Une carte à jouer à l'export ! - FOOD MAGAZINE
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FOCUS<br />
Halal<br />
<strong>Une</strong> <strong>carte</strong><br />
<strong>à</strong> <strong>jouer</strong> <strong>à</strong> l’export !<br />
RESSOURCES<br />
Céréales : marché tendu<br />
La récolte française<br />
prête <strong>à</strong> fournir le Maroc<br />
PROCESS<br />
La gélatine<br />
Cette protéine aux multiples<br />
talents<br />
« Si nous réussissons tous ensemble<br />
<strong>à</strong> orienter le choix du consommateur<br />
vers le jus de fruit industriel, nous<br />
aurons tous gagné ! »<br />
Fodil Cherif, Directeur<br />
Général de Citruma<br />
MARCHES<br />
Les plantes<br />
Ces potentielles mines<br />
d’emploi<br />
Interview<br />
N°48 15 Octobre - 15 Novembre 2012 30 DH<br />
ENTREPRISE DU MOIS<br />
L’ONSSA<br />
Au cœur de la sécurité sanitaire
L’Interview<br />
<strong>FOOD</strong> Magazine<br />
Quelle est aujourd’hui votre lecture<br />
du secteur des jus de fruits<br />
au Maroc ?<br />
Fodil Cherif<br />
C’est une grande question ! Contrairement<br />
<strong>à</strong> ce que l’on pense, la<br />
consommation de jus de fruits au<br />
Maroc n’est pas si faible que ça.<br />
Ce qui est faible en revanche, c’est<br />
la consommation de jus de fruits<br />
industriels conditionnés et non « fait<br />
maison ». Le marché des jus industriels<br />
est tout petit par rapport <strong>à</strong> ce<br />
qu’il devrait être, mais il s’agit d’un<br />
secteur très dynamique et en développement<br />
perpétuel.<br />
Quel est selon vous son avenir ?<br />
On le voit clairement. Le challenge<br />
de tous les industriels de ce secteur<br />
est de convertir le consommateur qui<br />
fabrique son propre jus de fruits en<br />
consommateur de jus conditionnés,<br />
produits beaucoup plus hygiéniques,<br />
de meilleur qualité et disponibles<br />
toute l’année. Si les industriels<br />
suivent cette voie, le secteur croîtra<br />
sans aucun doute. Aujourd’hui, mon<br />
véritable concurrent n’est pas un<br />
autre fabricant de jus mais plutôt le<br />
marché de gros, où l’on peut s’approvisionner<br />
en fruits et faire son<br />
Fodil Cherif, Directeur Général de Citruma<br />
Si nous réussissons tous<br />
ensemble <strong>à</strong> orienter le<br />
choix du consommateur vers<br />
le jus de fruit industriel, nous<br />
aurons tous gagné !<br />
Opérant dans un secteur pénalisé par l’indisponibilité<br />
de la matière première, la société Citruma continue<br />
son chemin vers le succès avec sa marque phare<br />
Marrakech, tant sur le marché national qu’international.<br />
Au terme de la haute saison 2012 et après une<br />
campagne d’affichage et de communication acharnée,<br />
Fodil Cherif se livre <strong>à</strong> nos micros.<br />
propre jus, en plus des vendeurs de<br />
jus fabriqués de façon artisanale,<br />
souvent plus chers, dans de mauvaises<br />
conditions d’hygiène et ne<br />
subissant aucun contrôle. Si nous<br />
réussissons tous ensemble <strong>à</strong> orienter<br />
le choix du consommateur vers<br />
le jus de fruit industriel, nous aurons<br />
tous gagné !<br />
Comment vous positionnez-vous<br />
face <strong>à</strong> la concurrence, vis-<strong>à</strong>-vis des<br />
fabricants locaux d’une part, et des<br />
produits importés d’autre part ?<br />
Nous avons l’honneur d’avoir dans<br />
notre portefeuille Marrakech, la marque<br />
la plus ancienne sur le marché<br />
des jus, caractérisée par une très<br />
forte notoriété et une grande image<br />
de qualité. Notre travail au quotidien<br />
consiste <strong>à</strong> tenter d’être <strong>à</strong> la hauteur<br />
de cette image. Raison pour laquelle<br />
nous ne négocions jamais la qualité.<br />
Quand je suis arrivé dans ce secteur<br />
en 2007, les marques étrangères<br />
de jus de fruit détenaient une très<br />
grande part de marché, alors que<br />
les produits marocains étaient en<br />
marge. Actuellement et avec notre<br />
arrivée, les produits marocains sont<br />
tout <strong>à</strong> fait comparables <strong>à</strong> leurs rivaux<br />
importés, si ce n’est meilleurs, et ce<br />
en faisant allusion <strong>à</strong> l’ensemble des<br />
marques marocaines et pas seule-<br />
ment Marrakech. De fait, on assiste<br />
<strong>à</strong> une baisse du poids des marques<br />
importées, sauf en contrebande<br />
qui reste relativement active. Par<br />
ailleurs, le positionnement de Marrakech<br />
est la qualité et la naturalité en<br />
garantissant le meilleur jus d’orange<br />
qui existe !<br />
Justement ! Vieille de 26 ans, que<br />
vous apporte réellement la notoriété<br />
de la marque Marrakech<br />
aujourd’hui ?<br />
Dans notre gamme de jus de fruit,<br />
le produit le moins cher coute 11<br />
DH. Par rapport <strong>à</strong> la consommation<br />
marocaine, on est presque dans une<br />
catégorie de luxe. Et puisque « luxe »<br />
rime avec « marque », nous opérons<br />
dans un marché où la marque est<br />
très importante. Le citoyen marocain<br />
qui a les moyens d’accéder <strong>à</strong> ce<br />
type de produit se soucie de ce qu’il<br />
achète ! Notre pur jus est ce qui se<br />
rapproche le plus d’un produit fait<br />
chez soi. Le consommateur nous<br />
considère ainsi comme une marque<br />
sérieuse. Si nous ne l’avions pas, il<br />
nous aurait fallu beaucoup investir<br />
en marketing pour atteindre ce niveau,<br />
et ce sont des investissements<br />
colossaux.<br />
Suite pages 20-21<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012 3
FOCUS<br />
Halal<br />
<strong>Une</strong> <strong>carte</strong> <strong>à</strong> <strong>jouer</strong> <strong>à</strong> l’export !<br />
Homologuée en juillet 2012, la norme marocaine Halal vient combler le vide réglementaire<br />
qui entoure les exigences des produits Halal, et suscite déj<strong>à</strong> l’intérêt des opérateurs<br />
agroalimentaires marocains. Il est en effet temps de s’intéresser de plus près <strong>à</strong> ce marché en<br />
plein boom <strong>à</strong> l’échelle planétaire.<br />
RESSOURCES<br />
Céréales : marché tendu<br />
La récolte française prête <strong>à</strong><br />
répondre aux besoins du Maroc<br />
Comme chaque année depuis 15 ans, France Export Céréales, association de promotion des céréales<br />
et de la filière céréalière française sur les marchés <strong>à</strong> l’export, a organisé « Les rencontres francomarocaines<br />
des céréales ». L’occasion de faire le point sur la qualité de la récolte française 2012 et<br />
sur les tendances et perspectives d’un marché international très tendu.<br />
PROCESS<br />
La gélatine<br />
Cette protéine aux multiples talents<br />
La gélatine est un ingrédient alimentaire nécessaire, voire indispensable dans de nombreux<br />
produits. Par ses nombreuses caractéristiques et les différentes propriétés qu’elle confère<br />
aux produits alimentaires, cette protéine naturelle fait le bonheur des industriels et des<br />
consommateurs.<br />
L’ENTREPRISE DU MOIS<br />
L’ONSSA<br />
Au cœur de la sécurité sanitaire<br />
Début 2010, l’Office National de la Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA)<br />
démarrait ses activités dans le cadre du contrôle sanitaire et de la protection du<br />
consommateur. Retour sur l’histoire, le rôle et les activités de cet établissement.<br />
28<br />
40<br />
42<br />
60
N° 48 • 15 Octobre / 15 Novembre 2012<br />
L’INTERVIEW<br />
3 Fodil Cherif, Directeur Général<br />
de Citruma<br />
5 Editorial<br />
6 Agenda<br />
L’ACTU<br />
8 Maroc<br />
16 Monde<br />
18 Tableau de bord<br />
19 Veille réglementaire<br />
SALON<br />
24 CFIA Maroc 2012<br />
27 Expo Halal International<br />
PROCESS<br />
44 Nouveautés : Solutions Fournisseurs<br />
46 Logistique export<br />
QUALITE<br />
48 Environnement : Valorisation<br />
des déchets gras<br />
MARCHES<br />
50 Produit : Plantes aromatiques<br />
et médicinales<br />
52 Produit : Fiche marché<br />
54 Lancements Maroc<br />
55 Lancements Monde<br />
56 Lancements : Les tendances décryptées<br />
58 Nutrition<br />
64 <strong>FOOD</strong> Mondain<br />
66 Délices d’initiés<br />
59 Petites annonces<br />
65 Bulletin d’abonnement<br />
Adel AMOR<br />
Edito<br />
Directeur de publication<br />
Le Halal, un marché<br />
mondial porteur<br />
Les opérateurs de l’industrie agroalimentaire ont<br />
rendez-vous du 21 au 25 octobre avec un des<br />
plus grands salons mondiaux de leur secteur<br />
d’activités, <strong>à</strong> savoir le SIAL Paris. C’est pour eux<br />
l’occasion incontournable de faire le plein d’idées<br />
et de connaître les nouvelles tendances du marché.<br />
C’est aussi l’opportunité de se faire connaître<br />
et d’établir des contacts avec les acheteurs<br />
venus du monde entier.<br />
Fidèle <strong>à</strong> sa mission première, <strong>FOOD</strong> Magazine<br />
emmènera ses lecteurs faire une visite sur les<br />
lieux grâce <strong>à</strong> ses envoyés spéciaux et, pour<br />
ceux qui n’exposeront pas, distribuera gratuitement<br />
1.000 exemplaires aux visiteurs pour faire<br />
connaître le marché marocain, ses opérateurs et<br />
ses opportunités.<br />
Et en parlant d’opportunité, il faut saluer les organisateurs<br />
du 1 er salon Expo Halal International qui<br />
s’est tenu <strong>à</strong> Meknès mi-septembre. Car, bien que<br />
le Maroc soit importateur net de produits alimentaires,<br />
cette manifestation a eu le mérite d’éclairer<br />
les opérateurs sur les opportunités qu’offre le<br />
label Halal sur les marchés export, surtout que<br />
nous disposons dorénavant d’une norme marocaine<br />
propre tout ce qu’il y a de plus officiel. Le<br />
dossier du mois que nous consacrons <strong>à</strong> l’Export<br />
Halal permettra aux lecteurs de se faire une idée<br />
sur ce marché estimé <strong>à</strong> plus de 660 milliards<br />
US$. Bien utilisé, le label Halal permettra de rééquilibrer<br />
quelque peu les rapports de force entre<br />
les industriels marocains et leurs concurrents<br />
étrangers.<br />
Car, malgré les contraintes d’une fiscalité inadaptée<br />
et d’un approvisionnement difficile, l’industrie<br />
agroalimentaire au Maroc reste dynamique. C’est<br />
d’ailleurs le sentiment qui prédomine chez une<br />
majorité d’exposants au CFIA, qui s’est tenu du<br />
25 au 27 septembre <strong>à</strong> Casablanca. En dépit de<br />
la crise, beaucoup de projets sortent des cartons<br />
et les opérateurs font la part belle <strong>à</strong> l’innovation,<br />
dont nous nous faisons les échos régulièrement<br />
sur nos pages d’actualités et nouveaux produits.
