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tent leur métier<br />

en famille avec beaucoup de plaisir malgré les difficultés.<br />

>>Témoignage<br />

Ca d r e<br />

admi-<br />

nistratif<br />

pendant 20 ans, Maria avait fait<br />

le tour de son métier. “J’avais<br />

l’impression de ne plus rien apporter<br />

à personne. J’adore les enfants.<br />

Depuis dix ans, je voulais<br />

devenir assistante familiale, mais<br />

ma famille n’était pas mûre pour<br />

cela.” En 2009, Maria décide de<br />

franchir le pas. Ses trois enfants<br />

ont 14, 17 et 19 ans. Toutes les<br />

conditions sont désormais réunies<br />

pour ouvrir les portes à des enfants<br />

en difficulté. “La décision<br />

a été prise avec mon mari et mes<br />

enfants. Pendant un an, nous en<br />

avons beaucoup parlé pour peser<br />

le pour et le contre et voir si nous<br />

étions prêts à faire les sacrifices<br />

qu’implique le métier. Les services<br />

du Conseil général nous<br />

avaient avertis : ces enfants nous<br />

Maria, 46 ans, Champ-Près-Froges<br />

“Une décision prise<br />

avec toute la famille”<br />

sont confiés 24 heures sur 24 et<br />

ont parfois un lourd passé derrière<br />

eux. Et dans ce métier, c’est<br />

toute la famille qui est engagée.<br />

Impossible par exemple de décider<br />

de partir en vacances du jour<br />

au lendemain !”<br />

En 2010, Maria accueille une première<br />

fratrie de deux petites filles<br />

qui resteront sept mois chez elle.<br />

Aujourd’hui, elle s’occupe d’un<br />

petit garçon de trois ans et d’un<br />

bébé de 20 mois. “Tout se passe<br />

bien. Et si ça marche, c’est que tout<br />

le monde y met du sien, mon mari<br />

comme mes enfants.” Pour préserver<br />

une certaine intimité, la famille<br />

a réservé un étage de sa maison aux<br />

enfants accueillis. Histoire que chacun<br />

ait son espace sans empiéter sur<br />

celui de l’autre.<br />

Dans leur maison perchée sur<br />

une colline en plein cœur de<br />

la Matheysine, Claudine et<br />

Charly rayonnent de bonheur. Lui<br />

est technicien dans une entreprise<br />

et elle, assistante familiale. “Il y<br />

a une vingtaine d’années, nous<br />

voulions nous exiler à l’étranger<br />

pour travailler dans l’humanitaire,<br />

témoigne Claudine. Puis<br />

nous avons pris conscience qu’il<br />

y avait beaucoup de gens malheureux,<br />

ici en France, dont des<br />

enfants. D’où l’idée de devenir<br />

famille d’accueil.”<br />

L’histoire commence en 1987. À<br />

l’époque, Claudine ne s’épanouissait<br />

pas dans son travail. Serveuse,<br />

vendeuse, caissière dans<br />

les supermarchés, elle enchaînait<br />

des petits boulots où elle comptait<br />

ses heures. À 36 ans, toujours<br />

sans enfant, elle fait sa demande<br />

d’agrément pour devenir assistante<br />

familiale. “L’objectif n’était<br />

pas de combler un vide mais de<br />

me rendre utile et de partager ce<br />

que nous possédons.”<br />

En 1999, un premier enfant lui est<br />

confié. Il s’appelle Noury et a deux<br />

ans et demi. En 2004, le couple<br />

accueille deux nouveaux enfants :<br />

Agnès, 4 mois et Loïc, 10 ans. Tous<br />

trois font partie intégrante de la famille.<br />

“Chacun avec son parcours<br />

et son histoire, nous a fait évoluer.<br />

Nous ne sommes plus les mêmes.<br />

Nous avons gagné en patience. Et<br />

lorsqu’on voit les résultats, nous<br />

sommes comblés. Bien sûr, ce n’est<br />

pas tous les jours fête. Mais au<br />

moindre souci, nous contactons le<br />

responsable accueil familial qui nous<br />

fixe un rendez-vous. Toutes les six<br />

semaines, nous avons des réunions<br />

entre assistants familiaux qui nous<br />

permettent de mettre sur la table<br />

toutes les difficultés rencontrées.”<br />

“Ce métier a donné<br />

un sens à notre vie”<br />

>>Témoignage<br />

Claudine, 50 ans, Saint-Pierre-de-Méaroz<br />

>23 <strong>Isère</strong> Magazine - juin 2013<br />

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