombe ;<br />
le corps a été réduit en miettes, l'assassin a<br />
réussi ù s'échapper.<br />
LA WStfiÛ MBNMUHH<br />
Paris, 29 <strong>août</strong>.<br />
On télégraphie <strong>de</strong> Sofia que le gouverne-<br />
ment bulgare tient <strong>de</strong> source sûre la nouvelle<br />
que la Porte aurait l'intention <strong>de</strong> transférer<br />
<strong>de</strong> C.onstantinople à Sofia le siège <strong>de</strong> l'exar-<br />
chat et <strong>de</strong> fermer toutes les écoles qui en dé-<br />
pen<strong>de</strong>nt, tant en Macédoine que dans le vi-<br />
layet d'Andrinople.<br />
Cette nouvelle, si elle était confirmée, aurait<br />
<strong>de</strong>s conséquences incalculables ; une pareille<br />
exigence pourrait être considérée par la Bul-<br />
garie comme un casus bclii ; le transfert à<br />
Sofia <strong>de</strong> l'exarchat, qui a son siège à Cons-<br />
tantinopie <strong>de</strong>puis 1871, année <strong>de</strong> sa création,<br />
équivaudrait à l'anéantissement en Macédoine<br />
et dans le vilayet d'Andrinople <strong>de</strong> la nation<br />
bulgare, qui serait alors complètement iivree<br />
à la propagan<strong>de</strong> grecque et serbe.<br />
L'exarque est te soutien principal <strong>de</strong> l'élé-<br />
ment bulgare dans ces provinces ; c'est lui<br />
qui, ayant son siège à Constautiuopie, consti-<br />
tue un véritable lieu entre les Bulgares <strong>de</strong><br />
Macédoine et ceux <strong>de</strong> la principauté, tant au<br />
point <strong>de</strong> vue national que religieux ; H n'y a<br />
donc rien <strong>de</strong> plus sacré pour les Bulgares<br />
que leur exarchat, pour la défense duquel<br />
ils feraient les plus grands sacrifices.<br />
La Bulgarie ne peut consentir et ne consen-<br />
tira jamais sans un combat désespéré au dé-<br />
placement <strong>de</strong> l'exarchat u Sofia.<br />
En recevant cette nouvelle, le gouverne-<br />
ment bulgare a été consterné, mais prêt à<br />
tout ; puis l'apaisement s'est fait ; les hom-<br />
mes politiques bulgares sa sont rendu compte<br />
qu'à l'heure actuelle la Porte n'oserait, guère<br />
risquer <strong>de</strong> compromettre la paix maintenue<br />
avec tant <strong>de</strong> peine dans les Balkans, d'autant<br />
plus que la Bulgarie peut compter sur l'ap-<br />
pui diplomatique <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s puissances qui<br />
désirent la paix.<br />
Eu conséquence, on est norté à croire que<br />
cette intention <strong>de</strong> la Turquie doit être plu-<br />
tôt considérée comme une menace et comme<br />
une sorte <strong>de</strong> feinte habile <strong>de</strong> ia dinlom.uis<br />
Courses da chevaux<br />
A DIEPPE<br />
Dieppe, 29 <strong>août</strong>.<br />
Prix <strong>de</strong> Québec, à réclamer, 3.000 francs<br />
1.400 mètres environ. — 1. Ranavalo-Ill, par<br />
Fit:--Malgache et Rayonnante 4, à Mine la<br />
baronne <strong>de</strong> Fores* (Corrnack) ; 2. Pensa 11.4,<br />
à M. J. Lieux (Doux; ; 3. Marceline 13.4, ù M.<br />
le prince Murât.<br />
Non placés : Roseen-Dhu 21.10, Yasoda 14.<br />
Demi-longueur. Une longueur.<br />
Mutuel : gagnant, 53 : placés ; Ranavalo-Ill<br />
31, Pensa 28.<br />
Prix <strong>de</strong> la Société Sportive d'Encourage-<br />
ment, prix principal, 4.000 francs, 2.500 mètres<br />
environ. — L Cavalcadour, par Le Sancy et<br />
Infante-Paz, égalité, à M. le comte H. <strong>de</strong> Pour-<br />
talés (O'Cotmor) ; g. Ascot-II 11-4, à M. E. Des-<br />
champs (G. Sternj ; 3. Odalisque 11-4, à M. le<br />
prince Murât (J. Reiff).<br />
Demi-longueur. Une tête. '<br />
Mutuel : gagnant 17.<br />
Prix <strong>de</strong> Bréauté, à réclamer, 3.000 francs,<br />
1.200 mètres environ. — i, Vanina, par Le Har-<br />
dy et Ventimiglia 7.4, à M. Camille Blanc<br />
(Bellhouse) ; 2. Kitta, égalité, à M. Jean Jou-<br />
bert (G. Sîern) ; 3. Fusée 10, à M. le marquis<br />
<strong>de</strong> Ganay (J. Lonel.<br />
Non placés : Chotiminet 12, Vieil-Attrapeur<br />
16, Flambée 6. » .|»^S<br />
part ou avons-nous été les agents d'une vaste<br />
entreprise <strong>de</strong> publicité V II est permis d'affir-<br />
mer que le concours <strong>de</strong> tourisme n'a été qu'un<br />
moyen et que le but poursuivi et qui ne sera<br />
pas avoue, était uniquement l'extension <strong>de</strong>s<br />
propres affaires <strong>de</strong>s organisateurs.<br />
Il est bien certain que si on nous avait pro-<br />
posé <strong>de</strong> courir les routes pendant huit jours<br />
pour la plus granéte gloire <strong>de</strong> la Dépêche,<br />
nous serions restés chez nous.<br />
On nous a dit : « Venez, vous prendrez part<br />
à une manifestation industrielle, commerciale,<br />
voire sportive, tout sera réglé d'après ce pro-<br />
gramme soigneusement élaboré, vous aurez<br />
droit aux prix dont nous vous donnons la<br />
liste, ces prix seront attribués d'après un clas-<br />
sement dont nous avons soigneusement écarté<br />
l'arbitraire, voyez plutôt les articles 14 et sui-<br />
vants du règlement ? »<br />
Et que s'est-il pasé : Dès après le départ,<br />
impossible d'obtenir un renseignement précis,<br />
on parlait sans cesse <strong>de</strong> neutralisations. Tel<br />
parcours était-il ou n'était-il pas neutralisé?<br />
Devait-on ou ne <strong>de</strong>vait-on pas faire <strong>de</strong> vitesse?<br />
Tel officiel disait oui, tel autre non. A Nar-<br />
bonne, l'on communiquait le fameux télégram-<br />
me : « Toute vitesse supérieure à <strong>30</strong> kilomè-<br />
tres entraînera une pénalisation.» Le len<strong>de</strong>-<br />
main, l'on nous disait : a Ne tenez aucun<br />
compte <strong>de</strong> cette note, marchez le plus vite pos-<br />
sible, la vitesse seule- comptera.» Que <strong>de</strong>vait-<br />
on faire ?<br />
Et les répartitions en catégories, ne <strong>de</strong>vait-<br />
on pas attendre <strong>de</strong> l'initiative <strong>de</strong> la commis-<br />
sion technique une vérification sérieuse <strong>de</strong>s<br />
affirmations <strong>de</strong>s concurrents? Cette commis-<br />
sion a admis, sans contrôle, les déclarations<br />
tics intéressés et à ce sujet on peut dire que<br />
la Coupe a été une véritable prime à la frau<strong>de</strong>.<br />
Aux réclamations qui se sont produites, l'on<br />
n'a accordé qu'une attention toute <strong>de</strong> forme:<br />
nous connaissons même un membre éminent<br />
du comité d'organisation qui parlait <strong>de</strong><br />
« cynisme » en le proclamant nécessaire,<br />
et nous ne parlons que pour mémoire <strong>de</strong><br />
l'application qui a été faite du principe <strong>de</strong> li-<br />
bre discussion, puisque à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> con-<br />
trôle faite par certains concurrents il fut ré-<br />
pondu : « Vous ne saurez rien. » Faut-il dire<br />
que, nouvelle église, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la Dépêche<br />
point <strong>de</strong> salut ?<br />
Aussi bien, il apparaît, maintenant que cette<br />
Coupe <strong>de</strong>s Pyrénées n'a pas été précisément<br />
l'immense succès qu'attendaient les organisa-<br />
teurs et ou'ils disent avoir obtenu.<br />
Mécontentement général <strong>de</strong>s concurrents,<br />
résultat entièrement contraire au but pour-<br />
suivi, soit, qu'il s'agisse <strong>de</strong> but commercial, in-<br />
dustriel ou sportif, ou <strong>de</strong>s propres affaires <strong>de</strong>s<br />
organisateurs, puisqu'il se répand <strong>de</strong> diffé-<br />
rents côtés que l'inventaire ne se clôturerait<br />
pas par un bénéfice.<br />
Un groupe <strong>de</strong> concurrents.<br />
<strong>de</strong>s chants du moyen-âge dont l'école<br />
chanteurs <strong>de</strong> Saint-Gervaia a ressn<br />
beautés.<br />
mscitû <strong>de</strong>s<br />
les<br />
ut<br />
Hommes et femmes, 250 choristes acrr*<br />
sur la plane donnent l'illusion <strong>de</strong> tout<br />
an<br />
pie célébrant l'été le temps <strong>de</strong>s fêtes, r 'i **u-<br />
cornmence avec l'entrée <strong>de</strong> l'obbesse AI ^'On<br />
Mlle Charbonnel, qui veut, rappeler h><br />
aux préceptes <strong>de</strong> Roma3.<br />
chef <strong>de</strong>s jongleurs, intervi<br />
ballet pour offrir au vicomte Roger P K a!.•,.••>• •——<br />
Le Vol ùe la Société General» <strong>de</strong> Carcassonne<br />
Le vol du Compioîr d'Escomp'e<br />
Paris, 29 <strong>août</strong>.<br />
Lo docteur Kaplan, qui accompagnait Colley<br />
dans sa croisière, adresse au Matin la dépê-<br />
che que voici <strong>de</strong> Bahia, 28 :<br />
« Je fus com-ocrué par l'agence Nicholst»,<br />
qui me priait <strong>de</strong> passer 4, rue Meyerbeer :<br />
on me <strong>de</strong>mandait d'accompagner le baron ne<br />
Gravai qui partait faire une croisière a borct<br />
<strong>de</strong> la Catarina ; j'étais recommandé par une<br />
sommité médicale.<br />
» .le parlis ; le t** <strong>août</strong>, nous quittions
SttJJUt<br />
«t «il religieuses <strong>de</strong> ce coin <strong>de</strong><br />
a r»«l3nttnnt venues nombreuses saluer la<br />
fe f <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s, la<br />
W8*ge Bicr;o font aïrnado,<br />
e iis le chantent dans leurs poétiques<br />
î0iuiiiues. . „„ ,„„ nèlerins <strong>de</strong> Saint-Affri-<br />
^'medâiUe di Notre-Uaine-<strong>de</strong>-Lour-<br />
Je reux.<br />
"<strong>de</strong>. « Nous senoo* bien ^«^^ da-<br />
i aumouiei<br />
ron<strong>de</strong>, (colo<br />
i "•<br />
Nous serion:<br />
,*nta abandonnés <strong>de</strong> la GiW<br />
donner a«e trois ^<br />
ùte <strong>de</strong> pla-<br />
levé gaillar<strong>de</strong>ment<br />
» voulu .npus^-» M Y <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s Le Hé-<br />
U 1" i- IrtrlOC . ;<br />
mené 22 m da<strong>de</strong>s<br />
rtlcaux. se<br />
^t^^SSSt^S^ où il a passe<br />
ra« en ce ^^^rStimWceVoir les<br />
Suit jours. et ii prési<strong>de</strong>ra les çe-<br />
Sverins <strong>de</strong> «^ŒTî beB* ce soir '<br />
i<strong>de</strong>s du pe er na 0e . A ont ap-<br />
&n l»5WJa2?^uslasme «ae leur<br />
,!« un grand enthousiasme<br />
?rl"inaf serait avec eux à Lour<strong>de</strong>s<br />
( a messe chantée., a<br />
ardinai ^» -^ ^ présidée ce matin<br />
lartot; évêque.d'Abdère.<br />
Pf, pèlerins <strong>de</strong> .Bor<strong>de</strong>aux est une<br />
'• HS Malte avec les initiales <strong>de</strong> rs.-D, ue<br />
gKrd£ Seat" suspendue à un ruban<br />
Grotte, se trouvaient réunis a<br />
10 Kj'-V-Ves les pèïërins""d'Alx. L'organisateur<br />
Vlerma CTe est M. le chanoine VilvieUto<br />
g ^ prési<strong>de</strong>nt Mgr Bonnefoi, archevêque<br />
*riis"oèierias <strong>de</strong> la Provence ont amené avec<br />
T -me jeune fille guérie dans le courant <strong>de</strong><br />
îr nn éo après une neuvaine à N.-D. <strong>de</strong> Lour-<br />
jJJ ( r ost, Mlle Antoinette Armand, âgée <strong>de</strong> 20<br />
éteinte <strong>de</strong> tuberculose pulmonaire,<br />
ï'i maladie faisait <strong>de</strong>s ravages effrayants.<br />
nn|« dans ce pays, la confiance en N.-D. <strong>de</strong><br />
ini ï<strong>de</strong>s est très gran<strong>de</strong>. La Provence compte<br />
nnr "dizaines les mala<strong>de</strong>s guéries à Lour<strong>de</strong>s.<br />
la jeune fille voyant que les hommes<br />
i pouvaient la guérir, s'est adressée a N -<br />
n <strong>de</strong> Lour<strong>de</strong>s. Après une neuvaine, une amé-<br />
lioration très sensible s'est fait sentir, et,<br />
pn naelques jours, la gttérison était complète.<br />
Maintenant, la jeune fille ne souffre plus et a<br />
bon appétit. . ...<br />
Toute la matinée, la pluie n'a cesse ae tom-<br />
ber Mais, vers midi, un. vent violent se lève<br />
Ctoissant les nuages et le soleil parait. Les cé-<br />
rémonies s'annonçent <strong>de</strong>voir être très belles.<br />
Peux archevêques, quatre évêques, uns foule<br />
enthousiaste et pieuse, venue <strong>de</strong> tous les points<br />
<strong>de</strong> la France et <strong>de</strong> l'étranger, <strong>de</strong> nombreux<br />
mala<strong>de</strong>s, c'est le pèlerinage national renou-<br />
Demain, <strong>de</strong> nouveaux trams déverseront <strong>de</strong>s<br />
flots <strong>de</strong> voyageurs, portant à plus <strong>de</strong> vingt<br />
mille le nombre <strong>de</strong>s pèlerins.<br />
P. H.<br />
BREVET ÉLÉMENTAIRE<br />
La date <strong>de</strong> l'examen du brevet élémentaire<br />
îst modifiée ainsi qu'il suit pour l'année 1903 :<br />
Algérie et départements, à l'exception <strong>de</strong> ta<br />
saine : aspirants, ouverture <strong>de</strong> la session le<br />
S octobre au lieu du 9 octobre ; aspirantes, ou-<br />
verture <strong>de</strong> la session le 9 octobre au lieu du<br />
25 octobre.<br />
Lire eij quatrième page la<br />
Causerie Agricole <strong>de</strong> notre Col-<br />
laborateur L. <strong>de</strong> Mala fosse.<br />
(Labora).<br />
Depuis un<br />
AL8I. — Bouille emploi,<br />
Mois environ, une certaine quantité <strong>de</strong> lam-<br />
pes électriques installées sur le Vigan et les<br />
principales voies <strong>de</strong> la ville sont éclairées<br />
tous les soirs.<br />
En même temps, les becs <strong>de</strong> gaz conti-<br />
nuent à être allumés comme par le passé.<br />
A quoi rime ce double emploi? et ne pour-<br />
ra ît-on pas économiser le gaz brûlé tous les<br />
Auer f' Par soixante 011 quatre-vingts becs<br />
Combien <strong>de</strong> fois n'avons-nous pas enten-<br />
wi te maire d'Albi <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r au conseil mu-<br />
»a rSetion 6 ?""" ^ e -, Cana - lisati . on d ' eau '<br />
la partie et donnait aux rafraîchissements<br />
une saveur toute particulière. -<br />
Aux généreux bienfaiteurs <strong>de</strong>s écoles <strong>de</strong><br />
Brassac, nous adrés-sons nos meilleurs remer-<br />
ciements. On les avait conviés a une Me <strong>de</strong><br />
famille ; ils oui été fidèles au ren<strong>de</strong>z-vous.<br />
En se quittant après avoir contribue à une<br />
bonne œuvre, ou s'est dit : au revoir, u i an<br />
prochain. . , . _<br />
MAZAMET. — Soirée récréative. — Le co-<br />
mité <strong>de</strong> l'AsBOCiation <strong>de</strong>s familles est heureux<br />
dJannoacei pour dimanche prochain S septem-<br />
bre a 7 h 3/4 du soir, une gran<strong>de</strong> séance ré-<br />
créative donnée dans la salle du pensionnat<br />
belle <strong>de</strong> l'enseignement vont se hâter <strong>de</strong> pren-<br />
0*3 d'ailleurs une soirée charmante f<br />
Rommme. — Première partie ; Jeanne<br />
a- vrc eheeur, par la Chorale Notre-Dame ;<br />
Cœur <strong>de</strong> Prêtre, drame patriotique en un acte;<br />
3 Pauvres Fous, chant, par M. C. B... ; 4, la<br />
Croix du Bas-Briacé, monologue, par M.. Bar-<br />
thés ; 5. Discours <strong>de</strong> M. le prési<strong>de</strong>ut ; 0, Quête<br />
en faveur <strong>de</strong>s écoles.<br />
Deuxième partie ; 1, Pour, avoir un ruban,<br />
monologue, par M. Barthés ; 2, Premier acte<br />
<strong>de</strong> Fête Folle» comédie en <strong>de</strong>ux actes ; ''>. là<br />
Berceuse <strong>de</strong> Jocelyn, par M. C. B... ; 4. Une<br />
Soirée à Strasbourg, monologue, par M. A.<br />
Blattes ; 5, les Brésiliennes, chœur, par la<br />
Chorale ; G, Deuxième acte <strong>de</strong> Tète Folle.<br />
Prix <strong>de</strong>s places : réservées, 3 fr. ; premiè-<br />
res 2 fr. ; secon<strong>de</strong>s, 1 fr. ; troisièmes, 0 fr. 50.<br />
Le comité tient â faire savoir que : V per-<br />
sonne ne sera admis sans carte d'entrée ou<br />
sans lettre d'invitation ; 2" lu lettre d'invita-<br />
tion est exclusivement personnelle; 3* la carte<br />
réservée donne droit à une place marquée au<br />
nom du spectateur qui en a fait l'achat ; 4° la<br />
porte du pensionnat ne s'ouvrira qu'à 7 heu-<br />
res • 5* la séance commencera sans retard à<br />
7 h. 31.<br />
VIELMUR. — L© sans gêne <strong>de</strong> no3 édiles. -<br />
La troisième session ordinaire <strong>de</strong>s conseils<br />
municipaux étant ouverte <strong>de</strong>puis le G <strong>août</strong>,<br />
notre maire avait convoqué nos édiles diman-<br />
che <strong>de</strong>rnier à 8 heures du matin.<br />
Sur douze conseillers, six seulement ont ré-<br />
pondu à l'appel. ' , . , ,, , „<br />
Les six autres, MM. Colombier. Pagés, Sa-<br />
bâtier Maynadier, Desplais ; a \ eue ont pré-<br />
féré les uns aller faire l'ouverture <strong>de</strong> la chas-<br />
se, les autres une promena<strong>de</strong> dans les envi-<br />
Ces messieurs oublient que s'ils ont été<br />
élus ou plutôt proclamés conseillers muni-<br />
cipaux, c'est pour s'occuper <strong>de</strong> temps en<br />
temps <strong>de</strong>s affaires communales. On les convo-<br />
que si rarement dans l'année qu'ils pourraient,<br />
au moins se déranger chaque fois qu'il y a<br />
séance du conseil municipal. Il est vrai que<br />
nos édiles ne vont à ces séances que lorsqu'ils<br />
n'ont plus rien autre chose à faire. C'est tout<br />
ce qu'ils peuvent accor<strong>de</strong>r aux. électeurs qui<br />
sont pour eux <strong>de</strong>s êtres insignfiahts à qui l'on<br />
fait avant les élections beaucoup <strong>de</strong> promesses<br />
et que l'on traite ensuite par <strong>de</strong>ssous jambes.<br />
A propos <strong>de</strong> promesses, perrnettez-nous.mes-<br />
sieurs les blocards.<strong>de</strong> vous rappeler une phra-<br />
se que vous avez sans doute oubliée et que<br />
nous retrouvons dans la profession <strong>de</strong> foi<br />
que vous adressiez quelques jours avant les<br />
élections municipales aux électeurs <strong>de</strong> Viel-<br />
mur.<br />
Voici ce que vous leur disiez :<br />
« Dans l'avenir comme dans le passé, la<br />
défense <strong>de</strong> vos intérêts ne saurait être mise<br />
en <strong>de</strong> meilleures mains. »<br />
A vous entendre, vous étiez les seuls 'capa-<br />
bles d'administrer notre commune. Vous seuls<br />
aviez assez <strong>de</strong> zèle et <strong>de</strong> dévouement pour<br />
remplir cette tâche.<br />
Votre zèle s'est bien vite envolé 1<br />
A peine un an s'est-il écoulé et vous n'as-<br />
sistez même plus aux séances du conseil mu-<br />
nicipal.<br />
Voilà ce que vous appelez vous dévouer a<br />
la défense <strong>de</strong>s intérêts <strong>de</strong> notre commune.<br />
C'est avoir du toupet.<br />
Vous prenez donc les électeurs pour <strong>de</strong>s<br />
jobards? Détrompez-vous. Ceux-ci se rappel-<br />
leront au moment voulu le peu <strong>de</strong> cas que<br />
vous faites <strong>de</strong> leurs intérêts et du sans gêne<br />
avec lequel vous les traitez.<br />
LAVAUR. — Nos fêtes. — Une réunion<br />
du comité <strong>de</strong>s fêtes a eu lieu avant-hier au<br />
soir, à la mairie, pour la révision du pro-<br />
gramme <strong>de</strong>s fêtes qui doivent avoir lieu sa-<br />
medi, dimanche et lundi porchain.<br />
On sait, en effet,, que l'excellente société<br />
<strong>de</strong> gvmnastique <strong>de</strong> Mazamet, ne pouvant<br />
se rendre à Lavaur le Hindi, ainsi que cela<br />
avait été indiqué dans le programme déjà<br />
publié, exécutera les exercices annoncés 'e<br />
dimanche ù la place du lundi. Cela a ame-<br />
né diverses modifications.<br />
Nous donnerons un <strong>de</strong> ces jours le pro-<br />
gramme complet <strong>de</strong>s diverses réjou ; ssan-<br />
ees.<br />
Nos compatriotes. —- Nous apprenons avec<br />
plaisir que notre compatriote M. Mialhet, fils<br />
du sympathique horloger <strong>de</strong> la firand'Rue,<br />
vient d'être reçu élève diplômé <strong>de</strong> l'Ecole na-<br />
tionale d'horlegerie <strong>de</strong> Cluzes, section <strong>de</strong> la<br />
mécanique.<br />
Nos félicitations.<br />
Etat civil du 26- au 29 <strong>août</strong>. — Naissance ;<br />
Gabrielle-Félicie Birbet, fille <strong>de</strong> Henri, culti<br />
valeur, à Pech-Louis.<br />
Décès : Denise-Marguerite Benne, 5 mois<br />
Grand'Roe ; Ernest-Antoine Bugarel, 52 ans,<br />
propriétaire, sans profession, époux <strong>de</strong> Mari<br />
Aubertine Candoulives.rue du Petit-Faubourg;<br />
Bernard-Marius Auriol, 81 ans. propriétaire,<br />
ancien tapissier, époux <strong>de</strong> Marie-Françoise-<br />
Philippe Salvignol, Grand'Rue.<br />
meiNr'i'otîî SO -A ©fait i^OS<br />
se livrer la police nous éclairera sans doute Lorsque les<br />
une rigole, etc., etc.. parce<br />
C , ré : dit ? éta ,ient épuisés V<br />
sou<br />
très importante,<br />
toi!° US lui si 8' nalon s une source d'écouo-<br />
pes qui, pour n'être pas très imnwftSS<br />
g? aurait pas moins te mér te dHonn-r<br />
«tisfaetem à quelques-unes <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>màm<br />
a n longtemps ajournées.<br />
n<br />
tuais voudra-t-il en user ?<br />
finie • ii a Ài- ^ aux manœuvres <strong>de</strong> hr;<br />
^aRéahriont »ï ^ S<br />
£ mauvalfteSra^M^ éta ^<br />
1 e ; souhaitons qu'il s-<br />
«secon<strong>de</strong> étape<br />
,«9Spï Q8 d'Albi. - A partir du 1er ea \ ,<br />
la visite et l'ev^l* 1 septembre<br />
mala<strong>de</strong>s à Vh,v n raen pcmr l'admission<br />
-. .a Conciergerie <strong>de</strong><br />
te<br />
<strong>de</strong> l;<br />
a continué toute la Jour,<br />
"i remette au beau pour<br />
matin dans une<br />
établissement,<br />
ranime <strong>de</strong>s<br />
^"àujS'^«« « <strong>août</strong><br />
soir :<br />
'• A!!é£f<br />
itionaL<br />
"Hoir<br />
N« n i i! 8r 9 militaire (X<br />
Bi&! ère auditio.<br />
<strong>de</strong> 8 h.<br />
sur<br />
1/2 à le ltios-<br />
9 h. 1/2<br />
a «di.i<br />
ranci<br />
• Poète et pav-<br />
9 (feuPPé) ; 3. Séréna<strong>de</strong><br />
v,,l?l'^ rjn<strong>de</strong> fantaisie, première<br />
°n (Audr<br />
*' a "e la foire '<br />
La<br />
« melons foire du<br />
et <strong>de</strong>s<br />
* sifflU; uue m toire <strong>de</strong>s<br />
acti, luisait „_ , — wiuuœiiiii,<br />
mo?n°s k ;? ts n ' ont P as donné signe cle<br />
t>'4T r," 6 86 SOnt pas fait Pince"<br />
vig'g* CI, M 'M.-C S bik>u«J LALA ^ UO -<br />
y 1 'a réclamer utioutier, ou on<br />
m AKW %"1** W* et procès-verbal<br />
It^ores actifs _.~ .^imon <strong>de</strong> tous les<br />
.Les<br />
actifs aujourd'hui<br />
- café Œ ( i" soi r. au sic<br />
^es.150 kilomètre- ° C,0bre<br />
ir't'n L SI ?e»Si'ble.<br />
?î.<strong>de</strong>nïic"du U, soïr ,n m, m ^ a hu "<br />
ayol. c "<br />
ationah<br />
l Kiloim<br />
>i. » a . r, .''lerie. -<br />
*ia"t <strong>de</strong>s e ïa 1 n' l i i0 i nales d» 8<br />
nésftn".* laOjiiiomètres.<br />
<strong>de</strong> la So-<br />
gran<strong>de</strong>s<br />
cham-<br />
Jdî'i ai " îllau"7ip°aT Pr °£ ra mme du jeudi 31<br />
<strong>de</strong>^f"*» "a charité<br />
^?ftaires r woâ é; ?nari,é ' - T ' a ^nte<br />
CARCASSONNE. — Voyage ministériel.<br />
— M. Gauthier, ministre <strong>de</strong>s travaux pu-<br />
blics, est arrivé à Carcassonne par le rapi-<br />
<strong>de</strong> <strong>de</strong> minuit, dans la nuit <strong>de</strong> lundi à mar-<br />
di, rentrant <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>. Le ministre a cou-<br />
ché à la Préfecture et est reparti hier ma-<br />
tin à 9 h. 20, se rendant à La Nouvelle où<br />
il est allé visiter le port.<br />
Aux Manœuvres. — Notre bataillon du 15°<br />
<strong>de</strong> ligne et les 3" et 4° escadrons du 17» dra-<br />
gons ont quitté Carcassonne hier matin à la<br />
première heure, allant prendre part aux nm.<br />
nœuvres <strong>de</strong> la 64' briga<strong>de</strong> d'infanterie dans le<br />
Tarn.<br />
Les P» et 2« escadrons du 17° dragons étaient<br />
déjà partis dimanche pour aller participer<br />
aux manœuvres <strong>de</strong> la C3« briga<strong>de</strong> dans les Py-<br />
rénées-Orientales.<br />
Coups et blesaures. — Le 27 courant, à 9 heu-<br />
res 40 du soif, plainte a été portée par le nom.<br />
nié Denis Bataille, âgé <strong>de</strong> 62 ans, <strong>de</strong>meurant<br />
rue Grignan, 16, contre le nommé Pouytès,<br />
fils aîné, <strong>de</strong>meurant même maison, pour<br />
coups et blessures. Une enquête est ouverte.<br />
Salubrité. — Hier soir, à 9 heures, procès-<br />
verbal a été dressé contre le nommé Christo-<br />
phe Servelo, âgé <strong>de</strong> 50 ans, sujet espagnol,<br />
tailleur <strong>de</strong> pierre chez M. Cau, pour avoir<br />
été surpris à déposer <strong>de</strong>s ordures au bâti-<br />
ment <strong>de</strong>s postes en construction.<br />
Voyageurs sans billet. — Hier soir, à 9 heu-<br />
res, sur réquisition <strong>de</strong> M. le chef <strong>de</strong> gare, les<br />
nommés Pablo Sanz, 21 ans, terrassier, né à<br />
Isaba (Espagne), Emilio Sanz, 20 ans, ter-<br />
rassier, né à Isaba, Maximo <strong>de</strong> Miguel, 28<br />
ans, terrassier, né à Ustarros (Espagne) sans<br />
domicile fixe, ont été enfermés à. la chambre<br />
<strong>de</strong> sûreté pour avoir voyagé en chemin <strong>de</strong> fer<br />
sans MUet <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> à Carcassonne.<br />
eassonne.<br />
Ils seront déférés au Parquet<br />
Trouvailles. - M. Antoine Ro<strong>de</strong>gales.<br />
meurent rue <strong>de</strong>s Rames, HTa trouvé ta"<br />
buer d'entant ; M. Albert Bard ès, con" erge<br />
ehez M Lamourelle. à l'extrémité <strong>de</strong> la rue<br />
Rancoulet. a trouvé une sous-ventrière <strong>de</strong> ,î e<br />
quée tmer C ° S ° bjets anx «dresses indi-<br />
41 <strong>de</strong> dlw ' 3 . r ' n ,(|i»a!.'nient le buffet ;<br />
< * uo te soleil s'était mis <strong>de</strong><br />
wm >o Lo ", i . s Vicla1 ' 65 ans, rue <strong>de</strong> la Pré-<br />
fecture 42 ; François Veaux, 56 ans Barba-<br />
cane, 78 ; Suzanne Rasât, 70 mis veuve Nie q<br />
•rè t ,e- <strong>de</strong> M n,,0U ,ï e : Bmiord Vidal 2 moi i<br />
Grezas ; Marie Doumenc, 47 ans énouse Mon<br />
net, boulevard Barbes 61 «cm-<br />
étV. ,Uù „ , M ' ,ean Roso. volliirier. Il a<br />
etc. ..teint par les gendarmes dont, la caserne<br />
est située à proximité du la maison liosc.<br />
1 - s ?^e'st i>orné à <strong>de</strong>s dégâts matériels éva.<br />
lues à 1<strong>30</strong> francs.<br />
NARBONNE. — Une leçon d'histoire. —<br />
Dans la réponse qu'il vient <strong>de</strong> faire à notre<br />
article <strong>de</strong> lundi, notre ami Villes, du<br />
Télégramme, prétend que nous avons « es-<br />
quissé l'histoire du parti opportuniste Un<br />
peu à la façon du père l.oriquet. >,<br />
Il se trompe, et j'ajoute que ce bravo ni.<br />
çou se U'Otnjn» <strong>de</strong> bonne foi. Né dans ce<br />
parti, <strong>de</strong>venu dès son jeune âge îe journa-<br />
liste <strong>de</strong> ce parti à Narbonne, dans un temps I sur ce point,<br />
ou Narbonne était encore enserrée dans ses<br />
remparts, son esprit no s'est pas dégagé <strong>de</strong><br />
1 étreinte <strong>de</strong>s fortifications pour voir au<br />
tofn.considéTOT et juger les actes <strong>de</strong>s oppor-<br />
tunistes quand ils étaient au pouvoir.<br />
Ce que j'avance est tellement vrai que,<br />
en ce qui le concerne particulièrement, il<br />
ne s est pas encore aperçu, dans sa réelle<br />
mo<strong>de</strong>stie, que son parti d'égoïstes n'a pus<br />
SU lui faire dans le journalisme une place<br />
en rapport avec son mérite. Cette fois je ne<br />
raille pas, quoique ce soit mon habitu<strong>de</strong> ;<br />
je parle sérieusement.<br />
Non, mon cher Villes, ce n'est pas à la fa-<br />
çon du père Loriquet sue j'ai lait, avant-<br />
Bier, l'histoire du parti opportuniste, c'est<br />
en mo<strong>de</strong>ste rural <strong>de</strong>venu nn,<br />
6 ( un 382 dfi C0,, P S et blessures,<br />
lotir le même délit, la dame M. R... est<br />
irappec d'une amen<strong>de</strong> <strong>de</strong> 25 francs.<br />
A cette même audience, M. Arnaud, suc-<br />
cesseur <strong>de</strong> M. Méric au greffe <strong>de</strong> notre tri-<br />
bunal civil, a prêté serment.<br />
Trouvailles. — Réclamer au commissariat <strong>de</strong><br />
police une clef trouvée rue <strong>de</strong>s Janlhis, par<br />
M. Trabouil, <strong>de</strong>meurant même rue.<br />
A M. Fraïssô, à Co-<strong>de</strong>-Louis, un chien blanc<br />
et noir avec les oreilles coiuiées et dont la<br />
jambe droite est désarticulée.<br />
La conduite d'eau. La fuite d'eau que nous<br />
avons ilgnaléé dans la t le l'Hôpital, <strong>de</strong>-<br />
vant la petite porte d'entrée du collège, existe<br />
toujours. ....<br />
Qu'attend-on pour y remédier T<br />
LIMOOX. — Acci<strong>de</strong>nt. - Lundi soir, le<br />