Directeur de publication<br />
Adel AMOR<br />
a.amor@foodmagazine.ma<br />
Responsable Rédacteur administratif<br />
en chef<br />
Zohra Florence BENMESSAOUD<br />
CLAIR<br />
Direct<br />
:<br />
:<br />
+212 522<br />
22 54<br />
47 20<br />
22<br />
f.clair@foodmagazine.ma<br />
z.benmessaoud@foodmagazine.ma<br />
Journalistes<br />
Responsable Siham de HAMDI la rédaction<br />
Direct Abdelaziz : +212 522 MEFTAH 54 47 21<br />
Direct s.hamdi@foodmagazine.ma<br />
: +212 22 54 47 21<br />
a.meftah@foodmagazine.ma<br />
Sarah OUSAID<br />
Direct : +212 522 54 47 29<br />
Rédacteur s.ousaid@foodmagazine.ma<br />
en chef adjoint<br />
Meriem<br />
Florence<br />
EL HASSOUNI<br />
CLAIR<br />
Direct Direct : : +212 22 522 54 54 47 22 20<br />
m.elhassouni@foodmagazine.ma<br />
f.clair@foodmagazine.ma<br />
Ont participé Attachée de <strong>à</strong> direction ce numéro<br />
Yasser Salima BOUHLAL<br />
AKHSASS<br />
Direct Salah : +212 CHAKOR 522 54 47 27<br />
Catherine contact@foodmagazine.ma<br />
CORNE AMRANI<br />
Nabila LAHLOU<br />
Ont collaboré <strong>à</strong> ce numéro<br />
Driss Linda BELABED TERRAB<br />
Marcel Driss HERRATI ZARDONI<br />
Hicham HOUDAIFA<br />
Publicité<br />
Morad Comptabilité ZLOURHI<br />
Direct Abdelaziz : +212 22 TOUHAM 54 47 23<br />
m.zlourhi@foodmagazine.ma<br />
Conception graphique<br />
Othman EL MAHFOUDI<br />
Direct Mostafa : +212 BEN 522 CHARFA 54 47 26<br />
o.elmahfoudi@foodmagazine.ma<br />
Direct : +212 22 54 47 24<br />
m.bencharfa@foodmagazine.ma<br />
Publicité<br />
Mostafa Stagiaire BEN CHARFA<br />
Direct Kawtar : +212 522 SABIR 54 47 24<br />
m.bencharfa@foodmagazine.ma<br />
Ahmed<br />
Comptabilité<br />
SEKKAT<br />
Direct Abdelaziz : +212 TOUHAM<br />
522 54 47 28<br />
a.sekkat@foodmagazine.ma<br />
Conception graphique<br />
Jean-Marie Yassine LE NASSIF NAOUR<br />
Gsm<br />
Samir<br />
: +212<br />
AHCHOUCH<br />
661 49 97 79<br />
jm.lenaour@foodmagazine.ma<br />
Direct : +212 22 54 47 26<br />
s.ahchouch@foodmagazine.ma<br />
Amal ZINIA BERRADA<br />
Direct : +212 522 54 47 23<br />
a.berrada@foodmagazine.ma<br />
Imprimerie<br />
IMPRIMAHD<br />
Imprimerie<br />
Casablanca<br />
Rotaco - Casablanca<br />
Distribution<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong><br />
Maroc : Sapress<br />
<strong>Une</strong> publication de<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong><br />
<strong>Une</strong> publication de<br />
Silvestri Media<br />
Dossier de presse 15/08<br />
Dépôt légal 0046/2008<br />
L'info et + …<br />
.AVENUE DES F.A.R ,119<br />
Dossier Espace de presse Sofia B1 15/08<br />
CASABLANCA Dépôt légal 0046/2008 20 000<br />
ISSN : 2028-0335<br />
AVENUE Tél. : +212. DES 22 F.A.R 54 47 ,119 27<br />
Fax Espace : +212 .22 Sofia 44 B1 14 05<br />
contact@foodmagazine.ma<br />
CASABLANCA 20 000<br />
www.foodmagazine.ma<br />
Tél. : +212 522 54 47 27<br />
Fax : +212 522 44 14 05<br />
contact@foodmagazine.ma<br />
Ce numéro a été tiré <strong>à</strong><br />
www.foodmagazine.ma<br />
10.000 exemplaires<br />
Crédit photo de couverture : © illustrez-vous & © kotoyamagami - Fotolia.com<br />
Agenda<br />
• Salons<br />
Elec expo, EneR Event<br />
et Tronica Expo 2012<br />
(Casablanca, Maroc)<br />
17 au 20 octobre 2012<br />
7 ème salon international de<br />
l’électricité, de l’éclairage,<br />
de l’électrotechnique et de<br />
l’automation industrielle.<br />
SIAL 2012 (Paris, France)<br />
21 au 25 octobre 2012<br />
Salon international de<br />
l’agroalimentaire et de l’innovation.<br />
IPA 2012 (Paris, France)<br />
21 au 25 octobre 2012<br />
23 ème édition tenue parallèlement<br />
au Sial Paris. Rendezvous<br />
européen des technologies<br />
alimentaires.<br />
Salone del Gusto et<br />
Terra Madre<br />
(Turin, Italie)<br />
25 au 29 octobre 2012<br />
Evénement biennal mettant<br />
en lumière la diversité des<br />
aliments du monde entier.<br />
Maghreb Food Exhibition<br />
(MAFEX)<br />
(Casablanca, Maroc)<br />
31 octobre au 2 novembre<br />
2012<br />
1 ère édition dédiée aux<br />
fournisseurs et acheteurs<br />
de produits alimentaires au<br />
Maroc et en Afrique.<br />
Salon du Chocolat 2012<br />
(Paris, France)<br />
31 octobre au 4 novembre<br />
2012<br />
18 ème édition.<br />
E-Commerce Expo<br />
(Casablanca, Maroc)<br />
1 er au 3 novembre 2012<br />
Nos Annonceurs<br />
Brasseries du Maroc ..........................................................7<br />
Charcuterie Miami ........................................................... 33<br />
Comaner ........................................................................... 25<br />
Crédit Agricole .....................................................................2<br />
Dari Couspate .................................................................. 68<br />
Ebertec .............................................................................. 57<br />
Emballage ......................................................................... 45<br />
Foods & Goods ..........................................................22, 23<br />
Fruit Logistica ......................................................................9<br />
Halal Expo Chili ................................................................ 43<br />
Emballage 2012<br />
(Paris, France)<br />
19 au 22 novembre 2012<br />
Tenu conjointement avec<br />
le salon Manutention, le<br />
salon parisien Emballage<br />
est un salon généraliste qui<br />
propose une offre riche et<br />
complète allant de la matière<br />
première au produit fini, en<br />
passant par les machines<br />
de transformation et de<br />
conditionnement. Avec plus<br />
de 1300 exposants, la 40 ème<br />
édition promet davantage<br />
de nouveautés : un plateau<br />
Emballage TV plus interactif,<br />
des expositions inédites<br />
consacrées au packaging,<br />
des conférences exclusives...<br />
2 ème édition du salon destiné<br />
aux acteurs nationaux et internationaux<br />
du e-commerce.<br />
International PackTech<br />
India (Mumbaï, Inde)<br />
6 au 8 novembre 2012<br />
7 ème édition du salon et de la<br />
conférence sur le process, le<br />
packaging et l’impression.<br />
Salon International du Vin<br />
et des Spiritueux de Hong<br />
Kong (Hong Kong, Chine)<br />
8 au 10 novembre 2012<br />
5 ème édition du salon annuel<br />
des vins et spiritueux sur le<br />
marché asiatique.<br />
Brau Beviale 2012<br />
(Nuremberg, Allemagne)<br />
13 au 15 novembre 2012<br />
Salon européen des industries<br />
de la boisson, bières et boissons<br />
sans alcool.<br />
• Formations<br />
Journée Technique de<br />
l’Industrie Céréalière (JTIC)<br />
(Reims, France)<br />
17 et 18 octobre 2012<br />
63 ème édition organisée par l’Association<br />
des Ecoles des Métiers<br />
des Industries Céréalières.<br />
Formations organisées par<br />
Eurofins Certification<br />
• Nouvelle version BRC v6 :<br />
s’adapter aux exigences des<br />
distributeurs anglo-saxons (Paris,<br />
France) :<br />
- 18 octobre 2012 : perfectionnement<br />
et changement par rapport<br />
<strong>à</strong> la v5<br />
- 13 et 14 novembre : Module<br />
complet<br />
• ISO 22000 : mise <strong>à</strong> jour des<br />
connaissances, clés de compréhension<br />
et éléments –clefs pour<br />
l’optimisation (Paris, France) :<br />
- 18 et 19 octobre 2012<br />
• Conférences<br />
3 ème Conférence mondiale<br />
sur le fret ferroviaire<br />
(Tanger, Maroc)<br />
17 au 19 octobre 2012<br />
Conférence portant sur les démarches<br />
visant <strong>à</strong> optimiser le rôle<br />
du rail et les synergies développées<br />
avec les autres acteurs du<br />
