12 mai 1908 - Bibliothèque de Toulouse

"'LENDEMAIN DE BATAILLE
Los chiffroa
o ma i les deux listes radicales réunies
1 ..ieut'cn moyenne, 11.400 voix.
a** 6 in «mi, ,il lisl ° 0««iac obtenait, «i.
^ ' 15.550 suffrages,
jttior t0 ' lU . de scrutin à l'autre, elle a donc
V $ 1.0U0 voix.
g o mal la somme moyenne des suffra
O I 1 "**' 1 „ liai» J>„„i,v_ „X„„V.V.
Mardi 12 Mai {§©8
l^chiffrè'de'son gain était de 237.
BBpréscrstatlon tlisprcportlonnello
si donc la combinaison qui consistait
^'«entrer dans lu liste dite proportion-
» Çv ll «,miauQS éléments de feu la liste Court
1181 lis donné de résultats,
i/»?;.r«'imaginait pouvoir,
„, g'iuiagin
• e r dans le bloc dit proportionnel
par ce moyen,
a
-΄T^ partie des 2.349 voix obtenues, le
W^ M
pa
P r la liste Court.
«-> J1 ,, „AO „„iv t:,
111
tis^OOO voix «ont restées dans le giron
lirai- I-a iist,c Ournac les a absorbées.
iradi» 1
I c - ; .-j inutilement que, dans lo but de
.«filatures sur trente-six à un groupo qui
CU(-tuu . -.i * >. — — ~ . ~ :
les capter » on a vi°'^ lonies les règles de la
rtionnalité en attribuant quatorze
L.«didal
•tic
Stendre qu'à, trois candidats.
j.pportionnellement, à ses voix, ne pouvait
r^uisqïi'on parlait de représentai ion pro-
ftionneile, il fallait commencer par ob-
Çfrver les proportions,
fgt puisque, vu lo refus du parti radical
i» se prêter â une entente, on ne pouvait
XL [-ire de la représentation proportion-
S»«e de partis, il fallait faire de la reprê-
«fntalion proportionnelle de listes.
"on n'a pas voulu s'y résoudre. On a bap-
tisé du nom de parli radical uno organisa-
Son morte. On est allé pêcher dans les
K U x répertoires un certain nombre de dé-
ts des luttes anciennes ; on les a addi-
tionnés d'une certaine quantité de person-
nes inconnues. On a collé sur le tout une
gtiqu. tte portant ces mots : « Véritable es-
sence de radicalisme. Eviter les contrefa-
çons. » On a brassé, remué, agité avant de
B'en servir, et... l'on a gagné 237 voix peu
JanaBaazsaBBsaEEîSBSïEi
petite manifestation d'un nouveau B-OT. io A ,
s'est produite. nouveau genre ta cérémonie s'est terminée par la toéné-
vuition, donnée par Mgr Izart.
MM
Dse
les
un
pusscs-
liste Ournac, expression réelle
du parti radical, en gagnait 1.090. Ce pour-
moi l'on est resté sur le carreau .
Il n'a manqué à la liste dite proportion-
nelle qu'une moyenne de 31u voix pour être
élue tout entière.
Or, personne ne croira que si la liste
.avait été formée comme elle aurait dû l'ê-
tre, que si dix autres candidats socialistes
ou d'union républicaine y avaient, selon
Kir droit, trouvé place, les amis de ces
derniers ne se fussent démenés avec plus
Wtg zè'e et n'eussent facilement recruté les
319 électeurs qui ont fait défaut.
Voiià ce qu'il en coûte de fausser la réa-
lité ctes choses après avoir torturé le sens
des mots.
On tenait absolument à faire entrer dans
la représentation proportionnelle un parti
qui s'y refusait. On a donc imposé de vive
force à ce parti une prétendue représenta-
tion qui ne le représentait aucunement. Et,
non seulement on a perdu la partie grâce
à cette ingénieuse opération ; mais encore
on a trouvé moyen, sous prétexte de repré-
sentation proportionnelle, de mettre le suf-
frage universel en présence de cinquante
candidats radicaux sur soixante-douze, soit
69 %, alors que le radicalisme disposait à
peine de la moitié des électeurs.
C'est tout simplement insensé !
Appelez cette combinaison comme il vous
plaira : concentration, coalition, alliance,
. accord, convention, représentation arbitrai-
1K, etc., nous n'y pourrons rien objecter.
Bais représentation proportionnelle, ja-
mais de la vie !
Un symbole
Le parti radical rentre au Capitole grâce
à l'erreur de -ses adversaires. Il y rentre
fcsçorté d'estafiers qui célèbrent sa maigre
victoire au chant du cantique Esprit saint
fmtscendcz en nous, cependant que la Dépê-
che lanoe sa clientèle à l'assaut de la ca-
WUc. Il ne faut pas en douter, nous voici
revoiras à l'anticléricalisme le plus abject.
