12 Janvier 1907 - Bibliothèque de Toulouse

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MARQHE DE PARIS Du 11 janvier. Farines. — Courant, 29 40; prochain, 30; janvier- lévrier, 29 55; 4 de mars, 29 8i>; 4 do mai, 31) 30; tendance soutenue ; circulation, 3,900 ; consomma- tion, 52. Bios. — Courant, 23 15; prochain, 23 15; janvier- février, 23 25; t do mars 23 40; 4 de mal, 23 30; tendance soutenue. Seigles. — Courant, 17 50; prochain, 17 75; Janvier- février, 17 75; 4 de mars, 17 75; 4 de mal, 17 75; tendance calmo. Suifs. — l'aris, 80; province, 80. Avoines. — Courant, 20 25; prochain, 20 35; janvier- février, 20 45; 4 de mars, 20 50; 4 do mal, 20 30; tendance faible. Colza. — Disponible en cuves a nu, 85 50; courant, 83 25; prochain, 74 75; mars-avril, 08 50; 4 de mai, C2 25; tendance faible. Lin. — Disponible en cuves à nu, 48 50; courant, 47 75; prochain, 47 75; mars-avril, 47 75; 4 do mai, 49; tendance soutenue. Alcools. — Disponible, (.2 ; courant, 42 25; prochain, 42 50; mars-avril, 43; 4 do mal, 44 25; tendance fermo ; stock, 19.250 ; circulation, 225. Sucres. — Disponible, 20 025; courant, 20 625; prochain, 20 875; 4 de mars, 27 125; 4 de mal, 27: tendance levmo ; roux cuités, 24 ; autres jets, 24 ; raffi- nés, 58. 1IARCHÊ DE LYON Du 11 janvier. Eœufs. — Amenés, 959 l 58 ; 2', 1 50 ; 3*, 1 40. Veaux. — Amenés, 831 i 25 ; 2\ 1 20 ; 3", 1 10. Samedi 12 Janvier 1907 ; renvoi, 180 ; 1" qualité, ; vendus, 834 ; 1" qualité HAUTE-GARONNE Toulouse, 11 janvier. Denrées. — Bladettes et blés Tins supérieurs, les 10 kilos, 18 50 à 13 75; bladettes et blés bonne qualité, 13 25 à 18 50; bladettes et blés ordinaires, de 18 à 18 25 ; blés mitadins fins, de 17 à 17 50 ; seigle, les 75 kilos, de 13 à 13 50 ; orge, les 60 kilos, do 10 a 10 25 ; avoine, do 10 25 a 10 50 les 50 kilos ; maïs blanc, les 75 Uiios. do 13 50 à 14 ; haricots, l'hectolitre, do 28 à 30 ; loves, les 05 kilos, 12. Farines et issues. — Premières, les 122 kilos, 41 ; lecondes, 30 ; farine déclassée, dito R. G., les 100 kilos, do 17 50 a 18 ; sons gros, les 100 kilos, do 12 50 & 13 ; sons hns, 13 50 les 100 kilos. Graines fourragères.— Luzerne (sainfoin du pays), do 90 à 100 ; esparcette, l'hectolitre, de 8 à 8 50. Foin, 4 75 à 5 25 ; sainfoin, première coupe (nouveau), 5 25 à 5 75 ; deuxième et troisième coupes, 5 »» a 5 50 ; paille-bié, 2 75 a 3 25, le tout les 50 kilos. Bois à brûler. — Bois, le stère, première qualité, de 16 à 17 ; les 50 kilos, do 1 50 a 1 55. Carbonne. Grains. — Blé fin 13 a 19; blé mitadin 17 à OS; maïs 15 à 10; avoine 10 à 12; fèves 17; orge il; haricots 50; pommes de terre 6 à 8; vesces 18 a 20; sei- g!o 16 a 18 ; le tout l'hectolitre. Volailles. — Chapons 4 à 5; poules 3 a 4; poulets S à 4; canards 4 50 à 0; pintades 5 a 6; dindons 10 a 15; pigeons pattus 1 50; pigeons tourriers 0 75 à 1; oies grasses 3» à 35 ; dindes 10 à 13. le tout a La paire. Gibier. — Lapins 1 à 2 50; lapins sauvages 1 75 a ?; grives 0 40; merles 0 30; bécasses 2 50 à 3; canards sauvages 3; outardes 3 50; tourdes 0 30; io tout a la pièce. Alouettes 