transport et de la logistique.<br />
8 ème Réunion Annuelle SFA<br />
2012 (Paris, France)<br />
25 octobre 2012<br />
Etat des Lieux du Marché des<br />
Compléments Alimentaires.<br />
Ipsen .................................................................................. 31<br />
Isolab ................................................................................. 63<br />
Kane ya makane .............................................................. 39<br />
Kerix................................................................................... 35<br />
Mc Donald’s ...................................................................... 67<br />
Qualimag .......................................................................... 15<br />
Schneider Electric ............................................................ 13<br />
SIAL Paris ......................................................................... 37<br />
Sirha ...................................................................................11<br />
Wild .....................................................................................17
L’Actu<br />
8<br />
• Cosumar<br />
Au 1 er semestre 2012, le<br />
chiffre d’affaires consolidé<br />
de Cosumar a progressé de<br />
1,9% par rapport <strong>à</strong> la même<br />
période en 2011, atteignant<br />
3,033 milliards de Dhs.<br />
Cependant, des conditions<br />
climatiques défavorables et<br />
la hausse des coûts énergétiques,<br />
entre autres, ont impacté<br />
négativement d’autres<br />
indicateurs, notamment le<br />
résultat net part du Groupe<br />
qui recule de 28%. Malgré<br />
les moins bons résultats des<br />
filiales sucrières, Cosumar<br />
annonce continuer <strong>à</strong> soutenir<br />
les agriculteurs sinistrés. La<br />
baisse d’activité constatée<br />
sera également atténuée par<br />
une amélioration des rendements<br />
des usines et le projet<br />
d’extension et de modernisation<br />
de la raffinerie.<br />
• BIM<br />
L’enseigne turque de harddiscount<br />
a atteint le chiffre<br />
symbolique de 100 points de<br />
vente au Maroc en septembre<br />
2012. Rappelons qu’elle<br />
n’en comptait que 44 <strong>à</strong> fin<br />
2010 et que son objectif<br />
initial est d’opérer sur 400<br />
supérettes d’ici 2015.<br />
• Plan Maroc Vert<br />
Le 7 septembre dernier,<br />
Nizar Baraka, Ministre de<br />
l’Economie et des Finances,<br />
et Amani Abou Zeid,<br />
Représentante Résidente<br />
de la Banque Africaine de<br />
Développement (BAD) au<br />
Maroc, ont signé un accord<br />
de prêt entre le Maroc et la<br />
BAD pour un montant de<br />
105 millions € et destiné au<br />
financement du programme<br />
d’appui au Plan Maroc Vert.<br />
Ce programme a pour objectif<br />
d’améliorer la production<br />
agricole et la préservation<br />
des ressources en eau.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />
Nürnberg Messe<br />
Growing Markets représentant officiel au Maroc<br />
Agence basée <strong>à</strong> Rabat et<br />
spécialisée dans le marketing,<br />
la communication<br />
et l’événementiel au-del<strong>à</strong><br />
des frontières, Growing<br />
Markets a annoncé le 26<br />
septembre dernier qu’elle<br />
était désormais le représentant<br />
officiel du salon<br />
de Nuremberg (Allemagne)<br />
au Maroc. Nürnberg<br />
Messe est l’un des 20 plus importants organisateurs de salons<br />
professionnels au monde et figure dans le top 10 européen,<br />
avec notamment, dans le secteur alimentaire, BioFach, Brau<br />
Beviale, FachPack ou encore Chillventa. Au total, Nürnberg<br />
Messe organise 120 manifestations annuelles, dont 45 <strong>à</strong><br />
l’étranger (Amériques, Russie, Asie, Emirats Arabes Unis).<br />
A cette occasion, Michael Witter, Ambassadeur d’Allemagne<br />
au Maroc, a rappelé le solide partenariat qui unit les deux pays<br />
et la présence de plus en plus visible du Maroc sur les salons<br />
allemands. Un point important lorsque l’on sait que « deux tiers<br />
des salons leaders au monde par secteur d’activité respectif<br />
se déroulent en Allemagne », déclare M. Witter. De son côté,<br />
Stefanie Sohm, Directrice de Growing Markets, a annoncé la<br />
participation officielle du Maroc <strong>à</strong> l’édition 2013 de BioFach,<br />
salon de l’alimentation biologique. Rappelons que l’Allemagne<br />
est le premier marché bio d’Europe.<br />
Kool Food<br />
<strong>Une</strong> nouvelle ligne et un showroom<br />
• Stefanie Sohm, Directrice de Growing<br />
Markets.<br />
Le confiseur<br />
Kool Food, fruit<br />
d’un partenariat<br />
maroco-turc entre<br />
Anas Lahlou et<br />
Halil Ölcücüer, a<br />
inauguré le 28 septembre<br />
2012 son<br />
showroom commercial,<br />
situé sur<br />
le site de son usine<br />
casablancaise. Ce showroom, intégré sur un plateau de 78 m 2<br />
comprenant également un espace bureaux, permettra <strong>à</strong> l’équipe<br />
commerciale (marché national et export) de recevoir ses<br />
clients en mettant <strong>à</strong> disposition toute la gamme des produits<br />
de Kool Food. La décoration du showroom reprend les codes<br />
du stand de Kool Food au salon GIDA 2012 (Istanbul), l’objectif<br />
étant de présenter une charte graphique uniforme entre l’usine<br />
marocaine et la présence commerciale <strong>à</strong> l’international.<br />
Cette journée a également été l’occasion de visiter le nouvel<br />
atelier, dédié <strong>à</strong> la fabrication de barres chocolatées avec 3<br />
lignes de production. Cette extension, opérationnelle depuis<br />
mi-septembre, ainsi que la refonte globale de l’unité, a permis<br />
de faire passer la capacité de production de 150 T <strong>à</strong> 480 T par<br />
mois.<br />
Dari Couspate<br />
Chiffre d’affaires<br />
en nette progression<br />
Malgré le contexte difficile,<br />
Dari Couspate vient d’annoncer<br />
des résultats en progression<br />
pour le 1 er semestre<br />
2012. Son chiffre d’affaires<br />
atteint ainsi 188,33 millions<br />
de Dirhams, soit +28% par<br />
rapport <strong>à</strong> la même période<br />
en 2011. Le résultat d’exploitation<br />
progresse de 25% et<br />
le résultat net de 24%. Selon<br />
l’entreprise, ces bons résultats<br />
s’expliquent par la poursuite<br />
d’une dynamique commerciale<br />
soutenue par une communication<br />
ciblée, une répercussion<br />
de la hausse des matières<br />
premières subie en 2011 sur<br />
les prix de vente 2012, ainsi<br />
que le développement et la<br />
conquête de nouveaux marchés<br />
<strong>à</strong> l’export.<br />
<strong>Une</strong> stratégie que Dari Couspate<br />
compte bien poursuivre,<br />
notamment via l’extension<br />
de ses capacités de production<br />
– une nouvelle ligne sera<br />
installée début 2013 – et<br />
l’amélioration de sa supply<br />
chain avec une nouvelle plateforme<br />
logistique opérationnelle<br />
d’ici la fin de cette année.<br />
Koutoubia<br />
Lancement de la<br />
Fondation Tahar<br />
Le fondateur et PDG de<br />
Koutoubia Holding, Tahar<br />
Bimezzagh, vient de créer<br />
une nouvelle association caritative<br />
portant son prénom. La<br />
Fondation Tahar, lancée le 29<br />
septembre 2012, aura pour<br />
rôle d’aider les personnes les<br />
plus démunies sur l’ensemble<br />
du pays. Au programme :<br />
lutte contre la pauvreté et<br />
l’analphabétisme, soutien <strong>à</strong><br />
l’éducation, promotion des<br />
valeurs de solidarité, etc. La<br />
Fondation a d’ailleurs pour<br />
devise « l’homme comme<br />
outil et comme objectif de<br />
développement ».
