Serie E 5864-6930 - Histoire et Patrimoine du Vexin

L INTRODUCTION
prendre auxdits mallades, curer et nettoyer les playes et thumeurs ou charbons escarboucles jusques à entière
et parfaicte garison d'un chacun et qu'il plaira à Dieu retirer son flëau de dessus ladite parroisse, à peyne de
repréhention en cas de faillite condigne à ladite promesse et efifectz d'icelle, moyennant que lesilits habitans
ont promis et promettent norrir, ou pour sa norriture seize sols par jour, et loger ledit Marquet, et iceluy main-
tenir contre et envers tous au (ait desdits pensemens et administration desdits remeddes, et outre ce luy faire
donner par Marin Bignon, marchand tanneur, demeurant audit Clievreuse,à présent administrateur de THostel-
Dieu dudit Chevreuse, en fin et ladite malladie cessée, la somme de cent livres tournois en argent et un habit
complet de pourpoint, hault [et] bas de chausse, houpelan ou manteau, chapeau et soulliers, de la condition que
la quallité dudit Marquet le mérite et que par son bon soin, expérience et dilligence il se sera rendu cappable de
cette honneste reconnaissance; et, affin de luy donner plus de subjet de mieux s'employer ausdits pensemens et
cures, lesdits habitans promettent audit Marquet (que) après ladite malladie cessée, de le faire jouir de la
maistrise de chirurgie audit Chevreuse aveq pouvoir de tenir boutique ouverte et jouir des privilèges de
ladite maistrise ainsy que font les maisires dudit art audit Chevreuse Promettant
» Passé à Chevreuse, avant midy, le disiesme jour de may 1636.
» Et le vendredy, quatreiesme jour de juillet audit an, lesdistz habitans sont comparus devant raoy tabellion
susdict et soussigné, lesquels, en la présence des tesmoings cy-après nommés, ont recogneu et confessé que
ledict Marquet a tellement exécuté et satisfaict à la promesse qu'il avait faicte et contenue au contract cy-
devant escript, de laquelle à ce moien lesdits habitans l'ont deschargé. » (1)
19 mai 1637. — Épidémies. Mention des épidémies de 1650 et 1656.
En 1G37, le 19 mai, les haditants de Chevreuse voulant obtenir une diminution d'impôts, font représenter
au Conseil du Roi l'impossibilité dans laquelle ils se trouvent d'acquitter les taxes « à cause de leurs misères et
pauvretez tant au subjet des gens de guerre et] chevaux qu'ils ont esté contrainctz fournir tant à Sainct-Denis
que Saint-Cloud, comme ils feront aparoir, que de la maladye contagieuze de laquelle ilz ont esté afligez deux
fois notamment en l'année mil six cens trente et trente-six dernier, sans avoir receu aucune diminution de
taille. » (2)
30 janvier 1661. — Épidémie de 1631 ;
(yriilé conclu par la ville avec Jacques Hauiry, chirurgien.
« Aujourd'huy, trentiesme jour de janvier 1661, après le son de la cloche pour assembler les habittans de
ceste ville de Chevreuse pour délibérer entre eux des plus importantes affaires de leur communauté, le procu-
reur fiscal de ce duché auroit représenté à l'assemblée que les vexations qui ce font par les colecteurs esleuz en
charge pour l'imposition des tailles de cette ville a causé la diminution du nombre des habitans, qui transfèrent
leur demeure ailleurs, où ilz sont beaucoup soulagez des cottes qui leur sont ainsy données par animosité, à la
fouUe et opression de ceux qui restent, comme à présent il se reconnoist par ceste mauvaise cause qu'il n'y a que
peu d'habitans eiT cette ville. Ceste remonstrance généralle auroit donné une pensée particulière à l'esgard de
Jacques Hautry, maistre chirurgien en ce duché, qui auroit esté contrainct d'habandonner la ville , quoique le
lieu de sa naissance, pour habiter ailleurs où il a esté traicté plus favorablement. Et comme il est sur le point
de quitter sa demeure de la parroisse de Dampierre, ou il a esté demeurant maintes années, en ressouvenance
de ce que ledit Hautry en l'année 1631 a assisté la communeauté des habitans pendant la maladie contagieuse,
donnant sa vie au hasard pour sa patrie en une sy considérable nécessité sans en avoir eu récompense, et lors il
luy estoit promis sa demeure comme habittans sans payer tailles, mais, comme le temps fait oublier les promesses
et que la pluspart des habitans qui estoient lors sont décédez, a esté advisé de faire audit Hautry une
proposition pour l'obliger à prendre sa demeure en ceste ville à une somme fixée par le rooUe des tailles pen-
dant le cours de sa vie. A quoy inclinant ledit Hautry, paroissant en ladite assemblée, a esté convenu et expressément
accordé entre lesdicts habitans et ledict Hautry que pour toutte taille, subsistance et imposition il sera
réglé annuellement à la somme de quatre-vingts livres tournois, qu'il payera es mains du receveur des tailles à
la descharge des colecteurs et sans qu'il puisse estre esleu en aucune charge publique. Et en cette considé-
(1) E. G615. Pièce foliotée 141.
(2) E. 6G19. Pièce foliotée 191.