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Récupération des pneus

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N° 10 - Décembre 2007<br />

FEGEfocus<br />

LA DYNAMIQUE DES ENTREPRISES DE L’ENVIRONNEMENT<br />

<strong>Récupération</strong><br />

<strong>des</strong> <strong>pneus</strong><br />

Faut-il investir?<br />

• Rencontre avec Henny De Baets,<br />

Administratrice générale de l’OVAM<br />

• La politique environnementale<br />

du groupe SNCB<br />

• Le succès de notre Assemblée<br />

générale chez Holcim


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FEGE focus<br />

LA DYNAMIQUE DES ENTREPRISES DE L’ENVIRONNEMENT<br />

décembre 2007<br />

contenu<br />

Le succès de notre Assemblée<br />

générale chez Holcim<br />

La gestion <strong>des</strong> PNEUS: Il est temps<br />

de créer de la valeur ajoutée!<br />

Rencontre avec Henny De Baets,<br />

Administratrice générale de l’OVAM<br />

Une collaboration peut déboucher<br />

sur <strong>des</strong> contacts plus étroits<br />

Les co<strong>des</strong> de bonnes pratiques:<br />

L’application sur le terrain<br />

d’un texte législatif<br />

La politique environnementale<br />

du groupe SNCB<br />

Evolution économique et sociale<br />

du Secteur <strong>des</strong> Déchets<br />

Les Communes flaman<strong>des</strong><br />

font de plus en plus appel au<br />

secteur privé <strong>des</strong> déchets<br />

SO.TRA.EX: un service «clé sur porte»<br />

Règlement <strong>des</strong> transferts<br />

transfrontaliers de déchets:<br />

un premier bilan<br />

La FEGE et son alter ego VA<br />

adoptent <strong>des</strong> prises de position<br />

à propos de la révision de la<br />

politique nationale et européenne<br />

Collectes sélectives<br />

Liste <strong>des</strong> membres<br />

2<br />

6<br />

10<br />

14<br />

18<br />

21<br />

24<br />

26<br />

30<br />

31<br />

33<br />

36<br />

38<br />

FEGE Focus est un bulletin d’information périodique<br />

de la Fédération <strong>des</strong> Entreprises de Gestion de<br />

l’Environnement.<br />

Adresse: FEGE - Fédération <strong>des</strong> Entreprises de Gestion<br />

de l’Environnement<br />

Rue du Pavillon 9 - 1030 Bruxelles<br />

Tél. 02 757 91 70 - Fax 02 757 91 12<br />

E-mail info@febem-fege.be<br />

Website www.febem-fege.be<br />

Rédaction: Werner Annaert, Anita Cosaert, Cédric<br />

Slegers, Baudouin Ska et Peter Segers.<br />

Réalisation: 2Mpact<br />

Editeur responsable: Werner Annaert<br />

Vous pouvez vous abonner au Focus via notre site Web<br />

www.febem-fege.be.<br />

Ce FEGE Focus est imprimé sur du papier 100%<br />

recyclé et sans chlore.<br />

Nederlandstalige editie op eenvoudig verzoek<br />

verkrijgbaar.<br />

Se parler … un exercice journalier à la FEGE!<br />

Ce FOCUS se veut le reflet du travail quotidien de la FEGE, à savoir <strong>des</strong><br />

contacts continus avec une série d’interlocuteurs divers et l’animation de<br />

nos groupes de travail. Nous sommes en effet convaincus que c’est par<br />

<strong>des</strong> rencontres directes, un dialogue franc mais surtout constructif que les<br />

choses peuvent avancer. Si certains de nos interlocuteurs connaissent bien<br />

nos métiers et nos attentes, nous devons aussi porter une attention sur<br />

d’autres canaux de communication, ouvrir <strong>des</strong> portes pour que nos métiers<br />

soient connus … et reconnus.<br />

Cette édition est donc consacrée à de nombreuses rencontres avec une<br />

série de personnes représentant <strong>des</strong> organismes aussi divers que variés<br />

mais tous ont un point commun: l’environnement! D’abord, les autorités<br />

publiques puisque Henny De Baets a bien voulu partager avec nous une<br />

série de réflexions intéressantes. C’est ensuite un dialogue entre deux<br />

fédérations sœurs que nous vous proposons, à savoir la COBEREC (métal)<br />

et la FEGE, par la voix de leurs Présidents respectifs. Nous avons voulu<br />

également ouvrir un nouveau dialogue, en l’occurrence avec un interlocuteur<br />

important pour nos membres: le groupe SNCB.<br />

D’autres rubriques habituelles de votre FOCUS sont également bien<br />

présentes, comme la présentation de certains de nos groupes de travail<br />

et leurs enjeux actuels. Cette fois, ce sont <strong>des</strong> interviews consacrés au GT<br />

Pneus et ensuite à Présidente du GT Traitement qui nous fait part de ses<br />

réflexions sur les co<strong>des</strong> de bonnes pratiques. La parole est aussi donnée<br />

à un de nos membres spécialisés, en l’occurrence la société SO.TRA.EX<br />

de Eupen. Nous vous faisons enfin partager les moments forts de notre<br />

assemblée générale 2007.<br />

La FEGE est en tout cas à la recherche permanente de dialogue et ce n’est<br />

naturellement qu’à force de rencontres et d’échanges que nos métiers<br />

pourront être correctement défendus et développés. Nous ne serons<br />

jamais dans une tour d’ivoire et nous sommes ouverts. De plus en plus de<br />

sociétés reconnaissent en tout cas nos efforts puisque nous atteindrons<br />

fin 2007 près de 150 membres. C’est peu par rapport à d’autres gran<strong>des</strong><br />

fédérations, mais énorme en termes de représentation pour notre secteur<br />

si spécifique. Ce sera sans doute un <strong>des</strong> reflets du travail accompli qu’on<br />

mettra sous le sapin de Noël!<br />

Je vous souhaite en tout cas une excellente fin d’année et de très joyeuses<br />

fêtes. Et rendez-vous l’année prochaine pour relever de nouveaux défis!<br />

Werner Annaert<br />

Directeur Général de la FEGE<br />

fege focus - décembre 2007 1


fege focus - décembre 2007<br />

2<br />

Le succès de notre Assemb<br />

générale chez Holcim<br />

C’est le 28 juin que se tint l’assemblée<br />

générale annuelle de la FEGE. Comme<br />

cette assemblée avait entre autres à l’ordre<br />

du jour la révision de ses statuts, elle<br />

avait la qualification d’assemblée générale<br />

extraordinaire.<br />

Pour respecter la tradition de la FEGE<br />

de joindre l’utile à l’agréable, ce fut cette<br />

année la cimenterie Holcim d’Obourg qui<br />

accueillit avec beaucoup d’attention la<br />

nombreuse assemblée vers 10h.<br />

Le Président (encore par intérim pour quelques instants) David<br />

Vanheede souhaite la bienvenue aux membres et constate la<br />

validité de la représentativité <strong>des</strong> membres. Il ouvre la séance<br />

par l’approbation usuelle du compte-rendu de l’assemblée et<br />

<strong>des</strong> comptes de 2006, et par la décharge <strong>des</strong> administrateurs,<br />

réviseur et expert comptable pour cette même année<br />

2006.<br />

Comme à son habitude, Mr. Parmentier expose brièvement<br />

mais très clairement la situation financière passée et à venir<br />

de la FEGE, en rassurant l’assemblée sur la saine conduite de<br />

la Fédération<br />

L’assemblée approuve ensuite la proposition de nominations<br />

jusqu’à la prochaine assemblée générale aux fonctions suivantes:<br />

Président: David Vanheede<br />

Vice-président: Mathieu Berthoud<br />

Trésorier: Yves Luca<br />

Aucun <strong>des</strong> 15 membres du conseil d’administration n’ayant<br />

proposé sa démission, celui-ci est reconduit dans son inté-


lée<br />

gralité pour deux années, et accueille en son sein un nouveau<br />

membre en la personne de Héliane De Vlieghere-Haus (TWZ),<br />

qui devient donc la first lady du CA dans l’histoire de la FEGE.<br />

C’est ensuite au tour de Werner Annaert, Directeur Général, de<br />

présenter non sans quelque fierté les 36 nouveaux membres<br />

qui ont rejoint la FEGE en un an, issus vraiment de tous les secteurs<br />

représentés par la FEGE, et qui renforcent donc d’autant<br />

plus la représentativité de notre Fédération: de la collecte au<br />

traitement, du recyclage du verre à celui <strong>des</strong> batteries, solvants<br />

et polyoléfines, du nettoyage industriel à l’énergie solaire,<br />

<strong>des</strong> déchets biologiques à l’assainissement <strong>des</strong> sols.<br />

La partie formelle de l’assemblée se clôture par l’approbation<br />

d’un certain nombre de modifications <strong>des</strong> statuts et du<br />

règlement d’ordre intérieur. Ces modifications ont toutes pour<br />

but de s’adapter au fonctionnement moderne et pragmatique<br />

d’une fédération qui grandit, et à rendre conformes à la réalité<br />

d’aujourd’hui <strong>des</strong> documents rédigés voici plusieurs années.<br />

Cédric Slegers présente en guise de point final à la partie académique<br />

de l’assemblée générale, les résultats de l’enquête<br />

de satisfaction <strong>des</strong> membres envers leur fédération: une image<br />

positive, sans chauvinisme ni naïveté, à soigner chaque<br />

jour avec dynamisme et créativité, en restant dans les limites<br />

budgétaires souhaitées par les membres.<br />

Nous eûmes l’occasion de visiter le site de la cimenterie, avec<br />

son impressionnante carrière, la longueur imposante de son<br />

four (plus de 200 mètres) et les nombreux chantiers, signes<br />

d’investissements permanents sur ce très vaste site.<br />

L’apéritif et le repas de très bonne facture donnèrent l’occasion<br />

aux membres et à leurs invités d’échanger leurs idées sur<br />

l’actualité de l’environnement dans une atmosphère conviviale<br />

et détendue.<br />

Rendez-vous est déjà fixé pour le 19 juin 2008, et faisons<br />

confiance au secrétariat de la FEGE pour joindre, une fois de<br />

plus, l’utile à l’agréable, en un lieu qu’il vaudra la peine de découvrir!<br />

Composition du Conseil d’Administration<br />

Administrateurs<br />

David Vanheede (Vanheede Environment Group) – Président<br />

Mathieu Berthoud (SITA) – Vice-Président<br />

Yves Luca (Avr-Van Gansewinkel) - Trésorier<br />

Bart Van Gorp (Ekol)<br />

Eric Trodoux (Revatech)<br />

Guido Hermans (Machiels Group)<br />

Héliane De Vlieghere-Haus (Twz)<br />

Kamiel Janssens (Leysen)<br />

Marc Devogele (SITA)<br />

Marc De Baets (De Sutter)<br />

Olivier Barbery (Geocycle)<br />

Paul De Bruycker (Indaver)<br />

Philippe Decaluwe (Avr-Van Gansewinkel)<br />

Philippe Marcuz (Shanks)<br />

Tony Borgmans (Geo-Milieu)<br />

Walter De Jonghe (Veolia Es)<br />

fege focus - décembre 2007 3


fege focus - décembre 2007<br />

4<br />

Reportage photo sur l’Assemblée Générale<br />

du 28 juni 2007<br />

Werner Annaert, Directeur Général, présente les bons résultats<br />

financiers de la fédération. C’est à l’unanimité qu’ils ont été approuvés.<br />

Les deux fours rotatifs de Holcim sous les regards <strong>des</strong> différents groupes organisés<br />

pour la visite.<br />

David Vanheede est nommé comme Président de la FEGE après avoir assuré<br />

l’intérim pendant plusieurs mois.<br />

Lors de la visite, Olivier Barbery (Holcim) a donné <strong>des</strong> explications<br />

très précises à ses collègues sur le site d’exploitation<br />

d’Obourg: (de gauche à droite), Yves Luca (Van Gansewinkel),<br />

Werner Annaert (Fege), Paul De Bruycker (Indaver), Jan Groffen<br />

(Wos-Revatech), Marc Devogele (SITA), Guido Hermans<br />

(Machiels), Koen Lammertyn (Lammertyn.net) et Tom Malfet<br />

(bureau d’avocats LDR).


Sandra Di Martino et Joanna Van Poucke (Holcim), que nous remercions, ont été<br />

attentives à chacun <strong>des</strong> participants de cette excellente journée.<br />

Michel Chapelle (Véolia ES) en discussion avec Philippe Dufour<br />

(Cogetrina) lors de la réception organisée après la visite, , sous<br />

les regards de Eric Trodoux (SITA) et Marc Devogele (SITA).<br />

Peter Segers (FEGE, à droite) tentant de convaincre certains<br />

membres wallons (de gauche à droite): Jean-Marc Corteil (Buchen<br />

Industrial Services), Jean-Pierre Deveux (SITA Wallonie),<br />

Jean Putmans et son fils, Michel (Sodever) et Frederic Foret<br />

(WOS-Revatech).<br />

Off record, sans les projecteurs<br />

où une partie de l’équipe<br />

de la FEGE (Baudouin Ska,<br />

deuxième par la gauche et<br />

Werner Annaert, à droite) fait<br />

le bilan avec François Valet<br />

(gauche) et Olivier Barbery de<br />

chez Holcim.<br />

fege focus - décembre 2007 5


fege focus - décembre 2007<br />

6<br />

La gestion <strong>des</strong> PNEUS:<br />

Il est temps de créer<br />

de la valeur ajoutée!<br />

Chaque édition du FOCUS vous propose une présentation <strong>des</strong> travaux menés par un <strong>des</strong> douze groupes<br />

de travail de la FEGE. Notre attention s’est focalisée cette fois-ci sur la gestion <strong>des</strong> <strong>pneus</strong>.<br />

Ce groupe de travail regroupe tous les opérateurs, tant les collecteurs que les usines de prétraitement<br />

ou de traitement. Il s’articule surtout sur l’organisation de reprise mise en place par RECY-<br />

TYRE, l’organisme chargé par les producteurs de <strong>pneus</strong> d’établir un système pour rencontrer leurs<br />

obligations légales.<br />

Plutôt que d’exposer les différents sujets traités par ce groupe de travail, nous avons donné la parole<br />

à Chris Lorquet, Directeur général de RECYTYRE et à Fredericq Peigneux, Président de notre<br />

groupe de travail et Cadre du Groupe COMET (actif dans les <strong>pneus</strong> via Comet Tyre Recycling).


Chris Lorquet et Fredericq Peigneux<br />

FEGE: Quel est le bilan de cette obligation de reprise?<br />

Chris Lorquet: La mise en œuvre a été faite en deux étapes:<br />

dans un premier temps les <strong>pneus</strong> voitures «tourisme» et ensuite<br />

les <strong>pneus</strong> plus spécifiques, comme ceux <strong>des</strong> tracteurs<br />

ou du génie civil. Il est toutefois trop tôt pour tirer une conclusion<br />

car pour l’instant le gisement collecté ne s’est pas encore<br />

stabilisé et on assiste toujours à une liquidation de certains<br />

stocks du passé.<br />

Fredericq Peigneux: Le système de la reprise <strong>des</strong> <strong>pneus</strong><br />

devrait assurer une stabilité du marché et offrir <strong>des</strong> opportunités<br />

de développement à notre secteur tout en assurant une<br />

garantie de financement mais il est pourtant trop tôt pour faire<br />

un bilan vu le nombre d’incertitu<strong>des</strong> qui demeurent.<br />

FEGE: Quel est le principal élément modifié dans l’organisation<br />

<strong>des</strong> <strong>pneus</strong>?<br />

Fredericq Peigneux: Un élément est notamment que l’organisation<br />

de ce financement – comme dans d’autres obligations<br />

de reprise – entraîne le fait que le détenteur du déchet s’imagine<br />

que le service est gratuit et n’entraîne aucun coût pour son<br />

traitement puisque plus rien n’apparaît. Il pourrait même s’imaginer<br />

que les opérateurs revendent la totalité <strong>des</strong> produits et<br />

se font une marge! En effet, avant il payait … maintenant que<br />

c’est gratuit il risque de s’imaginer qu’il pourrait aussi se faire<br />

un bénéfice en le faisant lui-même …! Bref, la relation commerciale<br />

et son principe de fonctionnement détenteur/opérateur<br />

est bouleversée.<br />

“ Nous sommes dans un dilemme<br />

pour ce flux de<br />

déchet car la question <strong>des</strong><br />

investissements reste posée.<br />

”<br />

Chris Lorquet: La réflexion de Frédéricq sur le détenteur et<br />

ses exigences pose aussi la question essentielle de savoir si<br />

la législation ne doit pas prévoir <strong>des</strong> devoirs dans le chef du<br />

détenteur et d’imposer ou non une obligation de remise. Il faut<br />

ainsi résoudre le fait que nous n’arrivons pas à imposer que<br />

les <strong>pneus</strong> qui peuvent être rechapés arrivent dans le système<br />

Recytyre, trop de filières parallèles existent encore et les autorités<br />

ne mettent pas les moyens en oeuvre pour les contrôler.<br />

Fredericq Peigneux: Le problème est encore plus vaste que<br />

l’obligation de remise … c’est la question essentielle de la<br />

propriété <strong>des</strong> déchets dans le cadre de ces obligations de<br />

reprise. Les Régions n’ont jamais clarifié ce point. Qui décide<br />

quoi? Le responsable/producteur ou le détenteur <strong>des</strong> déchets?<br />

La question reste posée!<br />

FEGE: Comment le marché a-t-il réagi à cette nouvelle organisation?<br />

Fredericq Peigneux: L’approche de RECYTYRE a été basée<br />

sur la collecte et permet aujourd’hui d’atteindre un taux important<br />

de reprise et une bonne couverture du marché. Toutefois,<br />

il est clair que le forfait unique – peu importe le traitement<br />

– nivelle tous les procédés de valorisation et n’entraîne que<br />

peu de dynamique. Le libre marché préconisé permet à de<br />

nombreux acteurs d’être actifs mais il est clair que jusqu’à<br />

présent cela n’a pas permis une création ou un développement<br />

de capacités de traitement nouvelles et particulièrement, je<br />

pense, au niveau du recyclage.<br />

Chris Lorquet: Plusieurs approches sont possibles, avec un<br />

rôle régulateur ou non de l’organisme de gestion, et nous sommes<br />

effectivement à une période charnière du système. Faut-il<br />

oui ou non renforcer les capacités de négociation envers certaines<br />

filières? la FEGE préconise un libre marché et une liberté<br />

d’organisation <strong>des</strong> collecteurs mais de notre coté nous devons<br />

assurer absolument que nos taux de rechapage, de recyclage<br />

et de valorisation soient atteints. Si certains collecteurs nous<br />

permettent effectivement d’atteindre ces taux, d’autres se<br />

contentent d’utiliser une seule filière, d’où l’opportunité que<br />

Recytyre régule mieux ces filières.<br />

Fredericq Peigneux: C’est notre rôle et pas celui de Recytyre<br />

de trouver une solution et toute la chaîne de traitement<br />

doit pouvoir être assurée par un seul interlocuteur; il ne faut<br />

pas scinder les approches. Il faudrait toutefois pouvoir stimuler<br />

mieux les filières que vous privilégiez, dans le respect de la<br />

hiérarchie de gestion <strong>des</strong> déchets et non uniquement dans un<br />

souci économique.<br />

fege focus - décembre 2007 7


fege focus - décembre 2007<br />

8<br />

FEGE: Quelle est la difficulté de votre métier?<br />

Chris Lorquet: C’est justement de ne pas franchir le pas pour<br />

organiser plus le marché. Nous devons trouver <strong>des</strong> solutions<br />

pour diminuer les coûts mais aussi pour atteindre entièrement<br />

et complètement les taux imposés mais pour l’instant le secteur<br />

industriel <strong>des</strong> déchets ne nous répond que partiellement.<br />

Nos membres sont souvent <strong>des</strong> multinationales qui analysent<br />

les coûts de chaque système de reprise en Europe … et même<br />

si rien n’est comparable, le coût en Belgique est élevé … car<br />

notamment certaines filières de traitement profitent encore<br />

trop de leur position dominante. Il faut essayer de renverser<br />

la tendance.<br />

Fredericq Peigneux: Nous sommes dans un dilemme pour<br />

ce flux de déchet car la question <strong>des</strong> investissements reste<br />

posée. La concurrence internationale est en plus très vive<br />

dans certaines régions belges et il n’est pas encore évident<br />

dans le contexte actuel, que Recytyre permette le développement<br />

d’activités nouvelles. Le fait que toutes les filières de<br />

traitement soient sur un même pied d’égalité ne favorise pas<br />

l’émergence d’initiatives. Le marché est de plus partagé entre<br />

<strong>des</strong> opérateurs qui proposent ce service en annexe d’un service<br />

global pour les garages ou les centrales de <strong>pneus</strong> … et<br />

de véritables spécialistes du pneu. L’avantage est que la FEGE<br />

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regroupe toutes les tendances et que nous arrivons à discuter<br />

de pistes pour l’avenir.<br />

FEGE: Justement, comment voyez-vous l’avenir?<br />

Chris Lorquet: Pour l’instant, nous avons une série de gran<strong>des</strong><br />

interrogations. Le Décret fiscal en Wallonie et sa taxe sur<br />

les obligations de reprise est une véritable épée de Damoclès.<br />

On parle d’un impact chez nous de 2-3 millions €, sur un budget<br />

de 13, vous imaginez donc le danger. Nous avons en tout<br />

cas un mandat clair pour faire baisser les prix, il faudra donc<br />

envisager de moduler le prix afin de renforcer l’atteinte <strong>des</strong><br />

objectifs.<br />

Fredericq Peigneux: Comme le disait Chris, nous sommes à<br />

un moment charnière où chaque opérateur fait son bilan pour<br />

ce flux. Il y a malheureusement encore énormément d’incertitu<strong>des</strong><br />

mais surtout également peu de contrôles <strong>des</strong> filières<br />

parallèles, c’est inacceptable. Nous devons réfléchir pour<br />

mieux permettre à notre secteur d’investir durablement dans<br />

<strong>des</strong> nouvelles capacités.<br />

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fege focus - décembre 2007<br />