Lutte contre la Pêche<br />
Illicite<br />
Le Maroc en tête des<br />
pays tiers exportateurs<br />
vers l’UE<br />
Des consultants européens,<br />
mandatés par l’UE<br />
dans le cadre de l’assistance<br />
technique aux pays<br />
tiers dans l’application du Régime de Certification des Captures<br />
(règlement CE 1005-2008 en vigueur depuis janvier 2010), ont<br />
évalué 51 pays, dont le Maroc, sur « le régime de certification<br />
afin d´identifier les faiblesses/lacunes dans la certification des<br />
captures et dans le processus de contrôle, et faire des recommandations<br />
auprès des autorités pour les aider <strong>à</strong> améliorer leur<br />
système. » Du 10 au 20 septembre derniers, ils ont visité les<br />
ports d’Agadir et de Laâyoune ainsi que le point de débarquement<br />
autorisé de Tifnit, assistant <strong>à</strong> des opérations de déchargement<br />
de la première vente de poisson au niveau des quais et<br />
halles/CAPI. Ils ont également visité des usines de transformation,<br />
traitement et conditionnement des produits de la pêche.<br />
Lors du séminaire de clôture, le 20 septembre, ces experts ont<br />
rendu leurs conclusions, plaçant le Maroc en tête des pays<br />
audités et soulignant que « le Maroc a mis en place un système<br />
de traçabilité unique et exemplaire. » Pour aller plus loin,<br />
l’Union Européenne pourra ensuite aider le Maroc pour la mise<br />
en place d’un envoi électronique des certificats de capture.<br />
Elcowa<br />
<strong>Une</strong> filiale marocaine<br />
Maroc<br />
Fabricant et distributeur spécialisé<br />
dans les domaines de<br />
l’électrostatique, de la séparation magnétique et de la détection<br />
de métal, la société française Elcowa vient d’implanter une<br />
filiale au Maroc, Elcowa Industrie. Il s’agit de la première filiale<br />
africaine pour cette entreprise, déj<strong>à</strong> présente dans d’autres<br />
pays européens. « Nous travaillons beaucoup avec le Maghreb,<br />
notamment le Maroc. Etant donné que nous sommes fournisseur<br />
de matériel, mais aussi et de plus en plus de service, nous<br />
avons souhaité nous installer sur place afin de mieux répondre<br />
aux besoins de nos clients », déclare Alain Marchal, Gérant<br />
de Elcowa Industrie. <strong>Une</strong> façon également de transférer le<br />
savoir-faire de l’entreprise au niveau local, face aux exigences<br />
croissantes en termes de qualité dans l’agro-industrie. Les produits<br />
d’Elcowa sont<br />
d’ailleurs destinés <strong>à</strong><br />
80% <strong>à</strong> l’agroalimentaire<br />
: filtres magnétiques,<br />
détecteurs de<br />
métaux, machines<br />
de pesage, dépoussiérage<br />
et élimination<br />
des charges électrostatiques,instrumentation.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012 9
L’Actu<br />
10<br />
• Unimer<br />
Grâce notamment <strong>à</strong> la reprise<br />
des débarquements de<br />
sardines et d’anchois, Unimer<br />
a vu son chiffre d’affaires<br />
progresser de 31% au 30<br />
juin 2012 par rapport au 30<br />
juin 2011, se portant <strong>à</strong> près<br />
de 272 millions Dhs. Quant<br />
au résultat d’exploitation, il<br />
est en hausse de 72%.<br />
• Agro-industrie<br />
La profession lancera très<br />
prochainement le processus<br />
de négociations pour<br />
la finalisation d’un contratprogramme<br />
dédié au secteur<br />
agro-industriel marocain. Il<br />
devrait être signé en 2013.<br />
• Aswak Assalam<br />
Nos confrères de La Vie<br />
Eco ont révélé que 30% de<br />
l’enseigne de distribution<br />
Aswak Assalam seraient<br />
sur le point d’être cédés par<br />
Ynna Holding <strong>à</strong> un groupe<br />
saoudien, Bin Dawood. Ce<br />
dernier est un opérateur<br />
majeur de la grande distribution<br />
dans son pays. Cette<br />
opération permettrait de<br />
donner un nouveau souffle<br />
<strong>à</strong> Aswak Assalam, dont la<br />
part de marché n’atteint que<br />
8% actuellement avec une<br />
douzaine d’hypermarchés.<br />
• Aïd al-Adha<br />
En dépit d’une saison<br />
agricole caractérisée par la<br />
hausse des prix d’aliments<br />
de bétail, les éleveurs et les<br />
professionnels du secteur<br />
seront en mesure de satisfaire<br />
la demande prévue.<br />
L’offre prévue en ovins et caprins<br />
pour l’Aïd al-Adha est<br />
ainsi estimée <strong>à</strong> 7,5 millions<br />
de têtes pour une demande<br />
d’environ 5,2 millions de<br />
têtes. La production de<br />
viande ovine a augmenté de<br />
2% cette année, soit environ<br />
450.000 tonnes en 2012.<br />
Légionelles<br />
Un label signé<br />
Wessling<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />
La filiale marocaine de<br />
Wessling a mis au point<br />
un nouveau label de certification pour la lutte contre la légionellose.<br />
Les professionnels désireux de promouvoir leur établissement<br />
par cette certification doivent se tenir <strong>à</strong> un cahier de charges.<br />
Si les résultats des analyses sont positifs, le Label Wessling leur<br />
est remis, assurant : une évaluation des risques, la mise en place<br />
d’un protocole de prévention et la conduite d’analyses périodiques<br />
« anti légionellose » au sein de leur structure. Destinée principalement<br />
aux établissements <strong>à</strong> haute affluence (établissements de<br />
santé et touristiques, maison de retraite, logements sociaux), le<br />
Label Wessling peut également susciter l’intérêt des industriels de<br />
l’agroalimentaire, soucieux d’assurer une qualité optimale de l’eau<br />
et de l’environnement. Pour information, la bactérie Legionella<br />
pneumophilia se propage dans les réseaux d’air conditionné et<br />
les canalisations d’eau, occasionnant une affection pulmonaire<br />
mortelle.<br />
OGM<br />
Le Ministère rassure<br />
Suite <strong>à</strong> l’étude réalisée par des<br />
chercheurs français sur le danger<br />
de la consommation de maïs OGM<br />
(Organisme Génétiquement Modifié)<br />
et au buzz médiatique qui a suivi, le<br />
Ministère de l’Agriculture et la Pêche<br />
Maritime a précisé que les aliments<br />
transgéniques sont interdits <strong>à</strong> la<br />
consommation humaine au Maroc, en<br />
vertu du principe de précaution. Dans<br />
ce sens, les produits importés doivent être exempts d’OGM<br />
et aucun OGM n’est cultivé sur les terres marocaines. Quant<br />
<strong>à</strong> l’alimentation du bétail, « les variétés de maïs transgénique<br />
ciblées par l’étude française ne sont pas autorisées au Maroc<br />
même pour des fins d’alimentation animale », précise le<br />
communiqué officiel. Rappelons que les travaux de recherche<br />
mettant en cause les OGM sont en cours de vérification par<br />
l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments.<br />
Branoma<br />
Retrait de la Bourse<br />
Fromagerie<br />
des Doukkala<br />
Cœur de Lait et Carré<br />
Crème relancés<br />
Fromagerie des Doukkala<br />
vient de procéder au<br />
relancement de deux de ses<br />
produits phares. Ainsi, le<br />
fromage fondu Cœur de Lait<br />
est relancé avec une nouvelle<br />
recette, plus fondante en bouche<br />
et plus riche en éléments<br />
nutritionnels. Le fromage en<br />
triangle bénéficie également<br />
d’une identité visuelle remise<br />
au goût du jour. <strong>Une</strong> campagne<br />
de communication<br />
accompagne ce lancement<br />
et signe la reprise de parole<br />
de la marque depuis 2008.<br />
Quant <strong>à</strong> Carré Crème, il<br />
revient également sur les<br />
écrans avec une campagne<br />
télévisée décalée, ainsi qu’un<br />
« nouveau concept d’affiches<br />
urbaines représentant davantage<br />
le registre funny de la<br />
marque », indique-t-on chez<br />
Fromagerie des Doukkala.<br />
La société des Brasseries du Maroc, actionnaire majoritaire (90,8%) de Branoma, a déposé le<br />
20 septembre 2012 un projet d’offre publique de retrait visant les actions Branoma, auprès du<br />
Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières (CVDM). Ce projet d’offre publique de retrait porte<br />
sur les actions Branoma constituant le flottant en bourse, soit 46.001 actions. A l’issue de cette<br />
offre, Branoma a l’intention de demander sa radiation de la Bourse de Casablanca. Le CDVM a<br />
considéré cette demande recevable et la cotation des titres Branoma est suspendue depuis le 25<br />
septembre.<br />
La décision de retirer l’action se justifie par trois raisons. Les Conseils d’Administration de Brasseries<br />
du Maroc et de Branoma considèrent d’une part, que la cotation en bourse ne répond pas<br />
<strong>à</strong> un besoin stratégique de la société et de son actionnaire majoritaire, lui-même coté en bourse,<br />
et d’autre part que l’action souffre d’un manque de liquidité et de visibilité. Enfin, le flottant est<br />
faible (9,2%).
