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Serie E 5864-6930 - Histoire et Patrimoine du Vexin

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VI INTRODUCTION<br />

exemple, qui se rapportaient à une ou plusieurs années consécutives, après les avoir classées régu-<br />

lièrement <strong>et</strong>, le cas échéant, dans un ordre correspondant à celui des anciens Répertoires, quand ils<br />

se rencontraient; ensuite^ renonçant à énumérer toutes les pièces, choisir entre elles les plus<br />

intéressantes, les plus caractéristiques, <strong>et</strong> donner de celles-ci, soit sous forme d'analyses, soit sous<br />

forme de citations, une idée suffisamment n<strong>et</strong>te pour que le lecteur pût se rendre compte de l'extrême<br />

variété des actes qui étaient passés devant les notaires, <strong>et</strong>, par là^ savoir ce qu'on peut légitimement<br />

s'attendre à trouver, comme éléments d'informations, dans ces vieilles minutes, si fécondes en ren-<br />

seignements de toute espèce. C'est ainsi que nous avons été natarellement amené à taire ici l'appli-<br />

cation de la méthode d'inventaire que nous appellerons, pour employer une expression qui rende bien<br />

notre pensée, l'inventaire par échantillons.<br />

Si la question de l'importance des minutes notariales était encore débattue, nous aurions le devoir<br />

de montrer ici les services multiples qu'elles sont susceptibles de rendre à ceux qui, dans un ordre d'i-<br />

dées quelconque, peuvent être appelés à les consulter, <strong>et</strong> conséquemment quel puissant intérêt s'attache<br />

à leur conservation <strong>et</strong> à leur communication. Mais nous n'avons pas à le faire, car, heureusement, leur<br />

utilité n'est plus mise en doute. Comme le constatait, en 1890, avec l'autorité qui résulte de sa haute<br />

compétence, M. le sénateur de Rozière, membre de l'Institut, Inspecteur général honoraire des<br />

Archives, on ne méconnaît plus « les ressources si nombreuses <strong>et</strong> si variées que les anciennes minutes<br />

» de notaires peuvent fournir à l'étude de l'histoire en général, <strong>et</strong> de l'histoire des arts en particuher.<br />

» L'indifférence qu'on avait témoignée jusqu'à ces derniers temps aux documents de c<strong>et</strong>te nature<br />

» tenait à la fausse opinion qu'on s'était formée de leur contenu. On était convaincu qu'ils ne<br />

» renfermaient que des contrats privés, <strong>et</strong> que leur importance ne s'étendait pas au delà <strong>du</strong> cercle<br />

» des intérêts domestiques. Des études récentes ont, au contraire, prouvé que l'histoire intime d'une<br />

» foule de locaUtés s'y trouve comprise, <strong>et</strong> qu'ils donnent sur la vie publique <strong>et</strong> municipale les détails<br />

» les plus authentiques <strong>et</strong> les plus curieux »(1). Qu'il nous soit permis d'insister, brièvement d'ailleurs,<br />

sur ce dernier point.<br />

Dans le département de Seine-<strong>et</strong>-Oise, comme dans beaucoup d'autres sans doute, les localités<br />

que nous appelons aujourd'hui des Communes n'étaient avant la Révolution, à part un très p<strong>et</strong>it<br />

nombre de villes, que des Paroisses, de simples Communautés d'habitants. On y chercherait<br />

donc vainement, tout au moins jusqu'en 1787(2), un corps élu qui ait quelque analogie avec nos<br />

Conseils municipaux. Voilà pourquoi les archives conservées dans les Mairies, — la même réserve<br />

étant, bien enten<strong>du</strong>, faite quant aux villes, — ne renferment pas <strong>et</strong> ne peuvent pas renfermer de<br />

registres qui soient l'équivalent de nos modernes Registres des Délibérations communales.<br />

De là, une lacune regr<strong>et</strong>table dans la plujiart des monographies, souvent très consciencieuses, dont<br />

nos Communes font l'obj<strong>et</strong>. Leurs auteurs, bien renseignés sur tout ce qui touche à la seigneurie, à<br />

(1) RÉUNION DES Sociétés des Beaux-Arts des départements en 1890. Séaucc <strong>du</strong> jeudi 29 mai. Allocution de<br />

M. do Rozière. Journal officiel, vendredi 30 mai 1890, pajre 2.557.<br />

(2)<br />

« Au mois de juin 1787, le re'gime municipal des villages de rile-de-France <strong>et</strong> de quelques autres provinces reçut<br />

des changements profonds. Cliangemenls éphémères, est-il besoin de le dire? La date fait voir que l'ancien temps va finir <strong>et</strong><br />

toute réforme se perdre dans la Révolution On étendit les assemblées provinciales, c'tablies, en 1778, dans le Berry<br />

<strong>et</strong> la llautc-Guycnne, à tous les pays qui n'avaient pas d'Étals, <strong>et</strong> on créa au-dessous d'elles, pour en seconder l'action <strong>et</strong> en<br />

propager l'influence, deui ordres de conseils nouveaux ; des assemblées d'élection ou de district <strong>et</strong> des assemblées muni-<br />

cipales. » \. Rey, Noies sur mon village. Syndics <strong>et</strong> municipalités à la fin de l'Ancien Régime. (P. 25-26) L'édit de création des<br />

assemblées provinciales porte la date de juin 1787; il fut suivi en ce qui regarde l'Ile-de-France, le 8 juill<strong>et</strong>, d'un arrêt <strong>du</strong><br />

Conseil qui la divisa en douze départements comprenant chacun sis arrondissements. Toir, à ce suj<strong>et</strong>, les savants travaux<br />

de M. Rey, qui forment une très précieuse collection portant ce titre général : Notes sur mov village ; <strong>et</strong> aussi de<br />

M. Seré-Depoin, Trois catastrophes à Pantoise en nsa-nS9. Étude administrative <strong>et</strong> de moeurs sous l'Ancien Régime.<br />

Pontoise, 1880.)

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