12 mai 1908 - Bibliothèque de Toulouse

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19 APÉRITIF TON! VIN GÉNÉREUX et QUINQUINA Mélangé d'eau ordinaire ou â'eau-de-sellz Si iro;p de citron, s - y" 431 ^ «5 o ou eari3 il yafi'aîcliit ©ans a Îoilxt©**. »oût 17 90; k derniers, 17 50; .tendance soutenue. ^Suïfs. — Parts, GS; province, 08. \ Avoines. — Courant, 1S 2ô; (prochain, 18 20; JuiïLet- loût, 17 90; k derniers, 17 50; tendance soutenue. Coiza — Disponible en cuves à nu, 84 25; courant, 'H 25; j>rocliatn, 81; 4 de mai, 83; juiaiet-aoUt, 81 50; V>ndanco soutenue. Lin. — Disponible en cures a nu, 54; courant, 54; % do mai, 53 59; JuHlet-août, 63 50; tendance calme. Alcools. — Disponible, 48; courant, 48 ; proclmin, *S 50; juillet-août, 49; 4 derniers, 42; 3 d octobre, *o 50; 4 premiers, 41; tendance terme; stock, 3,700; tireuïalion, 2,9?5. " , Sucres. — Courant, 32 375; .prochain, 82 50; 4 de mai, 32 623; Juillet-août, 32 75 ; 4 d'octobre, SO S7a; tendance soutenue; roux cultes, S9 375; autres jets, tS 375; raffinés, 63. MARCHE DE CORDEAUX Du. 11 mat. i; — Calmes. On cote : de 29 15 à 22 25' les 100 contre, 18 25'l'hectolitre, uines — On cote : larines sujséiseu ros du haut 31 75 ; premières, marques, .31 TiO les 100 kilos, s et ,repa?s;s. — Sons.-.gros disnonible, 15 50; idaire disponible; 14 50';~:.réinoiil;ïge disponible, reposses ordinaires, li; livrawc 13 Ôô"'-les 100 *3. _ Maïs roux Plat», 17 75; sur 4 de ma!, Oinqûantim supérieur, ai 25. n„s sans affaires. On cote : grises Poitou, SispoplMe, 1S; Bretagne grises, tte 17 2S i W- 50; Seigles."— Seigle, 17 60. Orges. — Cailmo. Pays, )out les 100 MJos. HAUTE-GARONNE Toulouse, Il mai. Cêreaws. — Bladcltes, Wés supérieurs, les 90 kll,? 1R 5" :i lfi 73; bonne qualité, 18 à 1S 25; blés mitadlna fins, 17 50 j seigle du pays, les 75 kilos, 12 â 13 50 ; orge, les 60 kilos, 9 50 a 10 ; avoine, les 50 kilos, 8 75 à D ; maïs blanc, les 75 kilos, ,12 à 12 75 ; haricots, l'hectolitre, do 05 à 26 ir. ; lèves, les 65 kilos, de 12 50 à 13; vesces noires, les SO kilos, 20. Farines et Issues. — Minot Reur, les 122 kilos, f.l 50 ; minot extra ou premières, les 122 kilos, m fcHo Fi pay: Sa On 10; (silos. Mai 17 50; 17 50; Algérie, 16 le pr? ta 50 ; R. O., les 100 kilos, 17 50 à 18 tr. ; repasses, 10 a 16 fr. les. 100 .kilos ; sons, 14 ù 14-60 les 100 kilos. Oraines lourragères. — Trèfle; les 100 kilos, 150 a 155 it. ; luzerne (sainfoin du pays), de 120 à 135 fr. loin, 4 fr. ,'i 4 fr. 40 ; sainfoin, première coupe (nouveau), 4 fr. 40 A 4 fr. 80 ; deuxième et troisième coupes, 3 fr. 70 il 4 fr. 20. ppM» Me, 2 fr. Ï0 à -2 fr. 50 ; .Rallie avoine, de 1 fr. 75 â 2 francs ; paille d'orge, », le tout les Ï0 kilos. Bois a brûler, les ro kilos, de l 35 à i 40. Boulogne. Marché du G mai. — Voici les cours qui ont été " Matin (Mont.) Soir (expr.).... 1 18 Soir (êxpr.) Soir (Mont.)... 2 43 Soir (Agen).... 3 18 Soir (expr.)... 5 10 Soir (Agen)... 5 45 Soir (Mont.)... 8 45 Soir (Mont.)... 11 37 Soir (expr.).... 11 581 LIGNE DE CORDEAUX hoir (omn.)... Soir (expr.).... Soir (Mont.)... Soir (omn.).... Soir (rap.) Soir (Mont.)... 3 34 3 31 6 5 8 il 8 38 12 13 1 42 4 40 7 51 9 53 10 29 10 49 DÉPARTS AnRIVEES Soir (omn,)... 1 40] Soir (omn.).... 10 S Sc ir (omn.)... 5 23 i MIREPOIX ET LAVELANET. PAR BRAM LIGNE DE CETTE Matin (expr.). 3 45 Matin (omn.). 6" 41 Matin ' (expr.). 9 27 Matin (omn.).. 10 1 Soir (expr.)... '12 45 (omn.)... (expr.).- (Carcas.) (rap.). 2 24 5 5 6 A2 10 28, 11 2 Soir (massag.) 11 34J Soir Soir Soir Soir Soir (rap.).... Martin (rap.)... Matin (mixte) Matin (expr.). Matin (omn.). Soir (expr.).... Soir (omn.).... Soir (expr.).... Soir (Casteln.) Soir (expr.) Soir (omn.).... Soir (rap.) 3 47 8 26 8 56 îl 46 12 37 3 5 4 53 6 34 7 46 9 31 11 22 LIGNE DE FOIX-AX CASTRES ET CARMAUX P R CASTELNAUDARÎ Matin (omn.). Matin (Foix).. . Matin (omn.). 4 50| 9 10 9 54 Matin (Taras.) Soir (omn.).... Soir (omn.).... Soir (expr.). .. 8 47 12 33 4 27 8 23 Mat. (Castre:). 