12 mai 1908 - Bibliothèque de Toulouse

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Mardi 12 Moi 19 » APÉRITIF TOiWItlUB VIN GÉNÉRAUX et QUIfiÇ'JifM Alarmé d'eau ordinaire co d'eau-de-selîz citron, lllin'IllllillllWIIWI "':'" '^F *»"wmw «*rr«r** lotit 17 90- 4 derniers, 17 50; tendanoe souteime. • Suîtt». — Parts, 66; province, 68. . ', Avoines — Courant, 18 23; tprocliato, 18 20; juiHot- W iva); 4 derniers, 17 50; tendance scratcinie. Colza — DisponiUle on cuve-s à nu, 84 25; courant, M 25; iirocJiain, &i; 4 de mai, 83; juStet-août, 81 50; terwlànce soutenue. , ,, Un. — DisTjonicle en. cures à nu, 55; courant, 54, 1 Ué mai, 53'50; juillet-août, 53 50; tendance calmo. Alcools. — DigponlMe, 43; courant, 48 ; prochain, 18 50; juillet-août, 49; 4 derniers, 42; 3 d'octobre, ïn 50; 4 premiers, 41; tendance terme; stock, 8,7001 circulation, 2,925. Sucres. Courant, 32 373; .procliain, 32 50; i' de DVti 3" e°5- juillet-août, 32 75 ; 4 d'octal) re, 30 S73; teùàanoe soutenue; roux cuites, 88 373; autres jets, S8 375; raffinés, 63. MARCHE DE CORDEAUX nu 11 mal. BKs. — Calmes. On cote : de 22 15 a 22 ET les 100 kilos; contre, 18 25 l'hectolitre. Farines. — On cote ; farines sus>éKieures du haut pays, 31 75; premières inarques, 31 £0 les lûO kilos. Sons et .repassas. — Sons,.gros disponible, 15 50; ornioaire . disponible, 14 5CitVïe3iK>ulSe disponlhîe, m; repasses ordinaires, 14; livrable;" 13 50 les 100 (ri Maïs roux Plata, 17 75; sur 4 dé mal, pian-Uni supérieur, 21 25. — Sans affaires On cote : grisas Poitou, 1S; Bretagne grises, de 17 25 à 17 50; 18. Algérie, 16 50, le — Seigle, 17 50. Orges. — Calme. Pays, 1" V>ut les 100 tdlos. HAUTE-GARONNE Toulouse, 11 mai. Blac'ettes, blés supérieurs, les 90 ldl, benne qualité, 1S à 18 25; hlés mitadlns fins, 17 50 ; seigle du pays, les 75 kilos. 12 à 13 50 ; orge, les 60 kilos, 9 50 à 19 ; avoine, les 50 kilos, 8 75 à 9 ; maïs blanc, les 75 kilos, ,12 à 12 75 ; haricots, l'hectolitre, (i fèves, les 03 kilos, de 12 50 à 13; vesc mes l 18 a 26 fr. noires, les SO arines et issues. — Minot Heur, les 122 kilos, 50 ; minot extra ou premières, les 122 kilos, 50 ; R. c;., les 100 kilos, 17 50 à 13 fr. ; repasses, a 10 fr. les. 100 kilos ; sons. 14 à 14-60 les 100 kilos, irai ne* fourragères. — Trèllo, les 109 kilos, 150 35 Xr. ; luzerne (sainfoin du pays), de 120 à 133 Ir oin, 4 fr. à 4 fr. 40 ; sainfoin, première coupe aveau); 4 fr. 40 à 4 fr. 80 ; deuxième et troisième rpes, 3 fr. 70 à 4 fr. 20. 'aille. ttié, 2 tr. 20 à S fr. 50 ; paille avoine, de V. 73 à 2 francs ; paille d'orge, »», le tout les Bois à brûler, les ro kilo du G mai. de 1 35 à 1 40. Boulogne, Voici les cours qui ont été avoine, 4; fèves •gho, 10 53 ; pom- le, 2 50 semeu.ee Volaille, rare et chère. Œufs, o 55 ,1a douzaine. , „ „ Asperges, de 0 35 a 0 40 la. botte; radis de 0 05 le paquet; pommes ett&raves, i 50; pois pour 1 fr., le tout de kilo. Sons. -- San. première quaJité, 16; deuxième qua- lité, 15; tourteoux, 24; riz, 32, le tout les 100 kilos. Comestibles. — Bœuf, 1 50; veau, 1 70; mouton, 2 paraîtrais; 1 S0; jambon, 3; graisse et lard, 2 50 saucisse, 2 80; saucisson ,.6, le tout le kilo. Pain blanc, 0 30; pain bis, 0 24 le kilo. CooB&usttiSes. — Bois de gros chêne, 20 le bûcher (4 stères), pesant de te à 17- quintaux métriques; fa- gots de chêne, 20 le cent. Fourrages. — Foin et luzerne, 5; paille, 4 50, le Joat les 100 kilos. 