2 50 la douzaine. Œufs 1 30 la douzaine. Oies grasses plumées, 2 h 2 fr. 10 le kll. Foies gras, 5 à 6 fr. le kil. Cochons gras, 1 fr. 20 à l f.r. 35 le kil. Aspet. Marché du 9 janvier. — Moyenne des cours prati- nués : Blé 19 fr.; métell, 14; seigle, 15 50; sarrasin, 15; maïs, 17; avoine, 12 ; haricots, 49 ; pommes de terre, 6 ; le tout l'hectolitre. Foin, 9 fr.; paille, 7 fr. les 100 kll. Animaux conduits au marché : Veaux, 64; moutons et brebis, 187; porcs, 107; vaches do travail, 119; prix moyens : veaux, 0 90; moutons, 0 95 ; porcs, 1 15 lo kil. Poulets, 3 50; poules, « 25 la paire ; œufs, 1 30 la douzaine. Fruits. — Pommes, 7 fr.; poires, 11 ; noix, 18 ; châtaignes, 8 ; le tout l'hectolitre. AVEYRON Capdenac-Gare. Foire. — Favorisée par un temps superbe, la foire de lundi a été très importante. Voici les principaux cours de la journée : Boeufs gras, de 30 à 35 les 50 kilos ; bœufs de travail, do 400 a 800 la paire ; veaux de boucherie, de 0 90 a 1 fr. ; les moutons, de 0 75 a 0 85, le tout le kilo ; porcs gras, do 55 a 70 les 50 kilos ; porcelets, de 15 a 30 la. pièce, suivant l'âge ; les oies grasses, 1 fr. lo demi-kilo ; la volaille, o 70. Les œufs, de 1 25 a l 30 la douzaine TARN-ET-GARONNE Caussade. Foire du lundi 7 Janvier. Favorisée par un temps superbe, la première foire do la nouvelle année a été fréquentée par beaucoup do monde. Nos rues étaient, certes, trop boueuses pour les simples promeneurs, mais chacun courait a ses affaires sans se préoccuper des éclaboussnr«s données ou reçues. Les transactions, sur les divers marchés, ont été nombreuses et fertiles en bons ré- sultats. Voici les cours pratiqués : A la halle aux grains. — Blé, 18 25 ; maïs, 14 ; fèves, io 50 ; avoine, il 50 ; orge, 12 ; seigle, 15, le tout l'hectolitre. Aux divers marchés aux bestiaux; — Bœuf, o 85 ; vache, 0 70 ; veau, 0 00 ; mouton, 0 75 ; porcs, 0 S0, le tout au kilo, poids vif. Aux marchés à la volaille et oies grasses .— rou- les et poulets, de 3 a 4 50 ; la paire ; lapins, de 1 25 à 1 75 ; oies grasses, do 1 05 à 1 15 ; canards gras, 0 85 à 1 fr., le tout le demi-kilo ; foies gras d'oies ou do canards, de 2 à 3, suivant grosseur et qualité. Œufs, de 1 40 a 1 50 la douzaine. Ce prix est encore trop élevé pour la saison, car on commence à voir beaucoup de marchandise. GERS Barran. Blé, de 13 a 18 50 ; avoine, de 11 à 12 ; orge, de 11 k 12 ; maïs, de 13 à 14 50 ; haricots, de 35 à 40 ; fè- ves, do 14 à 15, le tout l'hectolitre. Marché à la volaille. — Dindons, de 15â 18 ; dindes, de 10 i 13 ; poules, de 4 50 a 5 50 ; poulets, de 2 25 a 3, le tout la paire ; oies grasses, de 1 S0 à 1 90 ; foies gras, de 5 a 6, lo tout le kilo. Les œufs, 1 40 la douzaine. Gibier. — Lièvres, de 6 a 7 ; lapins, de 1 50 a 1 75; perdreaux. 2 ; canards sauvages, 2. Mauvezin. Blé, 18 ; avoine, 10. 