Méditerranée<br />
Réunion des<br />
Ministres de<br />
l’Agriculture<br />
Organisation<br />
intergouvernementale<br />
Grand Prix Hassan II<br />
Appel <strong>à</strong> candidature<br />
Maroc<br />
• Aziz Akhannouch et ses homologues des pays<br />
membres du CIHEAM.<br />
cinquantenaire composée de 13 Etats du bassin méditerranéen<br />
(dont le Maroc), le CIHEAM (Centre International pour les<br />
Hautes Etudes Agronomiques Méditerranéennes) a organisé du<br />
26 au 28 septembre 2012 <strong>à</strong> Malte la 9 ème réunion des Ministres<br />
de l’agriculture, des pêches et de l’alimentation des pays<br />
membres, sous le thème « la sécurité alimentaire et la volatilité<br />
des prix ». Aziz Akhannouch y a pris part pour le Maroc. Les Ministres<br />
ont présenté <strong>à</strong> cette occasion leurs politiques agricoles<br />
et discuté des solutions pour faire face aux défis de la sécurité<br />
alimentaire et de la flambée des prix.<br />
Dans le cadre de son intervention, Aziz Akhannouch a indiqué<br />
que « le thème choisi pour cette rencontre nous rappelle que<br />
l’agriculture, qui a fait l’histoire et la mémoire de la Méditerranée,<br />
plus que tout autre endroit au monde, est aujourd’hui l’avenir de<br />
cette région et de ses pays riverains. L’agriculture et l’alimentation<br />
doivent rester, comme depuis les premiers temps de l’histoire,<br />
des priorités stratégiques. » Il a également appelé <strong>à</strong> une meilleure<br />
utilisation et protection des espaces agricoles, notamment vis-<strong>à</strong>-vis<br />
des productions non alimentaires comme les biocarburants.<br />
En marge de ces travaux, Aziz Akhannouch a également pris<br />
part <strong>à</strong> plusieurs rencontres bilatérales, notamment avec le<br />
Ministre espagnol, discutant ainsi des différentes pistes de<br />
coopération entre les deux pays en matière d’agriculture et de<br />
pêche. Avec son homologue français, M. Akhannouch a évoqué<br />
les moyens de renforcer encore le soutien de la France au Plan<br />
Maroc Vert <strong>à</strong> travers l’AFD (Agence Française de Développement).<br />
Un accord a été trouvé sur une coopération étroite dans<br />
le secteur de la formation aux métiers de l’agriculture, notamment<br />
via des échanges de professeurs et d’étudiants.<br />
Pour finir, Aziz Akhannouch et Dacian Ciolos, Commissaire<br />
européen <strong>à</strong> l’Agriculture, se sont félicités de l’entrée en vigueur<br />
le 1 er octobre du nouvel accord agricole de libre échange entre<br />
le Maroc et l’UE, qualifié de « tournant important dans les<br />
relations entre les deux pays. » Rappelons également que les<br />
deux partenaires négocieront prochainement la reconnaissance<br />
mutuelle des indications géographiques. <strong>Une</strong> coopération dans<br />
le domaine du développement rural, pour lequel l’UE réserve un<br />
ambitieux programme, a enfin été évoquée.<br />
Le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime organise<br />
la 8 ème édition du Grand Prix Hassan II pour l’invention et la<br />
recherche dans le domaine agricole, au titre de l’année 2013.<br />
L’éligibilité concerne tous les Marocains résidants au Maroc<br />
et <strong>à</strong> l’étranger ainsi que les chercheurs et étudiants étrangers<br />
installés au Maroc. Les candidats intéressés peuvent retirer le<br />
formulaire de candidature auprès de la Direction de l’Enseignement,<br />
de la Formation et de la Recherche ou le télécharger sur<br />
le site : www.agriculture.gov.ma.
L’Actu<br />
12<br />
• Label’Vie<br />
Avec 47 points de vente et<br />
plus de 112.000 m 2 de surfaces<br />
de vente au 30 juin<br />
2012, l’enseigne Label’Vie<br />
a signé pour cette période<br />
un chiffre d’affaires de 2,7<br />
milliards Dhs, en progression<br />
de 5% par rapport aux<br />
6 premiers mois de 2011.<br />
De bons résultats qui s’expliquent<br />
notamment par les<br />
bonnes performances des<br />
points de vente et le lancement<br />
réussi du concept<br />
« Hyper cash » : le Carrefour<br />
Maxi d’Aïn Sebâa<br />
a ainsi augmenté ses<br />
volumes d’activité de 42%.<br />
Outre 4 points de vente<br />
supplémentaires d’ici la fin<br />
de l’année, le groupe entend<br />
poursuivre la conversion<br />
des magasins Metro<br />
suite au succès du pilote<br />
Carrefour Maxi.<br />
Solid’Exchange<br />
<strong>Une</strong> première analyse<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />
iPhyto<br />
Nominé pour le Global<br />
New Media Award<br />
L’application mobile marocaine<br />
iPhyto, créée par Agridata<br />
Consulting, a été sélectionnée<br />
pour le « World Summit Award<br />
Mobile », parmi les meilleures<br />
applications du monde. Rappelons<br />
qu’iPhyto a remporté le<br />
prix du meilleur projet d’invention<br />
lors du SIAM en avril<br />
dernier. iPhyto est un index<br />
phytosanitaire de recherche<br />
intuitive selon différents critères<br />
: culture, ennemi, catégorie,<br />
société, matière active.<br />
Les informations techniques<br />
sur les pesticides y sont mises<br />
<strong>à</strong> jour en temps réel.<br />
Rappelons-le, le programme Solid’Exchange, lancé le 26 janvier 2012 <strong>à</strong> El<br />
Jadida, est une initiative académico-professionnelle marocco-belge, destinée<br />
au coaching d’une vingtaine de coopératives marocaines afin de promouvoir<br />
leurs produits sur le marché belge. Le 26 septembre dernier, les<br />
organisateurs de ce programme se sont réunis pour un premier diagnostic<br />
restituant le travail effectué jusqu’<strong>à</strong> maintenant sur différents volets (qualité,<br />
financement et gestion commerciale), et pour dévoiler les fruits de cette<br />
première étape, avant la signature de contrats prévue en décembre. Cette<br />
première phase a été marquée par un stage de 3 semaines en Belgique,<br />
Qualimag<br />
Journée Portes Ouvertes<br />
Le 2 octobre dernier, le groupe Labomag a accueilli dans<br />
ses locaux une vingtaine d’opérateurs du secteur agroalimentaire,<br />
<strong>à</strong> l’occasion d’une Journée Portes Ouvertes<br />
organisée par son unité Qualimag. La matinée a débuté par<br />
une présentation du groupe et un rappel de son historique,<br />
assurés respectivement par Mathieu et Jean-Marie Coquant,<br />
Directeur de Qualimag et Directeur Général de Labomag.<br />
Dédiée <strong>à</strong> l’étiquetage des produits alimentaires, la première<br />
intervention a permis de faire un tour d’horizon sur les mentions<br />
obligatoires et facultatives de l’étiquetage informatif,<br />
sur les différences entre les valeurs nutritionnelles « type I »<br />
et « type II » de l’étiquetage nutritionnel, et sur les conditions<br />
que doivent remplir les allégations. Menée <strong>à</strong> bien par Kenza<br />
Alouane, Ingénieur en hygiène et sécurité des aliments chez<br />
Qualimag, cette présentation a particulièrement soulevé le<br />
débat sur la quantité d’informations imposée aux produits,<br />
destinés <strong>à</strong> l’export notamment, et du profit que peut en tirer<br />
le consommateur. Pour sa part, Mina Fadlaoui, Responsable<br />
du Laboratoire de Microbiologie chez Labomag, a mis<br />
l’accent sur le degré de responsabilité des industriels dans la<br />
mise au point de systèmes d’autocontrôle et du rôle du laboratoire<br />
interne, outil désormais incontournable pour les analyses<br />
de routine. Dans ce sens, le groupe Labomag met <strong>à</strong> la<br />
disposition des industriels son service d’accompagnement<br />
pour les entreprises désireuses de disposer d’un laboratoire<br />
interne de contrôle microbiologique.<br />
• L’équipe de Solid’Exchange accompagnée des représentants<br />
de l’ADA, du Consul Général de Belgique <strong>à</strong> Casablanca<br />
et du Conseiller <strong>à</strong> l’Ambassade du Royaume de Belgique.<br />
effectué par des étudiants marocains encadrés par leurs professeurs. Ce stage, ayant pour but de faire connaître les produits marocains<br />
en Belgique, a permis aux étudiants d’identifier des clients potentiels, de déceler les aspects de commercialisation et de logistique<br />
<strong>à</strong> travers la visite des grandes surfaces, des ports et des site de manutentionnaires, et de mener une campagne marketing<br />
afin de trouver des pistes pour l’exportation des produits des coopératives marocaines <strong>à</strong> l’étranger. Le développement des produits<br />
de terroir a été également au centre de cette initiative <strong>à</strong> laquelle l’Agence de Développement Agricole (ADA), <strong>à</strong> travers sa Direction<br />
de développement des produits de terroir créée il y a 8 mois, participe. Le rôle de l’ADA consiste <strong>à</strong> travailler avec ces coopératives<br />
et <strong>à</strong> fournir des efforts auprès d’elles afin d’améliorer leur produits pour les rendre exportables. Les actions menées consistent <strong>à</strong><br />
assurer la mise <strong>à</strong> niveau des acteurs de ce secteur, grâce <strong>à</strong> des projets de développement qui recouvrent, entre autres, la labellisation<br />
de certains produits de terroir (câpres de Safi, figues, etc.), la construction et la mise <strong>à</strong> niveau des stations de conditionnement,<br />
la constitution de plateformes de commercialisation, l’amélioration génétique, etc.<br />
Cette journée a été aussi l’occasion de fournir aux coopératives conseils et recommandations nécessaires afin de répondre aux<br />
conditions de commercialisation et d’exportation. En effet, les difficultés résident notamment sur le flux d’approvisionnement des<br />
produits qui doivent, de plus, être vendables. Par ailleurs, selon une analyse SWOT Alimentaire, les coopératives agroalimentaires<br />
tirent leur force de la qualité de leurs produits, de la diversité et du respect des normes, notamment celles relatives au bio et aux<br />
bonnes pratiques d’hygiène qui sont de plus en plus respectées. Par contre, le secteur comporte encore quelques faiblesses qui<br />
résident essentiellement dans l’étiquetage et l’emballage de ces produits, le processus de valorisation, la méconnaissance des<br />
prix, le manque de visibilité, notamment pour des produits en vogue tels que la stévia et les figues.