10<br />

Rencontre avec<br />

Henny De Baets,<br />

Administratrice<br />

générale de l’OVAM<br />

«Les pouvoirs publics doivent diriger et<br />

contrôler d’une main ferme»<br />

Il y a déjà deux ans que Henny De Baets<br />

est aux comman<strong>des</strong> de l’OVAM, l’administration<br />

flamande chargée de la gestion<br />

<strong>des</strong> déchets et de l’assainissement <strong>des</strong><br />

sols en Flandre. Le moins que l’on puisse<br />

dire est que ce ne sont pas là <strong>des</strong> domaines<br />

politiques faciles. La FEGE reconnaît<br />

que l’OVAM est un interlocuteur crédible<br />

mais qui, parfois, défend <strong>des</strong> points de<br />

vue différents <strong>des</strong> nôtres. Nous avons<br />

rencontré Henny De Baets et lui avons<br />

soumis quelques questions.<br />

FEGE: Que représente l’OVAM aujourd’hui? Quelles sont les<br />

activités de votre administration et de quels effectifs disposezvous<br />

pour les mener à bien?<br />

Henny De Baets: L’OVAM a été fondé en 1981 dans la foulée<br />

du Décret concernant les déchets. Le traitement d’office et<br />

l’assainissement de sols pollués ont également été intégrés<br />

aux activités de l’organisme. Nous avons connu deux gran<strong>des</strong><br />

réorganisations administratives en 1991 et 2006. Concernant<br />

cette dernière, elle est intervenue dans le cadre de la “meilleure<br />

gouvernance administrative”, étape à l’occasion de laquelle<br />

l’OVAM est devenu une “agence interne indépendante” avec<br />

sa propre personnalité juridique au sein du département de<br />

l’Environnement, de la Nature et de l’Energie.<br />

Au niveau <strong>des</strong> tâches, l’organisme repose sur trois grands piliers:<br />

la gestion <strong>des</strong> déchets, la gestion <strong>des</strong> sols et la gestion<br />

<strong>des</strong> matériaux. Notre organisation compte 4 départements<br />

verticaux et 1 département horizontal, ce dernier étant une<br />

division de support (voir schéma).<br />

On dit parfois que nous employons 500 personnes, mais ce<br />

chiffre est largement exagéré! Nous employons actuellement<br />

396 personnes (337,80 équivalents temps plein (ETP)), dont<br />

la plupart sont <strong>des</strong> collaborateurs contractuels, à savoir 225<br />

pour 171 statutaires. Le département Gestion <strong>des</strong> déchets<br />

est le plus important avec 117,1 ETP, suivi de la division Gestion<br />

<strong>des</strong> sols (95,6 ETP) et du département <strong>des</strong> services généraux<br />

(75,5 ETP). Les effectifs <strong>des</strong> départements Interventions,<br />

Eliminations et Assainissement s’élèvent à 22 ETP, tandis que<br />

6 ETP sont actifs au service de développement de projets<br />

en matière de déchets et que 7,8 ETP assurent l’administration<br />

générale. N’oublions pas non plus les 13,8 ETP détachés<br />

auprès de la Commissions interrégionale de l’Emballage. D’ici<br />

fin 2007, une soixantaine <strong>des</strong> contractuels actuels seront définitivement<br />

nommés.<br />

FEGE: Une évolution très importante a déjà eu lieu au niveau


de la politique <strong>des</strong> déchets en Flandre, mais quels sont désormais<br />

les grands défis à vos yeux?<br />

Henny De Baets: Le principal défi auquel est confrontée la<br />

politique de gestion <strong>des</strong> déchets consiste à générer une transition<br />

vers une production plus durable et une consommation<br />

plus respectueuse de l’environnement.<br />

L’année dernière, nous avons lancé un réseau informel, “l’Arène<br />

de Transition”, <strong>des</strong>tiné à nous aider à donner une forme<br />

concrète à cette démarche. Nous voulons en outre évoluer<br />

d’une situation du “berceau à la tombe” vers une situation du<br />

“berceau au berceau”, une démarche qui exigera un changement<br />

de mentalité et une transition sociale et économique<br />

considérables. Nous pouvons toutefois compter sur <strong>des</strong><br />

acteurs de l’industrie et de la recherche ainsi que sur <strong>des</strong><br />

ONG pour collaborer à la réalisation de ce défi. En lançant<br />

<strong>des</strong> actions telles que le “programme d’éco-efficacité”, nous<br />

travaillons également sur la gestion durable <strong>des</strong> matériaux.<br />

Chaque année, nous établissons un audit gratuit de 330 PME.<br />

Nous poursuivons simultanément nos efforts au niveau de la<br />

réduction progressive <strong>des</strong> quantités de déchets à mettre en<br />

décharge et à incinérer. Nous voulons amplifier la commercialisation<br />

de matériaux recyclés et trouver un équilibre dans<br />

l’utilisation de la biomasse en tant que source d’énergie d’une<br />

part et en tant que matériau d’autre part. Ces efforts cadrent<br />

par ailleurs avec le concept de “circuits fermés” de la gestion<br />

durable <strong>des</strong> matériaux.<br />

La gestion plus classique <strong>des</strong> déchets reste également un<br />

domaine important pour l’OVAM. Nous voulons réaliser une<br />

consolidation au niveau <strong>des</strong> déchets ménagers. Nous ne nous<br />

attendons plus à <strong>des</strong> progrès environnementaux spectaculaires,<br />

mais nous voulons générer à court terme un mouvement<br />

de rattrapage pour les déchets industriels. Au sein <strong>des</strong> entreprises,<br />

et principalement parmi les PME et les indépendants,<br />

il existe encore un potentiel considérable sur le plan d’un<br />

meilleur tri à la source et de collectes plus sélectives, efforts<br />

pour lesquels nous continuerons à mettre en œuvre nos instruments<br />

classiques comme les taxations, les autorisations,<br />

les agréations, les réglementations, les contrôles,…, en plus<br />

de nouveaux instruments, comme la responsabilité <strong>des</strong> producteurs.<br />

FEGE: Et qu’en est-il pour votre autre compétence, l’assainissement<br />

<strong>des</strong> sols?<br />

Henny De Baets: A court terme, je dirais que l’entrée en vigueur<br />

du nouveau Décret en matière d’assainissement et de<br />

protection <strong>des</strong> sols et de la nouvelle réglementation Vlarebo<br />

représentent évidemment nos principaux défis. Dans ce cadre,<br />

je peux également mentionner la nouvelle structure de<br />

base de données, le projet MISTRAL, qui doit permettre, entre<br />

autres, l’établissement du registre <strong>des</strong> informations relatives<br />

aux terrains, comme le prévoit le nouveau Décret. A moyen<br />

terme, je citerais la stratégie européenne en la matière avec<br />

sa Directive-cadre en matière de sols.<br />

Sur le plan <strong>des</strong> assainissements forcés ou d’office, la mise à<br />

disposition de moyens constitue sans aucun doute un défi.<br />

Je citerais également comme défi, la volonté de maintenir<br />

les assainissements <strong>des</strong> sols à un niveau de prix abordable,<br />

par exemple la recherche de mo<strong>des</strong> de paiement alternatifs,<br />

comme la mise en place de fonds sectoriels. On doit également<br />

mettre en parallèle l’acceptation de la politique d’assainissement<br />

par la population (y compris les règles en matière<br />

de terrassements). En règle générale, le plus grand défi est<br />

le maintien de la qualité élevée <strong>des</strong> assainissements <strong>des</strong> sols<br />

en Flandre.<br />

FEGE: Nos membres comprennent parfois difficilement les<br />

relations entre l’administration et les Cabinets. Qui a quelle<br />

compétence et à qui devons-nous nous adresser pour tel ou<br />

tel cas?<br />

Henny De Baets: La politique générale et la définition d’objectifs<br />

doivent être fixés par le Parlement, le Gouvernement et<br />

le Cabinet du Ministre de l’Environnement. Cette démarche ne<br />

doit pas se dérouler à l’aveuglette, mais sur base d’analyses<br />

et de connaissances présentes au sein de l’administration. Les<br />

différents acteurs peuvent ainsi déterminer conjointement ce<br />

qui peut être réalisé et avec quels moyens disponibles. L’administration<br />

et le Cabinet doivent donc s’entendre au niveau de<br />

la préparation <strong>des</strong> décisions politiques et de l’évaluation - tant<br />

sociale et économico-financière qu’écologique - <strong>des</strong> meilleures<br />

pratiques permettant de parvenir au résultat le plus optimal.<br />

Les missions pratiques concrètes, les interventions au niveau<br />

<strong>des</strong> dossiers, les problèmes et autres doivent pouvoir être<br />

solutionnés en concertation, sans pour autant contrecarrer la<br />

politique générale. La législation doit toujours être respectée<br />

<strong>des</strong> deux côtés, tant par l’administration que par le Cabinet.<br />

Les autres acteurs de la société, à savoir les citoyens, les entreprises,<br />

les organisations et les institutions, doivent pouvoir<br />

participer à la démarche et doivent pouvoir jouer leur rôle.<br />

FEGE: Quel est le rôle réservé au secteur privé <strong>des</strong> déchets?<br />

Les pouvoirs publics (Région, communes) devront-ils continuer<br />

d’assumer les tâches qu’ils remplissent aujourd’hui ou le secteur<br />

privé pourrait-il reprendre certaines tâches à son compte<br />

et sous quelles conditions?<br />

fege focus - décembre 2007 11


fege focus - décembre 2007<br />

12<br />

Henny De Baets: Il existe depuis cette année une délimitation<br />

claire <strong>des</strong> rôles dans le cadre <strong>des</strong> collectes et du traitement<br />

<strong>des</strong> déchets ménagers, le nouveau projet de Plan “Gestion<br />

écologique <strong>des</strong> déchets ménagers” prévoyant <strong>des</strong> dispositions<br />

claires dans ce domaine. Les déchets industriels <strong>des</strong> indépendants<br />

et PME qui sont comparables aux déchets ménagers<br />

par leur nature et leur composition peuvent être collectés par<br />

les administrations communales avec un maximum de 240<br />

litres par période de deux semaines.<br />

En dehors de cette exception, la collecte et le traitement <strong>des</strong><br />

déchets industriels sont en principe une tâche tombant sous<br />

le coup du libre marché <strong>des</strong> entreprises privées de collecte et<br />

de traitement. Le marché tel qu’il est organisé actuellement<br />

enregistre généralement de bons résultats, mais un marché<br />

libéralisé n’est évidemment pas une garantie d’une gestion<br />

optimale <strong>des</strong> déchets. Les pouvoirs publics doivent diriger et<br />

contrôler d’une main ferme.<br />

L’évolution du secteur <strong>des</strong> déchets est positive sur ce plan. Le<br />

professionnalisme croissant a débouché sur plus d’efficacité,<br />

plus de qualité, une meilleure gestion <strong>des</strong> déchets, plus de<br />

flexibilité,… Si nous avons le choix, c’est l’efficacité qui doit<br />

être le facteur déterminant. Le «public» doit continuer de faire<br />

ce qu’il fait mieux que le secteur privé et celui-ci doit assurer<br />

les tâches qu’il est à même de faire mieux que d’autres<br />

intervenants. A l’heure actuelle, la tendance est toujours en<br />

faveur d’un transfert au secteur privé, mais une limite maximale<br />

semble avoir été atteinte. Aux Pays-Bas, par exemple, un<br />

mouvement inverse a été entamé après un transfert poussé<br />

<strong>des</strong> tâches publiques vers le secteur privé. L’administration<br />

<strong>des</strong> transports internationaux de déchets, par exemple, était<br />

une tâche du ministère du Logement, de l’Aménagement du<br />

Territoire et de la Gestion de l’Environnement pendant la première<br />

moitié de la décennie passée; cette tâche a ensuite été<br />

confiée à un bureau de consultance privé jusqu’en 2005 pour<br />

revenir maintenant à une entreprise publique nouvellement<br />

constituée, à savoir SenterNovem.<br />

FEGE: Comment voyez-vous le fonctionnement du marché<br />

dans le cadre de l’application <strong>des</strong> obligations de reprise?<br />

Quelle est la relation entre les organismes de gestion et les<br />

opérateurs privés?<br />

Henny De Baets: L’OVAM surveille en première instance l’intérêt<br />

environnemental et applique dans ce cadre le principe<br />

que le fonctionnement du marché doit être respecté lorsque la<br />

possibilité s’en fait sentir. En ce qui concerne l’application de<br />

l’obligation de reprise, l’OVAM veille à ce qu’il soit tenu compte<br />

<strong>des</strong> deman<strong>des</strong> <strong>des</strong> administrations communales. En ce qui<br />

concerne les déchets industriels, le marché libéralisé peut<br />

jouer à plein, à condition qu’il soit tenu compte <strong>des</strong> objectifs et<br />

<strong>des</strong> prescriptions environnementales.<br />

L’OVAM émet son avis à propos <strong>des</strong> cahiers <strong>des</strong> charges élaborés<br />

par les organismes de gestion et peut ainsi exercer un<br />

contrôle optimal de l’intérêt environnemental. Il veille en outre,<br />

dans la mesure du possible, à une application transparente et<br />

correcte <strong>des</strong> attributions de marché.<br />

Conformément à la législation, les organismes de gestion<br />

peuvent exécuter eux-mêmes <strong>des</strong> tâches logistiques dans<br />

le cadre <strong>des</strong> obligations de reprise, à condition qu’ils soient,<br />

comme les autres opérateurs, totalement en ordre en ce qui<br />

concerne la législation environnementale et disposent <strong>des</strong><br />

autorisations et agréations nécessaires. Dans le cadre de sa<br />

mission, l’OVAM ne voit aucun argument pour contrer une telle<br />

démarche. Si la FEGE ou d’autres secteurs ont toutefois <strong>des</strong><br />

questions à propos du fonctionnement du marché, ils peuvent<br />

toujours les soumettre au Conseil de la Concurrence.<br />

A la demande de la FEGE, le critère “fonctionnement conforme<br />

au marché” a par ailleurs été intégré à l’étude d’évaluation que<br />

l’organisme HIVA a exécutée pour le compte de l’OVAM.<br />

FEGE: Estimez-vous que l’OVAM fait suffisamment d’efforts en<br />

vue de soutenir les entreprises flaman<strong>des</strong> d’assainissement<br />

<strong>des</strong> sols ou peut-on encore prendre d’autres mesures?<br />

Henny De Baets: Cette question est certainement importante<br />

aux yeux de l’OVAM. Le Cabinet et l’OVAM organisent dès lors<br />

régulièrement <strong>des</strong> concertations avec le secteur de l’assainissement<br />

<strong>des</strong> sols et les organismes OVB et FEGE, concertations<br />

où sont exprimées <strong>des</strong> prises de position de façon<br />

confidentielle et où les discussions permettent de parvenir<br />

à un résultat final en faveur du secteur de l’assainissement<br />

<strong>des</strong> sols dans son ensemble ou <strong>des</strong> entreprises d’assainissement<br />

en particulier. Dans ce cadre, l’OVAM tient certainement<br />

compte <strong>des</strong> remarques ou <strong>des</strong> points à améliorer, comme le<br />

prouvent par exemple les adaptations apportées sur le plan<br />

<strong>des</strong> terrassements.<br />

L’OVAM reste évidemment une administration publique chargée<br />

de l’amélioration de l’environnement en général et on ne<br />

peut pas attendre de cet organisme qu’il intervienne dans <strong>des</strong><br />

débats commerciaux. En cas de surcapacité dans le chef <strong>des</strong><br />

entreprises d’assainissement, par exemple, on ne peut pas attendre<br />

de l’OVAM qu’il intervienne au détriment du principe BA-<br />

TNEC. Une bonne campagne promotionnelle à l’étranger ferait<br />

par contre partie de nos possibilités, permettant finalement de<br />

solutionner cette question de surcapacité.<br />

FEGE: Quelle est votre impression à propos de l’évolution de<br />

la FEGE et comment voyez-vous la collaboration future entre<br />

la FEGE et l’OVAM?<br />

Henny De Baets: Il nous semble que la professionnalisation<br />

du secteur coïncide avec une professionnalisation de la FEGE.<br />

Une FEGE forte est l’interlocuteur idéal pour <strong>des</strong> agences<br />

axées sur la collaboration comme l’OVAM. En ce qui concerne<br />

la future collaboration, la FEGE reste un <strong>des</strong> partenaires préférentiels<br />

de l’OVAM dans le cadre de la concertation trimestrielle<br />

et via les plates-formes de concertation sectorielles,<br />

mais aussi dans le cadre de groupes de travail temporaires<br />

et de discussions ad hoc. Le pouvoir décisionnel indépendant<br />

de l’OVAM reste évidemment préservé. L’OVAM attend de la<br />

FEGE une collaboration constructive, <strong>des</strong> prises de position<br />

nuancées, une flexibilité et une compréhension, mais certes<br />

pas un corporatisme. L’OVAM impliquera la FEGE dans les<br />

décisions importantes et l’établissement <strong>des</strong> réglementations<br />

dans le cadre <strong>des</strong> analyses d’impact. Des exemples de cette<br />

démarche sont l’évaluation <strong>des</strong> obligations de reprise, la question<br />

<strong>des</strong> portiques de détection pour les déchets radioactifs,<br />

la détermination <strong>des</strong> tarifs <strong>des</strong> taxations, …<br />

FEGE: Nous sommes sans aucun doute appelés à nous revoir!<br />

Nous vous remercions pour cet entretien.