Le premier cri de la bête est une insuite à
la conscience catholique et son premier
geste une basse provocation.
Comme on reconnaît bien, à ce trait, 'a
teentaiité maçonnique ! Tous francs-ma-
'çons, les élus radicaux se dédommagent par
des outrages à l'idée religieuse de l'effroya-
ble venctto qui leur a tordu les entrailles
jusqu'à ia proclamation du scrutin,
i lis ont d'ailleurs éprouvé une perte im-
Hiense dans la personne du V.:. F.:. Tra-
I nier, 33° Honneur et président de tous les
(aréopages où l'on moucharde. Il était la
I fleur de la liste, le chef de la municipalité
1. future, l'expression la plus parfaite du pro-
gramme radical. Et 1« voilà gisant à terre,
1 les reins cassés !
' Le suffrage populaire a relégué Tranier
: : au soixante-neuvième rang, tout à fait à
la queue des prétendus chevaux de ren-
fort que la liste dite proportionnelle a dû
traîner à sa remorque. Et comme il est lui-
même un symbole, sa déconfiture en est un
autre.
Tranier, âme du consistoire Ournac ;
Tranier, pontife suprême des trente-quatre
L curés maçonniques qui vont tenir chapelle
à l'hôtel de ville ; Tranier, grand manitou
•des fils de la Veuve, reste à la porte do la
maison commune, multipliant les signaux
de détresse. Or, c'est tout un. système, toute
xuie politique, toute une tradition, que les
électeurs ont. entendu flétrir en balayant
Tranier. On peut donc se demander ce que
font au Capitole ses élèves, ses disciples, ses
subordonnés hiérarchiques, quand, pour la
seconde fois, le peuple vient de flanquer
leur maître à la porte ?...
La besogne tSs surveillance
Deux socialistes, les citoyens Rieux et
Deltour, entrent au conseil municipal.
Ce sont deux surveillants attachés par la
très juste méfiance du suffrage universel
& ui contrôle de la gestion radicale.
ns ont mission de dénoncer les abus, les
"'^Sularitcs, les incorrections,
à ]
Us soubaitons qu'ils ne manquent pas
* besogne ; car ce n'est vraisemblabîe-
t "MU pas la besogne qui leur manquera.
La canaille radicale, qui était nombrou
a ia réunion, a entonné le même refrain
invente pur les Apaches que la préfecture
avait .envoyés a la réunion .laurès, aux Ja-
cobins c est celui du cantique t « Esprit
saint descendez en nous... „
H faudra peut-être inscrire autre dm
au programme municipal que des narodi
des cantiques si on veut satisfaire les Tou
tvuiSa lus.
La proclamalion des résultats n'était pas
v Jl-,-qUe les nouveaux élus, avec
" f |v l:llu '•«•«'iirquablc, Prenaient po»
Mon des salons de la mairie.
Ils avaient commandé des plantes et des
vases de fleurs pour décorer l'intérieur en
vue sans doute de quelque réception, de
quelque punch, de quelque batterie ou
d une levée de truelles. ,
Plusieurs des jeunes édiles donnaient des
ordres à l'intérieur.
Une légère discussion a éclaté entre eux
à propos de la disposition des vases de
fleurs d'acacias.
M. Kydoux, voulait les disposer en croix,
fe Frère Lierre en triangle.
On a dopté les deux modes.
Sur la place, des « clients » des radicaux
faisaient partir des bombes et des fusées
d'artifice en signe de réjouissance. La pou-
dre a parlé i
La nuit, les cafés sièges des radicaux et
la façade du Capitole ont été illuminés.
C'était à prévoir. On a bu et on a chanté ;
il y avait beaucoup d'ivrognes dans les
rues.
Il y a eu aussi quelques petites manifes-
tations isolées en ville. A signaler celle du
citoyen Massot, ancien chef de bureau à
l'état civil, révoqué par les socialistes, qui
a arboré un drapeau à la fenêtre de son do-
micile, canal -de lîrienne.
Le mot de la fin a été fourni par le ci-
toyen Pinel, ex adjoint à la police.
Le citoyen Pinel a apposé hier soir, à 5
heures, sa dernière signature à la mairie.
Il a pris son chapeau et est parti en chan-
tant Y internationale. Les employés ébahis
entendaient le refrain s'affaiblir, se renfor-
cer, se perdre et renaître tour à tour, dans
les détours sonores et pleins d'échos, des
couloirs et des escaliers du Capitole.
Cette scène rappelait celle de VAiqlon,
Pinel-Flambeau chantait le Chant du dé-
nart,
M. Tranier aussi est parti à la campagne.
Nous recevons la lettre suivante :
« Monsieur le Rédacteur en Chef.
