Les voies romaines du Berry

LES VOIES ROMAINES DU BERRY. 17
La première voie qui en sortait était celle d'Avaricuni,
à Caesarodunum (Tours). Dans cette direction se trou-,
vaient deux localités celtiques, Gabrae (Gièvres), et Tasciaca
(Thésée); de plus le Cher, qui se présentait d'abord
normalement, finissait par devenir parallèle au tracé gén(ral
de la voie à établir. Or la Carte de Peutinger indique
précisément comme stations de cette voie «
ricuni XXIV. Gabris XXIV. Tasciaca. Gaesarodunuin
» (1). Ces données numériques sont certainement
inexactes de Thésée à Gièvres, il n'y a que 31 kil. = 44
lieues gauloises; et (le Gièvres à Bourges, à vol d'oiseau,
il y a plus de 60 kil. = 27 lieues gauloises; avec les détours
forcés de la route. il faut compter au moins 29
lieues. Il est donc probable que les chiffres de la Carte
de Peutinger doivent être ainsi rectifiés « Avaricuni
XXIX. Gabris XIV. ï'asciaca: Caesarwjununi s.
La première partie de cette route est bien connue. Depuis
la croix Moult-Joie jusqu'aux abords de Vierzon. la
Carte d'Etat-rnajor, dressée en 1846, en a conservé le
tracé, qui suivait la rive gauche de l'Yèvre, et les vignerons
limitrophes l'appellent encore la e chaussée de César
s (2). Se dirigeant d'abord vers l'ouest, elle atteignait,
à la 2° borne rnilliaire l'angle nord-est de la
paroisse de la Chapelle-Saint-tirsin, qu'elle séparait pendant
1500 mètres de celles de Bourges et de Marmakne.
Ala 4' borne milliaire, où, nous le verrons, devait se
'trouver une bifurcation, elle remontait vers le nordouest,
atteignait à la 6 0 borne l'angle sud-ouest de la paoisse
de M ehun-sur-Yèvre, qu'elle séparait pendant 4700
mètres de celle de Marmagne, passaitau lieu-dit Tz'écy (3),
ensuite près de Mehun, dont le nom Magdununt indique
(1) Cfr. Desjardins et Loognon, op. oit., p. 144.
(2) Cfr. G. Vallois, Les voies d'Avarieum., toc, oit., p. 66.
(3) A 2.200 mètres à l'ouest de Trcy, au hameau de Mareay (i'.farciaous),
des ruines romaines d'un caractère remarquable ont été découvertes en 1875
(B. de Korsefs i Statistique, op. cil., tome V, p. 252-253).'
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