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fege focus - décembre 2007<br />

14<br />

Depuis plusieurs mois, David Vanheede<br />

et Pierre Vandeputte assument respectivement<br />

la Présidence de la FEGE, la fédération<br />

<strong>des</strong> entreprises belges actives<br />

dans l’environnement, et de la COBEREC<br />

Metals, la fédération <strong>des</strong> entreprises belges<br />

du secteur de la ferraille. Les similitu<strong>des</strong><br />

entre ces deux grands Messieurs du<br />

monde de l’environnement ne s’arrêtent<br />

pas là. Ils ont tous deux évolué au sein<br />

de l’entreprise qu’ils dirigent aujourd’hui<br />

et qui a été façonnée par leurs parents,<br />

à savoir respectivement Vanheede Environnement<br />

Groupe et le Groupe Galloo<br />

Recycling. Les deux entreprises familiales<br />

se sont en outre hissées au niveau<br />

d’acteurs importants de leurs marchés<br />

respectifs, garantissant ainsi un ancrage<br />

belge dans l’industrie environnementale.<br />

David et Pierre témoignent en outre du<br />

caractère pragmatique et de l’enthousiasme<br />

propres à la Flandre occidentale.<br />

Leurs quartiers généraux ne sont finalement<br />

distants que d’un jet de pierre (Wervik<br />

et Menin). Toutes ces similitu<strong>des</strong> nous<br />

ont parues être une occasion idéale pour<br />

un entretien approfondi à propos du secteur<br />

et <strong>des</strong> fédérations.<br />

Une collabora<br />

déboucher sur<br />

contacts plus<br />

Les Présidents de la FEGE<br />

Metals se rencontrent<br />

FEGE: Entrons d’emblée dans le vif du sujet en vous demandant<br />

pourquoi vous avez accepté la tâche de Président et<br />

quels sont les objectifs poursuivis sous ce mandat?<br />

David Vanheede (en riant): J’ai l’impression que de nombreux<br />

collègues étaient en ravis de me voir assumer ce mandat. D’un<br />

autre côté, il est clair qu’un tel mandat n’est jamais confié à<br />

n’importe qui et je perçois clairement une appréciation et un<br />

soutien de mes collègues au sein du Conseil d’Administration<br />

de la FEGE. J’ai conscience de la nécessité d’investir du temps<br />

dans cette fonction, mais je suis tout aussi convaincu que ces<br />

efforts sont rentables. Notre secteur a besoin d’une fédération<br />

en vue de garantir une information optimale aux entreprises,<br />

afin qu’elles soient en mesure de respecter correctement les<br />

législations et même les anticiper. Le code déontologique que<br />

doivent respecter les membres de la FEGE ne peut être observé<br />

que par <strong>des</strong> entreprises sachant clairement ce qu’elles<br />

peuvent ou non faire et qui sont prêtes à respecter ces règles.<br />

En ce qui me concerne, la fédération est aussi le partenaire<br />

<strong>des</strong> autorités publiques dans le cadre de l’établissement de<br />

réglementations tenant suffisamment compte de la pratique.<br />

Pierre Vandeputte: Je rejoins totalement David. Le fait d’être<br />

soutenu pas ses collègues dans le rôle de Président représente<br />

en effet un honneur. La fédération COBEREC existe depuis<br />

déjà 50 ans et a été lancée à l’époque pour répondre à <strong>des</strong><br />

défis socio-économiques. L’environnement n’était pratiquement<br />

pas à l’ordre du jour à cette époque. Encore aujourd’hui,<br />

l’aspect social joue un rôle important au sein de COBEREC à<br />

travers sa présence dans le comité paritaire. COBEREC est


tion peut<br />

<strong>des</strong><br />

étroits<br />

et de COBEREC<br />

l’abréviation de Confédération belge de la <strong>Récupération</strong> et englobe<br />

5 asbl partielles, à savoir les métaux, le textile, le papier<br />

et les matières plastiques, sans oublier COBEREC Exchange.<br />

Ce dernier département est né de la bourse hebdomadaire où<br />

se rencontraient à l’époque l’offre et la demande. Aujourd’hui,<br />

cette section représente davantage un forum informel pour<br />

la mise en réseau et l’établissement de contacts et prévoit<br />

quelque 4 réunions par an.<br />

FEGE: Quelles sont les différences entre les deux fédérations?<br />

La FEGE compte également un groupe de travail pour les matières<br />

plastiques et le papier, tandis que les groupes de travail<br />

chargés de la récupération de verre et de <strong>pneus</strong>, qui faisaient<br />

partie de COBEREC dans le passé, font désormais aussi partie<br />

de la FEGE. La FEGE aborde aussi de nombreuses autres activités<br />

de récupération, comme le bois, les matériaux inertes,<br />

l’huile,… Qu’en est-il exactement?<br />

Pierre Vandeputte: L’évolution historique est clairement différente.<br />

Nous sommes nés d’une activité de récupération pure<br />

et celle-ci constitue toujours notre activité essentielle. Nous<br />

assumons les collectes en sus, comme une prestation de<br />

services complémentaire. La FEGE est issue <strong>des</strong> activités de<br />

collecte de déchets mixtes, de mise en décharge et d’incinération.<br />

Il est vrai que la situation est très différente aujourd’hui<br />

et que les zones de contacts sont en effet nettement plus<br />

nombreuses.<br />

David Vanheede: L’évolution historique esquissée par Pierre<br />

est totalement correcte. Je constate toutefois aujourd’hui que<br />

notre fédération compte 150 membres, dont un grand nombre<br />

sont d’une part <strong>des</strong> récupérateurs purs (verre, <strong>pneus</strong>, matières<br />

plastiques, papier, bois, matériaux inertes, graisses, déchets<br />

d’origine animale…) et d’autre part de nombreuses entreprises<br />

intégrées. Lorsque j’observe ma propre entreprise, il est<br />

clair que la récupération représente pour nous le maillon complémentaire<br />

à nos activités de collecte. Même si l’évolution<br />

historique est différente, je ne perçois aucune différence en<br />

termes de secteurs et de nature <strong>des</strong> entreprises. Nous constituons<br />

ensemble l’industrie environnementale belge.<br />

Pierre Vandeputte: Voilà pourquoi je suis un ardent défenseur<br />

d’une collaboration plus étroite si cette démarche peut<br />

renforcer notre position dans certains dossiers. D’autre part,<br />

nous préférons maintenir la séparation pour certaines questions.<br />

Mais en ce qui concerne par exemple le dossier <strong>des</strong><br />

PCB dans les résidus de broyage, il est clair que nous avons<br />

intérêt à coopérer, car tant les entreprises de broyage que les<br />

centres d’enfouissement technique font face à un problème<br />

sur ce plan.<br />

FEGE: N’est-il pas illusoire de penser que la collaboration<br />

occasionnelle dans un certain nombre de dossiers constitue<br />

l’étape nécessaire? Au sein de la FEGE, <strong>des</strong> voix s’élèvent de<br />

plus en plus fréquemment pour plaider pour une fusion afin<br />

d’unir ainsi les forces de la façon la plus efficace. Aujourd’hui,<br />

nous constatons parfois <strong>des</strong> divergences entre les fédérations<br />

sur base d’une différence de mentalité et de fonctionnement et<br />

pas suite à l’existence d’intérêts différents.<br />

Pierre Vandeputte: J’admets que la collaboration actuelle<br />

pourra vraisemblablement donner lieu à d’autres évolutions.<br />

Mais nous devons savoir ce que nous voulons et être convaincus<br />

de la direction que nous voulons suivre. COBEREC existe<br />

depuis déjà 50 ans, ce qui prouve à mon avis une certaine<br />

satisfaction <strong>des</strong> membres à propos de notre mode de fonctionnement.<br />

La fédération nous transmet de nombreuses informations.<br />

Mais il est vrai que nous pourrions dès aujourd’hui<br />

nous unir plus fréquemment dans une défense commune <strong>des</strong><br />

matières premières secondaires.<br />

David Vanheede: Je pense que nous nous situons en effet<br />

sur une même ligne dans ce dossier. Je n’en veux pour preuve<br />

que la discussion au niveau européen notamment concernant<br />

la notion de «end of waste» (la fin du déchet). La FEGE soutient<br />

également l’idée qu’un déchet puisse devenir à un moment<br />

donné un produit, par exemple au moment où il quitte l’unité de<br />

récupération. Nous sommes toutefois demandeurs de garanties<br />

de qualité suffisantes dans le cadre de cette démarche,<br />

afin que la substance en question puisse être intégrée à l’industrie<br />

sans aucun souci.<br />

FEGE: D’un autre côté, on constate <strong>des</strong> prises de position<br />

différentes lorsqu’il est question <strong>des</strong> taxations. La FEGE plaide<br />

pour un maintien <strong>des</strong> taxations réduites dans les seuls cas où<br />

les résidus de recyclage ont réellement besoin d’une réduction<br />

de tarifs (en effet, le processus de recyclage deviendrait trop<br />

coûteux et les parties concernées opteraient à nouveau pour<br />

l’usage de matériaux primaires), mais COBEREC plaide pour<br />

le maintien <strong>des</strong> taxations réduites pour tous les flux encore<br />

traités par la fédération.<br />

fege focus - décembre 2007 15


fege focus - décembre 2007<br />

16<br />

David Vanheede: Il s’agit en effet d’un point très important<br />

pour la fédération, que nous évoquons d’ailleurs depuis longtemps,<br />

même s’il peut sembler étrange à première vue que<br />

nous plaidions pour la suppression <strong>des</strong> taxations réduites.<br />

Nous sommes d’avis que la multitude de taxations réduites<br />

complique trop le système de taxations. Nous voulons avant<br />

tout <strong>des</strong> taxations claires et simples à contrôler. Cette démarche<br />

constitue par ailleurs une exigence générale de la FEGE<br />

à l’égard du législateur. Mais nous demandons simultanément<br />

une suppression de la taxation sur l’incinération et la co-incinération<br />

et une taxe optimale sur l’enfouissement technique afin<br />

d’éviter dans toute la mesure du possible la mise en décharge<br />

de déchets qui peuvent être valorisés.<br />

Pierre Vandeputte: Une taxation réduite est d’application<br />

pour le secteur de la ferraille jusqu’à un certain pourcentage<br />

<strong>des</strong> matériaux éliminés. Les entreprises générant un pourcentage<br />

plus important de résidus paient la taxe maximale pour<br />

la partie dépassant le seuil défini. Nous considérons que cette<br />

démarche permet de réguler le marché, car elle incite les ferrailleurs<br />

à réduire leurs résidus en vue de <strong>des</strong>cendre au-<strong>des</strong>sous<br />

du pourcentage prévu. Nous pensons également qu’il ne<br />

faut pas perdre de vue que nous avons de nombreux concurrents<br />

à l’étranger. La FEGE et la COBEREC devraient d’ailleurs<br />

avoir un échange de vue sur ce genre de sujet – ce que je<br />

préconise – plutôt que <strong>des</strong> régler ce problème à l’extérieur.<br />

D’un autre côté, cette question ne peut pas freiner les deux<br />

fédérations dans la défense de leurs intérêts.<br />

David Vanheede: Absolument. Ce qui compte avant tout pour<br />

la FEGE est la défense de nos nombreux membres. La collaboration<br />

et, éventuellement, une étape vers une fusion avec<br />

la COBEREC sont <strong>des</strong> sujets que nous sommes certainement<br />

prêts à envisager, mais pas à n’importe quel prix et pas si<br />

cette démarche doit freiner notre évolution et notre fonctionnement.<br />

Nous sommes par contre aujourd’hui <strong>des</strong> concurrents<br />

dans les segments <strong>des</strong> plastiques et du papier et je n’en vois<br />

nullement l’intérêt.<br />

FEGE: Un autre dossier représentant un intérêt commun est<br />

celui <strong>des</strong> obligations de reprise. Etes-vous satisfaits de ces<br />

systèmes?<br />

Pierre Vandeputte: En fait oui. Grâce au financement externe<br />

couplé à <strong>des</strong> règles d’accession plus sévères et <strong>des</strong> audits<br />

imposés par les différents organismes de gestion, nous avons<br />

obtenu non seulement une augmentation <strong>des</strong> quantités de<br />

déchets aboutissant dans la chaîne du recyclage, mais aussi<br />

que la valorisation est effectuée par <strong>des</strong> entreprises agréées.<br />

A notre avis, cette situation offre davantage de garanties de<br />

qualité et permet aussi d’améliorer l’emploi. De mon point de<br />

vue, les discussions menées par exemple avec RECUPEL sont<br />

avant tout <strong>des</strong> discussions commerciales et j’estime que nous<br />

n’avons pas à nous en occuper en tant que fédération. Nous<br />

sommes par contre d’avis que les pouvoirs publics souhaitent<br />

cataloguer un trop grand nombre d’appareils comme étant<br />

<strong>des</strong> DEEE professionnels. Là où le système Recupel s’est<br />

avéré une plus-value pour les DEEE ménagers grâce au financement<br />

du déficit créé par les exigences de dépollution et de<br />

recyclage, ce n’est pas le cas pour les équipements indus-<br />

triels et l’obligation de reprise se borne à créer <strong>des</strong> obligations<br />

administratives plus lour<strong>des</strong>, qui pèsent en outre souvent plus<br />

lourdement que les législations en matière de logistique et de<br />

traitement.<br />

David Vanheede: La FEGE perçoit certainement aussi les<br />

avantages <strong>des</strong> obligations de reprise. Elles ont sans aucun<br />

doute joué un rôle bénéfique dans la professionnalisation du<br />

secteur de collecte et de traitement concerné. Cela n’empêche<br />

pas que nous devons réfléchir régulièrement à propos<br />

de la philosophie à défendre. Je perçois chez les membres<br />

de la FEGE une réelle inquiétude à propos de l’organisation<br />

du marché. La FEGE plaide pour le maintien d’une relation la<br />

plus intense possible entre le détenteur du déchet (le client)<br />

et l’opérateur. Nos clients occupent une place centrale, non?<br />

Dans les systèmes tels que par exemple RECUPEL, les opérateurs<br />

n’ont plus qu’un seul client, à savoir RECUPEL. Cette situation<br />

est facile sur certains plans, mais la question que nous<br />

nous posons aujourd’hui, de préférence conjointement avec<br />

RECUPEL, consiste à savoir si elle est optimale. La FEGE fait<br />

régulièrement référence au système VALIPAC comme étant un<br />

bon système pour les déchets tombant sous le coup d’une<br />

responsabilité du producteur.<br />

FEGE: N’existe-t-il pas une tendance générale vers un nombre<br />

plus réduit d’entreprises, mais <strong>des</strong> entreprises plus importantes?<br />

Ne restera-t-il pas que quelques grands acteurs intégrés<br />

d’ici 10 ans? Prenons, à titre d’exemple, une entreprise comme<br />

REMONDIS qui est active tant dans les collectes de déchets<br />

bruts que sélectifs mais aussi dans la récupération de diffé-


ents flux sélectifs, comme la ferraille, les déchets d’origine<br />

animale… et qui a simultanément une participation dans <strong>des</strong><br />

installations de traitement.<br />

David Vanheede: A mon avis, la Belgique abritera encore très<br />

longtemps de gran<strong>des</strong> entreprises, <strong>des</strong> entreprises moyennes<br />

et de petites entreprises. Personne ne doit s’inquiéter dans<br />

l’immédiat d’une position de monopole dans notre secteur,<br />

mais le sujet mérite néanmoins une attention régulière. Je ne<br />

dispose en effet pas d’une boule de cristal. Le marché s’internationalisera<br />

vraisemblablement encore davantage, mais je<br />

remarque aussi que certains grands acteurs internationaux,<br />

comme par exemple REMONDIS, ont peu d’activités en Belgique.<br />

Les rachats de ces dernières années (INDAVER, Van<br />

Gansewinkel) ont également entraîné l’arrivée de nouvelles<br />

entreprises étrangères.<br />

Pierre Vandeputte: Nos fédérations devront se préparer à<br />

accepter <strong>des</strong> membres mo<strong>des</strong>tes et <strong>des</strong> membres plus importants.<br />

Un bon mélange subsistera vraisemblablement, mais je<br />

pense néanmoins que différentes entreprises plus mo<strong>des</strong>tes,<br />

qui ne respectent pas les législations environnementales, disparaîtront.<br />

FEGE: La Belgique semble être de plus en plus divisée entre<br />

les Régions. Cette démarche ne semble plus poser le moindre<br />

problème aux acteurs économiques. Un nombre croissant de<br />

chefs d’entreprises flamands plaident au contraire pour davantage<br />

d’autonomie. En va-t-il de même pour vous?<br />

Pierre Vandeputte: Nous sommes confrontés journellement<br />

à une approche de plus en plus dissociée <strong>des</strong> trois régions. En<br />

ce qui nous concerne, il ne s’agit nullement d’une bonne évolution.<br />

Nous commercialisons en effet de nombreux déchets<br />

et matières premières secondaires, nous sommes actifs dans<br />

les trois régions et nous avons de nombreuses interactions<br />

avec l’étranger. Les différences entre les régions ne font que<br />

compliquer les démarches et cette situation ne nous procure<br />

certainement pas un avantage vis-à-vis <strong>des</strong> concurrents étrangers.<br />

Notre pays doit faire <strong>des</strong> efforts pour que les différences<br />

entre les régions ne perturbent pas la concurrence. D’un autre<br />

côté, je dois admettre que je préférerais voir une différence<br />

entre la Flandre et la Wallonie en matière de taxations que de<br />

perdre les taxations réduites pour les résidus <strong>des</strong> entreprises<br />

du secteur de la ferraille en Flandre.<br />

David Vanheede: A mon avis, cette situation prouve que<br />

nous faisons tous partie de la même industrie environnementale.<br />

L’environnement ne connaît pas de frontières et l’industrie<br />

environnementale ne peut que souffrir <strong>des</strong> différences entre<br />

les régions et les pays. L’un <strong>des</strong> aspects pour lesquels je<br />

plaide pour une bonne collaboration avec la COBEREC est dès<br />

lors la discussion au niveau européen. Nous devrions unir nos<br />

forces pour peser plus lourdement en tant que petit pays et<br />

pour aider à organiser l’harmonisation indispensable entre les<br />

états membres. Pour ce faire, nous devons toutefois donner<br />

d’abord le bon exemple dans notre propre pays. Je préférerais<br />

de loin une plus grande uniformité entre les régions, même si<br />

celle-ci devrait se traduire par le sacrifice d’un avantage dans<br />

l’une de nos régions.<br />

fege focus - décembre 2007 17


fege focus - décembre 2007<br />

18<br />

Les co<strong>des</strong> de<br />

bonnes pratiques:<br />

L’application sur le<br />

terrain d’un texte<br />

législatif


Nadia Casier est la Présidente du GT Traitement de la<br />

FEGE et une <strong>des</strong> chevilles ouvrières du code de bonnes<br />

pratiques sur les CET. Elle est Directrice générale de la<br />

décharge de classe 1 (déchets dangereux) de OVMB à<br />

Gand. L’exploitation de ce CET a commencé en 1994<br />

sous forme d’un dôme avec une capacité finale de près<br />

de 3 millions de tonne.<br />

FEGE: Les adaptations réglementaires en Flandre concernant<br />

les critères d’acceptation sont d’application depuis un an et<br />

demi, quelle est votre expérience sur le terrain?<br />

Nadia Casier: Nous avons pu suivre, en tant que FEGE, ce<br />

dossier depuis le début de la réalisation de l’arrêté et connaissons<br />

donc parfaitement les modalités sous-jacentes. On se<br />

rend compte que la transposition de la Décision du Conseil<br />

de 2003 a considérablement élargi la notion d’acceptation.<br />

Elle consiste maintenant à une caractérisation de base, <strong>des</strong><br />

tests de contrôle et une vérification sur place du déchet. Ces<br />

nouveaux textes ont également apporté une nuance importante<br />

pour les déchets industriels qui étaient auparavant, peu<br />

importe leur origine, mis en CET de classe 1. Désormais, ils<br />

sont répartis en CET de classe 1 ou de classe 2 suivant leur<br />

caractère dangereux ou non. Cela n’a rien changé pour OVMB<br />

dans la mesure où nous enfouissons uniquement <strong>des</strong> déchets<br />

dangereux.<br />

FEGE: Fin 2006, la Cabinet a demandé d’examiner attentivement<br />

les problèmes liés à la transposition <strong>des</strong> nouveaux critères.<br />