Séminaire sur l’emballage<br />
Retour sur l’évènement<br />
Maroc<br />
C’est <strong>à</strong> l’initiative de la Chambre de Commerce Belgo Luxembourgeoise au Maroc (CCBLM) qu’a<br />
été organisé, le 20 septembre 2012, un séminaire intitulé : « l’emballage : vecteur de communication<br />
et tremplin <strong>à</strong> l’exportation ». Inaugurée par Alain Van Gucht, Consul Général de Belgique <strong>à</strong> Casablanca<br />
et Lucien Leuwenkroon, Président de la CCBLM, la journée a démarré par des constats<br />
en chiffres : 70% des achats se font en magasin ; 7 millions de tonnes de déchets ménagers sont<br />
produits annuellement au Maroc. Des données qui mettent en exergue l’importance <strong>à</strong> accorder • Marleen Calcoen, DG de l’IBE et Lucien<br />
<strong>à</strong> l’emballage tout au long de son cycle de vie. « Le Maroc doit se doter des moyens nécessaires Leuwenkroon, Président de la CCBLM.<br />
pour trouver une solution aux déchets. L’Etat n’est pas seul concerné, il faut trouver une autre approche », déclare Edwin Sluismans,<br />
Conseiller de la CCBLM et Directeur Général de Greenberry. « Détenant une part de 12% des exportations marocaines en 2010, les produits<br />
alimentaires ont généré <strong>à</strong> l’export un CA non négligeable dépassant les 1,5 milliard d’euros », souligne Marleen Calcoen, Directrice<br />
de l’Institut Belge de l’Emballage (IBE). Ce fut donc l’occasion de partager l’expérience de cet établissement privé en tant qu’opérateur<br />
de normalisation dans le domaine de l’emballage, de centre de formation et d’information et de laboratoire accrédité, en misant sur les<br />
exigences européennes en matière<br />
d’emballage de denrées alimentaires et<br />
sur la conduite des tests de migration.<br />
« Nous testons les emballages dans les<br />
pires conditions de température et de<br />
durée, en faisant appel <strong>à</strong> des simulants<br />
de denrées alimentaires », affirme Mme<br />
Calcoen. Pour sa part, Hugues de Monterno,<br />
DG de Com2market, a exposé<br />
les clés de la réussite dans le lancement<br />
d’un produit moyennant le design packaging,<br />
en rappelant que l’emballage offre<br />
365 jours de publicité gratuite /an ! Si la<br />
distribution moderne – représentant près<br />
de 20% des circuits de distribution au<br />
Maroc - a révolutionné le design pack,<br />
sa croissance accrue ne laissera point<br />
le choix aux entreprises marocaines qui<br />
souhaitent rester compétitives. Certaines<br />
ont déj<strong>à</strong> fait le pas. La question s’est<br />
ensuite tournée vers le comportement<br />
de l’emballage après son utilisation, d’où<br />
l’intérêt d’une analyse de cycle de vie<br />
(ACV) intelligente et d’un choix d’emballage<br />
réfléchi, car « le terme « éco »<br />
est lié <strong>à</strong> une réduction significative des<br />
principaux impacts environnementaux<br />
d’un produit liés <strong>à</strong> son ACV », précise<br />
Philippe Michon, DG de Alternative Plastics.<br />
Animé par l’IBE et l’EACCE, l’atelier<br />
« emballage <strong>à</strong> l’export » s’est penché<br />
sur les conditions d’export des produits<br />
alimentaires, notamment les fruits et<br />
légumes frais. Enfin, la recyclabilité a fait<br />
l’objet du dernier atelier, relatant notamment<br />
l’expérience de Fost plus, véritable<br />
réussite dans le domaine des collectes<br />
sélectives, du tri et du recyclage des<br />
déchets d’emballages ménagers en<br />
Belgique. De fait, les groupes agroalimentaires<br />
marocains sont appelés <strong>à</strong><br />
instaurer un programme de collecte, de<br />
tri et de recyclage des déchets, sous<br />
l’impulsion d’une obligation d’atteindre<br />
un taux de recyclage donné <strong>à</strong> échéance.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012 13
L’Actu<br />
Accord SPS<br />
Atelier national de formation<br />
L’accord de l’OMC relatif <strong>à</strong> l’application des mesures sanitaires et phytosanitaires (SPS) a fait l’objet,<br />
les 18 et 19 septembre 2012 <strong>à</strong> Rabat, d’un atelier national organisé par l’Office National de Sécurité<br />
Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA) et l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), avec l’appui<br />
de la Coopération Technique Belge.<br />
Siham HAMDI<br />
Cet atelier, animé par Dr Rolanda<br />
Alcala, Expert au sein<br />
du Comité SPS de l’OMC,<br />
et Dr Hamid LACHHAB,<br />
Chef de la Division de la Réglementation<br />
et de la Normalisation de<br />
l’ONSSA a porté sur les principes<br />
de l’Accord SPS, sur les droits et les<br />
obligations des pays membres de cet<br />
accord, ainsi que sur les contraintes<br />
commerciales. Outre la mise en avant<br />
de ces enjeux, cet atelier a été l’occasion<br />
de former les cadres marocains<br />
sur le contenu de l’accord, et de sensibiliser<br />
les opérateurs économiques<br />
<strong>à</strong> l’importance du respect des exigences<br />
sanitaires et phytosanitaires dans<br />
le commerce international.<br />
Le point sur les mesures SPS<br />
L’Accord SPS est entré en vigueur<br />
le 1 er janvier 1995, lors de la création<br />
de l’Organisation Mondiale du<br />
Commerce <strong>à</strong> Marrakech. Cet accord,<br />
qui se présente sous forme d’un<br />
document comportant 14 articles et<br />
trois annexes, vise l’application des<br />
mesures SPS, qui sont des réglementations<br />
destinées <strong>à</strong> protéger la santé<br />
des personnes et des animaux et <strong>à</strong><br />
préserver les végétaux ou le territoire<br />
d’un pays, contre les risques d’origine<br />
14<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />
alimentaire ou ceux qui<br />
peuvent être dus <strong>à</strong> des<br />
parasites ou des maladies<br />
d’origine végétale<br />
ou animale.<br />
L’Accord SPS est<br />
mis en œuvre par le<br />
Comité SPS de l’OMC,<br />
qui veille également<br />
sur l’examen de son<br />
fonctionnement et sur la<br />
surveillance de l’utilisation<br />
des normes internationales.<br />
Par ailleurs, le Comité SPS<br />
préconise de conjuguer les efforts du<br />
Codex Alimentarius, de l’Organisation<br />
Mondiale de la Santé Animale (OIE) et<br />
de la Convention Internationale pour<br />
la Protection des Végétaux (CIPV) sur<br />
des questions transversales.<br />
L’accord vise ainsi l’établissement<br />
d’un cadre multilatéral de règles pour<br />
les pays membres de l’OMC afin<br />
d’orienter l’élaboration, l’adoption et<br />
l’application des mesures sanitaires<br />
et phytosanitaires, et réduire ainsi<br />
au minimum leurs effets négatifs sur<br />
le commerce international. D’autre<br />
part, il permet aux pays d’établir leurs<br />
propres normes, sur un fondement<br />
scientifique, sans toutefois entraîner<br />
de discrimination arbitraire ou injustifiable<br />
entre les pays où existent des<br />
conditions identiques ou similaires.<br />
Le Maroc vis-<strong>à</strong>-vis de<br />
l’Accord SPS<br />
L’Accord SPS a été ratifié par le Maroc<br />
lors de la signature des accords<br />
de l’OMC <strong>à</strong> Marrakech en avril 1994.<br />
Depuis, le Royaume a pris toutes<br />
les mesures pour se conformer aux<br />
dispositions de cet accord, en désignant<br />
notamment l’ONSSA en tant<br />
qu’autorité nationale chargée de la<br />
mise en œuvre de l’Accord SPS et en<br />
tant que point national d’information<br />
sur les questions SPS, présidé par Dr<br />
Hamid Lachhab. D’autre part, outre la<br />
notification des mesures SPS, il y a<br />
lieu de citer la publication au Bulletin<br />
Officiel des textes législatifs et réglementaires<br />
portant sur ces mesures.<br />
Le Maroc fait partie des 13 premiers<br />
pays qui ont utilisé le système électronique<br />
de notifications des mesures<br />
SPS <strong>à</strong> l’OMC. Il est le premier pays<br />
africain et arabe utilisant ce système.<br />
Au niveau national, le renforcement<br />
des capacités en matière de sécurité<br />
sanitaire des produits alimentaires, de<br />
santé animale et de préservation des<br />
végétaux vise également la promotion<br />
des échanges ou encore la réalisation<br />
d’autres objectifs nationaux. En<br />
outre, les préoccupations du Maroc ne<br />
sont pas moins importantes quant <strong>à</strong><br />
la santé animale, notamment dans le<br />
secteur de l’élevage qui occupe une<br />
place prépondérante dans l’économie<br />
nationale et qui bénéficie d’une stratégie<br />
nationale en matière de santé animale,<br />
ou encore dans les contraintes<br />
techniques et financières <strong>à</strong> la mise en<br />
œuvre du volet des mesures phytosanitaires<br />
dans le cadre des accords de<br />
libre échangé contractés par le Maroc<br />
avec l’UE, l’USA ou en cours avec le<br />
Canada. Rappelons aussi que l’un des<br />
problèmes commerciaux spécifiques<br />
soulevés par le Maroc est celui des<br />
mesures concernant l’appellation des<br />
conserves de sardines, ayant fait le<br />
sujet d’un règlement pris par le Brésil.<br />
Un problème dont la solution a été<br />
résolue avec l’adoption, par le Comité<br />
Codex des produits de la pêche, d’une<br />
norme sur les modalités d’inclusion<br />
des nouvelles espèces de sardine.
