Histoire des Temps modernes - Petit Fichier
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Quatrième partie : Le siècle <strong>des</strong> Lumières et le néoclassicisme (vers 1660 – vers<br />
1775) : l’absolutisme et l’idée nouvelle du bonheur<br />
I.Le néoclassicisme<br />
1. Le règne de Louis XIV et la réaction contre le baroque<br />
La France est contre tout ce qui est excessif, « le bon goût est différent de l’excès » et le<br />
baroque représente l’excès. La France de l’époque est marquée par le cartésianisme : la<br />
raison passe avant le sentiment Louis XIV réfléchit à ce que serait un beau idéal. Le bon<br />
goût doit être la sobriété, l’équilibre, la symétrie le « Grand Goût » implique solennité voire<br />
peut-être froideur : c’est le début de la période classique ou néoclassique. Cet art exprime la<br />
grandeur de la France mais est aussi +- considéré comme un art bourgeois par l’aristocratie.<br />
En politique aussi, on emploie <strong>des</strong> bourgeois car on veut mettre l’aristocratie au pas et la<br />
bourgeoisie est plus compétente.<br />
On trouve <strong>des</strong> traces de baroque à Versailles mais c’est sur la fin de règne (Louis XIV : 1661-<br />
1715 règne) Le roi veut le plus beau palais, il s’y installe en 1682 mais les travaux ne seront<br />
finis qu’en 1710.<br />
2. La redécouverte de l’Antiquité gréco-romaine<br />
Le 18 e siècle marque le début de l’archéologie préscientifique ; on fouille empiriquement puis<br />
vers le 2 e tiers du siècle, les fouilles se font plus scientifiques (autour de Naples, on fouille à<br />
Herculanum et enfin Pompéi en 1763 (image 8)). On tire <strong>des</strong> leçons <strong>des</strong> fouilles.<br />
Winckelmann, Allemand 1717-68, fait une formation à Rome, directeur de la bibliothèque du<br />
Vatican. Il publie <strong>des</strong> « manuels » de l’art classique. En 1755, « Réflexion sur l’imitation <strong>des</strong><br />
œuvres <strong>des</strong> Grecs » : le canon de la beauté est l’art grec. En 1767, « Les monuments de<br />
l’Antiquité expliqués et illustrés » : c’est une sorte de « catalogue » pour les fouilles et la base<br />
de l’art néoclassique.<br />
Les voyageurs, surtout les Anglais, vont chercher l’art grec ; ils achètent <strong>des</strong> œuvres pour une<br />
bouchée de pain le British Museum ouvre en 1759, c’est le premier musée national (ouvert<br />
au public).<br />
3. Le sentiment défend ses droits<br />
a)Le rococo<br />
Il existe <strong>des</strong> réactions contre le néoclassicisme, comme en Italie ou en Allemagne. Un art issu<br />
du baroque est le rococo (image 9). C’est un terme italien, assez péjoratif en français. On<br />
observe aussi l’apparition de la chinoiserie (mode superficielle), purement artistique. Retour<br />
du gothique en Angleterre (volonté d’un art national).<br />
b)Les débuts du romantisme<br />
Fin 18 e . La littérature se fait de plus en plus sentimentale : « Manon Lescaut » (1731, l’Abbé<br />
Prévot), « Clarissa Harlowe » (1748, Richardson), « La nouvelle Eloïse » (1761-2, Rousseau),<br />
« Les souffrances du jeune Werther » (1774, Goethe).<br />
Débuts du Sturm und Drang en Allemagne (« tempête et élan ») : art basé sur les passions<br />
(Schieler).<br />
Du côté anglais, il y a les poèmes d’Ossian (celtiques, inspirés <strong>des</strong> Highlands, McPherson).<br />
c)Le piétisme<br />
Courant religieux protestant d’Allemagne du Nord, austère et mystique. C’est une réaction<br />
contre le côté terre-à-terre du protestantisme. C’est une vision qui se veut proche d’une<br />
spiritualité. « Abandon de soi à Dieu » : retour aux sources (quiétisme avec Fénélon).<br />
<strong>Histoire</strong> <strong>des</strong> <strong>Temps</strong> <strong>modernes</strong> – 2010/2011 – D. Ruy 34