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THÈSE - Cebc - CNRS

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d'alimentation. Plus les graines ont une couleur proche de celle du<br />

substrat, plus leur détection est difficile, engendrant alors une<br />

augmentation du temps passé en recherche alimentaire. De même, à une<br />

échelle spatiale supérieure, Jones et al. (2006) ont montré des<br />

variations dans la sélection des patchs alimentaires en fonction du<br />

niveau de crypticité des graines.<br />

VI. Compromis alimentation/ vigilance et sélection du<br />

patch alimentaire<br />

Lors de la sélection d’un patch alimentaire, différentes caractéristiques<br />

du milieu telle que la hauteur de végétation sont prises en compte par<br />

les animaux (Whittingham et al. 2004 ; Devereux et al. 2006). Chez les<br />

pinsons, il a ainsi été mesuré une augmentation de 13% de la durée de<br />

vigilance lorsque la recherche de nourriture se faisait sur un patch à<br />

végétation haute (Whittingham et al. 2004). Parallèlement, Butler et al.<br />

(2005) ont pu mettre en évidence que les pinsons ayant le choix entre se<br />

nourrir sur des patchs à végétation basse ou à végétation haute<br />

choisissent préférentiellement le patch à végétation basse. Le patch à<br />

végétation haute n’est que sélectionné si la quantité de nourriture<br />

disponible y est au minimum 2.5 fois supérieure. Il existe donc bien un<br />

lien entre structure de végétation et risque de prédation chez cette<br />

espèce. L'obstruction visuelle accrue par une augmentation de la<br />

hauteur de végétation engendre une augmentation de la vigilance et<br />

diminue d’autant le temps passé en alimentation (Arenz & Leger 1997;<br />

Butler et al. 2005). Ces différents résultats confirment donc<br />

l’importance de la hauteur de végétation dans la sélection d’un patch<br />

alimentaire.<br />

VII. Les systèmes anthropisés : le cas des agroécosystèmes<br />

L’impact des activités humaines peut se manifester directement sur les<br />

populations et les habitats utilisés. Certaines activités humaines sont<br />

ainsi associées à une prédation accrue (Frid & Dill 2002) en<br />

augmentant les taux de mortalité (chasse et pêche, Hutchings 2004) ou<br />

impactent directement l’abondance, la distribution et l’accessibilité aux<br />

ressources alimentaires pour les organismes vivant dans ces milieux.<br />

Parmi les écosystèmes fortement modifiés par les activités humaines,<br />

les milieux cultivés tiennent une place toute particulière. Les espaces<br />

agricoles représentent en effet 18% de la surface mondiale, plus de<br />

45% de la surface européenne (Donald et al. 2006) et 54% du territoire<br />

français. Dans l’Union Européenne, l’intensification de l’agriculture<br />

(définie comme l’augmentation de la production de matières premières<br />

par unité de surface) issue de l’instauration de la PAC (Politique<br />

Agricole Commune) a conduit à des bouleversements considérables de<br />

ces milieux.<br />

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