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Serie E 5864-6930 - Histoire et Patrimoine du Vexin

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INTRODTTTION LXXIII<br />

dicts sieurs curé, procureur fiscal <strong>et</strong> marguilliers ont consenty <strong>et</strong> accorilé que l'orloge qui estoit auparavant<br />

demeure <strong>et</strong> apartienne audict Coign<strong>et</strong>, combien que n'en soit faict aucune mention dans le présent marché, sui-<br />

vant l'accord verbal qui avoit estécy-devant faict entre eux. » (1)<br />

1" mai 17'29. — Refonte de la grosse cloche ; marché. (2)<br />

Le dimanche l"'' mai 1729, le curé de la paroisse, les marguilliers <strong>et</strong> les habitants de Chevreuse tiennent une<br />

assemblée à l'issue de la messe paroissiale, « en laquelle assemblée Simon Buchère, marchand drapier, marguil-<br />

lier comptable, auroit représenté que, l'hiver dernier, la grosse cloche de laditte église, appelles Martine, seseroit<br />

trouvée cassée, <strong>et</strong> qu'il convient, pour pouvoir s'en servir, la faire refondre ; <strong>et</strong>, comme le sieur Louis Godiveau,<br />

marchand fondeur, demeurant à Lieusaint en Brye proche Corbeille (3), étant ce jour en c<strong>et</strong>te ville, à ce présent,<br />

se seroit ofïert, comme il offre présentement, <strong>et</strong> fait marché de refondre laditte cloche moyennant le prix <strong>et</strong><br />

somme de cinq cens livres, la rendre après la fonte de même poids, plutôt l'augmenter que la diminuer, la rendre<br />

de la même épaisseur, circonférence <strong>et</strong> hauteur qu'elle Test à présent, bien sonnore, d'un ton d'accord ainsy<br />

qu'elle doit l'être avec les autres cloches <strong>du</strong> clocher avec lesquelles elle doit corder, sans aucuns creux, fantes,<br />

pailles ny autres deffaults, <strong>et</strong> enfin la rendre bien conditionnée selon les règles de l'art, à dire d'experts <strong>et</strong> gens<br />

à ce connoissans, à peine de toute perte, dépens, dommages <strong>et</strong> intérests, la prendre au clocher où elle est<br />

actuellement pour la fondre, <strong>et</strong> la rendre après la fonte pen<strong>du</strong>e en état de sonner en sa place, dans les mêmes<br />

bois <strong>et</strong> ferrures qu'elle est aujourd'huy, la faire pezer <strong>et</strong> nipsurer en présence desdits sieurs curé <strong>et</strong> marguilliers<br />

tant avant la fonte qu'après la fonte, <strong>et</strong> pour peser icelle ledit Godiveau fournira un fléau de bois avec les fers<br />

<strong>et</strong> cordages <strong>et</strong> autres choses nécessaires atten<strong>du</strong> que dans le pais il n'y a pas de fiéau de fer capable de porter<br />

ledit fardeau; les fourneaux pour faire laquelle fonte seront faits dans le cim<strong>et</strong>ière sous le chapiteau, en cas<br />

qu'on ne puisse trouver une place plus convenable ; s'oblige iceluy Godiveau de fournir le métail qu'il convien-<br />

dra pour en remplacer le déch<strong>et</strong> qui se fera à la fonte ensemble tous les matériaux <strong>et</strong> généralement touttes<br />

autres choses nécessaires pour le tout faire <strong>et</strong> parfaire à ses frais <strong>et</strong> dépens, sans pouvoir demander autre chose<br />

que ladite somme de cinq cens livres, qui luy sera payée par laditte fabrique, en faisant néantmoins par icelle<br />

fabrique les frais qu'il conviendra pour déplacer l'horloge <strong>et</strong> rendre le passage libre pour descendre <strong>et</strong> remonter<br />

laditte cloche; bien enten<strong>du</strong> qu'au cas qu'icelle cloche se trouvera plus pezante après laditte fonte qu'elle ne<br />

l'est à présent, laditte fabrique luy tiendra compte de ce qu'elle pezera de surplus à raison de dix huit sols la<br />

livre, à condition que la fabrique fournira audit Godiveau la quantité de quatre cens livres pezans de métail<br />

ren<strong>du</strong>e à Chevreuze pour parvenir à laditte fonte, à la susditte raison de dix huit sols la livre, en dé<strong>du</strong>ction<br />

néantmoins desdits cinq cens livres prix <strong>du</strong> présent marché, sans qu'au surplus ledit Godiveau puisse exiger<br />

