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Serie E 5864-6930 - Histoire et Patrimoine du Vexin

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INTRODUCTION XLIX<br />

10 mai 1636. — Épidémies. Traité conclu par la ville avec Henri Marquel (1), chirurgien. (2)<br />

« Fut prësent en sa personne Henry Marqu<strong>et</strong>, chirurgien, demeurant à Ciievreuse, lequel, de son bon gré <strong>et</strong><br />

bonne vollonté, a promis <strong>et</strong> prom<strong>et</strong> aux raanans <strong>et</strong> aux liabitans de la ville <strong>et</strong> parroisse de Ciievreuse, présentz<br />

<strong>et</strong> ce acceptant par vénérable <strong>et</strong> discr<strong>et</strong>te personne M« JuUien Boud<strong>et</strong>, prêtre, prieur <strong>et</strong> curé <strong>du</strong>dit Ciievreuse,<br />

M" Christophe de Vallées, W Pierre Ambroise, Jehan Leroy, Jehan Aubert, Jacques de La Val, M' Sébastien<br />

Dodin, M» Richard Basin, Pasquier Lemarquant, M' André Chevallier, Simon Hardy, M"' Charles Veau, Jacques<br />

Vauremoire, M'- Louis Ambroyse, M= Estienne Simonneau, Louis Chappelle, François Ferré, Michel Loysel,<br />

Léonard Herbelot, Vincent de Tournay, Simon Gohier, Marin Bignon, Claire Hardy, Edme <strong>du</strong> Cloud, faisant la<br />

plus grande <strong>et</strong> sayne partie desdits habitans, de bien fldellement <strong>et</strong> dilligemment voir, visiter les personnes qui<br />

seront frapées <strong>et</strong> soubçonnées d'estre attainctes <strong>du</strong> mal de peste <strong>et</strong> contagion dans l'esten<strong>du</strong>e de ladite parroisse,<br />

faire raport de leurs noms, aages <strong>et</strong> l'endroit <strong>du</strong> corps où ledit mal parrolstra à M" Vincent de Tournay,<br />

maistre chirurgien, demeurant audit Chevreuse, auquel lesdits habitans se sont confiez de préparer les<br />

remeddes <strong>et</strong> donner l'ordre <strong>du</strong> pensement <strong>et</strong> traictement desdictes malladies selon les occurances <strong>du</strong>dit raport<br />

<strong>et</strong> les distribuer audit Marqu<strong>et</strong> pour iceux penser, médicamens [donner], appliquer les remeddes <strong>et</strong> iceux faire<br />

(1) Marqu<strong>et</strong> ou peut ôlrc Marquis.<br />

(2) A propos des chirurgiens, il est bon de rappeler, qu'à c<strong>et</strong>te époque, « les chirurgiens des campagnes se distinguaient<br />

plus des médecins que des barhiers, à la corporation desquels ils avaient longtemps appartenu dans les villes Leur condition<br />

était modeste; leur demeure <strong>et</strong> leur mobilier ressemblaient à ceux d'un paysan aise'. La loi exigea d'eus des garanties d'études<br />

<strong>et</strong> des certificats de capacité. On n'en disait pas moins dans certaines provinces, en 1789 : Il suffit de savoir manier un<br />

rasoir pour s'ériger maître en chirurgie » [Albert Babeau. Le Village sous l'Ancien Régime, p. 296]. Les chirurgiens semblent<br />

avoir été assez nombreux à Chevreuse au xvn' siècle. Indépendamment de Pierre de Rehez, de Robert Huby, de Jérôme Iluby,<br />

d'Henri Marqu<strong>et</strong>, de Jacques Haulry, citons les noms de Guillaume Hameau, de Michel Gross<strong>et</strong>, de Louis Vatou. — Le 20<br />

mai 1647, est passé par-devant notaire le contrat de mariage entre « Guillaume Hameau, maistre chirurgien, demeurant en<br />

ceste ville de Chevreuse », <strong>et</strong> Jacqueline Tiphaine [E. G634. Pièce foliotée 30]. — En 1664, Thomas David, marchand labou-<br />

reur, demeurant à Saint-Lubin, paroisse de Chevreuse, m<strong>et</strong> en apprentissage chez « Michel Gross<strong>et</strong>, lieutenant <strong>du</strong> premier<br />

barbier <strong>du</strong> Roy <strong>et</strong> commis <strong>du</strong> premier médecin de Sa Majesté en la ville <strong>et</strong> <strong>du</strong>ché de Chevreuse, y demeurant », son fils,<br />

