Les voies romaines du Berry

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LES VOIES ROMAINES DU BERRY. 31
on (4), et Cassini la rive gauche jusqu'à Urçay et la rive
droite ensuite (2). Après avoir hésité, nous revenons
aujourd'hui au système de Barailon, qui, comme le dit
judicieusement M. Mater, a pu faire de son temps des
constatations qu'il est impossible de renouveler aujourd'hui
(3) ». Nous pensons donc que la voie, comme l'indique
la carie de Cassini, devait franchir le Cher un peu
au sud (le Drevant, puis suivre la rive gauche du fleuve
jusqu'à Montluçon. La voie nous paraît très suffisamment
jalonnée de ce, èôté, beaucoup moins escarpé que le côté
opposé. Elle devait en effet passer à Ainay-le-Vieil, où
les ruines romaines iid sont pas rares (4). Elle séparait -
ensuite les lrnroisses d'Ainay etde la Perche, pendant plus
de 2.500 mètres, jusqu'à leur point d'intersection avec
celle de la Cellel.ie-en-Berry, traversait Valigny, séparait
pendant 4.700 mètres les paroisses de Maulne et (I'Epineuil
(Spiaogiiurn), et s'infléchissait pour traverser ce
dernier bourg, où elle se rencontraitavecune voievenant
de Mediolanum (Châteaumeillant) que nous étudierons
plus loin (intrà , n°38). Là, elle s'écartait un peudu Cher,
pour contourner le monticule assez élevé des Auherts
(312" d'altitude); après quoi, elle reprenait la direction de
Montluçon par Vallon-en-Sully, Nassigny-(Napsiniacus),
où au vii' siècle l'évêque de Lyon, G pdin, possédait une
villa (ii), Vaux, Passac, etBlanzat (Iiiandiacus) (6), après
(I) De Raynal, o». oit., t. I, p- 99 et carte.
(2) Cassini, Carte. Edmond Tudot admettait deux voies, une sur chaque
rive; ctr. sa Carte des vqies romaines de l'Allier, dans te Bulletin de
la Soc. d'émulation de l'Allier, tome VII (1861).
(3) D. Mater, o». oit., p. 37.
(4) On y a trouvé une mosaïque romaine (B. de Kersers, Statistique,
o». oit., tome VII, p. 174).
Cfr. E. cliduon, Rist. et coutumes du prieuré de la Chapelle-Aude,
Paris, 1915, in-8-,. p. 2. - A cette époque, je pensais, avec Raynal, que la
voie d'Avaricum à Néris suivait la rive droite du cher, et j'indiquais que
la ville de Godin sen trouvait éloignée de 1200 mètres; en réalité, elle n'en
était qu'il 300 mètres environ. -
• (6) Sur ce nom, efr. d'Arbois de Jubainvitle, op. cit., p. 163. -