Histoire des Temps modernes - Petit Fichier

)Ignace de Loyola et la fondation de la Compagnie de Jésus
Il crée cette compagnie avec le soutien de Paul III ; le projet est d’évangéliser la Terre Sainte.
En 1534, il passe par Rome et change d’avis il faut « ré-évangéliser l’Europe » avec les
Jésuites. Cet ordre est sous protection spéciale du Pape, il se consacre surtout à l’instruction.
Beaucoup de collèges de Jésuites seront fondés, surtout au 17 e siècle ; ils seront les
instruments du combat intellectuel de reconquête. L’ordre est au contact de la société, agit
dans la société ; il est gouverné par un Général nommé à vie.
III. L’essor économique
1. Une mentalité plus favorable au travail et au commerce
L’oisiveté est de plus en plus mal vue ; il ne faut pas être à charge du public. Le travail
représente la contribution à la vie sociale, ce qui est une idée révolutionnaire à l’époque de la
tripartition : ceux qui prient/ceux qui combattent/ceux qui travaillent.
Thomas More (Utopia) présente le travail comme une valeur en soi ; la réforme protestante
supprime les communautés « oisives ». J.L. Vives, Espagnol qui mourra à Bruges, propose à
la ville un projet social où tous travailleront pour supprimer la mendicité (« De subventionne
pauperum »). Dépendre de la charité devient dégradant.
Problème de la « dérogeance » : pour la noblesse, le travail est dégradant. Cette dérogeance
est le fait de perdre sa qualité de noble à cause d’une activité professionnelle (s’applique
surtout en France et en Espagne). En 1560, pendant les Etats Généraux (Fr), la noblesse
demande pour la première fois des exceptions à la dérogeance mais cela ne marche pas, le
Tiers-Etats refuse puisque les nobles représentent une menace à leur travail. (T-E =
bourgeoisie des villes)
Prêt à intérêt : il est interdit par l’Eglise catholique. En 1522, François 1 e a besoin d’argent ; il
passe outre l’interdiction et emprunte à la bourgeoisie au travail de l’Hôtel de Ville de Paris
(qui émet des rentes après le prêt). Les protestants étant plus libéraux, Luther et Calvin ont
fixé des taux d’intérêt (au lieu d’interdire).
Apparition des premières bourses (venant du nom Van der Beurse) où se font des
transactions : Bruges au 15 e , Anvers début 16 e ,… On échange des valeurs, le cours des
matières,…
2. La naissance de l’économie politique
Bodin, intellectuel et économiste, analyse l’inflation (phénomène accru par les grandes
découvertes, augmentation de la quantité d’or, d’argent,…) A peu près toutes les grandes
nations d’Europe ont des penseurs de l’économie politique. Le principe de base : le
mercantilisme. La « règle commune » : le but est de maximiser le stock monétaire (d’or et
d’argent). On part du principe que ce stock est plus ou moins stable ; on pense que pour
accroître le stock, il faut prendre au voisin (idée erronée). On va donc instaurer des droits de
douane : on ne fait entrer que les matières premières qu’on n’a pas ou peu, puis on les
transforme. Le but est le vendre à l’étranger le plus cher possible (les souverains joueront
beaucoup sur les droits de douane).
3. Les utopies sociales : Thomas More, Rabelais, Campanella, Bacon
« Utopia » = « endroit de nulle part ». Le problème de ces utopies est le danger du
totalitarisme, une organisation de la société par en-haut, qui encadre toute la vie des
citoyens.
a)Thomas More
On parle de « pré communisme » ; Utopia compte 54 villes, chacune de 6000 habitants. Le
gouvernement est élu, les citoyens sont égaux (abolition de la noblesse, des privilèges, qui
Histoire des Temps modernes – 2010/2011 – D. Ruy 14