nommé Tisseyre, Louis, dit Loucha, hom-<br />
me <strong>de</strong> peine* venait <strong>de</strong> Vii'iisse, quand, ar-<br />
rivé nu pou' do N.-D. <strong>de</strong> Munville, il est<br />
tombé acci<strong>de</strong>nii'iièiiiriit d une hauteur <strong>de</strong><br />
trois mètres environ dans le ruisseau ; cer-<br />
tains préten<strong>de</strong>nt qu'il aurait été poussé.<br />
L'enquête à laquelle ne manquera pas <strong>de</strong><br />
BRAM. — Société <strong>de</strong> secours mutuels <strong>de</strong><br />
Saint-Louis. _ Notre Société <strong>de</strong> secours mu-<br />
tuels <strong>de</strong> Saint-Louis célébra sa fête annuelle<br />
dimanche !7 <strong>août</strong>.<br />
79 membres répondirent à l'appel du bureau.<br />
La messe <strong>de</strong> 9 heures célébrée pour la So-<br />
ciété fut solennelle et religieusement servie.<br />
Après le tour <strong>de</strong> ville, musique entête, les<br />
sociétaires se réunirent à midi pou le repas<br />
servi par M. Julien R'-nazet.<br />
La plus trancha cordialité régna pendant<br />
ces apages fraternelles.<br />
Le soir, bal publie dans l'établissement du<br />
restaurateur, i)ai qUj se prolongea jusqu'à<br />
une heure assez avancée.<br />
Nous faisions <strong>de</strong>s vœux pour que notre So-<br />
ciété reconstitue son bureau ; qu'aucune ques-<br />
tion irritante ne vienne troubler la bonne<br />
harmonie <strong>de</strong>s membres ; qu'aucune division<br />
'','•< .dtiise Llans son sein. Il y va'<strong>de</strong> l'exis-<br />
m**7 S t 1 Prospérité <strong>de</strong> notre Société. Pour<br />
(eia, il est bon <strong>de</strong> ménager les membres hono-<br />
iaires qui veulent bien contribuer <strong>de</strong> leurs <strong>de</strong>-<br />
niers a son développement, qu'elle écarte le<br />
parti pris et les menées politique. A, A.<br />
Etal cilvî <strong>de</strong> !a commune <strong>de</strong> Bram, <strong>de</strong> juil-<br />
let et <strong>août</strong> — Naissances : Achille-Jean Bon-<br />
naves, fils d'Armand ; Philippe-Léon Marty,<br />
fils <strong>de</strong> Baptiste : Jeanne-Juliette Belondra<strong>de</strong>,<br />
fille <strong>de</strong> Jean ; lean-Joseph-Pierre-Marie Labou-<br />
carie, fils <strong>de</strong>- Dieudonné ; Emile-Célestin An-<br />
driett, fils <strong>de</strong> Pierre ; Marie Bacquier, fille <strong>de</strong><br />
Jean , CUire4eahne Guilhem, fille <strong>de</strong> Et ici m.-;<br />
Robert Raffiet, nu <strong>de</strong> Pierre .<br />
Mariages : Pierre Séguier et Rosalie Bonna-<br />
fous.<br />
Décès : Pauline Courtessole, 44 ans ; Antoi-<br />
nette Saury. H> ans ; Adèle Alric, 93 ans ; Jean<br />
Alric, 76 ans ; Pierre Estampe, 44 ans.<br />
MIREPEISSET. — Hyménée. — Samedi <strong>de</strong>r-<br />
nier, dans la charmante église <strong>de</strong> Mlrepeisset,<br />
a été célèbre le mariage tic Mile Gaitiér, avec<br />
M. I*. Boulbès.<br />
M. l'abbé Vidal, curé <strong>de</strong> Boutenac, a donné<br />
la bénédiction nuptiale aux jeunes époux,<br />
après leur avoir adressé une allocution mar-<br />
quée au coin <strong>de</strong> la délicatesse et <strong>de</strong> la saine<br />
doctrine. i<br />
Après la messe et le défilé d'usage à la sa-<br />
cristie, le cortège 0 parcouru las principales<br />
mes <strong>de</strong> la localité, ne recneillam sur sou pas-<br />
sage que <strong>de</strong>s témoignages d'admiration et <strong>de</strong><br />
sympathie.<br />
"Nous offrons aux <strong>de</strong>ux honorables familles<br />
Galtier-Boulbès nos félicitations les plus sin-<br />
cères et aux nouveaux mariés nos excellents<br />
vœux-<strong>de</strong> bonheur.<br />
La Marcha <strong>de</strong>s Ministres<br />
La fin d'une comédie<br />
La marche <strong>de</strong>s ministres paraît terminée â<br />
l'heure actuelle. <strong>Toulouse</strong> a repris sa physio-<br />
nomie ordinaire ; il y a simplement trente<br />
mille francs <strong>de</strong> moins dans la caisse munici-<br />
pale, mais le résultat était prévu.<br />
Le cortège <strong>de</strong>s membres du gouvernement<br />
s'est dispersé dans différentes directions dès<br />
lundi soir.<br />
M. Gauthier est parti à 10 h. 37 du soir,<br />
lundi, pour La Nouvelle. M. Berteaux et M.<br />
Dubief ont pris le train, hier matin, l'un pour<br />
Lannemezan, l'autre pour Pau.<br />
MM. Ruau et Chaumié sont <strong>de</strong>meurés à Tou-<br />
louse où ils se présentent en liberté.<br />
Les décorations<br />
Voici la liste <strong>de</strong>s décorations militaires dé-<br />
cernées hier par M. Berteaux, sur la place<br />
Saint-Etienne :<br />
Chevaliers <strong>de</strong> la Légion d'honneur. — Capi-<br />
taine Villé, 83° d'infanterie ; capitaine Solo-<br />
miae, 18° d'artillerie ; Fayet, officier contrô-<br />
leur.<br />
Médaille militaire. — Les gendarmes Maury,<br />
Régnac, Delpech, 17* légion ; Salses, adju-<br />
dant, 23° d'artillerie.<br />
Réserve et territoriale. — Légion d'honneur<br />
chevalier : Bernè<strong>de</strong>, lieutenant, 126" territo-<br />
rial, infanterie.<br />
Médaille militaire. — Lenormand. sergent,<br />
133° territoriaL<br />
Voici la liste complète <strong>de</strong>s décorations civi-<br />
les remises au cours Dillon :<br />
Oiiieier <strong>de</strong> l'instruction publique : Mme Ba-<br />
rety, artiste lyrique.<br />
Officiers il'Académie : MM. le docteur Crott-<br />
zillac, à <strong>Toulouse</strong> ; Alibert, conseiller munici-<br />
pal ; Comminal, maire d'Aucamville ; Aragon,<br />
ancien chef <strong>de</strong> bureau <strong>de</strong> l'état civil ; Brei-<br />
tenstein ; Jottlin, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Société <strong>de</strong>s<br />
pêcheurs à la ligne ; Artozoul, Brus, Arbus,<br />
commis <strong>de</strong>s postes et télégraphes ; Vallarino,<br />
prési<strong>de</strong>nt du comité <strong>de</strong>s fêtes à, Perpignan ;<br />
Marty, sous-chef <strong>de</strong> bureau à la mairie ; Res-<br />
se, entrepreneur <strong>de</strong> travaux publics.<br />
Comman<strong>de</strong>ur du Mérite Agricole, M. le doc-<br />
teur Au-iiguier.<br />
Chevaliers du Mérite agricole : M. Belhom-<br />
me, commissaire spécial <strong>de</strong> la gare <strong>de</strong> Toulou-<br />
se ; Mme 'Courso, à Villeneuve-les-Bouloc ;<br />
MM". Marrol, adjoint au maire <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> ;<br />
Delort, vétérinaire à Fenouitlet : Bouch, ins-<br />
pecteur <strong>de</strong> la Société <strong>de</strong>s vins <strong>de</strong> Banyuls ;<br />
Touzanne, industriel à -<strong>Toulouse</strong> ; B-erseille,<br />
maire d'Aiguesvives ; Bicle, chef <strong>de</strong> travaux<br />
pratiques à Paulhac-les-Nozes ; Cassagne, at-<br />
taché à la chaire départementale d'agricul-<br />
ture ; Garipuy, sous-préfet <strong>de</strong> Muret,<br />
Avis aux Viticulteurs<br />
Les viticulteurs sont informés que, comme<br />
tous les ans. la station œnologique <strong>de</strong> Tou-<br />
louse fait, gratuitement l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s raisins en<br />
vue <strong>de</strong> la vinification.<br />
Par suite du développement <strong>de</strong>s maladies<br />
cryptogamiques cette année, l'exarnen mus-<br />
timétrique et acidtmétrique <strong>de</strong>s raisins pourra<br />
fournir ries données exceptionnellement uti-<br />
les pour la bonne préparation <strong>de</strong>s vins.<br />
11 suffira aux viticulteurs <strong>de</strong> faire parve-<br />
nir à la station, 17, rue <strong>de</strong> Bémusat, un kilo<br />
environ <strong>de</strong> raisins, à l'état <strong>de</strong> maturité<br />
moyenne, bien étiquetés, pour le ou les cépa-<br />
ges les plus importants. Les résultats <strong>de</strong> l'exa-<br />
men seront délivrés dans le plus bref délai<br />
possible. , .<br />
Pour opérer avec plus <strong>de</strong> certitu<strong>de</strong>, il est re-<br />
commandé <strong>de</strong> faire faire <strong>de</strong>ux ou trois essais<br />
à quatre jours d'intervalle, pour suivre la<br />
maturation et un <strong>de</strong>rnier essai la veille <strong>de</strong>s<br />
vendanges pour la vinification. .<br />
On peut s'adresser à la station œnologique<br />
<strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> pour tous renseignements inté-<br />
ressant les vendanges, le matériel vinaire et<br />
la vinification.<br />
Ces renseignements sont gratuits.<br />
Ecole Supérieure <strong>de</strong> Commerce<br />
Le directeur <strong>de</strong> l'Ecole supérieure <strong>de</strong> com-<br />
merce <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> rappelle aux candidats qui<br />
ont l'intention <strong>de</strong> se présenter au concours<br />
d'entré» aux cours normaux, dont la date<br />
est fixée au 18 septembre, que les inscriptions<br />
seront reçues jusqu'au 13 septembre.<br />
Quarante places sont mises au concours,<br />
dont <strong>de</strong>ux gratuites, indépendamment <strong>de</strong>s<br />
diverses bourses dont dipose l'école.<br />
Les candidats reçus seront autorises à pro-<br />
fiter, pour la <strong>de</strong>rnière fois, <strong>de</strong> la dispense <strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>ux uns du service militaire en <strong>de</strong>vançant<br />
l'appel, à la condition d'être âgés <strong>de</strong> 18 ans ré-<br />
volus. . . M_.<br />
D'autre part, un arrêté ministériel, en date<br />
du il juillet, autorise les candidats qui n'é-<br />
taient 'pas encore âgés <strong>de</strong> 10 ans au 1er juil-<br />
let, à prendre part à ce concours.<br />
L'Ecole supérieure <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong> Tou-<br />
louse possè<strong>de</strong> un cours préparatoire.<br />
Pour les programmes et tous autres rensci-<br />
gnenuuns. s'adresser au directeur, hôtel Saint-<br />
Jean.<br />
Y 11<br />
La Faix <strong>de</strong> For<br />
Porstmouth, <strong>30</strong> <strong>août</strong>.<br />
Ta conférence a commencé sa séance hier<br />
matin, un peu après 10 heures ; M. Witte<br />
aval! reçu pendant la nuit, croyait-on, <strong>de</strong>s las-<br />
truotioas iaftexibles ; il avait le droit et le <strong>de</strong>-<br />
voir <strong>de</strong> repousser <strong>de</strong> son Initiative personnelle<br />
toute proposition japonaise qui ne se confor-<br />
merait nas a la volonté arrêtée du tsar <strong>de</strong> ne<br />
donner uucuue lu<strong>de</strong>iniiité.<br />
plénipotentiaires quittèrent t<br />
Hôtel yentvorth pour aller à I Arsenal, tout<br />
l| mon<strong>de</strong> sentait que l'heure .solennelle, déui-<br />
uve, était arrivée; était-ce un échec, étuS-l-ee<br />
lt SUCCès <strong>de</strong> ta conférence ? Il semblait v<br />
echee<br />
rlumces sur U» Pour que ce fût un<br />
Une anxiété intense régnait dans l'Hôtel<br />
Vontvorth ; soudain, la sonnette téléphoni-<br />
que retentit, c'était une communication <strong>de</strong><br />
'Arsenal ; M. Sato était a l'appareil, ii télé.<br />
Plumait <strong>de</strong> la salle <strong>de</strong> la conférence le bulle-<br />
tin Officiel <strong>de</strong> la séance ; c'était la paiv<br />
La nouvelle provoqua une scène subi;" <strong>de</strong><br />
quasi-folie ; <strong>de</strong>s cris <strong>de</strong> joie éclatèrent autour<br />
ue 1 appareil ; ces cris se répercutèrent dans<br />
tout 1 noteu ; les hommes jetaient leurs cha-<br />
Pf***? en 1 air. les femmes sanglottaient ; puis<br />
ce fut une course folle au bureau du télégra-<br />
Bientôt après, on apprenait que les délégués<br />
fe, réuniraient l'après-midi pour commencée<br />
I élaboration du traité ; puis arriva la nouvelle<br />
que la Bussie remportait virtuellement la vic-<br />
?î,° i a E? 1 !? 1 *' e " Présence <strong>de</strong> l'inébran.<br />
al.le détermination <strong>de</strong>s Russes.abandoniiaiept<br />
leurs prétentions relative:! au remboursement<br />
soit direct, soit indirect, <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> guerre<br />
aux vaisseaux russes internés et à la limita.<br />
Mon <strong>de</strong> la puissance navale rosse ; (is consen-<br />
taient aussi à partager Sakhaline.<br />
La surexcitation, en présence <strong>de</strong> conditions<br />
si inattendues, <strong>de</strong>vint du vrai délire dans tout<br />
l'hôtel ; une gran<strong>de</strong> foule se massa sous la<br />
porte cochère <strong>de</strong> l'hôtel qui sert <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nce<br />
aux Russes afin d'attendre leur retour.<br />
Des que AI . Witte et le baron <strong>de</strong> Rosen arma-<br />
rurént, ils furent l'objel d'une ovation assour-<br />
dissante.<br />
M. Witte, lorsqu'il <strong>de</strong>scendit d'automobile,<br />
semblait accablé ; le baron <strong>de</strong> Rosen était pro-<br />
fondément ému ; ils reçurent les félicitations<br />
sans pouvoir prononcer une syllabe ; ils restè-<br />
rent quelques minutes, écoutant les cris In-<br />
cohérents <strong>de</strong> félicitations <strong>de</strong>s voyageurs <strong>de</strong><br />
l'iioici ei <strong>de</strong>s journalistes.<br />
— Vraiment, <strong>de</strong>mandait-on <strong>de</strong> tous côtés,<br />
payez-vous une in<strong>de</strong>mnité T<br />
— Pas un kopek, répondit M. Witte.<br />
S'étaut frayé un passage jusqu'à la porte,<br />
M. Witte aperçut les membres <strong>de</strong> la mission<br />
russe qui se précipitaient pour lui serrer les<br />
mains ; il leur continua brièvement la joven-<br />
se nouvelle : puis, assailli par une foule <strong>de</strong><br />
journalistes qui insistaient pour avoir <strong>de</strong>s in-<br />
formations, il leur cria : « Nous ne payons<br />
pas un kopek d'in<strong>de</strong>mnité, nous obtenons ki<br />
moitié <strong>de</strong> Sakhaline ; tel est l'accord en <strong>de</strong>ux<br />
mots. »<br />
Un correspondant relança M. Witte jusque<br />
dans, sa chambre ; M. Witte se déclara accablé<br />
par les occupations et par la tension nerveuse;<br />
il se laissa tomber dans son fauteuil, puis,<br />
aprè.s quelques minutes <strong>de</strong> repos, parlant len-<br />
tement et posément, comme un homme qui<br />
rêve, M. Witte dit :<br />
« Gela parait incroyable ; je ne puis pas<br />
croire que tout autre homme à ma place pût<br />
espérer que la paix fût posisble aux condi-<br />
tions que nous venons d'obtenir ; <strong>de</strong>puis M.<br />
Roosevelt jusqu'à mes propres amis <strong>de</strong> Rus-<br />
sie, tout le mon<strong>de</strong> me déclarait que la Rus-<br />
sie <strong>de</strong>vrait payer quelque chose ; ce matin<br />
même, j'ai reçu <strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong> mes amis <strong>de</strong><br />
Russie me conjurant <strong>de</strong> cé<strong>de</strong>r sur ce point.<br />
» Les Japonais voulaient nos vaisseaux, j'ai<br />
refusé ; les Japonais voulaient limiter notre<br />
puissance navale en Extrême-Orient, je ne les<br />
ai même pas écoutés ; les Japonais voulaient<br />
une in<strong>de</strong>mnité ou un remboursement indirect<br />
<strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> guerre ; ils exigeaient même cela;<br />
je l'ai refusé* ; les Japonais voulaient Sakha-<br />
line et ie chemin <strong>de</strong> fer oriental chinois, je ne<br />
leur ai concédé que le chemin <strong>de</strong> fer occupé<br />
par leurs propres troupes au sud <strong>de</strong> Chanta-<br />
fou.<br />
» J'avais quelque espoir qu'un accord inter-<br />
viendrait peut-être <strong>de</strong>main, mais je suis sur-<br />
pris qu'il soit intervenu aujaurd'hui; non seu-<br />
lement nous ne payons pas un kopek, mais<br />
nous obtenons la moitié <strong>de</strong> Sakhaline, moitié<br />
qui est même occupée par les Japonais; les Ja-<br />
ponais voulaient Sakhaline. J'ai refusé ; néan-<br />
moins au <strong>de</strong>rnier moment, je leur ai cédé la<br />
partie méridionale et cela uniquement parce<br />
que c'était l'ordre <strong>de</strong> mon souverain.<br />
» Il fallait donc dans la séance <strong>de</strong> ce matin<br />
que je présente une proposition écrite qui<br />
constituait un ultimatum <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> la Rus-<br />
sie ; les Japonais l'ont accepté, j'en suis ab-<br />
solument abasourdi ; au moment <strong>de</strong> péné-<br />
trer dans la salle <strong>de</strong>s séances, je ne m'imagi-<br />
nais pas ce qui allait arriver ; je ne pouvais<br />
pas prévoir une conclusion si gran<strong>de</strong> et si<br />
heureuse.<br />
» J'étais bien décidé à ne pas supprimer une<br />
seule lettre <strong>de</strong> l'ultimatum que j'avais pré-<br />
senté ; en ce qui me concernait, tout était ter-<br />
miné, mais j'ignorais encore comment les Ja-<br />
ponais prendraient cet ultimatum .»<br />
Les envoyés japonais ne sont pas venus à<br />
l'hôtel Ventvortn après la séance <strong>de</strong> la mati-<br />
née.<br />
L'armistice<br />
Portsmouth, <strong>30</strong> <strong>août</strong>.<br />
Les plénipotentiaires ont proposé à leurs em-<br />
pereurs respectifs <strong>de</strong> conclure un armistice<br />
immédiat.<br />
Le bruit court qu'il existerait un espèce d'ac-<br />
cord secret dans le pénombre du traité ; on<br />
assurait que l'armistice serait signé au mo-<br />
ment où les délégués commenceraient l'élabo<br />
ration du traité.<br />
En Russie<br />
St-Pétersbourg, 29 <strong>août</strong>, 7 h. soir.<br />
Le public ignore encore la conclusion <strong>de</strong> la<br />
paix, qui n'est connue que <strong>de</strong>puis très peu <strong>de</strong><br />
temps par quelques rares hauts personnages,<br />
FEolipse du <strong>30</strong> <strong>août</strong><br />
Burgos, <strong>30</strong> <strong>août</strong>,<br />
Après avoir visité quelques installations as<br />
trouotniques en vue <strong>de</strong> l'éclipsé aux environs<br />
<strong>de</strong> la ville, le roi a assisté à la pose <strong>de</strong> la<br />
première pierre du monument en l'honneur du<br />
Cid sur la place <strong>de</strong> Castille.<br />
L'archevêque <strong>de</strong> Burgos a donné sa bénê<br />
diction.<br />
La reine, l'infante, M. Monteros-Rlos, sont<br />
arrivés à 8 heures ; les trains arrivent remplis<br />
d'étrangers ; le temps est pluvieux ; néan-<br />
moins, "les missions astronomiques et le cer<br />
cle militaire aérostatique ont fait <strong>de</strong>s sonda-<br />
ges aériens permettant <strong>de</strong> croire que le ciel<br />
sera dégagé <strong>de</strong> nuages.<br />
Les dépêches du littoral cantabrique confir<br />
ment cette opinion.<br />
L'Arbitrage international<br />
Bruxelles, <strong>30</strong> <strong>août</strong>.<br />
La séance du Congrès interparlementaire a<br />
été suspendue pour permettre au conseil <strong>de</strong><br />
cette assemblée d'arrêter un texte sur un vœu<br />
<strong>de</strong>mandant que si les négociations <strong>de</strong> Ports<br />
mouth échouent, celui <strong>de</strong>s belligérants dont<br />
l'intransigeance aura amené cet échec ne<br />
puisse trouver chez les nations neutres les res<br />
sources nécessaires pour terminer la guère.<br />
La Question Marocaine<br />
Paris, <strong>30</strong> <strong>août</strong>.<br />
Plus on va et plus la question s'obscurcit<br />
grâce au rouvernement lui-même, qui fait tout<br />
pour cela. . ,<br />
11 y a trois jours il était communique une <strong>de</strong><br />
pêche <strong>de</strong> Tanger présentée tantôt comme <strong>de</strong><br />
source anglaise, tantôt comme émanant d'un<br />
correspondant français où il était dit que le<br />
sultan avait répondu par un refus écrit à la<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> mise en liberté <strong>de</strong> l'Algérien Bou<br />
Mzian faite spontanément par notre re<br />
présentant à Fez.<br />
Aujourd'hui, l'Agence Havas communique la<br />
dépêche suivante <strong>de</strong> Tanger 29 <strong>août</strong> :<br />
« Le sultan a répondu par lettre au ministre<br />
do France à Fez pour lui dire que, persistant,<br />
;, considérer Bou Mzian el Millanl comme un<br />
<strong>de</strong> ses sujets, il se refuse à le mettre en li-<br />
Il S'agit évi<strong>de</strong>mment d'un second refns qui<br />
ne peut que s'appliquer ù la mise en <strong>de</strong>meure<br />
dont il a été parlé au <strong>de</strong>rnier conseil <strong>de</strong> cabi-<br />
net tenu jeudi ; niais aujourd'hui même, et<br />
peut-être après réception au ministère <strong>de</strong> la.<br />
déDêche ci-<strong>de</strong>ssus, une note officieuse déclare<br />
nue M Saiut-ltené Taillandier ne pourra pré-<br />
senter sa <strong>de</strong>rnière sommation que dans quel-<br />
ques jours.<br />
De plus, en admettant même que M. Saint-<br />
René Taillandier soit décidé à quitter Fez<br />
pour se rendre à Tanger ou à Larache, ce<br />
déplacement ne saurait s'opérer bien rapi<strong>de</strong>-<br />
ment ; il lui faut organiser un convoi, prendre<br />
les mesures indispensables pour éviter les re-<br />
présailles toujours possibles en ces pays, et<br />
ce n'est que lorsque notre représentant aura<br />
quitté le territoire marocain qu'il pourra<br />
faire parvenir l'ultimatum <strong>de</strong> la France.<br />
Tout l'imbroglio apparaît avec ses lenteurs<br />
calculées et son obscurité voulue.<br />
On se dit maintenant, dans le mon<strong>de</strong> poli-<br />
tique, que si M. Saint-René Taillandier vient il<br />
quitter Fez, ce ne sera qu'après avoir subi les<br />
humiliations <strong>de</strong> plusieurs refus ou <strong>de</strong> plu-<br />
sieurs isolences.<br />
i maires<br />
. _ Limoges, <strong>30</strong> <strong>août</strong><br />
La France Militaire dit que par suite <strong>de</strong> la<br />
date annuelle <strong>de</strong> l'appel <strong>de</strong>s recrues, qui a été<br />
fixée au 1" octobre au plus tard, par la loi<br />
du 81 mars <strong>1905</strong>, l'année d'instruction <strong>1905</strong>-<br />
ltH» se trouvera plus longue d'un mois envi-<br />
ron que les années précé<strong>de</strong>ntes.<br />
La question se posé donc comment il con-<br />
Vtenl d employer le mois supplémentaire.<br />
Eu ce qui concerne la préparation <strong>de</strong>s can-<br />
didats officiers <strong>de</strong> réserve, il résulte <strong>de</strong>s expé-<br />
riences <strong>de</strong> quatre années d'instruction que les<br />
huit mois employés à cette préparation sont<br />
suittsaiits ; en conséquence, le ministre <strong>de</strong><br />
la guerre estime qu'il y a avantage pour les<br />
dispenses a passer dans leur compagnie le<br />
mois supplémentaire disponible -, us connaî-<br />
tront mieux ainsi leur imité <strong>de</strong> mobilisation.<br />
Cil ' s î'ais°ns, le ministre <strong>de</strong> la guerre a<br />
décidé que les pelotons <strong>de</strong>s dispensés seraient<br />
,< •'• , -H ", n £e <strong>de</strong>s le 1er novembre et ius-<br />
qUciu o0 Juin 1906 : <strong>de</strong> cette manière les dis-<br />
pensés seront rendus un mois plus tôt à<br />
compagnie d'origine, dans laoueRe ils s,<br />
grâaes m * l0HCtu>m rh ' '«"rs dite<br />
leur<br />
seront<br />
rents<br />
Le Krach <strong>de</strong>s Sucres<br />
t-a suici.ie do M. Cronier<br />
On n '*ààà „• ., Paris, <strong>30</strong> <strong>août</strong>.<br />
déM i ,- V',"""" "' lh,n * ii: ''es pertes<br />
. i,' : "r r '- 1! " détournâmes! te S miiuoas<br />
dîr, e- U f fMs i û " Say ; les héritiers, c'est-î-<br />
d"îtc mhf X " is <br />
. > •WJPSIUEIJR<br />
A TOUS LES SIMILAir.nS<br />
ES-<br />
La Maisou KAOKBS~tA.QBMS, ru» .U» Cou-<br />
tclior«, Sli, 'foulonie, >kpudl« (ratie* UM ' "' u<br />
la Eruiir», <strong>de</strong>lll fltOMul aprli riHptit* *°<br />
on manilat-poatu. . . ....<br />
<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés
Causerie (Agricole<br />
1037<br />
L'assimilation<br />
J'ignore à quel personnage historique ou<br />
gastronomique il faut attribuer le mot si<br />
véridiquc : « L'on ne vit pas <strong>de</strong> ce que l'on<br />
mange, mais <strong>de</strong> ce que l'on digère.» Trans-<br />
porté dans le mon<strong>de</strong> végétal, ce mot a sa<br />
contre-partie : « La plante ne se développe<br />
pas suivant ce qu'on lui fournit, mais sui-<br />
vant l'assimilation <strong>de</strong> ses aliments. » Dans<br />
l'agriculture mo<strong>de</strong>rne, on peut ajouter<br />
<strong>de</strong>ux mots: « le plus rapi<strong>de</strong>ment possible.»<br />
mal à mon aise pour en rendre compte. I e<br />
journal d'Agriculture pratique et le Bulle-<br />
tin du Syndicat central et du Syndicat <strong>de</strong><br />
la Haute-Garonne ont donné à leurs lec-<br />
teurs le rapport complet <strong>de</strong> ces expériences.<br />
Voilà près <strong>de</strong> dix mille lecteurs qui ont ce<br />
rapport fait par un spécialiste, M. le capi-<br />
taine du génie Davasse. Je paraîtrais un<br />
ignorant si je voulais résumer cela, car tout<br />
y est scientifiquement décrit. Je dois donc<br />
m'en tenir au côté purement pratique.<br />
La maison Traboul, <strong>de</strong> la rue Bavard,<br />
toujours fournie en toutes choses, avait<br />
bien voulu donner à la commission un dy-<br />
namomètre enregistreur, grâce auquel en<br />
a pu tracer et numéroter tous les efforts<br />
<strong>de</strong>s attelages.<br />
En "agriculture, " en effet, comme un peu Ces tracés ne mentent pas. Toutefois, il<br />
nartout le temps est <strong>de</strong> l'argent et la ré- faut aussi voir le réglage <strong>de</strong>s charrues, le<br />
coite prochaine est plus importante que la mo<strong>de</strong> d'attelage, etc.<br />
suivante quoique celle-ci doive être prépa- Je serais trop long si j'entrais ici dans<br />
tous les détails <strong>de</strong>s expériences auxquelles<br />
se sont livrés MM. les concurrents et les<br />
membres du jury pour tout apprécier.<br />
Il est certain que les charrues ont <strong>de</strong>ux<br />
divisions indiquées, celles <strong>de</strong>s labours d'hi-<br />
ver, <strong>de</strong>mi-défonceuses allant à <strong>30</strong> et 35 cen-<br />
timètres dont le type sera toujours le dou-<br />
ble Brabant et là "charrue usuelle (je ne<br />
parle pas <strong>de</strong>s vigneronnes). Mais ici une se-<br />
fniicher et cependant un peu partout l'on con<strong>de</strong> division se présentait et, dans les<br />
n <strong>de</strong>s faucheuses et <strong>de</strong>s moissonneuses, <strong>de</strong>ux catégories, c'était la question du ver<br />
Nous avons été gênés dans le travail <strong>de</strong>s soir.<br />
moissonneuses par les blés couchés, et déjà L'antique araire à <strong>de</strong>ux ailes (que l'on<br />
une maison vient <strong>de</strong> créer un instrument emploie encore dans le centre <strong>de</strong> la France)<br />
«mécial pour les blés en ce cas-là. De Tarai- avait été remplacé par la forme à hélice<br />
tronquée. L'on s'appuyait pour cela sur<br />
l'hélice <strong>de</strong>s vaisseaux fendant l'eau comme<br />
Bien que déjà les comportes s apprêtent,<br />
nous sortirons <strong>de</strong>s vignes pour nous occu-<br />
per <strong>de</strong>s labours et <strong>de</strong>s premières fumures.<br />
P La gran<strong>de</strong> culture (il n'y a pas a se dissi-<br />
muler le fait) sera toujours le ble. Seule-<br />
ment l'on se dit un peu trop : « Les vieux<br />
gbouWs connaissent leur métier. » Oui,<br />
comme les bons faucheurs savent encore<br />
.-""i.--* „„r. 0nrinnt. un peu partout l'on<br />
BOURSE DE PARIS<br />
Du 29 <strong>août</strong> (dépècne télégraphique)<br />
AU COMPTANT<br />
:courts \ cocas<br />
OU JOUR PnÉCÉD .<br />
FONDS D'ÉTAT<br />
3*<br />
re antique à la charrue usuelle, il y a une<br />
distance énorme ; eh bien ! là encore <strong>de</strong>vait<br />
s'accomplir un progrès dont nous allons<br />
Tjcirlfîr.<br />
Cela rentre dans le titre <strong>de</strong> mon sujet<br />
car ameublir le sol, l'exposer à l'air à <strong>de</strong>s<br />
moments opportuns, c'est rendre assimila-<br />
bles soit <strong>de</strong>s parties minérales, soit <strong>de</strong> l'hu<br />
mus nui seraient encore restés inutilisables<br />
pendant plusieurs années. De plus, c'est<br />
- donner à la plante la possibilité d'absorber<br />
pour son développement telle et telle partie<br />
<strong>de</strong> l'engrais donné qu'elle laisserait inutile<br />
sans cela. Il est, en effet, nécessaire, sur-<br />
tout si vous employez les scories Thomas,<br />
qui sont le plus énergique engrais pour le<br />
blé, que vous n'en fassiez pas cet emploi<br />
à l'a <strong>de</strong>rnière heure. C'est aux labours <strong>de</strong><br />
septembre qu'il faut s'en servir pour qu'el-<br />