'Volaille. — Poules, de 5 à 6; poulets, de 2 50 à 4 Hautes, de 8 à 10;. dindons, de> 14 «Y 16; oies,'de 7 à S; oisons, de 1 50 à' 6 50; canetons, 1 50; pigeons, de % fr. à l 80, le tout la paire; lapins domestiques, de t 50 à 2 la pièce. Les œufs, 0 65 la douzaine. Porcs. — Porcs de deux à .trois mois, de 25 â 35 Çorcs de cinq à six mois, dé 50 à 60, 1 etout l'unité Montons. — Agneaux de l'année de quatre à cinq fiois, de 15 à 20; moutons, do un à deux ans, de io à 40; brebis, d© 25 a 40, le tout l'unité. TARN-ET-C AKOWNE Montanban. Marché du 9 mal. Bourse. — Blé fin supérieur, 18 77; blé tendre moyen, 1S 05, le tout les -SO kilos. Halle. — Bié, Ire qualité, 18 50: 2e qualité, 18 23; Je qualité, 17 75; prix moyen, 18 16; lèves, 15; maïs, 56; avoine, 10; haricots, 35; orge, 11 50; pois, 34, le- tout l'hectolitre. Moissac. Marché du 9 mai. — Cours pratiqués : Volaille, apport considérable.. l'ouïes vieilles, de 6 à 5 50; poulardes, 5; poulets, jr, pintades, de 4 à 5; pigeons, 2; dindons, 12; din- *les,8, 8e tout la paire. Lapins domestiques, de 1 50 à 2 pièce, suivant grosseur. Œufs, o ao la douzaine. Cochons gras, de es à 65 les 50 kilos, poids vif. Cochons de lait, de 30 à .40 pièce. OisiKons, S Sa paire; canetons, i 50; (petits poulets, O 00. Blé, 18; avoine. 9 50; maïs, 17; orge, .12; seigle, 13; fèves, 15, le tout l'hectolitre. Fourrages vieux, de 6 à 7, suivant qualité;.paille,.^ t, le tout lias 100 kilos., pris.par tonne. Pour les nouveaux îo-iiit'àges pas de cours établis. LOT-ET-GARONNE Monflanquln. Von» mensueJBe du 7 mai. — Bœufs ou vaches, mnenés, 250; les coars ne sont pas relevés depuis samedi dernier, peu de vente. Veaux amenés, 60; la vente qui semblait en dé- croissance depuis samedi dernier a repris, tout a éié vendu, de 1 fr. à 1 20 le kilo. Un porc gsas seulement y avait été amené; 150 por- «cteis ont été vendus à des prix toujours élevés. BROCHURES POPULAIRES DE PROPAGANDE ROYALISTE à prix minimes ; La Révolution Sociale ou le Roi, par Georges Va- lois, brochure à répandre parmi les syndiqués et dans tous les milieuxôuvriors. L'exemplaire, 0 fr. 25. Le Chef cie demain. L'exemplaire, o fr. 13; les dix, 1 franc. , Libéralisme et Libertés. L'exemplaire, 0 fr. 15. La République de Bismarck, à répandre, à l'heu- re où l'on se .propose de placer Ganibetta au Pan- théon. L'exemplaire, 0 fr. 35. Le Prosélytisme Protestant. L'exemplaire, 0 fr. 25. De l'Anarchie à la Monarchie.L'exemplaire, 0 fr.2ô. Le Bonheur du Peuple, soui la Monarchie. L'exemplaire, 0 fr. 15. Le Petit Livre du Peuple. L'exemplaire, 0 fr. 10. Calendrier épheméride de l'affaire Dreyfus.L'exemplaire, 0 fr. 75. Portrait de Monseigneur avee paroles. Les dix, 0 fr 60. Monnaie à l'effigie du duc d'Orléans. Les dix,. 