DES HAUTES-PYRENÉES fia* fe - Bibliothèque de Toulouse

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.Un. — Courant, 95 25; prochain, 95; 4 derniers, gn 75- 4 premiers, S7 75; tendance (ffUjOe, Colza. — Courant, CO 75; prochain, 61 25; 4 dernier-"- 68- 4 premiers, 63 50; tendance faible. Alcools — Dismoniiile, 46 25; courant. 46 15; procn-ain, lo" "0- 4 derniers, 45 2ô; 3 d'octobre, 4fi 25; 4 premiers 47 75; tendance ferme; cote officielle, Sucres. — Courant, Si 75; prochain, 34 25 ; 4 d'octobre 34 25; 4 premiers, 27 75; tendance ferme; roux'cuitês, 41 25; autres jets, 41; raffinés, 17. Bceufs. 1 «B. Vaches 1 48. MARCHE DE LA VILLETTE Du S septembre. Amenés, 1,426; vendus, 1,350; 1 66; 1 56; Amenées 915; vendues S90; 1 66; 1 56; Taureaux. — Amenés 290; vendus 250; 1 34; 1 28; Veaux. — Amenés 1,53»; vendus 1,200 ;2 IS; 2 OS; 1 94. •kuutons. — Amenés 9,458; vendus 9,000; D 32: 2 IS. Êorcs. — Amenés 5,775; vendus 5,775; 1 74 1 62. Peaux de moutons, 2 à 0 50. 2 4C; 1 70; Vente : mauvaise, gros bétail; très active, moutons; i>ius difficile, veaux; plus mauvaise porcs. MARCHE DE BORDEAUX Du s septembre. Blés. — On cote : Les 1C0 kilos départ des départements proamoteuiS du Centre; Me vieux, 27 50 â ÏS fr ; nouveaux, 26 50 dans notre région; Me nouveau, 22 i*} à 03 fr. l'hectolitre; Danube sur 4 Os je r-^rûts'-' "1 fr ; Redwinter, sur septembre-octobre" 23 Mata sur janvier-avril, 22 50, le tout les tto'kllos nus: pris a bord non dédouanes. Farines. — On cote : Farine fleur du haut pays, 49 50 les 1!» kilos aux usages supérieures du Centre; 39. fr.; escom-Dte 1 %. Issues. — On coto : Son gros, 10 fr. les 100 kilos nus; owliffoire, 14 25; Mata, 12 76 logé; repasses fines, 1G fr. lies 100 kilos nus; ordinaires, 14 50; Plata '12 fr. logée?. Maïs. — On coto : Roux Plata disponible, 17 fr. les 100 kilos logés sur 4 de septembre, 17 25; Cinquantini, 21 fr. les 100 kilos nus magasin. Avoines. — On cote : Grises du Poitou, 19 7S les 100 kilos nus; Bretagne grises, 18 75. Seigles. — On coto : Seigle de pays. 19 50 les ICO kilos: Rui;se sur septembre, 17 75 les 100 kilos nus; pris à bord acquittés Baltique sur 4 de septembre, 18 francs. Orges. — On cote : Algérie, 10 25 les 100 kilos. LOT-ET-GARONNE Marmande. Marché du 6 septembre. — Cours pratiqués : Poulardes, 0 SO; jeunes pouiiets, l fr. le tout le demi-kilo. Pintades, te 5 i 6 fr. ; canards, de 4 50 à 5 50, le tout la paire. Œuis, o sa.ia douzaine. :2s =a =p , Cochons de .lait, de 16 a 25 fr. la pièce. Blé 22 fr. les 80 kilos, rendu gare de Falguej rat. MARCHES AUX PRUNES Villeneuve-sur-Lot, 1 septembre AwDort, 2C0 quintaux, 50/4 100 f r. ; 60/4 S0 tr.; 70,5 60 Ir.i so/i 55 fr. ; 90/4 «5 tr.; 100/4 35 tr.; 120/* 25 tr.; fretin, 15/20 les 50 kilos. Marchandise inférieure, marché lent. Castelmoron-sur-Lot, 1 septembre. Apport 250 quintaux au marché du 6 ; Cours pratitrués : „ _ 0 ,. 0 . „ f _ . 58/62, 83 à 85 dr. ; 10/4, 10 a 15 fr.; W/8^ * J*'J 98,92, 45 A 48 *t.\ 96/100, 40 A 42 fr.; Mb. 110, 30 a 32 fr. au demi-kilo. Fretin, 22 à 28 fr. selon qualité, le tout les 50 kilos. .... .' Gontaud, 1 septembre. Apport 50 quintaux de 90 à 120 au demi-kilo, vendus, 30 à 45 fr. le quintal. Castilionnès. 