50 ; orge, 11 25 ; maïs, 15 ; fè- ves, 10, ls tout l'hectolitre. Volailles. — Poules, de 4 50 à 5 50 ; poulets, de 2 50 a 4 ; canards, de 3 à 4 ; pintades, de 4 à 5 ; chapons, de 6 à 8 ; dindons, de 10 à 18, le tout la paire. Œufs, 1 15 la douzaine. Oies grasses, 0 95 le demi-kilo ; foies gras, de 2 50 a 4 la pièce. Gibier. — Lièvres, de 5 a 6 ; lapins, do 1 50 à 1 75; perdreaux, 2 25 ; canards sauvages, 2 ; sarcelles, 0 75 ; grives, 0 50 ; merles, 0 25, le tout la pièce. Veaux do boucherie, de 0 80 a 0 90 ; porcs gras, do i fr. à i 20, le tout lo kilo ; porcelets, de 25 a 33 la pièce. _ Fleurance. Blé, de 18 a 13 25 les 60 kilos ; maïs, 15 ; avoine, de 10 à 10 50 ; haricots, 50 ; fèves, de 15 50 à 16 pommes do terre, 5, le tout l'hectolitre. Foin, 4 ; paille, 2 50, lo tout les 50 kilos. Vin, de 25 à 30 les 225 litres. Œufs, l fr. la douzaine. Oies grasses, do 2- a 2 10 le kloo ; poules, de 5 50 à 6. ; poulets, do 3 50 a- 4 ; , de 12 à 14 ; canards, 5 ; pintades, 5, lo tout la paire . Lièvres, 5 50 ; lapins, 1 50 ; perdreaux, 2, le tout la pièce. Bœufs, de 35 a 36 ; vaches, de 30 a 32 ; porcs, de 50 a 55, le tout les 50 kilos, poids vif ; veaux, de 0 85 a o 90 moutons, 0 SO ; agneaux. 1 fr., le tout le kilo, poids vif. REVUE VSi^iGOLE HÉRAULT. — On écrit do Montpellier : « H n'y a pas un grand mouvement, on continue a traiter au jour le jour. Les prix n'ont rien perdu de leur fermeté, lis restent stationnaires. » Au vignoble, les fumures, la taillo, les labours, le remplacement des manquants occupent en ce moment les ouvriers vltlcoles. Certains de ces tra- vaux sont suspendus quand la température est trop rigoureuse. On a commencé, 11 y a même longtemps, à combler les vides dans les vignes, et c'est un travail qui se continuera encore pendant plusieurs mois. On le renvoie volontiers de semaine en semaine. » On annonce comme ventes : Do Montpellier • caves de la Barrandonne, 1,800 hect., io fr.; Châ- teau do Bionne, 1.500 hect., 9 fr.; Grand'Grange, 4,500 hect., 9 fr. 50; Coulondres, 2,500 hect., vieux, 6 fr.; Fangeuse, C00 hect., blanc vieux, io fr. 50; de Gentil, 500 hect., Il fr. D De Eouzigucs : cave Jalibert.deux foudres vieux, 180 hect., 9 fr. l'hect. ; Do Vaihauquès : caves Gui; gou, 140 hect., prix secret ; Célestin Mazoyor, 115 hect., 9 fr. 50; Augustin Portalès, 200 hect., 12 fr. Xavier Cellier, 92 hect, 9 fr. 50. » De Béziers : caves Tindel, Séripnan, 2,500 hect.; J. Guy, Lignai), 2,000 hect.; Saint-Michel, 1,000 hect. Sainte-Marie, 1,000 hect. » AUDE. — De Narbonne : « On signale les affaires suivantes : De Narbonne: caves llattes, 4,200 hect., 12", 12 fr. l'hect.; Saint- Etienne, Brenger, 3,400 hect., 10\ 9 fr. 50. De Bize : Quelques petits lots ont été vendus dans les prix do 11 à 12 fr.; suivant mérite. De Lézlgnan : caves Arior-Camplong, 2,200 hec., 10"7, 10 fr. Do Saint-Laurent : caves Pech, 180 ect., 12", 12 fr.; d'autres parties de 40, 50 et 80 hect. ont aussi trouvé preneur au même prix. RODSSII.LON. — On écrit de Perpignan que les prix restent sans changement, avec très peu d'affaires. On a traité uno importante affaire, la cave Noètl, à Saint-Cyprlen, 5,000 hect. environ, 10\ 8 fr .50 preneur au même prix. » BIBLIOGftfîPblE Les Crimes de la Révolution, 24 pages de texte, nombreuses gravures, 0 fr. 10 l'exemplaire ; 9 fr. le cent. —- Port : o fr. 80 pour cent brochures. Monnaies à l'effigie du Prince, l fr. les dix, port en sus. La même en or {broche pour dames), 4 fr., port (recommandé), 0 fr. 50 en plus. Le Chef de demain, brochure de propagande, l'unité, 0 fr. 10 ; les dix, 0 fr. E0 ; le cent, 6 fr. Les Retraites ouvrières. — Syndicats profession- nels. — Itèglementation des salaires, par H. de La- rôgle (chacune séparée), les dix, o fr. 40 ; le cent 3 fr.; le mille, 27 fr. Epingle « Fleur de Lys », 0 fr. 75. L'Vnilè française (genre Epinal), excellent pour enfants des écoles, les dix, 0 fi". 40 ; le mille, 30 fr. Arore généalogique de la famille royale, avec por- traits, la pièce, 0 fr. 10 ; les dix, 0 fr. 50 ; le cent, 4 fr. De VAnarcMe à la Monarchie, o fr. 15 ; franco, ° lo mvumaue de Bismarck, brochure toute d'ac- tualité, 0 fr. 25 ; franco, 0 fr. 30. ,, .,„„ 78 20 75 4 r» 75 50 /O WJ lu /J 76 50 76 .. 78 20 77 77 76 45 75 «6 84 64 .. 53 20 62 80 68 50 66 !)0 «6 90 488 . . 487 .. 88 40 88 .. 101 25 101 50 94 85 94 40 S)U 45 99 10 96 15 9G 05 104 20 104 45 515 .. 518 .. 69 80 70 .. 4070 . 4070 .. 690 .. 1236 .. 1236 !! 1580 .. 1575 .. 712 .. 700 .. «65 .. 665 .. 690 .. G!!0 .. 1110 .. 1095 .. 1360 .. 1362 .. 1322 .. 130S .. 1767 .. 17«0 .. S45 .. 837 .. >875 .. 870 .. «88 .. «SG .. 629 .. «20 .. 675 .. 679 .. 737 .. 738 .. 188 .. 2S7 .. 2sô 440 .. 448 .. .451 .. 1S00 .. 760 .. '753 3 40 .. 339 .. 2S4 .. 27S .. 227 .. 228 .. 165 .. 105 .. 1S8 .. 1S9 .. 12S 50 128 .. 268 50 2C8 50 129 .. 129 .. OBLIGATIONS Ville do Paris 1805 _ 1869 _ 1871 — 187.. _ f 87l» _ 1832 , _ 1891 1895 , — 1893 _ 1699 Foncières 1979 — 1883 — 1895 — 1895 — 1903 Communales 1879 — 1S80 — 1S91 — 1WI> — 189S Midi 3 % anciennes Orléans 3 % anciennes Lyon 3 % fusion anciennes Nord 3 % anciennes , Ouest 3 % anciennes ... Est 3 % anciennes Est-Algérien Ouest-Algérien lîOne-Guelma J Saragosso .*." Nord-Espagne Portugais Autrichiens 3 % 1" hypothèque... Lombardes anciennes Suez Panama lots 1SS9 Panama lots libérés.. Lots Congo Ottomanes 4 % consolidées Douanes ottomanes Priorités ottomanes A TERME 3 % Italien Espagne Extérieure " l'ortugais 3 %, f série. Consolidé anglais Turc unifié 4 % Métropolitain Banque do France Crédit Lyonnais Banque uttomane Nord-Espagne Saragosse Suez Rio-Tinto i Sosnowice De Beers Goldnelds East Rand Ram! Mines May et C" Chartered cape Copper Brlansk Robinson Gold .', Tharsis 536 .. f>33 .. 459 .. 458 . . 402 . , 403 50 538 50 540 .. 539 50 S37 .". 374 .. 372 .. 372 50 372 50 428 .. 423 .. 411 .. 41.) .. 505 . , 50 1 . • '1.1 1 . . 190 *il)8 170 489 50 *>uu . * 479 .. t VA 430 .. 5 i '. .. 505 .. 400 .. 399 . . 457 .. 455 .. m 468 .. 432 50 432 .. 441 ; 440 50 415 .. 441 .. 454 452 50 429 '.*. 427 .. 433 .. 439 .. 432 .. 432 50 430 .. 428 50 439 .. 438 75 898 .. 397 50 386 .. SVÎ '. ; 375 .. 447 50 450 .. 331 75 332 607 «09 .. 118 50 117 Y. *84 '. '. 'sï !! 490 . . 4S6 .! 502 ! '. 499 '. '. • • 'COURS COURS PRÉcf:o. DU JOUR 95 72 95 47 101 50 101 40 9i 75 94 52 70 05 70 05 87 75 .. •. 95 15 95 20 519 .. 52') .. 4036 50 4036 50 1238 .. 1232 .. 030 . , 685 .. 