PQRDA1 Les terres cultivées de la MRC de la Côte-de-Beaupré
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DÉPÔTS DE SURFACE<br />
ÉTUDE PÉDOLOGIQUE<br />
<strong>Les</strong> dépôts à l’origine du développement <strong>de</strong>s sols sont le résultat d’évènements majeurs comme <strong>la</strong> g<strong>la</strong>ciation<br />
et l’invasion marine Champ<strong>la</strong>in. Ce<strong>la</strong> a amené <strong>de</strong>s temps <strong>de</strong> transport, <strong>de</strong> sédimentation, <strong>de</strong> débor<strong>de</strong>ment et<br />
<strong>de</strong> recouvrement qui ont façonné le paysage et <strong>la</strong>issé <strong>de</strong>s empreintes <strong>de</strong> leur passage se traduisant par<br />
différents types <strong>de</strong> dépôts à l'origine <strong>de</strong>s différentes séries <strong>de</strong> sol (figure 4, page 31).<br />
La g<strong>la</strong>ciation dite du wisconsinien a recouvert l’ensemble du Québec. Cette masse <strong>de</strong> g<strong>la</strong>ce a fracturé le<br />
matériau en p<strong>la</strong>ce et, lors <strong>de</strong> son retrait vers le nord, elle a produit <strong>de</strong>s torrents qui ont donné naissance à<br />
<strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ines d’épandage constituées <strong>de</strong> sable et/ou <strong>de</strong> graviers qui ont pu produire <strong>de</strong>s barrages et constituer<br />
<strong>de</strong>s <strong>la</strong>cs, <strong>de</strong>s <strong>la</strong>gunes amenant <strong>de</strong>s dépôts fins parfois même organiques (Barril et Rochefort 1957). Ce<br />
retrait, et par conséquent <strong>la</strong> fonte, furent suivis par l’invasion marine Champ<strong>la</strong>in qui, dans les Basses Terres<br />
du Saint-Laurent, a atteint un niveau d’eau tranquille à environ 180 mètres et <strong>de</strong>s niveaux d’eau agitée<br />
variant entre 100 et 120 mètres environ. Puis, il y a eu <strong>de</strong>s temps <strong>de</strong> sédimentation et <strong>de</strong> transport moins<br />
agressifs. Le continent a commencé a se soulever (Laverdière 1959, 1968) et <strong>la</strong> mer s’est retirée. <strong>Les</strong> dépôts<br />
fins accumulés dans le fond se sont recouverts <strong>de</strong> sable ou <strong>de</strong> graviers selon <strong>la</strong> vitesse <strong>de</strong> retrait <strong>la</strong>quelle a<br />
marqué le paysage à cause <strong>de</strong> <strong>la</strong> non-continuité du phénomène.<br />
Pour sa part, l’argile provient <strong>de</strong> <strong>la</strong> dégradation «in situ» <strong>de</strong>s schistes argileux Utica qui constituent une<br />
preuve d’érosion active lors du retrait <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer Champ<strong>la</strong>in. Cette <strong>de</strong>rnière a <strong>la</strong>issé en eaux profon<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s<br />
argiles à coquil<strong>la</strong>ges, et en eaux peu profon<strong>de</strong>s, plus agitées, <strong>de</strong>s dépôts plus sableux i<strong>de</strong>ntifiés à <strong>de</strong>s<br />
p<strong>la</strong>ges, <strong>de</strong>s terrasses… là où <strong>la</strong> mer n’a pas eu d’emprise, dans le secteur montagneux, l’ensemble <strong>de</strong>s<br />
dépôts que l’on retrouve est constitué <strong>de</strong> matériau dont l’origine g<strong>la</strong>ciaire est i<strong>de</strong>ntifiable (altitu<strong>de</strong>, texture,<br />
charge en fragments grossiers, indice d’émoussé, etc.).<br />
