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HISTORIQUE 33e RÉGIMENT D'INFANTERIE COLONIALE

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Historique du 33 ème RIC (Anonyme, Imp. Norbertine, 1920) numérisé par Jean-Luc Praud.<br />

une tête de pont qu’il dispute avec acharnement aux Allemands. Le 3 e bataillon, engagé<br />

depuis le 30 mai, a subi des pertes cruelles, mais se maintient au nord de la ville avec des<br />

éléments du 53 e R.I.C. Le 2 juin, le pont sur la Marne, qui constituait son seul chemin de<br />

retraite, saute. Il faut néanmoins renseigner le commandement sur la situation du nord de la<br />

Marne. Le soldat Legras, du 3 e bataillon, s’offre pour traverser la rivière à la nage sous le feu<br />

croisé des mitrailleuses allemandes. Le précieux papier entre ses dents, il réussit dans sa<br />

mission, aborde la rive sud et se présente, nu, au colonel Ibos, qui lui promet la Médaille<br />

militaire en le félicitant chaudement. « Il doit y avoir une réponse, mon colonel, je l’attends<br />

pour rejoindre les camarades. » Emportant la réponse, il repasse une seconde fois la Marne et<br />

rejoint son bataillon qui, dans la nuit, réussit à repasser la rivière.<br />

31 mai 1918<br />

Au moment où le 33 e R.I.C., accablé par des forces allemandes terriblement<br />

disproportionnées, tourné à droite et à gauche par les Allemands qui occupent déjà les<br />

faubourgs Est et Ouest de Château-Thierry, se replie sur la ville en disputant le terrain pied à<br />

pied, l’adjudant Daguin commande une section de mitrailleuses qui a déjà fait un mal énorme<br />

à l’ennemi. La première pièce et ses servants sont démontés, tout le personnel de la seconde<br />

est blessé, sert la pièce qui reste, tirant sans arrêt avec un sang-froid magnifique jusqu’à ce<br />

que l’ennemi soit à vingt mètres de lui, et ne se replie, emportant sa pièce, que lorsqu’il en a<br />

reçu l’ordre formel. Il est décoré de la Médaille militaire.<br />

IV<br />

<strong>HISTORIQUE</strong> DU CORPS<br />

Le 33 e Régiment d’Infanterie Coloniale, régiment de réserve du 3 e régiment<br />

d’infanterie coloniale, s’est constitué à deux bataillons et une compagnie hors rang à<br />

Rochefort-sur-Mer, le 2 août 1914, sous le commandement du colonel Doudoux.<br />

Le 6 août, il quitte Rochefort en deux détachements :<br />

Premier détachement (P.E.M., C.H.R., 1 er bataillon, formé des 13 e , 14 e , 15 e , 16 e<br />

compagnies) à destination de Lorient ;<br />

Deuxième détachement (2 e bataillon, formé des 17 e , 18 e , 19 e , 20 e compagnies) à<br />

destination de Saint-Renan, près de Brest.<br />

Le 1 er bataillon est commandé par le chef de bataillon Ferry ; le 2 e bataillon, par le<br />

chef de bataillon Cluzeau.<br />

Le régiment, parti de Saint-Renan le 16 octobre et de Lorient le 17 octobre est<br />

concentré en entier, le 20 octobre, à Valmy, où il va occuper immédiatement les tranchées de<br />

Virginy.<br />

Du 20 octobre 1914 à la fin de janvier 1915, il tient les secteurs de Virginy,<br />

Minaucourt et Massiges, où il prend une part brillante aux affaires de Minaucourt (11<br />

novembre 1914), Minaucourt, tranchée du Calvaire (20 décembre 1914), Massiges, Col des<br />

Abeilles et Médius (28 décembre 1914).<br />

Le lieutenant-colonel Koch prend, le 8 janvier 1915, le commandement du régiment,<br />

en remplacement du lieutenant-colonel Doudoux, évacué pour maladie.

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