Quels sont justement les problèmes dans la pratique?<br />

Nadia Casier: Je ne parlerais pas de problème mais plus<br />

d’incertitu<strong>des</strong> qui existaient. Plusieurs questions sont ainsi apparues<br />

de la part <strong>des</strong> exploitants de CET qui nécessitaient <strong>des</strong><br />

précisions. La FEGE a ainsi fait le relais auprès du Ministre<br />

qui a réagi en proposant la mise sur pied de ce fameux code<br />

de bonnes pratiques pour les CET. C’est intéressant dans la<br />

mesure où un groupe de travail officiel peut apporter <strong>des</strong> précisions<br />

très pragmatiques à une série d’interrogations et ce<br />

avec tous les acteurs concernés, y compris ceux du contrôle.<br />

A titre d’exemple, l’arrêté du Gouvernement flamand prévoyait<br />

une liste de substances pour lesquelles aucun test n’était<br />

exigé mais aucune liste n’était définie - ce fut un <strong>des</strong> dossiers<br />

gérés par ce groupe de travail.<br />

FEGE: La notion de “petites livraisons” a aussi été introduite.<br />

Pouvez-vous nous en dire plus?<br />

Nadia Casier: Nous sommes partis du fait qu’une étude de<br />

caractérisation devait être réalisé sur tous les apports. Toutefois,<br />

nous sommes capables, sur base de l’origine et de leur<br />

nature, de catégoriser certains déchets en différents groupes.<br />

Nous avons finalement convenu que pour <strong>des</strong> «petites livraisons»<br />

(maximum 10 tonnes/an/client), à partir du moment où<br />

<strong>des</strong> analyses globales sont connues, on peut désormais se<br />

contenter d’une caractérisation que je nommerais “administrative”.<br />

Dès lors, dans une série de cas précis, la notion de caractérisation<br />

de base peut consister uniquement en <strong>des</strong> tests<br />

En 2007, la FEGE a élaboré deux co<strong>des</strong> de<br />

bonnes pratiques. Le premier concerne l’établissement<br />

d’une série de principes pour correctement<br />

réceptionner, manipuler, enregistrer<br />

et transporter les déchets d’amiante dans les<br />

centres de tri. Le deuxième, établi quasiment<br />

au même moment, a pour objectif de définir<br />

<strong>des</strong> modalités d’acceptation et de mises en décharge<br />

de déchets.<br />

Le code concernant l’amiante a été rédigé par<br />

la FEGE, en concertation avec l’OVAM, l’inspection<br />

environnementale flamande et le SPF<br />

emplois, travail et concertation sociale. L’objectif<br />

de ce document est d’établir une manière<br />

uniforme d’appréhender la gestion <strong>des</strong> déchets<br />

d’amiante. Si c’est une première étape de sensibilisation,<br />

elle ne doit toutefois pas s’arrêter là<br />

et il est fondamental que d’autres opérateurs,<br />

comme les entrepreneurs, les autres centres<br />

de tri (non membres de la FEGE) ou encore les<br />

communes et les intercommunales puissent<br />

également être conscientes de l’intérêt d’une<br />

approche pragmatique et responsable. C’est<br />

ainsi qu’INTERAFVAL, l’association qui regroupe<br />

les intercommunales flaman<strong>des</strong> de traitement<br />

<strong>des</strong> déchets, a développé ses propres procédures<br />

de collecte de l’amiante dans les parcs<br />

à conteneurs. A la demande de la Ministre Crevits,<br />

nous travaillons d’ailleurs maintenant à un<br />

document commun.<br />

Le Code pour les centres d’enfouissement technique<br />

est né d’une initiative de l’ancien Ministre<br />

de l’Environnement Kris Peeters qui avait donné<br />

mandat à son administration de rechercher les<br />

modalités afin d’implémenter les nouvelles procédures<br />

d’acceptation en CET, en concertation<br />

avec les acteurs. La FEGE, Interafval, l’inspection<br />

environnementale flamande et l’OVAM ont<br />

établi un code commun via un groupe de travail<br />

rassemblant toutes ces forces.<br />

fege focus - décembre 2007 19


fege focus - décembre 2007<br />

20<br />

de contrôle et <strong>des</strong> vérifications uniquement administratives. Je<br />

dois toutefois préciser que pour ces petites livraisons, on peut<br />

quand même exiger une analyse mais seulement pour certains<br />

paramètres bien définis.<br />

FEGE: Nous n’avons pas encore parlé <strong>des</strong> déchets d’amiante.<br />

Pour ceux-ci, une concertation a également été menée.<br />

Nadia Casier: Tout à fait! L’arrêté flamand (le VLAREM) ne<br />

prévoit actuellement aucune exigence pour l’acceptation<br />

dans un CET de matériaux de construction qui contiennent de<br />

l’amiante. Le code de bonnes pratiques a ainsi pu déterminer<br />

que ces déchets devaient être mis en big-bag dans tous les<br />

centres de tri et acheminés ainsi en décharge. Par ailleurs, les<br />

exigences de cimentage pour les matières qui contenaient de<br />

l’amiante libre avaient disparu du texte légal. En attendant de<br />

les remettre dans un texte légal, nous les avons prévues dans<br />

le code de bonnes pratiques. C’est à nouveau toute l’efficacité<br />

de rédiger un dossier pragmatique via un code de bonnes<br />

pratiques.<br />

FEGE: Une fois le code de bonnes pratiques établi, que va-t-il<br />

se passer?<br />

Nadia Casier: Nous avons décidé dans le groupe de travail<br />

“ L’arrêté flamand ne prévoit<br />

actuellement aucune exigence<br />

pour l’acceptation<br />

dans un CET de matériaux<br />

de construction qui contiennent<br />

de l’amiante.<br />

”<br />

composé de la FEGE, d’Interafval, de l’inspection flamande de<br />

l’environnement et de l’OVAM de transmettre maintenant le projet<br />

à la Ministre Crevits. L’objectif est d’inscrire ce code dans<br />

<strong>des</strong> dispositions légales, à savoir le VLAREM. Le code reste<br />

une étape de passage, pas un aboutissement. Il doit avoir à<br />

terme force de loi. Son avantage pratique doit toutefois rester<br />

donc nous envisageons également que ce code puisse évoluer,<br />

en fonction <strong>des</strong> besoins et que dès lors annuellement, ou<br />

plus vite si nécessaire, une nouvelle version soit disponible.<br />

Nous avons voulu par ce document donner une réponse à<br />

tous les exploitants de CET sur une série de questions très<br />

pratiques, depuis la réception <strong>des</strong> déchets jusqu’à leur mise<br />

en décharge. Une série de points d’actions sont également<br />

prévues mais faute de temps, on ne les a pas encore tous mis<br />

en œuvre. Il entraîne donc une réelle dynamique.


La politique environne-<br />

mentale du groupe SNCB<br />

Le train est un élément important de la vie<br />

quotidienne <strong>des</strong> Belges. Ainsi, en 2006,<br />

plus de 180 millions de voyageurs ont<br />

choisi cette solution de transport pour se<br />

rendre à leur travail, rejoindre une capitale<br />

européenne, profiter de leurs loisirs ou<br />

encore de leurs vacances. Dans le même<br />

temps, plus de 55 millions de tonnes de<br />

marchandises ont été acheminées par<br />

la SNCB. Le groupe assure ainsi 6,5 %<br />

du transport <strong>des</strong> voyageurs et 11 % du<br />

transport de marchandises en Belgique.<br />

Ces chiffres impressionnants représentent<br />

une responsabilité pour le Groupe<br />

SNCB: tout mettre en œuvre pour faire<br />

de chaque client une personne totalement<br />

satisfaite.<br />

Une entreprise comme le groupe SNCB doit naturellement<br />

bénéficier d’un service optimal et d’une gestion appropriée<br />

de l’environnement, que ce soit en terme de suivi de toutes<br />

les autorisations nécessaires pour les installations, d’assainissement<br />

<strong>des</strong> sols pollués ou encore de gestion <strong>des</strong> déchets.<br />

Nous avons rencontré Wim Bontinck, qui dirige le service<br />

Environnement du Holding SNCB et coordonne la politique environnementale<br />

du groupe SNCB. Ce dernier nous a accueillis<br />

dans les bureaux du groupe avec Leen Uyterhoeven qui est<br />

responsable du Service de communication externe et <strong>des</strong> relations<br />

avec la presse pour B-Holding.<br />

Un <strong>des</strong> points essentiels qui fut directement exposé est le fait<br />

que le groupe SNCB dépend de trois législations régionales.<br />

Il est clair toutefois qu’en ce qui concerne la politique <strong>des</strong><br />

sols, même si chaque Région a établi <strong>des</strong> principes législatifs,<br />

c’est surtout en Flandre que l’encadrement est le mieux défini.<br />

«Nous avons ainsi conclu en avril 2006 un accord avec l’OVAM<br />

afin de prévoir un planning de l’assainissement <strong>des</strong> sites du<br />

groupe en Flandre, soit un budget estimé de plus de 66 mil-<br />

lions €! Cette forme de planification nous permet de mieux<br />

étaler nos dépenses et de veiller sur notre santé financière».<br />

Concernant les sols, le rapport annuel de la SNCB précise<br />

ainsi qu’environ 2,3 % <strong>des</strong> parcelles dont ils ont la propriété,<br />

soit environ 700 parcelles sur 30.000, sont estimées comme<br />

étant potentiellement polluées.<br />

Pour l’organisation de la politique d’assainissement, le groupe<br />

SNCB passe par les trois étapes traditionnelles d’un processus:<br />

l’orientation, la caractérisation et l’assainissement proprement<br />

dit. Pour les étu<strong>des</strong> d’orientation, la SNCB a conclu un<br />

contrat général avec un bureau d’étu<strong>des</strong> afin de disposer de<br />

données rapidement. Pour la suite, tout dépendra de l’étendue<br />

et de la complexité du projet. Dans ce cadre, suivant l’affectation<br />

du sol à assainir, la dépollution fera partie ou non d’un<br />

contrat global de construction du nouvel ensemble. «Nous disposons<br />

également en interne d’une filiale spécialisée d’Infrabel,<br />

appelée TUCRAIL, active comme bureau d’étu<strong>des</strong> spécialisé.<br />

Nous leur faisons régulièrement appel pour la gestion de gros<br />

chantiers» précise Wim Bontinck. «Pour nous, trois sources<br />

essentielles de pollution sont régulièrement rencontrées. La<br />

première est la pollution liée aux activités historiques de la<br />

société: à titre d’exemples citons les sites de ravitaillement<br />

du diesel ou ceux où l’on a utilisé de la créosote. Sur certains<br />

sites on a ainsi constaté <strong>des</strong> pollutions de 10 à 20 mètres<br />

de profondeur. La deuxième est liée aux activités <strong>des</strong> tiers.<br />

Le groupe SNCB<br />

En vue de se conformer aux nouvelles règles européennes<br />

en matière de libéralisation du rail, l’ancienne SNCB a<br />

adapté ses structures depuis le 1er janvier 2005 et a été<br />

divisée en trois sociétés.<br />

- La SNCB-holding est juridiquement la continuité de<br />

l’ancienne SNCB et gère les ressources humaines, les<br />

gares et différents dossiers communs à tout le groupe,<br />

comme par exemple la politique environnementale;<br />

- Le gestionnaire de l’infrastructure, appelé Infrabel, gère<br />

tout ce qui est relatif à l’infrastructure <strong>des</strong> voies et à<br />

leurs utilisations;<br />

- L’exploitant du réseau - qui garde le nom de “SNCB” -<br />

est responsable de tout ce qui concerne l’exploitation<br />

<strong>des</strong> services <strong>des</strong> trains voyageurs et du transport de<br />

marchandises.<br />

L’ensemble du groupe compte 37.993 collaborateurs<br />

mais aussi 903 sites d’exploitation dont 269 gares et<br />

17.000 hectares de terrain!<br />

fege focus - décembre 2007 21


fege focus - décembre 2007<br />

22<br />

Nous rencontrons ainsi sur certains sites nous appartenant<br />

<strong>des</strong> activités qui ont entraîné une pollution, on pense notamment<br />

à certains ferrailleurs irresponsables. La troisième sorte<br />

est liée à l’histoire même de la SNCB et de toute sa période<br />

de traction vapeur. En effet, voici 120 ans, toutes les cendres<br />

issues <strong>des</strong> locomotives à vapeur étaient réutilisées comme<br />

fondations ou rehausses de certaines gares. Toutefois, dans<br />

ces cendres, on rencontre <strong>des</strong> concentrations majorées de<br />

métaux lourds ou HAP. Si ces terrains maintiennent l’affectation<br />

industrielle ou équivalente, cela ne pose pas de problème<br />

environnemental. Dans le cas d’une réaffectation comme zone<br />

d’habitat, <strong>des</strong> mesures s’imposent. Heureusement, ce type de<br />

matériaux satisfait généralement aux conditions d’utilisation<br />

comme matériaux de construction, et de ce fait, lors de leur<br />

valorisation ou d’une utilisation adéquate sur le site, les coûts<br />

peuvent être limités»<br />

La gestion <strong>des</strong> sols à la SNCB est soumise aux règles <strong>des</strong><br />

marchés publics et la FEGE a souhaité en savoir plus sur la<br />

manière dont les analyses <strong>des</strong> offres étaient opérées. «La plupart<br />

du temps, nous lançons d’abord un appel à candidatures<br />

afin de retenir les meilleures sociétés sur base de critères<br />

objectifs. Ensuite, nous travaillons généralement par procédure<br />

négociée. Les autorités régionales compétentes doivent<br />

approuver le plan d’assainissement et donc à fortiori la technique<br />

d’assainissement. Toutefois, cela ne remet pas en cause<br />

– c’est toujours possible dans <strong>des</strong> procédures négociées – le<br />

fait que les soumissionnaires peuvent proposer <strong>des</strong> variantes<br />

économiquement intéressantes.»<br />

Concernant la gestion <strong>des</strong> déchets, deux types de matières<br />

sont traitées: d’une part, les sols excavés qui comprennent notamment<br />

les ballasts et d’autre part, les déchets liés à l’activité<br />

<strong>des</strong> sociétés, dont notamment le transport <strong>des</strong> voyageurs.<br />

Concernant les ballasts, notre interlocuteur précise «nous<br />

renouvelons environ 150 km de voie chaque année et chaque<br />

lot de ballast fait l’objet d’une analyse pointue. On peut<br />

estimer que 90 % peut sans problème être réutilisé dans la<br />

construction via un certificat d’utilisation délivré par les autorités<br />

régionales alors que 10 % nécessite un traitement physicochimique.<br />

A noter qu’à 3-4 tonnes du mètre, vous imaginez la<br />

quantité que nous gérons annuellement!». Pour les déchets liés<br />

à l’activité, Wim Bontinck applique une définition qui nous plaît<br />

«les déchets abandonnés par les voyageurs dans les trains<br />

sont considérés comme non ménagers car ils sont le fruit<br />

d’un contrat commercial qui nous lie avec notre clientèle. Par<br />

contre, les déchets <strong>des</strong> gares – qui sont un lieu public – peuvent<br />

être assimilés aux déchets ménagers». C’est une logique<br />

implacable mais la suite aussi ... «concernant les déchets non<br />

ménagers, y compris ceux de nos activités d’entretien du parc<br />

d’activités et roulant où de nombreux déchets dangereux apparaissent,<br />

nous sommes soumis en Flandre à une obligation<br />

de tri. Outre les déchets dangereux scrupuleusement répartis<br />

et suivis, nous axons notre tri vers le papier/carton. A noter<br />

que pour les déchets <strong>des</strong> gares, nous allons quand même<br />

lancer prochainement <strong>des</strong> projets pilotes de tri sélectif où un<br />

nouveau mobilier sera notamment mis en œuvre. Je suis pour<br />

ce développement mais j’ai <strong>des</strong> doutes que le tri sera optimal.<br />

Je me réjouis de voir les premiers résultats.»<br />

Cette rencontre permet en tout cas d’appréhender la gestion<br />

<strong>des</strong> déchets d’une société très importante de notre territoire<br />

avec <strong>des</strong> spécificités très pointues. La visibilité du groupe<br />

SNCB et la difficulté d’une activité sur tout le territoire belge,<br />

avec <strong>des</strong> législations régionales spécifiques, sont <strong>des</strong><br />

éléments que le service Environnement doit transformer de<br />

contraintes en véritables défis à atteindre.<br />

Au niveau environnement, le rapport environnemental<br />

2006 (disponible via internet sur le site www.sncb.be)<br />

fournit les informations suivantes:<br />

- Fin 2006, la SNCB avait consacré 23,4 millions € à<br />

l’assainissement <strong>des</strong> sols (étude et dépollution)<br />

- En 2006, 248.000 m³ de sol ont été excavés dont<br />

36.500 nécessitaient une dépollution. Ceci ne tient pas<br />

compte <strong>des</strong> 190.000 m³ de ballast dont 16.500 devaient<br />

également être dépollués.<br />

- 17 postes d’entretien <strong>des</strong> trains sont répartis sur le<br />

territoire. En 2006, 5.061 tonnes de déchets étaient<br />

collectées dans les trains et dans les gares.<br />

- A noter que la SNCB a conclu un accord avec OXFAM<br />

pour le recyclage <strong>des</strong> vieux matériels PC. En échange<br />

de la gratuité de collecte, près de 7.167 appareils dont<br />

595 écrans, 683 portables et 2.715 PC ont été envoyés<br />

dans cette filière.<br />

Wim Bontinck, a 51 ans. Il est ingénieur civil spécialisé<br />

en électromécanique et Chef de division Environnement de<br />

la SNCB-Holding où il gère une équipe de 11 personnes.<br />

Cette division existe depuis 1998 et a pour but de coordonner<br />

tous les aspects de la société qui ont un rapport<br />

avec les législations environnementales régionales, fédérale<br />

et européenne. Malgré la réorganisation de la SNCB<br />

en trois sociétés, son service continue à assurer la coordination<br />

de cette politique pour tout le groupe. Sa division<br />

assure différentes fonctions comme la remise d’avis à la<br />

Direction pour les aspects environnementaux, la coordination<br />

de toute la gestion environnementale (depuis l’avis<br />

sur certaines communications jusqu’à la gestion <strong>des</strong> nombreux<br />

permis, le suivi <strong>des</strong> travaux d’assainissement ou<br />

même la réponse à certaines plaintes) et enfin le contact<br />

avec les autorités.


