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PQRDA1 Les terres cultivées de la MRC de la Côte-de-Beaupré

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TROISIÈME PARTIE<br />

VALEUR INTRINSÈQUE DES SOLS DE LA <strong>MRC</strong><br />

DE LA CÔTE-DE-BEAUPRÉ<br />

INTRODUCTION<br />

La <strong>MRC</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Côte</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Beaupré</strong> constitue un secteur agricole péri-urbain unique au Québec caractérisé tant par sa rusticité que<br />

par sa mo<strong>de</strong>rnité. Comme partout en province, le nombre <strong>de</strong> fermes a gran<strong>de</strong>ment diminué au cours <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières décennies.<br />

Ceux qui <strong>de</strong>meurent en production et les «nouveaux arrivants» sont à redonner à <strong>la</strong> <strong>Côte</strong> ses lettres <strong>de</strong> noblesse. Élevages,<br />

cultures maraîchères, cultures d'arbres fruitiers, petits fruits, vignes, acériculture… font partie du paysage qui se cache pour une<br />

bonne partie, sur le rep<strong>la</strong>t du premier palier et dont on peut juger <strong>de</strong> <strong>la</strong> réussite par <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> kiosques <strong>de</strong> fruits et légumes,<br />

<strong>la</strong> popu<strong>la</strong>rité <strong>de</strong> l'auto cueillette, <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> nombreux producteurs au marché du Vieux Port, etc.<br />

ÉTUDE PÉDOLOGIQUE<br />

HISTORIQUE<br />

Du foin <strong>de</strong> grève pour le bétail <strong>de</strong> l’Habitation aux produits <strong>la</strong>itiers, fruits, légumes et produits <strong>de</strong> l’érable, les<br />

agriculteurs et les agricultrices <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Côte</strong> <strong>de</strong> <strong>Beaupré</strong> ont entretenus et entretiennent encore un lien<br />

nourricier avec les citadins <strong>de</strong> <strong>la</strong> région <strong>de</strong> Québec.<br />

C’est en 1623 que Champ<strong>la</strong>in et De Caën débarquèrent à Cap Tourmente dans le but <strong>de</strong> nourrir le bétail<br />

(foin <strong>de</strong> grève) pour l’Habitation <strong>de</strong> Québec. Ce n’est qu’une dizaine d’années plus tard (1636), sous l’égi<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> Compagnie <strong>de</strong> <strong>Beaupré</strong>, que s’entame le développement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Côte</strong> <strong>de</strong> <strong>Beaupré</strong>. L’élevage est <strong>la</strong><br />

principale occupation <strong>de</strong>s habitants mais, au fur et à mesure que le défrichement progresse, l’élevage fait<br />

p<strong>la</strong>ce à <strong>la</strong> culture du blé que <strong>la</strong> venue <strong>de</strong>s moulins à vent et à eau encourage; on cultive aussi l’avoine et le<br />

lin. Dans <strong>la</strong> même pério<strong>de</strong>, les cultures maraîchères et d’arbres fruitiers se développent; choux cabus,<br />

oignons, fèves, pommes, prunes… On entrepose les récoltes dans <strong>de</strong>s cavaux à f<strong>la</strong>nc <strong>de</strong> côteau dont<br />

plusieurs existent encore aujourd’hui. L’exploitation <strong>de</strong> l’érable à sucre fait son apparition et l’avoine prend le<br />

<strong>de</strong>ssus sur le blé. L’élevage reprend et les fourrages prennent <strong>de</strong> plus en plus d’importance. L’agriculture se<br />

diversifie, répondant aux besoins <strong>de</strong>s clients. En 1918, R. Peattie 1 écrit :’’ La <strong>Côte</strong> <strong>de</strong> <strong>Beaupré</strong> livre le <strong>la</strong>it, le<br />

beurre et les légumes au marché <strong>de</strong> Québec. ‘’<br />

DONNÉES STATISTIQUES<br />

La <strong>MRC</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Côte</strong> <strong>de</strong> <strong>Beaupré</strong> c’est plus <strong>de</strong> 100 producteurs qui déc<strong>la</strong>rent 5,8 millions <strong>de</strong> ventes <strong>de</strong><br />

produits agricoles. Ils occupent 8,907 hectares dont 3,853 sont en cultures. <strong>Les</strong> trois-quarts sont en<br />

fourrages et pâturages, près <strong>de</strong> 650 hectares sont en céréales et pommes <strong>de</strong> terre et 350 hectares en<br />

légumes, fruits, pépinières et serres (Statistique Canada 1996).<br />

On dénombre un peu plus <strong>de</strong> producteurs <strong>de</strong> bovins que <strong>de</strong> producteurs <strong>la</strong>itiers (26 contre 20), le double <strong>de</strong><br />

producteurs maraîchers (41) et 8 producteurs avicoles. En termes <strong>de</strong> revenus annuels, l’horticulture domine<br />

dans les municipalités <strong>de</strong> Sainte-Anne-<strong>de</strong>-<strong>Beaupré</strong>, L’Ange-Gardien et Château-Richer; l’acériculture domine<br />

dans L’Ange-Gardien; <strong>la</strong> production <strong>la</strong>itière dans Saint-Tite-<strong>de</strong>s-Caps, L’Ange-Gardien et Saint-Férréol-les-<br />

Neiges; <strong>la</strong> production bovine dans Sainte-Anne-<strong>de</strong>-<strong>Beaupré</strong>, Saint-Joachim et Saint-Tite-<strong>de</strong>s-Caps, <strong>la</strong><br />

production avicole dans Saint-Tite-<strong>de</strong>s-Caps…<br />

Selon Statistiques Canada (1961-1996), <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion rurale a diminué d’environ 15%, <strong>la</strong> superficie <strong>de</strong>s<br />

fermes et les <strong>terres</strong> <strong>cultivées</strong> d’environ 30% chacune. Aujourd’hui, on cherche à développer une agriculture<br />

péri-urbaine encore plus diversifiée; aux activités traditionnelles s’ajoutent <strong>la</strong> vigne, l’argousier, l’amé<strong>la</strong>nchier,<br />

les mûres, l’agriculture biologique, les gibiers…<br />

Néanmoins, le potentiel est là et on s’en est rendu compte bien avant aujourd’hui… En 1712, Gédéon <strong>de</strong><br />

Catalogne 1 écrivait : ‘’Toute <strong>la</strong> Coste est bordée d’un terrain fort élevé au bas <strong>de</strong> <strong>la</strong>quelle se trouve quelque<br />

espace <strong>de</strong> terre à niveau <strong>de</strong>s marais qui, par le moyen <strong>de</strong>s fosses ont été asséchées et rendues très fertiles<br />

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