Fiche Droit à la vie
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<strong>Fiche</strong> thématique – Le droit <strong>à</strong> <strong>la</strong> <strong>vie</strong><br />
La Cour a jugé que les autorités n'avaient pas conduit l'enquête effective ni dûment<br />
cherché <strong>à</strong> faire <strong>la</strong> lumière sur le décès de D.M., dont elles n'avaient pas suffisamment<br />
protégé <strong>la</strong> <strong>vie</strong>. Ayant constaté les préoccupations <strong>la</strong>rgement exprimées devant<br />
l'existence de pratiques de bizutage au sein de l'armée ukrainienne, elle a en particulier<br />
jugé particulièrement inquiétant le fait d'avoir limité les responsabilités pour le décès <strong>à</strong><br />
certains sous-officiers auteurs de méfaits sans avoir cherché <strong>à</strong> répartir celles-ci avec <strong>la</strong><br />
hiérarchie.<br />
Deux vio<strong>la</strong>tions de l’article 2 (droit <strong>à</strong> <strong>la</strong> <strong>vie</strong>) et une vio<strong>la</strong>tion de l’article 13 (droit <strong>à</strong> un<br />
recours effectif)<br />
Suicide dans d’autres circonstances<br />
Mikayil Mammadov c. Azerbaïdjan (n o 4762/05)<br />
17.12.2009<br />
L’affaire concernait le suicide de l’épouse du requérant prétendument en présence de<br />
plusieurs agents de l’Etat pendant une opération de police menée dans le contexte de<br />
l’expulsion forcée d’un logement.<br />
Non-vio<strong>la</strong>tion de l’article 2 : <strong>la</strong> Cour a estimé que l’on ne pouvait dire que les autorités,<br />
en conduisant l’opération d’expulsion de <strong>la</strong> famille du requérant, avaient<br />
intentionnellement mis <strong>la</strong> <strong>vie</strong> de l’épouse du requérant en danger. Compte tenu des<br />
versions divergentes des évènements présentées par le Gouvernement et le requérant, il<br />
était impossible d’établir si les autorités avaient pris conscience du danger <strong>à</strong> temps pour<br />
empêcher le feu ou l’éteindre dès que possible – l’épouse du requérant s’était aspergée<br />
d’essence et immolée par le feu, apparemment pour protester contre l’intention des<br />
autorités d’expulser sa famille.<br />
Vio<strong>la</strong>tion de l’article 2 : l’enquête menée sur le décès de l’épouse du requérant n’était<br />
pas adéquate, en ce que toutes les questions présentant un intérêt pour apprécier <strong>la</strong><br />
responsabilité de l’Etat dans l’incident n’avaient pas été examinées.<br />
Peine de mort<br />
Voir <strong>la</strong> fiche thématique « Abolition de <strong>la</strong> peine de mort ».<br />
Le commencement de <strong>la</strong> <strong>vie</strong> et <strong>la</strong> question de l’euthanasie<br />
Le commencement de <strong>la</strong> <strong>vie</strong><br />
Dans l’affaire Boso c. Italie (n o 50490/99, décision du 05.09.2002) <strong>la</strong> Cour a rappelé<br />
(voir H. c. Norvège, n o 17004/90, décision de <strong>la</strong> Commission du 19.05.1992 ;<br />
X c. Royaume-Uni, n o 8416/78, décision de <strong>la</strong> Commission du 13.05.1980) que si l’on<br />
garantissait au fœtus les mêmes droits qu’<strong>à</strong> une personne ce<strong>la</strong> limiterait de manière<br />
abusive les droits au titre de l’article 2 des personnes déj<strong>à</strong> nées.<br />
Vo c. France (n o 53924/00)<br />
08.07.2004 (Grande Chambre)<br />
L’affaire concernait <strong>la</strong> question de savoir si le droit interne était suffisant pour assurer <strong>la</strong><br />
protection du fœtus qui avait été détruit <strong>à</strong> <strong>la</strong> suite de <strong>la</strong> négligence d’un médecin.<br />
De l’avis de <strong>la</strong> Cour, le point de départ du droit <strong>à</strong> <strong>la</strong> <strong>vie</strong> relève de l’appréciation des Etats.<br />
Ce<strong>la</strong> tient, d’une part, au fait que <strong>la</strong> majorité des Etats parties <strong>à</strong> <strong>la</strong> Convention n’ont pas<br />
arrêté <strong>la</strong> réponse <strong>à</strong> donner <strong>à</strong> cette question et, d’autre part, <strong>à</strong> l’absence de consensus<br />
européen sur <strong>la</strong> définition scientifique et juridique des débuts de <strong>la</strong> <strong>vie</strong>. Tout au plus<br />
peut-on trouver comme dénominateur commun entre les Etats que l’embryon/le fœtus<br />
appartient <strong>à</strong> l’espèce humaine. C’est <strong>la</strong> potentialité de cet être et sa capacité <strong>à</strong> devenir<br />
une personne qui doivent être protégés au nom de <strong>la</strong> dignité humaine sans pour autant<br />
en faire une personne qui aurait un droit <strong>à</strong> <strong>la</strong> <strong>vie</strong> au sens de l’article 2.<br />
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