12 mai 1908 - Bibliothèque de Toulouse

1
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11
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I
Mardi 12 Mai 19 8
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si
VIN GÉNÉREUX et QUINQUINA
Mélangé d'eau ordinaire ou foMdraU
Sirop do citron,
il
'à
avec ou sans
rafraîchit e 'ÎSSà^mmmmmm^m
en
lisi
Ut»
M.
de P
des votes donnerait 13,800 voix à la i
concentration contre 12,300 voix aux
'singulier que' des découvertes de ce
oient toujours faites au bénéfice des
ts biocards.
Pression officielle
Paris, 12 mai.
ston Méry rééllu conseilte municipal
3 a écrit au préfet de la Seine pour
èr qu'il lui poserait aine question sur
a des fonctionnaires municipaux au
5 la compagnie éfiectorale.
L'opinion de la Presse
ileil :
suffrage universel a adressé à ses en-
ars une ••première sommation d'avoir à
ù-r en maints lanclroits et en dépit des
s bergers et des faux gendarmes qui,
mi livré le ipain d'autrui, prétendaient
conserver, les présomptueux et arro-
int dû, contrainte par le scrutin, vider
les lieux et battre en retraite.
» Un peu dans tous les coins, du pays, on
constate, sinon que le peuple s'est bien rc-
s-eillé, du moins qu'il secoue sa torpeur ; M
n'y voit pas encore très clair, mais il ouvre
l'œil, s'aperçoit qu'on dilapide et comprend
que les .charlatans exploitent sa crédulité et
que les loups mangent son troupeau. »
De M. Rouanet dans l'Humanité :
« Les représentants sincères du parti radical
doivent éprouver en face du socialisme de-
bout quelque regret de la .posture- humiliée
et déconfite que le chef de leur parti leur a
laite.
» M. Clemenceau a assuniié là une responsa-
bilité dont les conséquences pourraient se
sentir plus tôt qu'il ne .pense. »
leur f
Je le,i
gante
taire
101
LES AUTOMOBILES DES GÉNÉRAUX
Paris. 12 mai.
1/3 ministre de la guerre vient de décider
qu'il ne sera nlus fourni de nouvelles voitu-
res automobiles aux généraux.
On achèvera d'user celées qui sont en ser-
vice actuellement ; dorénavant, un crédit, sera
alloué aux généraux pour la location des au-
tomobiles.
LES MALADES AU RÉGIMENT
l#a minislir© de la guerre -vient d© décider
que la mention « non malade », nortée par les
médecins (militaires sur les -cahiers de visite,
n'impliquera pas ipso facto à l'avenir une
san ctien diseiplin aire .
Il appartiendra au capitaine de faire rester
le malade non reconnu en observation à l'in-
firmerie jusqu'à ce qu'il soit nettement .avéré
qu'il y a maladie, malaise ou simulation.
Celui-ci arriverait bientôt à Fez.
Le .pacha de Mequinez et de nombreux no-
tables de Fez et die Mequinez se rendraient au-
devant de Moulai Hafid pour le recevoir solen-
nellement. ... .
Abd el Az-iz, dans ces conditions, renonce a
se rendre à Marrakech.
Cette nouvelle mérite confirmation.
PETITES NOUVELLES
Les Mata Intera
— La flotte américaine arriv
aoi'it.ù M«Hboume le -3» août, et elle eu
septembre.
— Le Journal Officiel publie le oê
1" juin Sa tinte U'oxéûutlon tte la noux<
— Le Journal Officiel publie, le déci
1906 la date d'exécution de la nouvf
Du 12 mal.
i Sydney Je ~f}
lu. 1er juin
législation
o. X-3 "x m s i e
Chef de police compromis
Kief, 12 mai.
A la suite de révélations relatives à la cor-
ruption delà police, le chef de la police secrè-
te a. été arrêté sous l'inculpation de connn en-
ce avec des criminels notoires,
Rouen, 12 mai.
La grève des dockers du port est.terminée.
Les ouvriers ont repris le travail aux con-
ditions proposées par les patrons.
8S
Le bureau ses Républiques américaines
à Washington
Washington, 12 mai.
Le président R-oosevelt a posé hier la pre-
mière pierre de l'édifice où résidera le bureau
des Rcpu*Uq.ues américaines.
Ltevant une nombreuse- assemblée composée
de .représentants de diverses -Républiques, M.