1 septembre. Apport, 100 quintaux environ; petits Iruits, cours ««YéS; 60 4 80 tr.; 10/4, 70 fr. ; 80/4, 60 a oa «r.; 90 4 , 40 à 45 fr.; 100/4, 30 à 35 f r. ; 120/4, 2S a 3i fr.; fretin, 15 à 20 'fr. 3% s S amortissable. . Dette omis, oblig. 3 % 1892. Consolidés anglais Consolidés anglais. Argentine 5 % 1886.......... Autriche 4 % or (10 flor.).... Lots du Congo Egypto unifiée.. Espagnole ertér Espagnole exié-r Hongrois 4 % Italien 5 % Italien 5 %... Portugal 3 % Portugal 3 % Russe 4 % 1867-1868 _ 4 % ISS-l — 4 % 1839 _ 4 % 18W 4 % or 1S93 aL or 1S94 -.. h % 1901.. et 2" série. _ i 4 % cons. 1' 3 % or 1801 _ 8 % 1S96 — 3 1/2 % 1394 — 5 % 1906 tout payé... 4 1/2 % libérés Dette ottomane unifiée Ottomanes priorités Douanes ottomanes ..cpt .tme .-ept ..une ...cpt . .tme .. .cpt ..tme 97 75 97 72 97 55 135 30 SI 50 SI 75 5>8 .. 101 .. 95 75 102 15 96 03 95 85 9 o 90 103 .. 104 .. 6a 80 67 91 30 94 60 93 70 93 30 93 50 94 7 95 50 93 70 23 SS 77 15 80 70 105 101 10 93 07 490 .. lail 50 526 .. 101 30 9T 25 102 20 M 15 93 S5 96 80 67 .. 67 20 95 .. 94 80 94 25 Si .. 94 .. 94 60 96 .. 79 93 7S 35 S7 40 105 .. lui 23 35 17 4SI 75 498 50 ;BAS-LËS-aiVIMS ( Tarn ) SalsMto 24 MaaaI e -" Octalirs 9| Eaux Minérales les plus cuivreuse; connues. InsamparaMei dau5 toute i les maladies di S ta Peau et des Moqueuses. Goutte, RUutuaUsma Attejtfoaa utirlaîs. Bain;. Putyértsatlons, S Douche». Irrigations Buvette. 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Enfin, un tas de jolies choses... dont je ne vous dis pas la pilus grande part, vu que ce sont des compliments, je ne veux pas froisser votre modestie. Alexis d'Akeimpe, confus, devenu dun supen-be ponceau, balbutia des mots, sans suite. — Je ne comprends pas bien, — pour- suivait la charmante créature, — non... te n'ai pas bien saisi... Ah ! oui... Effec- tivement, vous me parlez du mariage de Mlle Murray, il en avait été question dans les tempe... éloignes... Mais ce mariage n'est pas fait... et je dois vous ayoaieir que Mlle Murray n'a pas l'air d être pressée le moins du monde. Et voilà cette petite peste d'Alexis au comble de la joie !... Mlle Solder avait 'la spécialité do porter parlent un rayon de soleil dans les plis de son manteau dé voyage. On arrivait. Le cœur do la nol>le fille seêrra do nouveau en pôuéu-ant dans l'immense construcfiioin etn planches. Comment. 1... Ils vivaient là-dedans. De M. Berthou'iat, dans la Liberté • M. Cochery, toujours à la recherche de quelques centaines de millions, reçoit quo- tidiennement, des propositions variées d'im pôts nouveaux : impôt sur les pianos, les célibataires, les arbres des jardins, les piè- ces de théâtre ayant dépassé la centième et même — l'auteur n'est pas M. Pelletan ! — sur les salles de bains... Mais, jusqu'à présent, aucun de ces ingé- nieux économistes n'était législateur. Or, voici qu'un honorable authentique, député de la seconde ville de France, s'il vous plaît, M. Justin Godard, vient de se placer au tout premier rang de ces fantaisistes en annonçant qu'il va déposer une proposition ide loi pour établir l'impôt sur les murs. ; - M. Godard explique que les murs le dé- goûtent. Cela limite et gâte les paysages aux dépens de la collectivité. Est-ce qu'une haie ne suffit pa-s ? Et puis, un mur, à quoi ça sert-il ? La plupart du temps, qu'ont-ils donc de si précieux à garder, ceux «ûi en- tourent