Trois services pour un seul objectif<br />

DES SOLUTIONS MODERNES POUR LES ENTREPRISES ET LES COLLECTIVITÉS<br />

L’Ecosourcing® est la nouvelle dénomination commune de tous les services proposés par Plastic Omnium<br />

aux collectivités et entreprises locales. L’Ecosourcing® comprend trois solutions: Adaptis® pour les<br />

activités de services traditionnelles, Equalis® pour les activités de services gérées sur la base de la<br />

gestion de données et Service Premier® pour éviter l’apparition de déchets non ramassés.<br />

Service Premier ®<br />

La solution pour les<br />

déchets non ramassés<br />

Vous voulez que votre rue, votre place,<br />

votre terrain de golf ou votre camping<br />

restent propres toute l’année? Plastic<br />

Omnium vous offre un service unique:<br />

Service Premier®. Nous vous conseillons,<br />

entre autres, sur les lieux d’installation<br />

<strong>des</strong> poubelles, le volume et le type de<br />

matériau, nous plaçons les poubelles et<br />

les nettoyons et les entretenons. Nous<br />

mettons même à la disposition <strong>des</strong><br />

communes un numéro de service 0800<br />

qui leur permet de communiquer <strong>des</strong><br />

informations concernant les poubelles<br />

(vol, dégâts, …). Consultez les possibilités<br />

spécifi ques sur notre site Web.<br />

Adaptis ®<br />

La solution pour la<br />

gestion <strong>des</strong> conteneurs<br />

Les entreprises et les collectivités qui<br />

choisissent Adaptis® peuvent compter<br />

sur une solution adéquate pour la<br />

gestion <strong>des</strong> conteneurs grâce, entre<br />

autres, aux autocollants à code-barres.<br />

Matériaux pour la collecte <strong>des</strong> déchets,<br />

informations par point de collecte et<br />

contacts avec les utilisateurs? Plastic<br />

Omnium se charge de tout. Vous savez<br />

en outre à tout moment où vous en<br />

êtes, car nous vous envoyons tous les<br />

mois un rapport de suivi actualisé.<br />

Equalis ®<br />

La solution pour la<br />

gestion <strong>des</strong> déchets<br />

Avec le programme Equalis® écologique<br />

et économique, vous passez de<br />

la gestion <strong>des</strong> conteneurs à la gestion<br />

<strong>des</strong> déchets (<strong>des</strong> producteurs [de<br />

déchets]?). La logistique <strong>des</strong> déchets<br />

étant passée automatiquement en revue,<br />

vous pouvez voir directement, via<br />

Internet par exemple, quelle quantité<br />

de déchets une personne a apporté et<br />

comment elle a trié ces déchets. Nous<br />

examinons par ailleurs avec vous les<br />

possibilités de réduction de déchets<br />

et d’amélioration de tri. Chaque mois,<br />

nous discutons avec vous du rapport<br />

de suivi dans lequel nous comparons<br />

les résultats avec les objectifs fi xés.<br />

Plastic Omnium N.V., Ring Oost 14, B-9400 Ninove, tél: +32 (0)54 31 31 31, fax: +32 (0)54 31 31 30<br />

Plastic Omnium B.V., Postbus 3988, 4800 DZ Breda, tél: (0800) 542 50 55, fax: (0800) 542 50 33 E-mail: poinfo@po-b-nl.com<br />

Internet: www.plasticomnium.<br />

com/environnement


fege focus - décembre 2007<br />

24<br />

Evolution économique<br />

et sociale du Secteur<br />

<strong>des</strong> Déchets<br />

Notre secteur d’activité économique regroupe<br />

en Belgique la quasi-totalité <strong>des</strong><br />

entreprises privées actives dans la gestion<br />

<strong>des</strong> déchets et l’assainissement <strong>des</strong><br />

sols puisqu’aujourd’hui la FEGE représente<br />

plus de 240 sièges d’exploitation,<br />

depuis la collecte jusqu’au traitement<br />

final <strong>des</strong> déchets ainsi que les centres<br />

de traitement <strong>des</strong> sols pollués.<br />

Le contexte actuel de développement <strong>des</strong> activités est assez<br />

contrasté. D’une part, la mondialisation de l’économie et<br />

notamment le développement fulgurant de l’Asie dope la demande<br />

de matières premières secondaires et donc le prix de<br />

revente <strong>des</strong> déchets à recycler. D’autre part, la gestion de la<br />

flotte très importante de camions (plus de 1500 véhicules en<br />

Belgique) est sous l’emprise <strong>des</strong> prix de carburants très élevés<br />

(+40 % en 5 ans!). Enfin, l’assainissement <strong>des</strong> sols subit un ralentissement<br />

au Nord alors que le Sud du Pays tarde à décider<br />

de véritables options. Le potentiel d’actions de la SPAQuE en<br />

Wallonie, près de 500 millions d’euros d’ici 2010, seront bien<br />

nécessaires pour assurer une croissance ou un maintien du<br />

secteur spécialisé dans la gestion <strong>des</strong> sols pollués.<br />

La FEGE a analysé les bilans et comptes de résultats de 87 entreprises,<br />

dont la moitié sont <strong>des</strong> entreprises familiales ou de<br />

dimension moyenne – ce qui permet de comparer l’évolution<br />

<strong>des</strong> deux tendances d’actionnariat. Les réserves d’usage sont<br />

naturellement formulées dans la mesure où ces comptes annuels<br />

reflètent certainement une vérité mais une analyse plus<br />

poussée <strong>des</strong> conditions économiques de chaque entreprise<br />

reflèterait sans doute plus la vraie réalité.


“ Fin 2006, 3643 personnes<br />

travaillaient pour les<br />

grands groupes industriels,<br />

soit une progression de 2<br />

% par rapport à 2005.<br />

Evolution du chiffre d’affaires<br />

Les grands groupes industriels <strong>des</strong> déchets membres de la<br />

FEGE atteignent ensemble un chiffre d’affaires de plus de 1<br />

milliard d’euros, soit une progression de 6 % par rapport à<br />

2005. A noter qu’entre 2004 et 2005, une baisse d’environ 1<br />

% avait été enregistrée.<br />

Les entreprises de taille moyenne voient une stabilisation de<br />

leur chiffre d’affaire (- 0,1 %). A noter que la FEGE constate<br />

également par sous-secteur, un chiffre d’affaires:<br />

- en augmentation pour les centres d’enfouissement technique<br />

(+ 6 %),<br />

- en légère diminution pour les centres de recyclage du verre<br />

(-3 %),<br />

- en très nette augmentation pour le secteur du papier (+ 23 %),<br />

- en augmentation pour l’assainissement <strong>des</strong> sols (+ 6 %).<br />

Données sociales<br />

Fin 2006, 3643 personnes travaillaient pour les grands groupes<br />

industriels, soit une progression de 2 % par rapport à<br />

2005. Dans ce cadre, on peut également mentionner qu’après<br />

un recensement effectué auprès de nos membres, il existe<br />

encore peu d’harmonisation dans notre secteur au niveau <strong>des</strong><br />

commissions paritaires. Le secteur <strong>des</strong> déchets compte ainsi<br />

près de 10 Commissions paritaires actives dont les principales<br />

sont la 121 (nettoyage), la 140 (transport), la 142 (récupération)<br />

ou encore la 116 (chimie).<br />

Notre fédération se focalise actuellement sur la CP 142 et<br />

121 afin de bénéficier d’une représentation de la FEGE. Un<br />

dossier pour être reconnu comme fédération professionnelle –<br />

étape obligatoire préalable – a été introduit et est actuellement<br />

traité par l’Administration fédérale.<br />

Résultats financiers<br />

”<br />

Les bénéfices enregistrés pour les grands groupes industriels<br />

membres de la FEGE sont de 49 millions d’euros, ce qui est un<br />

important recul par rapport à 2005 mais s’explique par la mise<br />

en place d’infrastructures de gestion <strong>des</strong> déchets (non encore<br />

opérationnelles totalement) ou <strong>des</strong> provisions enregistrées.<br />

En ce qui concerne les PME, un léger recul de 4 % est également<br />

à enregistrer alors que l’année 2005 avait vu une progression<br />

de 10 %.<br />

Conclusion<br />

Plus que jamais, on peut constater que les investissements<br />

consentis dernièrement dans le traitement <strong>des</strong> déchets,<br />

que ce soit <strong>des</strong> nouveaux outils en Flandre ou les partenariats<br />

à conclure en Wallonie, sont <strong>des</strong> éléments déterminants<br />

de la politique <strong>des</strong> déchets en Belgique. Il reste <strong>des</strong><br />

capacités de traitement importantes à construire, surtout<br />

pour les déchets industriels banaux et ce tant en Flandre<br />

qu’en Wallonie. De plus en plus, on s’accorde d’ailleurs à<br />

dire que les investissements actuels ne suffiront pas.<br />

Si le traitement final est certainement un enjeu important,<br />

toutes les formes de recyclage sont en expansion, dopées<br />

pour l’instant par la demande en matières premières<br />

secondaires. Il faudra toutefois voir si cette haute conjoncture<br />

se maintiendra et confortabilisera dès lors certains<br />

plans financiers pour <strong>des</strong> nouveaux outils qui sont très<br />

facilement soumis à une vive concurrence internationale.<br />

Au niveau collecte sélective, le marché belge <strong>des</strong> déchets<br />

est relativement mature – peu d’espaces ou de potentiels<br />

existent encore pour le développement lié à la quantité. Il<br />

est clair que toute l’attention doit se focaliser aujourd’hui<br />

sur la qualité de celle-ci. Pour la création de nouvelles<br />

tournées, il est clair que les Régions et les collectivités<br />

locales se posent encore plus la question qu’auparavant<br />

pour le lancement de nouvelles collectes sélectives (langes,<br />

organiques, …) et le problème essentiel est surtout<br />

lié aux coûts et à la durabilité <strong>des</strong> filières. Nous l’avons<br />

encore vécu dernièrement avec l’arrêt de Knowaste aux<br />

Pays-Bas qui fragilise les collectes <strong>des</strong> langes dans une<br />

quarantaine de communes flaman<strong>des</strong>. Au niveau industriel,<br />

notre secteur est prêt à développer <strong>des</strong> collectes<br />

sélectives mais la clientèle, surtout au sud du pays, voit<br />

encore trop peu de différences au niveau financier par<br />

rapport à une gestion brute <strong>des</strong> déchets. La logistique actuelle<br />

coûte cher et il est clair que les nouveaux régimes<br />

de taxation pénalisant la non-valorisation entraîneront une<br />

nouvelle dynamique.<br />

Ces nouvelles taxations, arrivant en 2008 tant au Sud<br />

qu’au Nord du pays, montrent que le secteur industriel ne<br />

peut se développer que dans un contexte où les autorités<br />

mettent un schéma clair d’actions/législations et un climat<br />

propice aux investissements. Les autorités doivent comprendre<br />

que toute nouvelle dynamique législative nécessite<br />

un programme d’investissements durables. Changer<br />

continuellement les textes ou mettre <strong>des</strong> nouvelles règles<br />

alors que les précédentes ne sont pas encore mises en<br />

œuvre montre une absence totale de vision industrielle au<br />

profit d’une démagogie non productive.<br />

L’incertitude (et on le voit encore en Wallonie avec ce nouveau<br />

projet d’arrêté interdisant la mise en décharge d’une<br />

série de déchets alors qu’il n’existe pas encore d’alternatives<br />

opérationnelles!) mine toute vision optimale. Nous<br />

voulons de la clarté pour pouvoir investir durablement!<br />

fege focus - décembre 2007 25


fege focus - décembre 2007<br />

26<br />

Les Communes flaman<strong>des</strong><br />

font de plus en plus<br />

appel au secteur privé<br />

<strong>des</strong> déchets<br />

L’administration flamande <strong>des</strong> déchets OVAM dispose d’une banque de données assez intéressante<br />

que la FEGE a souhaité analyser. Celle-ci comporte en effet toutes les informations<br />

recueillies par l’autorité publique régionale concernant chaque flux de déchet ménager: le<br />

tonnage collecté mais surtout les opérateurs qui en assurent la collecte et la récupération.<br />

La FEGE et le bureau de consultance EMS ont analysé cette base de données afin d’avoir<br />

une meilleure vision du marché <strong>des</strong> déchets en Flandre. Quels services les communes ou<br />

les intercommunales assurent encore en régie ? A qui attribuent-elles les marchés publics<br />

pour assurer la gestion de leurs nombreux flux ? Est-ce qu’une évolution peut-être constatée<br />

entre 2000 et 2005 ? Quelles sont les entreprises qui sont leaders du marché ? Pour quelle<br />

opération et quel flux de déchets ? Autant de questions auxquelles votre FOCUS tente de<br />

répondre.<br />

A noter qu’on parle bien ici de déchets ménagers, c’est à dire <strong>des</strong> déchets provenant <strong>des</strong><br />

ménages mais également les déchets assimilés que les services communaux ou intercommunaux<br />

gèrent en même temps que ceux <strong>des</strong> citoyens. La banque de données montre ainsi<br />

clairement que certaines communes enregistrent ce gisement issu d’une activité économique<br />

dans une comptabilité différente mais que de très (trop) nombreuses communes ne font<br />

parfois aucune distinction, ce qui complique naturellement une analyse plus fine.<br />

Collecte <strong>des</strong> déchets: Le secteur privé mais<br />

également les intercommunales<br />

L’analyse globale montre une augmentation de la part de marché<br />

(en tonnage) du secteur privé. Elle passe ainsi de 42,8 %<br />

en 2000 à 46,6 % en 2005. Cette dernière fraction représente<br />

les 1.388.316 tonnes ramassées par le secteur industriel par<br />

rapport aux 2.982.281 tonnes produites.<br />

Une recherche nous a toutefois permis de constater que ce<br />

tonnage était différent de celui enregistré à l’OVAM. La différence,<br />

de près de 10%, résiderait d’après nos échos en la non<br />

prise en compte d’une série de flux spécifiques (les bouchons<br />

collectés dans les parcs, les déchets issus du nettoyage <strong>des</strong><br />

routes, …). Cela ne grève toutefois pas l’analyse <strong>des</strong> résultats.<br />

L’augmentation de 4 % <strong>des</strong> services développés par le secteur<br />

privé est surtout à attribuer à une baisse de 6 % <strong>des</strong><br />

services communaux, opérant en régie donc. Le secteur <strong>des</strong><br />

intercommunales enregistre de son coté une légère augmentation<br />

pour passer de 28,7 % à 30 %. Le solde est à attribuer<br />

aux nombreux mouvements de jeunesse ou associations qui<br />

sont encore fortement actifs en Flandre – contrairement à la<br />

Wallonie d’ailleurs.<br />

Si on analyse chaque flux <strong>des</strong> déchets, on retrouve généralement<br />

les mêmes tendances. On note toutefois que pour les


déchets spéciaux <strong>des</strong> ménages (“KGA” en néerlandais) et le<br />

papier/carton mêlé, la part <strong>des</strong> acteurs publics diminue alors<br />

que pour les déchets issus de la taille <strong>des</strong> jardins, elle augmente<br />

– ce qui n’est sans doute pas étranger à la forte demande<br />

de ce type de déchets pour la biomasse ou le compost. A noter<br />

que la croissance la plus importante pour le secteur privé<br />

touche la collecte <strong>des</strong> encombrants (+ 17 %) et celle organisée<br />

pour les déchets bruts (+8%).<br />

Si on se penche uniquement sur la part du secteur privé, on<br />

constate que le Top 4 s’établit entre les acteurs SITA Recycling<br />

Services (1), Van Gansewinkel (2), Véolia ES (3) et Shanks (4).<br />

Leurs parts de marché restent toutefois très relatives dans la<br />

mesure où les 4 multinationales ne collectent que 50 % du tonnage<br />

du secteur privé (et donc environ 23 % du marché de la<br />

collecte d’une manière générale). Plus précisement, la part de<br />

SITA Recycling Services et de Van Gansewinkel a légèrement<br />

Flux Numéro 1 Numéro 2 Numéro 3<br />

Cartons Shanks SITA Bongaerts<br />

Déchets d’amiante SITA Van Gansewinkel Gielen<br />

Déchets d’emballages Van Gansewinkel SITA Lammertyn<br />

Déchets de tailles Kerkhofs Eurocompost SITA<br />

Déchets de construction SITA Van Gansewinkel De Sutter<br />

Déchets de jardin Eurocompost SITA Van Gansewinkel<br />

Déchets organiques (GFT) SITA Veolia ES Van Gansewinkel<br />

DSM - Aci<strong>des</strong> SITA Van Gansewinkel Veolia<br />

DSM - Aérosols SITA Van Gansewinkel Veolia<br />

DSM - Bases SITA Veolia Van Gansewinkel<br />

DSM - Batteries autos SITA Veolia Van Gansewinkel<br />

DSM - Déchets photographiques SITA Van Gansewinkel Veolia<br />

DSM - Graisses et huiles de friture SITA Veolia Van Gansewinkel<br />

DSM - Huiles minérales Van Gansewinkel SITA Veolia<br />

DSM - Lampes TL SITA Van Gansewinkel Veolia<br />

DSM - Piles Nickel Cadmium SITA (plus de 90%) Van Gansewinkel Veolia<br />

Encombrants SITA Van Gansewinkel Veolia<br />

Ordures brutes SITA Dekeyser Veolia<br />

Papier SITA Bongaerts Vlar papier<br />

Papier et Carton mêlés SITA Van Gansewinkel Van Mogh<br />

Verre blanc Kempisch Recyclagebedrijf Van Gansewinkel SITA<br />

Verre de couleur Van Gansewinkel Vanheede Grl<br />

Verre mêlé SITA Lammertyn Van Gansewinkel<br />

Il faut noter que ce tableau est présenté par ordre alphabétique<br />

mais il est clair que le tonnage n’est pas proportionnel!<br />

Tous les déchets repris sous la rubrique DSM (DSM = KGA<br />

– Petits déchets dangereux en Wallonie ou Déchets spéciaux<br />

<strong>des</strong> ménages) sont collectés en très petites quantités (parfois<br />

mille fois moins que les autres tonnages!). La faible quantité<br />

n’est toutefois pas proportionnelle aux exigences de leur gestion<br />

puisqu’ils nécessitent <strong>des</strong> moyens très spécifiques.<br />

Les contrats pour les déchets spéciaux sont d’ailleurs le plus<br />

souvent attribués par les autorités locales pour tous les flux<br />

pris ensemble et donc la plupart du temps à un seul soumissionnaire.<br />

C’est la raison pour laquelle on y retrouve souvent<br />

augmenté entre 2000 et 2005 pour s’établir respectivement à<br />

25 % et 16 % du tonnage collecté par le secteur privé (et donc<br />

respectivement 12 % et 7 % du tonnage global à collecter).<br />

Véolia et Shanks atteignent environ 7 % chacun du secteur<br />

(et donc 3 % de la totalité du tonnage <strong>des</strong> déchets ménagers,<br />

acteurs publics et privés confondus).<br />

Le solde du tonnage du secteur privé est géré par <strong>des</strong> sociétés<br />

comme Dekeyser, Vanheede, De Sutter, Smetco, Lammertyn<br />

en Kempisch Recyclagebedrijf. Le marché est donc très<br />

ouvert puisqu’il faut compter également une série d’entreprises<br />

spécialisées dans certains flux très spécifiques (comme<br />

les déchets de construction et démolition ainsi que les déchets<br />

verts).<br />

Par fractions <strong>des</strong> déchets ménagers collectés, on peut également<br />

présenter le Top 3 <strong>des</strong> entreprises privées:<br />

les mêmes noms. Pour <strong>des</strong> quantités plus importantes de<br />

déchets spéciaux (huiles moteurs, huiles et graisses de friture<br />

ou encore les batteries automobiles), les communes ou<br />

les intercommunales font alors appel à <strong>des</strong> opérateurs plus<br />

spécifiques. Pour les piles Nickel Cadmium, SITA a obtenu ce<br />

contrat dans le cadre de l’organisation Bebat.<br />

On peut donc en conclure que pour la collecte <strong>des</strong> déchets<br />

ménagers, le secteur privé assure le ramassage d’environ la<br />

moitié du tonnage. Il existe donc encore un réel potentiel de<br />

croissance.<br />

Le marché privé lui-même est très concurrentiel puisque les<br />

grands acteurs ne sont actifs que pour la moitié du gisement,<br />

laissant la place à une multitude d’opérateurs locaux propo-<br />

fege focus - décembre 2007 27


fege focus - décembre 2007<br />

28<br />

sant un service général ou même <strong>des</strong> sociétés familiales spécialisées<br />