1 fr. io. Brochures de toutes sortes, cartes oasfcaies, etc. Abonnements sans frais au Panache (8.50) et au Petit Panache (3.901. Pour toutes les demandes, s'adresser à M. Atban CASTELBERÏ, président de l'Action Royaliste, 1, chemin de la Croix-Bouge. Côte-Pavée. Toulouse. BOURSE DE PARI Du 11 Mai (Dépêche télêgrapMiuai rONOS D'ETAT ,...cpt ...tins CHEMIN DE FER D'ORLEANS NOUVEAU TARIF CûMBil Entre !a Compagnie d'Orléans eî la Compagnie des Messageries maritimes Nous croyons devoir appeler l'attention de nos lecteurs sur un nouveau tarif, combiné P. V. N° 400 bis que la Compagnie d'Orléans vient de mettre en vigueur de" concert avec la Com- pagnie des Messageries maritimes, pour le transport direct dteg marchandises entre les gares de son réseau et les ports du Sénégal ©t de Âmérique du Sud, via Bordeaux. Plus n'est, besoin maintenant, pour l'expé- diteur, de s'inquiéter du volume des colis qu'il remet an transport. L'application des prix du nouveau.. tarif se fait éxeltisiveroent d'après- le poids des envois. Une ,nomenclature très étendue des mar- --oh.aiidis.ciS susceptibles d'être exportées sur les contrées désignées les divise en 15 classes aux quelles correspondent des barèmes spéciaux applicables pour chacun des ports destinatai- res : Dakar, Pernambuc o, Dabi a, Rio-de-Janei- ro, Santos, Montevideo, Buenos-Ayres, Para- uagua, Antonina, Santa-Catharina, Rio-Gran- de-.do-Sul, Pelotas, Porte-Alegre. Les prix; sont calculés d'après la distança de la gare expéditrice à celle' de Bordeaux-Bas- tide ; ils constituent pour les marchandises les plus . intéressantes des réduction s sensibles sur les prix actuellement pratiqués. Enfin, les conditions du tarif permettent Omnibus et Tramways de Toulouse Service à partir du lundi c avril isos SEMAINE Lardenne. — Aller : matin, 6 h., 8 h., 10 II; soir, midi, 2 h., 5 b. — Retour : matin, ï h., 9 h., 11 h.; soir, 1 h., 3 h., 0 h. Saint-Simon (par la Cépière). — Aller : matin, G II, U h.; soir, i h. — Retour, : matin, 8 h. 30, midi 43 ; soir. G h. Cugnaux (par la Cépière). — Aller : matin, G h.; soir, 4 b. — Retour : matin, S h.; soir, 5 h. 30. Castanet. — Aller : matin, G 11, 10 b. 30 ; soir, 4 b. 30. — Retour : matin, 7 li. 45, midi 30; soir, 6 h. Sairte-Agne. — Aller : matin, G h., 10 h. 30; soir, 4 IL 30. — Retour : matin, 8 h. 15, 1 h.; soir, G h. 30. Blagnac (par le Polygone). — Aller : matin, 11 h.; soir, 5 b. — Retour : matin, midi ; soir, 6 h. Blagnac (Dar l'Embouchure). — Aller : matin, G b. — Retour : matin, 7 h. Lafourguette. — Aller : matin, G h., midi ; soir, 6 a. — Retour : matin, 7 h.; soir, 1 11, ?-h. Montaudran (Pont-des-Demoiselles). — Al- ler : matin, -8 h.; soir, 3 b. — Retour : matin, 9 h.;' soir, 4 h. Saint-Marlm-du-Touch-Colomiers. — Aller : matin, G h.; soir, 4 h. — Retour : matin, 7 h. 30 ; soir, 5-b. 30. Plaisaiiee-Toumefeuille. — Aller : matin, 6 b., 11 11; soir, 4 h. — Retour : matin, 7 h. 45; soir, 1 h. 30, G h. 30. Braqueviile-Portct. — Aller : matin. 6. h.; soir, 2 h. — Retour : malin, 7 h. 30 ; soir, 4 11. DIM4SCBE Lardenne. — Aller : matin, G IL, & h., 10 h., midi ; soir, 2 h., 5 h. — Retour : matin, 7 h., 9 11, 11 b.; soir, 1 11, 3 II, G h. Saint-Simon (par la Cépière). — Aller : matin, G 11, 11 h.; soir, 2 h., 5 h. — Retour : matin, S 11, midi 45 ; soir, 4 h., G h. 15. Cugnaux (par la Cépière). — Aller : matin, G 11; soir, 2 11. — Retour : matin, 7 h. 30 ; soir, 3 h. 30. Castanet. — Aller : matin, 6 11, 10 h. 30 ; soir, 2 h., 5 h. — Retour : matin, 7 h. 45, midi 30 ; soir, 3 h. 30, G h. 30. Sainte-Agne. — Aller : matin, 6 h., 10 h. 30 ; soir, 2 11, 5 h. — Retour : matin, 8 b. 15 ; soir, 1 h., 4 