de murs leurs terrains? » L'or- gueil et l'égoïsme ! » Donc, imposons les murs, matière imposable solide « qui, elle au moins, ne fuira pas en Suisse... » En effet. Ce dernier argument n'est pas discutable ; jusqu'à présent, les murs ont peu voyagé. Seulement, ne faut-il pas avoir une belle âme radicale-socialiste pour dé- couvrir dans l'était d'esprit du contribuable clos de murs quelque chose d'analogue à la superbe du haut baron féodal écrasant la plaine sous sa tour crénelée ? Si au moins M. Justin Godard distinguait entro les murs de parcs qui ont des kilomè- tres et les murs démocratiques des hum- bles ? Mais non. H murmure contre tous les murs, et ceux des petits bourgeois, em- ployés on ouvriers économes de nos ban- lieues, qui, ayant un jardinet autour de la maisonnette, blanche aux volets verts, l'en- tourent d'un mur pour se protéger des apa- ches, ceux-là non plus ne trouvent pas grâce devant M. Justin Godard, farouche dénicheur d'impôts... Etre chez soi, bien chez soi, s'y sentir abrité, se dire que la famille laissée à la maison est en sûreté pendant que l'homme travaille au dehors, planter ses espaliers à l'abri de son mur, tous ces sentiments ou façons d'être si naturels et si respectables, voilà ce que ne veut plus supporter M. Jus- tin Godard, à moins que, de ce chef, ran- çon ne soit payée à l'Etat. L'ennemi des murs ne se dit pas qu'au lieu de recourir à cet excès de fiscalité, il y a peut-être des économies à faire dans un budget de quatre milliards. 5 % seulement de réductions sur ce total formidable, qui englobe tant de dépenses inutiles,,cela fe- rait deux cents millions. La voilà,ta dota- tion des retraites ouvrières. Mais le propre du blocard socialisant, c'est sa haine de la Les pauvres chiens de Constantinople sont bannis et condamnés à mort. Depuis plusieurs semaines déjà, la sinistre beso- gne est commencée et elle n'est pas encore achevée. Ils étaient 80.000 dans l'immense cite ; ils ne sont plus que quelques-uns. Le massacre a été atroce et navrant, et le martyre des malheureuses bêtes continue tous les jours, oar celles qui n'ont pas été assommées ont été happées au cou avec des pinces, jetées dans des fourgons de fer et conduites par des barques dans l'île d'Oxia, inclémente et vide. Chaque jour, on leur apporte de l'eau et du pain ; mais comme toutes leurs tribus sont mêlées, ils ne sui- vent plus leurs lois, se battent pour la nourriture, s'entre-dévorent et meurent par •milliers. Beaucoup se jettent à l'eau pour essayer vainement de regagner à la nage Stamboul ou Pera. C'est lamentable. M. Pierre Mille, dans le Temps, consacre aux chiens de Constantinople des lignes re- marquablement intéressantes, dont nous extrayons quelques passages : Dans la ville énorme, ces bètos formaient dix mille petits royaumes, aux lois immémo- riaiiement fixées, magnifiques, sauvages et innocentes, car la prenilère de ces lois, — et vous comprendrez tout à l'heure la raison, — était qu'il ne faut « jamais » faire de mal aux hommes. Et si étrange, si incroyable que puisse pa-raitre ce qu'on va liTe, j'ose affirmer qu'il ne s'y trouvera pas uai. mot qui soiit aventuré à la légère. Deux années de suite, et durant chaque année, pendant plus de trois inoiis, sous ta. .direction du docteur Remlrn- ger, chef