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UNIVERSITE PARIS DIDEROT (PARIS 7)

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tel-00470285, version 1 - 5 Apr 2010<br />

INTRODUCTION<br />

Introduction<br />

La recherche que nous avons menée dans le cadre de la préparation de cette thèse a été<br />

initialement motivée par le travail de mémoire du master que nous avons réalisé au<br />

CINVESTAV 1 à Mexico qui portait sur la conception d’un outil d’analyse des concepts<br />

mathématiques mis en œuvre dans la pratique des ingénieurs (Romo, 2003). La pratique<br />

étudiée constituait en fait un cas très particulier. Elle était développée dans le cadre d’une<br />

formation d’ingénieurs de niveau master 2. Les ingénieurs réalisant ce master étaient des<br />

professionnels travaillant en entreprise et l’objectif de leur mémoire de master était de<br />

résoudre un problème posé dans l’entreprise où ils travaillaient. L’objectif de notre mémoire<br />

qui s’appuyait sur la distinction entre type de pensée théorique et type de pensée pratique<br />

(Sierpinska, et al., 2002) visait à analyser en ces termes les mathématiques utilisées par ces<br />

ingénieurs dans leur mémoire. Plus précisément, le travail avait consisté en l’analyse de<br />

quatre mémoires portant sur des problématiques différentes mais faisant tous intervenir des<br />

mathématiques de manière explicite. Notre mémoire, tout en apportant des éléments<br />

intéressants, nous a confronté aux limites de la catégorisation effectuée, fondée sur une<br />

analyse essentiellement mathématique, pour prendre en compte les caractéristiques<br />

épistémologiques des pratiques étudiées. Et ceci a motivé notre engagement dans un travail de<br />

thèse ayant l’ambition d’étudier de façon plus approfondie les besoins mathématiques<br />

professionnels des ingénieurs, les différents types de savoirs pouvant contribuer à la<br />

satisfaction de ces besoins, leurs origines et les transpositions subies, ainsi que leur place dans<br />

la formation des ingénieurs. Nous avons alors décidé de préparer notre thèse en France. Deux<br />

raisons principales ont motivé ce choix. La première concerne la longue tradition de<br />

formation institutionnelle des futurs ingénieurs qui y existe et accorde aux mathématiques une<br />

place importante. La seconde est celle de l’existence au sein de la didactique des<br />

mathématiques développée en France de cadres théoriques pour étudier les formations et les<br />

pratiques, notamment ceux de la théorie anthropologique du didactique qui nous semblaient a<br />

priori pouvoir nous aider à surmonter les limites théoriques que nous avions rencontrées.<br />

Pour préciser la problématique de la thèse, nous nous sommes d’abord située dans une<br />

perspective historique, cherchant à comprendre la façon dont la question des besoins<br />

mathématiques de la formation des ingénieurs avait été posée et quelles réponses y avaient été<br />

apportées. Nous nous sommes appuyée pour cela sur plusieurs sources : des travaux relatifs à<br />

l’histoire de la formation à l’Ecole Polytechnique et ceux menés au sein de la Commission<br />

Internationale de l’Enseignement Mathématique au début du XX e siècle. Les résultats de cette<br />

première analyse sont présentés dans le chapitre 1. Nous en sommes ensuite venue aux<br />

contextes récents et actuels, examinant l’évolution des débats sur la formation à partir des<br />

années cinquante, et les recherches notamment didactiques qui se sont développées plus<br />

récemment à la fois sur l’analyse des pratiques des ingénieurs et sur les questions de<br />

1 Centre d’Investigation et d’Etudes Avancées de l’Institut National Polytechnique.<br />

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