Histoire des Temps modernes - Petit Fichier
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Troisième partie : guerres de religion et l’âge baroque (vers 1550 – vers 1660) : la<br />
difficile naissance du pluralisme<br />
I.Baroque et classicisme : sentiment et raison<br />
1. Un conflit entre deux visions du monde<br />
Entre catholiques et protestants, on observe une société et un monde politique différents.<br />
-Catholicisme : prône plus de soumission à un ordre établi et au Pape ; le culte est en latin, il<br />
faut « croire sans savoir » l’opacité de la théologie domine les consciences. L’art baroque<br />
sert de propagande par émotion du spectateur (devant la beauté <strong>des</strong> Eglises).<br />
-Protestantisme : le croyant doit savoir lire pour se faire son idée, plus de diversité, pas de<br />
hiérarchie, pas de procès d’hérésie, moins réticent au commerce et à l’économie. L’art<br />
classique consacre l’austérité de l’architecture (les protestants considèrent le baroque<br />
« décadent »).<br />
Il y a aussi un conflit de société : l’aristocratie résiste longtemps contre le protestantisme.<br />
Après 1600, en France et en Espagne, la noblesse se ferme de plus en plus. Les souverains du<br />
17 e luttent par exemple contre le duel car il élimine <strong>des</strong> gens importants (le duel est alors un<br />
privilège de la noblesse). C’est une façon de montrer le dédain de la noblesse face aux<br />
affaires du gouvernement ; elle n’aime pas la centralisation. Elle essaie d’empêcher le<br />
souverain d’avoir le monopole de la force armée.<br />
2. Le concile de Trente et la réaffirmation du dogme catholique<br />
Premier concile général de « reconquête » ; il doit admettre la coupure de l’Europe en deux,<br />
et que tout le nord-ouest est protestant…<br />
a)Le dogme : refus de tout compromis avec les protestants<br />
L’influence <strong>des</strong> Jésuites est majeure : ils mettent en avant le libre-arbitre (contrairement aux<br />
protestants) :<br />
-Le fidèle est responsable de ses actes devant Dieu : certains sont nécessaires pour le salut.<br />
-L’Eglise n’est pas l’assemblée <strong>des</strong> fidèles : il y a une séparation entre clergé et fidèles.<br />
L’Eglise est le corps institué par Dieu et conduit par le Pape.<br />
-Maintien <strong>des</strong> tribunaux ecclésiastiques<br />
-Pas de traduction <strong>des</strong> Ecritures puisqu’alors, n’importe qui pourrait les lire… Le clergé doit les<br />
interpréter pour que le peuple comprenne.<br />
b)La discipline : l’Index et le Saint-Office<br />
Création de l’Index (censure) : liste d’ouvrages interdits, leur possession est punie. La Bible<br />
est à l’Index ! (pour les chrétiens non qualifiés, à savoir le peuple). La possession de la Bible<br />
en langue vulgaire est interdite jusqu’à la fin du 18 e dans le Sud de l’Europe (les traductions<br />
« en noir » se multiplient). La curiosité est donc condamnée.<br />
On incite les fidèles à prier régulièrement (la communion est obligatoire une fois par an ; on<br />
contrôle la moralité (les mœurs sont une cause de traduction devant les tribunaux). On<br />
remonte l’âge du mariage (25 ans pour les femmes, sans consentement <strong>des</strong> parents, 30 ans<br />
pour les hommes) cela augmente les chances que les gens rentrent dans les ordres…<br />
On instaure <strong>des</strong> visites épiscopales : un évêque va dans les paroisses une fois par an, vérifie<br />
les curés. On rappelle la condamnation du prêt à intérêt.<br />
3. Le baroque : un instrument de la propagande catholique<br />
Image 5. Il y a volonté d’en appelle à l’émotion ; le baroque se sophistique et est<br />
« vainqueur » en Espagne, Italie, Europe centrale et Allemagne.<br />
<strong>Histoire</strong> <strong>des</strong> <strong>Temps</strong> <strong>modernes</strong> – 2010/2011 – D. Ruy 22