les soient remuées, mélangées à l'air, etc..<br />
en un mot, le plus rapi<strong>de</strong>ment prises par le<br />
blé pour résister à l'hiver. Vous savez com-<br />
me moi que les sols argileux, compacts, et<br />
d'un autre côté toutes les arènes, boulbè-<br />
nes froi<strong>de</strong>s, argilo-silices, etc.. sont les sols<br />
oi le blé souffre le plus <strong>de</strong> l'humidité hiver<br />
nale, et surtout <strong>de</strong>s alternatives cle gel ou<br />
dégel. Autant par le phosphore que par la<br />
chaux active qu'elles contiennent, les sco<br />
Ties Thomas, c'est-à-dire les scories sorties<br />
du four Bessemer, seront du plus grand se<br />
•cours à nos blés, qu'il ne faut jamais lais<br />
ser s'anémier.<br />
Je ne sais pourquoi ce mot d'anémie, que<br />
l'on peut rapporter à tant <strong>de</strong> cas, me remet<br />
ËXI mémoire une conversation que j'avais<br />
cette semaine avec un grand propriétaire<br />
qui élève <strong>de</strong>s chevaux en même temps qu'il<br />
en fatigue beaucoup. « Songez à donner<br />
toujours une nourriture assimilable à vos<br />
chevaux et appropriez-la au jeune âge et à<br />
la vieillesse. Pour les jeunes, il faut formel-<br />
le plus vite possible l'ossature ; pour les<br />
vieux, prolonger leur résistance ou plutôt<br />
leur vie par un soutien donné à leur mus-<br />
culature et à leurs poumons. Il faut arrê-<br />
ter la pousse et l'anémie. Pour cela, en <strong>de</strong>-<br />
hors <strong>de</strong> l'avoine ou du foin, <strong>de</strong>s aliments<br />
hydrocarbonés et phosphorés. La bettera-<br />
ve est appelée à jouer un grand rôle, au-<br />
tant pour le cheval que pour le Détail à cor-<br />
nes. J'y ajoute toujours, me dit-il, une piu-<br />
ri'e très digestible dont vous avez déjà rar-<br />
lé. mais saris en connaître aussi bien que<br />
moi ses effets ; c'est la phospho-azotine que<br />
vous avez en dépôt à votre Syndicat, 63,<br />
boulevard Carnot, à <strong>Toulouse</strong>, mais qui<br />
existe en bien d'autres endroits. Seulement<br />
l'on s'en sert mal très souvent. Il faut la<br />
donner dans un barbottage <strong>de</strong> son. Mêlée<br />
ainsi à une substance protéique, son effet<br />
est <strong>de</strong>s plus rapi<strong>de</strong>s. »<br />
Le mélange, qu'il s'agisse <strong>de</strong>s animaux<br />
comme <strong>de</strong>s plantes, joue un rôle énorme ;<br />
ainsi pour les scories, que l'on <strong>de</strong>vrait tou-<br />
jours mélanger avec <strong>de</strong> l'humus ou <strong>de</strong>s ter-<br />
reaux quelconques. On crée par là <strong>de</strong>s hu-<br />
mâtes calcaires ou mieux du nitrate <strong>de</strong><br />
chaux qui est d'un effet nutritif <strong>de</strong>s plus ac-<br />
tifs.<br />
Je n'ai parlé que <strong>de</strong> phosphore et d'a-<br />
zote, mais il est un autre élément qui est<br />
ën quantité suffisante dans le sol et qui doit<br />
Jouer sort rôle, à condition qu'on le ren<strong>de</strong><br />
assimilable, c'est la potasse. Dans tout le<br />
bassin <strong>de</strong> la Garonne, elle est engagée avec<br />
l'argile débris <strong>de</strong> feldspath <strong>de</strong>s Pyrénées,<br />
•sous la forme <strong>de</strong> silicate d'alumine et <strong>de</strong><br />
petasse.<br />
Plus cette roche est réduite en parcelles<br />
impalpables et plus les suçoirs <strong>de</strong>s radicel-<br />
les sous l'effet <strong>de</strong>s agents atmosphériques<br />
pourront absorber la potasse dégagée <strong>de</strong><br />
l'alumine. C'est l'œuvre <strong>de</strong>s labours. Si la<br />
potasse, tout en étant nécessaire aux céréa<br />
les, n'est pour elles qu'un agent secondaire<br />
auprès <strong>de</strong> l'azote et du phosphore, elle <strong>de</strong>-<br />
vient une nourriture <strong>de</strong> premier ordre dans<br />
les légumineuses et à peu près toutes les<br />
cultures sarclées qui suivent les blés, bette<br />
raves, pommes <strong>de</strong> terre, etc.<br />
Le labour que vous faites aujourd'hui<br />
vous sera utile pour Je blé d'abord et pour<br />
îa récolte qui le suivra.<br />
A ce sujet, il me faut parler du grand<br />
concours <strong>de</strong> charrues qui eut lieu près <strong>de</strong><br />
<strong>Toulouse</strong> au printemps <strong>de</strong>rnier, sous les<br />
auspices <strong>de</strong> la Société d'agriculture <strong>de</strong> la<br />
Haute-Garonne. Je suis, je l'avoue, as<br />
la charrue doit fendre la terre. Mais il nous<br />
arrive d'Amérique (qui l'avait prise à un<br />
constructeur dédaigné en France) une nou-<br />
velle forme. C'est la forme dite cylindri-<br />
que, bien que ce ne soit pas un cylindre<br />
proprement dit,<br />
L'on a appliqué cette forme autant au<br />
versoir <strong>de</strong> la grosse charrue que <strong>de</strong> la char-<br />
rue usuelle. Grâce au dynamomètre, l'on<br />
s'est aperçu qu'avec quelques détails <strong>de</strong> ré-<br />
glage elle <strong>de</strong>mandait un tiers <strong>de</strong> moins<br />
d'effort aux bœufs et aux chevaux. C'est là,<br />
on en conviendra, un résultat très considé-<br />
rable. Mieux encore, elle pulvérisait plus<br />
finement la terre. Cette forme ne coûte pas<br />
plus cher que notre charrue à hélice tron-<br />
quée, seulement, ce que n'a pas prévu M.<br />
Davasse, c'est qu'il faudra y accoutumer<br />
nos laboureurs.<br />
L'on sait toute la peine que l'on a eue à<br />
faire accepter la charrue en fer au lieu <strong>de</strong><br />
la charrue en bois.<br />
En serait-il <strong>de</strong> même aujourd'hui ? Je ne<br />
le pense pas.<br />
D'abord, la position <strong>de</strong> la main est la mô-<br />
me, c'est plutôt une question <strong>de</strong> réglage.<br />
Puis, la routine du paysan a été fort ébran-<br />
lée par les batteuses et les faucheuses. Il<br />
croit à l'amélioration <strong>de</strong>s instruments.<br />
Ensuite, MM. les dépositaires <strong>de</strong> ces nou-<br />
veaux instruments ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt pas<br />
mieux que d'être <strong>de</strong>s initiateurs. J'ai vu à<br />
l'œuvre MM. Traboul et M. Carolis ; ils<br />
peuvent en remontrer à tous nos labou-<br />
reurs. Précisément, le jour <strong>de</strong>s expériences<br />
<strong>de</strong> la commission, l'un <strong>de</strong>s membres s'ex-<br />
clama en disant que M. Traboul faisait<br />
presque trop bien valoir ses instruments.<br />
Il y a là une leçon à donner à nos campa-<br />
gnes, non seulement pour les charrues qui<br />
doivent rendre nos terres fécon<strong>de</strong>s, mais<br />
aussi pour toutes ces formes nouvelles <strong>de</strong><br />
herses et d'extirpateurs qui encombrent les<br />
recueils et brochures mais que la pratique<br />
n'a pas su encore généraliser. MM. les dé<br />
tent'eurs d'instruments agricoles ont là un<br />
rôle vraiment patriotique d'éducateurs à<br />
jouer. Je serais, pour ma part, très heu-<br />
reux <strong>de</strong> les y ai<strong>de</strong>r.<br />
L. <strong>de</strong> MALAFOSSE.<br />
(Labora).<br />
% amortissable<br />
Dette tunisienne<br />
Russe 4 % 1667 et 1869<br />
— » % 1SS0<br />
— » % or ié-SS<br />
— , i % or 1890<br />
— » % or 1893<br />
— » % or 1894<br />
Consolidé 4 % 1" et 5" séries....<br />
— 4 % 1901<br />
— 3 % or 1891<br />
— S % or 1896<br />
— 3 i % or 1894<br />
Lettres <strong>de</strong> gage 3 i<br />
Italien 5 %<br />
Espagne extérieure (cours <strong>30</strong> p.)..<br />
Autriche or 4 %<br />
Hongrois 4 % -<br />
Egypte uniflée<br />
Argentine (Répub.) S «, 1889<br />
Portugal 3<br />
ACTIONS<br />
Banque ae France<br />
Crédit Foncier<br />
Crédit Lyonnais<br />
Banque <strong>de</strong> Paris<br />
Comptoir d'Escompte<br />
Société Géntralc<br />
Banque Ottomane<br />
Midi<br />
Orléans<br />
Paris-Lyon-Méditerranée<br />
Nord<br />
Ouest ,<br />
Est<br />
Est-Algérien<br />
Ouest-Algérien ,<br />
Bône-Guelma<br />
Autrichiens<br />
Lombards ,<br />
Nord-Espagne<br />
Saragosse<br />
Chemins <strong>de</strong> 1er Portugais<br />
Carmaux<br />
Îhomson-Houston<br />
Compagnie Parisienne du Gaz<br />
Messageries Maritimes<br />
Compagnie Transatlantique<br />
OBLIGATIONS<br />
nue <strong>de</strong> Paris 1865<br />
1663<br />
1671<br />
1875<br />
1878<br />
1892<br />
1894-1896<br />
1898<br />
1899<br />
Foncières 1879<br />
1883<br />
188»<br />
1895<br />
1903<br />
Communales 1879<br />
1S80 ,<br />
1891 -,<br />
18B2<br />
1899<br />
Midi 3 % anciennes<br />
Orléans 3 % anciennes<br />
Lyon S % fusion anciennes<br />
Nord 3 % anciennes<br />
Ouest 3 % anciennes<br />
Est 3 % anciennes<br />
Est-Algérien :<br />
Ouest-Algérien<br />
Bône-Guelma<br />
Saragosse<br />
Nord-Espagne<br />
Portugais<br />
Autrichiens 3 % 1" hypothèque...<br />
Lombar<strong>de</strong>s anciennes<br />
Suez<br />
Panama lots 1889<br />
Panama lots libérés<br />
Lots Congo<br />
Ottomanes 4 % consolidées<br />
Douanes Ottomanes<br />
Priorités ottomanes<br />
A TERME<br />
99 00 89 75 )<br />
90 <strong>30</strong> :'.) 40<br />
*S1 .. ISO-..<br />
89 <strong>30</strong><br />
88 50<br />
8à àr, 89 <strong>30</strong><br />
88 85<br />
88 25<br />
8-< 60<br />
89 50<br />
8S 50 8d 40<br />
88 23<br />
88 50<br />
88 tO 8J .<br />
89 .. 89 00<br />
74 :0<br />
73 Là 7:t 75<br />
7 i 93<br />
77 50 78<br />
105 25 105 15<br />
91 50 91 60<br />
10! 90<br />
98 <strong>30</strong> 97 80<br />
107 70 107 50<br />
5H<br />
69 60 '09 50<br />
3.; Paris-Lyon- Me-'<br />
ûlierranée, 139.2..; Nord, 1810; Midi 1213 .: Orléans<br />
1513 ..; Ouest, 915..; Saragosse, 28 3 . ; Nord-Espa-<br />
gne 157 75.<br />
Obligations diverses. — Moulin du Bazaclo, 317..;<br />
Société d'Electricité, ... ; Ville <strong>de</strong> Paris 1385,<br />
559 50:1869, . ..; 1871, 413 00 ; Communales 1879<br />
494 ,.; 1880, EOS 00; 1892, 4 r ,0 .; Foncières 1879, 516 ..<br />
1883, ... .; 18S5. 490 50; Est ancienne, nouvelle,<br />
468 50; Midi ancienne, M'.> réel, confiée?*<br />
MM., Dames. Travaux suivi et<br />
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<strong>de</strong> pelage fauvo, répondant au<br />
nom <strong>de</strong> Elût, et portant un col-<br />
lier où est Inscrit le nom du<br />
propriétaire i: Monsieur Dons<br />
sau, lieutenant au 78' d'infan-<br />
terie. Prière d'avertir an cas.<br />
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répondra à lettres donnant dé-<br />
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détacher — après l'avoir complété et signé — et d'envoyer à l'administration du<br />
Journal, 60us enveloppe affranchie. û<br />
M , » , 1<br />
<strong>de</strong>meurant à rt . A<br />
déclare souscrire à un abonnement <strong>de</strong> .<br />
Le soussigné s'engage à payer la somme <strong>de</strong><br />
- â dater fa<br />
contre as<br />
mandat qui sera recouvré par les soins <strong>de</strong> l'Administration <strong>de</strong>s Postes quelques jours aprèë<br />
'H souscription. Signature <strong>de</strong> l'abonna.<br />
203 Feuilleton du <strong>30</strong> <strong>août</strong> <strong>1905</strong><br />
PAU<br />
Raoul <strong>de</strong> Navery<br />
TROISIEME PARTIE<br />
«TESjQuOSr Oj3k.TXT-t3».Xî^.<br />
— Oh ! ne prononcez point <strong>de</strong> sembla-<br />
bles paroles, dit Nadie, le Seigneur a dû<br />
vous accor<strong>de</strong>r la force <strong>de</strong> pardonner...<br />
— Non ! non ! dit la mère en tordant<br />
ses bras, j'ai supplié Dieu <strong>de</strong> me donner<br />
ce courage, mais je ne peux pas ! je ne<br />
peux pas ! Il est <strong>de</strong>s hommes plus cruels<br />
que les panthères <strong>de</strong> nos bois, <strong>de</strong>s hom-<br />
mes qui boiraient goutte à goutte le sang<br />
<strong>de</strong> nos veines, et qui se délectent <strong>de</strong> nos<br />
larmes... Vous avez perdu votre mère !<br />
mais qu'est la séparation qui vous fait<br />
souffrir auprès <strong>de</strong> celle qui me déses-<br />
père... Lucie, ma Lucie, a votre âge, vo-<br />
tre beauté, il me semble à vous voir<br />
Si compatissante et si douce que vous lui<br />
ressemblez... Cet ange <strong>de</strong> piété, cette<br />
sainte, on me l'a prise, on me l'a volée<br />
on l'a jetée dans une prison...<br />
— Pourquoi ? mon Dieu 1 pourquoi ?<br />
<strong>de</strong>manda Nadie. Que lui reproche-t-on.<br />
La fille d'une mère telle que vous ne<br />
peut être coupable.<br />
— La persécution est la persécution,<br />
dit la veuve. Le Canada est catholique et<br />
l'Angleterre est protestante, voilà... C'est<br />
une raison, n'est-ce pas l<br />
— Et vous n'avez pas <strong>de</strong>mandé jus-<br />
tice ?<br />
•— Moi I à genoux, le front dans la<br />
poussière... offrant ma vie, ma liberté,<br />
en échange <strong>de</strong> sa liberté et <strong>de</strong> sa vie.<br />
— Pauvre mère ! murmura Nadie.<br />
— Savez-vous quel marché l'on m'a<br />
offert.<br />
— Une trahison sans doute ?<br />
— Plus que cela, une apostasie.<br />
— Et vous avez refusé ?<br />
— J'en ai appelé à Dieu !<br />
— C'est beau, c'est grand, dit Nadie,.<br />
et le Seigneur ne peut manquer <strong>de</strong> vous<br />
bénir... il vous éprouve cruellement,<br />
mais croyez-le, il vous rendra votre<br />
fille.<br />
— Si vous saviez avec quelle prévoyan-<br />
ce j'ai veillé sur elle.Lucie était une fleur<br />
sans tache, les misérables l'ont en enfer-<br />
mée avec la lie <strong>de</strong> la société, avec les<br />
femmes qui sont l'opprobre <strong>de</strong> notre<br />
sexe... avec <strong>de</strong>s voleuses...<br />
— Mon Dieu ! mon Dieu ! ce que vous<br />
m'apprenez est affreux ! dit Nadie, et<br />
partout, partout on vous a repoussée ?<br />
— Un seul homme m'a promis sa pro-<br />
tection ; celui-là est l'appui <strong>de</strong> tous ceux<br />
qui souffrent.<br />
—- Jean Canada ? <strong>de</strong>manda vivement<br />
Nadie.<br />
— Oui, Jean Canada m'a dit d'atten-<br />
dre... Mais puis-je attendre, quand Lucie<br />
souffre et m'appelle, quand je la sais<br />
clans ce lieu <strong>de</strong> honte et <strong>de</strong> perdition,<br />
quand je redoute <strong>de</strong> succomber à mon<br />
désespoir avant <strong>de</strong> l'avoir sauvée...<br />
— Avez-vous essayé <strong>de</strong> la visiter à la<br />
prison ?<br />
— On m'a refusé cette consolation.<br />
— Vous avez dit votre nom sans doute?<br />
— Il le fallait bien... On me l'a <strong>de</strong>man-<br />
dé... Les misérables espèrent triompher<br />
<strong>de</strong> moi par l'excès <strong>de</strong> la douleur. Ils pen-<br />
sent qu'en prolongeant mon martyre, ils<br />
arriveront à vaincre ma résistance.<br />
— Croyez-vous que vous pourrez avoir<br />
confiance en moi ? <strong>de</strong>manda Nadie.<br />
— Oui, oui, répondit l'infortunée.<br />
— Me permettez-vous <strong>de</strong> voir votre<br />
fille ?<br />
— Faites cela ! oui, faites cela ! je vous<br />
bénirai.<br />
— J'essaierai, du moins ; ce que ma ti-<br />
midité m'interdirait <strong>de</strong> tenter pour moi,<br />
je le risquerai pour vous... votre fille se<br />
nomme ?<br />
— Lucie David.<br />
— Je retiendrai ce nom ; et vous ?...<br />
— Je m'appelle Amy.<br />
— Ecoutez, dit Nadie d'une voix tou-<br />
chante, le Seigneur ne fait rien en vain ;<br />
il m'a placée sur votre route pour vous<br />
venir en ai<strong>de</strong>... Tout ce que je pourrai,<br />
je le réaliserai... Dès que j'aurai, non pas<br />
même <strong>de</strong>s nouvelles,mais une espérance,<br />
si lointaine qu'elle soit-, je viendrai vous<br />
la communiquer... Il se fait tard, mon<br />
père va rentrer ; il pourrait être mécon-<br />
tent ou inquiet <strong>de</strong> me savoir absente à<br />
une heure aussi tardive... Embrassez-<br />
moi, je porterai ce baiser à votre fille.<br />
Amy David attira Nadie dans ses bras.<br />
— Dieu m'a envoyé son ange ! dit-elle.<br />
La jeune fille quitta le logis <strong>de</strong> la veu-<br />
ve, et se mit à courir. La plupart <strong>de</strong>s<br />
rues étaient plongées dans l'obscurité,<br />
elle, perdit plus d'une fois son chemin :<br />
la hâte d'arriver, la crainte d'encourir<br />
une grave répriman<strong>de</strong>, si son père était<br />
rentré avant elle, tout contribuait à l'ef-<br />
frayer.<br />
Comme elle approchait d'une ruelle<br />
noire, elle entendit sortir d!une taverne<br />
<strong>de</strong>s chants et <strong>de</strong>s rires grossiers ; pres-<br />
l sant le pas, elle allait dépasser le caba-<br />
, ret, quand trois buveurs, titubants, lui<br />
i barrèrent la route. Elle poussa un cri<br />
d'angoisse et se recula contre la muraille<br />
qui lui faisait face, mais ses terreurs ne<br />
firent qu'animer et réjouir ceux qui se<br />
faisaient un jeu <strong>de</strong> sa frayeur, et que<br />
leur ivresse pouvait rendre redoutables.<br />
L'appel <strong>de</strong> Nadie était parvenu aux<br />
oreilles d'un passant dans la direction<br />
opposée. Il comprit quelle scène se pas-<br />
sait, arriva droit à Nadie, et, repoussant<br />
les misérables ivrognes, il <strong>de</strong>manda<br />
d'une voix tonnante :<br />
— Qui ose maltraiter ma sœur ?<br />
L'attitu<strong>de</strong> du jeune homme, la fermeté<br />
<strong>de</strong> son accent, imposèrent aux buveurs ;<br />
ils reculèrent en formulait <strong>de</strong> vagues ex-<br />
cuses, et le défenseur <strong>de</strong> Nadie, prenant<br />
le bras <strong>de</strong> la jeune fille, s'éloigna rapi<strong>de</strong>-<br />
ment avec elle.<br />
— Où <strong>de</strong>meurez-vous, Ma<strong>de</strong>moiselle ?<br />
lui <strong>de</strong>manda-t-il ; permettez-moi <strong>de</strong> vous<br />
reconduire jusque chez vous.<br />
Nadie donna son adresse, puis tout en<br />
marchant appuyée sur son protecteur<br />
elle lui dit d'une voix émue :<br />
— Je ne sais sans vous ce que je serais<br />
<strong>de</strong>venue, Monsieur, mon père sera bien<br />
heureux <strong>de</strong> vous remercier... S'il est re-<br />
venu avant moi à la maison, il se désole<br />
sans aucun doute... Je suis sortie pour al-<br />
ler à l'église, une gran<strong>de</strong> douleur s'est<br />
révélée à moi, et je me suis attardée...<br />
Une telle can<strong>de</strong>ur rayonnait sur le vi-<br />
sage <strong>de</strong> Nadie, son accent avait un tim-<br />
bre si pur que son compagnon pensa<br />
qu'il serait doux <strong>de</strong> lui inspirer <strong>de</strong> la re-<br />
connaissance.<br />
Tous <strong>de</strong>ux marchèrent silencieuse-<br />
ment ; le jeune homme sentait encore le<br />
tremblement du bras <strong>de</strong> Nadie ; la<br />
frayeur ressentie par cette enfant le tou-<br />
chait sans qu'il expliquât sa brusque<br />
.sympathie pour cette jeune fille.<br />
—Vous êtes Française, Ma<strong>de</strong>moiselle ?<br />
lui <strong>de</strong>manda-t-jl.<br />
— Ma mère était Acadienne, Mon-<br />
sieur.<br />
— Française et martyre, alors...<br />
— Oui, répondit la jeune fille d'une<br />
voix dans laquelle se confondaient le re-<br />
gret et l'admiration.<br />
— Et votre père ?<br />
— Je prie pour lui, répondit Nadie.<br />
Le jeune homme comprit la délicatesse<br />
<strong>de</strong> cette rétieence ; en même temps il <strong>de</strong>-<br />
vina la douleur secrète <strong>de</strong> Nadie. Il res-<br />
pecta sa réserve et dès lors tous <strong>de</strong>ux<br />
marchèrent silencieux.<br />
La petite maison <strong>de</strong> l'impasse était en-<br />
core plongée dans les ténèbres ; Jeffs n'é-<br />
tait pas rentré. La jeune fille retira len-<br />
tement sa main posée sur le bras du<br />
jeune homme, et lui dit en désignant son<br />
humble <strong>de</strong>meure :<br />
— Je vous remercie, Monsieur, que le<br />
ciel donne du bonheur à votre mère.<br />
— Je suis seul au mon<strong>de</strong>, Ma<strong>de</strong>moi-<br />
selle, tout seul, et je trouverais la vie<br />
bien amère si je ne combattais pour une<br />
gran<strong>de</strong> idée, si mes aspirations ne ten-<br />
daient vers ùn noble but.'<br />
— Vous aussi, vous espérez <strong>de</strong> meil-<br />
leurs jours ?<br />
. —- Je me nomme Georges Malo, dit le<br />
jeune homme avec une sorte d'orgueil.<br />
— Alors, soyez <strong>de</strong>ux fois béni 1 Quoi-<br />
que mon père me juge encore une en-<br />
fant, je sais que les Français rêvent d'ar-<br />
racher notre patrie à ses envahisseurs et<br />
<strong>de</strong> déterrer l'épée <strong>de</strong> Montcalm ; je sais<br />
que vous êtes l'ami <strong>de</strong> Jean Canada. Dé-<br />
sormais en priant pour mon pays, je<br />
n'orblierai pas votre nom.<br />
Nodie salua son protecteur d'un <strong>de</strong>r-<br />
nier signe <strong>de</strong> tête et ouvrit la porte <strong>de</strong> la<br />
maison.<br />
Qi and Georges Malo vit sa protégée en<br />
sûrtlé il s'éloigna avec lenteur, mais no i<br />
sans avoir gravé dans son souvenir la U»-<br />
pogiaphie <strong>de</strong> ce quartier désert. U ,u |'<br />
semblait entendre la voix <strong>de</strong> Dieu lui<br />
dire que quelque jour il reviendrait dan»<br />
cette maison.<br />
La jeune fille reprit son travail, m» 1 »<br />
la distraction fit plus d'une fois tomben<br />
la toile sur ses genoux. Jamais pendant<br />
sa jeune vie tant d'événements ne s c<br />
taient passés en une heure. Elle se sou 4<br />
vint d'Amy David sanglotant au pied oé<br />
la croix, <strong>de</strong> la terreur qui s'était emparés<br />
d'elle au moment où les buveurs <strong>de</strong> 1»<br />
taverne lui barrèrent le passage ; enfin*<br />
elle songea à Georges Malo, dont le noirt<br />
était répété par les jeunes Canadiens<br />
avec l'accent <strong>de</strong> l'espérance, et que l'01*<br />
associait'à celui <strong>de</strong> Jean Canada.<br />
Une heure environ après le retour da<br />
Nadie, Jeffs rentra. Il semblait plei"<br />
d'entrain et <strong>de</strong> gaieté, et vint embrassen<br />
sa fille avec une tendresse qui la toucii*<br />
d'autant plus qu'elle se sentait l'âme pr
CEËÏSiES RÉDACTION ET ADMINISTRATION : <strong>Toulouse</strong>, ras Roqualain©, 25 m 5 CENTIMES<br />
A. «O MM Sâ»BMÏ»<br />
«*nart«>«—" »»iai<br />
• «r.<br />
ta tno«<br />
«J t»<br />
B» (2<br />
il<br />
S^er ïûoto» port»» — V.; 'g ^ tjufftt BON «i m piyaHî* iiW<br />
ÉDITIONS REGIONALES<br />
Lee Ara^m», Corrèxa G&ntxJ<br />
ter*, Htet-fyrégéas, Basgas-Py^énéea. Lsxasêa»<br />
7sm, Amis, Hâr&siX, Fyrén4«»~
IWlMtWW^ilhJIUlMfllH<br />
MM. Charles, maréchal <strong>de</strong>s logis à la 2»<br />
«é"îon est désigné pour Mauriac ; Passet, ma-<br />
t-.vh il <strong>de</strong>s logis chef à la 11° légion bis, est<br />
téchal <strong>de</strong>s logis<br />
Résigné également pour Mauriac.<br />
LE^KRACH DES SUCRES<br />
Paris, 29 <strong>août</strong>.<br />
La réunion <strong>de</strong>s actionnaires du Printemps<br />
S'est terminée très tard dans la soirée.<br />
Le projet <strong>de</strong>s Sociétés <strong>de</strong> crédit a été vote à<br />
Ja presque unanimité.<br />
\a nombre <strong>de</strong>s propositions adoptées par<br />
l'assemblée, nous relevons l'acceptation <strong>de</strong> la<br />
renonciation do M. Jaluzot, l'acceptation <strong>de</strong>s<br />
démissions <strong>de</strong>s membres du conseil <strong>de</strong> sur-<br />
veillance et la nomination <strong>de</strong>s nouveaux<br />
membres, l'augmentation du capital, etc.<br />
M. Laguionie a été nommé gérant unique en<br />
remplacement <strong>de</strong> M. Jaluzot.<br />
Le Suici<strong>de</strong> <strong>de</strong> ftï. Cronier<br />
Paris, 29 <strong>août</strong>.<br />
M. Ducasse, juge d'Instruction désigné pour<br />
"Oirduire l'enquête sur la mort <strong>de</strong> M. Cronier,<br />
s'est rendu hier, après midi, au domicile du<br />
défunt, rue <strong>de</strong> Lisbonne.<br />
M Hamard, chef <strong>de</strong> la Sûreté, s'est rendu<br />
fin-aiemsent 81, rue îeanne-d'Arc, dans les bu-<br />
reaux qu'occupait M. Cronier, à la raffinerie,<br />
pour opérer une perquisition ; il a saisi quel-<br />
ques papiers.<br />
Paris, 29 <strong>août</strong>.<br />
Outre les désastres qu'il va nécessairement<br />
causer, la Krach Cronier fera verser beaucoup<br />
d'encre ; les journaux épiloguent tous, ce ma-<br />
tin, sur ce suicidé et donnent les informations<br />
tes' plus diverses ; nous eu reproduisons quel-<br />
oues-unes à titre <strong>de</strong> curiosité.<br />
Le tournai dit qu'il est qu&stioa d'un passif<br />
<strong>de</strong> <strong>30</strong> millions.<br />
« Les perquisitions qui ont eu heu hier soir,<br />
au domicile <strong>de</strong> M. Cronier, dit-Il, furent lon-<br />
gues et minutieuses ; elles amenèrent la saisie<br />
<strong>de</strong> tm>ie la correspondance <strong>de</strong> M. Cionier ainsi<br />
que d'un volume manuscrit avant les dimen-<br />
sions <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux Bottins mondains.<br />
- Dans ie gilet d'un domestique, on décou-<br />
vrit une lettré déchirée qui fut également sai-<br />
sie ainsi que diverses valeurs. »<br />
Le Mutin dit avoir interviewé l'homme da<br />
confiance <strong>de</strong> M. Cronier, qui lui a déclaré que<br />
la ruine du directeur <strong>de</strong> la raffinerie Say en<br />
entraînera bien d'autres.<br />
, Dans cette ruine va se trouver celle. <strong>de</strong>s fils<br />
Sav, .le la fortune <strong>de</strong>squels M. cronier était le<br />
séquestre. Cette fortune est entièrement dévo-<br />
rée.<br />
« Plusieurs grands établissements finan-<br />
ciers seraient intéressés dans la débâcle. Un<br />
d'eux perdrait 60 millions et <strong>de</strong>ux autres 20<br />
millions chacun.<br />
« Dans l'entourage du défunt, on avoue une<br />
porto <strong>de</strong> 10 millions ; le résultat <strong>de</strong>s perquisi-<br />
tions fait en tout cas prévoir que les pertes dé-<br />
passeront vingt millions. »<br />
L'Aurore annonce que le conseil <strong>de</strong>s régents<br />
<strong>de</strong> la Banque <strong>de</strong> France s'est réuni lundi pour<br />
arrêter les mesures que comporte la situation ;<br />
le conseil <strong>de</strong>s ministres, <strong>de</strong> son côté, doit se<br />
réunir incessamment pour s'occuper <strong>de</strong>s trou-<br />
bles financiers que l'on prévoit.<br />
I.c Petit Parisien dit <strong>de</strong> son côté que les pla-<br />
ces <strong>de</strong> Hambourg et <strong>de</strong> Londres subissent <strong>de</strong>s<br />
portes très importantes ; les établissements<br />
financiers intéressés seraient : la Société géné-<br />
rale pour 00 millions, la Banque <strong>de</strong> France 20<br />
millions, la Banque cle Hambourg 20 millions ;<br />
bien entendu, nous donnons ces renseigne-<br />
ments pour ce qu'ils valent et à titre <strong>de</strong> curio-<br />
sité.<br />
Le bilan <strong>de</strong>s pertes<br />
Paris, 29 <strong>août</strong>.<br />
De renseignements absolument vérifiés, il<br />
résulte que le bilan <strong>de</strong>s pertes <strong>de</strong> M. Cronier<br />
s'établit do la façon suivante :<br />
J0 millions formant sa fortune person-<br />
nelle.<br />
25 millions détournés dos raffineries d'E-<br />
gypte sous forme <strong>de</strong> traites endossées par <strong>de</strong>s<br />
basiques privées ; cette Société subit donc un<br />
désastre complet.<br />
ïl millions détournés <strong>de</strong>s caisses <strong>de</strong>s raffi-<br />
neries Say.<br />
9 militons constituant les bénéfices acquis <strong>de</strong><br />
l'année en cours et 12 millions <strong>de</strong> la réserve<br />
cle l'année <strong>de</strong>rnière, effectivement représentés<br />
par <strong>de</strong>s bons <strong>de</strong> caisse aujourd'hui sans va-<br />
leur et dont l'acceptation par le conseil d'admi-<br />
nistration reste à expliquer.<br />
: ;:! millions <strong>de</strong> la succession Say qui s'élevait<br />
à 10 millions ; les héritiers n'ont touché que 17<br />
millions, soit au total quatre-vingt-neuf mil-<br />
lions.<br />
A ces sommes payées s'ajouteront <strong>de</strong>s diffé-<br />
rences non encore soldées et qu'on ne saurait<br />
('saluer exactement, car elles s'appliquent à<br />
<strong>de</strong>s-opérations en cours sur les sucres.<br />
D'après certaines personnalités on estime<br />
que lès différences restant à payer par Cronier<br />
s'élèveraient à 35 millions.<br />
On sait que le marché perd déjà une dou-<br />
zaine <strong>de</strong> millions du chef <strong>de</strong> l'affaire Jaluzot<br />
et autant avec les spéculateurs <strong>de</strong> province,<br />
poit un déficit total pour le marché <strong>de</strong>s sucres<br />
<strong>de</strong> 50 millions en chiffres ronds.<br />
En <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> ces sommes, la grosse perte<br />