H-oosev.elt a prononcé un discours dont voici
tes principaux passages :
« L'édifice dont nous posons aujourd'hui la
première pierre symbolise le sentiment de
plus en plus intense de la solidarité des inté-
rêts et des aspirations de toutes les nations du
nouveau monde ; il indique que nous recon-
naissons le besoin d'unir de plus m plus étroi-
tement toutes les Républiques de l'hémisphère,,
occidental par les liens amicaux d'une jus-
tice, d'une bienveillance, d'un» sympathie,
et d'une compréhension réciproques.
» Je remercie d'ahorid le généreux donateur
'de ce nioiMMnent, M. Camiegie, lîDonume qui a
si sincèrement lutte -pour la cause de la paix
parmi les nations, car, tandis que nous avons
encore beaucoup de chemin à faire avant do
.pouvoir parler avec quelque, oartitnde du
jour où-la guerre disparaîtra- de la terre, nous,
les peuples de l'hémisphère occidental., nous
"avons beaucoup fait pour assurer une paix
permanents- entre nous. »
Après le discours du président, MM. -Root
et Carnegie, ainsi que l'ambassadeur du Bré-
sil, ont pris la parole.
ts • E DECES
Foin,
(nouvcai
2 f r. ;
francs
j sainfoin, première coupo
sa ; deuxième et troisième
' f r 50 ; paille avoine, de
me d'orse. »». le tout les
Bois' à brûler, les £0 kilos, de l 33 à 1 40.
BOURsToE PARIS
Lu 11 Mal (Déjiecue tôlêgraphlqus)
MARCHE EN BA.N'jUB
Monsieur et Madame Pierre DENIAI! et
leurs enfants, lo lieutenant Henry DENI AU
et Madame.Henry. DENIAU ; -Monsieur -et Ma-
dame Emile"DE-NfAU et leur fille ; la famille
Emile LACROIX, ont la douleur de faire part
à leurs'-amSs et- connaissances -de la perte
cruelle qu'ils viennent d'éprouver en la per-
sonne de
rVfadama Morte nsc-Marie LACROIX
Ve«ve de Monsieur Léon BEHIAU
..leur mère, belle-mese, grand'mèro, sœur, tan-
:te et cousine, décédée le 10 mai 1908, à l'âge
'de tit ans.
Et les prient de vouloir bien assister a ses
obsèques qui auront,lieu te mardi 12 inai 1908,
à 10 heures' précises"du matin, sur la paroisse
Saint-Semin.
On se réunira à la maison mortuaire, rue
Périgord, 5.
Les personnes qui, par oubli ou omission,
n'auraient pas reçu de lettre de faire part,-
sont -priées de considérer le présent avis com-
me en tenant lieu.
MARCHE DE LA VILLEÎTE
Du 11 mai.
- Amenés, 2,006 ; vendus, 1917, à i eo, t -15,
Les envoyés de Moulai Hafid
Berlin, 12 mai.
Les envoyés de Moulai Hafid n'avaient pu
être reçus hier après-midi au ministère des
affaires étrangères, en raison du temps pris
pour 4a traduction de la lettre par laquelle ils
demandaient audience.
Ce n'est que très tard dans l'anxès-midi que
cette traduction est .parvenue aWministère.
On déclare à la Wilheîmstrasse que la let-
tre «tes envoyés de 'Moulai Hafid est assez cour-
te et ne contient, en dehors des longues îor-
mnSes orientales, du coramencament et de la
fin, que l'annonça d'une lettré que Moulai Ha-
fid adresse à l'empereur d'Allemagne et une
demande d'audience auprès du chancelier de
l'empire.
•te ministre des affaires étrangères répondra
aux deux notables marocains en les informant
que s'ils désirent être .reçus par le baron de
.jLengwert, celui-ci se tiendra, au ministère, à
leur disposition pour les entendre.
Corps rapatriés
Oran, 12 mai.
Les cercueils contenant les restes -mortels
des lieutenants Sylvestre et du Boucheron,
»l» -maréchal des logis Rumeau et des soldats
Blanchard et Gâche, tués au Maroc, ont été
eraDarqués sur le paquebot Medjûrdah, à des-
tination de Port-Vendres.
Le transfert a donné lieu à une cérémonie à
laquelle assistaient tous les officiers de la gar-
nison ; .plusieurs discours ont été prononcés.
Bagdad i ferait-il défection ?
Berlin, 12 mai.
