Histoire des Temps modernes - Petit Fichier

Cinquième partie : L’ère des révolutions (vers 1775 – 1800) : le libéralisme et les
débuts de la question sociale
I. La révolution américaine
L’étincelle est économique : l’exploitation déclarée des colonies au profit de l’Angleterre. Le début est
la Boston Tea Party : on jette des cargaisons de thé en provenance des Indes à la mer. Cela se passe
en mai 1775 ; l’indépendance de fait est le 4 juillet 1776.
C’est un système confédéral (13 Etats) ; chaque Etat conserve son identité, une Constitution (texte
21) (l’Etat fédéral a peu de pouvoir). Le premier président est Washington (en 1789) L’indépendance
ne sera reconnue par les Anglais qu’en 1783… Entre les deux, les USA se dotent d’une Constitution
générale. Les bases de cette Constitution sont :
-Des droits qu’il faut garantir au citoyen, pas d’oppression de l’Etat qui doit être minimum
-L’autorité appartient au peuple
-Le gouvernement se fait pour le bien commun
-Pas de privilèges : de par sa nature, aucun citoyen n’est différent (pas de noblesse !)
-Séparation des pouvoirs
-Liberté de presse (s’il n’y a pas atteinte à la morale publique) et de culte
II. La fin de l’Ancien Régime
1. Joseph II et les Pays-Bas autrichiens
a)Un souverain moderne
Utilité. Il veut supprimer toutes les vieilles traditions, il est contre les superstitions. Il
centralise, utilise des intendants. Les Pays-Bas sont redessinés, il y a 10 « cercles » : chacun a
une capitale (« à moins d’une journée de cheval »), harmonisation de la législation.
b)La tolérance imposée
Joseph II impose la tolérance (dans les 1 à 2% de protestants, aucun n’a de droit civil) en
1781 (pour les luthériens et calvinistes ; tolérance tacite pour les juifs). En 1784, on règle le
mariage civil des protestants (devant un officier civil) et c’est l’Etat qui enregistre le mariage.
L’archevêché n’aime pas ça. (En 1787, la tolérance est appliquée en France, en 1791 tous les
cultes sont autorisés en Angleterre mais les catholiques sont tolérés négativement).
c)Les prémices de la Révolution brabançonne
Le 1 e janvier, réforme administrative et judiciaire, rationalisation. Les corps dont on supprime
les postes ne sont pas contents réunion des Etats généraux (de Brabant), qui refusent de
voter l’impôt. Ils subissent des menaces donc abandonnent mais l’histoire se répète en 1787.
Deux leaders se détachent : H. Van der Noot (réactionnaire démagogue) et J-F Vonck (un peu
plus démocrate). VDN s’appuie sur les « Capons » du rivage (dockers), qui saccagent
certaines choses les deux mouvements entrent en conflit, les vonckistes étant minoritaires.
Les Autrichiens s’en vont d’eux-mêmes des provinces où la Révolution se déclare. Cette
révolution est réactionnaire !
2. En France : l’entêtement suicidaire des privilégiés
La France est bloquée. Les élites et le clergé votent toujours ensemble dans les Etats
généraux. Il y a de gros problèmes financiers : on appelle Necker (protestant), on lui crée un
titre. On lui demande un état de la situation ; il publie son rapport en 1781 après l’avoir rendu
au Roi : les Français prennent conscience de la dégelée financière et l’abus de la monarchie.
« Les comptes de la Nation » : Necker est renvoyé. Il faudrait lever des impôts sur ceux qui
n’en paient pas pour améliorer la situation… Pour les convaincre, en 1787, on convoque une
assemblée de notables (nobles et clergé) pour en discuter : ils s’accrochent à leurs privilèges
en mai 1989, convocation des Etats Généraux pour dénouer la situation.
Histoire des Temps modernes – 2010/2011 – D. Ruy 44