4 rues et plus de 180 rassemblements. Nous devons intensifi er le débat dans nos entreprises sur les questions d’emplois, salaires, retraites. De toute évidence nous n’avons pas mobilisé encore suffi - samment les salariés de nos entreprises à s’exprimer et défi ler dans les rues. Nous avons recensé bon nombre d’appels à la grève dans les entreprises mais diffi cilement le nombre de salariés ayant suivi ou participer aux rassemblements. Nous le voyons bien, la mobilisation est liée aux contenus revendicatifs. A nous de porter et de faire partager les contenus revendicatifs. Ce sont des garanties que nous devons nous donner. C’est aussi celui de son prolongement dans une lutte qui sera nécessairement longue. C’est enfi n la garantie que cette lutte ne sera pas dévoyée, détournée de ses objectifs. Plus de salaires, plus d’emplois, c’est plus de cotisants donc plus de recettes pour les caisses. Vous l’aurez donc compris, cette question du pouvoir d’achat et de l’emploi va être centrale en 2010, tout comme l’est notre attachement à la retraite à 60 ans ainsi que la reconnaissance de la pénibilité avec un départ anticipé à 55 ans. <strong>La</strong> pénibilité c’est un sujet dont nous parlons depuis 2003 lors de la loi Fillon. De multiples initiatives ont eu lieu à ce sujet, mais il faut bien admettre que ce dossier nous ne l’avons pas pris à la hauteur qu’il fallait. Pour preuve, nous n’avons pas atteint notre objectif de 30.000 pétitions dans la fi lière <strong>auto</strong>mobile alors que nous l’avions décidé ensemble lors des dernières assises. Il ne suffi t pas de dire « pénibilité », il va falloir l’imposer dans notre branche, dans nos entreprises car si c’est comme l’amiante, on risque de rester à la porte de la reconnaissance pour de nombreuses entreprises. Nous recensons une multitude de luttes sur la question des salaires même si le relais de la communication n’est pas toujours au bon niveau. Des salariés se battent pour augmenter leur pouvoir d’achat à l’image du groupe RENAULT mais également dans la sous-traitance avec les camarades de VISTEON, VALEO, et d’autres encore. Par contre, nous voyons tout de même, qu’y compris dans des groupes où la CGT est organisée, nous avons du mal à coordonner nos actions de luttes dans les entreprises. Notre proposition de grille de salaire à 1600 euros pour un salarié sans qualifi cation ni expérience professionnelle est primordiale dans ce débat et incontournable pour contrer ces politiques d’austérité que nous connaissons tous, dans les entreprises. C’est du 1 à 1,5% en moyenne d’augmentation générale de salaire et quand il y en a. Le Bureau de la Fédération, réuni avanthier, a apprécié et établi un bilan de l’action du 23 mars et la dynamique qui en découle, nous estimons que nous devons profi ter de cette dynamique de lutte pour rapidement proposer une nouvelle journée d’action nationale vers la mi avril. <strong>La</strong> rencontre des organisations syndicales CGT, CFDT, FSU, SUD ET UNAS ont validé hier de faire de la journée du 1 er mai une grande manifestation unitaire, FO n’étant pas présent et la CGC et CFTC se réservant une réponse. <strong>La</strong> Fédération et ses syndicats qui la composent doivent impulser à ce que partout dans les entreprises, dans les groupes nous ayons des grèves et arrêts de travail si possible unitaire sur la question des salaires, retraite et emploi, courant avril, de façon à poursuivre ce rapport de force engagée. Enfi n pour fi nir, nous recensons également une recrudescence importante d’attaques des libertés syndicales avec sanctions sur les militants et syndiqués. Nous ne devons rien lâcher sur ce terrain, le patronat tente de sanctionner notre corps militant parce qu’il sait que la CGT est incontournable aujourd’hui dans le pays. Encore une fois, nous devons être très réactifs lorsque nous vous sollicitons pour envoyer des mots de soutien aux camarades sanctionnés, certains sont présents dans la salle et savent que le mot solidarité est important dans ces moments là. Je ne serais pas plus long pour cette introduction mais je pense que nous avons à prendre le temps de nous poser les bonnes questions aujourd’hui. Sans occulter les décisions d’actions nationales qui sont prises au sein de notre fédération et confédération, le but et le rôle de ces assises d’aujourd’hui est bien d’avoir un moment d’échange entre nous afi n d’accélérer les rapports entre donneurs d’ordre et sous-traitant, construire avec les Fédérations qui composent la fi lière, même si nous avons beaucoup avancé sur ce terrain, nous devons poursuivre les efforts engagés car de nombreux syndicats ont de l’attente à ce sujet. Les annonces faites par les directions dans la sous-traitance comme : « C’est de la faute de RENAULT ou PSA si on perd cette pièce, ils ont augmente les tarifs » ou encore, « on va faire du chômage partiel parce que les donneurs d’ordres arrêtent leur ligne de production à cette période », ou bien encore « on délocalise cette production car les donneurs d’ordres nous le demande » cela démontre bien que nous devons améliorer la communication entre nous car nos camarades n’ont pas les éléments pour contrer ces annonces… Les rapports que nous allons vous présenter doivent nous aider à construire ce rapport de force qui nous manque tant, donner les arguments nécessaires aux salariés sur les contres vérités qui sont faites par les médias et dirigeants d’entreprises notamment sur le fait que la France coûte cher, que les salaires sont trop hauts, que les cotisations sociales sont un frein à l’investissement sur le territoire. Casser l’idée que l’industrie <strong>auto</strong>mobile n’a plus d’avenir dans ce pays parce que nous ne sommes plus compétitifs. Sachons débattre aujourd’hui sur le fond, dans la perspective de construire ensemble des luttes dans les entreprises sur la base de mêmes revendications, avec pourquoi pas l’idée de retourner au mondial de l’<strong>auto</strong>mobile qui se déroulera du 2 au 17 octobre de cette année ? Mais nous devons y venir avec 2 fois plus de salariés et 2 fois plus de grèves dans les entreprises pour qu’enfi n nous soyons entendus par ce gouvernement et patronat sourd à nos revendications. Mes camarades, c’est par la lutte et le «tous ensemble» que nous gagnerons. Bonne journée à tous et merci de m’avoir écouté.