3 «5ISoir (omn.) Mat. (Carm.). 6 411 Soir (express). Soir (Rodez).... 12 45 Soir (omn.) Soir (Carm.)... 5 5 Soir (expr.). Soir (Castres). 6 42 S 26 12 37 3 5 7 46 Scir (express). 11 32 DÉPARTS ARRIVÉES Matin (omn.).. 6 41! Matin (Lavel.) Soir (express). 12 45 Mat. (Mirep.).. Soir (express), â 5 i Soir (express). 8 26 11 46 4 53 7 46 PERPIGNAN ET f, Soir (expr.) FRONTIERE (Espagne) DÉPARTS : Matin (omn.) . Matin (omn.). Soir (omn.)... LIGNE DE LUCHON ARRIVÉES 6 «îl 9 17 2 31 Matin (expr.). Soir (omn.)... Soir (omn.)... 11 59 3 12 S 1 TOULOUSE-SAINT-GIRONS Mat. (express). Matin (omn.).. Mat. (express). Soir (express). Soir (express). 12 5 45| 41 27 Mat. Mat. Soir Soir Soir Soir (rapide).. (express), (express). (omn.) (express), (express). Scir (rapide)... 11 LIGNE DE RAYONNE Matin (exp.).. Matin (omn.). Matin (omn.). Soir (expr.)... Soir (Pau) Soir (Montr.). tssœsssssasss 12 32 6 »» 9 17 1 10 2 31 G S Mat. (Montr.) Matin (Pau).. Soir (omn.)... Soir (expr.).... Soir (omn.)... Soir (expr.).... 3 4? 8 56 12 37 8 5 7-46 8 4 11 59 3 12 4 42 8 1 10 27 Matin (omn.). Matin (omn.). Soir (omn.).... Soir (omn.).... 6 »» 9 17 2 31 6 5 Matin (omn.). 8 4 Matin (expr.). 11 59 Soir (expr.). 1 Soir (omn.). LIGNE D'ATJCH PAR Georges PKADEI* .TROISIÊMETARTIE LA MALEDICTION Se rendra à Follainville, sellier avec_ les ssrviteurs da château, obtenir d'eux ïenorn. do TVI. Raphaël ThiiTiier, le dire/,- fceur du Nouveau-Théûtro.d0"Vien'ne, tout cela, jeu d'enfant pour 'un policier de coLia valeur. Tout en interrogeant adroitement un jardinier de Follainville, il avait acquis la c-artituda que le jeune homme qui s'é- tait, dévoué pour en arriver à fairo évader la baronne- Cazérte du Tombeau des Fa- milles en compagnie de Mlle El-icnnelte de Roquevèro n'était autra qu'Alexis Moiitiieray, alias lo prince Livachoff, lo cousin dépossédé du cohilei Wladimir Paloutinie. Il y avait }à, pour un bandit :d'exécu- tion com-nic'AnàTéa, une tentation bien (forte. I Se rapprocher d'Alexîg MonthcTO.y, pacvmii' inêmo jusqu'à lui, et lo faire passer dô vie à trépas au moyen d'un toxique quelconque. Oui, certes ! C'était tentant, mais, en fin de compte, en agissant ainsi, on (jouait gros. On ne sait pas-, la justice et la police sont si bizarres ! Et là chance, donc ! Il ne faut qu'un coup de maladres- se pour être pris. Ma, foi non ! Il ne risquerait certainement ni Isa vie, ni même sa liberté pour supprimer le dangereux Alexis. 11 se bornerait ji.revenir trouver Wla- dimir Paloutine s et à lui rendre compte- de sa mission. Pour lui, dès l'abord, Bon opinion était faite. C'était un vieux corsaire qui ne Vembroiïillait pas dans le© feux de file, !. et premptement il était parvenu, à remet- ptro la irsan sur la soie d'Ariane qui devait le conduire à la vérité. Elia Balbi et Renée de Mcranges, la comtesse do Paloutine n'étaient qu'une seule et mémo personne. A sa rentrée à Pari9,. conseil de guerre ç, avait été tenu entre Wladimir, Sophie J Masser et l'intelligent détective. I ';Dmpremi0r coup, Sophie Mosser avait été de l'avis du baron Cazérès, non qu'elle crût à la justesse de ses investiga- tions, mais on connaît les péremploires raisooîs qui devaient lui faire désirer de se rendre à Vienne. Wladimir doutait. Au point de bestial abrutissement au- quel, si prompteonent, il dégringolait, il ne désirait point quitter Paris. Là, en toute quiétude et sahs comptai*, J il gaspillait l'argent que'Ruriek Hettzen ' [ lui-axpédiail, à mains pleines. L'opinion d'Andréa prévalut. D'ailleurs, avec sà 'complâisanc-e ha-. I bituclle, pourvu .cru'ello fût gra^niérit;; Matin (Mat.).. Matin (St-C). Matin (Mat.)... Matin (St-C.).. Soir (Mat.)... Soir (St-C.)..» Soir (Mat.) Soir (St-C.) 6 la 6 41 8 35 9 32 1 16 1 40 5 11 e m Matin (St-C.}.- Matin (Mat.)... Soir (St-C.)... Soir (Mat.) Soir (St-C.)... Soir (Mat.)... Soir (St-C.) Soir (Mat.) 4 42. 