Les journaux enregistrent une dépêche de
Tanger, 10 mai, à la Société des eâblogranimes
et selon laquelle Bagdadi se refuse à revenir
& Rabat pour accompagner Abd el Aziz à Mar-
rakech, et aurait l'intention de marcher sur
Fez pour remettre ses -troupes dans les mains
de Moulai Hafid.
Amenées, 9S8 ; vendues, 9G7, à 1
— Amenés, 328 ; vendus, .293,
vendus, 165i, à 2 20, 2 00,
53, 1 40,
à 1 36,
L'ATTESTAI DE WÎLMBEBT
Rennes, 12 7» .....
465 .. 463 ..
403 o! 496 ..
426 7Ê 434 50
. 428 . 423 ..
. 442 . 443 ..
. 435 . 436 ..
. 448 5t 449 ..
. 438 . 437 ..
. 429 2' 430 ..
421 . 422 ..
435 7- ) 436 ..
103 23
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585 . 583 ..
4 2 5 J 431 ..
. 807 7 5 307 :s
377 .
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167 2!
81 51
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133 .,
422 ..
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du 6 janvier 1908
EKTRAIT
prescrit par l'article 872 du Co4*
de procédure civile
Suivant jugement de défaut;
rendu par le tribunal civil da
.première instance do Toulouse,;
neuf mai mil neuf cent liait,
la dame Jeanne-Marie-Ytetorini
Mire, sans profession, épousa
de Monsieur Jean-Paui Pu-
gens, .pharmacien, avec lequel
elle demeure à Toulouse, rua .
Rivais, G, a été déclarée sapa*
rée de biens d'avec son mari.
Fait et dressé à Toulouse, H
11 niai 1908, par l'avoué sousJ
signé. BEPMALE, avoué, siignêj
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DÉPARTS : ARRIVÉES :
Mat. (express). 12 25 Matin (exp.)... 12 23
Matin (orna.).. 5 4 Matin (rap.).... 8 43
Matin (exp.).... 6 47 Mat. (omn.).... 9 4?
Matin (omn.).. 7 15 Matin (exp.).... 10 58
Mat. (omn.).. 9 18 Soir (omn.) 3 46
Soir (express).. 12 46 Soir (Tesson.). 6 10
Mat. (Tesson.),
Soir (omn.)...
Boir [omn.)...
3 48
6 42
Soir (omn.) 8 34
Soir (Lexos).... 10 31
CAHORS ET PARIS
Matin (expr.).. 6 5
Matin (expr.).. 8 38
Soir (direct)... 12 13
Soir (direct)... 7 51
Soir (expr.).... 10 49
5 45
9 16
1 »»
TOULOUSE
Matin (omn.)..
Mat. (Cahors)
Soir (expr.)....
Soir (expr.) 2 43
Soir (Brive).... 3 18
Soir (expr.).... 8 45
«oir (rap.) 11 37
CASTRES PAR SAINT-SULPICE
Matin (exp.).... 5 4] Matin (expr.)... 12 23
Matin (omn.).. 7 15 Matin (omn.).. 9 47
lâoir (omn.) 3 46
DÉPARTS :
Mat. (Lavaur).
Soir (expr.)
Soir (omn.).....
Matin (rap.)...
Matin (expr.).
Matin (omn.).
Soir (Mont.)...
Soir (expr.)....
Soir (Mont.)...
Soir (Agen)....
Soir (expr.)...
Soir (Agen)...
Soir (Mont.)...
Soir (Mont.)...
Soir (expr.)....
ARRIVEES
9 18 Soir (omn.).
12 46
6 42
34
3 59'
5 45
9 16
1 »))
1 18
2 43
3 18
510
5 45
8 45
11 37,
11 58
MaHg fepr.). 3 31
MatftJ (Mont.) 6 5
Matin (mixte). 8 11
Matin (Mont.) 8 38
Soir (expr.).... 12 13
Soir (omn.)... 1 42
Soir (expr.).... 4 46
Soir (Mont.)... 7 51
Soir (omn.).... 9 53
Soir (rap.) 10 29
Soir (Mont.)... 10 49
Soir
Scir
DEPARTS :
(omn.)...
(omn.)...
40 |
23!
ARRIVEES
Soir (omn.)..
MIREPOIX ET LAVELANET, PAR BRAM
10 5
LIGNE DE CETTE
Matin
Matin
Matin
(expr.)'.