11, 7 b. Blagnac (par le Polygone). — Aller : matin, 11 h.; soir, 5 h. — Retour : matin, midi ; soir, G b. Blagnac (par l'Embouchure). — Aller : matin, G h.; soir, 2 h. — Retour : matin, 7 11; soir, 3 h. Lafourguette. Aller : matin. G II, midi ; soir, G li. — Retour : matin, 7 b..; soir, 1 11, 7 h. Montaudran (Pont-des-Demoiselles). Al- ler : matin, 8 11; soir, 3 il. — Retour : matin, 9 h.; soir, 4 IL Sàlnt-Martin-du-ToHCh-Colomiers. — Aller : matin, 0 li., 11 h.; soir, 4 h. — Retour : matin, 7 h. 15 : soir, midi 15, 5 h. 30. Plaisance-Tourneîeuillc. — Aller : matin, 6 11, 11 h.; soir, 4 ri. — Retour : matin, 7 b. 45 ; soir, 1 h. 30, G h. 30. Broqneviile-Portet. — Aller : matin, 6 h.; soir, 2 h. — Retour : matin. 7 h. 30 ; soir, 4 b. Lignes électriques 'J ! E. Rue Alsace-Lorraine à Croix-Daurade (Poaatd© l'Hère). — Aller : b h., 7 h;, 8 h., 3 IL, 10 h., 11 li., midi, 1 h., 2 b., 3 h., 4 h., 5 h- 6 h., 7 11, 8 h. — Retour : 6 h. 30, 7 h. 30. 8 b. 30, 9 il.- 30, 10 h. 30, 11 h. 30, midi 30, 1 h. 30, 2 11..--30, 3 h. 50, 4 h. 30. 5 h. 30, 6 11 30, 7 h. 30, 8 h. 30. N E. Rue .Alsace-Lorraine, à Lalande-Auca-m- ville. — Aller : 6 h., 7 h. 20, 8 h. 40, 10 h., 11 li. 20, midi 40, 2 11, 3 b. 20, 4 h. 40, 6 h., 7 h. 20. — Retour : 6 h. 40, 8 h., 0 h. 20, 10 h. 40, midi.; t 11 20, 2 h. 40, 4 h., 5 h. 20, 6 h. 40, 8 h. Nota. — Les dimanches et jeudis, départs supplémentaires à partir ds midi (si le temps le permet), sur les lignes JE et NE, à des heures intercalaires avec celles du service. 11 sera fait également-, les dimanches, des 3 % amortissable. Dette tunis. obi. .3 % i'-'- Consolidés anglais • Consolidés anglais Ai-p-entlue 5 0/ . ISSo• •••••• Autriche 4 % or (10 fior Egypte unifiée; F-Spagnola exter Espagnole extér Hongrois 4 % Italien 5 % Italien 5 % Portugal 3 % Portugal 3 % Russe 4 % 1807-1SS0 _ 4 % 1S80 _ « % 1889 _ 4 % 1390.. _ n % cons. 1" et 2" ïêrie - * % 1901 _ ? % or 1891 _ 4 % or 1393 _ 4 % or 1894 « 3 1'2 °.' 1S94 ~ »:% 1896 — 5 % iDoo tout jayé Bons du Trésor 1804 Lettres de gage 3 1/2 Dette ottomane unifiée | Ottomanes priorités Ottomanes 4 °/, cons Douanes ottomanes Lots du Congo .. .cpt ..'.Iû3 .W7.pt ..taie ...cpl ..tma ACTIOXS Banque
il miÊROSCEHTIMES Organe çjuotfc DACT1QN ET et Relisiefise Ruo Roquelaine, 25 LE NU • a s». 41 ». ao »• 7 - «3 - 24 - • Niais, nous vous mépriserons ! » K ta suite venait le « programme » de la candidate, qui réclamait l'admission des femmes à tous les emplois, mémo aux emplois religieux, qui exige»it l'abolition de « l'phéis- sahoo-» dans les articles du Codo relatifs au mariage ; enfin, qui instituait, pour les femmes, «no manière de « service militaire », un enrôlement de quinze à vinrrt ans dans des corps d'ouvrières pour l'aimée, de vivandiè- res ou d'infirmières, etc.... Hst-ce qu», dans une do ses célèbres préfa- ces, Alexand.ro Dumas fils n'avait pas, ironi- quement, prôné quelque chose d'analogue Quand nous vous disions qu'il n y a- rien de nouveau sous le soleil ot que Mlle Jeanne Laloé n'a rien inventé ! L'actualité LES FLEURS DE TOULOUSE A vc'me rentré à Paris. M. Tlenê Voumic qui, l'autre jour, prononçait, à l'Académie des jcu.r-rioran.r, un éloge remarquable de Clé- mencc-lsaure, a écrit l'article ci-dessous sur la Pôia des Fleurs i Co sont