8 1 7 54 8 15 12 9 12 26 6 20 6 46 % 13 8 33 TOULOUSE A CADOURk DÉPARTS ; Matin Matin Soir TOULOUSE A Matin Mat, (Ste-Foy). Matin Soir (Ste-Foy). Soir Soir (Ste-Foy). ARRIVÉE. 6 10 1 Matin 8 28' 9 36 S Soir 1 1SI 5 40! Soir. 7 58' BOULOGNE-SUR-GESSE 5 51 8 12 10 5 1 4 5 7 6 32 Mat. (Ste-Foy). 7 52 Matin 9 25 Soir (Ste-Foy). 12 61 Soir 2 2? ; Soir (Sto-Foy). 6 Soir 8 2ë' TOULOUSE A S'-SULPICE-SUn-LEZE Matin Matin Soir .. Matin 6 26 Matin 8 39' ..... 9 49 Soir 1 3f> : 5 27 Soir 7 3» TOULOUSE A REVEL Matin 9 23 Soir 2 13 i Soir î»! 6 4 Matin 10 35 Soir 4 33 bien, de la bière parfaite, des vins ex- * quis et une partie... animée dans les cer- | cles, où il ne manquerait certainement j pas d'être parfaitement accueilli, grâce a, | ses relations parisiennes. Du reste, il n'eut pas le temps de se i livrer à une fête excessive. Il n'était pas ! arrivé depuis trois jours à Vienne, en compagnie de Sophie Mosser, que Wla- dimir recevait un laconique télégramme ainsi conçu : « Pas d'erreur. C'est elle. Venez ! » Aussitôt les trois misérables dressèrent leurs batteries. La vie de Renée, oui plutôt d'Elia Bal- bi, se passait au grand jour, avec une té- gularité chronoimétrique. Elle répétait parfois, dans le jour, à son théâtre. Le soir venu, lorsqu'elle chantait, après la représentation, son coupé l'attendait ainsi que nous l'avons vu, et la reconduisait directement chez sa mère qui, nous l'avons vu aussi, l'attendait toujours avec anxiétei Là, frugalement, elle soupait en compagnie de Victorienne Montville et sou- vent de Raoul de Roisdéant, et c'est ainsi que se terminait sa journée. Sophie Mosser, avec sa froide perfidie, combina lo plan infernal du piège infâ- me dans lequel la malheureuse Renée devait tomber sains.défiance. Andréa Cazérès, sous un nom d'em- prunt, avait eu lo soin de se lier avec Onésimo Lampin. Par celui-ci, qui le savait de Victor rienue Montville, il était tenu au courant des faits et gestes d'Elia Balbi. '"est .ajnsj qu'il avait appris la date précise de 1 arrivée à Vienne d'Alexis Njontrieray. .R/allaLt.soJiâter. j payée-, il ne demanidait-qu'à marcher. ...J. Wladimir "Vêtait .procuré un coupé ï A^Vi«û^& it-reiiooiitraraii, il-lô s*vàiâî*i3iniple que celui rte Ronéo. Sous » l'ondée d'une nuit d'orage, la jeune femme ne devait pas faire attention à la voi- ture. Précipitamment, elle était montée. La portière à panneaux pleins s'était refermée sur elle, et défaillante de frayeur et d'angoisse, elle avait entendu la voix aigre et haineuse de Sophie Mos- ser lui diro avec une ironie mordante : - Excellence ! Si vous le coulez bien, je vais vous reconduire auprès de votre mari . Et l'infâme créature avait ajouté, après un léger silence : — Il est très malheureux, M. le comtel Il ne peut s'habituer à l'absence de Mme la comtesse ! Prise !... aux mains da ses ennemis !... do ses bourreaux !... A ces monstres, elle était livrée sans defénso. Crier !... appeler art secours !... Efforts perdus ! Forage faisait fureur. lt.t sa faible voix se serait perdue, étouf- fée dans cette caisse dont les vitres avaient été remplacées par des panneaux de bois plein. Sophie s'était tuo, quant à Renée, elle n'essayait même pas de se défendre ; dès Je premier abord, elle en'avait reconnu la toute impossibilité. Le cheval du coupé avait pris une gronde allure, et bientôt la prisonnière dut recomiaîtie qu'elle sortait do la ville, car son cachot roulant franchisyait-à di- verses reprises pilusieurs grandes portes. De là, on gagnait la^ploine campagne, adora que l'orage allait s'éloignant et s'amoindri ssan t . En nuit moire.Ja voituie s'arrêtait dans un e? i4coji fifwnpl ùlenwnt/ déscurt et So- p$o