Touareg<br />
Un nouveau vin signé<br />
Les Deux Domaines<br />
Les Deux Domaines et Bourchanin viennent<br />
de lancer un tout nouveau vin, issu<br />
du terroir AOG Guerrouane. Baptisé<br />
Touareg, il se décline en blanc, rosé et rouge. Un gris pourrait<br />
compléter la gamme dès 2013. Facile <strong>à</strong> apprécier en toutes<br />
circonstances, « le rouge a un très bon potentiel de garde et le<br />
blanc, fruité, muscadé, est idéal pour l’apéritif », précise l’œnologue<br />
du Domaine, Lilian Benaddou.<br />
Après des vins haut de gamme (Eclipse et Lumière), Les Deux<br />
Domaines ont souhaité entrer dans le cœur du marché avec<br />
cette nouvelle marque de grande qualité mais <strong>à</strong> prix accessible<br />
(prix de vente consommateur entre 50 et 55 Dirhams). Avec<br />
son étiquette moderne et sa couleur bleue métallisée, nul doute<br />
qu’il saura se faire remarquer en rayon !<br />
Casablanca<br />
Nouveau parc logistique<br />
Casablanca se dote d’un parc<br />
logistique nouvelle génération,<br />
Logiprod. D’une surface de<br />
56.000 m² couverts, ce nouveau<br />
parc est situé <strong>à</strong> Had Soualem, l’une des huit zones logistiques<br />
Multi Flux identifiées par le Ministère de l’Equipement et du<br />
Transport. Le projet s’insère dans le contrat programme signé<br />
entre l’Etat et la CGEM, dont l’objectif est d’accompagner le<br />
développement du secteur de la prestation logistique au Maroc.<br />
L’ambition est de réduire les coûts logistiques des entreprises<br />
au Maroc et de faciliter la chaîne d’approvisionnement et de<br />
stockage des produits. Rappelons que le projet est développé<br />
par RREEF Moroccan Explorer Fund I, fonds d’investissement<br />
immobilier <strong>à</strong> capitaux européens exclusivement dédié au Maroc<br />
et filiale du groupe Deutsche Bank.<br />
Marjane Berkane<br />
Ouverture en<br />
décembre 2012<br />
En présence d’Abdelhak<br />
Haoudi, Gouverneur de la<br />
province de Berkane, Ali<br />
Belhaj, Président du Conseil de la région de l’Oriental et Mohamed<br />
Lamrani, Président Directeur Général de Marjane Holding,<br />
l’enseigne a procédé le 18 septembre dernier <strong>à</strong> la pose de la<br />
première pierre de Marjane Berkane. Le futur centre commercial,<br />
qui nécessitera un investissement de plus de 100 millions de<br />
Dhs, s’étendra sur un terrain de 6,16 ha. La première phase du<br />
nouvel hypermarché comprendra une surface de vente de 3.680<br />
m², une galerie marchande de 9 commerces et un parking de<br />
420 places. Programmée pour décembre 2012, l’ouverture de ce<br />
centre commercial permettra la création de 300 emplois directs<br />
et indirects. Des extensions sont prévues, notamment au niveau<br />
de la surface de vente pour atteindre 6.500 m² avec 790 places<br />
de parking. Cette deuxième phase du projet accueillera également<br />
un parc d’activité commerciale et un hôtel.<br />
R&D Maroc<br />
Remise des trophées<br />
A l’issue de la tenue de<br />
son Assemblée Générale<br />
le 18 Septembre<br />
2012 <strong>à</strong> Casablanca,<br />
l’Association Marocaine<br />
pour la Recherche et<br />
le Développement<br />
R&D Maroc a organisé<br />
une cérémonie pour la<br />
remise des prix de la<br />
7 ème édition du concours<br />
Maroc<br />
• Ahmed Amine Hassar, vainqueur Catégorie<br />
Inventeurs et Innovateurs et Adil El<br />
Maliki, Directeur Général de l’OMPIC.<br />
national de l’innovation, de la recherche-développement et de<br />
la technologie. Visant <strong>à</strong> identifier et primer les meilleurs travaux<br />
de recherche, d’innovation et de développement technologique<br />
réalisés au niveau national, ce concours biennal permet de<br />
contribuer <strong>à</strong> reconnaître et récompenser les talents, promouvoir<br />
l’innovation, la recherche-développement et la technologie,<br />
stimuler la créativité et valoriser les savoirs. Ainsi, ce sont au<br />
total 19 chercheurs, inventeurs et innovateurs qui ont été promus<br />
<strong>à</strong> cet effet. Dans le secteur agroalimentaire, Ahmed Amine<br />
Hassar, Ingénieur de Montpellier SupAgro, s’est distingué pour<br />
avoir mis au point un yaourt aux légumineuses : Hayawi Food.<br />
Conduisant actuellement des expérimentations sur le produit en<br />
France, le jeune innovateur ambitionne de lancer la production<br />
au Maroc et de conquérir le consommateur marocain avant<br />
d’exporter vers l’Europe. Bravo !<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012 15
L’Actu Monde<br />
ISO 22000<br />
Parution d’un livret<br />
Le groupe Afnor vient de publier<br />
sur son site internet un livret intitulé<br />
« L’ISO 22000 en 10 questions ».<br />
Cet ouvrage didactique présente la<br />
norme ISO 22000, ses avantages,<br />
les prérequis, son rapport avec les<br />
autres normes de système de management,<br />
ou encore la réponse <strong>à</strong><br />
la question « La formule « ISO 9001<br />
+ HACCP = ISO 22000 » est-elle<br />
juste ? ».<br />
16<br />
Clin d’oeil<br />
Des chewing-gums au… foie gras !<br />
En Amérique, tout est possible ! Et même si le foie gras y<br />
est persona non grata (interdit de production et de vente<br />
en Californie depuis cet été), on peut toujours le mâcher<br />
sans remords. En effet, la société Archie McPhee propose<br />
des chewing-gums au foie gras, mais aussi au bœuf, au<br />
cornichon ou encore en kit « Thanksgiving » : un assortiment<br />
de gommes <strong>à</strong> la dinde, <strong>à</strong> la tarte au potiron et aux<br />
cranberries !<br />
Coca-Cola<br />
Conserve son titre de marque la<br />
plus chère au monde<br />
Le classement Best Global Brands<br />
2012 du cabinet Interbrand place<br />
encore une fois Coca-Cola en tête en<br />
terme de valorisation de sa marque.<br />
Cette dernière est ainsi estimée <strong>à</strong><br />
77,8 milliards de Dollars, devant<br />
Apple qui gagne 6 places. Citons également<br />
McDonald’s, qui se classe 7 ème (40 Mrd $), Pepsi 22 ème<br />
(16,6 Mrd $), Kellogg’s 29 ème (12 Mrd $), Nescafé 35 ème (11 Mrd<br />
$), et Danone 52 ème (7,5 Mrd $).<br />
Ingrédients<br />
Cargill en discussion avec Royal DSM<br />
La direction de Cargill vient de confirmer l’ouverture de discussions<br />
exclusives avec Royal DSM, entreprise mondiale spécialisée<br />
en science des matériaux et biotechnologie. Ces discussions<br />
pourraient aboutir <strong>à</strong> la vente de ses filiales internationales<br />
Cultures et Enzymes. Rappelons que Cargill est un leader<br />
mondial dans la production de cultures et d’enzymes destinées<br />
aux industries laitières, fromagères et carnées, et dont les ventes<br />
annuelles en la matière se montent <strong>à</strong> 45 millions €. Cette<br />
proposition de vente s’inscrit dans la stratégie de recentrage de<br />
Cargill sur son activité de production d’agents de texture et sur<br />
les gammes de produits voisins.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />
© The Coca-Cola Company<br />
Interpoma<br />
Hausse de la consommation de pommes<br />
dans la région MENA<br />
La 8 ème édition<br />
d’Interpoma, foire<br />
internationale de<br />
la culture, de la<br />
conservation et de<br />
la commercialisation<br />
des pommes,<br />
se tiendra du 15<br />
au 17 novembre<br />
2012 <strong>à</strong> Bolzano,<br />
en Italie. Au programme<br />
cette année, le congrès « La pomme dans le monde<br />
», une occasion d’échange entre les principaux spécialistes<br />
internationaux, en termes de production et de consommation<br />
de la pomme, avec un point sur la situation économique des<br />
entreprises et l’organisation des structures commerciales des<br />
grandes régions productrices de pommes en Europe. En effet,<br />
en 2012, la production européenne de pommes est estimée<br />
<strong>à</strong> 9,7 millions de tonnes, soit une baisse d’environ 9% par<br />
rapport <strong>à</strong> 2011, avec néanmoins une croissance de production<br />
dans certains pays de l’Europe de l’Est comme la Pologne. En<br />
parallèle, l’on note de nouvelles tendances pour la production<br />
mais aussi pour la consommation, avec l’importance croissante<br />
des marchés émergents comme le Moyen-Orient et l’Afrique du<br />
Nord, devenus désormais des cibles pour les grands producteurs<br />
européens et extra européens.<br />
Rappelons que l’édition 2010 de ce salon avait accueilli 354<br />
exposants spécialisés de 18 pays, et enregistré 14.240 visiteurs<br />
et opérateurs professionnels de 58 pays.<br />
Rencontres Qualiméditerranée 2012<br />
4 ème rendez-vous !<br />
Organisée conjointement<br />
par le pôle de compétitivité<br />
Qualiméditerranée<br />
et l’agence régionale de<br />
l’innovation Transferts LR,<br />
la 4 ème édition des Rencontres<br />
Qualiméditerranée aura<br />
lieu les 15 et 16 novembre<br />
<strong>à</strong> Montpellier SupAgro.<br />
Cette année, le thème de<br />
ces rencontres portera sur<br />
la « nutrition des plantes :<br />
innover pour une agriculture<br />
compétitive et durable ». En<br />
marge de cette édition, des<br />
conférences, tables rondes<br />
et ateliers de travail seront<br />
au programme. En parallèle<br />
de ces deux journées, se dérouleront des rendez-vous d’affaires,<br />
entretiens individualisés orientés business et technologies<br />
pour mettre en lien les entreprises, laboratoires de recherche<br />
et centres techniques.
