Histoire des Temps modernes - Petit Fichier

5. Le XVII e siècle pose les bases de la science moderne
a)Giordano Bruno
Dominicain, il écrit en 1584 « De l’infinité de l’univers et des mondes ». L’univers est infini
(contraire aux Ecritures), il est donc difficile de lui trouver un centre. Il a l’intuition des
galaxies grâce aux observations des astronomes. Au fil du temps, Bruno est devenu
panthéiste. Il aura beaucoup d’ennui pour ce livre et sera brûlé en 1600 (mais il a enclanché
le mouvement).
b)Francis Bacon
« The advancement of Learning », 1605 : « novum organum scientarum », il fait la théorie
des sciences ; seule la méthode expérimentale permet de connaître le réel (ce qui fait la ruine
des théoriciens !).
c)Descartes : le Discours de la méthode
1596-1650. Il écrit le « Discours de la méthode » en 1637 : c’est la base même des sciences
pour le monde francophone. Il publie en Hollande car il avait conscience des risques de
publier un tel livre en France.
Licencié en droit, il fait une carrière d’officier, il est aussi scientifique et philosophe. Texte 5 :
« maîtres de la nature » : en complète opposition avec la religion chrétienne ! La technologie
facilitera la vie quotidienne et la conservation de la santé. Trois idées du texte :
-Le monde peut s’expliquer par des lois mécaniques
-Primat de l’expérience
-Doute méthodique : douter de tout ce qui n’est pas démontré (idée assez hérétique)
Intuition de l’atomisme : il y a des choses qu’on ne voit pas, « tous les corps sont faits d’une
même matière différemment arrangée ». Progrès de l’optique.
d)Galilée
Mort en 1642. En 1623 il écrit « Le monde est écrit en langage mathématique » : tout peut se
calculer. En 1632, « Le dialogue des deux mondes » où il reprend les thèses héliocentriques
de Copernic ainsi que l’atomisme.
En 1633 il est condamné par le Saint-Office, assigné à résidence. Il accepte de se rétracter
pour sauver les intérêts de sa famille (mais sa rétraction n’est pas sincère, évidemment).
e)William Gilbert et William Harvey
1628, Harvey explique la circulation du sang et le rôle du cœur.
f)Les libertins érudits et le matérialisme, France & Italie
Ce sont des penseurs, ils se donnent des libertés de penser. Ils s’affranchissent des dogmes,
on les appelle « esprits forts ». En France, ils se réunissent autour de Pierre Gassendi, Naudé,
Cyrano de Bergerac. En Italie, ils se retrouvent à Padoue autour de P. Pomponazzi, qui est
presque un matérialiste athée, partisan de Descartes.
6. Dévots et jansénistes
Ils réagissent aux nouveautés scientifiques et au laxisme des Jésuites. Retour à l’orthodoxie :
-Parti « dévot » : il veut influencer le souverain pour restaurer l’Eglise à leur convenance.
C’est une religion plus intérieure, pas faite que de gestes. On observe une dérive mystique
pour qui il faut se fondre en Dieu, être une participation au divin (Mme Guyon). Il s’oppose à
la laïcisation croissante de la société et essaie d’atteindre la Cour et le souverain. Le cardinal
de Bérulle fonde l’ordre (sévère) des Carmélites, ordre féminin qui fait vœu de silence.
-Jansénisme : 1608, Angélique Arnauld réforme une abbaye (Port-Royal des Champs) qui
prend une orientation dévote. Elle rencontre l’abbé de Saint-Cyran, attiré par la pensée de
Jansénius. En 1625 le mouvement s’étend à Port-Royal (Paris). Richelieu est inquiet et Saint-
Cyran est arrêté en 1638.
Le jansénisme est un courant religieux né de Cornélius Jansen, évêque d’Ypres. En 1625, il
résume ses idées dans « Augustines » (son but n’est pas de créer un nouveau mouvement !)
Histoire des Temps modernes – 2010/2011 – D. Ruy 24