Histoire des Temps modernes - Petit Fichier
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3. Le constitutionnalisme<br />
a)Les polémistes protestants<br />
A la suite de la St-Barthélemy, les protestants s’offusquent contre le manquement du<br />
souverain à la protection de la population protestante. Si le souverain ne garantit pas les<br />
droits naturels (vie, sécurité), les individus ne sont plus obligés de le suivre les protestants<br />
considèrent donc que les souverains peuvent être démis de leur fonction.<br />
b)Grotius et le droit <strong>des</strong> gens<br />
Diplomate hollandais ; « Le droit <strong>des</strong> gens » (droit international). « Du droit, de la paix et de<br />
la guerre » (1625). Pour lui, un Etat est une assemblée de personnes libres qui s’associent<br />
sous la protection <strong>des</strong> lois, pour l’utilité commune. On passe d’un état de nature à un état de<br />
droit (état « juste »). Le peuple est dépositaire du pouvoir, l’Etat reconnaît les droits naturels.<br />
Les principes de la raison nous font savoir si une action est moralement honnête ou non ; la<br />
morale est une raison innée. Principe de base : la politique doit s’imposer sur la religion.<br />
c)La politique l’emporte sur la religion<br />
On le voit déjà chez Bodin.<br />
Henri IV : la paix civile est prioritaire, l’intérêt de la nation passe avant tout. C’est un<br />
renversement de perspective : cette position minorise la religion, qui devient alors une<br />
question d’opinion (puisque normalement Dieu est au-<strong>des</strong>sus du chef d’Etat) relativisme<br />
religieux, la religion est une affaire individuelle… (ce qui ne plaît pas aux Eglises !)<br />
Richelieu : adepte de la raison d’Etat ; les intérêts de l’Etat > religion.<br />
Aucun <strong>des</strong> rois de France ne validera les décrets du concile de Trente avant Louis XII (1630).<br />
VI. Les principales monarchies européennes<br />
1. La poursuite de la construction <strong>des</strong> identités nationales<br />
Dans tous les pays d’Europe, on redécouvre les « antiquités nationales » (histoire de France)<br />
mais il n’y a pas encore d’historiens professionnels. Les celtes, germains, Huns, … sont<br />
redécouverts et étudiés principalement à partir du 17 e . Naissance de la philologie, l’étude <strong>des</strong><br />
langues et leur évolution (pour leur donner une signification). En 1647, Vaugelas définit le bon<br />
français ; volonté de construire une identité nationale (à l’époque fragile).<br />
2. Philippe II et le soulèvement <strong>des</strong> Pays-Bas<br />
Il existe une certaine opposition à l’Espagne dans les Pays-Bas (<strong>des</strong> troupes sont même<br />
présentes). On observe la naissance d’un nationalisme, d’un particularisme régional. De plus,<br />
les impôts sont une vraie source de mécontentement. En 1566, 2000 nobles signent une<br />
pétition qu’ils remettent à Marguerite de Parme, représentante de la monarchie espagnole sur<br />
place. On réclame la fin <strong>des</strong> inquisitions espagnoles et la réunion d’Etats généraux.<br />
a)L’indépendance <strong>des</strong> Provinces-Unies<br />
La révolte éclate sous le commandement du comte d’Egmont et de Guillaume de Nassau,<br />
prince d’Orange. Elle culmine lorsqu’elle atteint le milieu ouvrier du textile. Philippe II envoie<br />
en 1567 une armée importante, avec à sa tête le Duc d’Albe. La répression est terrible.<br />
Le Duc instaure un « conseil de troubles » (conseil dit « de sang ») qui exécute massivement<br />
les rebelles ; il confisque les biens et replace <strong>des</strong> impôts écrasants.<br />
Cependant, un petit groupe calviniste s’était réfugié à l’étranger ; il s’empare du port de<br />
Brielle et contrôle ainsi l’Escaut et le Rhin plusieurs provinces se réunissent pour se<br />
révolter.<br />
Guillaume d’Orange (calviniste !) parvient à s’unir avec <strong>des</strong> catholiques opposés à Philippe II :<br />
Pacification de Gant mais elle ne durera pas longtemps ; ces catholiques vont fonder l’Union<br />
d’Arras. En 1579, elle comprend Artois, le Hainaut et Douai mais elle se réconcilie avec<br />
l’Espagne grâce à Alexandre de Farnèse. La même année, le nord répond par le Traité<br />
<strong>Histoire</strong> <strong>des</strong> <strong>Temps</strong> <strong>modernes</strong> – 2010/2011 – D. Ruy 30