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TAP BIBRACTEFEMME 03-12 17/05/06 10:30 Page 6<br />
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6 • EXPOSITION BIBRACTE 2006 • TRÉSORS DE FEMMES<br />
Les sources<br />
archéologiques<br />
La femme celte la plus célèbre que l’archéologie a révélée est la «princesse» de Vix, ensevelie à la fin du VI e sièc<strong>le</strong><br />
avant J.-C. avec de très riches offrandes au nord de la Bourgogne.<br />
Après plus de 150 ans de recherche, l’archéologie et l’anthropologie présentent aujourd’hui une nouvel<strong>le</strong> image,<br />
plus réaliste, de la femme celte. Combinées, ces deux disciplines permettent de reconstituer l’apparence physique<br />
et <strong>le</strong> mode de vie de nos ancêtres à partir des matériaux que <strong>le</strong> sol fournit : images figurées, objets témoignant de la vie<br />
quotidienne, et sépultures.<br />
La sépulture permet de s’intéresser à un individu particulier, dont on peut restituer, au terme d’une enquête ostéo-archéologique,<br />
<strong>le</strong> sexe et l’âge au moment du décès. Dans <strong>le</strong>s cas favorab<strong>le</strong>s, on apprécie aussi l’état sanitaire de la population<br />
dont on étudie <strong>le</strong> cimetière, ainsi que <strong>le</strong> statut social de ses habitants : a-t-on affaire à une élite ou à une population modeste ?<br />
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6- Plaque de joug en bronze de Waldalgesheim (Rhénanie-<br />
Palatinat, Al<strong>le</strong>magne), vers 350-300 avant J.-C.<br />
Cette applique décorative provient d’une très riche tombe<br />
à char féminine, dont <strong>le</strong>s objets présentent un sty<strong>le</strong><br />
décoratif homogène dit « sty<strong>le</strong> de Waldalgesheim »<br />
ou « sty<strong>le</strong> végétal continu ». Ce buste paré d’un torque<br />
et d’une longue coiffure symétrique nous semb<strong>le</strong> être une<br />
femme, mais l’ambiguïté subsiste.<br />
H. 9,5 cm. Bonn (Al<strong>le</strong>magne), Rheinisches Landesmuseum.<br />
7- Anneau de chevil<strong>le</strong> en bronze, IIIe sièc<strong>le</strong> avant J.-C.<br />
Les têtes humaines sont ici à peine esquissées.<br />
D. 87 mm. Vodnany (République tchèque), Musée municipal<br />
et Ga<strong>le</strong>rie.<br />
Des représentations figurées rares et ambiguës<br />
Les Celtes nous ont laissé très peu de représentations figurées. La raison en est bien<br />
connue : <strong>le</strong>ur religion <strong>le</strong>ur interdisait de donner une physionomie humaine à <strong>le</strong>urs<br />
dieux. Les rares figures humaines produites par l’art celtique apparaissent sur<br />
des bijoux et sur des armes. El<strong>le</strong>s sont toujours ambiguës, souvent masquées dans<br />
un décor exubérant. Cel<strong>le</strong>s qui sont identifiées comme franchement masculines<br />
ou féminines sont l’exception.<br />
Ce n’est qu’au contact de la civilisation gréco-romaine que <strong>le</strong>s divinités gauloises<br />
prendront parfois figure humaine, mais sous une apparence <strong>le</strong> plus souvent empruntée<br />
au répertoire iconographique classique.<br />
8- Fibu<strong>le</strong> en bronze de Slovenské Pravno (Slovaquie), vers 400 avant J.-C.<br />
Cette parure exceptionnel<strong>le</strong> –sans doute féminine– comporte trois masques humains<br />
traités dans un sty<strong>le</strong> typique du début du second âge du Fer.<br />
L. 7 cm. Nitra (Slovaquie), Institut archéologique.<br />
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