de l'Institut Pasteur de Constantino- plie, qui avait Hait des mœurs de leur race une C'tiudû approfondie, j'ai vu ces chiens vivre, mourir, rég&er leiurs natations d'après des principes si rigoureux, si simpies, si évidents, si nécessaires, qu'on ne peut s'empéche-r de crerre qne ce sont ceux-là mêmes qui régis- sent les sociétés à tour aurore toutes les so- ciétés, même les humaines. Dans les steppes de l'Asie centrale, une horde- de chiens acoom.pagna.it une horcte de pasteurs. Les chiens défendaient les trou- peaux contre les fauves ; les bergers, en re- tour, leur laissaient .prendre les os et les cn- trai'Ces des moutons et des bœufs immolés. Plus tard, quand les Turcs furent convertis à l'islam, leur nouvelle religion leur imposa de considérer teur allié canin comme un ani- mal impur, — peut-être d'aUtours ce tabou est-il encore plus ancien, — mais rien ne fut changé' pratiquemant à ta situation ; le chien n'entrait pas dans les tentes, on ne le nour- rissait point, .il n'y avait qu'à ne pas s'occuper de lui. Puis ces Turcs nomadr-s devinrent des con- quérants. Us vécurent dons les viSàes prises, an iiséiï d'habiter la tente ; et les chiens s'éta- blirent a côté d'eux, dans les mes. Chacune de leurs familles, en se multipliant, finit par former un petit Etat qui a ses lois intérieures, son droit international à l'égard des autres petits Etats, et occupe une rue ou. une portion de rue. C'est ce qu'on appelle « le quartier ». Tout co qui peut se trouver de mangeable dans ce quartier appartient aux citoyens de l'Etat. Mais s'ils franchissaient la frontière, ils seraient attaqués, mordus par les chiens dm quartier voisin, et peut-être mis à mort. Fait singulier, ces bêtes assez laides, au poil long et rude, toutes semblables, sauf par la couleur du pelage, qui est roux, blanc ou noir, et que les Turcs ne caressent jamais, ont un besoin inné, passionné, acharné de caresses. Il ne faut jamais passer la main sur leur dos rouscuroux, il ne faut jomais flatter leur tê-te aux yeux nn peu tristes ; ils vous sui- vent alors comme désespérément et leurs frè- res les imitent - ; ils mendient tous un peu celte sourde et diffuse volupté. Mais arrivés à une limite aussi précise que si une barrière venait de s'élever, ils s'arrêtent court. Pour rien au monde, ils ne feraient un pas de plus. Offrez>teur dm pain, du sucre, do la viande, du raisin môme, — et le raisin mûr, le beau raisin tiède et mielleux des rives du Bosphore est pour eux la friandise suprême, — leurs regards manifestent la plus âpre concupis- cence, mais ils ne bougent pas : la frontière est là ! Le premier résultat de cette limitation du territoire est la limitation de la natalité. Le quartier no peut nourrir qu'un nombre d chiens déterminé. S'il en naît davantage, ils meurent do faim après le sevrage, ou bien ils essaient oe sortir de l'Etat pour trouver à manger, et l'Etal voisin lies massacre. Et chacun de ces Etats a un roi. Oe roi est le p us fort. Et il n'est roi que tant qu'il reste lo plus fort. Quand un os, un morceau de viande, un croûton do pa.'