Récupération des pneus

fege focus - décembre 2007
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FEGE: Quelle est la difficulté de votre métier?
Chris Lorquet: C’est justement de ne pas franchir le pas pour
organiser plus le marché. Nous devons trouver des solutions
pour diminuer les coûts mais aussi pour atteindre entièrement
et complètement les taux imposés mais pour l’instant le secteur
industriel des déchets ne nous répond que partiellement.
Nos membres sont souvent des multinationales qui analysent
les coûts de chaque système de reprise en Europe … et même
si rien n’est comparable, le coût en Belgique est élevé … car
notamment certaines filières de traitement profitent encore
trop de leur position dominante. Il faut essayer de renverser
la tendance.
Fredericq Peigneux: Nous sommes dans un dilemme pour
ce flux de déchet car la question des investissements reste
posée. La concurrence internationale est en plus très vive
dans certaines régions belges et il n’est pas encore évident
dans le contexte actuel, que Recytyre permette le développement
d’activités nouvelles. Le fait que toutes les filières de
traitement soient sur un même pied d’égalité ne favorise pas
l’émergence d’initiatives. Le marché est de plus partagé entre
des opérateurs qui proposent ce service en annexe d’un service
global pour les garages ou les centrales de pneus … et
de véritables spécialistes du pneu. L’avantage est que la FEGE
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regroupe toutes les tendances et que nous arrivons à discuter
de pistes pour l’avenir.
FEGE: Justement, comment voyez-vous l’avenir?
Chris Lorquet: Pour l’instant, nous avons une série de grandes
interrogations. Le Décret fiscal en Wallonie et sa taxe sur
les obligations de reprise est une véritable épée de Damoclès.
On parle d’un impact chez nous de 2-3 millions €, sur un budget
de 13, vous imaginez donc le danger. Nous avons en tout
cas un mandat clair pour faire baisser les prix, il faudra donc
envisager de moduler le prix afin de renforcer l’atteinte des
objectifs.
Fredericq Peigneux: Comme le disait Chris, nous sommes à
un moment charnière où chaque opérateur fait son bilan pour
ce flux. Il y a malheureusement encore énormément d’incertitudes
mais surtout également peu de contrôles des filières
parallèles, c’est inacceptable. Nous devons réfléchir pour
mieux permettre à notre secteur d’investir durablement dans
des nouvelles capacités.
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