is wmmëmmm Roqtielalne, 25 _»OTï-eAf!W»rnt tr «^r*rmriiim lamAcrreai B&j'iRïF.lHHSTS MH UMiraOFHJul fnUICïra (Union pontulo) ......... 0'* 7- •0 - Ma 41». O - &ù - M - «0. Abonnements partent ««a •? - Le Sénat espagnol a voté définitivement la loi sur la répression tSu terrorisme, ' Giupoune a gagnô la Coupe des voiturettes eur le circuit de Buouformeila. Le numéro 139,155 Viiie de Paris 1876 a ga- gné cent mille francs. —**•— tire la dernière heure à la S" page. qui voudraient devenir leur queue et dont cette- dernière entend se distinguer. Son intérêt le lui commande. Aussi quand les modérés acceptent la doclrine radicale, le gros dos radicaux fait-il un pas nouveau dans la voie des réalisations socialistes. Vous connaissez le nom de ce système ; il s'a pelle la surenchère. Pour le juger, il suffit d'une simple réflexion : ce n'est jamais l'adjudicataire du moment qui sur- enchérit ; c'est.celui dont la. mise était la plus liasse... Les méfaits politiques et so- ciaux sont accomplis par les violents ; mais ils sont imposes à ces derniers par "impulsion des modérés. Los violents sont, à l'heure actuelle, les Jacobins issus' des Loges. Dans les listes radicales-socialistes, il n'y avait guère de candidats qui ne fussent francs-maçons. De- soi-disant partisans de la tolérance ont sollicité le triste, mais profitable hon- neur d'associer leurs noms, dans les com- binaisons de candidatures, à ceux des ha- bilités du Troisième-Appartement. C'est un grand bénéfice pour ces derniers. Car si la promiscuité d'un chevalier plus ou moins kadosii n'effraie plus les défen- seurs présumés de la liberté de con- science, pourquoi le pays se montrerait-il plus ombrageux ? En fait, les élections municipales de 1908 constituent un succès maçonnique. Sauf à Paris, où survit l'idée de résis- tance à la curée radicale, les gains accu- sés par le gouvernement sont à l'actif du Donc, l'Académie quitta son domicile cou- tumier, l'hôtel d'Assézat, un bijou de l'ar- chitecture do la Renaissance, et reçoit pour un jour l'hospitalité de la salle somptueuse et touie neuve. C'est une longue, longue salle, tout en long, d'où l'on découvre toute la place xlu Capitole. Beaucoup d'ornements, beaucoup de voussures,Jmucoup de dorures. Murail- les et plafonds ont été décorés par les artistes du cru : Jean-Paul Laurens, Benja- min Constant, Henri Martin, Fnlguière, etc. Chacun a peint son compartiment, "a sa manière, ù son gré, sans se soucier du voisin .d'après les bons principes do l'in- dividualisme contemporain. C'e«f, plutôt qu'une décoration, un musée de l'art tou- lousain. Toutefois, l'ensemble est chaud et gai. Et le soleil qui entre ù flots met tout le inonde d'accord. Dans cette longue salle, se pressent, s'en- tassent deux mille personnes d'assemblée' la plus élégante de l'année. Les Toulou- saines ont adopté la Fête des Fleurs pour y lancer les modes nouvelles. C'est quelque chose d'analogue à ce que fut la pro- menade de Longchamp pour les Parisien- nes d'an tan. J'aperçois toute une mer de chapeaux printaniers, énormes ot délicieux. Il y en a de bleus, de mauves, et de roses ot de jonquille, de toutes les couleurs que le hou Dieu a inventées et de quelques autres dont les modistes ont enrichi la création. Les toilettes ? Mais je les décrirais fort mal. J'aime mieux dire, en style d'autrefois, qu'elles étaient composées à souhait pour le plaisir des yeux. A la table en 1er à cheval, que recouvre un tapis vert, prennent place, un à un, les quarante de l'Académie gasconne. Ils sont quarante, tout comme à l'autre Académie; Muchart, de Louis Morand, de Georges Champenois, d'Armand Pravicl, de Rozôs de Brousse, de Gaston David .En outre, depuis cette année, l'Académie des Jeux floraux décernera un prix do quinze cents francs à un travail d'histoire littéraire. Elle souhaite qu'on se le dise. Elle a bien raison. Mais ce qui m'a frappé surtout, c'est le charme qui émane de cette fête ancienne. Elle >se déroule, après des .siècles, suivant un cérémonial qui, tandis que beaucoup de choses ont changé, à Toulouse et ailleurs, n'a pas changé. Ceux qui vont cher- cher les fleurs sur l'autel de la Daurade traversent dans les rues du vieux Toulouse des rues qui se souviennent d'avoir vu passer leurs aînés. Et les curieux, qui les re- gardent défiler, reconnaissent le même cor- tège dont leurs grands-parents retrou- vaient l'imago dans leurs plus lointains souvenirs. Une vertu intime réside dans la perpétuité de ces usages qui se continuent invariables. Nos villes de province per- draient le meilleur d'elles-mêmes si elles laissaient tomber en oubli ces morceaux d'un cher passé. Mais Toulouse aime ses Fleurs. Elle saura jalousement garder cette fête do la Tradition et de la Poésie. 