Jacques David, âgé de 18 ans, auquel Michel Gross<strong>et</strong> prom<strong>et</strong> de « monstrer <strong>et</strong> enseigner bien <strong>et</strong> fldellement son art <strong>et</strong> exercice<br />

de barbier <strong>et</strong> chirurgien <strong>et</strong> tout ce dont il se mesle <strong>et</strong> entrem<strong>et</strong> en iceux » [E. 6692. Pièce foliotée 33]. En 1673, contrat de<br />

même nature entre « Guillaume de Baize, chirurgien ordinaire <strong>du</strong> Roy en son arlillerye », demeurant à Paris, <strong>et</strong> « M'^ Michel<br />

Gross<strong>et</strong>, lieutenant <strong>du</strong> premier barbier <strong>du</strong> Roy <strong>et</strong> commis aux rapports <strong>du</strong> premier médecin de Sa Majesté, demeurant à<br />

Chevreuse » [E. 6716. Pièce numérotée 38]. En 1677, inventaire des biens meubles, titres, papiers, <strong>et</strong>c. demeurés après le<br />

décès de « Michel Gross<strong>et</strong>, vivant maistre chirurgien demeurant audit Chevreuse, naguères déceddé » [E. 6720. Pièce numé-<br />

rotée 44]. En 1680, contrat de mariage entre «Jean Prévost, maistre chirurgien, demeurant à Dampierre », <strong>et</strong> « Madelaiue<br />

Gross<strong>et</strong>, fille de defifuncts Michel Gross<strong>et</strong>, vivant lieutenant des chirurgiens en la ville <strong>et</strong> <strong>du</strong>ché de Chevreuse, <strong>et</strong> commis <strong>du</strong><br />

premier médecin de Sa Majesté, <strong>et</strong> Madelaine Neveu, sa femme, ses père <strong>et</strong> mère » [E. 6723. Pièce numérotée 15]. En 1684,<br />

bail par « M'^ Louis Vatou, lieutenant des chirurgiens de la ville <strong>et</strong> <strong>du</strong>ché de Chevreuse, y demeurant » [E. 6736. Pièce<br />

foliotée 98]. — Les chirurgiens forment à Chevreuse, au xvu^ <strong>et</strong> au xv!!!"^ siècle, une communauté jalouse de maintenir ses<br />

privilèges, <strong>et</strong> s'opposant à l'intro<strong>du</strong>ction dans la ville de nouveaux venus voulant exercer la même profession. En 1717, par<br />

exemple, ils adressent à « Mesdames les religieuses de l'abayie royal de Saint-Louis à Saint-Cyr, dames de Chevreuse » la'<br />

requête suivante : « Mes Dames, Vous remontrent très humblement les uiaitrcs de la communauté de la ville <strong>et</strong> <strong>du</strong>ché de<br />

Chevreuse que le nommé Cadot seroit sorly depuis trois semniaines de chez l'un desdits uiaitros, <strong>et</strong> que depuis ce temps là il<br />

ce seroit immense [sic, pour immiscé] d'exercer l'art de chirurgie aussi bien que la barbe sans aucune qualitez, ce qui est au<br />

grand préjudice des susdils chirurgiens, <strong>et</strong> qu'ils auroient apris qu'il auroit présenté un plac<strong>et</strong> à Mes Dames pour faire servir<br />

leur authorité à son établissement. Mais (comme) les susdits chirurgiens se trouvent déjà fort oppressée par le nombre de<br />

quatre qu'ils sont dans l'enclos de ladite ville, sans y comprendre les environs, où il y a des chirurgiens trois ou quatre à une<br />

lieûo ou une lieue édemy les plus éloignez, ce qui resère fort lesdits chirurgiens. Et leur remontrent aussi que ledit Cadot n'est<br />

point en état d'entrer dans un corps comme est celuy de la chirurgie,n'ayant pas les qualitez requises, qui est d'estre de bonne<br />

vie <strong>et</strong> mœurs <strong>et</strong> catholicité, se servant plutôt de l'art magique que de l'art de chirurgie, <strong>et</strong> même n'ayant point aproché des<br />

sacremens depuis quatorze mois qu'il est dans le lieu. Ils espèreni que Mes Dames auront égard à l'établissement des anciens,<br />

qui sont assez oppressez par leur familles <strong>et</strong> les susittes [sic, pour subsides] qu'ils payent actuellement, <strong>et</strong> qui, étant pourvus<br />

de l<strong>et</strong>tres, sont en droit de se maintenir <strong>et</strong> conserver dans leurs privilèges qui sont aulhorisées par arest <strong>et</strong> esdits conformément<br />

à leurs statiies. Ce faisant, ladite communauté sera obligée de redoubler leurs vœux <strong>et</strong> prières pour la santé, prospérité <strong>et</strong><br />

conservation de Mes Dames ». [B. Bailliage de Chevreuse. Procé<strong>du</strong>res. 1717.]

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