(1) Ibidem. — Il coavient d'observer quedès 1651 [contrat <strong>du</strong> 9 de'cembve] uu marche avait été' conclu par la fabrique avec<br />

« Raoul Duncpart [sic], maislre orloger à Paris, y domouraut, rue des Boucheryos, parroisse Sainct-Sulpice, faulxbourg Sainct-<br />

Germain, estant de présent en c<strong>et</strong>te ville », lequel s'était engage à « faire de neuf une orloge de la largeur de deux pieds <strong>et</strong><br />

demy en carré de tous sens, bien sonnante, <strong>et</strong> oullre de faire un timbre à ladite orloge pour sonner l'heure<br />

d'icelle orloge ; <strong>et</strong> s'est ledict Dunepart obligé faire à l'esguille <strong>du</strong> cadran d'icelle orloge une Heur de lys d'un costé, <strong>et</strong> de<br />

l'autre costé ung croissant, laquelle fleur de lys sera dorée <strong>et</strong> le croissant argenté à ses^ despens. » Ce marché ne fut évidem-<br />

ment pas ese'cute', bien que l'entrepreneur se fût oblige d'y « satisfaire dans le moys de febvrier prochain venant à peync de tous<br />

despens, dommages <strong>et</strong> inte'restz ». L'acte est signé : « Dunep.4.rt. — Auvery. — P. Tellier. — S. Nigoll<strong>et</strong>. — Le Mar-<br />

quant. — P. Le Marquant. » [E. 664-1. Pièce foliotée 155<br />

(2) C<strong>et</strong>te cloche a été conservée. Voici ce qu'en dit M. F. de Guilhermy [Inscriptions de la France. Ancien diocèse de Paris.<br />

Tome III, p. 401]: « La tour de Saint-Martin contenait autrefois cinq cloches. La seule qui existe encore, <strong>et</strong> qui pèse environ<br />

cinq mille cinq cents livres, fut fon<strong>du</strong>e une première fois, en 1659, sous le patronage de Louis-Charles d'Albert, diic de<br />

Luynes, <strong>et</strong> de Marie de Rohan-Montbazon, sa mère. Cassée en 1729, elle a. été refon<strong>du</strong>e la même année. Le curé Pierre<br />

Collot la consacra au culte diviu ; le second des maréchaux de Noailles, Adrien-Maurice, <strong>et</strong> la supérieure de la<br />

maison royale de Saint-Louis à Saint-Cyr, lui servirent de parrain <strong>et</strong> marraine. Madame de Glapion, représentait en c<strong>et</strong>te cir-<br />

constance sa communauté, à laquelle Louis XIV avait attribué la seigneurie de Chevreuse, après en avoir transféré le titre<br />

<strong>du</strong>cal sur le comté de Montfort-l'.Vmaury. De son côté le maréchal de Noailles était devenu neveu de Madame de Maintenon, la<br />

fondatrice de Saint-Cyr, par son mariage avec Françoise d'Aubigné. » Voir également à ce suj<strong>et</strong> Moutié, II, p. 139 <strong>et</strong> 140.<br />

(3) Voir au suj<strong>et</strong> des nombreuses cloches fon<strong>du</strong>es par les Gaudiveau <strong>et</strong> existant encore dans les paroisses de l'ancien<br />

diocèse de Paris M. F. de Guilhermy, Inscriptions de la France, <strong>et</strong> spécialement le tome V publié par MM. F. de Guilhermy<br />

ET R. DE Lasteyrie, Table des noms de personnes, page 438.

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