'René DOUMIC. C'est donc elle que nous allons étudier en premier lieu, en nous y attardant un peu plus longuement, et. nous passerons devant les statues en chaise à porteurs, réservant notre automobile pour traverser à la mode du jour la trop moderne peinture. Dès l'entrée, uno statue arrête le regard... Mais qu'ontends-je ?... De la musique, un quatuor, le quatuor Parent, payé par le co- mité des Artistes français, et qui se fera entendre en séances régulières de musique... moderne naturellement. Cela ne suffit pas pour faire passer la peinture. Il y aura aussi un Salon des poètes dans le Salon des Artistes français, et M. Haraucourt en sera le lois do la Gaule, l'effigie de M. Dujardin- Beaumetz. Et tant de Républiques ne traduisant pas une conception belle, heureuse et grandiose de la République.., Ceci dit, énumérons les œuvres dignes d'être signalées, avec le regret d'être trop bref et de rester muet .sur nombre de beaux efforts. M. Alaphilippe expose une fontaine gracieuse, lo Premier miroir. C'est une fetnmà qui fait se mirer un enfant dans une vas- que. Sa Femme au singe, en grès et bronze, me plaît moins. -La Parisienne 1907, de Philippe d'Arlhcz ranci maître. Je n'en ressens pas l'ex- est un buste heureux et vivant, qui recèle Grand-Orient. Et oela nous dispense d'in- maisjls ont, pour désigner leirrs fonctions Les élections municipales sont à peine révolues. Les derniers résultats ne sont, pas encore connus dans leur totalité. L'on •ne saurait donc porter un jugement ab- solu sur la nouvelle situation créée par le suffrage universel. Aussi bien ne peut-on jamais diagnostiquer avec une entière certitude l'état de l'opinion muni- cipale. Les nuances locales et le sens des étiquettes défient toute classification et toute analyse. C'est surtout en fait de dé- nominations politiques que la langue a été donnée à l'homme pour déguiser sa pensée. Toutefois il n'est pas impossible de for- muler une appréciation générale sur les courants d'idtte'Cpri''S9"sowt manifestés au premier comme au "secund tour de scrutin. Les polémiques- des journaux nous fournissent à ce buj-et une documen- tation assez .précise. Il s'en dégage un certain nombre d'indications dont ou a le droit de faire état. La première est que jamais l'opinion ne fut plus complexe, plus anarehique et plus divisée'. Ce n'est plus, comme autrefois, tel ou tel parti qui" perd'ou qui ga- gne. On voit surgir, sur toutes les cases de l'échiquier, des pièces disparates qui semblent sortir-des boîtes les plus diver- ses et provenir d'une quantité prodi- gieuse de jeux, dépareillés. Il y en a de toutes les formes, de toutes les couleurs, de toutes les matières. A quel camp exac- tement peuvent bien appartenir Cfp fous, ces cavaliers, ces tours et ces pion;* rou- ges, jaunes; noirs, blancs, verts, ronds, cubiques, massifs m dentelés ? Ce serait difficile à dire, Eus-mémes ne le savent pas. Nous plaignons les partenaires con- traints de mener la partie avec ces élé- ments hétéroclites. Répartir en deux ar- mées inconfusibles ces radicaux, ces ra- dieaux-Fociaiistes, ces socialistes indé- pendants, ess socialistes unifiés, ces pro- gressistes, ces libéraux, ces constitution- nels, ces conservateurs, cela semble à peu près impossible. Les faire concourir à un dessein nettement-déterminé, cela paraît plus chimérique-encore. Et l'on éprouve quelque angoisse à songer que la fortune de la France est l'enjeu, du match engagé dans ces étranges conditions. La seconde remarque suggérée par la lecture des programmes est que, de plus en plus, la notion du bien- général s'ef- face devant, les cansidéralions de politi- que alimentaire.. Au fond,, le besoin de su rapprocher de la poêle et surtout de qui- conque en empoigne le manche, c'est aujourd'hui lé grand ressort de la vie pu clique. S'immatriculer dans les contin- gents ministériels, fût-ce on qualité de porteur de bagages, — et de quels baga- . ges 1 — voilà-la plus haute ambition dont assez généralement on croit devoir s'ins^ pirer. Une théori e, devenus .courante depuis Wi an est qu'il.y a toutavaiitage àse trouver dan.