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20 MANUEL GÉNÉRAL DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE<br />
Grammaire et orthographe. — Ecrire les phrases<br />
au pluriel.<br />
II. Verbes en ir. — Singulier en it ; pluriel en<br />
issent.<br />
Le vent mugit; le nuage s'assombrit; la source<br />
jaillit ; la feuille jaunit; la prunelle mûrit: la grappe<br />
rougit ; le sarment fléchit ; la nèfle s'amollit ; le pré<br />
reverdit ; la tige noircit ; le tombereau se remplit ;<br />
une détonation retentit ; le chasseur bondit.<br />
Ecrire les phrases au pluriel.<br />
Analyse : vent, nom, sujet du verbe mugit ; nuage,<br />
nom, sujet, etc...<br />
III. RECHERCHE DO SC.TET. — Les feuilles jonchent<br />
le sol. Les enfants; se barbouillent de mûres. Les<br />
champs se dépouillent de leurs récoltes. Les rivières<br />
charrient du limon. Les hirondelles émigrent. Les<br />
hoyauoo soulèvent les tubercules. Les roues creusent<br />
des ornières. Les sécateurs détachent les grappes.<br />
Les chiens flairent la trace du gibier. Les jours sont<br />
égaux aux nuits à l'équinoxe.<br />
Ecrire les phrases au singulier.<br />
Analyser les noms sujets.<br />
Dictées de récapitulation.<br />
I. —Voici l'automne. Les feuilles des arbres jaunissent.<br />
Le vent les détache ; elles tombent doucement',<br />
elles jonchent la route. La bourrasque les balaie dans<br />
les fossés. Les fruits mûrissent; les pommes se<br />
dorent, les sarments de la vigne fléchissent sous le<br />
poids des grappes. Les vendangeurs arrivent en chantant<br />
dans les vignobles. Ils chargent leurs hottes de<br />
raisins. '<br />
EXERCICES. — I. — Mettre un point sous chaque<br />
verbe et deux points sous le sujet. — Pourquoi les<br />
feuilles tombent-elles doucement ? Pourquoi les vendangeurs<br />
chantent-ils ? A quelle saison succède l'automne?<br />
Quelle saison précède-t-il?<br />
IL — L'automne est la saison des fruits. Le raisin,<br />
_ les pommes, les poires, ies pêches, les marrons mûrissent.<br />
Les tiges des pommes de terre jaunissent, noircissent,<br />
et tombent sur les sillons. Les charrettes, les<br />
tombereaux roulent lourdement vers les champs. Les<br />
récoltes s'entassent dans la cour de la ferme. Puis le<br />
cultivateur laboure, herse, sème, prépare une prochaine<br />
moisson.<br />
III. — Analyser les sujets des verbes indiquant une<br />
action : raisin, sujet de mûrissent, etc.<br />
Récitation.<br />
Retour du labour.<br />
INDICATIONS. — Avant de lire le morceau, l'expliquer<br />
:<br />
Principe : Les idées avant ies mots.<br />
L'autre soir, un fermier revenait du labour. Il avait<br />
travaillé toute la journée, il était fatigué. Vous devinez<br />
comment il marchait? — Lentement. — Oui, et,<br />
comme le soir tombait, il songeait... A quoi? — A son<br />
travail. — Peut être; et puis, quand le soleil s'éteint,<br />
que la nuit vient, on se sent, parfois, un peu triste...<br />
on ne sonue pas à rire. On est? — SérieuxI — Oui,<br />
grave comme on dit encore.<br />
Il avait labouré son champ avec une mule. Il la<br />
menait boire. Vous savez où? — A l'abreuvoir. —<br />
Bien. Tout à coup, il aperçoit là-bas, un enfant qui<br />
accourt vers lui, les bras tendus, heureux de revoir<br />
son papa. Si heureux qu'on aurait dit que pour lui.<br />
c'était une fête de l'embrasser. Et le pauvre petit<br />
marchait à peine; comme il était tout petit encore, il<br />
parlait difficilement, il prononçait mal, il bégayait.<br />
L'entendez-vous? Il dit : «Papal Donne! Je veux<br />
mener le cheval. » Le cheval, pour lui, c'était la<br />
mule, n'est-ce pas? Et le papa sourit; et il donne au<br />
petit bonhomme le bout de la corde. Les voilà partis,<br />
tous les trois. Vous savez comme on appelle une réunion<br />
de trois écoliers ? — Un groupe. — Le papa, la<br />
mule, le marmot, formaient un groupe, aussi. Croyezvous<br />
qu'ils allaient aussi vite que tout i l'heure, le<br />
papa et la mule? — Non, le petit garçon n'aurait pas<br />
pu les suivre. — Ils étaient donc plus lents. Les<br />
voyez-vous ? Qui marche en avant? — L'enfant. —•<br />
C'est cela, tenant la bride dans sa main. Et la bonne<br />
bête le suit, docile. Pourtant elle est bien plus grande,<br />
bien plus forte... Elle pourrait échapper au bambin.<br />
Mais il semble qu'elle se plaît à lui obéir, comme si<br />
elle sentait que ce pauvre enfant est bien petit, bien<br />
faible. Et un être faible, petit, qui n'est point méchant,<br />
qui n'est point orgueilleux, qui paraît ne songer<br />
qu'à sa faiblesse, qui n'a pas l'idée de faire le<br />
mal, qui ne songe même pas à ses qualités, on dit<br />
qu'il est humble.<br />
Bien humble, en effet, le pauvre petit, mais bien<br />
content de mener la mule. Aussi il rit, mais ses pieds<br />
maladroits heurtent les pierres: il trébuche; il se<br />
penche. Va-t-il tomber, va-t-il se retenir? On dirait<br />
qu'il ne sait pas, qu'il n'est pas sûr, pas atrtain du<br />
chemin qu'il doit faire ; ses pas sont incertains. Quand<br />
on ne sait pas quoi faire, on hésite. Tout