PQRDA1 Les terres cultivées de la MRC de la Côte-de-Beaupré

ÉTUDE PÉDOLOGIQUE
CRITÈRES D’ÉVALUATION DES SOLS
Les chapitres précédents, et plus particulièrement le deuxième, caractérisent chacune des séries de sols
identifiées dans la MRC, tant du point de vue morphologique que physique et chimique. On peut dès lors
observer des différences ou des similitudes entre les différentes séries et porter un jugement sur la valeur
intrinsèque de la série ou d’un ensemble de séries. La texture, la structure, la teneur en matière organique,
la réaction (pH), les teneurs en différents éléments… sont des données quantitatives qui ont été obtenues à
partir d’une centaine de profils de sols représentant 500 échantillons au champ et quelque 15 000
déterminations en laboratoire.
Le sol est la résultante de différents facteurs de formation (roche-mère, végétation, climat, temps,
topographie et organismes vivants, dont l’homme). Ils se traduisent dans la série de sol et le paysage qu’elle
occupe par des données qualitatives que l’on ne peut ignorer dans l’évaluation de la valeur et l’utilisation à
des fins agricoles d’une série : le paysage en général, la topographie, le relief (dépression, pentes,
exposition…), l’état de drainage, la susceptibilité à l’érosion, à la sécheresse et aux inondations, la pierrosité,
la roccosité… sont importants à ce point de vue et sont appuyés par plus de 4 000 observations sur le
terrain. La carte pédologique, avec ses notations et ses jeux de couleur, est la résultante de ces données
quantitatives et qualitatives et, la représentation de l’importance relative des différentes séries de sol et de
leur répartition dans le territoire.
VALEUR INTRINSÈQUE DES SOLS
Les résultats reportés dans les pages qui suivent sont des interprétations de données obtenues de tous les
profils à notre disposition, des observations faites sur le terrain et de la consultation de documents
pertinents, dont l'Étude pédologique de la région de Charlevoix. Les critères d’interprétation proviennent de
différents auteurs et sont présentés à l’annexe 7. Ces données constituent de bons indicateurs pour
l’utilisation et la valorisation des sols ainsi que pour la nature et l’envergure des travaux d’amélioration
nécessaires pour corriger ou atténuer les conditions défavorables. Ce sont des données de base obtenues à
partir de profils de sols échantillonnés sur des terres en fourrages ou en pâturages plus ou moins améliorés.
De plus, les analyses étant faites sur un matériau de 2 mm et moins, les sols qui renferment des fragments
grossiers (>2 mm) se trouvent donc un peu surévalués pendant que les sols très schisteux et/ou gréseux
nous amènent une problématique quant à certaines propriétés physiques (granulométrie) et même
chimiques, surtout au niveau de l’horizon C à cause du fait calcaire (pH > 7.4). L’interprétation est actuelle et
ne tient pas compte de l’historique du champ. Les gens œuvrant dans le milieu pourront amener les subtilités
qui s’imposent.
Les principaux indicateurs retenus sont : la texture, la structure et le pourcentage de matière organique
(%C x 1.724) qui renseignent sur la capacité de rétention en eau et la stabilité du sol; le pH à l’eau qui
renseigne sur l’acidité du sol; les éléments échangeables, la capacité d’échange cationique et la saturation
en bases qui informent sur le niveau de fertilité du sol avec les éléments Mehlich-3 et les taux de saturation
en P mesurés par le rapport P/Al; la présence de vers de terre est un signe d'activité biologique; les formes
du terrain, le degré de pente, la pierrosité, la roccosité et la charge en fragments grossiers renseignent sur la
capacité de production et la nature des travaux à faire ou ne pas faire; l’état de drainage, la structure et la
profondeur au roc indiquent s'il y peut y avoir compaction, possibilité ou non de drainer et de quelle façon;
les superficies couvertes par les différentes séries de sols et leur répartition dans le paysage sont autant
d’indicateurs qui influent les uns sur les autres et sur la valeur intrinsèque des séries de sol (Annexe 2 et 4).
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