dans certains flux uniquement. On peut donc parler<br />

d’un marché très ouvert.<br />

La récupération et le traitement final: une<br />

évolution claire vers le secteur privé<br />

Une nuance importante aux données analysées doit être apportée:<br />

la banque de données de l’OVAM mentionne en effet<br />

pour le traitement, l’acquéreur <strong>des</strong> déchets collectés. Cela ne<br />

signifie donc nullement, en tant que tel, que l’acquéreur est<br />

également celui qui traite le déchet. De plus, le traitement peut<br />

consister en plusieurs étapes avant que le déchet ne subisse<br />

un traitement qualifié de “final” (tri, pré-traitement, recyclage,<br />

valorisation matière, valorisation énergétique, mise en décharge<br />

…). Deux exemples permettront de mieux comprendre la<br />

limite <strong>des</strong> données de la banque de donnée:<br />

- La fraction “emballages” où les acquéreurs mentionnés sont<br />

en fait les centres de tri du PMC … alors que finalement<br />

d’autres centres de traitement sont choisis in fine pour chaque<br />

fraction issue du plastique, papier et cartons à boisson.<br />

- La société mentionnée pour les déchets d’amiante est SITA<br />

alors que l’entreprise ne dispose pas en tant que telle d’une<br />

unité de traitement mais fait appel à d’autres sous-traitants.<br />

Il convient donc d’être prudent dans certaines conclusions<br />

qu’on pourrait tirer d’une première analyse.<br />

Concernant la base de données, on constate également qu’elle<br />

est déjà plus précise en 2005 qu’en 2000 dans la mesure<br />

où initialiement près de 3% <strong>des</strong> acquéreurs étaient encore<br />

inconnus! D’une manière générale, par rapport à la totalité<br />

du tonnage, le secteur privé est actif dans 58 % du marché<br />

contre 54 % en 2000. Ce pourcentage représente donc 1,75<br />

million de tonnes sur les 2,98 millions de tonnes traitées.<br />

L’augmentation d’environ 4 % provient surtout du traitement<br />

<strong>des</strong> ordures ménagères et de la fermeture de certains outils<br />

intercommunaux (IDM, MI-WA) au profit d’outils privés (principalement<br />

Indaver). Afin d’harmoniser l’approche, Indaver est<br />

repris dans le secteur privé malgré le fait qu’à l’époque les<br />

autorités publiques étaient actionnaires majoritaires.<br />

Le leader du marché du secteur privé est donc sans aucun<br />

doute Indaver (Afin d’harmoniser l’approche, Indaver est repris<br />

dans le secteur privé malgré le fait qu’à l’époque les autorités<br />

publiques bénéficiaient de la majorité). Avec une part de<br />

marché qui est passé de 16% en 2000 à 23% en 2005, suivi<br />

de SITA (12 %) et Van Gansewinkel (4 %). Pour <strong>des</strong> flux spécifiques,<br />

on peut mentionner Doopa et Bongaerts pour le papier,<br />

Grl pour le verre, Recyc-oil pour les huiles usées ou encore<br />

Eurocompost pour les déchets verts. Il est clair qu’il existe<br />

également une série d’acteurs gérant spécifiquement certains<br />

flux particuliers.<br />

Une analyse plus précise de certains flux permet d’établir le<br />

tableau suivant:


Flux Numéro 1 Numéro 2 Numéro 3<br />

Cartons Doopa Bongaerts SITA<br />

Déchets d’amiante SITA Remo De Kock<br />

Déchets d’emballages Veolia SITA Indaver<br />

Déchets de bois Eurocompost Wips De Winter<br />

Déchets de construction SITA Van Gansewinkel Antwerp Recycling Company<br />

Déchets de jardin Eurocompost Westcompost Rene Lesage<br />

Déchets organiques (GFT) Wips Vlar Verko<br />

DSM - Aci<strong>des</strong> Van Gansewinkel SITA Veolia<br />

DSM - Aérosols Van Gansewinkel SITA Veolia<br />

DSM - Batteries autos SITA Van Gansewinkel Veolia<br />

DSM - Déchets photographiques SITA Van Gansewinkel Veolia<br />

DSM - fraction basique Van Gansewinkel SITA en Veolia<br />

DSM - Graisses et huiles de friture SITA Veolia Van Gansewinkel<br />

DSM - Huiles minérales Recyc-oil SITA Veolia<br />

DSM - Lampes Néons Van Gansewinkel SITA Vanheede<br />

DSM - Piles Nickel Cadmium Bebat (90%) Van Gansewinkel Vanheede<br />

Encombrants Indaver SITA Vanheede (Depovan)<br />

Ordures brutes Indaver Dalkia Siomab<br />

Papier Bongaerts SITA Vlar<br />

Papier et carton melangé Vlar SITA Doopa<br />

Verre Blanc Grl SITA Vanheede (GRV)<br />

Verre de couleur SITA Grl Vanheede (GRV)<br />

Verre mélangé Grl Indaver SITA<br />

On peut en tout cas considérer que le marché est également<br />

très concurentiel dans le traitement <strong>des</strong> déchets. Une nuance<br />

peut toutefois être apportée pour le traitement <strong>des</strong> ordures<br />

brutes par incinération. Dans ce cas, ce sont surtout Indaver<br />

et SITA, et dans une moindre mesure Véolia qui sont présents<br />

pour le secteur privé. Pour ce flux, la nuance nous pousse<br />

également à relativiser le nombre d’acteurs privés dans la<br />

mesure où c’est le secteur public, avec 60 % du marché, qui<br />

est largement majoritaire.<br />

fege focus - décembre 2007 29


fege focus - décembre 2007<br />

30<br />

SO.TRA.EX: un service<br />

«clé sur porte»<br />

Lors de chaque édition de votre FOCUS, la FEGE attire l’attention et présente un de ses membres.<br />

Cette fois-ci la parole est donnée à une société de EUPEN, la SA SO.TRA.EX active dans le créneau<br />

spécifique <strong>des</strong> effluents liqui<strong>des</strong> et <strong>des</strong> boues.<br />

La société SO.TRA.EX. SA est active depuis 15 années dans le<br />

traitement <strong>des</strong> boues diverses, telles que:<br />

- urbaines<br />

- industrielles<br />

- issues de la potabilisation ou de la production d’eau industrielle.<br />

Elle propose une solution complète et sur mesure depuis la<br />

pré-étude, les essais préliminaires, le choix d’une technique<br />

adaptée au produit et aux exigences du client jusqu’à l’établissement<br />

du projet définitif, y compris la réflexion sur le financement<br />

et l’exploitation.<br />

Si chaque traitement est adapté, il consiste toutefois essentiellement<br />

en la réduction de volume par les procédés de<br />

déshydratation mécanique, la centrifugation. Une importante<br />

force de SO.TRA.EX est notamment que toutes les installations<br />

sont mobiles et peuvent intervenir rapidement à l’endroit<br />

de traitement.<br />

Les gâteaux issus du traitement de déshydratation sont valorisés<br />

dans leurs propres installations, soit dans <strong>des</strong> installa-<br />

tions (p. ex. cimenteries) avec lesquelles la société travaille<br />

étroitement.<br />

A noter également que SO.TRA.EX. dispose d’installations mobiles<br />

de traitement d’eau, par exemple décanteur lamellaire,<br />

unité de flottation.<br />

L’expérience acquise depuis plus de quinze ans leur a permis<br />

de définir <strong>des</strong> procédés adaptés dont certains font l’objet d’un<br />

brevet.<br />

Plus d’infos sur www.sotraex.com.


Règlement de transferts<br />

transfrontaliers de<br />

déchets: un premier<br />

bilan<br />

Depuis l’été, le nouveau Règlement sur<br />

les transferts transfrontaliers de déchets<br />

1013/2006 est entré en application.<br />

Nous sommes allés à la rencontre de trois<br />

de nos membres dont le travail journalier<br />

est cadencé par ce Règlement, et leur<br />

avons demandé de nous faire part de leurs<br />

premières impressions.<br />

Martin van Tuyl est directeur de SITA Recyclage<br />

de Papiers et Plastiques pour les Pays-<br />

Bas, la Flandre, Bruxelles et l’Allemagne.<br />

Eric Waeyenbergh est responsable environnement<br />

chez Geocycle, une plateforme<br />

de préparation pour la co-incinération en cimenterie.<br />

Wilfried Verhaegen est directeur d’Eurowaste,<br />

collecteur agréé de déchets dangereux<br />

dont la spécialité est de rechercher<br />

et d’offrir <strong>des</strong> solutions spécifiques (le plus<br />

souvent internationales) pour <strong>des</strong> flux particuliers<br />

de déchets.<br />

fege focus - décembre 2007 31


fege focus - décembre 2007<br />

32<br />

Nous avons demandé à ces trois experts ce qui allait mieux,<br />

ce qui allait moins bien, et ce qu’il y avait moyen (ou ce qu’il<br />

était souhaitable) de modifier au nouveau Règlement.<br />

Martin Van Tuyl et ses quelque 500 collaborateurs brassent<br />

annuellement 1,25 millions de tonnes de papiers sur 20 sites<br />

répartis sur les Pays-Bas, La Flandre, Bruxelles et l’Allemagne<br />

en générant un chiffre d’affaires de près de 170 millions<br />

d’Euro.<br />

Au niveau <strong>des</strong> transferts de déchets recyclables non dangereux<br />

(de la liste verte) tels que les papiers et plastiques,<br />

l’ancien Règlement fonctionnait bien, et le nouveau n’a à ce<br />

niveau pas apporté d’améliorations significatives au niveau de<br />

la simplification <strong>des</strong> démarches. Par contre, il a entraîné une<br />

série de nouveaux problèmes, essentiellement liés à l’utilisation<br />

requise de l’annexe VII.<br />

Ceci entraîne une surcharge administrative et donc un surcoût<br />

par transfert.<br />

Mais surtout, ce document met à mal la confidentialité <strong>des</strong><br />

informations qui est de mise dans les transactions internationales.<br />

Entendons nous bien: Martin n’a pas de problème<br />

à garantir la traçabilité <strong>des</strong> flux auprès <strong>des</strong> autorités compétentes,<br />

mais indiquer sur un même document le fournisseur<br />

et le <strong>des</strong>tinataire met en danger le «fond de commerce» <strong>des</strong><br />

intermédiaires dans la chaîne du recyclage, en permettant le<br />

contact (y compris commercial) direct entre le détenteur et le<br />

recycleur.<br />

«Si on brise la confidentialité commerciale, on met en danger<br />

la position <strong>des</strong> intermédiaires. Or ces intermédiaires jouent<br />

un rôle prépondérant dans l’exportation <strong>des</strong> déchets de papier,<br />

surtout s’ils viennent de petits recycleurs. Sans eux, on<br />

n’atteindrait jamais les pourcentages élevés de recyclage que<br />

nous connaissons.»<br />

Une solution souvent avancée consisterait à remplir deux documents<br />

Annexe VII: un, complet, pour les autorités, l’autre,<br />

sans les informations commerciales, pour le <strong>des</strong>tinataire. Le<br />

désavantage en est le doublement de la charge administrative.<br />

Martin Van Tuyl préfère qu’on puisse utiliser la mention «divers<br />

producteurs» (même s’il n’y en a qu’un) sur l’annexe VII.<br />

Selon lui, les législations nationales d’une part, et les critères<br />

de qualité (norme EN 643) <strong>des</strong> papiers recyclés en Europe<br />

(seulement 13% <strong>des</strong> 58 millions de tonnes annuellement recyclées<br />

en Europe sont exportés) garantissent suffisamment<br />

les objectifs de protection de l’environnement et de la santé<br />

poursuivis par le Règlement européen.<br />

Eric Waeyenbergh souligne le poids inégal de cette règlementation<br />

en fonction de la taille <strong>des</strong> états: plus un pays est<br />

petit, plus il sera contraint de travailler hors de ses frontières.<br />

Beaucoup sous-estiment l’impact financier de ce constat. Pour<br />

Geocycle qui gère 150 000 tonnes de déchets par an, pour<br />

un budget de l’ordre de 23 millions €, les quelques 150 à 175<br />

dossiers transfrontaliers gérés annuellement représentent<br />

plus qu’un temps plein! Ces dossiers concernent essentiellement<br />

<strong>des</strong> notifications complètes (déchets de la liste orange)<br />

avec les pays de l’Europe occidentale.<br />

Il est encore tôt selon Eric pour dresser un bilan détaillé de la<br />

nouvelle réglementation, mais une chose est sûre: la charge<br />

administrative a augmenté, tout comme d’ailleurs en Wallonie<br />

les frais d’achat et traitement par l’administration <strong>des</strong> dossiers<br />

de notification.<br />

Comme le nouveau Règlement est plus strict et plus formel,<br />

cela entraîne <strong>des</strong> problèmes pour ceux qui ne sont pas encore<br />

bien au fait <strong>des</strong> modifications, et qui ignorent par exemple que<br />

pour les transferts de flux repris sur la liste verte <strong>des</strong> flux, il<br />

faut maintenant remplir un document standardisé (l’annexe VII)<br />

et prévoir un contrat écrit entre les partenaires du transfert.<br />

Si le texte est plus clair, il ne se concrétise pas nécessairement<br />

par <strong>des</strong> avantages tangibles: le système de pré-autorisation<br />

prévoit que les notifications peuvent être valables pour 3<br />

ans maximum; la Région wallonne en limite la validité à 1 an!<br />

Les farines animales sont exclues du champ d’application<br />

et sont de compétence nationale (AFSCA, agence fédérale<br />

pour la sécurité de la chaîne alimentaire) via le Règlement<br />

1774/2002. Par manque d’accord entre l’AFSCA et les régions,<br />

celles-ci demandent de maintenir la notification…double<br />

travail donc!<br />

A améliorer? Les accords «tacites» entre les états membres<br />

devraient être formalisés dans le cadre d’accords bilatéraux;<br />

plusieurs points de l’annexe VII sont sources de discussions,<br />

par manque de «mode d’emploi» (contrairement au document<br />

de notification) et par manque de validité de certains articles,<br />

qui font exclusivement référence à la procédure de notification<br />

(p. ex. la nationalité du demandeur, ou la possibilité d’être à la<br />

fois source et <strong>des</strong>tination).<br />

Wilfried Verhaegen, avec son activité de collecte «pure race»<br />

génère tout de même un chiffre d’affaires appréciable de 4,5<br />

millions d’Euro, et traite annuellement une quarantaine de dossiers<br />

transfrontaliers pour <strong>des</strong> déchets de la liste orange.<br />

Ce qui compte beaucoup dans son métier, c’est la rapidité.<br />

Son bilan avec le nouveau Règlement est dès lors mitigé: les<br />

dossiers peuvent être transmis électroniquement, ce qui est<br />

un plus appréciable. Les garanties bancaires sont uniquement<br />

fixées par le pays d’origine, ce qui met fin à <strong>des</strong> discussions<br />

antérieures. Par contre, les autorités prennent leur temps pour<br />

traiter avec minutie les dossiers. Il est aussi confronté avec<br />

le manque de connaissances <strong>des</strong> acteurs, mais c’est <strong>des</strong><br />

autorités dont il parle: certaines administrations compétentes<br />

régionales de pays membres ne sont aujourd’hui pas encore<br />

au courant que le nouveau Règlement est d’application! Pour<br />

Wilfried Verhaegen aussi, il faut donc attendre que tout se<br />

mette en place. Certaines interprétations sont encore imprécises,<br />

et non harmonisées entre les états membres (p. exemple<br />

la classification du type de traitement en valorisation ou<br />

élimination, surtout pour les centres intermédiaires). Mais là,<br />

il faudra attendre la publication de la nouvelle directive cadre<br />

sur les déchets (et sa mise totale en application, en ce compris<br />

les annexes qui seront rédigées plus tard par comitologie)<br />

pour que les choses soient claires pour tout le monde.<br />

En conclusion, un bilan mitigé: charge administrative, mise en<br />

route assez laborieuse, problème de confidentialité commerciale<br />

et d’interprétations harmonisées entre les états membres.<br />

Mais les frontières sont restées ouvertes, tout en étant<br />

mieux contrôlées, et malgré tout, on fait à nouveau un pas de<br />

plus en direction d’un level playing field européen.


La FEGE et son alter<br />

ego VA adoptent <strong>des</strong><br />

prises de position à<br />

propos de la révision<br />

de la politique natio-<br />

nale et européenne<br />

Tant les Pays-Bas que la Belgique appliquent actuellement une révision de la politique en matière<br />

de déchets. Les Pays-Bas ont défini leur politique en matière de déchets dans le plan national de<br />

gestion <strong>des</strong> déchets (LAP ou Landelijk Afvalbeheerplan). La version actuelle restera en vigueur<br />

jusqu’en mars 2009. La fédération VA (Vereniging Afvalbedrijven), l’union <strong>des</strong> entreprises du<br />

secteur <strong>des</strong> déchets, s’est préparée à l’arrivée de son second LAP et a défini ses objectifs et ses<br />

souhaits dans le cadre d’une prise de position. La Belgique connaît actuellement la révision du<br />

plan flamand pour les déchets ménagers et les déchets industriels assimilables, dont la version<br />

actuelle arrive à son terme fin 2007. La FEGE a adopté une prise de position en octobre. Nous<br />

étudions ici les aspects essentiels <strong>des</strong> deux prises de position et abordons aussi brièvement l’attitude<br />

<strong>des</strong> fédérations à l’égard de l’Europe.<br />

La VA et le LAP<br />

La VA (Vereniging Afvalbedrijven) part du principe d’une égalité<br />

<strong>des</strong> règles du jeu en Europe et aux Pays-Bas dans le cadre<br />

d’une politique environnementale qualitative. Les entreprises<br />

néerlandaises du secteur <strong>des</strong> déchets militent pour une égalité<br />

dès règles de jeu européenne, l’innovation, une gestion optimale<br />

<strong>des</strong> déchets en tant que fondement pour une société de<br />

recyclage, une maîtrise et un planning optimaux en termes de<br />

déchets et une approche adéquate et cohérente <strong>des</strong> autorisations<br />

et <strong>des</strong> contrôles.<br />

L’un <strong>des</strong> principaux fers de lance est donc la réalisation d’une<br />

égalité à tous les niveaux: communal, provincial, national et<br />

européen. Cet objectif est loin d’être réalisé pour les déchets<br />

ne pouvant pas être incinérés. Les normes pour la valorisation<br />

sont particulièrement divergentes dans les différents pays<br />

européens. En ce qui concerne la VA, il va de soi que les entreprises<br />

publiques et privées doivent avoir <strong>des</strong> chances absolument<br />

égales au niveau du marché <strong>des</strong> déchets, aussi lorsqu’il<br />

s’agit <strong>des</strong> collectes de déchets auprès <strong>des</strong> entreprises et <strong>des</strong><br />

ménages <strong>des</strong> centres-villes. Un autre point important aux yeux<br />

de la VA est la séparation à la source d’un nombre maximal de<br />

déchets. Un autre fer de lance important pour la VA est la réalisation<br />

d’un caractère “hermétique” de la chaîne <strong>des</strong> déchets.<br />

Hermétique signifie qu’il faut veiller à ce que les déchets soient<br />

traités selon l’ordre préférentiel défini dans le cadre <strong>des</strong> conditions<br />

environnementales et sanitaires. La VA ne veut pas d’une<br />

course visant le traitement au coût le plus réduit, qui se traduirait<br />

par une atteinte de l’environnement et <strong>des</strong> ressources<br />

naturelles. En cas de traitement <strong>des</strong> déchets en dehors <strong>des</strong><br />

frontières néerlandaises, les dégâts occasionnés à l’homme<br />

et à l’environnement ne peuvent pas être supérieurs à ce qu’ils<br />

fege focus - décembre 2007 33


fege focus - décembre 2007<br />

34<br />

seraient en cas de traitement dans le pays même.<br />

La VA est également d’avis que le maintien adéquat et cohérent<br />

de la gestion <strong>des</strong> déchets est d’une importance essentielle.<br />