287 .. 287 .. 444 .. 4520 4525 2283 .. 2290 .. 1246 .. 1243 .. 641 50 655 .. 120 .. 128 50 130 .. 184 50 1£G .. 72 50 72 50 46 .. 48 75 . 208 50 208 50 310 .. 315 .. 217 50 217 .. 222 50 223 50 BOURSE DE LONDRl S 3 % français.... 88 .7-8. t italien Consolidé anglais 95 ..T.. I Suez . "'" Banq. ottomane.. 17 ,jnt. I Egypto CHANGE Hambourg Londres J Londres (chèques) Madrid (papier court) ', Madrid (papier long) Buenos-Ayres (or) Intérieure BOURSE DE MADRID 81 57 | Extérieure. BOURSE DE TOULOUSE Fonds d'Etat français. — 3 % porteur îuâ économiques cosm&Farg&lâetcoronuj ?" Dépuratif, c'est lo meilleur remède M contre testes Isa maladies occasion K£ IT1ERS Et, « pour ne pas s'embêter », durant ies quelques années qui les séparaient »us les quatre du mariage, ils voulaient n'en faire qu'à leur tête : il y avait de la bonne galette dans les deux maisons ; l'était rendre service aux parents que de tes aider à la dépenser convenablement. Et, plus tard, quand le mariage aurait apporté quelque changement à leur vie, pas trop l on se tiendrait bien encore, tous les quatre « en bons cepains », pour que l'ingérence de familles étrangères nno les « embêtât pas davantage ». Mais, quand Femand parlait mariage, ses yeux prenaient un éclat encore plus aigu, tandis qu'ils sa fixaient sur Ray- monde ; et, quoiqu'il ne lui eût jamais déclaré son intention, la belle fille savait bien qu'il ne voyait pas, dans l'avenir, d'autres beaux-parents que ses parents à «lie — ambition qui ne serait sans doute pas du goût de Guillaume Lureau ; mais Antonia était faible, surtout à Paris, où Aille surveillait beaucoup moins sa 011e cra'à la campagne ; et Fernand comptait bien les mettre un jour devant un fait ac- compli, devant une volonté qui se rirait de tous leurs obstacles. Et, comme dans une telle entreprise on ne saurait avoir trop d'alliés, il manifestait un attache- ment de plus en plus grand à Luce et à Mathilde, — que toute la jeunesse de la famille fût pour lui. Et elles, d'âme toute naïve, se figuraient être le plus tendre- ment du monde aimées par lui. N'était-ce pas naturel, du reste, puisque Luce était sa sœur et qu'il avait toujours vu Mathil- de auprès de Luce, dans sa maison ? L'amitié, très unie entre les trois jeunes filles, était plus resserrée encore entre Luce et Mathilde, qui avaient à peu près le même âge et avaient été élevées ensemble sous la direction d'une même institutrice. Lorsque la belle Antonia, en effet, était devenue la femme de Guillau- me Lureau, après n'être entrée chez lui que pour élever sa fille, il avait bien fallu chercher une institutrice pour Ma- thilde ; et, comme c'était le moment où Mathieu Bernou allait envoyer Luce au couvent, Guillaume Lureau avait offert que cette institutrice fit l'éducation des deux enfants. Simone Bernou avait vai- nement tenté de s'y opposer, disant que l'émulation d'un couvent était préféra- ble, qu'il était excellent aussi qu'une en- fant eût des petites camarades, et, en. réalité parce qu'elle commençait à souf- frir atrocement de la mainmise d'Anto- nia sur tout ce qui