(omn..).
(expr.).
LIGNE DE BORDEAUX
LIGNE DE FOIX-AX
Matin (omn.).
Matin (Foix) ..
Matin (omn.).
4 50
9 10
9 54
Matin (Taras.) 8 47
Soir (omn.).... 12 33
Soir (omn.).... 4 27
i Soir (expr.)... 8 23
Matin (omn.).
Soir (expr.)...
Soir (omn.)...
Soir (expr.)...
Soir (Carcas.)
Soir (rap.)
Soir (rap.)
Soir (messag.) 11 34
5 45
6 41
9.27
10 1
12 45
2 24
5 5
6 42
10 29
11 2
Matin (rap.)... 3 47
Matin (mixte) 8 26
Mâtin (expr.). 8 56§
Matin (omn.)., 11 46
Soir (expr.).... 12 37
Soir (omn.)....- 3 5
Soir (expr.).... 4 53
Soir (Castein.) 6 34
Soir (expr.).... 7 46
Soir (omn.)..., 9 31
Soir (rap.) 11 22
CASTRES ET CARMAUX p p CASTELÎiAUDARS
Mat. (Castrer).
Mat, (Garm.).
Soir (Rodes)... 12 45
Soir (Carm.)... 5 5
Soir (Castres). 6 42
rasa
3 45 Soir (omn.) 8 28
6,4l| Soir (express). 12 37
Soir (omn.) S 5
Soir (expr.).... 7 46
Soir (express). 11 22
DEPARTS
Matin (omn.)., 6 41
Soir (express). 12 45
Soir (express), û 5
ARRIVEES i
Matin (Lavel.)
Mat. (Mirep.)..
Soir (express).
Soir (expr.)....
8 26
11 46
4 53
7 46
PERPIGNAN ET FRONTIERE (Espagne)
Mat. (express). 3 45
Matin (omn.).. 6 41
Mat. (express). 9 27
Soir (express). 12 45 Soir (omn.) 3 5
Soir (express). 5 5 Soir (express). 7 46
Scir (rapide)... 11 2 i Soir (express). 11 22
LIGNE DE LUCHON
DÉPARTS .'
Matin (omn.).
Matin (omn.).
Soir (omn,)...
6 »>'
9 17
2 31
ARRIVEES
Matin (expr.)
Soir (omn.)..
Soir (omn.)..
11 59
3 12
8 1
TOULOUSE-SAINT-GIRONS
Mat. (rapide).. 3 47
Mat. (express). 8 56
Soir (express). 12 37
LIGNE DE BAYONNE
Matin (exp.)..
Matin (omn.).
Matin (omn.).
Soir (expr.)...
Soir (Pau)
Soir (Montr.)..
12 32
6 »»
9 17
1 10*
2 31
6 5
Mat. (Montr.)
Matin (Pau)..
Soir (omn.)...
Soir (expr.')....
Soir (omn.)...
Soir (expr.)....
8 4
11 59
3 12
4 42
8 1
10 27
Matin (omn.).
Matin (omn.).
Soir (omn,)....
Soir (omn.)....
6 »»
9 17
2 31
6 5
Matin (omn.).
Matin (expr.).
Soir (expr.)....
Soir (omn.)...
LIGNE D'AUCH
Matin (Mat.)..
Matin (St-C).
Matin (Mat.)...
Matin (St-C.)..
Soir (Mat.)...
Soir (St-C.)..«
Soir (Mat.)
Scir (St-C.)
6 15;
6 41
8 35
9 32
1 10
1 40
5 11
5 Sî
Matin (St-C.)'.
Matin (Mat.)...
Soir (St-C.)...
Soir (Mat.)
Soir (St-C.)...
Soir (Mat, ...
Soir (St-C.)
Scir (Mat.)
8 4
11 59
4 42
8 1
7 54
8 15
12 9
12 26
6 20
6 46
y 13
8 33
Matin
Mat. (Ste-Foy).
Matin ,
Soir (Ste-Foy).
Soir
Soir (Ste-Foy).
5 51
8 12
10 5
1 4
5 7
6 32
Mat. (Ste-Foy).
Matin
Soir (Ste-Foy).
Soir
Soir (Ste-Foy).
Soir
TOULOUSE A CADOURk
DÉPARTS : ARRIVÉES
Matin « 6 10! Matin 8 28!