» Je crois devoir porter à la connaissance
de vos lecteurs le fait suivant :
» Hier soir, à 5 heures, je me suis présenté
au 51' bureau de vote, boulevard d'Arcoie
(école des filles), pour y remplir, comme le 3
mai, mes devoirs de citoyen. A ma grande
stupéfaction, le président du bureau m'a dé-
claré que -mon nom avait été émargé et il s'est
refusé à recevoir mon bulletin do vote ; force
a été de -me retireT, après avoir inséré ma .pro-
testation au procès-verbal.
» C'est là un fait coupable, que je livre aux
méditations des honnêtes gens de tous les
partis.
» Recevez, Monsieur le Rédacteur en Chef,
l'assurance de ma considération distinguée.
» L. AUDIGÉ. »
H. de R.
REMERCIEMENTS DI! COMITÉ
Le Comité de Jeanne d'Arc adresse ses plus
VUS remerciements à VExpres$ du Midi. Il a
mon voulu insérai- nos appels presque Quoti-
diens. Sa voix, son clairon symbolique ont été
on tendus. Les donnes chanteuses sont arrivées
de tous les points do la ville. La chorale du
U) mal a vraiment été la représentation de no-
tr» chère Toulouse, de la vraie Toulouse. Le;
lépôtitions ont été nouwbreuscs et conscien-
cieuses. La conséquence a été une exécution
vraiment magistrale. Ges éléments divers :
dames, chanteuses, maîtrise paroissiale,
Schola du grand senVmaife, de 'l'Institut, Cho-
rale de Sa1n.:-Nicolas, se fondaient dans un en-
semble partait. M. le chanoine Nouguès, qui
unit tant de Compétence au dévouement lo
plus infatigable, et son auxiliaire M. l'abbé
Massot, accompagnateur vraiment Impecca-
ble, mous ont procuré la grande joie d'enten-
dre Jeanne d'Arc célébrée, chantée comme il
convient.
Aux dames chanteuses, à la maîtrise mé-
tropolitaine, à la Schola du grand séminaire
et de l'Institut, à la Chorale do Saint-Cvprten
et au journal VExpKss, le Comité de Jeanne
d'Arc adresse des remerciements aussi sincè-
res et aussi vifs que mérites.
A l'année prochaine 1 Le Comité.
Pèlerinage à Kcme
BqtJS LA PRÉSIDENCE D'HONNEUR VF. MGR L'ARCHEVE-
QUE DE TOULOUSE ET VOYAGE CIRCULAIRE DE VACAN-
CES EN ITALIE.
Groupe A. — Retour direct de Rome. Itiné-
raire et points d'arrêts : Toulouse, Cette Mo-
naco, Monte-Carlo, San-Remo, Gênes, Pise,
Florence, Rome (excursion facultative à Na-
pies, Pompéï, Sorrerite et au Vésuve) ; Rome
départ Gênes Monaco, Toulouse.
Départ de Toulouse, le 7 septembre à midi
45 (Minutes. Retour à Toulouse, le 24 septembre
à 11 h. 20 du soir.
Durée du voyage : 18 jours. Prix : Ire classe
en Franco et en Italie. 335 francs ; 3e classe,
en France, et 2e classe, en Italie, 310 francs.
Groupe B. — Circulaire en Italie. Itin-éiai
re : Toulouse, Cette, Monaco, Monte-Carlo,
San-Remo, Gênes, Pise, Florence, Rome (ex-
cursion facultative à Nantes, Pompeï, Sorren-
te et au Vésuve). Rome 'départ, Lorctte-, Bolo-
gne, Venise, Padoue, Milan, Gênes, Monaco.
Marseille et Toulouse.
Départ de Toulouse, le 7 septembre, à midi
45 minutes ; retour à Toulouse, le 30 septembre
à 11 h. 20 du soir.
Durée du voyage, 24 jours. Prix : Ire classe
en France et en Italie, «80 francs ; 2e classe
en France et en Italie, 425 francs ; 3e classe
en Franco et 2e classe en Italie, 400 francs.
Conditions. — Les prix fixés ci-dessus peut
chacun des deux groupes, comprennent les dé-
penses ordinaires du voyage, soit : 1° le trans-
port en chemin de fer ; 2° la nourriture (trois
repas par jour dans de très bons hôtels) ; 3e
le logement donnent dioit à une chambre con-
fortahle ; 4° les omnibus ou les voitures à l'ar-
rivée et au départ des trains dans toutes les
villes où on devra séjourner à l'hôtel ; 5° les
divers pourboires.
Pour les renseignements et les adhésions,
s'adresser à M. l'abbé Dubourg. à Lévignac-
sur-Save (Haute-Garonne), ou à M. l'abbé Cas-
taing, plaoe de la Daurade, S, à Toulouse.