La physiographie <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>MRC</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Côte</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Beaupré</strong> fait que <strong>la</strong> différence entre certains dépôts, leur<br />
organisation et leur imbrication ne sont pas aussi évi<strong>de</strong>ntes, pas aussi palpables sur le terrain que sur les<br />
documents cartographiques existants.<br />
LES DÉPÔTS DE TILLS<br />
<strong>Les</strong> tills <strong>de</strong> fond ont été mis en p<strong>la</strong>ce à <strong>la</strong> base du g<strong>la</strong>cier. Ils sont dérivés <strong>de</strong> roches sédimentaires et<br />
composés en proportion à peu près égale <strong>de</strong> sable, <strong>de</strong> limon, d’argile et peuvent renfermer une<br />
certaine quantité <strong>de</strong> minéraux carbonatés. C’est le till du p<strong>la</strong>teau <strong>la</strong>urentien, le till du secteur <strong>de</strong> Saint-<br />
Tite-<strong>de</strong>s-Caps et du nord <strong>de</strong> Saint-Ferréol-les-Neiges.<br />
<strong>Les</strong> tills d’ab<strong>la</strong>tion ont été mis en p<strong>la</strong>ce lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> fonte du g<strong>la</strong>cier, lorsque ce <strong>de</strong>rnier a abandonné<br />
ses débris. Ils peuvent contenir <strong>de</strong>s roches sédimentaires stratifiées mises en p<strong>la</strong>ce par l’eau qui<br />
circule à travers les g<strong>la</strong>ces stagnantes. Ils recouvrent généralement le till <strong>de</strong> fond et peuvent avoir <strong>la</strong><br />
même ou sensiblement <strong>la</strong> même composition que les précé<strong>de</strong>nts. En fait, le till <strong>de</strong> fond n’est pas<br />
stratifié; Il est <strong>la</strong>issé directement par <strong>la</strong> g<strong>la</strong>ce (Anonyme,1976) alors que le till d’ab<strong>la</strong>tion est plus<br />
superficiel, plus meuble et perméable, légèrement stratifié et peu recouvrir le till <strong>de</strong> fond.<br />
Dans les secteurs moins élevés, et plus particulièrement entre Boischatel et <strong>Beaupré</strong>, nous<br />
retrouvons un autre genre <strong>de</strong> dépôts <strong>de</strong> tills soit les tills remaniés proprement dits et les tills remaniés<br />
à caractère résiduel. <strong>Les</strong> tills remaniés proprement dits sont <strong>de</strong>s tills d’ab<strong>la</strong>tion et/ou <strong>de</strong> fond qui ont<br />
été modifiés par les eaux ou par le vent (Anonyme,1972) après leur dépôt préliminaire. Ils ont subi<br />
l’invasion marine et tout ce que ce<strong>la</strong> comporte. Ils sont à l’origine <strong>de</strong>s sols à texture et granulométrie<br />
(charge en fragments grossiers) variables, généralement profonds et perméables et ils renferment<br />
occasionnellement <strong>de</strong>s éléments calcaires.<br />
<strong>Les</strong> tills remaniés à caractère résiduel sont constitués <strong>de</strong> matériaux altérés en p<strong>la</strong>ce et se distinguent<br />
<strong>de</strong>s précé<strong>de</strong>nts par leur texture plus homogène. Leur charge en fragments grossiers est presque<br />
exclusivement composée <strong>de</strong> schistes et/ou <strong>de</strong> grès et leur horizonation est diffuse. De plus, ces tills<br />
renferment souvent <strong>de</strong>s éléments calcaires. Dans les sols qui en dérivent, on reconnaît <strong>la</strong> formation<br />
en présence, par le pendage <strong>de</strong>s matériaux schisteux et/ou gréseux et leur <strong>de</strong>gré d’altération. Ces<br />
sols sont généralement peu profonds (< 1 mètre) et occupent, dans le même paysage que les tills<br />
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