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HISTORIQUE 33e RÉGIMENT D'INFANTERIE COLONIALE

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Historique du 33 ème RIC (Anonyme, Imp. Norbertine, 1920) numérisé par Jean-Luc Praud.<br />

Il prend ses cantonnements à Lignières, Etelfay, Faverolles, Fescamps, La Boissière,<br />

Marquivillier et Grivillers, pour aller occuper les carrières de La Boissière et les tranchées de<br />

Dancourt, Armancourt et Popincourt, puis celles de Tilloloy et de la Courtine.<br />

Les points de repos étaient : Le Moncel, Ayencourt, Piennes, Assainvilliers, Onvillers,<br />

Rollot-Bus (Somme), Dompont, Boulogne-la-Grasse, Conchy-les-Pots (Oise).<br />

Le régiment quitte ce secteur pour des cantonnements de repos à l’arrière, avec des<br />

changements de secteur.<br />

Le mouvement a lieu en deux échelons :<br />

1° Les 16 e , 20 e , 24 e compagnies (compagnies de dépôt de bataillon) partent, le 10<br />

juillet, et ont successivement les cantonnements suivants : Camp de Remaugies, Conchy-les-<br />

Pots, Ployon, Quincampoix, camp de Wiencourt (28 septembre) ;<br />

2° Le reste du régiment part du 7 au 14 août et stationne successivement au camp de<br />

Remaugies, Abbémont, Welles, Pérennes, Bus, Le Cordonnois, Ignaucourt, camp de Cayeux,<br />

Bayonvillers, Wiencourt et Chuignolles (27-28 septembre).<br />

Le chef de bataillon Seguineau remplace, le 9 mai 1916, au 3 e bataillon, le<br />

commandant Huard.<br />

Du 27 septembre au 18 octobre 1916, le régiment prend en première ligne les<br />

tranchées de Belloy-en-Santerre et de Barleux. Dans cette région, le régiment tout entier fait<br />

montre de splendides qualités d’endurance et de valeur.<br />

L’artillerie allemande fait rage, l’ennemi se cramponne désespérément sur les lignes<br />

où il a été obligé de se retirer après sa défaite de juillet. Le tir d’artillerie lourde qui, sans<br />

arrêt, bat nos tranchées, oblige les hommes à un travail fort dur et héroïque. Il faut d’abord<br />

entretenir dans un sol mouvant et sous des pluies diluviennes un système de tranchées sans<br />

cesse bouleversé par les obus et les torpilles.<br />

C’est dans ces conditions que le 33 e prend part aux attaques du 12 au 18 octobre 1916.<br />

Pendant ces opérations, s’engage une lutte corps à corps, pied à pied, sans merci,<br />

comme on en a eu peu pendant cette guerre, pourtant fertile en dures affaires.<br />

L’ennemi ne cède que pour réagir. A chaque pouce de terrain gagné, il faut s’organiser<br />

pour s’abriter contre un bombardement d’une violence sans précédent et pour résister à la<br />

contre-attaque toujours imminente. On ne peut songer à prendre le moindre repos. Les six<br />

jours de ce combat local et pourtant gigantesque, sont des journées de lutte incessante.<br />

Toujours il faut combattre. On attaque et on avance, ou bien on subit la contre-attaque et on<br />

ne cède rien.<br />

Le 1 er bataillon, commandé par le chef de bataillon Edel, enlève d’un seul bond, le 14<br />

octobre, une première ligne de tranchées ennemies ; le 16 octobre, il s’empare brillamment<br />

d’une deuxième ligne de tranchées fortement organisée, à contre pente. Ce bataillon a eu<br />

l’honneur d’une citation à l’ordre de l’armée pour sa brillante conduite. (Voir paragraphe II.)<br />

Mais le régiment tout entier, pendant cette période, avait été engagé, avait combattu,<br />

avait vaincu.<br />

Il subit, du reste, au cours de ces affaires, des pertes importantes, dont celle du chef de<br />

bataillon Seguineau, tué, le 18 octobre, au moment où il dirigeait une brillante contre-attaque<br />

sur la ligne ennemie, à la tranchée des Annamites.<br />

Le régiment avait subi des mutations modifiant ainsi ses cadres :<br />

Chefs de corps : Lieutenant-colonel Cahen, qui avait succédé, le 1 er mai 1916, au<br />

lieutenant-colonel Maroix.<br />

Adjoint au chef de corps : Chef de bataillon, puis lieutenant-colonel Bénézech.<br />

1 er bataillon : Chef de bataillon Darnault, remplaçant, le 13 novembre 1916, le chef de<br />

bataillon Edel.<br />

2 e bataillon : Chef de bataillon Cames, remplaçant, le 5 mai, le commandant Lefèvre,<br />

évacué malade.

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