dos flonrj d'or et d'argent. I.'Acadfonla iU-s .toux Floraux, vleltta do dnq cc»t» •', murmurent à leur gracieuse patronne les quarante inainteneurs et M le préfet, et M. le maire qui, sans elle, les ingrats ! ne seraient pas nés académiciens. Légère mésaventure que Clémence Isaure partage avec quelques-uns des personna ges les plus illustras. Au Pas de Roland, on montre la brèche faite aux Pyrénées par l'épée du neveu de Charlemagne, encore qu'il n'ait existé que dans l'imagination des trouvère». On conserve au château d'If le cachot de Monte-Cristo. On vous fait remar quer, ù la tour d'Elven, la légère dégrada- tion laissée par le talon de Maxime Odiot de Champcey d'Hauterive, le jeune homm pauvre et si honnête ! Pourquoi ne nous montrerait-on pas le portrait de Clémenc- Isaure ? D'autant que les érudits conlr muent de discuter sur la couleur de ses che veux... Eloges, rapports, toutes les séances aca- démiques se ressemblent, que ce soit aux bords de la Seine ou sur les rives de la Ga- ronne. Mais voici, que du dehors monte un brouhaha de foule — de foule méridionale. Cela s'enfle, grossit, grandit, envahit l'esca Mer, déferle sur la salle où les deux-mille assistants se sont levés et tournent Vers la porte leurs deux mille paires d'yeux. Ce sont Les Fleurs qî arrivent. Car il a fallu les aller chercher à l'autre bout de la ville, sur le maître-autel de No tre-Dame-de-la-Daurade où elles sont expo- sées depuis le matin. Les commissaires ont quitté la salle du Capitole. En habit noir, musique en tête, ils ont traversé tes rues de la ville aux briques roses. Sur leur pas sage, les'badauds massés font la haie. Aux fenêtres ,aux balcons, des grappes de curieux. Dans la basilique, le curé remet les Fleurs, non sans échange de haran- geesMMou» sommes dans une contrée amie de la parole. Et le cortège est revenu parmi la iiiême.,foule*qui l'acclame. Elles entrent, ces Fleurs, processionnel lement, comme, des, personnes qui ont cons cienco de leur valeur. Songez que la Vio LEttE n'on vaut sept cent cinquante francs, pas un centime 'Me moins ; I'IMMORTEI LE n'on vaut-cinq cents francs ; I'AMAHANTE on vaut quatre cents. Jolis bijoux à offrir à des poètes 1 , _ , Chacun de ces poètes, avant de recevoir sa fleur, viont débiter lui-même la pièce qui ra lui a mépiéée. On n'a pas chômé cette année aux Jeux floraux. T/oa juges du concours ont eu à examiner 819 ouvrages en vers, dont 36 odes, 45 poèmes, et 39 son- nets ù là Vierge ! . Il est un peu plus de cinq heures. Cela fait trois heures d'éloquence académique et do poésie, l/s soleil, un pou las, est parti avant, la fin. Les personnages des fresque» palissent légèrement. Mais les Toulousai- i; aux belles coiffures, n'ont pas eu une défaillance. C'est un excellent public La Fête des Fleurs n'est certes pas inu- tile ; elle encourage les poètes. Il en est venu cette fois, non pas du Midi scalenioai, mois du Nord, mais de Paris o*. d'Asrfià- res ! J'ai entendu réciter de heaux vern Muchart, de Louis Morand, de Georges Champenois, d'Armand Praviel, de Rozès de Brousse, de Gaston David .En outre, depuis cette année, l'Académie des Jeux floraux décernera un prix de quinze cents francs ù un travail d'nistoire littéraire. Elle souhaite qu'on so le dise. Elle a bien