non encore chiffrée serait supportée par les<br />
places <strong>de</strong> Hambourg et Mag<strong>de</strong>bourg.<br />
A la raffinerie Say<br />
Paris, 29 <strong>août</strong>.<br />
Le conseil d'administration <strong>de</strong> la Société <strong>de</strong>s<br />
raffineries et sucreries Say, communique la<br />
note suivante :<br />
« Le conseil d'administration tient à décla-<br />
rer que le grand établissement, n'est nullement<br />
engagé pour son compte clans les spéculations<br />
oui ont amené la ruine et la mort <strong>de</strong> son pré-<br />
si<strong>de</strong>nt ; ia liquidation Henri Say et C 1 ", dont<br />
Cronier était le liquidateur avec les pouvoirs<br />
les plus étendus, a emprunté à la raffinerie <strong>de</strong>s<br />
sommes très importantes ; en outre, la même<br />
liquidation Henri Say a mis en circulation<br />
pour une somme considérable <strong>de</strong> traites sur<br />
la Société <strong>de</strong>s raffineries d'Egypte, dont Cro-<br />
nier était prési<strong>de</strong>nt.<br />
» U est à noter cme les effets <strong>de</strong> commerce<br />
qui ont pu êtr facilement, escomptés à Paris ne<br />
se trouvent clans aucun <strong>de</strong>s grands établisse-<br />
ments <strong>de</strong> crédit <strong>de</strong> la place.<br />
» Dans quelle mesure la liquidation Henri<br />
Say pourra-t-elle faire face à ses engagements,<br />
il est impossible <strong>de</strong> le dire à l'heure actuelle ;<br />
on a la certitu<strong>de</strong> qu'il y aura un gros déficit,<br />
mais la raffinerie Say est dès aujourd'hui en<br />
état <strong>de</strong> faire face à ses échéances et le nom-<br />
breux personnel ouvrier qu'elle occupe peut<br />
être assuré que le travail ne sera pas inter-<br />
rompu. »<br />
Ajoutons, en effet, que les affaires et les Ira- j<br />
vaux <strong>de</strong> la raffinerie Say se continuent comme<br />
par le passé et que rien n'est changé dans la<br />
marche et le perfectionnement <strong>de</strong> l'usine.<br />
A Sa Bourse <strong>de</strong> commerce<br />
Paris, 29 <strong>août</strong>.<br />
Le marché <strong>de</strong>s sucres à la Bourse du com-<br />
merce a présenté, du moins au début, une<br />
gran<strong>de</strong> tranquillité ; les affaires v sont peu im-<br />
portantes, elles ne se sont pas relevées en-<br />
core du coup que leur a porte la dm te Jules<br />
Jaluzot, mais le suici<strong>de</strong> Cronier n'y a pas<br />
causé l'agitation qu'on pouvait craindre.<br />
A i li. 1/2, aucune maison <strong>de</strong> la place n'a-<br />
vait <strong>de</strong>mandé le bénéfice <strong>de</strong>s cours <strong>de</strong> compen-<br />
sation ; ces <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s se produisent à l'ordi-<br />
naire avant l'ouverture du marché.<br />
Le marefoé n'a pas été très ému par l'événe-<br />
ment qui vient <strong>de</strong> se produire ; les cours n'ont<br />
baissé que <strong>de</strong> peu ; sur les places étrangères la<br />
baisse a également été faible.<br />
A I'A Bourse cias valeurs<br />
Los actions <strong>de</strong> la raffinerie Say, qui avaient<br />
fini à 950, ont débuté hier à 100 francs et sont<br />
tombées presque immédiatement à 5S0 francs.<br />
Des ventes effectuées samedi, mais qui n'a-<br />
vaient pas attiré l'attention, l'ampleur <strong>de</strong><br />
l'écart entre les <strong>de</strong>rniers cours <strong>de</strong> samedi et<br />
la première cote d'hier, ont permis <strong>de</strong> penser<br />
que la situation <strong>de</strong> Cronier avait été déjà con-<br />
nue <strong>de</strong> quelques personnalités.<br />
A:i ionrd'hui, la raffinerie Say a été encore<br />
très mouvementée <strong>de</strong> 5S0 à G0Ô et 510 contre<br />
588b; les sucreries d'Egypte ont fait au plus bas<br />
80 et clôturent à 83 contre 105.<br />
A la Société générale<br />
M. Dorizon. directeur <strong>de</strong> la Société générale<br />
et administrateur <strong>de</strong> la Société anonyme <strong>de</strong>s<br />
raffineries et sucreries Say, a fait à un rédac<br />
leur du Temps, qui lui <strong>de</strong>mandait s'il est<br />
exact, comme le bruit en avait couru, que<br />
1 établissement <strong>de</strong> crédit qu'il dirige eût. en-<br />
gage avec Cronier une soixantaine <strong>de</strong> millions<br />
dans les opérations sucriôres, la déclaration<br />
-sauvante :<br />
• Vous pouvez démentir <strong>de</strong> la façon la plus<br />
catégorique ce bruit ; ni la Société générale<br />
ni d ailleurs aucun <strong>de</strong>s grands établissements<br />
rie crédit n'a pour un centime cle papier por-<br />
tant la signature <strong>de</strong> Cronier ; personnellement<br />
Je n'ai aucun engagement, non plus avec Cro-<br />
nier qui a commis <strong>de</strong>s opérations ton! à fait<br />
reprébensibles en mettant à la ttisposition <strong>de</strong><br />
la Société Say et C 10 , dont il était, le liquida-<br />
teur <strong>de</strong>s sommes empruntées n la Société ano-<br />
nyme qu'il présidait.<br />
'» Je ne vous ferai pas une pareille déclara-<br />
tion si elle n'était pas' absolument conforme à<br />
la vérité ; il est, en effet, possible qu'on sein-<br />
obligé d'établir, <strong>de</strong> produire la situation <strong>de</strong> la<br />
raffinerie d'Egypte auquel cas on verra bien<br />
quels sont les créanciers. »<br />
Les opérations judiciaires<br />
Sur ordonnance <strong>de</strong> M. Ducasse, juge d'ins-<br />
truction, le docteur Vibert, mé<strong>de</strong>cin légiste, a<br />
procè<strong>de</strong> ce matin, à 9 heures, en présence <strong>de</strong><br />
M. Daltroff, commissaire <strong>de</strong> police, à l'au-<br />
topsie du corps <strong>de</strong> M. Cronier.<br />
M. Cronier fils s'étant opposé hier à l'en-<br />
voi a la morgue du corps <strong>de</strong> son père, l'au-<br />
topsie a été pratiquée dans une chambre <strong>de</strong><br />
1 hôtel <strong>de</strong> la rue <strong>de</strong> Lisbonne ; l'opération a<br />
dure une heure.<br />
On a constaté que la main dont le défunt<br />
s est servi pour appuyer le revolver contre sa<br />
poitrine avait <strong>de</strong>ux doigts artificiels ; M. Cro-<br />
nier, en effet, avait eu <strong>de</strong>ux doigts coupés, il<br />
y a une dizaine d'années, en procédant à la<br />
réparation d'un apparil mécanique.<br />
Le docteur a trouvé dans la 12° vertèbre dor-<br />
sale une balle <strong>de</strong> revolver divisé en <strong>de</strong>ux<br />
fragments ; le docteur Vibert a également re-<br />
cueilli dans l'estomac du mort une certaine<br />
quantité <strong>de</strong> liqui<strong>de</strong> dans lequel il a trouvé<br />
<strong>de</strong>s traces <strong>de</strong> cyanure <strong>de</strong> potassium; un échan-<br />
tillon <strong>de</strong> ce liqui<strong>de</strong> a été envoyé à la morgue<br />
où il sera analysé.<br />
11 a été. en "effet, constaté qu'avant <strong>de</strong> se<br />
tirer un coup <strong>de</strong> revolver, M. Cronier avait,<br />
essayé <strong>de</strong> s'empoisonner avec du cyanure cle<br />
potassium, mais qu'il avait rejeté le liqui<strong>de</strong><br />
que l'on a retrouvé dans une cuvette.<br />
11 a été reconnu néanmoins que M. Cronier<br />
avait succombé à la blessure qu'il s'est faite<br />
en se tirant un coup <strong>de</strong> revolver dans le cœur.<br />
A la suite <strong>de</strong> l'autopsie, le procès-verbal du<br />
commissaire <strong>de</strong> police a été transmis avec le<br />
permis d'inhumer à M. Ducasse. juge d'ins-<br />
truction, qui a contresigné c, 1 permis.<br />
Les obsèques sont fixées à <strong>de</strong>main mercredi;<br />
l'inhumation sera faite dans une sépulture <strong>de</strong><br />
famille au cimetière Montparnasse.<br />
LES NÉGOCIATIONS<br />
Tokio, 29 <strong>août</strong>.<br />
En prévision <strong>de</strong> la rupture <strong>de</strong>s négociations<br />
<strong>de</strong> paix, la plus importante baisse <strong>de</strong>puis le<br />
commencement <strong>de</strong>s hostilités se'st produite ce<br />
matin sur toutes les valeurs; les actions <strong>de</strong> la<br />
Bourse elle-même ont baissé <strong>de</strong> 20 yens.<br />
Portsmouth, 29 <strong>août</strong>.<br />
La nouvelle que le prési<strong>de</strong>nt Roosev«lt au-<br />
rait fait un nouvel appel à l'empereur du Ja-<br />
pon, ne repose en réalité sur aucune déclara-<br />
tion précise.<br />
Tokio, 29 <strong>août</strong>.<br />
La conférence extraordinaire <strong>de</strong>s ministres<br />
et <strong>de</strong>s anciens hommes d'Etat, réunis pour<br />
discuter les négociations <strong>de</strong> Portsmouth a été<br />
interrompue à <strong>de</strong>ux heures; les membres <strong>de</strong> \<br />
cette assemblée sont allés au palais continuer<br />
leur délibération sous la prési<strong>de</strong>nce du mi-<br />
kado.<br />
On croit que cette entrevue déci<strong>de</strong>ra défini-<br />
tivement <strong>de</strong> la paix ou <strong>de</strong> la guerre; Tokio<br />
conserve un calme parfait; il n'y a rien qui<br />
indique dans la ville une situation critique.<br />
Portsmouth, 29 <strong>août</strong>.<br />
M. Witte se montre franchement sceptique<br />
sur l'effet que pourra produire toute nouvelle<br />
proposition du Japon .; il ne croit pas que le<br />
Japon renonce entièrement à une in<strong>de</strong>mnité<br />
ou à un remboursement <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> guerre<br />
présenté sous forme soit directe, soit indi-<br />
recte.<br />
Londres, 29 <strong>août</strong>.<br />
Le correspondant du Standard, à Oyster-<br />
Bay, télégraphie le 28 <strong>août</strong> :<br />
« Sur l'invitation du prési<strong>de</strong>nt Roosevelt,<br />
M. Pierpont-Morgan est arrivé probablement<br />
pour discuter la question <strong>de</strong> l'attitu<strong>de</strong> du mon-<br />
<strong>de</strong> financier.<br />
» Le prési<strong>de</strong>nt ayant, épuisé les ressources<br />
<strong>de</strong> la diplomatie, se propose <strong>de</strong> faire agir l'in-<br />
fluence <strong>de</strong>s hautes banques d'Angleterre, <strong>de</strong><br />
France et d'Allemagne ; si un <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux com-<br />
battants ne pouvait trouver à contracter un<br />
emprunt, on pourrait s'attendre à <strong>de</strong> meilleu-<br />
res nouvelles <strong>de</strong> Portsmouth. »<br />
Londres, 29 <strong>août</strong>.<br />
Le Keic-Yorck Herald publie une dépèche<br />
<strong>de</strong> Portsmouth annonçant qu'un représentant<br />
<strong>de</strong> M. Rookefeller est' arrivé ; on croit qu'il<br />
vient voir M. Witte pour discutter les ques-<br />
tions financières <strong>de</strong>squelles dépen<strong>de</strong>nt la paix.<br />
Le correspondant du Times, ù Portsmouth,<br />
télégraphie le 28 <strong>août</strong> :<br />
« D'après un haut personnage russe, le pré-<br />
si<strong>de</strong>nt Roosevelt a <strong>de</strong>mandé trois fois au tsar<br />
<strong>de</strong> modifier son attitu<strong>de</strong> ; le tsar s'est refusé<br />
nettement à consentir rien <strong>de</strong> plus que la<br />
cession <strong>de</strong> Sakhaline sans in<strong>de</strong>mnité. »<br />
Plusieurs journaux publient la dépêche sui-<br />
vante <strong>de</strong> Saint-Pétersbourg. 28 soir :<br />
« On croit que le tsar lancera <strong>de</strong>main un<br />
important manifeste au. sujet <strong>de</strong> la continua-<br />
tion <strong>de</strong> la guerre en Extrême-Orient. »<br />
On télégraphie <strong>de</strong> Portsmouth à VAmerican<br />
Press Tclctjraph C& :<br />
« Le télégramme tant attendu <strong>de</strong> Tokio a<br />
été reçu, hier après-midi ; il renferme la déci-<br />
sion prise par le conseil <strong>de</strong> l'empire- après <strong>de</strong><br />
longues délibérations ; le Japon se serait dé-<br />
cidé à faire <strong>de</strong> nouvelles concessions et à 1<br />
rédiger une nouvelle proposition modifiant<br />
celle qui avait déjà été faite -our l'achat<br />
d'une partie <strong>de</strong> l'île Sakhaline.<br />
» Le chiffre proposé primitivement était <strong>de</strong><br />
3 milliards <strong>de</strong> francs ; on ne connaît pas ie<br />
nouveau chiffre fixé par le Japon, mais il se-<br />
rait considérablement, inférieur et on croit<br />
que la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> serait faite dans <strong>de</strong>s termes<br />
que la Russie pourrait accepter sans déroger<br />
à sa dignité. »<br />
Une autre dépêche <strong>de</strong> Portsmouth confirme<br />
cette information et ajoute que la nouvelle<br />
proposition sera soumise à la séance d'aujour-<br />
d'hui.<br />
Elle aurait trait à la nomination d'une com-<br />
mission mixte pour la fixation <strong>de</strong> l'in<strong>de</strong>mnité.<br />
New-York, 29 <strong>août</strong>.<br />
Une dépèche <strong>de</strong> Portsmouth annonce l'arri-<br />
vée d'instructions pour le baron Komtira; on<br />
croit que ces instructions prescrivent aux re-<br />
présentants du Japon d'abandonner toute <strong>de</strong>-<br />
man<strong>de</strong> d'in<strong>de</strong>mnité ou <strong>de</strong> remboursement <strong>de</strong>s<br />
frais <strong>de</strong> guerre.<br />
La nouvelle proposition japonaise sera sou-<br />
mise à la séance d'aujourd'hui et l'on croit<br />
qu'elle assurera la paix; elle consiste à pro-<br />
poser que le prix payé par la Russie pour la<br />
moitié 'septentronale <strong>de</strong> Sakhaline soit débattu<br />
par une commission mixte; cela résulterait<br />
<strong>de</strong>s instructions reçues <strong>de</strong> Tokio à la suite <strong>de</strong><br />
la réunion <strong>de</strong>s ministres et anciens hommes<br />
d'Etat tenue hier.<br />
New-York, 29 <strong>août</strong>.<br />
Un télégramme <strong>de</strong> Portsmouth au World<br />
annonce que la séance d'aujourd'hui sera pro-<br />
bablement ajournée <strong>de</strong> façon à permettre aux<br />
Russes <strong>de</strong> communiquer avec Saint-Péters-<br />
bourg.<br />
LA PAIX<br />
Paris. 29 <strong>août</strong>.<br />
L'Agence Havas publie les <strong>de</strong>ux dépèches<br />
que voici :<br />
« New-York, 29 <strong>août</strong>.<br />
» La paix est arrangée.<br />
« New-York, 29 <strong>août</strong>.<br />
» La Conférence es! arrivée à «ri accord<br />
complet TMT toutes Ie3 questions eî a décidé<br />
<strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r à la rédaotion du traité ds<br />
{3SÏ.X. »<br />
Les Japonais ont cédé en substance sur<br />
tous les points controversés.<br />
» New-York, 29 <strong>août</strong>.<br />
» Les Japonais ont aceapîé i'uiîimaium<br />
russe : pas d'in<strong>de</strong>mnité et patiage <strong>de</strong> Sa-<br />
khaline sans paiement <strong>de</strong> rachat en argent;<br />
Sis ont aussi cédé sur !a question <strong>de</strong>s vais-<br />
seaux da guerre russes internés ot sur !a<br />
limitation da îa puissance navale <strong>de</strong> la<br />
Riissie. »<br />
Berlin, 29 <strong>août</strong>.<br />
Le Cokalanzeiger, organe officieux, rai. porte<br />
ainsi le toast prononcé hier à Swinemun<strong>de</strong><br />
par l'amiral Wilson :<br />
« Je remercie spécialement l'empereur <strong>de</strong> la<br />
bonne idée qu'il a eue .d'envoyer sa Hotte pour<br />
nous souhaiter la bienvenue; la fréquenta-<br />
tion entre les marins <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux pays est, plus<br />
que tout autre, le moven propre à favoriser<br />
les relations entre nos "<strong>de</strong>ux gran<strong>de</strong>s nations.»<br />
L'amiral a terminé en <strong>de</strong>mandant un hour-<br />
rah formidable (sic) pour Swinemun<strong>de</strong> et pour<br />
la flotte alleman<strong>de</strong>.<br />
Londres. 29 <strong>août</strong>.<br />
Le corresoondant du Daitu Mail à Swine-<br />
mun<strong>de</strong>, raconte l'inci<strong>de</strong>nt suivant dont il dit<br />
avoir été le témoin oculaire.<br />
Un grand vapeur d'excursion, VOdin, trans-<br />
portait un millier <strong>de</strong> personnes au large pour<br />
voir les <strong>de</strong>ux flottes; il y avait à bord une dou-<br />
zaine d'Américains que l'on avait pris pour<br />
<strong>de</strong>s Anglais.<br />
Quand l'Ocfin passa près <strong>de</strong>s cuirassés alle-<br />
mands, les Américains saluèrent avec <strong>de</strong>s cris<br />
et <strong>de</strong>s bravos; ils renouvelèrent cette manifes-<br />
tation quelques instants plus tard en passant<br />
<strong>de</strong>vant les navires anglais; leurs voisins alle-<br />
mands qui avaient accepté leurs hommages<br />
aux cuirassés allemands prirent très mal leur<br />
enthousiasme anglophile et cherchaient à<br />
étouffer leurs applaudissements sous une bor-<br />
dée <strong>de</strong> sifflets.<br />
Les sifflets laissant les Américains insensi-<br />
bles, ceux-ci furent apostrophés « Anglais ef-<br />
frontés, honteux, <strong>de</strong>s gens vulgaires comme<br />
ils sont tous », furent quelques-unes <strong>de</strong>s amé-<br />
nités entendues; il y eut même <strong>de</strong>s Allemands<br />
pour traiter les Américains d'agents provo-<br />
cateurs.<br />
Svinemun<strong>de</strong>, 29 <strong>août</strong>.<br />
Ce matin, le grand-amiral <strong>de</strong> Koster a offert,<br />
à bord du vaisseau-arniral Kaiser-Wilhéttn,<br />
un déjeuner en l'honneur <strong>de</strong>s officiers <strong>de</strong> la<br />
marine anglaise ; les lnuts fonctionnaires<br />
civils et militaires <strong>de</strong> Svinemun<strong>de</strong> étaient au<br />
nombre <strong>de</strong>s invités.<br />
Berlin, 29 <strong>août</strong>.<br />
La nouvelle que la flotte <strong>de</strong> guerre alleman-<br />
<strong>de</strong> avait reçu l'ordre <strong>de</strong> rendre les bonneurs à<br />
l'escadre anglaise <strong>de</strong>vant Svinemun<strong>de</strong> a été<br />
une surprise même pour les cercles officiels <strong>de</strong><br />
Berlin, cet ordre étant en complet désaccord<br />
avec les dispositions qui avaient été prises<br />
jusqu'alors dans les cercles <strong>de</strong> la cour.<br />
On prétend que cette volte-face <strong>de</strong> l'empe-<br />
reur est le résultat <strong>de</strong>s efforts <strong>de</strong> sa sœur; la<br />
duchesse <strong>de</strong> Sparte, qui aurait profité <strong>de</strong> son<br />
<strong>de</strong>rnier séjour à la cour d? Londres et <strong>de</strong> sa<br />
visite actuelle au couple impérial allemand<br />
pour opérer une réconciliation entre Edouard<br />
VU et Guillaume II.<br />
La réception <strong>de</strong> îa flotte anglaise par les na-<br />
vires <strong>de</strong> guerre allemands serait un svmptôme<br />
que l'intervention <strong>de</strong> la duchesse n'aurait pas<br />
été vaine.<br />
Bulletin Financier<br />
Paris 29 <strong>août</strong>.<br />
Après un début hésitant, assez faible mê-<br />
me, nous avons assisté eu clôture à un mou-<br />
vement <strong>de</strong> reprise sensible ; ce revirement'<br />
s'est produit à la suite d'un bruit d'après le-<br />
rtuel Russes et Japonais seraient d'accord sur<br />
le rachat <strong>de</strong> Sakhaline, moyennant un mil-<br />
liard.<br />
Dans ces conditions, ce serait la paix à<br />
brève échéance.<br />
Ajoutons qu'au moment où nous écrivons<br />
ces lignes, rien n'est venu confirmer cette<br />
nouvelle.<br />
D'un autre côté, on espère que l'affaire Cro-<br />
nier n'aura pas les suites graves qu'on<br />
craignait.<br />
Tout d'abord, note 3 %, <strong>de</strong> 99 67 remonte à<br />
99 80 ; les autres fonds ("Etat ont également<br />
fait preuve <strong>de</strong> fermeté et nous laissons l'Exté-<br />
rieure à 91 60 et le Turc à 91 65.<br />
Le 4 % vaut 89 ; le Suez conserve son cours<br />
<strong>de</strong> 4445 et les établissements <strong>de</strong> crédit ont plu-<br />
tôt amélioré leur précé<strong>de</strong>nte clôture.<br />
Dans le compartiment <strong>de</strong>s tractions, notons<br />
la hausse <strong>de</strong> la Thomson à 827 ; les Voitures<br />
sont fermes a 327 ; les Industrielles russes ont<br />
bénéficié du bruit que nous signalons plus<br />
haut ; la Sosnowice monte à 1411 et la Briausk<br />
cote 433 ; meilleure attitu<strong>de</strong> du Rio ù 1690.<br />
De L.WIGERIE,<br />
14, Place Vendôme, Paris.<br />
m<br />
du comité d'organisation qui parlait <strong>de</strong><br />
« cynisme » en le proclamant nécessaire,<br />
et nous ne parlons que pour mémoire <strong>de</strong><br />
l'application qui a éié faite du principe <strong>de</strong> li-<br />
bre discussion, puisque à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>. con-<br />
trôle faite par certains concurrents il fut ré-<br />
pondu : « Vous ne saurez rien. » Faut-il dire<br />
que, nouvelle église, on <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la Dépêche<br />
point <strong>de</strong> salut.<br />
Aussi bien, il apparaît maintenant que cette<br />
Coupe <strong>de</strong>s Pyrénées n'a pas été précisément<br />
l'immense succès qu'attendaient les organisa-<br />
teurs et ou'ils disent avoir obtenu.<br />
Mécontentement général <strong>de</strong>s concurrents,<br />
résultat entièrement contraire au but pour-<br />
suivi, soit qu'il s'agisse <strong>de</strong> but commercial, in-<br />
dustriel ou sportif, ou <strong>de</strong>s propres affaires <strong>de</strong>s<br />
organisateurs, puisqu'il se répand <strong>de</strong> diffé-<br />
rents côtés que l'inventaire ne se clôturerait<br />
pas par un bénéfice.<br />
Un groupe <strong>de</strong> concurrents.<br />
La Coupe <strong>de</strong>s Pyrénées<br />
La voiture Darracq dix chevaux <strong>de</strong>ux cylin-<br />
dres double allumage, modèle -906, est 1G seu-<br />
le <strong>de</strong> sa catégorie qui ait accompli les <strong>de</strong>ux<br />
premières étapes du concours, <strong>Toulouse</strong>, Car-<br />
cassonne, Béziers, Perpignan, Montlouis.Puy-<br />
morens, Ax et Foix, soit 470 kilomètres en 13<br />
heures 23 minutes, ce qui représente une mo-<br />
yenne <strong>de</strong> 35 kil. 500 à l'heure, sur un parcours<br />
acci<strong>de</strong>nté et avec quatre personnes.<br />
Cette voiture est visible, 4 bis, boulevard<br />
Carnot, à <strong>Toulouse</strong>, ù la succursale <strong>de</strong> la mai-<br />
son Darracq.<br />
Voyages <strong>de</strong> Soy¥erairss<br />
Paris, 29 <strong>août</strong>.<br />
Le Journal <strong>de</strong>s Débats reçoit <strong>de</strong> son corres-<br />
pondant à Berlin la dépêche suivante :<br />
« Le roi d'Espagne se rendra à Berlin en-<br />
tre le 5 et le 12 novembre. » . .<br />
L'ÉCLIPSÉ DU <strong>30</strong> AOUT<br />
Madrid, 23 <strong>août</strong>.<br />
Alphonse XIII est arrivé hier en automobile<br />
à iV-gos, y a été chaleureusement acclamé<br />
par ,u population et a reçu, à l'hôtel do vil!?,<br />
les astronomes étrangers venus pour observer<br />
l'éclipsé <strong>de</strong> soleil <strong>de</strong> <strong>de</strong>main.<br />
La ville était pavoisée ; le maire <strong>de</strong> Burgos<br />
a souhaité la bienvenue aux savants étran-<br />
gers ; M. Payet. directeur, <strong>de</strong> l'Observatoire cle<br />
Bor<strong>de</strong>aux, a répondu ; le roi a prononcé en-<br />
suite quelques paroles -pleines <strong>de</strong> bonne grâce.<br />
La famille royale et le prési<strong>de</strong>nt du conseil<br />
ont quitté Saint-Sébastien ce matin, pour Bur-<br />
gos.<br />
A CasMïen ,<strong>de</strong> nombreuses commissions<br />
scientifiques continuent à arriver ; <strong>de</strong>s fêtes<br />
sont organisées en l'honneur <strong>de</strong>s étrangers ;<br />
l'astronome Janssen est toujours clans un état<br />
<strong>de</strong> santé délicat ; <strong>de</strong>s paysans l'ont conduit en<br />
chaise à porteurs jusqu'aux observatoires.<br />
L'AGITATION EN RUSSIE<br />
Libatt, 29 <strong>août</strong>.<br />
Des cosaques et un. bataillon d'infanterie<br />
qui fouillaient la campagne aux environs <strong>de</strong><br />
Crobina ont surpris en pleine forêt un mee-<br />
ting révolutionnaire. Cinquante-huit porteurs<br />
<strong>de</strong> revolvers ont été arrêtés.<br />
A Czetchau. Pologne russe, ie chef <strong>de</strong> la<br />
police a été tué par l'explosion d'une hombe ;<br />
le corps a été réduit en miettes, l'assassin a<br />
réussi à s'échapper.<br />
Le vol du Comptoir d'Escompte<br />
Bahia, 29 <strong>août</strong>.<br />
Le yacht Catarina part <strong>de</strong>main pour la<br />
France.<br />
Paris, 29 <strong>août</strong>.<br />
Le docteur Kaplan, qui accompagnait Galley<br />
dans sa croisière, adresse au Matin la dépê-<br />
che que voici <strong>de</strong> Bahia, 28 :<br />
« Je fus convoqué par l'agence Nicltolson,<br />
qui me priait <strong>de</strong> passer 4, rue Meyerbeer :<br />
on me <strong>de</strong>mandait d'accompagner le baron <strong>de</strong><br />
Gravai qui partait faire une croisière à bord<br />
<strong>de</strong> la Catarina ; j'étais recommandé par une<br />
sommité médicale.<br />
» Je partis ; le 1 er <strong>août</strong>, nous quittions Le<br />
Havre à 9 heures du soir : le surlen<strong>de</strong>main,<br />
une tempête terrible éclatait ; elle dura cin-<br />
quante-trois heures ; le baron était inquiet ; le<br />
9 <strong>août</strong>, nous arrivions à Las Palmas, le baron<br />
nous avait déclaré à tous que son nom vérita-<br />
ble était Jacques Gran<strong>de</strong>t, que lui et sa fem-<br />
me étaient <strong>de</strong> Bruxelles ; nous laissant tous<br />
à bord, il voulut <strong>de</strong>scendre seul à terre, le<br />
capitaine s'v opposa énergiquement.<br />
» Nous repartîmes ; en route, le baron <strong>de</strong>-<br />
vint taciturne, puis il eut <strong>de</strong> longs concilia-<br />
bules avec la baronne ; dans la soirée, par-<br />
fois, elle se mettait au piano pour accompa-<br />
gner son prétendu mari oui chantait. Le 14,<br />
nous fîmes escale à Saint-Vincent Ténériffo ;<br />
personne no <strong>de</strong>scendit, à terre ; chacun les<br />
passagers mangeait séparément, sauf Gall *y<br />
et la Morelli, qui prenaient leurs repas ensem-<br />
ble.<br />
» Je visitais Galley <strong>de</strong>ux fois par jour ; il se<br />
renfermait clans un mutisme 'presque com-<br />
plet ; la Catarina arriva à Maceuo; le capitai-<br />
ne refusa <strong>de</strong> <strong>de</strong>scendre alléguant un accès <strong>de</strong><br />
fièvre et ordonna qu'on fit route immédiate-<br />
ment pour Camamu : arrivés en ce port, Mme<br />
Morelli, le baron et moi <strong>de</strong>scendîmes à terre ;<br />
la Catarina reprit sa marche et nous arri-<br />
vâmes à Bahia le 24 courant, à midi.<br />
» Lo baron et la baronne quittèrent le bord<br />
à 3 heures et furent immédiatement arrêtés<br />
sur le remorqueur qui les conduisait à terre.<br />
» Quand nous arrivê.mes au bureau cle po-<br />
lice, le pseudo-baron, m'adressant la parole<br />
en allemand, me proposa dix mille, puis vingt<br />
mille francs si je déclarais qu'il était réelle<br />
ment Jacques Gran<strong>de</strong>t ; il ajouta que la police<br />
<strong>de</strong> Bahia aurait peur <strong>de</strong> lui et le remettrait<br />
en liberté. « Dites au capitaine qu'il peut<br />
compter sur moi ». dit-il encore ; je répondis<br />
négativement à ses propositions.<br />
» Le len<strong>de</strong>main, la police opéra une saisie<br />
dans les bagages ; elle trouva 24 livres ster-<br />
ling et <strong>de</strong>ux bagues ornées <strong>de</strong> brillants ; ma<br />
conviction formée au cours du voyage était<br />
que Galley était un aventurier sans que je<br />
puisse toutefois préciser son rôle.<br />
» Le consul <strong>de</strong> France, M. Pommayrac, est<br />
un Parisic-n énergique; la police cle Bahia est<br />
Charmante ; détail piquant : le yacht a été pris<br />
à son arrivée à Bahia pour un navire <strong>de</strong><br />
guerre et le capitaine <strong>de</strong> vaisseau, en gran<strong>de</strong><br />
tenue, vint salues le baron qui le reçut et 'ui<br />
offrit une bouteille <strong>de</strong> ce Champagne qu'il n'a-<br />
vait pas payé. »<br />
Courses <strong>de</strong> chsvaux<br />
A DIEPPE<br />
Dieppe, 29 <strong>août</strong>.<br />
Prix <strong>de</strong> Québec, à réclamer, 3.000 francs,<br />
1.400 mètres environ. — ï. Ranavalo-Ill, par<br />
Fitz-Malgache et Rayonnante 4, à Mme la<br />
baronne <strong>de</strong> Forest (Cormacki ; g. Pensa 11.4,<br />
ù M. J. Lieux (Doux) ; S. Marceline 13.4, à M.<br />
le prince Murât.<br />
Non placés :,Roseen-Dhu 21.10, Yasoda 14.<br />
Demi-longueur. Une longueur.<br />
Mutuel : gagnant, 53 ; placés : Ranavalo-HI<br />