Matin 9 36 i Soir 11$
Soir 5 40 i Soir 7 58)
TOULOUSE A BOULOGNE-SUR-GESSE ,
7 S|
12 I
2 2o\
6 %
8 m
Georges
TROISIÈME PARTIE
LA MALEDICTION
So l'eiiclro à Follainville, se lier avec
les serviteurs du château, obtenir d'eux
le nom do M. Raphaël Thurner, le direc-
teur du Nouveau-Théâtre de Vienne, tout
cela, jeu d'enfant pour un policier de
ceLta valeur.
Tout en interrogeant adroitement un
janeiinie-r de Follainville, il avait acquiiî
ïa certitude que le jeune homme qui s'é-
tait dévoué pour en arrivera faire évader
la baronne Cazérès du Tombeau des Fa-
milles en compagnie de Mlle Etiennetto
de Roquovère n'était autre qu'Alexis
Monfhcray, alias le prince Livachoff, le
'«ou'sm dépossédé du cointei Wladimir
Falouthie.
Il y avait là, pour un bandit d'exécu-
Uoai comiuo Andréa, une tentation bien
forte.
! Se rapprocher d'Alexis Mointhcray, I
avenir même jusqu'à lui, et le fuirai
par
passer de vie à trépas -au moyen d'un
toxique quelconque.
Oui, certes ! C'était tentant, mais, en
fin de compte, en agissant ainsi, on
jouajj, gros. On ne sait pais, la justice et
la police sont si bizarres ! St la chance,
donc ! Il ne faut- qu'un coup de maladres-
se pour être pris.
Ma, foi non ! Il ne risquerait certaine-
ment ni sa vie, ni même sa liberté pour
supprimer le dangereux Alexis.
Il se bornerait à revenir trouver Wla-
dimir Paloutine et à lui rendre compte
de sa mission.
Pour lui, dès l'abord, son opinion était
faite. C'était un vieux corsaire qui ho
s'embrouillait pas dans les feux de file,
et promptement il était parvenu à remet- f
tre la man sur la soie d'Ariane qui de- !
vait le conduire à la vérité.
Elia Balbi et Renée de Moranges, la
comtesse de Palcutine n'étaient qu'une
seule et même personne.
, A sa rentrée à Paris, conseil de guerre
avait été tenu entre Wladimir, Sophie
Masser et l'intelligent détective.
Du premier coup, Sophie Mosser avait
été de l'avis du baron Cazérès, non
qu'elle crût à la justesse de ses investiga-
tions, mais on connaît les péremptoiros
raisons qui devaient lui faire désirer de
se rendre à Vienne.
Wladimir doutait.
Au point de bestial abrutissement au-
quel, si promptement, il dégringolait, il
ne désirait point quitter Paris.
Là, en toute quiétude et sans comptât",
il gaspillait l'argent que Rurick Hertzen
lui expédiait à mains pleines.
L'opinion d'Andréa, prévalut.
D'ailleurs, avec sa complaisance, ha-
bituelle, pourvu qu'elle fût grassement
payée, il ne demandait qu'à marcher.
A Vienne, il rencontrerait, il le savait
bien, de la bière parfaite, des vins ex-
quis et une partie... animée dans les cer-
cles, où il ne manquerait certainement
pas d'être parfaitement accueilli, grâce a
ses relations parisiennes.
Du reste, il n'eut pas le temps de se
livrer à une fête excessive. Il n'était pas
arrivé depuis trois jouis à Vienne, en
compagnie de Sophie Mosser, que Wla-
dimir recevait Un laconique télégramme
ainsi conçu :
« Pas d'erreur. C'est elle. Venez ! »
Aussitôt les trois misérables dressèrent
leurs batteries.
La vie de Renée, ou plutôt d'Elia Bal-
bi, se passait au grand jour, avec une ré-
gularité chronométrique.
Elle répétait parfois, dans le jour, à
son théâtre. Le soir venu, lorsqu'elle
chantait, après la représentation, son
coupé l'attendait ainsi que nous l'avons
vu, et la reconduisait directement chez
sa mère qui, nous l'avons- vu aussi, l'at-
tendait toujours avec anxiété.
Là, frugalement, elle soupait en com-
pagnie de Victorienne Montvillo et sou-
vent de Raoul de Roisdéant, et c'est ainsi
que se terminait sa journée.
Sophie Mosser, avec sa froide perfidie,
combina le plan infernal du piège infâ-
me dans lequel la malheureuse Renée de-
vait tomber sans défiance.