raison. Mais ce qui m'a frappé surtout, c'est le charme qui émane de cette fête ancienne. Elle se déroule, après des siècles, suivant un cérémonial qui, tandis que beaucoup de choses ont changé, à Toulouse et ail- leurs, n'a pas changé. Ceux qui vont chercher les fleurs sur l'autel de la Daurade traversent dans les rues du vieux Toulouse des rues qui se souviennent d'avoir vu passer leurs aînés. Et les curieux, qui les re- gardent défiler,. reconnaissent le «/me cor- tège dont leurs grands-parents retrou- vaient l'image dans leurs plus lointains souvenirs. Une vertu intime réside dans la perpétuité de ces usages qui se continuent invariables. Nos villes de province per- draient te meilleur d'elles-mêmes si elles laissaient tomber en oubli ces morceaux d'un cher passé. Mais Toulouse aime ses Fleurs. Elle saura jalousement- garder cette fête de la Traditioai et de la Poésie. René DOUMIC. C'est donc elle que nous allons étudier en premier lieu, en nous y attardant un peu plus longuement, et nous passerons devant, les statues ert chaise à porteurs, réservant notre automobile pour traverser à la mode du jour la trop moderne peinture. Dès l'entrée, uno statue arrête le regard... Mais qu'entends-je ?... De la musique, un quatuor, le quatuor Parent, payé par le co- mité des Artistes français, ot qui se fera en- tendre en séances régulières do musique... moderne naturellement. Cela ne suffit pas pour faire passer la peinture. Il y aura aussi un Salon des poètes dans le Salon des Artistes français, et M. Haraucourt en sera le grand maître. Je m'en ressens pas l'ex- trême utilité... Heureusement, il a une protestation, et une protostation utile. MM. Luc Olivier Mer-son' ©t Lecomte du Noùy ont profité de la r double intrusion de la musique et de la poésie pour organiser des conférences sur l'art (Dieu ! que les exposants auront besoin d'y assister !) et, parmi les conférenciers, j'ai retenu les noms amis de Jean Richepin, de Péladan, d'autres encore. Chaque vendredi aura sa conférence, traitant d'une école différente. J'attends vendredi prochain avec impatiente. sent paa •andiosa • dignes (re trop le beaux L'Ogresse et la Justice Blocarfle De M. HenTi Rochefort : Ce n'est pas Jeanne Weber qu'il faudrait arrêter et poursuivre : ce sont ses compli- ces, c'est-à-dire les avocats généraux qui ont abandonné les accusations d'assassinat portées contre elle ; l'horrible père Bavou- zet qui, en connaissant son nom et son passé, lui donnait son enfant à étrangler ; le franc-maçon dreyfusard Pressensé, pré- sident de cette ligue des Droits de l'homme, dont la spécialité est d'innocenter non seulement les traîtres, mais les tueurs d'enfants, comme Brierre, Jeanne Weber et, en général, tous les assassins de marque. Mais ceux dont il serait indispensable de nous débarrasser, comme des plus perni cieux fléaux, ce sont les médecins légistes, dont l'igiiorance,rimbécillitô et la mauvaise foi ont fait acquitter autant de coupables que condamner d'innocents. Ainsi, cette paysanne alcoolique et presque idiote a trouvé moyen de se jouer de l'infaillibilité de toute la magistrature française, des ex- perts auxquels on avait confié l'examen des petits assassinés, de leurs familles et de la majeure partie de l'opinion publique. Les