31, Pensa 28.<br />
Prix <strong>de</strong> la Société Sportive d'Encourage-<br />
ment, iin -. principal. 4.000 francs. 2.500 mètres<br />
environ. — i. Cavalratlour, par Le Sancy et<br />
Infante-Paz, égalité, à M. le comte H. do Pour-<br />
talés fO'Connor) ; 2. Ascoi-II 11-4, à M. E. Des-<br />
champs (G. Stern) ; 3. Odalisque 11-4, à M. le<br />
prince Murât (I. Beiff;.<br />
Demi-longueur. Une tête.<br />
Mutuel : gagnant 17.<br />
Prix <strong>de</strong> Bréauté, à réclamer, 3.000 francs,<br />
1.200 mètres environ. —-1, Vanina, par Le Har-<br />
dy et Ventimiglia 7.4, à M. Camille Blanc<br />
(Bellhouse; ; 2. Kitta, égalité, à M. Jean Jou-<br />
bert (G. Stern) ; 3. Fusée 10, à M. le marquis<br />
<strong>de</strong> Ganay (J. Lanei.<br />
Non placés : Chouminet 12. Yieil-Attrapeur<br />
16, Flambée 6. ^j/M<br />
Mutuel : gagnant 23 ; placés : Vanina 13,<br />
Kitta 14 50.<br />
Prix d'Amphitrite, 20,000 francs, 2.400 mè-<br />
tres environ.*— 1. Punta Gorda, par Le Capri-<br />
corne et Philo 12. à M. J. Lieux (Doux) ; 2.<br />
Novice 7, à M. J. <strong>de</strong> Brémond (Ransch) ; 3.<br />
Cousine-Bette 20, à M. E. Veil-Picard (Cor-<br />
maek).<br />
Non placés : Luzerne 13.10, Pomaré 20, Gu-<br />
trune 7, Tricotteuse 7, Ganivefle 16, Marie-<br />
Galante 10. Rose-Blanch* 12.<br />
Deux longueurs. Deux longueurs.<br />
Mutuel : gagnant, 66 50 ; placés : Punta Cor-<br />
da 29 50, Cousine-Bette 51.<br />
Prix <strong>de</strong> Puys, course <strong>de</strong> haies, handicap,<br />
5.000 francs, 3.000 mètres environ. — 1. Sonate,<br />
par Lutin et Souris 5.4, à M. Ed. Areh<strong>de</strong>acon<br />
(Urbain David) ; 2. La Jaunisse 8, à M. P. Si-<br />
mëon (P. Pantall) ; 3. Turquoise 20, à M. H.<br />
Roch (A. Roeh).<br />
Non placés : Mon-Pays 5, Franklin 5.2, Ma-<br />
niaque <strong>30</strong>, Loque <strong>30</strong>.<br />
Quatre longueurs.. Deux longueurs et <strong>de</strong>mie.<br />
Mutuel : gagnant, 19 50 ; placés : Sonate<br />
13 50, La Jaunisse 25.<br />
Prix du Château d'Arqnes, steeple-chase,<br />
handicap, gonflent en-rid ers, 3.000 francs, 3,o00<br />
métros environ. — 1. Heraclée, par Gulliver<br />
et. Hut'Tv 10.1?, à M. R. Tassin Moncourt (M.<br />
Fenwick); 2. Sainte-Claire 7.4, à M. L. Raoux<br />
(M. le marquis <strong>de</strong> Saint-Sauveur).<br />
Non placé : Bellegar<strong>de</strong> 6.<br />
Huit longueurs.<br />
Mutuel : gagnant, 17 50.<br />
A BAGNERES-DE-BIGORRE<br />
Voici le résultat <strong>de</strong>s courses qui ont eu lieu,<br />
dimanche, à Bagnôres-<strong>de</strong>-Bigorre :<br />
Prix <strong>de</strong> l'Adour, 2.000 mètres. —T. Troupens,<br />
à M. <strong>de</strong> Juge. ; 2. Doodtca, à M. J. Feil ; 3. Cha-<br />
land, à M. G. Fell.<br />
Pari mutuel : gagnant, 14 ; placé, 5 50.<br />
Prix départemental et <strong>de</strong>s communes, 700<br />
francs, 2.000 mètres. — 1, Bérangèro, à M. Sei-<br />
gnoret ; 2. Bayard, à M. V. Rouet ; 3. Galan-<br />
tine, à M. Labat.<br />
Pari mutuel : gagnant, 55 50 ; nlacé : 17.<br />
Prix <strong>de</strong>s Pyrénées, 900 francs, 2.000 mètres.<br />
— L Bigourdan, à M. <strong>de</strong> Juge ; 5. Linotte, à<br />
M. Lavergnè ; 3. Arabella, à M. G. Fell.<br />
Pari mutuel ; gagnant, 8 ; placé : 5 50.<br />
Prix <strong>de</strong>s Steenle^chases <strong>de</strong> Franco, 1.500<br />
francs, 3.500 mètres, — L Hercule-II, à M. Lar-<br />
regain ; 2. Bambino, à M. cle Palarniny ; 3.<br />
Gar<strong>de</strong>-Toi, à M. cle Catheline.au.<br />
Pari mutuel : gagnant, 13 ; placé : 8.<br />
Prix du Casino, military steeple-chase, 3<br />
objets d'art, 3.000 mètres. — 1. Lazaro, à M.<br />
cle Rai ville ; 2.. Double-Dollar, au lieutenant<br />
Douins.<br />
lûoïeiies atspagni<br />
De nos correspondants particuliers :<br />
Malaga, 29 <strong>août</strong>.<br />
La famine augmente dans la province <strong>de</strong><br />
Malaga ; hier, un groupe d'ouvriers armés<br />
ont. assailli, sur la route, aux Antaguera. la<br />
voiture d'un propriétaire foncier, Blasquez ;<br />
ils ont tué le cocher et ont blessé grièvement<br />
un second domestique qui a réussi cependant<br />
à sauver ses maîtres.<br />
pressive tragédienne, a rendu dans n<br />
sentie la femme héroïque dont l'ân,» i us *<br />
tour à tour contre la foi et l'amour<br />
utta<br />
Mlle Mazarin, Daphiié idéale, chanta.,<br />
gère, fut une charmante passante orn- !é"<br />
toute la séduction dont poète et cornrm ^8<br />
voulurent la parer.<br />
,J°sitem.<br />
Et Mlle Charbonnel, contralto <strong>de</strong> rmKî<br />
lure, faisait dire que notre Mécène avv* e a!-<br />
ni les trois grâces pour les « Hérétiqiiei t rêus-<br />
Le ballet qui termine le 2*. acte fut i.-'<br />
complet et le mieux ordonné. fias !<br />
La joyeuse entrée <strong>de</strong>s jongleurs, le ,<br />
coryphées, les variations <strong>de</strong>s vendant 68 '<br />
<strong>de</strong>s guirlan<strong>de</strong>s fleuries, l'adagio et la v-,,f*<br />
lente ont particulièrement séduit près <strong>de</strong> n, '<br />
torze mille spectateurs. » ~' Ua<br />
L. S.<br />
REVET ÉLÉMENTAIRE<br />
La date <strong>de</strong> l'examen du brevet élémentaire<br />
est modifiée ainsi qu'il suit pour l'année <strong>1905</strong><br />
Algérie et départements, à l'exception <strong>de</strong> K<br />
Seine : aspirants, ouverture <strong>de</strong> la session \1<br />
2 octobre au lieu du 9 octobre ; aspirantes<br />
verture <strong>de</strong> la session le 9 octobre au liai,<br />
20 octobre.<br />
du<br />
La Coupe <strong>de</strong>s Pyrénées<br />
La Flotte Anglaise dans la Baltique<br />
Svinemun<strong>de</strong>, 29 <strong>août</strong>.<br />
Soixante-douze personnes ont pris part au<br />
dîner offert aujourd'hui au consulat par la<br />
viilu <strong>de</strong> Swinemun<strong>de</strong>, en t'&Oaftauï <strong>de</strong>s oïli.<br />
ciers anglais; un triple hourra a été poussé<br />
tout d'abord par l'amiral Wilson en l'honneur<br />
cle l'empereur d'Allemagne et la musique a<br />
joué l'hymne national allemand, puis le maire<br />
a bu à la santé du roi Edouard et la musique<br />
a joué l'hymne national anglais; ensuite le<br />
prèsidanl au conseil communal s prononcé<br />
un long discours en anglais pour saluer les<br />
hôtes <strong>de</strong> Le ville et n terminé par un triple<br />
lioch en l'honneur du peuple anglais et <strong>de</strong> la<br />
•narine anglaise.<br />
i-'aïuirai Wil-vm à son tour a bu en l'hon-<br />
tHKW du peuple allemand et <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong><br />
fewmemun<strong>de</strong>.<br />
entes Nouvelles<br />
29 <strong>août</strong>.<br />
I_e Journal Officiel publie un décret révo-<br />
quant le maire <strong>de</strong> Clermout-Pouyguhilcs<br />
(Gers)<br />
— La police locale a procédé à l'arrestation,<br />
n Ploare, près Douarnenez, <strong>de</strong>s époux Tortet,<br />
faux-monnayeurs, qui mettaient en circula-<br />
tion <strong>de</strong>s pièces fabriquées en argent, à l'effigie<br />
<strong>de</strong> la Semeuse do Roty. ,<br />
— Un incendie a entièrement détruit tuer<br />
soir le village <strong>de</strong> L anilines, commune <strong>de</strong> Bro-<br />
mont-Lamothe, composé <strong>de</strong> douze maisons.<br />
— Le ministère <strong>de</strong>s affaires étrangères an-<br />
nonce que les notes du modits Vivendi com-<br />
mercial entre la l'iamre et l'Espagne seront<br />
probablement échangées aujourd'hui.<br />
Nous recevons la note suivante :<br />
Lorsque sur la foi <strong>de</strong>s brochures distribuées<br />
à profusion nous nous sommes engagés dans<br />
la Coupe <strong>de</strong>s Pyrénées, nous avons cru qu'il<br />
s'agissait d'un concours <strong>de</strong> tourisme pour voi-<br />
tures automobiles. Le programme qu'on nous<br />
proposait nous avait séduits: le mo<strong>de</strong> même<br />
<strong>de</strong> classement nous avait paru rationnel, le<br />
règlement satisfaisant et il semblait qu'il n'y<br />
avait plus qu'à le suivre pour que le résultât<br />
proclamé soit admis par tous les intéressés.<br />
Mais, dès avant le départ, ce règlement n'a<br />
pas été suivi et il ne l'a pas été dans la suite.<br />
Les modifications que les organisateurs y<br />
ont apportées ont été innombrables; personne<br />
ne les a connues et, fi est impossible aujour-<br />
d'hui <strong>de</strong> savoir quelles ont été les bases <strong>de</strong><br />
l'appréciation du jury; bases très différentes<br />
<strong>de</strong> celles qu'on nous avait fait connaître et<br />
que nous avions acceptées, attribution <strong>de</strong><br />
points dont on, s'est refusé à nous communi-<br />
quer le détail « moyen facile d'éviter notre<br />
contrôle et, partant, nos réclamations. »<br />
Aussi bien, il est inutile <strong>de</strong> relever toutes les<br />
critiques qui ont été ar<strong>de</strong>ssées à la Coupe <strong>de</strong>s<br />
Pyrénées. Ces critiques sont fondées sur <strong>de</strong>s<br />
faits tellement pertinents, (organisation dé-<br />
fectueuse dans laquelle tout avait été sacri-<br />
fié à l'apparence) faits due tout le mon<strong>de</strong> con-<br />
naît et qu'il est inutile cle reproduire. Est-ce à<br />
un concours <strong>de</strong> tourisme que nous avons pris<br />
part ou avons-nous été' les" agents d'une vaste<br />
entreprise <strong>de</strong> publicité ? Il est permis d'affir-<br />
mer que le concours <strong>de</strong> tourisme n'a été qu'un<br />
moyen et que le but poursuivi et qui no sera<br />
pas avoué, était uniquement l'extension <strong>de</strong>s<br />
propres affaires <strong>de</strong>s organisateurs.<br />
Il est bien certain que si on nous avait pro-<br />
posé <strong>de</strong> courir les routes pendant huit jours<br />
pour la plus gran<strong>de</strong> gloire <strong>de</strong> la Dépêche,<br />
nous serions restés chez nous.<br />
On nous a dit : « Venez, vous prendrez part<br />
à une manifestation Industrielle, commerciale,<br />
voire sportive, tout sera réglé d'après ce pro-<br />
gramme soigneusement élaboré, vous aurez<br />
droit aux prix dont nous vous donnons la<br />
liste, ces prix seront attribués d'après un clas-<br />
sement, dont nous avons soigneusement écarté<br />
l'arbitraire, voyez plutôt les articles 14 et sui.<br />
vanta du règlement '? »<br />
Et que s'ést-il pasé : Dès après le départ,<br />
impossible d'obtenir un renseignement précis,<br />
on parlait sans cesse <strong>de</strong> neutralisations. Tel<br />
! parcours était-il ou n'était-il pas neutralisé?<br />
* Devait-on ou ne <strong>de</strong>vait-on pas faire cle vitesse?<br />
I Tel officiel disait oui, tel autre non. A Nar-<br />
bonne, l'on communiquait !e fameux télégram-<br />
me : « Toute vitesse supérieure à <strong>30</strong> kilomè-<br />
tres entraînera une pénalisation.» Le len<strong>de</strong>-<br />
main, l'on nous disait : « Ne tenez aucun<br />
compte <strong>de</strong> cette note, marchez le plus vite pos-<br />
sible, la vitesse seule comptera.» Que <strong>de</strong>vait-<br />
on faire ?<br />
Et les répartitions en catégories, ne <strong>de</strong>vait-<br />
on pas attendre <strong>de</strong> l'initiative <strong>de</strong> la commis-<br />
sion 1 ethnique line vérification sérieuse <strong>de</strong>s<br />
affirmations <strong>de</strong>s concurrents? Celle commis-<br />
sion a admis, sans contrôle, les déclarations<br />
dos<br />
TerriMfi explosion tt l'usine a gaz<br />
te GarcassoniiB. — Deux aorîs<br />
De notre correspondant particulier :<br />
Carcassonne, 23 <strong>août</strong>.<br />
On a travaillé {otite la nuit <strong>de</strong> dimanche â<br />
lundi à vi<strong>de</strong>r ie bassin du gazomètre cxnlosé.<br />
L'épurement ne s'est terminé que vers 4<br />
heures du matin. Le cadavre <strong>de</strong> Jules Vaux, ï<br />
la secon<strong>de</strong> victime, était au fond du bassin,<br />
à 2 mètres environ <strong>de</strong> l'endroit où avait été<br />
trouvé le corps <strong>de</strong> Vidal. Comme celui <strong>de</strong> ce<br />
<strong>de</strong>rnier, le corps <strong>de</strong> Vaux était parfaitement<br />
conservé : figure calme, vêtements intacts,<br />
ni brûlures, ni blessures ; on a constaté un<br />
léger enfoncement du crâne, à la partie su-<br />
nérieure <strong>de</strong> 'a tête, mais sans déchirure <strong>de</strong><br />
la peau. Cet enfoncement aura été produit<br />
par le heurt <strong>de</strong> la tête contre la paroi <strong>de</strong> la<br />
cloche ou contre le fond <strong>de</strong> la cuve.<br />
En tous cas, la mort <strong>de</strong> Vaux, comme ceîle<br />
<strong>de</strong> Vidal, a été causée par l'asohyxio, et par<br />
conséquent sans souffrance.<br />
Après les constatations d'usage, le cadavre<br />
a été transporté au domicile <strong>de</strong> la victime,<br />
à la Barbacane.<br />
L'état <strong>de</strong>s blessés est aussi satisfaisant que<br />
possible. Ils sont tous soignés dans leurs fa-<br />
milles : Barthélémy Bousquet, à l'Estagnol<br />
(maison Bérail); Pierre Taudou, rue Llttré,<br />
20 ; Paul Bergé, rue cle la Mairie, 111 ; et<br />
Louis Roques, rue Barbacane, 7G. Les trois<br />
premiers ont été brûlés à la figure, aux mains<br />
et aux reins. Quant à Roques, il n'a reçu que<br />
<strong>de</strong> légères brûlures aux mains. La vie d'au-<br />
cun d'eux n'est en danger.<br />
La cause <strong>de</strong> l'explosion reste inconnue et<br />
on n'a pu jusqu'ici que se livrer à <strong>de</strong>s suppo-<br />
sitions. L'hypothèse que les ouvriers ont corn<br />
mis l'impru<strong>de</strong>nce cle fumer paraît <strong>de</strong>voir être<br />
définitivement écartée. Ces hommes avaient<br />
trop conscience du danger auquel ils se se-<br />
raient exposés, et la surveillance à ce sujet<br />
était, paraît-il, très rigoureuse.<br />
Une étincelle a pu être produite soit par le<br />
choc d'un marteau ou d'une clef anglaise con-<br />
tre un boulon, soit par les clous <strong>de</strong> la chaus-<br />
sure, <strong>de</strong>s ouvriers.<br />
Une hypothèse assez vraisemblable c'est<br />
aussi que la tôle du gazomètre, usée et rapié-<br />
cée en mains endroits, a cédé sous le<br />
<strong>de</strong> la surcharge en pierres et en morceaux<br />
<strong>de</strong> fonte qu'elle supportait et à laquelle était<br />
venu s'ajouter le poids <strong>de</strong>s ouvriers. Des ran-<br />
gées <strong>de</strong> rivets auront saulé à la fois, et l'é-<br />
clatement aura enflammé le gaz s'échappant<br />
par la déchirure.<br />
Le parquet poursuit son enquête. Espérons<br />
qu'il parviendra à établir la véritable cause<br />
<strong>de</strong> l'explosion et à déterminer les responsabi-<br />
lités dans l'affreux acci<strong>de</strong>nt qui vient <strong>de</strong> jeter<br />
la désolation dans <strong>de</strong>ux familles.<br />
OBSEQUES DES VICTIMES<br />
Les obsèques <strong>de</strong> Vidal ont eu lieu hier soir,<br />
â E heures, au milieu d'une aifluenoe consi-<br />
dérable.<br />
M. le chanoine Lapeyre. curé <strong>de</strong> Saint-Vin-<br />
cent, a présidé à la levée du corps.<br />
Le <strong>de</strong>uil était conduit par Mlle Vidal, la<br />
fille <strong>de</strong> 'a malheureuse victime, qu'entou-<br />
raient les membres <strong>de</strong> la famille.<br />
Uu drap d'honneur précédait le char funè-<br />
bre, <strong>de</strong>rrière ' lequel <strong>de</strong>ux camara<strong>de</strong>s du dé-<br />
funt portaient une belle couronne offerte par<br />
le directeur et le perscnnel <strong>de</strong> l'usine à gaz.<br />
Dans le cortège, on remarquait : M. Rodier,<br />
directour <strong>de</strong> l'usine à gaz ; tout son personnel,<br />
M. le maire, M. Laron, adjoint au maire, <strong>de</strong>s<br />
conseillers municipaux, <strong>de</strong>s ecclésiastiques,<br />
etc. Au moment du départ <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier cour-<br />
rier, le convoi funèbre se dirige vers le ci-<br />
metière Saint-Vincent, où a lien l'inhumation.<br />
Sur tout le parcours, la fouie salue respec-<br />
tueusement la dépouille mortelle <strong>de</strong> l'infortu-<br />
né? victime.<br />
Les obsèques <strong>de</strong> Vaux auront lieu ce ma-<br />
tin, à 9 heures.<br />
La conseil d'administration <strong>de</strong> la Compa-<br />
gnie du gaz a envoyé un délégué qui est ar-<br />
rivé hier matin à Carcassonne. nar l'express<br />
da 11 heures. Cet inspecteur était attendu à<br />
la gare par le directeur <strong>de</strong> l'usine, M. Rodier.<br />
B.<br />
Le Yol ûe la Société Générale <strong>de</strong> Carcassônni<br />
Arrestation <strong>de</strong> Mm° Fize<br />
Carcassonne, 29 <strong>août</strong><br />
On se rappelle que le 13 <strong>août</strong> <strong>de</strong>rnier im :<br />
employé subalterne <strong>de</strong> la succursale aeH S<br />
ciété générale à Carcassonne, Jean Fize nro<br />
nait la fuite avec sa femme en emportant m à<br />
somme <strong>de</strong> 120.000 francs qu'il avait soustrait!<br />
dans le coffre-fort <strong>de</strong> la Société.<br />
Les recherches opérées permirent d'établir<br />
que Fize s'était réfugié en Espagne ; sa fem<br />
me, dont on ne retrouvait pas les traces a étâ<br />
arrêtée hier à la gare <strong>de</strong> Nîmes, au moment<br />
où elle prenait le train pour Montpellier<br />
On suppose qu'elle se rendait auprès <strong>de</strong> son<br />
Des inspeceurs <strong>de</strong> fa sûreté viennem d'être<br />
lancés à la poursuite <strong>de</strong> celui-ci.<br />
Lire en quatrième page la<br />
Causerie Agricole <strong>de</strong> votre Col-<br />
laborateur L. <strong>de</strong> Malafosse.<br />
(Labora).<br />
Les Hérétiques aux Mènes <strong>de</strong> BSziars<br />
De notre correspondant particulier :<br />
Béziers, le 28 avril.<br />
Les portes <strong>de</strong> l'immense théâtre <strong>de</strong> plein<br />
air s'ouvraient dès <strong>de</strong>ux heures du soir à la<br />
foule accourue <strong>de</strong> toutes parts.<br />
Ravissement général à la vue d'antiques<br />
remparts, décors grandioses brossés par Jam-<br />
bon et Bailly, qui représentent la cité <strong>de</strong>s Al-<br />
bigeois en Ï209. A droite on reconnaît l'église<br />
romaine <strong>de</strong> Saint-Jacques et l'on <strong>de</strong>vine <strong>de</strong>r-<br />
rière les créneaux la plateforme qui sert au-<br />
jourd'hui <strong>de</strong> promena<strong>de</strong> aux habitants <strong>de</strong> ce<br />
quartier.<br />
Chacun cherche à reconnaître son propre<br />
quartier <strong>de</strong>rrière ces vieux murs si savam-<br />
ment reconstitués sur une superficie <strong>de</strong> 4,000<br />
mètres. La perspective est d'une réalité saisis-<br />
sante avec ces <strong>de</strong>meures bourgeoises où la<br />
lorgnette fouille les détails <strong>de</strong> la vie intime à<br />
l'é!-«jue.<br />
.TV trois heures, la cloche sonne en bourdon<br />
et Couverture est exécutée par 400 musiciens<br />
pris au 2' génie, au 17' <strong>de</strong> ligne, à la Lyre bit-<br />
terroise et parmi les professeurs <strong>de</strong> musique<br />
<strong>de</strong> notre ville.<br />
Le succès du compositeur I.evadé fixera la<br />
renommée du librettiste Ferdinand Hérakl en<br />
ajoutant au lyrisme du poète tout le charme<br />
d'une harmonie appropriée aux situations les<br />
plus diverses.<br />
Il n'est pas jusqu'au premier chœur dont les<br />
accents ne donnent l'impression solennelle<br />
<strong>de</strong>s chants du moyen-âge dont l'école <strong>de</strong>s<br />
chanteurs <strong>de</strong> Saint-Gervais a ressuscité les<br />
beautés.<br />
Hommes et femmes, 250 choristes accourant<br />
sur la place donnent l'illusion <strong>de</strong> tout un peu-<br />
ple célébrant l'été le temps <strong>de</strong>s fêtes. L'action<br />
M, Bniarûin-Seanffleiz â Bagnères-fle-Bigorra<br />
De notre correspondant particulier :<br />
n . „ , ,. Bagnères, 28 <strong>août</strong>.<br />
Dimanche a eu lieu, à Bagnères, l'inaugura-<br />
tion du collège municipal ouvert <strong>de</strong>puis un an<br />
et <strong>de</strong>s écoles communales<br />
n^r ni «ï à £fi al } metz ' escorté <strong>de</strong>s sénateurs<br />
Dupuy. et Pé<strong>de</strong>bidou. du député <strong>de</strong> Vie (B-<br />
gorre), le vétérinaire Fitte. du père du canton-<br />
nier Noguès, etc., etc., est arrivé en airtomo-<br />
bne, vers 8 h. 1/2, à la sous-préfecture, pavoi-<br />
sée <strong>de</strong> drapeaux et gardée par la briga<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
gendarmerie a chevai.<br />
Tous les corps constitués et. chefs d'admmis- '<br />
nation sont ailes présenter leurs hommages<br />
au sous-secétaire <strong>de</strong>s beaux-arts<br />
n f ep L , and . aus attendaient à la porte ; à<br />
9 h. 40 les invites officiels sont aUes au col-<br />
lège et le cortège a beaucoup plus admiré le<br />
panorama <strong>de</strong> la montagne et <strong>de</strong> la vallée aue<br />
les bâtiments et les cours. '<br />
m?nt l h i e , c t or î è ?'? â ' e ? t rendtl à l'établisse- ,<br />
ment <strong>de</strong> Salut, a l'hospice civil ou le sous-mi-<br />
mstre a décerné <strong>de</strong>s médailles d'honneur à<br />
M. le docteur Cougombles, très dévoué en effet<br />
aux pauvres, et à MM. Collongues et Cazalas. '<br />
Même recompense aux Sœurs Julie et Régis<br />
<strong>de</strong>ux saintes religieuses, qui, <strong>de</strong>puis environ :<br />
un <strong>de</strong>mi siècle, prodiguent <strong>de</strong>s soins éclairés<br />
et intelligents non seulement aux mala<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />
1 hospice, mais encore à tous les pauvres <strong>de</strong><br />
la ville et <strong>de</strong>s faubourgs.<br />
A 10 heures, visite du palmarium <strong>de</strong>s Ther-<br />
m îh$ï la viUa . Chéas ou on a établi le Musée.<br />
A 10 h. <strong>30</strong> précises, le cortège pénètre dans la<br />
-gran<strong>de</strong> salle <strong>de</strong>s fêtes du Casino.<br />
Aussitôt assis, le sous-secrétaire d'Etat se<br />
lève pour remettre à M. Fortassin, maire, assis<br />
a sa droite, la rosette d'officier <strong>de</strong> l'Instruc-<br />
tion publique. Il croit <strong>de</strong>voir ajouter que cette ;<br />
rosette violette rougira bientôt.<br />
Suit la série <strong>de</strong>s décorations <strong>de</strong>s frères et<br />
. . amis : Colat, conseiller général; Noguès, archi- ;<br />
poids 1 tecte ' »eau-frère du maire : Rieumalhol. con- '<br />
1 ducteur <strong>de</strong>s ponts et chaussées ; Charles La-<br />
coste, faits officiers d'Académie.<br />
Une proclamation accueillie par une qua- •<br />
druple salve d'applaudissements <strong>de</strong> toute l'as-<br />
sistance a été celle <strong>de</strong> Mlle Evaristes Dusserf, .<br />
professeur <strong>de</strong> musique, dont lo talent reconnu i<br />
et consacré par le Conservatoire <strong>de</strong> musique<br />
<strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, qui lui octroya les premiers prix<br />
s'est toujours dépensé dans l'intérêt <strong>de</strong> l'art et<br />
<strong>de</strong> la science musicale.<br />
Puis arrive ia série <strong>de</strong>s chevaliers du Mé-<br />
rite agricole : MM. Mora ! négociant en laines;<br />
Dulont, sous-chef a la sous-préfecture.<br />
A MM. Capcarrère et Arassus, cultivateurs, •<br />
<strong>de</strong>s médailes d'honneur du travail ont été<br />
égalemnet décernées.<br />
Enfin, M. Cabes. capitanie <strong>de</strong>s pompiers, a<br />
reçu une médaille d'honneur pour dévoue<br />
ment.<br />
Ce préliminaire accompli, M. Fortassin<br />
maire, a la parole. Il pute <strong>de</strong> Bagnèes, <strong>de</strong> la<br />
situation sous la domination romaine, dos<br />
franchises municipales obtenues par nos an-<br />
cêtres, <strong>de</strong>s nobles visiteurs <strong>de</strong> notre cité, Mon-<br />
taigne, Sarny, Jeanne d'Albret, Mme dé Main-<br />
tenon, etc.<br />
Mais il en omet beaucoup.<br />
Après lui, le sous-secrétaire aux beaux-arts<br />
explique pourquoi il a été choisi préîérable-<br />
ment à bien d'autres.<br />
Il le doit à ses amis Dupuy et Pé<strong>de</strong>bidou.<br />
Il complimente les Bagneraises et les Bagne-<br />
rais artistes.<br />
Parle avec éloges <strong>de</strong> MM. Escoula, Chavé,<br />
Dancla, <strong>de</strong> Menquo.<br />
Il décerne à notre ville le litre flatteur <strong>de</strong><br />
« Perle <strong>de</strong>s Pyrénées ».<br />
11 croit <strong>de</strong>voir finir en parlant <strong>de</strong>s lois vo-<br />
tées par la Chambre et spécialement <strong>de</strong> la sé-<br />
paration <strong>de</strong> l'Eglise et <strong>de</strong> l'Etat<br />
Il assure que les représentants <strong>de</strong>s Hautes-<br />
Pyrénées sont d'accord avec le gouvernement<br />
pour lo vote <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>rnière loi. -<br />
Il oublie, est-ce volontai rement ou non, que<br />
le député <strong>de</strong> Bagnères, M. Oztm, a déclaré,<br />
dans une lettre publique, répudier absolument<br />
la loi <strong>de</strong> séparation.<br />
L'accueil lait à M. Dujardin-Beaumetz a été<br />
très froid.<br />
11 y avait, clans la salle, quatre ou cinq pré-<br />
posés aux applaudissements. C'était tout.<br />
La parole a été donnée à M. Ripet, inspec-<br />
teur cVAcadérnle.^jf-elui-ci a lu un discours»<br />
Impossible d'entendre un seul mot.<br />
Et la séance a été levée.<br />
Puis, le sous-secrétaire et sa suite sont allés<br />
au réfectoire du collège pour le repas.<br />
Les convives (7 francs par tête) étaient exac-<br />
tement 120.<br />
Toasts du protocole, au prési<strong>de</strong>nt du ban-<br />
quet, à M. Lottbet, à la ville <strong>de</strong> Bagnères, à l'u-<br />
nion <strong>de</strong>s stations thermales !<br />
Elle serait très désirable, en effet, et Vite<br />
réalisée si la malheureuse politique en était<br />
exclue.<br />
Riais celui-là même qui la préconise, parle<br />
<strong>de</strong> la nécessité <strong>de</strong> l'union <strong>de</strong>s « républicains ».<br />
Or, comment aboutir à la concor<strong>de</strong> quand on<br />
violente les consciences, quand l'espionnege<br />
fonctionne.quancl le gouvernement essaie.mais<br />
en vain, <strong>de</strong> réhabiliter les casseroles honnies<br />
par la conscience publique !<br />
Les invités officiels se ren<strong>de</strong>nt très joyeux<br />
aux courses cle Pouzac, qui ont été très inté-<br />
ressantes.<br />
Et <strong>de</strong> toute cette prétendue fête, il n? reste<br />
rien, absolument rien.<br />
Ecole Supérieure ae C^rumcrce tlo <strong>Toulouse</strong><br />
Le directeur cle l'Ecole supérieure <strong>de</strong> com-<br />
merce <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> rappelle aux candidats qui<br />
ont l'intention <strong>de</strong> se présenter au concours<br />
d'entrée aux cours normaux, dont la dau><br />
est fixée au 18 septembre, que les inscnptro» 3<br />
commence avec l'entrée <strong>de</strong> l'abbesse Almélys,<br />
Mlle Charbonnel, qui veut rappeler là foule<br />
aux préceptes <strong>de</strong> Rome. Sa belle voix <strong>de</strong> con.<br />
traito est universellement appréciée; Lyclta?<br />
chef <strong>de</strong>s jongleurs, intervient avec le corps do<br />
ballet pour offrir au vicomte Roger et à ses<br />
vassaux, <strong>de</strong> nombreux divertissements.<br />
Le ténor Duc est très applaudi dès son ap-<br />
parition, en son brillant costume <strong>de</strong> vicomte<br />
<strong>de</strong> Béziers.<br />
Le légat du Pape, M. Ynllior, a vu se renou-<br />
veler le succès obtenu par lui dans ta Juive<br />
ateurs<br />
seront reçues jusqu'au 13 septembre.<br />
Quarante places sont mises au coo*<br />
dont <strong>de</strong>ux gratuites, indépendanuneni<br />
conçourf-<br />
intéressés et à ce sumt on peut dire que 1 et cette fois ce sont dos milliers <strong>de</strong> spécial<br />
ia Coi me a été une véritable primo à. la frau<strong>de</strong>. 1 qui l'écoutent avec un plaisir manifeste.<br />
Air; réclamations qui se sont produites, l'on ! Mlle Straiy, avec une voix d'une fraîcheur<br />
n'a accordé qu'une attention toute <strong>de</strong> forme; ' toute juvénile, un timbre agréable, pur et<br />
nous connaissons même un membre éminent sonore et un sentiment qui fait d'elle une ex-<br />
diverses bourses dont dipose récoîjr». â pro-<br />
Les candidats reçus seront »Xdis»ens8 <strong>de</strong><br />
flter. pour la <strong>de</strong>rnière fois, <strong>de</strong> la ,%e V an''ant<br />
<strong>de</strong>ux ans du service miltiaire eni «» - ,,4.<br />
l'appel, à la condition d'être âgés ae 10 *<br />
volus.<br />