.n-, mne coto de melon tombe dans la rue, tous les chiens du quartier y ont un droit égal, et chacun peut combattre pour s on emparer. Mais dès qu'il est pris en gueule, c'est fini : il est devenu la propriété privée de celui qui y a planté ses crocs. Vou- loir lo lui arracher constitue un vol, et le rot doit rosser ie coupable. Seules les choses qui sont par terre ou que las hommes consentent à donner d'un poste certain .peuvent être mangées par les chiens. On ne doit rien prendre aux étalages, ni dans les paniers, ni dans les voitures. Lo mo- tif de cette loi est évident : les hommes as- souim.ei'a.'..cnt les déprédatcuirs ou leur ren- draient la vie impossible. En hiver, les ali- ments se font rares, et il meurt chaque mua* do soixante à quatre-vingts chiens, — ceux qui son» 'deux et n'ont plus la force de dis- puter aux jeunes la nourriture restante. Mais ceux-là mêmes, décharnés et glacés jusqu'aïux os, demeurant patiemment assis devant les étaiix des boucliers ou .Les boai.tKT.ii.es des rô- tisseurs de viande. Ils ne dérobent rien : ils attendent. » In n'y a qu'une exception ; la tribu du pont de Galata est coanposée de chiens vo- leurs. Et ceci est tout naturel : les gens qui traversent le ]K>nt da Galata ne sont que des passants. Quand ils 6'api:rçoivent du vol, il est trop tard, la plupart du temps, et ils ne reviennent point s>m leurs pas pour châtier un larron qu'ils ne connaissent point. Voila pourquoi j'ai pu faire dix fois, avec le docteur Remlinger, l'expérience suivante : on traverse îe Toxim, Pora et Gala.ta avec un croûton de pain sortant à demi de la poche ; les chiens le flairent et s'en vont mélancoliquement : ce pain n'est pas pour eux. Aussitôt qu'on a mis le pied sur lo pont do Galata te croûton de pain est happé. En lisant ces détails, prouvant une fois de plus de façon certaine la vraie intelli- gence des chiens, on croit rêver et le rêve se transforme en cauchemar quand on songe à la façon atrocement cruelle dont les Turcs se débarrassent actuellement de ces pauvres bêtes inoffensives et bonnes, qui n'ont en rien démérité et qui ne com- prennent pas pourquoi, tout à coup, on les poursuit, on les traque et on leur inflige les plus terribles supplices. Elles veulent bien mourir s'il faut, qu'elles meurent, mais pourquoi les torturer puisque jamais, si peu que ce soit, elles n'ont nui à l'homme, leur maître, leur ami d'hier, leur bourreau d'aujourd'hui ? Là-bas. bien loin, dans l'île d'Oxia déserte, des milliers de chiens ago- nisent et leurs hurlements plaintifs et infi-. niment douloureux remplissent l'air d'épou- vante et d'horreur. Leurs yeux, leurs beaux yeux tendres et qui mendient des caresses, implorent la pitié et expriment une détresse, indicible. Pauvres chiens de Constantino- ple ! D. T. âF Kl LES CONGRÈS Congrès international d'apologétique Barcelone, 8 septembre. Aujourd'hui s'est ouvert te Congrès international d'apologétique, tenu à Vieil, à l'occasion du premier centenaire de Balmès. Voici le programme des travaux du Con- grès : 8 septembre. — Discours d'ouverture, par révêque de Vieil, Mgr Terras y Bagès ; la première période de l'histoire d'apologétique, par l'abbé Lehreton, professeur à l'Institut catholique de Paris. 