Bear dont on rit. Ce ne sont pas dos rêveries
de déséquilibré qu'il met «n action, mais des
thèses dont vous trouvère/, l'exposé dans de
grave» volumes tle iiflwtosophie.
Mari ns Cayol a du moins la topique de ses
sophdseTuas. il vit confoirnii&rmaBt S ses princi-
pes, à ce culte de la Nature, avec un grand N,
qui est si souvent prêché dans les chai tes d'e
Pttalvetsitê. dans les Livres des grands édi-
tantes et dans les strophes de nos poètes.
La Nature éduoalrioe, la Nature qui doit
remplacer la religion traditionnelle, la vieille
morale, île devoir et la vertu t Je vous en prie,
aegard-ez passer Marias Cayol. A. P.
Echos du Palais
La Conférence des avocats stagiaire», sous
la présidence de M' Koscredon, membre du
conseil da discipline, a procédé à l'élection
des lnilit secrétaires de la Conférence pour le
2' tirtaiestoe 1907-iyas. Ont été élus :
MM. Saint-Laureits, Lnffont, Puntous, Sé-
picre, Lautous. Rous, Sénac, CaviaiTOC.
~ M • GhauiUart, juge d'instruction, a enten-
du M. Cailla, d,u sarvùce des pompes funèbres,
a propos de l'onquêtie ouverte centre M. Fa-
lamdiry, ex-adjoint au maino de Toulouse.
— La m*en* ntagiartaat s'est occupé de la
tentative de vol commise par les nommés La-
gabé et Lyanaz. dans les bureaux de M. Sou-
lignac, agent d'assurances.
— Sept affaires eout inscrites au rôle d'au-
dience de domritn, à la chambre correction-
nelle de la cour.
Bureau do biaisfa'sancï}
La commission administrative a l'honneur
d'informer le public qu'une séance, de vacci-
nation avec la gênasse aura lieu demain GOBT
eradi 13 mai, à 9 heures du matin, petite rue
Sainte-Ursule, f>.
— Les consultations du Bureau de bienfai-
sance ont leurs heures fixées ainsi qu'il suit
Médecine générale : lundi, mercredi, v.cai
desdi, à 9 h. \ du 'matin.
Maladies de la bouche, docteur Ctacnota
•mardi, jeudi, samo-ui, à 11 h. \ -du natta.
Maladies des yeux, docteur Clavefer :
lundi, vendredi, à 1 heure du soir.
Maladies de îa «org?, da nez et des oreille
docteur CrouziMac : jeudi, à 0 (heures du ma
tin.
•Maladies de la grossesse, docteurs Toula:
et l'ayeau : mercredi, à 4 l»iires du soir.
Dispensaire antituberculeux : docteur Ger-
main Pvsy : mardi et jtnidi, à 4 heures du soir.
Toutes ces consultations eut lieu ou Bureau
de bienfaisance, 41, rue Saint-Jérôme.
tro, 2 cilois, un pistolet arn-
frra.phe 5 de l'article mentionné dans la note
décide que nul revendiquant ne pourra intro-
duire une action de quelque nature qu'elle soit
sans avoir au préalable déposé sur l'objet de
sa demande un mémoire entre les mains de
la direction de renregistrennent.
Nous appelons l'attention sur le paragraphe
7 de l'article 3 qui fixe le délai dans lequel le
mémoire doit être déposé et l'action intro-
duite :
« Paragraphe 7. — L'action sera proscrite si
le mémoire préalable n'a pas été déposé dans
es six mois à compter de la publication au
Journal Officiel de la liste des biens attribués
u à attribuer avec les charges auxquelles
lesdits biens seront ou demeureront soumis,
et si l'assignation devant la juridiction ordi-
naire n'a pas été délivrée dans les trois mois
de la date du récépissé. »
Upe d'Action Française
(SECTION TOULOUSAINE)
Dans sa dernière réunion, le groupe a d'a-
bord étudié plusieurs questions de propa-
gande.' L'oîdre du jour no comportant pas de
conférence, le ««est* de la séeace a été consa-
cre à rana-lyse du pnamier numéro de la Re-
vue Critique d'-'s Idées ttt des Livres (Nouvelle
Librairie Nationale, 85, rue de Bennes, Paris,
bi-apjcinsueile, lo n* 0 fr. C0 ; abonnement d'un
an, 12 fr.) . Ce numéro contient, outra le dé-
but du cours de M. Mércau sur le Rationalis-
me intégral, la iettine par laquelle M. Georges
Valois demande aux syndicalistes leur avis
sur la Monarchie et la classe ouvrière. < C'est
là le coinanencciniient d'une enquête fort îïSô-
r