D'autre part, un arrêté ministériel, en ^<br />
du 22 juillet, autorise les Candidats ;i ' . ft „<br />
< fîèn! pas encore âgés <strong>de</strong> MS ans au »«<br />
lot, è prendre pari à ce concours.<br />
L'Ecole supérieure do conunorce <strong>de</strong><br />
louse possè<strong>de</strong> un cours wnsef<br />
Pour les programmes<br />
Ton-<br />
gnements, s'adresser au<br />
Jean.<br />
directeur. hOtol Sam*<br />
<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés
La<br />
Au cours Dillon<br />
„ „= rangées d»s la rue Pargarni-<br />
MS voiture* ;<br />
/ |rc4 w [es jllVi1 ,,<br />
atten<strong>de</strong>nt les ou inoLns pe-<br />
Aunarcne. t nul ne ie sait; cepen-<br />
* Où va-t-WV nr f<strong>de</strong>gendarn»erie tonne dans la<br />
le peloton (le geu u doviem évi<strong>de</strong>nt<br />
rue A sac ^°" séparer comme c'était prévu<br />
r Sui Heu <strong>de</strong> se W M ministTes vont aller en<br />
a B r ^i^v hn'er les récompenses aux lau.<br />
ce tut du<br />
'feu <strong>de</strong> m^^^ctéristique <strong>de</strong> la journée.;<br />
^'eluendu" pas d'ovations, en rêvant»<br />
! piques sifflets. , i>Te pris (es cho-<br />
ie public ^£sgl qu'à rire un bnn<br />
-^^ passage <strong>de</strong>^>fflciels ^<br />
Mafs, où la gaîtê attemt son<br />
l'extrémité netits groupes, les<br />
<strong>de</strong>scendus <strong>de</strong> voiture par pet b <strong>de</strong>uS<br />
^flpH^^e^iiSÎB à ia tribune<br />
bon publie <strong>de</strong> Saint-<br />
; séri<br />
jaies oe cuncu.., r—<br />
° n'amuse follement £ ^V^éT<strong>de</strong>s série.'<br />
fiauftier. ministre <strong>de</strong>s tra-<br />
h ien croire e;<br />
«tendit un mot.<br />
'F&^â&fà v<br />
»£ ffiéêdo mon<strong>de</strong>, du reste, et h<br />
tnmiirat et même spoitu, nui na<br />
i^Sfl 'étépro^au^-<br />
baba<strong>de</strong>sc^a^t^r^<br />
<strong>de</strong> trompes d'auto et<br />
"bon public luiJBême ri-<br />
>;.-\ nt d'ar<strong>de</strong>ur dans cette symphonie (?) ou<br />
ra °' ; t à l'assaut <strong>de</strong>s voitures, s ef-<br />
force <strong>de</strong> faire sa partie <strong>de</strong> trompe, <strong>de</strong> sifflet<br />
*H4'ro« rft. et l'on s'amuse. On <strong>de</strong>vine aisé-<br />
,^.U après cela, ce que les spectateurs ont<br />
£i entendre du discours assurément très beau<br />
&é M - 0V'nciels, eux, sont complètement alm-<br />
ttitti<strong>de</strong> du public, et ils n'ont<br />
' ma<br />
rtù!tqu n ' x heure<br />
10 pr*<br />
cernées liler par M. Berteaux, sur la place<br />
Sainl-Ktienne :<br />
Chevaliers <strong>de</strong> la Légion d'honneur. — Capi-<br />
taine Vidé 83» d'infanterie ; capitaine Solo<br />
miac, 18» d'artillerie ; Fayot, officier contrô-<br />
leur.<br />
Médaille militaire. — Les gendarmes Manry,<br />
Régna©, Bakpecb, 17- légion ; Salée», adju-<br />
dant, 23* d'artillerie.<br />
Réserve et territoriale. - I-^ion dhonneur<br />
chpvaHer : Beraèd», lieutenant, S» lerrao-<br />
riul, infanterie.<br />
Médaille militaire. — Lenormaml. sergent.<br />
133e territorial.<br />
VI<br />
Jt-ngt cette attitu<strong>de</strong> du public, et ils<br />
;4't'ir'e consolation que <strong>de</strong> contempler î<br />
Lsâque obiet d'art qui va être tout a 1'<br />
du vainqueur.<br />
liss<br />
!raV ie magnifique objet (poids 35 kijos) a été<br />
îsé sur la table, <strong>de</strong>vant le ministre et déta-<br />
le son profil d'argent, sur on fond d'tiabtts<br />
nftirs ce profil qui, par une bizarrerie pi-<br />
soanfe, se <strong>de</strong>ssine à l'avant en aile d'oiseau<br />
I k rarrière en groin <strong>de</strong> porc.<br />
». diseottrs achevé, M. Gauthier a décore,<br />
était inévitable^ quelques Pririfé_giés._ Yoici<br />
Vaux <strong>de</strong> la ville, est nommé chevalier <strong>de</strong> la<br />
lAniou d'honneur, en récompense <strong>de</strong> son ré.<br />
£û travail du réservoir <strong>de</strong> Bonhoure.<br />
MM Alibert. conseiller municipal ;, Arbus,<br />
jfiégraphîste ; le docteur Crouzillac. sont nom-<br />
fc officiers d'académie.<br />
M le docteur Audiguier reçoit <strong>de</strong> M. Ruau<br />
la cravate <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>ur du Mérite agricole.<br />
KM. <strong>de</strong> Lapeyrouse et Marrot sont nommés<br />
ctïVvatiers du Mérite agricole.<br />
Après la distribution <strong>de</strong>s décorations, M. H.<br />
Se Rothschild, au nom <strong>de</strong>s concurrents <strong>de</strong> la<br />
Coupe, remet à Mme Sarraut un objet d'art<br />
en marbre, « la Esméralda ».<br />
M. Arnoux, membre du Comité technique,<br />
flocne alors lecture du palmarès.<br />
M. Ruau a remis les décorations <strong>de</strong> son res-<br />
sort.<br />
Voici enfin le moment <strong>de</strong> proclamer ie lau-<br />
réat <strong>de</strong> la Coupe : c'est M. Sorel, qui pilotait<br />
une 80 chevaux Diétrich et «mi arriva la plu-<br />
part, du temps premier à l'étape.<br />
On retrouvera autre part le palmarès <strong>de</strong> la<br />
pntpe. A 5 heures et <strong>de</strong>mie, la cérémonie avait<br />
pris fin et le cortège se remettait en marche.<br />
Une pluie fine commence à tomber et dis-<br />
perse les promeneurs, et les curieux, les co-<br />
> h'H-s pressent leurs chevaux, et voilà la cara-<br />
vane ministérielle se dirigeant en désordre<br />
#ers Bonhoure en suivant les boulevards.<br />
Au bassin cle Bonhoure<br />
Nous accédons par <strong>de</strong>s rues montantes à tra-<br />
vess le Quartier Bonhoure au fameux réser-<br />
voir. Comme nous l'avons déjà fait remarquer<br />
« est présenté -contigu au cimetière <strong>de</strong> Terre-<br />
...afia<strong>de</strong>, qui s'agrandit tous les jours <strong>de</strong> ce<br />
Pure.<br />
-Nous avons aussi fait remarquer les multi-<br />
ples mconvénienfs <strong>de</strong> ce voisinage pour que<br />
nous jugions nécessaire d'insister.<br />
ha population ouvrière du quartier s'amuse<br />
uvueonp <strong>de</strong> voir arriver caidn-vaba les voi-<br />
lures ministérielles, et là. aussi les quolibets<br />
pieirspnt do tous côtés.<br />
Le ferre-plein qui forme la couverture du<br />
oassàD a été complètement dégagé eî quelques<br />
curieux, massés sur les talus "environnants,<br />
régnaient en riant les ministres s'engager nar<br />
f peut escalier improvisé qui mène à l'inté-<br />
rieur du bassin.<br />
.Cetei-ei forme une vaste crypte <strong>de</strong> plus <strong>de</strong><br />
i?r,Àa met r es <strong>de</strong> longueur, pouvant contenir<br />
w,wi» mètres cubes d'eau, a est; en!iè;vm.*3» f»T9 fsrs /O»,*"* is ie £,s m iî s . rtai s la caisse munici<br />
1 cortla-A ar Sultat '(tait prévu.<br />
«s nn* ège <strong>de</strong>s membres<br />
'"Persé dan« ,.?«• fsy'iveriuunent<br />
«ans dilterentes d récitons dès<br />
Kai dls P<br />
M 1 - St,,T<br />
> du gouvernement<br />
aites '<br />
B&« ont. nï;? ^°«velle. M.<br />
S^ri^/rainrïiiër'..,<br />
h- 37 du soir<br />
Berteaux et M<br />
matin, l'un pour<br />
^ nr^'m'l' ''T* ,l,,||,c 'llrés à Ton<br />
uresmuenl ou liberté.<br />
liste -,<br />
e,,,éCOrati0iU<br />
adorations militaires dé<br />
' ** Jfc'fcv.<br />
SAINT-AMANS-DS-HOOUSOOR. — Fête la-<br />
oa?e îiu 25 <strong>août</strong>. — Voici les résultats <strong>de</strong>s cour-<br />
ses qui ont eu lieu dimanche dans notre lo-<br />
calité à l'occasion <strong>de</strong> la fête rie Saint-Louis :<br />
Course locale : 1, Castex ; 2, Bramai! ; 3,<br />
Masson.<br />
Course internationale, première série ; l,<br />
Geqtge ; 2, Martin. Deuxième série : t, Félix ;<br />
2, Castex.<br />
Finale : J, Félix ; 2, Georges ; î, Martin.<br />
Course <strong>de</strong> consolation : t, Chapis ; 2, Castsx.<br />
MM. les organisateurs méritent les félicita-<br />
tions da tous, car par leur dévouement et leur<br />
intelligence ils ont su attirer ehez nous les<br />
étrangers.- ^ , . . , ,<br />
Les amusements, bien choisis, ont été très<br />
goûtés <strong>de</strong> tous nos visiteurs.<br />
a Zi^mS<strong>de</strong>T ' l * ******** tordalal<br />
cardinal serait avec eux à Lour<strong>de</strong>s<br />
La messe chantée n été présidée ce matin<br />
par Mgr Bartet, évoque à' U>«erc.<br />
L'insigne dos pèlerins do Bor<strong>de</strong>aux est une<br />
croix <strong>de</strong> Malte a.vec les initiales <strong>de</strong> N.-D. <strong>de</strong><br />
Lour<strong>de</strong>s, Bor<strong>de</strong>aux, suspendue a un ruban<br />
bleu.<br />
Enfin, à la Grotte, se trouvaient réunis a<br />
LO toutes les pcicrins «l'Aix. L'orgatjdsatour<br />
<strong>de</strong> c pèlerinage eal M. le chanoine Vllvleïûe<br />
et le prési<strong>de</strong>nt Mgr Bonnefoi, archevêque<br />
(l'Ai,\<br />
La* piiMin» <strong>de</strong> l» Provence ont «meué a«*o<br />
CASQUES. — Séance récréative. — Diman-<br />
che 27 <strong>août</strong> à 4 heures du soir, a eu lieu, à<br />
Casques, sous la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Blaviel,<br />
dans une salle du château fort bien aménagée,<br />
une séance récréative. Les nombreuses actri-<br />
ces qui ont paru sur la scène étaient <strong>de</strong>s élè-<br />
ves do l'école libre <strong>de</strong> Casques. Sous l'habile<br />
et aimable direction <strong>de</strong>s <strong>de</strong>moiselles Alix et<br />
Juliette <strong>de</strong> Larauze, ces jeunes filles ont joué<br />
avec le brio <strong>de</strong> véritables artistes.<br />
C'est le cas <strong>de</strong> dire : leur premier essai a<br />
été un coup do maître. Aussi, ont-elles re-<br />
cueilli, avec dos applaudissements souvent ré-<br />
pétés, <strong>de</strong> nombreux éloges <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> l'as,<br />
sislanco aussi nombreuse que d'élite qui a cle<br />
témoin <strong>de</strong> cette si intéressante réunion.<br />
Avon nos félicitations aux jeunes artistes,<br />
nous adressons nos meilleurs complimonls<br />
aux <strong>de</strong>moiselles Alix et, Juliette <strong>de</strong> Larauze<br />
pour leur dévouement qui est, on ce moment<br />
surtout, une teuvre <strong>de</strong> haute moralité et <strong>de</strong><br />
saine préservation.<br />
Ounnt aux jeunes artistes do Casques, nous<br />
espérons- bien que familiarisées avec la scène<br />
du théâtre, el encouragées par lo brillant suc-<br />
cès <strong>de</strong> ce jour, elles ne s'arrêteront pas en si<br />
beau choniiu. Elles voudront bien utiliser leur<br />
talent en vonanl donner <strong>de</strong> temps en temps, à<br />
la gran<strong>de</strong> satisfaction «tu public, do nouvelles<br />
petites comédies comme Relie que ni)l|s avons<br />
ru lo plaisir d'entendra dimanche <strong>de</strong>rnier. Co<br />
sont les vieux <strong>de</strong> tout le mon<strong>de</strong>.<br />
Consesl pou s» Il Santé<br />
Pour ne Jamais avoir <strong>de</strong> maladies du foie<br />
et <strong>de</strong> l'estomac, tons les nié<strong>de</strong>oina ordon-<br />
nent <strong>de</strong> boire l evcellent.i eau<br />
MOI<br />
Souveraine également contre lo Dfaaèfe la<br />
Criirfllc d\.VAlhum ; nc. Ilelusor los imita-<br />
tions. He trouve en bouteilles et li'.i bou-<br />
teille» dans los pharmacie* et restaurant!.<br />
Vente «a gr«» : Larbatid. S$-ïorre, Vhïtru/<br />
Dix-huit cents délégués <strong>de</strong>3 communes<br />
<strong>de</strong>s cantons d'Eauze et <strong>de</strong> Nogaro avaient<br />
répondu à l'npnol du comité d'Eauze,<br />
préskié par le commandant Péchin.<br />
Le réunion a eu liait dans le magnifique<br />
parc <strong>de</strong> M. René Lau<strong>de</strong>t, que l'on retrouve<br />
toujours à la tête <strong>de</strong> tous les mouvements<br />
populaires du pays.<br />
Après avoir loué en termes chaleureux<br />
« cette parole dont les accents sont portés<br />
aux quatre coins <strong>de</strong> la France », il s'est<br />
montré fier <strong>de</strong> l'honneur (fui était fait à<br />
l.ii -.iès, honneur qui rejaillissait sur ses<br />
électeurs <strong>de</strong> l'Armagnac.<br />
M. Cazes, ie sympathique conseiller gé-<br />
néral da fwgaï», émit. lu. On la réglas»! â<br />
la tribune. Cm est obligé <strong>de</strong> lui faire vio-<br />
| letK-e.<br />
Depuis trente ans, dit-il, notre arrondisse-<br />
ment n'a pas cessé d'avoir <strong>de</strong>s députes onn-<br />
nonts pour le représenter <strong>de</strong>vant le pays.<br />
C'est d'abord M. Paul <strong>de</strong> Cassagnac. Depuis<br />
sa mort, le vi<strong>de</strong> est tellement grand parmi<br />
les troupes qu'il avait coutume rte mener au<br />
combat, que ses soîdats en sont encore tout<br />
attristés.<br />
Puis c'est M. Daynaud, qui était arrivé à je-<br />
ter un POU do jour dans les finances si obs-<br />
cures <strong>de</strong> ta Hepubliquo.<br />
M. Lnimelongue rertteîBit la succession qui<br />
tomba bientôt entre les mains <strong>de</strong> M. Lasies,<br />
sorti <strong>de</strong> nos rangs Plébéiens, l'homine intré-<br />
pi<strong>de</strong> toujours disposé a la défense do ce qui<br />
est juste., noble et grand.<br />
11 a défendu l'honneur national alors qu'on<br />
voulait confondre la <strong>de</strong>iaiaon or l'honneur<br />
dans un même décret <strong>de</strong> gardon. Toute îa<br />
France a tressailli aux accents indignés <strong>de</strong><br />
son àino patriot iquo.<br />
Des entants étourdis, je ne veux pas dire<br />
intelligents, alors que toutes les libertés sont<br />
violées par eux, osent audacieusement se dire<br />
encore les dé t enseurs <strong>de</strong> la liberté et nous<br />
appellent <strong>de</strong>s gens <strong>de</strong> recul. Car, en fait d'at-<br />
tentats à la liberté, ils ont dépassé tout ce qui<br />
avait été fait dans les temps anciens.<br />
C'est nous qui marchons en avant. Nous ne<br />
voulons pas revenir en arrière, même sons<br />
prétexte <strong>de</strong> République. Que m'importe la for-<br />
me du gouvernement si j-e dots lui sacrifier<br />
ma dignité d'homme ?<br />
Votre impôt sur le revenu est le plus rétro-<br />
gra<strong>de</strong> qu'on puisse Imaginer. Pour l'établir,<br />
il faudrait ressusciter la taille, la eapitation<br />
contre lesquelles nos pères révoltés firent la<br />
Révolution.<br />
Le discours <strong>de</strong> M. le docteur Cazes. a été<br />
vigoureusement applaudi.<br />
M. Lasies monte à la tribune. Après avoir<br />
remercié MM. René Lau<strong>de</strong>t et le docteur<br />
Cazes <strong>de</strong> leurs paroles aimables, après<br />
avoir salué ses amis <strong>de</strong> l'Armagnac <strong>de</strong> leur<br />
inébranlable fidélité, ie vaillant député du<br />
Gers rend compte <strong>de</strong> son mandat.<br />
Depuis longtemps, s'éerle-t-il, l'on parle <strong>de</strong><br />
retraites pour la vieillesse et les projets s'a-<br />
moncellent les uns sur les autres sans jamais<br />
aboutir. Ah ! on n'y a pas mis un si long<br />
temps, pour accor<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s retraites aux dépu-<br />
tés. Car les députés ont 2.500 francs <strong>de</strong> re-<br />
traite. Cela a été fait eu vingt minutes. Inutile<br />
; <strong>de</strong> vous dire que j'ai été <strong>de</strong>s trente qui ont<br />
voté contre.<br />
H a obtenu l'amnistie pour les bouilleurs<br />
<strong>de</strong> cru qui, <strong>de</strong> très bonne foi, s'étaient lais-<br />
sés prendre dans les multiples mailles d'une<br />
loi perfi<strong>de</strong> et <strong>de</strong> décrets qui en avaient aug-<br />
menté le caractère odieux, en y jetant plus<br />
d'obscurité. La Chambre n'osa pas refuser.<br />
Il a fait voter — ce sera, dit-il v l'hon-<br />
neur <strong>de</strong> sa vie, Uapplieation <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> sur-<br />
sis aux jeunes soldats qui, pour <strong>de</strong>s pecca-<br />
dilles, passent chaque jour <strong>de</strong>vant les con-<br />
seils <strong>de</strong> guerre.<br />
J'étai§ écœuré quand je songeais que <strong>de</strong>s<br />
voleurs, <strong>de</strong>vant les juges correctionnels, Obte-<br />
naient chaque jour le bénéfice <strong>de</strong> la loi Bé-<br />
renger, pendant que <strong>de</strong> tout jeunes gens, pour<br />
un moment d'égarement, pour une <strong>de</strong> ces<br />
fautes qu'aucun co<strong>de</strong> ne punit, mais qu'une<br />
discipline rigoureusement nécessaire châtie,<br />
étaient envoyés aux compagnies <strong>de</strong> discipline<br />
ou condamné* aux travaux publics.<br />
Des jeunes gen3 lui écrivent souvent, lo<br />
remerciant <strong>de</strong> leur avoir permis <strong>de</strong> rentrer<br />
dans le rang, lis le remercient <strong>de</strong> leur<br />
avoir conservé l'honneur <strong>de</strong> leur nom.<br />
En proposant cette loi, que la Chambre n'a<br />
pas combattue, j'ai pensé surtout aux pau-<br />
vres et aux malheureux* parce que personne,<br />
dans lotir infortune, ne pense ordinairement<br />
à eux et j'en ai été largement récompensé.<br />
(Applaudissements.)<br />
Si l'on vous parle <strong>de</strong> la loi nouvelle sur les<br />
boissons, on vous dira qu'elle est <strong>de</strong> beau-<br />
coup meilleure que la loi <strong>de</strong> 1903. Ne ie croyez<br />
' pas trop, méfiez-vous <strong>de</strong> la régie.<br />
Cependant, un progrès notable-a été réalisé.<br />
Autrefois, un mauvais, sujet quelconque en-<br />
voyait aux « gabelous » une lettre anonyme<br />
et ceux-ci, sans scrupule, au nom <strong>de</strong> la loi,<br />
venaient perquisitionner chez vous, remuaient<br />
tout dans la maison, espérant y trouver ma-<br />
tière à procès-verbal. Ils ne respectaient rien ;<br />
le sanctuaire sacré <strong>de</strong> la famille était viole.<br />
Aujourd'hui il n'a que le droit <strong>de</strong> pénétrer<br />
dans' votre chai et là seulement. Le foyer îa-<br />
miiial est à l'abri <strong>de</strong> l'investigation <strong>de</strong> la<br />
régie. Pour y pénétrer, il îui faut l'autorisa-<br />
tion formelle et par écrit du procureur <strong>de</strong> la<br />
République ou du juge <strong>de</strong> paix du canton ;<br />
quand ils se présenteront chez vous, dites-<br />
leur <strong>de</strong> vous montrer cet ordre et, s'ils ne<br />
l'ont pas, vous <strong>de</strong>vez les jeter à la porte en<br />
leur disant : nous ne vous connaissons pas.<br />
Ils sont tenus encore <strong>de</strong> vous donner les<br />
motifs <strong>de</strong> cette visite. En entourant ces per-<br />
quisitions odieuses <strong>de</strong> toutes les garanties<br />
possibles nous avons voulu gar<strong>de</strong>r ce mo-<br />
ite ste coin du foyer familial. « Regar<strong>de</strong>z a la<br />
cave, mais (liez moi je suis le maître. »<br />
Qn no peut pas me reprocher <strong>de</strong> ne pas<br />
gagner mon argent. Pendant toute la législa-<br />
ture qui va prendre fin, je n'ai pas manque<br />
dix séances. •' •-, , , .<br />
' On ne <strong>de</strong>vrait permettre <strong>de</strong> voler qu aiw<br />
députés qui sont présents. Le vote par procu-<br />
ration n'est, pas admis dans les conseils muni-<br />
cipaux et généraux. A la Chambre, on as-<br />
siste à ce spectacle quotidien : 50 présents et<br />
580 votants. Je dis que c'est un vol et un sean-<br />
Il II 16 *<br />
Avec la mémo ar<strong>de</strong>ur j'ai défendu vos inté-<br />
rêts généraux. Vous êtes <strong>de</strong> petits cultivn-<br />
teor; mais sous votre blouse bat un noble<br />
cœur' ; votre àme sait s'élever plus haut que<br />
l'intérêt personnel.<br />
Quand ces intérêts qui touchent a 1 ame hu-<br />
maine étaient en jeu, je les ai défendus.<br />
On a attaqué ta liberté du père <strong>de</strong> famille.<br />
On voulait s'emparer <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong>s pauvres<br />
pour les jeter dans ces officines maçonniques;<br />
le leur'ai dit ; « Les enfants <strong>de</strong>s pauvres, vous<br />
n'avez pas le droit d'y toucher. Eux ne peu-<br />
vent comme les riches, choisir leur précep-<br />
teur. Vous leur <strong>de</strong>vez la liberté »<br />
C'est, au nom <strong>de</strong> la liberté qu ils vous pren-<br />
nent les enfants ; c'est au nom (le la liberté<br />
qu'ils vous disent que vous ne serez pas les<br />
mnitres chez vous. »<br />
Fmf'm, le député du Gers abortlo la sépa-<br />
ration <strong>de</strong>s Eglises et <strong>de</strong> l'Etat.<br />
Us sont plus ennuyés que nous <strong>de</strong> l'avoir<br />
votée. Depuis huit ans ils gouvei ijen* avec<br />
nue I an. • qui ne se moque pas mal dos rapt-<br />
îîeï et <strong>de</strong>spcTtréS Cotte ban<strong>de</strong> se retourne con.<br />
mx : . Plus <strong>de</strong> moines, plus <strong>de</strong> turcs,<br />
ils<br />
Notre malheur no serait-il pas at.'ssi grand<br />
1 si la Prov^donce. en permettant qu'un fils nous<br />
fut enlevé,. à ta fleur <strong>de</strong> l'âge, nous jetait dans<br />
i cette angoisse sans nom.<br />
Si le pauvre adolescent nous disait :<br />
« \a donc, peçe, me chercher un prêht». »<br />
Une lui t'époniinons-nous encore ••<br />
« Pauvre petit monte au ciel, le prêtre n'esf<br />
plus là. Ils 1 ont chassé. »<br />
S'ils nous prennent nos églises, s'ils abat-<br />
tent nos clochers, nous nom, agenouillerons<br />
<strong>de</strong>vant les étoiles. Attrapez-les donc, si von,<br />
pouvez ! (Tonnerre d'applaudisseeents)<br />
Ouand j'aurai une fille à marier, je la, ma-<br />
^j* la ' * l'çslise <strong>de</strong> Mormès et non pas dans<br />
Bnô athodrite comme un député du bloc mai<br />
re d une gran<strong>de</strong> ville dp Midi. R 3 même fait<br />
venir pour prési<strong>de</strong>r la cérémonie un eongré-<br />
ganiste expulse. Ça me rappelle M. Jaurès<br />
faisant, venir un colis postal d'eau du Jour-<br />
dam pour baptiser sa tttle. Quand nous fai-<br />
sons baptiser nos entants, nous le taisons<br />
avec « 1 aigo dé la h.ofmt »<br />
ouaml je me suis jeté dans la lui te, je suis<br />
toujours aile au plus fort du combat me sou,<br />
venant que jetais le représentant, <strong>de</strong>-" V\r<br />
«wgnac. <strong>de</strong> ces braves paysans <strong>de</strong> l'Vr'my.<br />
gnac, braves entre les bravos.<br />
Je l'ai fait avec joie, pour mon pavs que<br />
nous aimons tous, n'est-ce-pas, mes' engti<br />
En recevant cette nouvelle<br />
ment bulgare a été consterné<br />
tout ; puis l'apaisement Sfesï fait'<br />
le gouverne-»<br />
mes politiques bulgares se s'ont retid^omilta<br />
qu'a l'heure actuelle la Porte n'oserait J i, r „<br />
risquer <strong>de</strong> compromettre fa paix maintenu!»<br />
avec tant do peine dans les Balkans, d'autant<br />
; plus que la Bulgarie peut compter sur l'anJ<br />
| Pm diplomatique <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s puissances ouf<br />
' ilé -meiu la paix. "**<br />
En conséquence, on est porté à croire an»<br />
eat.te intention <strong>de</strong> la Turquie doit étro plu-<br />
tôt i-ouspierée connue une menace et comme<br />
nne sorte <strong>de</strong> fo'-<br />
turquC vis-à-vis<br />
amis î Qu'ils viennent dire que la pairie la<br />
France, ça n'existe pas. Que ne disent-il»<br />
pas '.'<br />
Ils disent qu'ils ont, fait eeuvre bonne en<br />
orgamisunt la délation sur tout le territoire.<br />
Je me suis aussi levé pour leur jeter l'oppro-<br />
bre à la face, pour couvrir <strong>de</strong> honte les infâ-<br />
mes délateurs. Qu'ils viennent chez nous, cm<br />
l'on parle plus souvent patois que français ;<br />
un' veille parole qualiîiéia leur conduite, nrî<br />
seul mot sera sur nos lèvres . « Mouchants 1 »<br />
Nous voulons donc la liberté du père <strong>de</strong> fa-<br />
mille la liberté
Mevoredî S®<br />
1037<br />
L'assimilation<br />
J'ignore à quel personnage historique ou<br />
gastronomique il faut attribuer le mot si<br />
véridique : « L'on ne vit pas <strong>de</strong> ce que l'on<br />
mange, mais <strong>de</strong> ce que l'on digère.» Trans-<br />
porté dans le mon<strong>de</strong> végétal, ce mot a sa<br />
contre-partie : « La plante ne se développe<br />
pas suivant ce qu'on lui fournit, mais sui-<br />
vant l'assimilation <strong>de</strong> ses aliments. « Dans<br />
l'agriculture mo<strong>de</strong>rne, on peut ajouter<br />
<strong>de</strong>ux mots: « le plus rapi<strong>de</strong>ment possible.»<br />
En agriculture, en effet, comme un peu<br />
partout, le temps est <strong>de</strong> l'argent et la ré-<br />
colte prochaine est plus importante que la<br />
suivante, quoique celle-ci doive être prépa-<br />
rée. Bien que déjà les comportes s'apprêtent,<br />
nous sortirons <strong>de</strong>s vignes pour nous occu-<br />
per <strong>de</strong>s labours et <strong>de</strong>s premières fumures.<br />
La gran<strong>de</strong> culture (il n'y a pas à se dissi-<br />
muler le fait) sera toujours le blé. Seule-<br />
ment, l'on se dit un peu trop : « Les vieux<br />
laboureurs connaissent leur métier. » Oui,<br />
comme les bons faucheurs savent encore<br />
faucher, et cependant un peu partout l'on<br />
a <strong>de</strong>s faucheuses et <strong>de</strong>s moissonneuses.<br />
Nous avons été gênés dans le travail <strong>de</strong>s<br />
moissonneuses par les blés couchés, et déjà<br />
une maison vient <strong>de</strong> créer un instrument<br />
spécial pour les blés en ce cas-là. De l'arai-<br />
re antique à la charrue usuelle, il y a une<br />
distance énorme ; eh bien ! là encore <strong>de</strong>vait<br />
s'accomplir un progrès dont nous allons<br />
parler.<br />
Cela rentre dans le titre <strong>de</strong> mon sujet,<br />
l'air<br />
mal à mon aise pour en rendre compte. l e<br />
journal d'Agriculture pratique et le Bulle-<br />
tin du Syndicat central et du Syndicat <strong>de</strong><br />
la Haute-Garonne ont donné à leurs lec-<br />
teurs le rapport complet <strong>de</strong> ces expériences.<br />
Voilà près <strong>de</strong> dix mille lecteurs qui ont ce<br />
rapport fait par un spéciaîîste, M. le capi-<br />
taine du génie Davasse. Je paraîtrais un<br />
ignorant si je voulais résumer cela, car tout<br />
y est scientifiquement décrit. Je dois donc<br />
m'en tenir au côté purement pratique.<br />
La maison Traboul, <strong>de</strong> la rue Bavard,<br />
toujours fournie en toutes choses, avait<br />
bien voulu donner à la commission un dy-<br />
namomètre enregistreur, grâce auquel en<br />
a pu tracer et numéroter tous les efforts<br />
<strong>de</strong>s attelages.<br />
Ces tracés ne mentent pas. Toutefois, il<br />
faut aussi voir le réglage <strong>de</strong>s charrues, le<br />
mo<strong>de</strong> d'attelage, etc.<br />
Je serais trop long si j'entrais ici dans<br />
tous les détails <strong>de</strong>s expériences auxquelles<br />
se sont livrés MM. les concurrents et les<br />
iiifembres du jury pour tout apprécier.<br />
Il est certain que les charrues ont <strong>de</strong>ux<br />
divisions indiquées, celles <strong>de</strong>s labours d'hi-<br />
ver, <strong>de</strong>mi-défoheeuscs allant à <strong>30</strong> et 35 cen-<br />
timètres dont le type sera toujours le dou-<br />
ble Brabant et là "charrue usuelle (je ne<br />
parle pas <strong>de</strong>s vigneronnes). Mais ici une se-<br />
con<strong>de</strong> division se présentait et, dans les<br />
<strong>de</strong>ux catégories, c'était la question du ver-<br />
soir.<br />
L'antique araire à <strong>de</strong>ux ailes (que l'on<br />
emploie encore dans le centre <strong>de</strong> la France)<br />
avait été remplacé par la forme à hélice<br />
tronquée. L'on s'appuyait pour cela sur<br />
l'hélice <strong>de</strong>s vaisseaux fendant l'eau comme<br />
la charrue doit fendre la terre. Mais il nous<br />
arrive d'Amérique (qui l'avait prise à un<br />
constructeur dédaigné en France) une nou-<br />
velle forme. C'est la forme dite cylindri-<br />
que, bien que ce ne soit pas un cylindre<br />
BOURSE DE PARIS<br />
Du 29 <strong>août</strong> [dépêche télégraphique)<br />
AU COMPTANT<br />
!courts<br />
! coins<br />
DCJOUR ipnécr.D .<br />
FONDS D'ÉIAI<br />
3?'<br />
séries<br />
car ameublir le sol, l'exposer à l'air à <strong>de</strong>s<br />
moments ooportuns, c'est rendre assimila-<br />
bles soit <strong>de</strong>s parties minérales, soit <strong>de</strong> l'hu- I proprement dit.<br />
mus qui seraient encore restés inutilisables | L'on a appliqué cette forme autant au<br />
pendant plusieurs années. De plus, c'est<br />
donner à la plante la possibilité d'absorber<br />
pour son développement telle et telle partie<br />
<strong>de</strong> l'engrais donné qu'elle laisserait inutile<br />
sans cela. Il est, en effet, nécessaire, sur-<br />
tout si vous employez les scories Thomas,<br />
qui sont le plus" énergique engrais pour le<br />
blé, que vous n'en fassiez pas cet emploi<br />