Andréa Cazérès, sous un nom d'em-
prunt, avait eu le soin de se lier avec
Onésime Lampin.
Par celui-ci, qui le savait de Victo-
rienne Moutvillc, il était tenu au courant
des faits et gestes d'Elia Balbi. -
C'est ainsi qu'il avait appris la date
précise de l'arrivée ù Vicime d'Alexis
Mointhcray.
11 fallait se hâter.
Wladimir s'était procuré un coupé
aussi simple que celui de Konée. Sous »
l'ondée d'une nuit d'orage, la jeune fem-
me ne devait pas faire attention à la voi-
ture.
Précipitamment, elle était montée.
La portière à panneaux pleins s'était
refermée SUT elle, et défaillante de
frayeur et d'angoisse, elle avait entendu
la voix aigre et haineuse de Sophie Mos-
ser lui dire avec une ironie mordante :
— Excellence ! Si vous le coulez bien,
je vais vous reconduire auprès de votre
mari .
Et l'infâme créature avait ajouté, après
un léger silence :
— Il est très malheureux, M. le comte!
Il ne peut s'habituer à l'absence de Mme
la comtesse !
Prise !... aux mains de ses ennemis j,*
do ses bourreaux !...
A ces monstres, elle était livrée sans
défense.
Crier !... appeler au secours !...
Efforts perdus ! P&fagé faisait fureur.
Et sa laible voix se serait perdue étouf-
fée dans cotte caisse dont les vitres
avaient été remplacées par des panneaux
de bois plein.
Sophie s'était tue, quant à Renée, elle
n'essayait même pas de se défendre ; dèa
le premier abord, elle en avait reconnu
la toute impossibilité.
Le cheval du coupé avait pria une
grande allure, et bientôt la prisonnière
dut reconnaître qu'elle sortait de la ville,
car son cachot roulant franchissait à di-
verses reprises plusie.urs grandes portes.
De là, on gagnait la pleine campagne,
adora que l'orage allait s'éloignant et
s amoindrissant.
En nuit noire, la voiture s'arrêtait dans
un endroit complèt-cmieint désert et So-
phie disait â la comtesse :
allons changer de voiture, ce sera plus
commode pour vous.
En effet, Renée quittait l'étroit coupé
pour une vaste berline et celle-ci, attelée
de deux vigoureux postiers partait au
grand galop.
A petites journées, commençait alors
un grand voyage. Jamais on ne s'arrêtait
dams, un village, mais dans les bois, en
raso campagne. Des provisions étaient
apportées par un domestique à Sophie
Mosser, et elle les mettait à la disposition
de la jeune femme, en accompagnant son
service de toutes les marques d'une hyp>
cri te déférence.
Renée s'était laissée aller au plus som-
bre désespoir.
N'avait-elle pas tout perdu ? N'avuit-
elle pas conscience qu'elle marchait dé-
sormais au-devant de la plus horrible
; des morts ?
A quoi bon so défendre maintenant ?
A quoi bon esayer toute lutte inutile ?
A l'avance n'cst^elle pas vaincue 7
Par instants,une horrible fraymr --'em-
parait d'elle.
Allait-elle redevenir folle ? Telle
la question qui, impitoyablemen
j dressait devant elle, alors qu'elle s
I sa malheureuse tête éclater sou
de la plus effroyable des angois -os.
I Sophie Mosser lui adressait peu la pi-
i clc, mais avec une persistante aîtentiivn
, de panthère guettant sa proie, elle le
i 'lit pas de vue lo plus petit de s/3
j mouvements.
(iombien do temps avait duré ce si p»
i |>lïoe 7 Durant combien do jours avcit-
j eMe .subi celte incarnation roulante Y
Tout ce dont maintenant elle se sou re-
liait, c'est qu'unv nuit la berline s'était
Mosser cérémonieusement la
avait été conduite aux appa
lui étaient destinés.
Oh ! cette fois, on n'avait
la faute de la ^
bliette, une v
C'était mie
etiaiï
ent, se
i sentait
le poio a
reléguer
cille tour,
grande '
mine à
eure.
La comtessie Paloutino eti
l'état de chancelante santé
constants ménagements. Et ti
Cette chambre aux murs
lourdes teintures qui
étouffer ses sanglot;
chambre serait son
dernier jour de sa y
Le docteur Titus r
même qui avait si
rv.„v/.