--. U.: i.,ngs do la faction victorieu- se. Cependant les cadres de colle-ci sont encombré::^ ; i0 nombre des appétits à la «une est déjà trop considérable et l'on ne Reçoit PULS 'dégagements 1 volontaires. A occulté, donc, pour les aspirants, d'at- teiifh'o à la porte du bureau de recrute- ment. Mais tout en-faisant le pied de grue 1 on essaye do se .ménager des intelligen- ces ù l'intérieur. Par les fentes des croi : ? t:i «t les fissures de la muraille, on échange des propos amènes ot pacifiques avec les chefs do la. garnison. Les vues se ^ trouvent conetirdâhfés'ét'Iès principes (1 s liannotii.s(\ut,-T,Hi!, \a'bïin, à la pro chai no occasion, Ton fera"campagne on 1 semble. Et si,- pour lonwmw.nl., les postu laiit« sont l'optHvsilion, il va de so que c'est parce qu'ils n'ont absolumen bas pu so faire admettra dans la. liste of ncielle, revue, conigéo et approuvée par M. le pféfet A ce cuinple, l'opinion, par la force ntw choses, incline tou jours un peu plus du côlé friiurho. On s'indigne do voir les radicaux de'gmiveriicïncnt s'approprier «es plans et devis des geng de révolution Mais co n'est pas leur faute. Ils sont pous sés, nom par leur ftuaue, mais pat ceux sister sur la troisième observation que nous nous proposions de présenter. Ne demandez pas, en effet, pourquoi, dans cette consultation populaire et na- tionale, pas un des intérêts moraux qui gouvernent tous les autres n'a été invo- qué. Partout on a pàrlé de finances com- munales, Partout on s'est inquiété de l'impôt, des emprunts, de l'eau, des la- voirs, des boues et des égouts. Nulle part on n'a dit un mot de l'instituteur her- véiste, de l'école libre-penseuse ou cor- ruptrice, de l'église, du presbytère, du patrimoine moral et matériel de la pa- roisse. Car l'essentiel, c'était de s'entendre avec les francs-maçons, comme par ailleurs on s'entend avec la Républiqiu L'éducation de l'esprit, la formation do l'âme et tous les intérêts immatériels ont été livré aux bêtes. Ils n'ont pas, sans doute, beaucoup d'importance et, dans une démocratie comme la nôtre, ne re- présentent pas grand'chose : simplement la colonne qui soutient tout le res lj Julien de ' te ! DE. — -m ku IOUT te Oueîques noms de Loges. \ iiucb, les Cadets de Gascogne. A Bordeaux, la Candeur. Tu panes ! \ Tours le Val d'Amour. Cest tendre ! \ Vit'-y-ie-François, les Vertus réunies. Eh ! clï ! ces FF.:, aie se mouchent pas du pied. —©— La détresse .les sous-préfets. Les eous^pr'élets traversent une crise cheu.se. fa- des vocables joliment plus pittoresques ! Si le marquis de Suffren s'intitule tout bon- nement secrétaire perpétuel, comme M. Gaston Boissier, M. de Gélis est modéra- teur, M. Bre.ssoles est dispensateur, M. de Lahondôs-Lafigôre est l'un des censeurs, M. de Laportaliôre est censeur pareille- ment, et M. Gabriel Depeyre est secrétaire des asscm.blécs. Et ils sont tous mainte- neurs, sans en excepter M. le préfet et M. le maire qui «ont académiciens nés. Eh ! quoi ! En plein vingtième siècle, on naît académicien, comme on naissait général ou chambellan aux plus mauvais jours de l'ancien régime ! Un préfet de M. Clemen- ceau, un maire suivant le cœur de M. Jau- rès bénéficient de ces privilèges de la nais- sance ! Alors, qu'est-ce qu'on a fait dans &JUtt£vâli.4 août ? C'est à recommencer. De la musique : nous sommes dans le. Midi. Et la séance s'ouvre par l'éloge do Clémence-Isaure.pieusement prononcé chaque