Serie E 5864-6930 - Histoire et Patrimoine du Vexin

INTRODUCTION LV
moyennant la somme de trente escuz sol., que ledit David consent estre diminuée et rabattue audit Esnault sur
le revenue de son bien, que ledit Esnault a en son gouvernement Faict et passé le troisième jour de
apvril 1598. » (1)
25 mai 1053. — Bail d'apprentissage.
« Fut présent en sa personne Louis Gohier, marchand tanneur, demeurant en ceste ville de Clievreuse,
lequel, de son bon grez, confesse avoir pris pour aprentif Guillaume Gaillart, à ce présent, auquel il a promis
monstrer son mestier de tanneur et tout ce dont il ce raesle, sy tant son esprit le peult comprendre, et pendant
deux années à commencer au premier jour de juing prochain, à la charge de par ledit Gohier nourir, coucher et
faire blanchir le linge dudit Gaillart, comme l'on a de coustume de faire aux aprentifs dudit mestier, sans estre
tenu luy fournir d'habitz, cliausseures et ses autres nécessitiez, ains sera tenu ledit Gaillart de s'entretenir d'ha-
bitz, linge, chausseures et autres ses nécessitez à ses despens. Ce bail ainsy faict moyennant la somme de
cent cinquante livres tournois, que ledit Gaillart sera tenu et c'est obligé payer audit Gohier dans ledit jour premier
juin prochain. Et sera tenu ledit Gohier de permettre audit Gaillart d'aller au divin service, principallement
les dimanches et festes, comme un bon père de famille. Car ain.sy, etc Fait et passé à Chevreuse,. .
le vingt cinquiesme jour de may 1653. » (2)
1"' juin 1632. — Engagement de compagnon tanneur.
« Fut présent en sa personne Guillaume Bataille, compagnon tanneur, demeurant à Chevreuse, lequel a
promis et promet de bien et deûement servir Nicolas Heutry, marchand tanneur, pendant le temps d'un an
entier, à commencer du jour de demain, moiennant le pris et somme de six livres tournois par chacun mois que
ledit Heutry a promis et promet payer audit Bataille de mois en mois jusques en fin de ladicte année, et oultre de
le norrir et [lui' administrer tous allimentz corporelz, sans l'entretenir d'aucuns habitz ny chaussures, ains sera
tenu s'en entretenir d'iceux Fait et passé audit Chevreuse, avant midy, le premier jour de juing 1632. » (3)
12 avril 1638. — Marché pour vente de cuirs.
« Fut présent en sa personne Jehan Chardon, marchand bouclier, demeurant à Jouy, lequel confesse avoir
vendu et promis livrer à Jacques Viart, marchand taneur, demeurant à Chevreuse, à ce présent achepteur, c'est
assavoir tous et ungs chacuns les cuirs de bœufz à raison dequatre-vingtz dix livres la douzaine de cuirs de
bœuf, avecq les vaches que poura faire à raison de cinquante livres tournois la douzaine, et les noriages (4) trois
pour deux, et les veaux à cinquante solz la douzaine, à commancer à livrer lesdits cuirs de ce jour d'huy, et ainsy
continuer jusques au jour de caresme prenant prochain ; et ledit Viart, achepteur, promet payer audit vandeur
la somme de cent livres tournois dans jeudy prochain, dont ledit vandeur promet advancer audit Viart de la
marchandise jusque.s à cent cinquante livres ; et, lorsque ledit Viart aura receu ladite marchandise de cent cin-
quante livres, promet payer audit Chardon la somme de cent livres. Et sera tenu ledit vandeur rendre lesdits
cuirs à Vauboyen (5), dont ledit Viart sera tenu les envoyer quérir. Car ainsy. Promettant Fait et passé à
Chevreuse, après midy, le douzième jour d'apvril 1638. » (6)
(1) E. 6152. Pièce foliotée 279.
(2) E. 6654. Pièce foliotée 12.
(3) E. 6600. Pièce foliotée 15.
(4) Norriage. Be'tail qu'on élève : « Beufs, vaches, moutons et autres norriages et bestial. » L.\ Curne de Sainte- Pal.^^ye.
Dictionnaire historique de Vancien langage franrois. (Niort-Paris. 1880.)
(5) Vauboyen, hameau de Bièvres.
(6) E. 6621. Pièce foliotée 88. — Voir également, à l'article E. 6067, un accord conclu pour mettre fia à un procès pen-
dant entre Louis GranguiUot, marchand tanneur à Chevreuse, et Jean Bunel, marchand boucher à Dampierre. Bunel s'était
engage' à livrer à GranguiUot « de sepmaine en sepmaine, depuis le jour de Pasques 1654 jusques au jour de caresme prenant
ensuivant, tous les gros cuirs, tant de beufs que vaches, que ledit Bunel pouroit abattre pendant ledit temps, à raison de vingt
livres le cent poisant. » GranguiUot avait refuse' de « faire marché des menus cuirs de moutons et brebis procedans de l'abatis
dudit Bunel pendant ledit temps à raison de quatre-vingt livres le cent de pcaus. » [12 juillet 1656.]