16.08.2013 Views

Destination - World Tourism Organization UNWTO

Destination - World Tourism Organization UNWTO

Destination - World Tourism Organization UNWTO

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Delivered by http://www.e-unwto.org<br />

Marcelo Risi (790-25-636)<br />

Wednesday, March 20, 2013 10:50:21 AM<br />

LE TOurISME ET SON EMPrEINTE<br />

Si le tourisme subit les effets des changements climatiques sur les lieux de destination, il compte lui-même parmi les responsables de ces changements.<br />

Selon les estimations, ce secteur contribuerait globalement à hauteur de 4,9 % aux émissions mondiales de CO2 (une fourchette comprise entre 3,9 %<br />

et 6,0 %), provenant essentiellement des transports aériens (40 %), des autres formes de transport (35 %) et de l’hébergement (21 %), et ces projections<br />

ne feront qu’augmenter au cours des prochaines décennies (OMT & PNUE 2008).<br />

Les gouvernements, le secteur touristique et les touristes eux-mêmes ont tous leur rôle à jouer dans la réduction de l’empreinte du tourisme sur les<br />

changements climatiques.<br />

Les gouvernements peuvent jouer un rôle important en encourageant des changements destinés à réduire les émissions de carbone. L’un des moyens<br />

les plus efficaces sera l’augmentation des coûts de l’énergie et des émissions par l’imposition de taxes ou de permis négociables ; les subventions<br />

peuvent aussi entraîner des changements positifs en termes de consommation, en privilégiant les vacances sobres en carbone, par exemple, en<br />

récompensant les consommateurs qui font ce choix. Les entreprises touristiques doivent aussi faire des efforts pour améliorer l’efficacité énergétique<br />

et l’utilisation économique de l’eau, pour investir dans les technologies d’énergie renouvelable, et en respectant les normes de qualité et les pratiques<br />

favorables à l’environnement dans toute la chaîne de valeur (WWF 2008 ; OCDE & PNUE 2011).<br />

En tant que touristes, chacun d’entre nous peut contribuer à réduire son empreinte touristique en planifiant ses voyages avec soin. On peut le faire de<br />

diverses manières, par exemple, en choisissant une destination plus proche au lieu de s’envoler vers l’autre bout du monde ; en utilisant les transports<br />

en commun dans la mesure du possible une fois arrivé à destination ; en choisissant des agents de voyage et des hôtels qui se disent « soucieux de<br />

l’environnement » (WWF 2008).<br />

3.2.2 défis socioéconomiques<br />

Les activités touristiques peuvent poser des défis<br />

tant socioéconomiques que culturels susceptibles<br />

d’affecter négativement le bien-être et les<br />

traditions des populations locales. Elles peuvent<br />

également créer des conflits avec les communau-<br />

tés locales, surtout quand elles limitent leur accès<br />

à des ressources qui assurent leur subsistance,<br />

telles que l’eau, le fourrage, le poisson, etc.<br />

La conservation peut aussi entraîner des conflits<br />

avec les populations locales quand les activités<br />

empêchent ou limitent la possibilité des communautés<br />

d’avoir accès à des ressources qu’elles<br />

utilisaient antérieurement, ou lorsque la protection<br />

de la nature endommage les cultures ou<br />

menace la sécurité des communautés. Il peut<br />

être extrêmement difficile de gérer ces défis, car<br />

les pertes subies par ces communautés peuvent<br />

ne pas être compensées suffisamment ou<br />

équitablement par l’emploi ou les revenus issus<br />

du tourisme.<br />

Des conflits ayant des conséquences socioéconomiques<br />

peuvent également surgir lors de<br />

l’allocation de ressources en eau pour répondre<br />

aux besoins des communautés locales et de<br />

leur agriculture, et pour répondre au besoin de<br />

maintenir les caractéristiques écologiques<br />

des zones humides. Par exemple, entre 1992<br />

et 2002, deux sécheresses combinées à l’extraction<br />

de grandes quantités d’eau d’irrigation<br />

de cours d’eau alimentant le lac Ichkeul<br />

en Tunisie ont entraîné un appauvrissement<br />

marqué de l’écosystème du lac, ce qui a eu<br />

pour conséquence de réduire l’attrait<br />

touristique du lac et un déclin de 75 % des populations<br />

d’oiseaux d’eau. La mise en œuvre de<br />

pratiques actives de gestion de l’eau, alliée à<br />

l’engagement de veiller à ce que l’apport en<br />

eau douce soit suffisant pour maintenir la valeur<br />

écologique et la productivité du lac Ichkeul, ont<br />

permis de réparer les dégâts ; le nombre de touristes<br />

a doublé depuis 2005.<br />

3.2.3 Le coût de la gestion du tourisme<br />

La réussite du tourisme passe par un investissement<br />

dans des installations et un personnel<br />

suffisants pour gérer les visiteurs et leur fournir les<br />

informations et les services dont ils ont besoin.<br />

Dans les zones humides, ces équipements et ces<br />

services peuvent être fournis directement par les<br />

organismes de gestion, qui font souvent partie du<br />

secteur public mais parfois aussi du secteur privé<br />

ou associatif, ou par les entreprises touristiques.<br />

Quelle que soit la manière dont ces équipements<br />

et services sont fournis, ils sont une composante<br />

nécessaire de toute « offre touristique ». De tels<br />

investissements peuvent être très lourds sur le<br />

plan financier<br />

34 <strong>Destination</strong> zones humiDes pour un tourisme durable

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!