adeptes d'Avinain ont bien raison de pra- tiquer le : « N'avouez jamais ! » puisqu'il suffit de dire effrontément : « Ce n'est pas moi ! » pour que le ministère public déclare renoncer à requérir. Si le parquet, que le Malin fait marcher et que les ligues dreyfusistes font marcher aussi, avait apporté un peu plus de loyauté dans ses recherches, dès son premier assassinat, l'Ogresse de la Goutte-d'Or aurait été mise hors d'état de consommer de nouveaux crimes, et les sept ou huit enfants quelle a étranglés depuis seraient encore vivants. S'être fait rouler*pendant si long- temps par cette saoularde, rien n'est plus humiliant pour la justice, et si les magistrats qui ont été mêlés aux procès de cette scélérate avaient tant soit peu de vergogne, ils démissionneraietit tous. M lis ils conti- nueront à se draper dans leur infaillibilité, tout en allant prendre le mot d'ordre chez les députés influents. On devine quel puissant argument les accusés auront le droit d'invoquer désor- mais. Comment les mêmes hommes, qui ont, à trois reprises, proclamé l'innocence de l'ogresse, pourront-ils se prononcer sur leur culpabilité ? D'un magistrat ignorant C'est la rol)3 qu'en salue. a dit La Fontaine. La robe des magistrats aujourd'hui, on ne la salue même plus. J gracieui ou teuctiants. Ils étaieiil d'Henry ^ santé r orji que La 126 e Exposition de la Société des Artistes Français .. .4tiec le temps, tout sentiment s'émonssc lit, sans changer, doit prendre un autre nom... Ainsi parle le poète, pour exprimer que le cœur oublie même la bonté et le dévoue ment afin d'aimer sans raison apparente un être qu'il connaît moins. Et, ce qui est vrai pour la passion, doit être vrai pour l'Art, parce que l'Art est aussi une expres- sion de notre amour pour Ja Beauté, mais traduit par la forme et par la couleur. C'est pourquoi l'Art doit se transformer au lifdes siècles, sous l'influence desmœurs du progrès, de la richesse nationale, de la religion, comme l'amour s'efface et renaît différent à la voix de nos sens. Et il est indéniable que l'Art français est en train d'évoluer, sous la poussée de Ja vie, devenue plus intense et plus rapide. La 126° exposition des Artistes Français au Grand Palais des Champs-Elysées, prouve dès la première-visite, combien cette évolu tion est déjà marquée. En peinture,, on ne cherche plus des su- jets, mais des sensations. Plus rien n'est le résultat d'une étude, le fruit d'un long tra vail. Ce qui a accroché l'œil, lueur, atti tude, coula», suffit pour que le paintre ait l'idée de faire un tableau. Un reflet sur la mer, el voilai u,ne;Tnnrme ; un groupe inat- tendu, et tfest lin tableau de genre ; uii , regard, un sourire suffisent pour décider 1 d'un portrait. La sculpture est tout aussi influencée par ce désir universel de rapidité-ct de facilité qui est notre caractéristique actuelle. Rien t'évoque plus cette perfection antique qui résidait dans la .pureté parfaite des lignes, jointe à la grandeur de l'idée. On ne cher che mémo plus « à faire un morceau ». Et quelques sculpteurs, peut-être également peintres, sont devenus impressionnistes, laissant au visiteur le soin do compléter tour œuvre ébauchée, et ne faisant jaillir du marbre ou de la glaise que les détails qui ont accroché leur