9 septembre. — 1) La deuxième période di} l'histoire de l'apologétique, par le docteur Rauischen, professeur à l'Université de Bonn ; 2) La troisième période de l'histoire de l'a- pologétique, par lis R. P. Nebreda, de la con- grégation du Cœur Immaculé : 3) Travail apologétique do Balmès, par l'ab- bé Dudon, rédacteur aux Etudes, par le P. Gcmelli, O. F. M., directeur de la Bci'tte Néo-Seholaslique, et par le P. Casanovas, S. J. 10 septembre. — 1) L'apologétique dans ses rapports avec les découvertes et les. progrès des sciences, par le docteur San Roman y Elena, évêque auxiliaire de Calahocra ; 2) L'anologélique et les Etades Bibliques, ces raffinés, qui avaient fait partie die la fleuir des pois parisienne ! Ils vivaient là-dedans ces êtres si long- temps habitués à tout le luxe, à tout le c.on.fort de la dorée existence t Les deux jeunes gens s'évertuaient. La chambre du maître, sans être bien luxueuse, était cependant fort convena- ble. Quand Eva, une heure plus tard, des- cendit dans la salle à manrrer servant de salon, elle était conu-me on dit vulgai- rement fraîche, ainsi qu'une rose de mai, et nulle trace de fatigua n'altérait plus ses beaux traits. , Une grande table en bois blanc à pieds a peine équarris était recouverte de ser- viettes immaculées, et des boîtes de conserves offraient un menu du moins varie, sinon succulent, La chaurnante ftlfe mangea, non dé- vora du plus bel appétit, vanta l'eau'fraî- che, savoura deux doigts de Champagne, et, après avoir autorisé les deux amis a allumer leurs cigarettes, les coudes sur la table : — Maintenant, causons. Les deux amis prêtèrent une vive at- tention. — Eh bien ! — commença-t-elle, — je suis venue ici pour vous apprendre que vous courez de nouveau les plus grands dangers. Guy d'Auriannes secoua la tête avec lenteur. Quant à Alexis, il eut une moue dédaigneuse des plus réjouissantes. — Chèro demoiselle, — répondit M. d'Auriannes, — vous me voyez tout dé- sappointé... Je m'attendais à une. révé- lation foudroyante... ot je serais vrai- ment désolé si vous aviez accompli un déplacement aussi long, aussi pénible, pour... * — Ne riez pas... ©t ne plaisantez pas. Ce que je vous dis est tout ce qu'il y a de plus grave... et de plus sérieux... Un très grand danger... — Vous me pardonnerez si j'insiste, — répliqua Guy, — mais.le péril dont vous parlez ne pourrait provenir que du capitaine Hanriscn, eit il 'est trop dindon, trop glorieux, pour aller avouer ù la l'ace du ciel et de la terre que nous l'a- vons joué sous jambe, comme le dernier die écoliers !... — Il ne-s'agit pas du capitaine Har- ri&cn . — Alors, nous ne voyons pas. — Connaissez-vous un monsieur Othon Morlay ? ' Ce fut Alexis qui répondit avec una moue dédaigneuse : — Mon Dieu, oui ! nousl'avons connu, dans le temps... Nous avons même eu nombre do démêlés avec cette jolie famille... Sans lui nous serions probable- ment hors de pair, et nous aurions fait foiiunc... mais nous n'avons plus à nous occuper dé lui . .— Eh bien, vous avez tort, car il s'oc- cups beaucoup de vous. — Encore !... — Toujours !... Il est attelé à votre perte, et il a juré votre mort à une' créa- ture dangereuse. .. cette femme que vous avez honteusement chassée de Roche- .Coeur, et qui vous a voué, à vous, à nous, à tout ce que vous aimez... la plus mor- telle des haines 1... Elle no vit que de cela, l'horrible créature ! Guy d'Auriannes avait froncé le sourcil. — Il faudra donc finir. pa.r 1 écraser, cotte vipère !... On ne peut cependant pas s'attaquer à une femme !... 