lui appartenait, même ses enfants. Mais la chose convenait à Guillaume Lureau et à Antonia, qui aurait donné, ainsi, une excellente petite camarade à Mathilde ; et Mathieu Ber- nou ava.it imposé sa volonté à sa femme, qui avait, fini par s'y résigner. — Elle ne le regrettait pas, aujourd'hui, cette ami- tié étant charmante et la petite Mathilde menant la plus infinie tendresse. De telle sorte que, dans l'amitié de ces quatre jeunes gens, et dans l'intimité des deux familles, Mathilde et Luce for- maient un petit coin à part, où Mathilde était la protégée, moralement et physi- quement,, car elle était demeurée une petite chose, toute mignonne, un délicieux saxe, tandis que Lucienne était une fort belle fille ,aux traits accentués ; et Ma- thilde, avec ses façons d'oiselet, se réfu- giait sans cesse sous son aile. Elle lui confiait tout, ne prenait jamais conseil que d'elle, ne pensait jamais sans que Luce fût de moitié dans son esprit ; et, quand elles étaient seules, il lui arrivait, en se serrant contre sa poitrine, de l'ap- peler « sa petite maman ». Et Luce, de- puis qu'elle était assez grande pour com- prendre la vie, sentait bien que c était en ce petit cœur qu'elle trouverait toujours aussi son appui ; et elle partageait presque également sa puissance d'affec- tion entre sa petite amie et sa mère. Tels étaient les héritiers de ces êtres si divers, au moment où leurs parents sem- blaient bien arriver au port, après une vingtaine d'années d'une série ininter- rompue de succès, presque de triomphes. Et, pour eux aussi, la vie semblait s'ou- vrir toute belle, toute radieuse : ils avaient tous, à des degrés divers, la ri- chesse, la beauté avec la grâce, la santé, «(ui est encore uns des plus belles formes de la réussite sur cette terre. Et ils ne soupçonnaient pas, à cette minute, dans cette matinée, où pourtant tout un nouveau drame allait éclater entre eux, que rien pût enrayer la marche triomphale et ascendante de leur petit « bloc », dont Fernand prétendait renfer- mer toute la philosophie et tontes las as- pirations dans les banales naroles qui le peignaient bien en entier : « qu'on n'é- tait pas sur cette terre pour s'embêter ». Et l'auto était repartie à son allure fol- le ; et déjà la côte de Picardie était gra- vie, la côte de Montretout, était atteinte ; et Raymonde frémissait de plaisir à la pensée de la grande descente de Sures- nes, tandis que Mathilde, toute frémis- sante de peur, se blottissait contre ea grande amie, qui avait bien un peu de crainte aussi, mais souriait pour rassu- rer la mignonne créature, puisque, en somme, son frère pilotait si bien sa machine. Tout au plus si elle osa lui dire, quand ils eurent dépassé Saint-Gloud : — Prends garde... Si elle allait prendre le mors aux dents, ta soixante che- vaux I Mais Fernand ne l'entendait même pas ; et la côte tout entière fut descen- due avec une rapidité vertigineuse qui provoqua des imprécations, lorsqu'ils approchèrent du pont du chemin de fer... et de la station des tramways... Et, du grouillement qui se trouve toujours aux abords