Dans ce cadre, elle propose une optimalisation <strong>des</strong><br />

taxations sur les déchets en guise d’instrument de régulation.<br />

Les tarifs élevés de mise en décharge doivent être maintenus<br />

pour les déchets pouvant être réutilisés ou incinérés. Cette<br />

impulsion financière est également un stimulant dans le cadre<br />

de la réalisation de nouvelles capacités. Une interdiction de<br />

mise en décharge pourra être introduite dès qu’une capacité<br />

suffisante sera disponible.<br />

L’offre en termes de déchets entrant en ligne de compte pour<br />

les décharges ne cesse de se restreindre et se rapproche du<br />

point où les décharges ne seront plus rentables. Voilà pourquoi<br />

il s’agit de travailler sur une forme d’exploitation où la<br />

rentabilité ne dépendrait plus <strong>des</strong> quantités de déchets mises<br />

en décharge. Le secteur <strong>des</strong> déchets veut jouer un rôle important<br />

dans l’approche réservée au changement climatique<br />

en stimulant la production d’énergie au départ de déchets.<br />

Actuellement, le secteur fournit environ un cinquième de la<br />

production d’énergie durable aux Pays-Bas. La branche <strong>des</strong><br />

déchets peut et veut amplifier cette contribution. En plus de<br />

l’électricité, les installations d’incinération de déchets produisent<br />

de la chaleur, dont une large part se perd aujourd’hui. Un<br />

cadre de subventionnement solide et stable est indispensable<br />

pour stimuler les solutions innovantes. Les procédures d’attribution<br />

<strong>des</strong> autorisations doivent être accélérées et toutes les<br />

installations de traitement <strong>des</strong> déchets doivent pouvoir obtenir<br />

une autorisation pour une durée indéterminée, parce que celleci<br />

offre aux entreprises une plus grande garantie en termes de<br />

continuité et de rentabilité de leurs investissements.<br />

La FEGE et le plan flamand pour les déchets<br />

ménagers et les déchets industriels assimilables<br />

La FEGE soutient les gran<strong>des</strong> lignes de la politique menée<br />

aujourd’hui au niveau de la gestion <strong>des</strong> déchets. En ce qui<br />

concerne les collectes de déchets industriels, on s’applique<br />

enfin à concrétiser la différence entre les déchets ménagers<br />

et les déchets industriels. La quantité proposée de 240 litres<br />

de déchets par période de quatorze jours, <strong>des</strong>tinée à différencier<br />

les déchets ménagers et les déchets industriels dans les<br />

points de collecte où ces déchets se distinguent difficilement<br />

les uns <strong>des</strong> autres, semble nettement supérieure à ce que<br />

produit un ménage moyen aux yeux de la FEGE et la fédération<br />

est en outre d’avis que le plan doit englober <strong>des</strong> actions plus<br />

concrètes <strong>des</strong>tinées à contrôler si les administrations communales<br />

respectent leur rôle. Elles ne peuvent collecter les<br />

déchets industriels qu’à condition de respecter une concurrence<br />

égale avec le secteur privé et ces collectes ne peuvent<br />

certainement pas constituer une activité essentielle pour une<br />

administration communale. Les déchets industriels assimilables<br />

doivent en outre être séparés <strong>des</strong> déchets ménagers<br />

dans toute la mesure du possible et le coût doit être facturé<br />

intégralement. Les pouvoirs publics ne peuvent pas davantage<br />

prendre <strong>des</strong> initiatives perturbant le fonctionnement du marché<br />

dans le cadre <strong>des</strong> collectes conjointes de déchets industriels<br />

(ces initiatives ne sont autorisées que si elles favorisent<br />

effectivement les collectes sélectives). Une autre étape très<br />

importante est l’instrument que l’OVAM compte développer à<br />

l’intention <strong>des</strong> administrations communales afin de leur permettre<br />

de déterminer s’il est intéressant de procéder ellesmêmes<br />

aux collectes <strong>des</strong> déchets ou s’il serait préférable de<br />

sous-traiter ce processus au secteur privé. La FEGE demande<br />

également que le plan indique de façon plus claire que les<br />

obligations de reprise s’appliquant aux flux de déchets industriels<br />

soient organisées dans l’esprit <strong>des</strong> systèmes VALIPAC,<br />

où le client peut choisir librement son entreprise de collecte<br />

et paie aussi intégralement la facture pour cette prestation de<br />

services (moyennant la possibilité d’obtenir ultérieurement une<br />

prime). Les organismes chargés <strong>des</strong> flux de déchets ménagers<br />

doivent respecter d’une part la législation en matière de<br />

marchés publics et d’autre part la définition légale <strong>des</strong> déchets<br />

ménagers et industriels. Le plan devra également proposer<br />

<strong>des</strong> actions plus concrètes <strong>des</strong>tinées à améliorer la qualité<br />

<strong>des</strong> flux faisant l’objet de collectes sélectives. Il pourra aussi<br />

prévoir <strong>des</strong> engagements supplémentaires sur le plan de l’utilisation<br />

<strong>des</strong> matériaux recyclés. En ce qui concerne le compostage<br />

à domicile, le plan fait preuve d’ambitions excessives<br />

et il convient plutôt de travailler à l’amélioration de la situation<br />

existante (meilleure qualité du compostage à domicile).<br />

La FEGE est d’avis que le plan connaît <strong>des</strong> lacunes au niveau<br />

<strong>des</strong> chiffres en matière de déchets industriels de catégorie<br />

II. Il ne pourra donc pas être concluant sur les capacités de<br />

traitement nécessaire. Toute planification doit être dynamique<br />

et permettre de tenir compte de la situation réelle sur le<br />

terrain dans le cadre <strong>des</strong> deman<strong>des</strong> d’autorisation. Lorsque<br />

l’offre est plus importante que prévue, il faut prévoir de plus<br />

gran<strong>des</strong> capacités de traitement que prévu. La suppression<br />

progressive de la mise en décharge à l’horizon 2015 ne peut<br />

être acceptée que si l’on vérifie la disponibilité effective d’alternatives<br />

suffisantes. Le principe d’autonomie ne s’applique<br />

en outre pas aux déchets résiduels pouvant faire l’objet d’une<br />

valorisation en dehors <strong>des</strong> frontières flaman<strong>des</strong> s’il n’existe<br />

qu’une alternative d’élimination pour ce flux en Flandre. Nous<br />

devons également anticiper les évolutions européennes, car<br />

il s’avère déjà aujourd’hui que les pouvoirs publics pourront<br />

de plus en plus confier les plans de capacité au secteur de<br />

l’entreprenariat dans le cadre d’un marché européen unifié.<br />

L’ouverture <strong>des</strong> frontières doit être possible dès aujourd’hui à<br />

condition de l’existence effective d’une “égalité de jeu” entre la<br />

Flandre et la région concernée. La FEGE souhaite donner une<br />

forme plus concrète à cette “égalité de jeu” en concertation<br />

avec les pouvoirs publics.<br />

La FEGE demande finalement une plus grande attention pour<br />

la problématique de la sécurité au niveau <strong>des</strong> entreprises de<br />

collecte <strong>des</strong> déchets. La région doit prendre les initiatives nécessaires<br />

pour inciter la population à témoigner davantage de<br />

respect et de compréhension pour les personnes qui arpentent<br />

jour après jour nos rues pour collecter les déchets.<br />

Comme vous le voyez, les prises de position <strong>des</strong> deux fédérations<br />

présentent de nombreuses similitu<strong>des</strong>.<br />

Europe<br />

Au niveau européen, la FEGE et la VA militent également en


premier lieu pour la réalisation d’une égalité de jeu et pour<br />

l’harmonisation <strong>des</strong> normes environnementales. Un point important<br />

est la reconnaissance de la récupération d’énergie<br />

à partir de déchets comme étant une forme de valorisation<br />

(statut R1). Cette démarche permettrait aux installations de<br />

traitement <strong>des</strong> déchets d’occuper une position plus élevée<br />

dans l’hiérarchie <strong>des</strong> mo<strong>des</strong> de traitement et de se retrouver<br />

sur un pied d’égalité avec d’autres installations disposant<br />

déjà du statut R1, comme les centrales électriques. La FEGE<br />

demande que la formule utilisée pour déterminer si une installation<br />

dispose ou non du statut R1 soit étendue à toutes les<br />

installations d’incinération <strong>des</strong> déchets et pas uniquement à<br />

celles qui traitent les déchets ménagers.<br />

La FEGE et la VA sont d’avis qu’il faut déterminer au niveau<br />

européen à quel moment un déchet cesse d’être un déchet<br />

et devient un produit, soit le moment de la “fin du cycle de<br />

vie d’un déchet”, au lieu de laisser cette décision aux états<br />

membres, comme le propose aujourd’hui l’Europe. Un autre<br />

point de discussion important est l’introduction de la différence<br />

entre un déchet et une matière première secondaire.<br />

La législation peut être contournée en désignant les déchets<br />

industriels comme étant <strong>des</strong> matières premières secondaires.<br />

Cette situation peut déboucher sur un usage inapproprié <strong>des</strong><br />

matières premières secondaires qui dégraderait l’environnement<br />

plutôt que de le protéger. La VA défend aussi l’idée d’objectifs<br />

européens pour le recyclage de déchets ménagers et<br />

d’autres flux de déchets définis de façon univoque. Le niveau<br />

d’ambition devra toutefois tenir compte <strong>des</strong> possibilités <strong>des</strong><br />

états membres de créer une telle situation dans les délais impartis.<br />

La FEGE peut soutenir cette prise de position. La VA<br />

souligne l’importance de l’application de règles strictes pour<br />

les déchets dangereux, y compris les huiles usées. Il s’agit<br />

alors de traçabilité, du fait qu’une nouvelle catégorisation <strong>des</strong><br />

substances dangereuses ne peut pas être obtenue en diluant<br />

ou en mélangeant les substances, du fait que les flux de déchets<br />

dangereux n’ayant pas fait l’objet d’une séparation se<br />

traduisent par un résultat de réutilisation nettement inférieur<br />

et que les risques de pollution soient nettement supérieurs. La<br />

VA plaide pour la définition <strong>des</strong> notions de collectes séparées<br />

et de régénération d’huiles usées au niveau européen.<br />

De plus amples informations à propos de la prise de position<br />

de la FEGE: www.fege.be. De plus amples informations<br />

à propos <strong>des</strong> prises de position européennes<br />

de la FEGE auprès de baudouin.ska@febem-fege.be.<br />

De plus amples informations à propos de la VA auprès<br />

d’Edwin Zoontjes ou d’Unico van Kooten, téléphone<br />

+31 73 627 94 44, e-mail info@verenigingafvalbedrijven.nl.<br />

De plus amples informations à propos du plan<br />

national <strong>des</strong> Pays-Bas pour la gestion <strong>des</strong> déchets sur<br />

www.verenigingafvalbedrijven.nl.<br />

fege focus - décembre 2007 35


fege focus - décembre 2007<br />

36<br />

Le secteur privé <strong>des</strong> déchets mieux connu en<br />

Wallonie<br />

Deux étu<strong>des</strong> très intéressantes ont été finalisées récemment<br />

en Région Wallonne. La première concerne une analyse <strong>des</strong><br />

performances <strong>des</strong> Communes dans laquelle le bureau d’étu<strong>des</strong><br />

mandaté par la Division Déchets Ménagers de l’Office (dirigée<br />

par Martine Gillet) a examiné quels étaient les facteurs<br />

socio-économiques qui influencent les résultats enregistrés<br />

dans la gestion <strong>des</strong> déchets ménagers, tant collecte brute<br />

que sélective. Les différents facteurs étaient notamment: le<br />

chômage, la typographie communale, les systèmes de tarification<br />

différenciés appliqués (DIFTAR en Flandre, soit le paiement<br />

au poids ou au volume. 92 % <strong>des</strong> Communes Wallonnes<br />

le font), …<br />

Un <strong>des</strong> facteurs analysés est également celui <strong>des</strong> opérateurs<br />

actifs sur le marché. Une analyse financière de chaque commune<br />

(coût par tonne et par habitant) a ainsi été réalisée et on<br />

y apprend que le secteur privé est dans tous les cas meilleur<br />

marché (que ce soit en sous-traitance <strong>des</strong> communes ou <strong>des</strong><br />

intercommunales). A noter également que notre secteur est<br />

majoritaire dans le nombre de communes couvertes mais minoritaire<br />

en terme de tonnage collecté.<br />

Le rapport est disponible sur le site internet de l’Office Wallon<br />

<strong>des</strong> déchets.<br />

Une deuxième étude est celle menée par la DGRNE qui vise<br />

à établir les rapports sectoriels présentant le poids socioéconomique<br />

et les impacts environnementaux <strong>des</strong> principaux<br />

secteurs industriels wallons. Le secteur de la gestion <strong>des</strong><br />

déchets dispose ainsi de son rapport. La première partie du<br />

rapport démontre ainsi que le secteur occupe 3700 ouvriers,<br />

ce qui le place à la 10ème place <strong>des</strong> secteurs industriels.<br />

Avec une valeur ajoutée de 64 millions, toujours en progression,<br />

nous nous situons à la 12ème place de l’industrie du Sud<br />

du Pays. L’intérêt du rapport réside également dans l’impact<br />

environnemental estimé <strong>des</strong> activités du secteur. On peut ainsi<br />

retenir que le secteur consomme environ 33 millions m³ d’eau,<br />

essentiellement les unités de valorisation. Il est également responsable<br />

de 4 % <strong>des</strong> gaz à effet de serre et 0,5 % <strong>des</strong> rejets<br />

atmosphériques en métaux lourds émis par l’industrie wallonne.<br />

D’autres données environnementales sont également<br />

analysées.<br />

Le rapport sera disponible prochainement.<br />

COLLECTES SELECTIVES<br />

Deux arrêtés sur le compost en Wallonie …<br />

mais il reste du travail!<br />

Deux dossiers importants concernant l’encadrement de la<br />

production et de la commercialisation du compost ont été<br />

examinés récemment en Wallonie. Nous sommes encore loin<br />

du texte final vu qu’il s’agit de la première étape formelle du<br />

processus législatif.<br />

Le premier dossier est la définition de normes sectorielles visant<br />

les conditions d’exploiter <strong>des</strong> installations de compostage.<br />

Par rapport à une première version de septembre 2006, le<br />

projet a bien évolué mais la Région Wallonne met encore trop<br />

en place <strong>des</strong> mécanismes de contrôle/gestion <strong>des</strong> conflits<br />

alors que finalement parfois il n’y a aucun problème apparent!<br />

L’excès de démocratie nuit. Pour la FEGE, il est également important<br />

que l’autorité régionale garde la maîtrise du contrôle.<br />

A noter que la FEGE pour ce dossier a échangé ses points de<br />

vue avec InterEnvironnement Wallonie et plusieurs points de<br />

convergence ont été établis. Il est disponible sur notre site<br />

internet.<br />

Un deuxième dossier examiné vise à réglementer l’utilisation<br />

du compost sur ou dans les sols. Pour ce dossier, la réponse<br />

de la Commission <strong>des</strong> déchets (regroupant toutes les tendances<br />

et experts en la matière en Wallonie) a été clair: c’est niet!<br />

Le texte est en effet sans doute l’exemple même de ce qu’il<br />

ne faut pas (plus?) faire … Malgré un formulaire présenté au<br />

Gouvernement wallon pour démontrer l’adéquation du projet<br />

avec une simplification administrative (et <strong>des</strong> résultats très<br />

mauvais), le projet a quand même été adopté … la différence<br />

entre les actes et les paroles …<br />

Pour les acteurs du secteur, il est fondamental d’harmoniser<br />

les normes fédérales et la volonté régionale de tout réglementer,<br />

tout contrôler, tout savoir … Si le projet avait quand même<br />

évolué en un an, il reste un document difficile à appréhender<br />

et qui soumet encore le secteur à trop d’imprécision et de<br />

subjectivité.


L’organisation <strong>des</strong> SAED à l’OVAM<br />

Les BROWNFIELDS (ou SAER … ou SAED en Wallonie) sont<br />

<strong>des</strong> terrains industriels abandonnés ou inutilisés sur lesquels<br />

un développement économique ou paysager est difficile à<br />

entreprendre sans un assainissement <strong>des</strong> sols … et même<br />

parfois avec!<br />

L’OVAM a créé une cellule qui sera dédiée spécifiquement aux<br />

développements de ces sites. La Direction de la nouvelle division<br />

est confiée à Pascal Maebe. Les dossiers traités seront<br />

classiquement ceux liés aux étu<strong>des</strong> de sols et à l’assainissement<br />

<strong>des</strong> sites proprement dits mais également à la mise<br />

en place d’un appui aux investisseurs et autorités publiques<br />

concernées pour mieux intégrer la gestion <strong>des</strong> SAED dans<br />

leurs développements futurs. Dans ce cadre, les communes<br />

et autres autorités publiques pourront mettre en œuvre plusieurs<br />

accords de collaboration avec l’OVAM afin d’optimaliser<br />

les étu<strong>des</strong> à mener.<br />

Il est clair que ces problèmes de gestion de certains sites<br />

industriels ne concernent pas uniquement la Flandre. On l’a<br />

encore vu dernièrement dans de nombreux débats en Wallonie.<br />

Dans la plupart <strong>des</strong> Pays avec un passé industriel important,<br />

ces dossiers font l’objet de nombreux développements.<br />

Un échange d’informations est donc très intéressant. La Cellule<br />

de l’OVAM participe ainsi à deux réseaux internationaux<br />

d’échange d’expériences pratiques. La première est le groupe<br />

«Concerted Action on Brownfield and Economic Regeneration<br />

Network» en résumé CABERNET: www.cabernet.org.uk, la<br />

deuxième «Brownfield European Regeneration Initiative», en<br />

résumé BERI: www.berinetwork.org.<br />

Vous pouvez contacter la cellule au 015 284 458 ou via<br />

bodem@ovam.be, ou encore via le site général de l’OVAM<br />

www.ovam.be.<br />

La FEGE représente les entreprises privées actives<br />

en Belgique dans la gestion <strong>des</strong> déchets (la collecte,<br />

le tri, le recyclage et traitement final <strong>des</strong> déchets) et<br />

dans l’assainissement <strong>des</strong> sols pollués.<br />

L’assainissement <strong>des</strong> sols: quelques données<br />

sur le secteur en Flandre<br />

La FEGE est composée d’entreprises actives dans la gestion<br />

<strong>des</strong> déchets mais également dans l’assainissement <strong>des</strong> sols.<br />

Une petite analyse de ce dernier secteur montre que 90 % <strong>des</strong><br />

entreprises flaman<strong>des</strong> qui y sont actives sont membres de la<br />

FEGE. Leur chiffre d’affaires avoisine ensemble les 50 millions<br />

€ et 170 personnes y travaillent (dans une quinzaine d’entreprises).<br />

Ce sont près d’1 million de tonnes qui y sont gérées<br />

chaque année: 600.000 tonnes font l’objet d’un traitement biologique,<br />

350.000 tonnes sont gérées dans <strong>des</strong> installations<br />

physico-chimique et 50.000 tonnes en traitement thermique.<br />

Les sites d’entreposage gèrent aussi +/- le même tonnage.<br />

fege focus - décembre 2007 37


fege focus - décembre 2007<br />

38<br />

LISTE DES MEMBRES<br />

GESTION DES DECHETS - Plus d’info sur notre site web! Notamment via une carte dynamique.<br />

A.B.R. (1850 Grimbergen); Accurec (3980 Tessenderlo); A.C. Van Dyck (2660 Hoboken); Adams Massenhoven (2240 Massenhoven, www.<br />

adams-massenhoven.be); Aerts Jan Containerdienst (2160 Wommelgem, www.aerts-containers.be); Alfamet (9200 Dendermonde); André<br />

Celis Containers & Recyclage (3210 Lubbeek, www.celis.be); Antwerp Tank Cleaning ATC (2030 Antwerpen, www.vanloon.be); Anvas (8200<br />