à la <strong>de</strong>rnière heure. C'est aux labours <strong>de</strong><br />
septembre qu'il faut s'en servir pour qu'el-<br />
les soient remuées, mélangées à l'air, etc..<br />
en un mot, le plus rapi<strong>de</strong>ment prises par le<br />
blé pour résister à l'hiver. Vous savez com-<br />
me moi que les sols argileux, compacts, et<br />
d'un autre côté toutes les arènes, boulbè-<br />
nes froi<strong>de</strong>s, argilo-silices, etc.. sont les sols<br />
où le blé souffre le plus <strong>de</strong> l'humidité hiver-<br />
nale, et surtout <strong>de</strong>s alternatives <strong>de</strong> gel ou<br />
dégel. Autant par le phosphore que par la<br />
chaux active qu'elles contiennent, les sco-<br />
ries Thomas; c'est-à-dire les scories sorties<br />
du four Bessemer, seront du plus grand se-<br />
cours à nos blés, qu'il ne faut jamais lais-<br />
ser s'anémier.<br />
Je ne sais pourquoi ce mot d'anémie, que<br />
l'on peut rapporter à tant <strong>de</strong> cas, me remet<br />
en mémoire une conversation que j'avais<br />
cette semaine avec un grand propriétaire<br />
qui élève <strong>de</strong>s chevaux en même temps qu'il<br />
en fatigue beaucoup. « Songez à donner<br />
toujours une nourriture assimilable à vos<br />
chevaux et appropriez-la au jeune âge et à<br />
la vieillesse. Pour les jeunes, il faut formel-<br />
le plus vite possible l'ossature ; pour les<br />
vieux, prolonger leur résistance ou plutôt<br />
leur vie par un soutien donné à leur mus-<br />
culature et à leurs poumons. Il faut arrê-<br />
ter la pousse et l'anémie. Pour cela, en <strong>de</strong>-<br />
hors <strong>de</strong> l'avoine ou du foin, <strong>de</strong>s aliments<br />
hydrocarbonés et phosphorés. La bettera-<br />
ve est appelée à jouer un grand rôle, au-<br />
tant pour le cheval que pour le bétail à cor-<br />
nes. J'y ajoute toujours, me dit-il, une p'>u-<br />
rbe très digestible dont vous avez déjà tar-<br />
ie, mai -3 sans en connaître aussi bien que<br />
moi ses effets ; c'est la phospho-azotine que<br />
vous avez en dépôt à votre Syndicat, 63,<br />
boulevard Carnot, à <strong>Toulouse</strong>, mais qui<br />
existe en bien d'autres endroits. Seulement<br />
l'on s'en sert mal très souvent. U faut la<br />
donner dans un barbottage <strong>de</strong> son. Mêlée<br />
ainsi à une substance protéique, son effet<br />
est <strong>de</strong>s plus rapi<strong>de</strong>s. »<br />
Le mélange, qu'il s'agisse <strong>de</strong>s animaux<br />
comme <strong>de</strong>s plantes, joue un rôle énorme ;<br />
ainsi pour les scories, que l'on <strong>de</strong>vrait tou-<br />
jours mélanger avec <strong>de</strong> l'humus ou <strong>de</strong>s ter-<br />
reaux quelconques. On crée par là <strong>de</strong>s hu-<br />
mâtes calcaires ou mieux du nitrate <strong>de</strong><br />
chaux qui est d'un effet nutritif <strong>de</strong>s plus ac-<br />
tifs.<br />
Je n'ai parlé que <strong>de</strong> phosphore et d'a-<br />
zote, mais il est un autre élément qui est<br />
en quantité suffisante dans le sol et qui doit<br />
jouer son rôle, à condition qu'on le ren<strong>de</strong><br />
assimilable, C'est la potasse. Dans tout le<br />
bassin <strong>de</strong> la Garonne, elle est engagée avec<br />
l'argile débris <strong>de</strong> feldspath .<strong>de</strong>s Pyrénées,<br />
sous la forme <strong>de</strong> silicate d'alumine et <strong>de</strong><br />
petasse.<br />
Plus cette roche est réduite en parcelles<br />
impalpables et plus les suçoirs <strong>de</strong>s radicel-<br />
les sûus l'effet <strong>de</strong>s agents atmosphériques<br />
pourront absorber la potasse dégagée <strong>de</strong><br />
l'alumine. C'est l'œuvre <strong>de</strong>s labours. Si la<br />
potasse, tout en étant nécessaire aux céréa-<br />
les, n'est pour elles qu'un agent secondaire<br />
auprès <strong>de</strong> l'azote et du phosphore,, elle <strong>de</strong>-<br />
vient une nourriture <strong>de</strong> premier ordre dans<br />
les légumineuses et à peu près toutes les<br />
cultures sarclées qui suivent les blés, bette-<br />
raves, pommes <strong>de</strong> terre, etc.<br />
Le labour que vous faites aujourd'hui<br />
vous sera utile pour le blé d'abord et pour<br />
la récolte qui le suivra.<br />
A ce sujet, il me faut parler du grand<br />
concours <strong>de</strong> charrues qui eut lieu près <strong>de</strong><br />
" <strong>Toulouse</strong> au printemns <strong>de</strong>rnier, sous les<br />
auspices <strong>de</strong> la Société d'agriculture <strong>de</strong> la<br />
Haute-Garonne. Je suis, je l'avoue, assez<br />
versoir <strong>de</strong> la grosse charrue que <strong>de</strong> la char-<br />
rue usuelle. .Grâce au dynamomètre, l'on<br />
s'est aperçu qu'avec quelques détails <strong>de</strong> ré-<br />
glage elle <strong>de</strong>mandait un tiers <strong>de</strong> moins<br />
d'effort aux bœufs et aux chevaux. C'est là,<br />
on en conviendra, un résultat très considé<br />
rable. Mieux encore, elle pulvérisait plus<br />
finement la terre. Cette forme ne coûte pas<br />
plus cher que notre charrue à hélice tron-<br />
quée, seulement, ce que n'a pas prévu M.<br />
Davasse, "c'est qu'il faudra y accoutumer<br />
nos laboureurs.<br />
L'on sait toute la peine que l'on a eue à<br />
faire accepter la charrue en fer au lieu <strong>de</strong><br />
la charrue en bois.<br />
En serait-il <strong>de</strong> même aujourd'hui ? Je ne<br />
le pense pas.<br />
D'abord, la position <strong>de</strong> la main est la me<br />
me, c'est plutôt une question <strong>de</strong> réglage.<br />
Puis, la routine du paysan a été fort ébran-<br />
lée par les batteuses et les faucheuses. Il<br />
croit à l'amélioration <strong>de</strong>s instruments.<br />
Ensuite, MM. les dépositaires <strong>de</strong> ces nou-<br />
veaux instruments ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt pas<br />
mieux que d'être <strong>de</strong>s initiateurs. J'ai vu à<br />
l'œuvre MM. Traboul et M. Carolis ; ils<br />
peuvent en remontrer à tous nos labou-<br />
reurs. Précisément, le jour <strong>de</strong>s expériences<br />
<strong>de</strong> la commission, l'un <strong>de</strong>s membres s'ex<br />
clama en disant que M. Traboul faisait<br />
presque trop bien valoir ses instruments.<br />
Il y a là une leçon à donner à nos campa<br />
gnes, non seulement pour les charrues qui<br />
doivent rendre nos terres fécon<strong>de</strong>s, mais<br />
aussi pour toutes ces formes nouvelles <strong>de</strong><br />
herses et d'extirpateurs qui encombrent les<br />
recueils et brochures mais que la pratique<br />
n'a pas su encore généraliser. MM. les dé-<br />
tenteurs d'instruments agricoles ont là un<br />
rôle vraiment patriotique d'éducateurs à<br />
jouer. Je serais, pour ma part, très heu-<br />
reux <strong>de</strong> les y ai<strong>de</strong>r.<br />
L. <strong>de</strong> MACAFOSSE.<br />
(Labora).<br />
% amortissable<br />
Dette tunisienne<br />
Russe 4 % 1S67 e: 1869..<br />
— A % 1S<strong>30</strong><br />
— 4 % or ltîSD<br />
— 4 % or 1890<br />
— 4 % or 1893<br />
— 4 % or 1894<br />
Consolidé 4 % 1" et 2"<br />
4 % 1901<br />
3 % or 1P91<br />
5 % or 1896<br />
3 j % or 1894<br />
Lettres <strong>de</strong> gage 3 1<br />
Italien 5 %<br />
Espagne extérieure (cours <strong>30</strong> p.).<br />
Aufrlcrje or 4 %<br />
Hongrois 4 %<br />
Egypte unifiée<br />
Argentine (Répub.) r, «i 1886<br />
Portugal 3 %.,<br />
ACTIONS<br />
Banque <strong>de</strong> France ,<br />
Crédit Foncier<br />
Crédit Lyonnais.....<br />
Banque <strong>de</strong> Paris<br />
Comptoir d'Escompte<br />
Société Géntrale<br />
Banque Ottomane<br />
Midi<br />
Orléans<br />
Paris-Lyon-Méditerranée<br />
Nord...,<br />
Ouest<br />
Est<br />
Est-Algérien<br />
Ouest-Algérien<br />
Bone-Guelzua<br />
Autrichiens ,<br />
Lombards<br />
Nord-Espagne<br />
Saragosse<br />
Chemins <strong>de</strong> ter Portugais<br />
Carmaux<br />
Thomson-Houston<br />
Compagnie Parisienne du Gaz...<br />
Messageries Maritimes<br />
Compagnie Transatlantique<br />
OBLIGATIONS<br />
Ville <strong>de</strong> Psris 1865<br />
— 1869<br />
— 1871<br />
— 187Ô...:<br />
— 1676<br />
— 1892<br />
— 1894-1896<br />
— 1898<br />
— 1839<br />
Foncières 1879 .'<br />
— 1883<br />
— 1885<br />
— 1895<br />
— 1803.....<br />
Communales 1879<br />
— 1880 ;<br />
— 1S91 -..<br />
— 1882<br />
— 1899<br />
Midi 3 % anciennes<br />
Orléans 3 % anciennes<br />
Lyon 3 % lusfon anciennes........<br />
Nord 3 % anciennes..<br />
Ouest 3 % anciennes..<br />
Est 3 % anciennes<br />
Est-Algérien<br />
Ouest-Algérien<br />
Bone-Guelma<br />
Saragosse<br />
Nord-Espagne<br />
Portugais<br />
Autrichiens 3 % 1" hypothèque....<br />
Lombar<strong>de</strong>s anciennes<br />
Suez<br />
Panama lots is?-9 :<br />
Panama lots libérés<br />
Lots Congo<br />
Ottomanes 4 % consolidées<br />
Douanes Ottomanes<br />
Priorités Ottomrmes<br />
99 no<br />
99 DÛ<br />
«t ..<br />
Si) <strong>30</strong><br />
8S 85<br />
U l;5<br />
88 50<br />
S8 25<br />
88 :,0<br />
89 ..<br />
n : <br />
108<br />
158<br />
1185<br />
825<br />
835<br />
5'"0 50<br />
482 ..<br />
412 ..<br />
372 . .<br />
572 ..<br />
446 ,<br />
4"0 .<br />
512 ..<br />
450 50<br />
402 ..<br />
490 ..<br />
493 .<br />
495 ..<br />
513 ..<br />
401 ..<br />
481 ..<br />
483 ..<br />
«0 .<br />
401 25<br />
460 ..<br />
410 .<br />
459 .<br />
461 <strong>30</strong><br />
269 25<br />
337<br />
6 5<br />
105 :<br />
19 40<br />
m ..<br />
88 50<br />
89 <strong>30</strong><br />
S-l 60<br />
89 50<br />
SS 40<br />
- SS 50<br />
8) .<br />
89 00<br />
74 -0<br />
73 75<br />
7> 93<br />
78 ..<br />
105 15<br />
91 60<br />
10! S0<br />
97 80<br />
107 50<br />
-<br />
09 50<br />
3753 ..<br />
710 ..<br />
1131 ..<br />
1420 ..<br />
663 ..<br />
0'4 ..<br />
598 ..<br />
12 0 .<br />
1515 ..<br />
1393 ..<br />
1810 ..<br />
915 ..<br />
960 ..<br />
71S ..<br />
6SS ..<br />
720 ..<br />
103 '. .<br />
158 ..<br />
2S3 50<br />
1785<br />
820 ..<br />
8<strong>30</strong> ..<br />
2SS<br />
10 .<br />
4i6 10<br />
477 ..<br />
510 ..<br />
559<br />
480<br />
412<br />
573<br />
572<br />
311<br />
SS9<br />
444<br />
432<br />
510<br />
4E0<br />
491<br />
4t0<br />
495 50<br />
493 50<br />
510<br />
40 i<br />
480 50<br />
4SJ<br />
431<br />
461 50<br />
461<br />
470<br />
459<br />
4<strong>30</strong><br />
459 75<br />
453<br />
899<br />
369 50<br />
3S6 50<br />
454<br />
337<br />
625<br />
106<br />
476<br />
477<br />
510<br />
Foires et Marchés<br />
Mercuriale Maraîchère <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong><br />
Ail en gerbes, la gerbe, 1 fr. 60 Artichauts, les<br />
100 têtes, « fr. ... Asnerges, la botte, . fr. ...<br />
y Aubergines, la douzaine, . ir. 15. Carottes, le<br />
i paquet, 0 fr. 15. Céleri, le 100, 6 fr. ... Chicorée,<br />
les 100 pieds, 4 fr. 50 Choux, la corbeille, 2 tr. 50<br />
Cboux-lleurs, le cent, .. fr. .. Cornichons,<br />
les 100 kilos, 20 tr. ... lïpinards, le kilo, . tr. 20.<br />
Haricots verts, la corbeille, 5 fr. ... Laitue, les<br />
100 pieds, 3 fr. 75. Laitue romaine, les 100 pieds,<br />
3 fr. ... Melons, le 100. 12 fr. .. Navets, le pa-<br />
quet, 0 Ir. 15. Oignons en vrac, les 100 kilos,<br />
.. Ir. .. Oignons movens, en paquets, 0 fr. 20;<br />
Oignons petits, en paquets, 0 fr. 10. Persil, le<br />
kilo, 0 fr. 25. Piments, le 100, . fr. 25. Poireaux,<br />
0 fr. 20. Pois, les 100 kilos, . fr. .. Pommes <strong>de</strong><br />
terre, les 60 kilos, 4 fr. ... Badis noirs, le 100,<br />
3 fr. . Salsili, la botte, 0 fr. 40. Scarole, les<br />
100 pieds, -i ir. »»'. Scorsonère, la botte, 0 fr. 40.<br />
Tomates, la douzaine, 0 Ir. la. Violettes, le bou-<br />
quet cle 100, . ». ...<br />
MAHCHÊ DE PAB1S<br />
Du 29 <strong>août</strong>.<br />
Farines. — Disponible 29 25; courant 29 ï5;<br />
septembre 29 <strong>30</strong>; 4 <strong>de</strong>rniers 29 55; 4 <strong>de</strong> novem-<br />
bre 29 90. Tendance faible.<br />
Blés. — Courant .22 20; septembre 22 <strong>30</strong>; 4<br />
<strong>de</strong>rniers 22 45; 4 <strong>de</strong> novembre 22 85. Tendance<br />
laible.<br />
Seigles. — Courant 15 50; septembre 15 50;<br />
<strong>de</strong>rniers 15 50; 4 novembre 15 50. Tendance<br />
calme.<br />
Avoines. — Courant 17 35; septembre 17 15;<br />
4 <strong>de</strong>rniers 17 25; 4 novembre 17 40. Tendance<br />
faible.<br />
Suifs. — Paris 61 ; province 61.<br />
Colza. — Disponible en cuves à nu 48; dispo-<br />
nible tout fût 50; courant 47 75; septembre 47;<br />
tendance taible.<br />
Lin. — Disponible en cuves à nu 39; dispo-<br />
nible tout fût 40; courant 39; septembre 39; 4<br />
<strong>de</strong>rniers 39 50; '4 premiers 40 75. Tendance<br />
calme.<br />
Alcools. — Disponible 47; courant 47; sep-<br />
tembre 43 75; 4 d'octobre 38 75; 4 premiers 37.<br />
Tendance faible. Stock 3425. Circulation 50.<br />
Sucres. — Disponible 24 50; courant 24 50;<br />
septembre 24 625; 4 d'octobre 25 75; 4 premiers<br />
26 625; tendance faible. Sucres roux cuits 21;<br />
roux autres jets 21; raffinés 60 50.<br />
MARCHÉ DE LA VILLETTE<br />
Paris, 29 <strong>août</strong>.<br />
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nom <strong>de</strong> Hût, et portant un col-<br />
lier oii est Inscrit le nom du<br />
propriétaire I: Monsieur Dous-<br />
sau, lieutenant au 78' d'infan-<br />
terie. Prière d'avertir au châ-<br />
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LE NUMÉRO 0 CENTIMES RÉDACTION ET ADMINISTRATION : <strong>Toulouse</strong>, Rue Roquelaine, 25<br />
-nr-NS* ET DÉPARTEMENTS UMÎTIIOPHES . . . .<br />
Trois moi! Sil mol» Un tP<br />
6 u 14 20 »<br />
7 - 43 - 24 -<br />
40 - 20 - 40 -<br />
ÉTRASOER P*"""'_ AeB t „ et t4 je eiiiutun moto et sont pny.tbîr-s d'aT«
f<br />
MM. Charles, maréchal <strong>de</strong>s logis â la 5»<br />
légion, est désigné pour Mauriac ; Passât, nui-<br />
léchai <strong>de</strong>s logis chef à la 14* légion bis, est<br />
désigné également pour Mauriac.<br />
LE*KRACH DES SUCRES<br />
Paris, 29 <strong>août</strong>.<br />
_ La réunion <strong>de</strong>s actionnaires du Printemps<br />
S'est terminée très tard dans la soirée.<br />
Le projet <strong>de</strong>s Sociétés <strong>de</strong> crédit a été voté à<br />
la presque unanimité.<br />
Au nombre <strong>de</strong>s propositions adoptées par<br />
rassemblée, nous relevons l'acceptation <strong>de</strong> la<br />
renonciation <strong>de</strong> M. Jaluzot, l'acceptation <strong>de</strong>s<br />
démissions <strong>de</strong>s membres du conseil <strong>de</strong> sur-<br />
veillance et la nomination <strong>de</strong>s nouveaux<br />
membres, l'augmentation du capital, etc.<br />
M. Laguionie a été nommé gérant unique -en<br />
remplacement <strong>de</strong> M. Jaluzot.<br />
Le Suici<strong>de</strong> <strong>de</strong> M. Cronier<br />
Paris, 29 <strong>août</strong>.<br />
M. Ducasse, juge d'instruction désigne pour<br />
rondo ire l'enquête sur la mort <strong>de</strong> M. Cronier,<br />
s'est rendu hier, après midi, au domicile du<br />
défunt, me <strong>de</strong> Lisbonne. .<br />
M. Hamard, chef <strong>de</strong> la Sûreté, s'est rendu<br />
égaieraient 91, rue Jeanne-d'Arc, dans les bu-<br />
reaux qu'occupait M. Cronier, à la raffinerie,<br />
pour opérer une perquisition ; il a saisi quel-<br />
ques papiers.<br />
Paris, 29 <strong>août</strong>.<br />
Outre les désastres qu'il va nécessairement<br />
causer, le krach Cronier fera verser beaucoup<br />
d'encre ; les journaux épiloguent tous, ce ma-<br />
lin, sur ce suici<strong>de</strong> et donnent les informations<br />
leà plïis diverses ; nous en reproduisons quel-<br />
ques-unes à titre <strong>de</strong> curiosité.<br />
Le tournai dit qu'il est question d'un passif<br />
<strong>de</strong> <strong>30</strong> millions.<br />
« Les perquisitions qui ont eu lieu hier soir,<br />
au domicile <strong>de</strong> M. Cronier, dit-il, furent lon-<br />
gues et minutieuses ; elles amenèrent ia saisie<br />
<strong>de</strong> toute la correspondance <strong>de</strong> M. Cronier ainsi<br />
nue d'un volume manuscrit ayant les dimen-<br />
sions <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux Bottins mondains.<br />
. Dans le gilet d'un domestique, on décou-<br />
vrit [nie lettre déchirée qui fut également sai-<br />
sie ainsi que diverses valeurs. •<br />
Le Matin dit avoir interviewe l'homme ds<br />
QûanCe <strong>de</strong> M. Cronier, qui lut a déclaré que<br />
ruine du directeur <strong>de</strong> la raffinerie Say en<br />
traînera bien d'autres.<br />
!tte ruine va se'trouver celle <strong>de</strong>s fils<br />
fortune <strong>de</strong>squels M. Cronier était le<br />
Cette fortune est entièrement <strong>de</strong>vo-<br />
la vérité : il est, en effet, possible ciu'on soit I<br />
Obligé d'établir, <strong>de</strong> produire la situation <strong>de</strong> la j<br />
raffinerie d'Egypte auquel cas on verra bien j<br />
quels sont les créanciers, »<br />
Les opérations judiciaires<br />
Sur ordonnance <strong>de</strong> M. Ducasse, juge d'ins-<br />
truction, le docteur Vibert, mé<strong>de</strong>cin légiste, a '<br />
procédé ce matin, à 9 beures, en présence <strong>de</strong><br />
M. Daltroff, commissaire <strong>de</strong> police, à l'au-<br />
topsie du corps <strong>de</strong> M. Cronier.<br />
M. Cronier fils s'étant opposé hier à l'en-<br />
voi à la morgue du corps <strong>de</strong> son père, l'au-<br />
topsie a été pratiquée dans une chambre <strong>de</strong><br />
l'hôtel <strong>de</strong> la rue <strong>de</strong> Lisbonne ; l'opération a<br />
duré une heure.<br />
On a constaté que la main dont le défunt<br />
s'est servi pour appuyer le revolver contre sa<br />
poitrine avait <strong>de</strong>ux doigts artificiels ; M. Cro-<br />
nier, en effet, avait eu <strong>de</strong>ux doigts coupés, il<br />
-y a une dizaine d'années, en procédant à la<br />
réparation d'un apparil mécanique.<br />
. Lc docteur a trouvé dans la 12e vertèbre dor-<br />
sale une balle <strong>de</strong> revolver divisé en <strong>de</strong>ux<br />
fragments ; le docteur Vibert a également re-<br />
cueilli dans l'estomac du mort une certaine<br />
quantité <strong>de</strong> liqui<strong>de</strong> dans lequel il a trouvé<br />
'Jes i races <strong>de</strong> cyanure <strong>de</strong> potassium; un échan-<br />
tillon <strong>de</strong> ce liqui<strong>de</strong> a été envoyé à la morgue<br />
où il sera analysé.<br />
Il a été. en "effet, constaté ou'avant <strong>de</strong> se<br />
tirer un coup <strong>de</strong> revolver, M. Cronier avait<br />
essayé <strong>de</strong> s'empoisonner avec du cyanure <strong>de</strong><br />
potassium, mais qu'il avait rejeté le liqui<strong>de</strong><br />
que l'on a retrouvé dans tuie cuvette.<br />
Il a été reconnu néanmoins que M. Cronier<br />
avait succombé à la blessure qu'il s'est faite<br />
en sa tirant un coup <strong>de</strong> revolver dans lé cœur.<br />
A la suite <strong>de</strong> l'autopsie, le procès-verbal du<br />
commissaire <strong>de</strong> police a été transmis avec le<br />
permis d'inhumer à M. Ducasse, juge d'ins-<br />
truction, qui a contresigné ce permis.<br />
Les obsèques sont fixées à <strong>de</strong>main mercredi;<br />
l'inhumation sera faite dans une sépulture <strong>de</strong><br />
famille au cimetière Montparnasse.<br />
c<br />
« Dan?<br />
S iv. <strong>de</strong><br />
sjquestr<br />
rée.<br />
« Plusieurs grands établissements finan-<br />
ciers seraient intéressés dans la débâcle. Un<br />
d eux perdrait 60 millions et <strong>de</strong>ux autres 20<br />
millions chacun.<br />
« Dans l'entourage du défunt, on avoue une<br />
perte <strong>de</strong> 40 millions ; le résultat <strong>de</strong>s perquisi-<br />
tions fait en tout cas prévoir que les pertes dé-<br />
passeront vingt millions. »<br />
L'Aurore annonce que le conseil <strong>de</strong>s régents<br />
i Banque <strong>de</strong> France s'est réuni lundi pour<br />
ter les mesures que comporte la situation ;<br />
mseil <strong>de</strong>s ministres, <strong>de</strong> son coté, doit se<br />
ir incessamment pour s'occuper <strong>de</strong>s trou-<br />
financiers que l'on prévoit.<br />
Pc?il Parisien dit <strong>de</strong> son côté que les pla-<br />
ie Hambourg et <strong>de</strong> Londres subissent <strong>de</strong>s<br />
se très importantes ; les établissements<br />
«fiers intéressés seraient : la Société géné-<br />
oour 60 millions, lu Banque <strong>de</strong> France 20<br />
Utils, la Banque <strong>de</strong> Hambourg 20 millions ;<br />
entendu, nous donnons ces renselgne-<br />
ts pour ce qu'ils valent et à. titre <strong>de</strong> curio-<br />
<strong>de</strong><br />
ie<br />
réi<br />
Le bilan <strong>de</strong>s pertes<br />
Paris, 29 <strong>août</strong>.<br />
De renseignements absolument vérifiés, il<br />
résulte que le bilan <strong>de</strong>s pertes <strong>de</strong> M. Cronier<br />
s'établit "<strong>de</strong> la façon suivante :<br />
20 millions formant sa fortune person-<br />
nelle.<br />
25 millions détournés <strong>de</strong>s raffineries d'E-<br />
gypte sous forme <strong>de</strong> traites endossées par <strong>de</strong>s<br />
banques privées ; cette Société subit donc un<br />
désastre complet.<br />
jtl millions détournés <strong>de</strong>s caisses <strong>de</strong>s raîri-<br />
9 millions constituant les bénéfices acquis <strong>de</strong><br />
l'année ou cours et 12 millions <strong>de</strong> la réserve<br />
<strong>de</strong> l'année <strong>de</strong>rnière, effectivement représentés<br />
par <strong>de</strong>s bons <strong>de</strong> caisse aujourd'hui sans va-<br />
leur et dont l'acceptation par le conseil d'admi-<br />
nistration reste à expliquer.<br />
23 millions <strong>de</strong> la succession Say qui s'élev<br />
à p» millions ; les héritiers n'ont touché que 17<br />
jniUioiis, soit au total quatre-vingt-neuf mil-<br />
lions.<br />
LES NÉGOCIATIONS<br />
Tokio, 29 aofir.<br />
En prévision <strong>de</strong> la rupture <strong>de</strong>s négociations<br />
<strong>de</strong> paix, la plus importante baisse <strong>de</strong>puis le<br />
coionicnceiiiei)! <strong>de</strong>s hostilités se'st produite ce<br />
matin sur toutes les valeurs; les actions <strong>de</strong> la<br />
Bourse elle-même oui baissé <strong>de</strong> 20 vous.<br />
Portsniouih. 29 <strong>août</strong>.<br />
La nouvelle que le prési<strong>de</strong>nt Roosevelt au-<br />
rait fait un nouvel appel à l'empereur du Ja-<br />
pon, ne repose en réalité sur aucune déclara-<br />
tion précise.<br />
Tokio, 29 <strong>août</strong>.<br />
La conférence extraordinaire <strong>de</strong>s ministres<br />
et <strong>de</strong>s anciens hommes d'Etat, réunis pour<br />
discuter les négociations <strong>de</strong> Portsmouth a été<br />
interrompue à <strong>de</strong>ux heures; les membres <strong>de</strong><br />
cette assemblée sont allés au palais continuer<br />
leur délibération sous la prési<strong>de</strong>nce du mi-<br />
kado.<br />
On croit que cette entrevue déci<strong>de</strong>ra défini-<br />
tivement <strong>de</strong> la paix ou <strong>de</strong> la guerre; Tokio<br />
conserve un calme parfait: il n'y a rien qui<br />
indique dans la ville une situation critique.<br />
Portsmouth, 29 <strong>août</strong>.<br />
M. Wit'te se montre franchement sceptique<br />
sur l'effet que pourra produire toute nouvelle<br />
proposition du Japon ; il ne croit pas que le<br />
Japon renonce entièrement à une in<strong>de</strong>mnité<br />
ou â un remboursement <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> guerre<br />
présenté sous forme soit directe, soit indi-<br />
recte.<br />
Londres, 29 <strong>août</strong>.<br />
Standard, à Oyster-<br />
oût :<br />
prési<strong>de</strong>nt Roosevelt,<br />
s rrivê ri robablement<br />
Berlin, 29 <strong>août</strong>:<br />
Le Lohalanzeiuer, orgfane officieux, , tpnorte<br />
ainsi le toast prononcé hier â Swlneumo<strong>de</strong><br />
par l'amiral Wilson :<br />
« Je remercie spécialement l'empereur <strong>de</strong> la<br />
bonne idée qu'il a eue d'envoyer sa flotte pour<br />
nous souhaiter la bienvenue; la "fréquenta-<br />
tion entre les marins <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux pays est. plus<br />
que tout autre, le moven propre u favoriser<br />
les relations entre nos '<strong>de</strong>ux gran<strong>de</strong>s mitions.»<br />
L'amiral a terminé en <strong>de</strong>mandant un hour-<br />
rah formidable (sic) pour Swinemun<strong>de</strong> et pour<br />
la flotte alleman<strong>de</strong>.<br />
Londres. 29 <strong>août</strong>.<br />
Le correspondant du Dailn Mail à Swine-<br />
mun<strong>de</strong>, raconte l'inci<strong>de</strong>nt suivant dont a ait<br />
avoir été le témoin oculaire.<br />
Un grand vapeur d'excursion, VOdin, trans-<br />
portait un millier <strong>de</strong> personnes au large pour<br />
voir les <strong>de</strong>ux flottes; il y avait â bord une dou-<br />
zaine d'Américains que l'on avait pris pour<br />
<strong>de</strong>s Anglais.<br />
Quand VOdin passa près <strong>de</strong>s cuirassés alle-<br />
mands, les Américains saluèrent avec <strong>de</strong>s cris<br />
et <strong>de</strong>s bravos; ils renouvelèrent cette manifes-<br />
tation quelques instants plus tard en passant<br />
<strong>de</strong>vant les navires anglais-, leurs voisins alle-<br />
mands qui avaient accepté leurs hommages<br />
aux cuirassés allemands prirent très mal leur<br />
enthousiasme anglophile et cherchaient â<br />
étouffer leurs applaudissements sous une boi-<br />
dée <strong>de</strong> sifflets.<br />
Les sifflets laissant les Américains insensi-<br />
bles, ceux-ci furent apostrophés « Anglais ef-<br />
frontés, honteux, <strong>de</strong>s gens vulgaires comme<br />
ils sont tous », furent quelques-unes <strong>de</strong>s amé-<br />
nités entendues; il y eut même <strong>de</strong>s Allemands<br />
pour traiter les Américains d'agents provo-<br />
cateurs.<br />
Svinemun<strong>de</strong>; 29 <strong>août</strong><br />
Ce matin, le grand-amiral <strong>de</strong> Koster a offert,<br />
à bord du vaisseau-amiral Kalser-WUMlni,<br />
un déjeuner eu l'honneur <strong>de</strong>s officiers <strong>de</strong> là<br />
marine anglaise ; les hauts fonctionnaires<br />
civils et militaires <strong>de</strong> Svinemun<strong>de</strong> étaient an<br />
nombre <strong>de</strong>s invités.<br />
Berlin, 29 <strong>août</strong>.<br />
La nouvelle que la flotte cle guerre alletna ri-<br />
<strong>de</strong> avait reçu l'ordre <strong>de</strong> rendre les honneurs à<br />
l'escadre anglaise <strong>de</strong>vant Svinemun<strong>de</strong> a été<br />
nue surprise même pour les cercles officiels ,1e<br />
Berlin, cet ordre étant en complet désaccord<br />
avec les disposition:* qui avaient été prises<br />
jusqu'alors dans les cercles <strong>de</strong> ia cour.<br />
On prétend que cette volte-face <strong>de</strong> l'empe-<br />
reur est le résultat <strong>de</strong>s efforts <strong>de</strong> sa sœur, la<br />
duchesse <strong>de</strong> Sparte, qui aurait profité <strong>de</strong> son<br />
<strong>de</strong>rnier séjour à la cour <strong>de</strong> Londres et <strong>de</strong> sa<br />
visite actuelle au couple impérial allemand<br />
pour opérer une réconciliation entra Edouard<br />
MI et Guillaume IL<br />
La réception <strong>de</strong> la flotte anglaise par les na-<br />
vires <strong>de</strong> guerre allemands serait un symptôme<br />
que l'interveuiiori <strong>de</strong> la duchesse n'aurait pas<br />
été vaine.<br />
âges <strong>de</strong> Souverains<br />
Paris, 29 <strong>août</strong>.<br />
Le Journal <strong>de</strong>s Débats reçoit <strong>de</strong> son corres-<br />
pondant à Berlin la dépêche suivante :<br />
« Le roi d'Espagne se rendra â Berlin en-<br />
tre le 5 et le 12 novembre. »<br />
Bulletin Financier<br />
Paris 29 <strong>août</strong>.<br />
I Après un début hésitant, assez faible mê-<br />
j me, nous avons assisté en clôture â un mou-<br />
! ventent <strong>de</strong> reprise sensible ; te revirement<br />
s'est produit â la suite d'un bruit d'après le-<br />
mteî Busses et Japonais seraient d'accord sur<br />
le rachat <strong>de</strong> Sakhaline, moyennant un mil-<br />
liard.<br />
Dans ces conditions, ce serait la paix à<br />
brève échéance.<br />
Ajoutons ou'au moment où nous écrivons<br />
ces lignes, rien n'est venu confirmer cette<br />
nouvelle.<br />
D'un autre coté, on espère cpte l'affaire Cro-<br />
nier n'aura pas les suites graves qu'en<br />
craignait.<br />
Tout d'abord, note 3 %, cle 99 67 remonte à<br />
99 80 ; les autres fonds d'Etat ont également<br />