4- Oh ! Guy ! trêve à vos nobles sentiments, je vous en conjure !... Nous ne' sonnanes .plus au temipa des Amaidis d© Gaule 1 Foin de la chevalerie !... Félicité est un démon !... Moi qui ne crois pas au diable, elle finirait par me faire ;id- mettrosen existence. Moi qui ne suis pas un héros des temps antiques, mon bon amii, je vous déclare que, si elle so trouve jamais à la portée de ma main, c'est tout simplement le oou que je lui tordis ! ,En prononçamit ces dernières paroles, les yeux langoureux d'Alexis étaient de- venus glauques, ses lèvres blêmissantes s'étaient animées et toute sa physiono- :nie avait pris une expression de froide férocité féline. Etrangler la belle Félicité !... On eon> prenait en l'entendant parier qu'il l'au- rait fait, tout comme il venait do le dire, tout à fait froidement. Et alors, Eva de raconter aux deux amis non le moyen qu'elle avait em- ployé pour arracher ses secrets au misé- rable Morlay, mais l'ingénieux stratagè- me du téléphone, où Mo'iiay, croyant porter à Félicité,, avait involontairement éventé la mèche... — Ça, c'est do la très bonne guerre ! — fit Alexis. Tous mes compliments, mademoiselle ! Eva reprenait alors, — passant sous silence la nuit et les secrets du bal mas- qué — et en arrivait à la, scène de nuit passée dans une grange de la ferme. — Vous avez couru là un sérieux danger, — fit d'Auriannes d'une voix grave, „ Pour l'amour de Dieu, ne laissez jamais cette femme s'approcher de vous... Ce n'est pas pour votre existence que je crains. — Que redoutez-vous alors ?... — Elle doit en vouloir à votre beauté. — Mais elle est si superbement belle I Gomment me jalouserait-elilc ?,.. — Elle est belle, — curies, — diaboli- quement belle, — s'écria invoîontaire- ment Guy d'Auriannes, mais quelle 'dif- férence ! Mais il s'arrêta soudain, comme s'il eût regretté ses paroles. Quant à Mie Seftder, elle avait tres- sailli, et un flot de sang avait pointé à ses joues pâles ! Guy la trouvait donc belle ! bien plus belle que cette femme dent il avait été amoureux fou !... Quel aveu pouvait faire plus plaisir, devait faire plus battrai le cœur à celle- là qui aimait de toute la puissance de son' âme ! — Mais, — fit Alexis, trouvant une diversion qui fit cesser le trouble de d'Auriannes et d'Eva, — mais que fai- sait-elle à rôde* dans ces parages, oelio goule, co vampire ? Qu'est-ce qu'elle ma- nigance encore ? — Je ne sais trop, — répondit Mlle. Selider, — je n'ai .pu saisir, vous devez le. comprcndire, quo des bribes de conver- sation. — Est-oo contre nous que son expédi- tion est dirigée ? — Nous no voyons pas trop co qu'elle pourrait faire, — interrompit d'Aurian- nas, — elle ne peut faire agir Harrison, et il n'y a que lui à craindre... Il vien- drait même ici- avec un délochement que nos garçons ne nous laisseraient pas prendre... Les 'revolvers et Les carabines partiraient toutrseuils... Et, je vous le ré- pète une dernière fois, le giredin ne ten- tera pas la partie. Nos hommes se sent fort, attachés à. nous et se feraient tuer jusqu'au dernier avant d© laisser tou- cher à l'un de nos cheveux. — Non, — répondit Eva, — ce n'oet pas de vous qu'il s'agit pour l'instant. IA suivre.) Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés
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