Brugge, www.allvet.be); Apparec (2830 Tisselt-Willebroek, www.apparec.be); AVR België (2400 Mol, www.avr-belgie.be); Bionerga (3740 Bilzen<br />

/ 3630 Maasmechelen, www.bionerga.be); BLC-group (9600 Ronse, www.containerdienst-bert.be); BOS (2030 Antwerpen); Broeckx Plastic<br />

Recycling (5085 ET Esbeek, www.broekcx.nl); Bruco Containers (2030 Antwerpen, www.bruco.containers.com); BST (2830 Willebroek); Buchen<br />

Industrial Services (7170 Manage, www.buchen.net); Campine Recycling (2340 Beerse, www.campine.be); CETB (7141 Carnières, www.<br />

sita.be); Cimenteries CBR (1170 Brussel, www.cbr.be); Cintras (2300 Turnhout, www.leysen.org); CNA Containers (9300 Aalst, www.leysen.<br />

org); Cogal (9100 St.-Niklaas, www.cogal.be of www.dehon.com); Cogetrina (7522 Marquain, www.dufour.be); Comet Tyre Recycling (6200<br />

Chatelet, www.cometsambre.be); Conelso (2840 Reet, www.fransdevocht.be); Corvers (3583 Beringen, www.corvers.be); De Bree Solutions<br />

(9990 Maldegem, www.debree.be); De Coninck (3020 Veltem, www.de-coninck.be); De Coster Dominique (3530 Houthalen-Helchteren, www.<br />

decosternv.be); De Dijcker Recycling (2860 Puurs, www.ddrecycling.be); De Kock E. (3090 Overijse, www.dekock.info); Demets Containers<br />

(1120 Brussel, www.sita.be); De Meuter Containers (1000 Brussel, www.sita.be); De Neef Chemical Processing (2220 Heist-op-den-Berg, www.<br />

deneef.net); Depovan (8800 Roeselare, www.vanheede.com); De Sutter (9900 Eeklo, www.afvalbeheer-<strong>des</strong>utter.be); Dilissen Transport (3900<br />

Overpelt); Ecomac (3990 Linde-Peer, www.machielsgroup.be); Ecosmart (2870 Puurs, www.vangansewinkel.com); Edelweiss Smet Jet (8400<br />

Oostende, www.edelweissnv.be); Ekol (3530 Houthalen-Helchteren, www.ekol.be); Electrawinds (8400 Oostende, www.electrawinds.be); Essent<br />

Milieu (2800 Mechelen); Eurocompost (3530 Houthalen, www.eurocompost.be); Eurofat (8552 Zwevegem-Moen); Eurowaste (2000 Antwerpen,<br />

www.eurowaste.be); Frimpex (3370 Boutersem); Garwig (8650 Houthulst, www.garwig.be); Geldof (8560 Wevelgem, www.geldof-recycling.be);<br />

Gemini Corporation (2050 Antwerpen, www.geminicorp.be); Geocycle (7181 Seneffe, www.geocycle.be); Geo-Milieu (2480 Dessel, www.geogroep.com);<br />

Gielen Container Service (3600 Genk, www.gielen-recyclage.be); Govaerts Recycling (3570 Alken, www.govaplast.com); GRL<br />

(3560 Lummen, www.grl.be); GRV (8800 Roeselare, www.vanheede.com); HCI (2950 Kapellen, www.hci.be); Henri Containerdienst (3300 Tienen,<br />

www.henricontainerdienst.be); Holcim Belgique (7034 Obourg, www.holcim.be); Hoslet (1325 Chaumont-Gistoux, www.sita.be); Inafzo (8980<br />

Zonnebeke); Indaver (2800 Mechelen, www.indaver.be); Ivo Van den Bosch Containerdienst (2520 Ranst); Kargro Group (2920 Kalmthout,<br />

www.tyreplan.be); Katy De Metselaer (1700 Dilbeek); Kayak Maritime Services (2000 Antwerpen); Kempisch Recyclage Bedrijf (2340<br />

Beerse, www.krb-glasscollecting.be); Lammertyn.net (9070 Destelbergen, www.lammertyn.net); Lavatra (8930 Lauwe); LCCh (6240 Pont-de-<br />

Loup, www.lcch.be); Leysen (2300 Turnhout, www.leysen.org); Liekens (2030 Antwerpen, www.liekens.be); MAC (2030 Antwerpen); Machiels<br />

(3590 Diepenbeek, www.machielsgroup.be); Maltha (3950 Bocholt, www.maltha.nl); Marpobel (2030 Antwerpen); Marpos (8380 Dudzele); Matco<br />

(8790 Waregem, www.matco.be); Matco Glas (8710 Wielsbeke); MCR (2627 Schelle); Milieu en Leven (2250 Olen, www.milieuenleven.be);<br />

Minérale (6042 Lodelinsart); MTD Milieutechnieken (2270 Herenthout, www.mtd-etec.com); New Summit (3980 Tessenderlo, www.new-summit.<br />

be); Nicollin Belgium (1370 Jodoigne, www.groupenicollin.com); Norland (5300 Andenne, www.sita.be); OCS - ATM (2170 Antwerpen, www.<br />

atmmoerdijk.nl); Oostvlaams Milieubeheer OVMB (9042 Gent, www.ovmb.be); Orinso (2800 Mechelen, www.indaver.be); Oriental Recycling<br />

(2300 Turnhout, www.orientalrecycling.com); Papnam (5060 Auvelais); Pieck Containers (3290 Tessenderlo, www.pieck.be); Pirobouw (2900<br />

Schoten, www.pirobouw.com); Ravago Production (2370 Arendonk, www.ravago.be); R.D. Recycling (3530 Houthalen, www.rdrecycling.be);<br />

Recup-Oil (8770 Ingelmunster); Recyc-Oil (8710 Wielsbeke, www.recyc-oil.be); Recydel (4020 Wandre, www.vangansewinkel.com); Recyfuel<br />

(4480 Engis, www.recyfuel.be); Recygom (4821 Andrimont, www.sita.be); Recyper (9100 Sint-Niklaas, www.sita.be); Remo Milieubeheer (3530<br />

Houthalen, www.machielsgroup.be); Remondis (3210 Lubbeek, www.remondis.be); Reputec (3800 Sint-Truiden, www.isola.be); Re-Tyre (3920<br />

Lommel); Revatech (4480 Engis, www.revatech.be); Romarco (9240 Zele, www.romarco.be); Rulo (7742 Hérinnes-lez-Pecq, www.rulo.be); SAF<br />

Recyclage (9990 Maldegem); SGS Ewacs (9120 Beveren-Melsele, www.be.sgs.com); SHANKS sa (1435 Mont-St-Guibert, www.shanks.be); SHANKS<br />

Vlaanderen (8800 Roeselare, www.shanks.be); Silvamo (8800 Roeselare); SIMS Recycling Solutions (9100 Sint-Niklaas, www.sims-group.com);<br />

SITA Recycling Services (2340 Beerse, www.sita.be); SITA Treatment (1180 Brussel, www.sita.be); SITA Wallonie (4460 Grâce-Hollogne, www.<br />

sita.be); Smurfit Kappa (2170 Merksem, www.smurfitkappa.com); Soborel (3550 Heusden-Zolder, www.vangansewinkel.com); Sodecom (7040<br />

Quévy, www.vanheede.com); Sodever (1420 Braine l’Alleud); Soraf (2840 Rumst, www.ljanssens.be); Soret (1560 Hoeilaart); SO.TRA.EX (4700<br />

Eupen, www.sotraex.com); Spanin (8780 Oostrozebeke, www.indaver.be); Stallaert Recycling (1800 Vilvoorde, www.stallaert.be); Stevan (8860<br />

Lendelede, www.stevan.be); Stok&Co (3530 Houthalen-Helchteren, www.leysen.org); Stora Enso Langerbrugge (9000 Gent, www.storaenso.<br />

com); Stuer Containerdienst (9150 Kruibeke, www.stuercontainers.be); SVK (9100 Sint-Niklaas, www.svk.be); TWZ (9940 Evergem, www.twz.be);<br />

Transcoma (3600 Genk, www.transcoma.be); Umac Midwest (2660 Hoboken, www.umac-midwest.com); Vaco Containerdienst (2950 Kapellen,<br />

www.leysen.org); Valomac (1850 Grimbergen, www.sita.be); Van Gansewinkel (2870 Puurs, www.vangansewinkel.com); Vanheede Environment<br />

Group (8940 Wervik, www.vanheede.com); Van Moer H & Zn (9120 Melsele, www.vanmoerh.be); Van Roy (9470 Denderleeuw, www.van-roy.be);<br />

Veolia ES (1800 Vilvoorde, www.veolia-es.be); Verpola (8000 Brugge, www.verpola.be); Vion Belgium (9470 Denderleeuw, www.rendac.com);<br />

West Waste Treatment (8600 Diksmuide, www.wwt.be); WOS (3600 Genk, www.wos-genk.be); Wubben Aflaatolie (2910 Essen).<br />

CENTRE D’ASSAINISSEMENT DES SOLS - Plus d’info sur notre site web! Notamment via une<br />

carte dynamique.<br />

Aclagro (9032 Wondelgem, www.aclagro.be); AWS (2860 Sint Katelijne Waver, www.aws.eu); Bioterra (3660 Opglabbeek, www.bioterra.be);<br />

Bosatec (3500 Hasselt, www.machielsgroup.be); Bremcon (2070 Zwijndrecht, www.bremcon.be); BSV (8530 Harelbeke, www.bsv-nv.be); De<br />

Bree Solutions (9990 Maldegem, www.debree.be); Envisan (9308 Hofstade-Aalst, www.envisan.com); GRC-Kallo (9130 Kallo, www.decnv.com);<br />

Grondreinigingscentrum Limburg (3560 Lummen, www.carmans.be); GV & T Kruishoutem (9770 Kruishoutem, www.gvtkruishoutem.be); OCS<br />

- ATM (2170 Antwerpen, www.atmmoerdijk.nl); SHANKS Vlaanderen (9042 Gent, www.shanks.be); SITA Remediation (1850 Grimbergen, www.<br />

sitaremediation.be); Stadsbader-Flamand (8530 Harelbeke, www.stadsbader.com).


Code déontologique<br />

Lorsqu’une entreprise exprime le souhait d’obtenir le statut de membre de la FEGE, elle doit s’engager à respecter le code déontologique<br />

de la Fédération. Ce code englobe plusieurs engagements clairs en termes de respect de la législation mais également de<br />

comportements envers la Fédération, notamment en terme de collégialité.<br />

Pour la FEGE, il s’agit d’un minimum que chaque membre doit respecter. Nos statuts prévoient dès lors une procédure claire au cas<br />

où il nous serait signalé que l’un de nos membres ne respecte pas cette déontologie. Cette procédure a déjà été activée à plusieurs<br />

reprises, chaque intervention s’étant soldée à ce jour par l’éclaircissement de quelques imprécisions. Le code assure donc aussi un<br />

climat constructif au sein du secteur.<br />

Ce code a également été la base d’autres dossiers. C’est ainsi que la Fédération a finalisé un code de bonnes pratiques pour le<br />

traitement <strong>des</strong> déchets d’amiante et deux dossiers sont en préparation concernant l’acceptation <strong>des</strong> déchets dans les décharges<br />

et le problème de la dilution <strong>des</strong> déchets. Le but final consiste à transformer ces co<strong>des</strong> en une réglementation régionale mais nos<br />

membres doivent d’ores et déjà les respecter.<br />

La FEGE estime contribuer ainsi effectivement à la professionnalisation du secteur, tout en améliorant la situation sur le terrain.<br />

L’affiliation à la FEGE est donc clairement aussi un label de qualité.<br />

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fege focus - décembre 2007 39


fege focus - décembre 2007<br />

40<br />

Publications: les positions 2006-2007<br />

- Deuxième avis de la FEGE sur le nouvel arrêté sur les interdictions de mises en CET en Wallonie (arrêté dit: «Déchets ultimes»)<br />

suite à la rencontre avec le bureau ayant été chargé de sa rédaction (11.2007)<br />

- Avis de la FEGE sur le cahier <strong>des</strong> charges, proposé par les entreprises du zoning de Waremme (31.10.2007)<br />

- Premier Avis de la FEGE sur le projet d’arrêté sur les déchets ultimes (30.10.2007)<br />

- Avis de la FEGE défendu en Commission <strong>des</strong> déchets sur le projet d’arrêté règlementant l’utilisation du compost sur et dans le<br />

sol (10.09.2007)<br />

- Avis de la FEGE défendu en Commission <strong>des</strong> déchets sur les conditions sectorielles pour les installations de compostage<br />

(03.07.2007)<br />

- Point de vue de la FEGE sur la proposition de modification de l’Accord de Coopération Interrégional <strong>des</strong> Emballages<br />

- Reaction de la FEGE - OVB sur plan sectorielle boues de dragage (14.08.2007)<br />

- Reaction de la FEGE - OVB sur le VLAREBO (03.07.2007)<br />

- La FEGE rédige un mémorandum pour le Gouvernement Fédéral (06.2007)<br />

- Réaction de la FEGE sur le projet de plan sur les Déchets ménagers (approuvée par le Conseil d’Administration du 19.04.2007)<br />

- Accord de collaboration entre la FEGE et FEREDECO pour une synergie sur les déchets de construction et démolition en<br />

Région Wallonne (14.02.2007)<br />

- Points de convergence entre la FEGE et INTERENVIRONNEMENT WALLONIE sur l’avant-projet du Gouvernement wallon sur les<br />

conditions sectorielles <strong>des</strong> installations de compostage (25.01.2007)<br />

- Position sur la problématique de l’organisation <strong>des</strong> obligations de reprise par la FEGE et FEDIS (19.12.2006)<br />

- Avis commun de la FEGE et FERAB sur l’avant-projet du Gouvernement wallon sur les conditions sectorielles <strong>des</strong> installations de<br />

compostage (15.12.2006)<br />

- Le position paper commun de la FEGE et de FEDIS concernant la simplification administrative dans le cadre de l’exécution <strong>des</strong><br />

obligations de reprises (07.12.2006)<br />

- Réflexions de la FEGE en vue d’améliorer la collecte et le recyclage du papier (01.12.2006)<br />

- Position de la FEGE sur le plan d’exécution sectoriel Flamand «Usage environnementalement responsable <strong>des</strong> materiaux et<br />

gestion <strong>des</strong> déchets dans le secteur de la construction» (14.10.2006)<br />

- Position de la FEGE sur l’Avant Projet d’Arrêté Wallon concernant la valorisation du compost et <strong>des</strong> digestats (25.09.2006)<br />

- Proposition de la FEGE vers les communes sur le permis et control <strong>des</strong> stockages temperaire <strong>des</strong> sols (19.09.2006)<br />

- Propositions de la FEGE défendues en Commission <strong>des</strong> Déchets le 29 juin 2006 concernant le projet d’Arrêté Wallon pour les<br />

subsi<strong>des</strong> aux grosses infrastructures (30.06.2006)<br />

- Propositions de la FEGE défendues en Commission <strong>des</strong> Déchets le 29 juin 2006 concernant le projet d’Arrêté Wallon pour les<br />

subsi<strong>des</strong> aux Communes (30.06.2006)<br />

- Position sur le nouveau décret Flamand assainissements de sols - presentation dans le parlement Flamand (29.06.2006)<br />

- Propositions/réflexions de la FEGE défendues en Commission <strong>des</strong> Déchets le 22 juin 2006 concernant le projet de Décret<br />

Wallon Fiscal (29.06.2006)<br />

- Propositions/réfexions de la FEGE défendues en Commission <strong>des</strong> Déchets le 27 juin 2006 sur la modification du Décret<br />

Wallon du 27 juin relatif aux déchets (26.06.2006)<br />

- Position sur le Cahier de Charges BEBAT (19.05.2006)<br />

- Reaction sur l’étude OVAM sur les obligations de reprise (15.05.2006)<br />

- Nouvelle position de la FEGE concernant les Obligations de Reprise, adoptée le 4 mai par le Conseil d’Administration<br />

- Position sur le Cahier <strong>des</strong> Charges RECUPEL (28.04.2006)<br />

- Position sur le plan d’exécution Déchets Ménagers - en néerlandais (06.04.2006)<br />

- Communiqué de Presse suite à l’adoption par le Gouvernement Wallon <strong>des</strong> lignes directrices de la réforme déchets (31.03.2006)<br />

- Remarques: nouveau cahier <strong>des</strong> charges RECUPEL - en néerlandais (21.03.2006)<br />

- Avis de la FEGE sur le projet de convention environnementale DEEE (03.2006)<br />

- Position - position commune de la FEGE et de COBEREC sur le Cahier <strong>des</strong> charges RECUPEL (02.2006)<br />

- Position - Waste Framework Directive (01.2006)<br />

- Position - Stratégie thématique déchets (01.2006)<br />

Dossiers<br />

1<br />

2<br />

3<br />

4<br />

5<br />

6<br />

Mémoranda pour les nouveaux Gouvernements régionaux<br />

De impact van het nieuwe VLAREA op de milieusector en de Vlaamse ondernemingen<br />

Rapport annuel de la FEGE 2004 - 2005<br />

Analyse van de nieuwe acceptatiecriteria op Vlaamse stortplaatsen<br />

Rapport annuel de la FEGE 2005 - 2006<br />

Memorandum aux nouveaux Conseils Communaux<br />

7 Rapport annuel de la FEGE 2006 - 2007<br />

Dossier 2 et 4 uniquement en néerlandais.<br />

Mai 2004<br />

Novembre 2004<br />

Mai 2005<br />

Juin 2006<br />

Juin 2006<br />

Janvier 2007<br />

Juin 2007


LE NOUVEAU<br />

VOLVO FE<br />

DE DAVID<br />

David travaille à la préservation de notre monde et à son propre<br />

cadre de vie en récoltant et recyclant les déchets de sa commune.<br />

Il a besoin, pour y parvenir, d’un camion conçu pour les applica-<br />

tions «stop and start» typique à sa tournée quotidienne et la con-<br />

duite dans la jungle urbaine. Le meilleur ami de David n’est autre que son nou-<br />

veau Volvo FE de 26 tonnes et 280 Cv. Son exceptionnelle maniabilité, sa par-<br />

faite visibilité, sa faible consommation de carburant et sa fiabilité légendaire ont<br />

tout pour lui plaire. David a un autre ami sur qui compter : son concessionnaire<br />

Volvo, toujours à ses côtés pour entretenir son véhicule. Car<br />

seul Volvo sait comment bien le faire et lui garantir une<br />

Performance Totale, jour après jour et pour longtemps. Vous<br />

souhaitez en savoir plus sur le nouveau Volvo FE ? Parlez-en<br />

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Pour un contrôle direct <strong>des</strong> flux de déchets...<br />

...il faut un système informatique intégré<br />

Frank Berende, directeur financier de Bowie Afvalstoffen Recycling B.V.<br />

“Nous devons pouvoir contrôler et effectuer immédiatement <strong>des</strong> rapports sur la provenance, la<br />

composition et le lieu de stockage <strong>des</strong> flux de déchets dans la filière logistique. C’est pourquoi nous<br />

avons finalement choisi Q-WMR, le système de gestion <strong>des</strong> déchets et de recyclage de Qurius basé sur<br />

Microsoft-Navision.<br />

Le soutien d’une solution informatique intégrée ayant une fonctionnalité complète en matière<br />

d’environnement présente de nombreux avantages. Dans la mesure où Q-WMR rassemble toutes<br />

les fonctions de l’entreprise, nous pouvons consulter plus rapidement les résultats <strong>des</strong> pesées, les<br />

enregistrer, effectuer un rapport et facturer le jour même. Nous sommes en mesure d’aider plus<br />

efficacement nos clients et de conserver notre avance sur le marché.”<br />

téléphone +32 9 280 28 30<br />

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