œil, au mépris de l'ensemble. Mais le bronze et 1e marbre ont la forme qui tes sauve, tandis que la couleur traî- tresse est, peu do chose, sans le dessin. Aussi les tableaux à la course exposés cette année sont-ils TOUS médiocres, tandis que la sculp turc du Grand Palais est encore ifitéres LA SCULPTUUE ...Dès l'entrée, une statue arrête le regard. Un homme est debout, tenant en main une jumelle, coiffé d'une casquette plate, vêtu d'un veston d'officier de marine, et e'appuyant du coude, rêveur, sur le bord de ia passerelle de son yacht. C'est le prince de Monaco, et cette œuvre a été commandée à la suite de souscriptions royales, où se relèvent les noms du tsar, des empereurs d'Autriche et d'Allemagne, des monarques anglais, italien et danois. M. Denys Puech en a fait comme le type de la statue moderne, simple, sobre, élégante dans ses lignes ; mais, malgré toute son adresse, la beauté et la grandeur m'en pa- raissent exclues. Une œuvre admirable, c'est la Vague, statue en marbre de M. Picaud, et qui ré- vèle un talent de premier ordre, soit par la pureté du modelé et la science de la fac- ture... La vague elle-même est une mer- veille de rendu. Mon admiration passe ensuite au Sans- Souci de M. Suchetet, bel adolescent ailé qui danse, impeccable de jeunesse. Les artistes murmurent, en regardant ce plaire : c'est du Falguière . Mais que dire des deux Figures allégori- ques pour la place du Carrousel exposées par le maître animalier Frémict ? Elles me font souvenir de cette horrible Parisienne qui surmontait la porte de l'Exposition de 1900. Et ce n'est pas un compliment. Je demeure tout aussi stupéfait devant FArc/iifecture telle que la conçoit M. L«JÎ- doieski. Un géant aux gros membres lourds, à la tête de brute, est assis au milieu de pierres taillées qu'il a commencé de réunir l'une sur l'autre, comme une jeu de domi- nos dans sa boîte. Ah ! que c'est loin des Fils de Caïn. M. Lecomte du Noiiy, qui abandonne dé- cidément la peinture, a composé pour Craïova, en Roumanie, un superbe Monu- ment du prince Barbo SHrbey, l'émancipa- teuT de son peuple. Le groupe du serf et de Tospodar est remarquable de noblesse et d'harmonie, d'élégance et d'heureuse pré- sentation; les détails en sont admirable- ment compris, et cette œuvre rôvèlo que ce peintre de renom possède une réelle maî- trise comme sculpteur. C'est également un peintre que M. 21/er- cié. Aussi sa Bourrée gracieuse semble évo- quée d'un tableau de Greuze, ainsi que son buste de Gallia. Et, tout en admirant ces deux belles œuvres, en souhaiterait y trou- ver moins de facilita avec plus de pensée et de travail. Très joli, très bien groupé, le Monument de Charles Perrault, exposé par .M. Pcch, avec ses petites filles qui dansent une ronde autour du buste du charmant conteur, près de qui voisine le Chat botté. Superbe dans sa simplicité, le Trouvère Rutebcuf, de M. Rivet. La main dressée en l'air est belle... à croire qu'elle est moulée ur nature. Calais va posséder un admirable Monu- ment à Jacquard du tout jeune M. Roussel. Les lignes en sont simples et grandes, les deux femmes très belles d'attitude,
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12 mai 1908 - Bibliothèque de Toulouse

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