année. C'était une dame de Toulouse, d'unè beauté remarquable. Elle avait été, à vingt ns, demandée en mariage par le comte de Lautrec. Son père, pour mieux refuser, l'enferma dans une tour. Lautrec ayant été tué à la guerre. Clémence jura de ne point se marier et tint parole. Âu moment île mourir, elle légua à la Compagnie du Gay-Sçavoir, naguère fondée par les « sept troubadours », ses biens qui étaient consi- dérables. Et cela se passait au quinzième siècle. Voilà une vie très convenablement rem- plie pour une personne qui n'a jamais exis- té. Car il est fort probable que Clémence Isaure n'existait pas. Je me garderais de publier la nouvelle, ayant toujours eu horreur de contrister les gens, si je n'en avais reçu la confidence à Toulouse même. « Je crois bien, entre nous, que vous n'exis- tez pas », murmurent à leur gracieuse t tories... Voici maintenant que le conseil général des Vosges, également impitoyable, ne veut pas prendre à sa charge les dépenses engagées par le .sous-préfet do Bemiremont pour d'ins- tallation d'un jeu de tennis... Et il y a encore des gens cjui demandent a oiiiio « pourvus d'une sous-préfecture —©— Bien de nouveau sous le sole M-llo Laloë n'est pas la première Ra-nçnise qui ait sollicité les suffrages des Parisiens. FA-W, d'ailleurs, rien de nouveau sous le soleil ? Toujours eït-i! qu'en 1849, un comité proposa aux 'élections la candidature de Mme Uesroches, née Jeanne Deroin. lie grandes affiches s'étalèrent sur les murs. On y lisait, en lettres capitales : Homones, que voulez-vous être ? Des tyrans, des philosophes ou des niais ? Tyrans, nous vous combattrons ! Philosophes, nous ï-uisonnorons vous ! » Niais, nous vous mépriserons ! » A la suite venait lo « programme » candidate, cpii réclamait l'admission des fem- I assistants se sont levés et tournent vers la ges les plus illustres. Au Pas de Roland, on montre la brèche faite aux Pyrénées par épée du neveu de Charlemagnc, encore qu'il n'ait existé que dans l'imagination des trouvères. On conserve au château d'If le cachot de Monte-Cristo. On vous fait remar- quer, à la tour d'Elven, la légère dégrada- ion laissée par le talon de Maxime Odiot de Champcey d'Hautcrive, le jeune homme pauvre et si honnête ! Pourquoi ne nous montrerait-on pas le portrait de Clémence Isaure ? D'autant que les érudits continuent de discuter sur la couleur de ses che- veux. Eloges, rapports, toutes les séances aca- démiques se ressemblent, que ce soit aux bords de la Seine ou sur les rives de la Ga- ronne. Mais voici que du dehors monte un brouhaha de foulé — de foule méridionale. Cela s'enfle, grossit, grandit, envahit l'esca- de la I lier, déferle sur la salle où les deux mille L'Ogresse et la teiics Blocarle De M. Henri RoeÙefort : Ce n'est pas Jeanne Weber qu'il faudrait arrêter et poursuivre : oe sont ses compli- ces, c'est-à-dire les avocats généraux qui ont abandonné les accusations d'assassinat portées contre elle ; l'horrible père Bavou- z>et qui, en connaissant son nom et son passé, lui donnait son enfant à étrangler ; le franc-maçon dreyfusard Pressensé, pré- sident de cette ligue des Droits de l'homme, dont la spécialité est d'innocenter non seu- lement les traîtres, mais les tueurs d'enfants, comme Brierre, Jeanne Weber et, en général, tous les assassins de marque. Mais ceux dont il serait indispensable de nous débarrasser, comme des plus perni- cieux fléaux, ce sont les médecins légistes, dont l'ignorance,Timbécillité et la mauvaise foi ont fait acquitter autant de coupables que condamner d'innocents. Ainsi, cette paysanne alcoolique et presque idiote a trouvé moyen de se jouer de j'infaillibilité de toute la magistrature française, des ex- perts auxquels on avait confié l'examen des petits assassinés, de leurs familles et de la majeure partie de l'opinion publique. Les adeptes d'Avipain ont bien raison de pra- tiquer le : « N'avouez jamais ! » puisqu'il suffit de dire effrontément : « Ce n'est pas moi ! » pour que le ministère public déclare renoncer à requérir. Si le parquet, que le Malin fait marcher et que les ligues dreyfusistes font marcher aussi, avait apporté un peu plus de loyauté dans ses recherches, dès son premier assassinat, l'Ogresse de la Goutte-d'Or aurait été mise hors d'état de consommer de nou- veaux crimes, et les sept ou' huit enfants qu'elle a étranglés depuis seraient encore vivants. S'être fait rouler.