de la Seine, étaient sortis une assez grande quantité de curieux, parlant déjà d'auto emballé, d'accident immi- nent.. L'amour-propre de Fernand n'en fut que plus caressé, comme celui de Ray- mondo .lorsque, manœuvrant ses freins avec autant de prudence que d'énergie, il parvint à ralentir sa machine, exacte- ment à la seconde où. de l'autre côté de la Seino, à l'entrée du Bois, apparais- saient deux agents de la préfecture de police ; et Raymond© éclata de rire, de la plus belle humeur, comme lorsque, en leur enfance, ils jouaient un bon tour à leurs maîtres ou à leurs parents. | Très sagement, tout modestement, j Fernand traversa le pont, daigna saluer I avec bienveillance les ©Hiiployés de l'oc- 1 troi, qui le voyaient continuellement. Et il parut encore fort raisonnable, tant qu'il suivit la montée qui menait à la Cascade. Mais, au croisement de la route qui contourne Longehamp par les derrières, ils croisèrent, encore quatre agents. Et, quelque cents mètres plus loin, Fernand disait à Raymonde, avec toute la malice du gamin qui a échappé à la surveillance du pion : — On va pouvoir s'en payer, ma petite... On n'en trouvera plus un, mainte- nant I Et, en effet, à peine avaient-ils remonté la petite cô!e de la Cascade, qu'ils recom- mençaient à faire du 50 à 1 heure, dans ce Bois, où la plus élémentaire prudence recommanderait de ne pas dépasser une vitesse de 12 à 15 kilomètres à l'heure. Mathilde eut un cri de terreur, et Luce, cette fois, voulut protester : — Mais, Fernand, tu vas, sûrement, nous fatea arriver mi accident... — Allons donc ' sécria-t-il en haus- sant les épaules : il n'y a plus personne au Bois, à cette heure... Nous allons être déjà bien assez attrapes à la maison • laisse-moi au moins regagner quriaues minutes... H Il était près d'une heure, en effet • et vraiment, ils n'avaient rien à craindre' Pour avoir encore plus de chances de n otre pas forcé do ralentir Fernand biaisait, dans le Bois, do façon à attein- dre les environs de la MuBOo, d'où l'a- venue Henri-Martin leur permettrait da gagner l'avenue Victor-Hugo, en évi.'ant la grande avenue du. Bois, toujours un peu encombrée. Et il allait enfin dimi- nuer sa vitesse, pour un virago un peu court... quand, au croisement de la route avec une petite allée ombreuse, apparut la tête d'un cheval. Il se passa alors mie minute., pas mê- [me une minute... quelques secondes inoubliables pour les quatre jeau» gens. La mort venait peut-être de se dresse* entre eux et un cavalier, qui montai* une superbe bête de sang, dont le W seau tout fumant était déjà sur le mu- tant do fer qui supportait la bâche
to LE NUMÉRO 5CENTIME* Organe ise Sociale et I&eligrieiise : Toulouse, Rue Roqueîaine, 25 LE NUMÉRO 5 CENTIMES Trois moil Sii moi» HATJTE-GARONNÏ ET DÉPARTEMENTS LIMITROPHES. ... 6 b. -H fr. DÉPARTEMENTS NON LIMITROl'HES 7 - *3 - ÉTRANGER (Union poitiït) 2a'S3 ANNONCES (!• page) ... „ ^ . RÉCLAMES _ . ! * * 0T.80 RÉCLAMES (3. pa2e, . .* * ,* * J ' , - J ' ^ _ \ \ EO LOCALES. . . f'' — 3-» L»3 Annonces
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