fait preuve <strong>de</strong> fermeté et nous laissons l'Exté-<br />
rieure â 91 60 et le Turc à 91 65.<br />
Le 4 % vaut 89 : le Suez conserve son cours<br />
<strong>de</strong> -4145 et les; établissements <strong>de</strong> crédit ont plu-<br />
tôt amélioré leur précé<strong>de</strong>nte clôture.<br />
Dans le compartiment <strong>de</strong>s tractions, notons<br />
la hausse <strong>de</strong> la Thomson à S27 ; les Voitures<br />
sont fermes à 327 ; les Industrielles russes ont<br />
bénéficié- du bruit que nous signalons plus<br />
haut : la Sosnowice moule à 1441 et la Briansk<br />
cote 433 ; meilleure attitu<strong>de</strong> du Rio à 1690.<br />
De LAVIGERIE,<br />
14, Place Vendôme, Paris.<br />
du comité d'organisation qui parlait <strong>de</strong><br />
il Marclie tes Ministres<br />
Au cours Dillon<br />
IO- voitures rangées dans la rue Pargami-<br />
L ;« . . .... liiccent nuis mi voriinc r,û.<br />
moins pe-<br />
pie-^imoant ou se hissent plus ou m<br />
Salement sur les sièges et le cortège se met<br />
^/^ra-tun? Au juste, nul ne le sait; cepen-<br />
A^W le peloton <strong>de</strong> gendarmerie tonne dans la<br />
à Alsace-Lorraine et il <strong>de</strong>vient évi<strong>de</strong>nt<br />
r ' L, H»u <strong>de</strong> se séparer comme c'était prévu<br />
ïlï nroeramme, les ministres vont aller en<br />
° i, distribuer les récompenses aux lau.<br />
i'its <strong>de</strong> la Coupe <strong>de</strong>s Pyrénées.<br />
»eu <strong>de</strong> mon<strong>de</strong> sur le parcours, ce Tut du<br />
-, S» nier la caractéristique <strong>de</strong> la journée;<br />
fceh entendu pas d'ovations, en revanche<br />
^ffSS^ Tâtmvs n'a guère pris les cho-<br />
vs 'au sérieux, il ne songe qu'a rire un brin<br />
vïr le passage <strong>de</strong>s officiels.<br />
Mais où la gaitô atteint son comble, cest<br />
.-, l'extrémité ° du Cours Dillon. lorsque<br />
<strong>de</strong>scendus <strong>de</strong> voiture par petits groupes les<br />
personnages du cortège défilent entre <strong>de</strong>ux<br />
Haies <strong>de</strong>i curieux, pour se rendre a la tribune<br />
° U C Camuse follement ce bon public <strong>de</strong> Saint-<br />
Cvnrie* en décochant <strong>de</strong>s séries et <strong>de</strong>s Sén es<br />
<strong>de</strong> quolibets, dont beaucoup niedits.a 1 adiesse<br />
<strong>de</strong> « i' (•«« n.luif»<br />
<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés
§mmne agricole<br />
10S7<br />
L'assimilation<br />
j'ignore à quel personnage historique où<br />
astronomique, il faut attribuer le mot si<br />
vtM-iùRjue : » L'on ne vit pas <strong>de</strong> ce que L'on<br />
làange, mais <strong>de</strong> ce une l'on digère.» Xrans-<br />
nuiie dans le mon<strong>de</strong> végétal, ce mot a sa<br />
Entre-partie : mon aise pour en rendre compte. I e<br />
journal d'Agriculture pratique et le Bulle-<br />
tin du Syndicat central et du Syndicat <strong>de</strong>-<br />
là Haute-Garonne ont donné à leurs lec-<br />
teurs le rapport complet <strong>de</strong> ces expériences.<br />
Voilà près <strong>de</strong> dix mille lecleurs qui ont ce<br />
rapport fait par un spécialiste. M. le capi-<br />
taine du génie Davasse. Je paraîtrais un<br />
ignorant si je voulais résumer cela, car tout<br />
y est scientifiquement décrit. Je dois donc<br />
m'en tenir au côté purement pratique.<br />
La maison Traboul, <strong>de</strong> la rue bavard,<br />
toujours fournie en toutes choses, avait<br />
bien voulu donner à la commission un dy-<br />
namomètre enregistreur, grâce au-ju d eu<br />
a pu tracer et numéroter tous les" eu >r; s<br />
<strong>de</strong>s attelages.<br />
Ces tracés ne mentent pas. Toutefois, il<br />
lut aussi voir le réglage <strong>de</strong>s charrues, le<br />
io<strong>de</strong> d'attelage, etc.<br />
Je serais trop long si j'entrais ici dans<br />
tous les détails <strong>de</strong>s expériences auxquelles<br />
se sont livrés MM. les concurrents et les<br />
lembres du jury pour tout apprécier.<br />
Il est certain que les charrues ont <strong>de</strong>ux<br />
divisions indiquées, celles <strong>de</strong>s labours d'hi-<br />
er, <strong>de</strong>mi-défonceuses allant à <strong>30</strong> et 35 cen-<br />
imètres dont le type sera toujours le dou-<br />
ble Brabant et la charrue usuelle (je ne<br />
parle pas <strong>de</strong>s vigneronnes). Mais ici une se-<br />
con<strong>de</strong> division se présentait et, dans les<br />
<strong>de</strong>ux catégories, c'était la question du ver-<br />
soir.<br />
L'antique araire à <strong>de</strong>ux ailes (que l'on<br />
emploie encore dans le centre <strong>de</strong> la France)<br />
avait été remplacé par la forme à hélice<br />
tronquée. L'on s'appuyait pour cela sur<br />
l'hélice <strong>de</strong>s vaisseaux fendant l'eau comme<br />
la charrue doit fendre la terre. Mais il nous<br />
arrive d'Amérique (qui l'avait prise à un<br />
constructeur dédaigné en France) une nou-<br />
velle forme. C'est la forme dite cylindri-<br />
que, bien que ce ne soit pas un cylindre<br />
proprement dit.<br />
L'on a appliqué cette forme autant au<br />
versoir <strong>de</strong> la grosse charrue que <strong>de</strong> la char-<br />
rue usuelle. Grâce au dynamomètre, l'on<br />
'est aperçu qu'avec quelques détails <strong>de</strong> ré-<br />
glage elle <strong>de</strong>mandait un tiers <strong>de</strong> moins<br />
d'effort aux bœufs et aux chevaux. C'est là,<br />
on en conviendra, un résultat très considé-<br />
rable. Mieux encore, elle pulvérisait plus<br />
finement la terre. Cette forme ne coûte pas<br />
plus cher que notre charrue à hélice tron-<br />
quée, seulement, ce que n'a pas prévu M.<br />
Davasse, c'est qu'il faudra y accoutumer<br />
nos laboureurs.<br />
L'on sait toute la peine que l'on a eue à<br />
faire accepter la charrue eh fer au lieu <strong>de</strong><br />
la charrue en bois.<br />
En serait-il <strong>de</strong> même aujourd'hui ? Je ne<br />
le pense pas.<br />
D'abord, la position <strong>de</strong> la main est la mê-<br />
me, c'est plutôt une question <strong>de</strong> réglage.<br />
Puis, la routine du paysan a été fort ébran-<br />
lée par les batteuses et les faucheuses. Il<br />
croit à l'amélioration <strong>de</strong>s instruments.<br />
Ensuite, MM. les dépositaires <strong>de</strong> ces nou-<br />
veaux instruments ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt pas<br />
mieux que d'être <strong>de</strong>s initiateurs. J'ai vu à<br />
l'œuvre MM. Traboul et M. Carolis ; ils<br />
peuvent en remontrer à tous nos labou-<br />
reurs. Précisément, le jour <strong>de</strong>s expériences<br />
<strong>de</strong> la commission, l'un <strong>de</strong>s membres s'ex-<br />
clama en disant que M. Traboul faisait<br />
presque trop bien valoir ses instruments.<br />
Il y a là. une leçon à donner à nos campa-<br />
gnes, non seulement pour les charrues qui<br />
doivent rendre nos terres fécon<strong>de</strong>s, mais<br />
aussi pôiir toutes ces formes nouvelles <strong>de</strong><br />
herses et d'extirpateurs qui encombrent les<br />
reçueils et brochures mais que la pratique<br />
n'a pas su encore généraliser. MM. les dé-<br />
tenteurs d'instruments agricoles ont là un<br />
rôle vraiment patriotique d'éducateurs à<br />
jouer: Je serais, pour ma part, très heu-<br />
reux <strong>de</strong> les y ai<strong>de</strong>r.<br />
L. <strong>de</strong> MALAFOSSE.<br />
(Labpra).<br />
DE PARS 3<br />
Du 29 uoùl (dépécUe télégraphique)<br />
i3'<br />
AU COMPTANT DUJOUR IT,IV:KD .<br />
FONDS D'ÉTAT<br />
3,*-<br />
% ninortlfîable<br />
Dette tunisienne<br />
Busse 4 % 1867 et 1869<br />
— 4 % 1SS0<br />
— « % or 1S!0<br />
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91 G0<br />
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5U8 .<br />
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1515<br />
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1810<br />
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960<br />
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(iiS<br />
720<br />
105<br />
158<br />
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Soup ce titre, M. Fontan, vétérinaire dépar-<br />
temental <strong>de</strong>s Hautes-Pyrénées, officier du Mé-<br />
rite agricole et lauréat <strong>de</strong> la Société <strong>de</strong>s Agri-<br />
culteurs <strong>de</strong> France, vient <strong>de</strong> publier un excel-<br />
lent petit volume <strong>de</strong>stiné, croyons-nous, à ren-<br />
dre <strong>de</strong> véritables services aux propriétaires,<br />
et ils sont nombreux, qui se livrent à l'élevage<br />
du porc. Cette industrie, on le sait, est l'une<br />
<strong>de</strong>s plus rémunératrices en agriculture. Mal-<br />
heureusement, l'élevage est trop souvent fait<br />
dans <strong>de</strong>s conditions défectueuses au point <strong>de</strong><br />
vue <strong>de</strong> la nourriture, du logement et <strong>de</strong> l'hy-<br />
giène en général : si l'animal est mala<strong>de</strong>, il<br />
est peu ou mal soigné.<br />
« Lé médéci <strong>de</strong>l porc es pas encaro nascut »<br />
dit le paysan du Midi, et s'il se déci<strong>de</strong> à faire<br />
appeler un vétérinaire, c'est quand il est trop<br />
tard ; d'où nombreux mécomptes pour l'éle-<br />
veur et grosses pertes pour l'agriculture.<br />
Dans l'ouvrage <strong>de</strong> M. Fontan les proprié-<br />
taires trouveront d'utiles conseils sur l'hy-<br />
giène, l'élevage et la reproduction, une <strong>de</strong>s-<br />
cription complète <strong>de</strong>s maladies spéciales à la<br />
race porcine, leur traitement, la préparation<br />
.et l'administration <strong>de</strong>s médicaments.<br />
Eh signalant ce livre à nos lecteurs, nous<br />
croyons donc leur être utiles.<br />
5 0 50<br />
'Aï ..<br />
412 ..<br />
446<br />
4:0 ,<br />
512 .<br />
4,0 r<br />
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481<br />
4S3<br />
4i0<br />
461 :<br />
400<br />
4.0<br />
459<br />
461<br />
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$<strong>30</strong><br />
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573<br />
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444<br />
432<br />
510<br />
4:0<br />
491<br />
4:0<br />
435<br />
Ï93 50<br />
510<br />
40 i<br />
480 50<br />
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4:1<br />
461 50<br />
461<br />
470 ..<br />
4S9<br />
450<br />
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450 75<br />
453<br />
399<br />
269 50<br />
3S6<br />
454 75<br />
337<br />
625<br />
E8<br />
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477<br />
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Oignons petits, en paquets, 0 fr. 10. Persil, le<br />
kilo, 0 îr. 25. Piments, le 100, . fr. 25. Poireaux,<br />
0 fr. 20. Pois, les 100 kilos. . fr. .. Pommes <strong>de</strong><br />
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100 pieds, -i fr. DO. Scorsonère, la botte, 0 fr. -40.<br />
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Du 29 <strong>août</strong>.<br />
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eptembre 29 <strong>30</strong>; 4 <strong>de</strong>rniers 29 55; 4 <strong>de</strong> novem-<br />
bre 29 90. Tendance faible;<br />
Rlés. — Courant .22 20; septembre 22 <strong>30</strong>; 4<br />
<strong>de</strong>rniers 22 45; 4 <strong>de</strong> novembre 22 80. -Tendance<br />
faible.<br />
Seigles. — Courant 15 50; septembre 15 50:<br />
<strong>de</strong>rniers 15 50; 4 novembre 15 50. Tendance<br />
calme.<br />
Avoines. — Courant 17 35; septembre 17 15;<br />
4 <strong>de</strong>rniers 17 25; 4 novembre 17 40. Tendance<br />
ible.<br />
Suifs. — Paris 61 ; province 61.<br />
Colza. — Disponible en cuves à nu 48; dispo-<br />
nible tout fût 50; courant 47 75; septembre 47;<br />
tendance faible.<br />
Lin. — Disponible en cuves à nu 39; dispo-<br />
ible tout fût 40: courant 39; septembre 39, 4<br />
entiers 39 50; 4 premiers 40 75. Tendance<br />
calme.<br />
Alcools. — Disponible 47; courant 47; sep-<br />
tembre 43 75; 4 d'octobre 38 75; 4 premiers 37.<br />
Tendance faible. Stock 3425. Circulation 50.<br />
Sucres. — Disponible 24 50; courant 24 50;<br />
septembre 24 625; 4 d'octobre 25 75; 4 premiers<br />
26 625; tendance faible. Sucres roux cuits 21;<br />
roux autres jets 21; raffinés 60 50.<br />
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GoldSelds<br />
East Rand<br />
Rand Mines ,<br />
May et Cie ,<br />
Chartered<br />
Cape Cepper<br />
Briansts<br />
Bobttnmn GoUi<br />
Taarsis ,<br />
COURS cou<br />
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!M s'O<br />
99 S0 09 (i;<br />
106 23 105 ; 5<br />
01 70 91 52<br />
6: 5ô 69 .i'i<br />
90 '5<br />
91 65 91 0)<br />
578 .. 578 ..<br />
ii37<br />
o'Ji .. 595 ..<br />
158 .. 157 .<br />
381 ..<br />
4445 ..<br />
285 . .<br />
41<strong>30</strong> ..<br />
13 0 . .. 16S4 ..<br />
HU .. 1420 .<br />
43S . . 424 5!)<br />
15\: , 0 10B 50<br />
•1SC . . 186 ..<br />
222 50<br />
> S 25 ~87 25<br />
46 :o 47 2)<br />
tzi bO 127 50<br />
m . 4S 1 . .<br />
22: 50 m ..<br />
13* ÔU 158 50<br />
BOURSE<br />
East BaiMl. .. . 1S0 ..<br />
ltand Mines . U22 :o<br />
Hambourg<br />
Londres, ;<br />
Londres (chèques)<br />
Madrid (papier court)...<br />
Madrid (papier long)....<br />
Buenos-Ayres (or)<br />
CHANGE<br />
121 25r15 &..<br />
25 14 i\i u<br />
25 l.i lu a.<br />
37 ; It ' à . .<br />
373 lî: à ...<br />
127 27 à B0 .<br />
ouFA vnw SSr,<br />
do pelage fauve, répondant itu<br />
nom <strong>de</strong> l'lut, et portant un col<br />
lier on est Inscrit le nom du<br />
propriétaire l: Monsieur Dous-<br />
sau, lieutenant au 78' d'infan-<br />
terie. Prière d'avertir au chfc-<br />
teau lie Ba/i-uan. par Llgar<strong>de</strong>s<br />
(Gers). Récompense.<br />
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8 0)0 nominatif ; 3 010 amortissable. -99 45.<br />
Fonds d'Etat étrangers. — Russe 1801, 74 25: Russe<br />
Consolidé, SO 00. Extérieure estampillée, C. î0, .97 70<br />
Ctlnois, 9fi 60. Ottomane D, . . . . ..<br />
Valeurs diveises (actions 1 . — Moulins du Bazacle<br />
:Sociôtê d électricité, Mines d3 Carmaux.<br />
L'Epargne ; Est. 96'.; Paris-Lyon- Ma-'<br />
dilerranée, 1391..; Nord, 1810:-Midi 1*18 '.; Oriean9<br />
1513 ..; Ouest, 945..; Saragosse, 28 3 . ; Nord-Espa-<br />
gne 157 75.<br />
Obligations diverses. — Moulin.du Bazaola. 317. .;<br />
Société d'Electricité, ... ; Ville <strong>de</strong> Paris 1S35,<br />
559 50; 1869, . 1871, 4tî 00 ; Communales 1879<br />
494 ..; 1880, C0S 00:1892, i"0 .; Foncières 1S7J, 510 ..<br />
1883, ... .; 1885. 490 50; Est ancienne ; nouvelle.<br />
468 50; Midi ancienne, 1.60..; nouvelle, .. ..; Nord<br />
ancienne, 469 . . ; nouvelle ; Orléans ancienne,<br />
; nouvelle, 469 . Ouest ancienne, ... ; nou-<br />
velle, 462 ..; Paris-Lyon-Méditerranee ancienne<br />
... . nouvelle, 46E.; Nord-Espagne, 1' série, es-<br />
tampillée, 369 ..: Saragosse ancienne P hypothè-<br />
que": B;I 25, Lombar<strong>de</strong> ancienne, 337 .. : Change Es-<br />
pagne les 100pesetas, . . ...<br />
Paris, 29 <strong>août</strong>.<br />
Bœufs. — Amenés 3,681, vendus 3,278, à 1 50,<br />
1 32, 1 20.<br />
Vaches. — Amenées 1,229, vendues 128, à 1 48<br />
1 26, 1 08.<br />
Veaux. — Amenés 327, vendus 199, à 1 20,<br />
1 10, 1 02.<br />
Moutons. — Amenés 1,470, 1290, à 1 60, 1 50,<br />
1 <strong>30</strong>.<br />
Agneaux. — Amenés 18,147, vendus 16,155, à<br />
2 14, 1 98, 1 72.<br />
Porcs. — Amenés 3,579, vendus 3,579, à 1 52,<br />
1 46, 1 40.<br />
Peaux <strong>de</strong> moutons. — 2 50, 4, 4 50.<br />
Vente mauvaise pour le- gros bétail, très<br />
mauvaise pour les veaux, moyenne pour les<br />
moutons.<br />
TARN-ET-GARONNE<br />
Auvillar.<br />
Marché du dimanche, cours pratiqués :<br />
Blé 16 50, avoine 9 fr., ma/s 17 fr.<br />
Les œufs 0 75 la douzaine.<br />
Poulets. 2 fr. 50, poules 4 à 5 fr.<br />
MARCHÉ AUX PRUNES<br />
Viîleneuve-sur-Lot.<br />
Voici les cours pratiqués le 26 <strong>août</strong> :<br />
Apport, 350 quintaux.<br />
50.5, <strong>de</strong> 35 à 38 fr.; 60.5, <strong>de</strong> 26 à 28 ; 70.4, à<br />
22 ; 80.4, à 18 ; 90.4, à 15 ; 100.4, à 12 ; frelin<br />
5 francs.<br />
Marchandise encore <strong>de</strong> qualité inférieure.<br />
Monflanquin.<br />
La région <strong>de</strong> Monflanquin aura une récolte<br />
moyenne <strong>de</strong> prunes, par conséquent nos mar-<br />
chés seront bien approvisionnés.<br />
Le règlement <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> pesage est abro-<br />
gé. Il a été établi un droit <strong>de</strong> placage.<br />
Cours pratiqués :<br />
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mandat qui sera recouvré par les soins <strong>de</strong> l'Administration <strong>de</strong>s Postes quelques Jours apîfy<br />
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203 Feuilleton du <strong>30</strong> <strong>août</strong> <strong>1905</strong><br />
PAR<br />
Huoui <strong>de</strong> Navery<br />
TROISIEME PARTIE<br />
sT3ESuâuKT OA2»"^:0^<br />
— Oh ! ne prononcez point <strong>de</strong> sembla-<br />
bles paroles, dit Nadie, le Seigneur a dû<br />
vous accor<strong>de</strong>r la force <strong>de</strong> pardonner...<br />
— Non ! non ! dit la mère en tordant<br />
ses bras, j'ai supplié Dieu <strong>de</strong> me donner<br />
ce courage, mais je ne peux pas 1 je ne<br />
peux pas ! Il est <strong>de</strong>s hommes plus cruels<br />
que les panthères <strong>de</strong> nos bois, <strong>de</strong>s hom-<br />
mes qui boiraient goutte à goutte le sang<br />
<strong>de</strong> nos veines, et qui se délectent <strong>de</strong> nos<br />
larmes... Vous avez perdu votre mère !<br />
niais qu'est la séparation qui vous fait<br />
souffrir auprès <strong>de</strong> celle qui me déses-<br />
père... Lucie, ma Lucie, a votre âge, vo-<br />
tre beauté, il nie semble à vous voir<br />
si compatissante et si douce que vous lui<br />
ressemblez... Cet ange <strong>de</strong> piété, cette<br />
sainte, on me l'a prise, on me l'a volée,<br />
©n l'a jetée dans une prison...<br />
— Pourquoi ? mon Dieu 1 pourquoi ?<br />
<strong>de</strong>manda Nadie. Que lui reproche-t-on.<br />
La fille d'une mère telle que vous ne<br />
peut être coupable.<br />
— La persécution est la persécution,<br />
dit la veuve. Le Canada est catholique et<br />
l'Angleterre est protestante, voilà... C'est<br />
une rarson, n'est-ce pas l<br />
— Et vous n'avez pas <strong>de</strong>mandé jus-<br />
tice ?<br />
— Moi ! à genoux, le front dans la<br />
poussière... offrant ma vie, ma liberté,<br />
en échange <strong>de</strong> sa liberté et <strong>de</strong> sa vie.<br />
— Pauvre mère ! murmura Nadie.<br />
— Savez-vous quel marché l'on m'a<br />
offert.<br />
— Une trahison sans doute ?<br />
— Plus que cela, une apostasie.<br />
— Et vous avez refusé ?<br />
— J'en ai appelé à Dieu !<br />
— C'est beau, c'est grand, dit Nadie,<br />
et le Seigneur ne peut manquer <strong>de</strong> vous<br />
bénir... il vous éprouve cruellement,<br />
mais croyez-le, il vous rendra votre<br />
fille.<br />
— Si vous saviez avec quelle prévoyan-<br />
ce j'ai veillé sur elle.Lucie était une fleur<br />
sans tache, les misérables l'ont en enfer-<br />
mée avec la lie <strong>de</strong> la société, avec les<br />
femmes qui sont l'opprobre <strong>de</strong> notre<br />
sexe... avec <strong>de</strong>s voleuses...<br />
i — Mon Dieu ! mon Dieu ! ce que vous<br />
m'apprenez est affreux ! dit Nadie, et<br />
partout, partout on vous a repoussée ?<br />
— Un seul homme m'a promis sa pro-<br />
tection ; celui-là est l'appui <strong>de</strong> tous ceux<br />
qui souffrent.<br />
— Jean Canada ? <strong>de</strong>manda vivement<br />
Nadie.<br />
— Oui, Jean Canada m'a dit d'atten-<br />
dre... Mais puis-je attendre, quand Lucie<br />
souffre et m'appelle, quand je la sais<br />
dans ce lieu <strong>de</strong> honte et <strong>de</strong> perdition,<br />
quand je redoule <strong>de</strong> succomber à mon<br />
désespoir avant <strong>de</strong> l'avoir sauvée...<br />
— Avez-vous essayé <strong>de</strong> la visiter à la<br />
prison ?<br />
— On m'a refusé cette consolation.<br />
— Vous avez dit votre nom sans doute?<br />
I — Il le fallait bien... On me l'a <strong>de</strong>man-<br />
; dé... Les misérables espèrenl triompher<br />
i <strong>de</strong> moi par l'excès <strong>de</strong> la doulçur. Ils pen-<br />
sent qu'en prolongeant mon martyre, ils<br />
arriveront à vaincre ma résistance.<br />
— Croyez-vous que vous pourrez avoir<br />
confiance en moi ? <strong>de</strong>manda Nadie.<br />
— Oui, oui, répondit l'infortunée.<br />
•— Me permettez-vous <strong>de</strong> voir votre<br />
fille ?<br />
— Faites cela ! oui, faites cela ! je vous<br />
bénirai<br />
— J'essaierai, du moins ; ce que ma ti-<br />
midité m'interdirait <strong>de</strong> tenter pour moi,<br />
je le risquerai pour vous... votre fille se<br />
nomme ?<br />
— Lucie David.<br />
— Je retiendrai ce nom ; et vous ?...<br />
' — Je m'appelle Amy.<br />
— Ecoutez, dit Nadie d'une voix tou-<br />
chante, le Seigneur ne fait rien en vain ;<br />
il m'a placée sur votre route pour vous<br />
venir en ai<strong>de</strong>... Tout ce que je pourrai,<br />
je le réaliserai... Dès que j'aurai, non pas<br />
même <strong>de</strong>s nouvelles,mais une espérance,<br />
si lointaine qu'elle soit, je viendrai vous<br />
la communiquer... Il se fait tard, mon<br />
père va rentrer ; il pourrait être mécon-<br />
tent ou inquiet <strong>de</strong> me savoir absente à<br />
une heure aussi tardive... Embrassez-<br />
moi, je porterai ce baiser à votre fille.<br />
Amy David attira Nadie dans ses bras.<br />
— Dieu m'a envoyé son ange ! dit-elle.<br />
La jeune fille quitta le logis <strong>de</strong> la veu-<br />
ve, et se mit ù courir. La plupart <strong>de</strong>s<br />
rues étaient plongées dans l'obscurité,<br />
elle perdit plus d'une fois son chemin :<br />
la hâte d'arriver, la crainte d'encourir<br />
; une grave répriman<strong>de</strong>, si son Jtëre était<br />
j rentré avant elle, tout contribuait à l'ef-<br />
i frayer.<br />
Comme elle approchait d'une ruelle<br />
S noire, elle entendit sortir d'une taverne<br />
. <strong>de</strong>s chants et <strong>de</strong>s rires grossiers ; pres-<br />
' sant le pas, elle allait dépasser le caba-<br />
I ret, quand trois buveurs, titubants, lui<br />
i barrèrent la route. KUe poussa, un cri<br />
d'angoisse et se recula contre la muraille<br />
qui lui faisait face, mais ses terreurs ne<br />
firent qu'animer et réjouir ceux qui se<br />
faisaient un jeu <strong>de</strong> sa frayeur, et que<br />
leur ivresse pouvait rendre redoutables.<br />
L'appel <strong>de</strong> Nadie était parvenu aux<br />
oreilles d'un passant dans la direction<br />
opposée. Il comprit quelle scène se pas-<br />
sait, arriva droit à Nadie, et, repoussant<br />
les misérables ivrognes, il <strong>de</strong>manda<br />
d'une voix tonnante^:<br />
— Qui ose maltraiter ma sœur ?<br />
L'attitu<strong>de</strong> du jeune homme, la fermeté<br />
<strong>de</strong> son accent, imposèrent aux buveurs ;<br />
ils reculèrent en formulait <strong>de</strong> vagues ex-<br />
cuses, et le défenseur <strong>de</strong> Nadie, prenant<br />
le bras <strong>de</strong> la jeune fille, s'éloigna rapi<strong>de</strong>-<br />
ment avec elle.<br />
— Où <strong>de</strong>meurez-vous, Ma<strong>de</strong>moiselle ?<br />
lui <strong>de</strong>manda-t-il ; permettez-moi <strong>de</strong> vous<br />
reconduire jusque chez vous.<br />
Nadie donna son adresse, puis tout en<br />
marchant appuyée sur son protecteur<br />
elle lui dit d'une voix émue :<br />
— Je ne sais sans vous ce que je serais<br />
<strong>de</strong>venue, Monsieur, mon père sera bien<br />
heureux <strong>de</strong> vous remercier... S'il est re-<br />
venu avant moi à la maison, il se désole<br />
sans aucun doute... Je suis sortie pour al-<br />
ler à l'église,' une gran<strong>de</strong> douleur s'est<br />
| révélée à moi, et je me suis attardée...<br />
j Une telle can<strong>de</strong>ur rayonnait sur le vi-<br />
I sage <strong>de</strong> Nadie, son accent avait un tiin-<br />
j bre si pur que son compagnon pensa<br />
j qu'il serait doux <strong>de</strong> lui inspirer <strong>de</strong> la re-<br />
I connaissance.<br />
I Tous <strong>de</strong>ux marchèrent silencieuse-<br />
i ment ; le jeune homme sentait encore le<br />
| tremblement du bras <strong>de</strong> Nadie ; la<br />
i frayeur ressentie par cette enfant le tou-<br />
I chait sans qu'il expliquât sa brusque<br />
sympathie pour cette jeune fille.<br />
| —Vous êtes Française, Ma<strong>de</strong>moiselle ?<br />
. lui dçmanda-yi.<br />
— Ma mère était Acadienne, Mon-<br />
sieur.<br />
— Française et martyre, alors...<br />
— Oui, répondit la jeune fille d'une<br />
voix dans laquelle se confondaient le re-<br />
gret et l'admiration.<br />
— Et votre père ?<br />
— Je prie pour lui, répondit Nadie.<br />
Le jeune homme comprit la délicatesse<br />
<strong>de</strong> cette rétieence ; en même temps il <strong>de</strong>-<br />
vina la douleur secrète <strong>de</strong> Nadie. Il res-<br />
pecta sa réserve et dès lors tous <strong>de</strong>ux<br />
marchèrent silencieux.<br />
La petite maison <strong>de</strong> l'impasse était en-<br />
core plongée dans les ténèbres ; Jeffs n'é-<br />
tait pas rentré. La jeune fille retira len-<br />
tement sa main posée sur le bras du<br />
jeune homme, et lui dit en désignant son<br />
humble <strong>de</strong>meure :<br />
— Je vous remercie, Monsieur, que le<br />
ciel donne du bonheur à votre mère.<br />
— Je suis seul au mon<strong>de</strong>, Ma<strong>de</strong>moi-<br />
selle, tout seul, et je trouverais la vie<br />
bien amère si je ne combattais pour une<br />
gran<strong>de</strong> idée, si mes aspirations ne ten-<br />
daient vers un noble but.<br />
— Vous aussi, vous espérez <strong>de</strong> meil-<br />
leurs jours ?<br />
— Je me nomme Georges Malo, dit le<br />
jeune homme avec une sorte d'orgueil.<br />
— Alors, soyez <strong>de</strong>ux fois béni ! Quoi-<br />
que mon père me juge encore une en-<br />
fant, je sais que les Français rêvent d'ar-<br />
racher notre patrib à ses envahisseurs et<br />
<strong>de</strong> déterrer l'épée <strong>de</strong> Montcalm ; je sais<br />
que vous êtes l'ami <strong>de</strong> Jean Canada. Dé-<br />
sormais en priant pour mon pays; je<br />
n'oi'blierai pas votre nom.<br />
Nadie salua son protecteur d'un <strong>de</strong>r-<br />
nier signe <strong>de</strong> tête et ouvrit la porte <strong>de</strong> la<br />
maison.<br />
Qi and Georges Malo vit sa protégée ëri<br />
sûrelé il s'éloigna avec lenteur, mais no •><br />
sans avoir gravé dans son souvenir la to-<br />
pogiaphie <strong>de</strong>.ee quartier désert. Il lui-<br />
semblait entendre la voix <strong>de</strong> Dieu lu*<br />
dire que quelque jour il reviendrait dans<br />
cel te maison. ..;<br />
La jeune fille reprit son travail, mai*<br />
la distraction fit plus d'une fois tomber!<br />
la toile sur ses genoux. Jamais pendant •<br />
sa jeune vie tant d'événements ne s'e<<br />
taient passés en une heure. Elle se soif,<br />
vint d'Amy David sanglotant au pied <strong>de</strong>><br />
la croix, <strong>de</strong> la terreur qui s'était emparée',<br />
d'elle au moment où les buveurs <strong>de</strong> l* s<br />
taverne lui barrèrent le passage ; enfin'<br />
elle songea à Georges Malo, dont le norrr<br />
était répété par les jeunes Canadiens<br />
avec l'accent <strong>de</strong> l'espérance, et que Yoù<br />
associait à celui <strong>de</strong> Jean Canada.<br />
Une heure environ après le retour da<br />
Nadie, Jeffs rentra. Il semblait pleirf<br />
d'entrain et <strong>de</strong> gaieté, et vint embrasseB<br />
sa fille avec une tendresse qui la touchai<br />
d'autant plus qu'elle se sentait l'âme pro-<br />
fondément émue, et songeait déjà à sup-<br />
plier son père <strong>de</strong> lui procurer le moyen<br />
<strong>de</strong> voir Lucie David, .<br />
— Tu te fatigues à m'attendre, nu u<<br />
Jeffs ; va<br />
vera <strong>de</strong>mai<br />
enfiler ton<br />
| <strong>de</strong>vienne riche, très riche, P° l<br />
i cher <strong>de</strong> te brûler les yeux. - e • ,<br />
riche, VCïvj^, a<br />
mais je 1<br />
i — Quand vous serez i - , ai davatt-f<br />
i vaillerai autant, »'« dont<br />
tage.<br />
- 'le ajv ,<br />
(A suivre.)<br />
EÏle le vit sourire, et elle ajouta<br />
ASTHME.CATARRHJE<br />
I Oppressions Toux, -Rhum|<br />
a -_^ are /<br />
ar |, ,<br />
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