-pendant si long temps- par cette saoularde, rien n'est plus humiliant pour la justice, et si les magistrats qui ont été mêlés aux procès de cette scélérate avaient tant soit peu de veagogne, ils démissionneraient, tous. M lis ils conti- nueront à se draper dans leur infaillibilité, tout en allant prendre le mot d'ordre chez les députés influents. On devine quel puissant argument les accusés auront le droit d'invoquer désor- mais. Comment les mêmes hommes, qui ont, à trois reprises, proclamé l'innocence de l'ogresse, pourront-ils se prononcer sur leur culpabilité ? D'un magistrat ignorant C'est la robe qu'on salue. a dit La Fontaine. La robe des magistrats d'aujourd'hui, on ne la salue même plus. trêrue utilité Heureusement, il a une protestation, et uno protestation utile. MM. Luc Olivier Merson et Lecomte du Noûy ont profité de la' double intrusion de la musique et de la poésie pour organiser des conférences sur l'art (Dieu ! que les exposants auront besoin d'y assister !) et, parmi les conférenciers, j'ai retenu les noms amis de Jean Richepin, de Péladan, d'autres encore. Chaque vendredi aura sa conférence, traitant d'une école différente. J'attends vendredi prochain avec impatiente. LA SCULPTURE ...Dès l'entrée, une statue arrête le regard. Un homme est debout, tenant en main une jumelle, coiffé d'une casquette plate, vêtu d'un veston d'officier de marine, et peut-être un portrait. Ravissant le Buste de femme au grand chapeau de paille, de M. Bacquê, et son équestre Polhon de Xainlrailles a de la vigueur. L'immense Monument au général de la Moricière, de M. Bclloc, ne fera guère triompher l'art français en Algérie. M. Bouny est une artiste patient et sûr. Sa Statue pour la Vie champêtre, en bois, grandeur naturelle, est admirable de li- gnes, et décèle un travail inouï, que les veines du bois embrouillent un peu. Superbe dans sa simplicité sobre, le roupe Verdun, de M. Boverie, et l'effort des soldats pour traîner leur canon est admirablement rendu. M. Camus expose une nymphe adorable, veiu u T«wn u uimrier ue manne, «n présentant un chalumeau à un petit faune s appuyant du coude, rêveur, sur le bord do sous ce titr8 . Ehe dans Ies bois \ la passerelle de son yacht. Que dil,0 du Monument aux Vilmorin si I . est. In nrmoa rtfl Motinro. °t rpilo npnvrp nAi __u • . . .. „ .. ' . avec La 12 6 e Exposition delà société ûes Artistes Français Avec le temps, tout sentiment s'émoussc Et, sans changer, doit prendre un autre nom... Ainsi parle le poète, pour exprimer que le cœur oublie même la bonté et le dévoue- ment afin d'aimer sans raison apparente un être qu'il connaît moins. Et, ce qui est vrai pour la passion, doit être vrai pour l'Art, parce que l'Art est aussi une exprès sion de noire amour pour la Beauté, mais traduit par la forme et par la couleur. corps res ou d'infirmières, et. Est-ce que, dans une de ses célèbres préfa- ces, Alexandre Dumas fils n'avait pas, iront r,uc.m.ent, prôné quelque chose d'analoguo ?... Ouand nous vous disions qu'il n y a rien de nouveau sous le soleil ot que Mlle Jeanne Laloê n'a ricin inventé ! L'actualité LES FLEURS DE TOULOUSE A peine rentré à Paris, M. René Ronmic gui, faillie jour, prononçait, à l'Académie des Jeux-Floraux, un éloge remarquable de cie- iiicf.'i -jsaure. a écrit l'article ci-dessous sur la Fêle des Fleurs : Co font des fleurs (l'or ot il'arcent. L'ACÛ«10*D,O
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12 mai 1908 - Bibliothèque de Toulouse

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