L’Actu<br />
18<br />
(Source : USDA)<br />
Cours des matières premières<br />
(en Dollars/Tonne)<br />
Prix internationaux du cacao, du jus d’orange et du café<br />
Prix internationaux du blé, du soja, de l’huile de palme et du sucre<br />
Prix internationaux des produits laitiers<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />
Tableau de Bord<br />
Baromètre des<br />
exportations<br />
Le bilan <strong>à</strong> la fin de la campagne<br />
2011/2012 (soit au 30 juin 2012),<br />
reste négatif par rapport <strong>à</strong> la campagne<br />
précédente, même si l’écart<br />
s’est considérablement réduit sur<br />
les derniers mois de la période. Les<br />
produits végétaux transformés et les<br />
produits de la mer terminent ainsi<br />
<strong>à</strong> -14% par rapport <strong>à</strong> la campagne<br />
2010/2011.<br />
Les exportations au 30 juin 2012 ont<br />
ainsi atteint :<br />
• 259.893 T pour les produits végétaux<br />
transformés (t -14% par<br />
rapport <strong>à</strong> la campagne précédente)<br />
• 406.827 T pour les produits de la<br />
pêche (t -14%)<br />
Tendances des exportations<br />
2011/2012 de produits végétaux<br />
transformés<br />
(évolution en volume par rapport <strong>à</strong> la<br />
campagne 2010/2011)<br />
Par produit<br />
Jus s +129%<br />
Conserves de fruits s +24%<br />
Conserves d’olives t -2%<br />
Huiles végétales t -52%<br />
Par marché<br />
Autre Amérique s +14%<br />
Maghreb s +7%<br />
Union Européenne t -7%<br />
ALENA t -28%<br />
Tendances des exportations<br />
2010/2011 de produits de la pêche<br />
(évolution en volume par rapport <strong>à</strong> la<br />
campagne 2010/2011)<br />
Par produit<br />
Semi-conserves s +7%<br />
Conserves de sardines t -3%<br />
Poissons congelés t -16%<br />
Farine et huile de poisson t -26%<br />
Par marché<br />
PECO s +31%<br />
Autre Afrique t -7%<br />
Union Européenne t -12%<br />
Amérique du Sud t -19%<br />
(Source : EACCE)
Maroc<br />
Décret n°2-12-281 du 12 ramadan 1433<br />
(1 er août 2012) modifiant et complétant<br />
l’arrêté du 14 chaabane 1370 (21 mai<br />
1951) réglementant le commerce du<br />
café, de la chicorée et du thé. (BO n°<br />
6074 du 16/08/2012)<br />
L’arrêté du 14 chaabane 1370 (21 mai 1951)<br />
réglementant le commerce du café, de la<br />
chicorée et du thé est complété par l’article<br />
premier bis, par rapport aux dénominations<br />
suivantes : « café vert », « café torréfié »,<br />
« café moulu », « extrait de café », « extrait<br />
de café soluble », « café soluble », « café<br />
instantané », « café décaféiné », « café<br />
moulu épicé » ou bien « café moulu aux<br />
épices », précisant les critères du café auxquels<br />
sont réservées ces dénominations.<br />
Par ailleurs, les dispositions de l’article<br />
16 de l’arrêté sus-visé sont modifiées<br />
par l’ajout d’indications aux inscriptions<br />
concernant les mélanges succédanés de<br />
café et le thé, avec la reproduction de ces<br />
inscriptions en arabe. En ce qui concerne<br />
la chicorée, les indications de dénomination<br />
et de poids sont exigibles dans le<br />
commerce en gros et en détail.<br />
Les dispositions de l’article 5 sont abrogées.<br />
Arrêté conjoint du Ministre de l’Agriculture<br />
et de la Pêche Maritime, du<br />
Ministre de l’Intérieur et du Ministre de<br />
l’Economie et des Finances n° 1149-<br />
12 du 12 ramadan 1433 (1 er août 2012)<br />
fixant les taux de la subvention et les<br />
plafonds pour les composantes de serres<br />
éligibles au bénéfice de l’aide de<br />
Union Européenne<br />
Règlement d’exécution (UE) n°<br />
841/2012 de la Commission du 18<br />
septembre 2012 concernant l’autorisation<br />
de Lactobacillus plantarum<br />
(NCIMB 41028) et de Lactobacillus<br />
plantarum (NCIMB 30148) en tant<br />
qu’additifs pour l’alimentation de<br />
toutes les espèces animales.<br />
Les micro-organismes visés aux annexes<br />
I et II sont autorisés en tant<br />
qu’additifs dans l’alimentation des animaux,<br />
dans les conditions fixées dans<br />
lesdites annexes. Ces micro-organismes<br />
appartiennent <strong>à</strong> la catégorie des<br />
«additifs technologiques» et au groupe<br />
fonctionnel des «additifs pour l’ensilage».<br />
Les aliments contenant les micro-organismes<br />
visés <strong>à</strong> l’article 1 er et <strong>à</strong> l’article<br />
2 sont étiquetés conformément au présent<br />
règlement, au plus tard le 19 mai<br />
l’Etat <strong>à</strong> l’acquisition et <strong>à</strong> l’installation<br />
des serres destinées <strong>à</strong> la production<br />
agricole. (BO n° 6074 du 16/08/2012)<br />
Les taux et les plafonds de la subvention,<br />
institués par l’article 2 du décret n° 2-10-<br />
579, sont fixés conformément au tableau<br />
qui figure dans l’article premier du présent<br />
arrêté.<br />
Pour pouvoir bénéficier de l’aide financière<br />
de l’Etat, et préalablement <strong>à</strong> l’acquisition<br />
et <strong>à</strong> l’installation des serres destinées<br />
<strong>à</strong> la production agricole, les postulants<br />
doivent présenter leurs demandes auprès<br />
des services compétents du ministère<br />
chargé de l’agriculture, conformément<br />
aux modèles fournis par ces services,<br />
avec les pièces et les documents nécessaires<br />
<strong>à</strong> l’instruction des dossiers.<br />
Dahir n° 1-12-15 du 27 chaabane 1433<br />
(17 juillet 2012) portant promulgation<br />
de la loi n° 04-12 relative <strong>à</strong> l’agrégation<br />
agricole. (BO n° 6070 du 02/08/2012)<br />
La présente loi fixe le régime applicable<br />
aux relations contractuelles entre un<br />
agrégateur et des agrégés pour la réalisation<br />
de projets d’agrégation agricole, et<br />
fixe des clauses qui doivent figurer dans<br />
les contrats d’agrégation, ainsi que des<br />
outils destinés <strong>à</strong> favoriser le règlement<br />
de différends nés dans l’exécution de ces<br />
contrats.<br />
Tout projet d’agrégation doit être approuvé<br />
par l’autorité administrative compétente<br />
avant sa mise en œuvre. En cas d’approbation,<br />
une attestation <strong>à</strong> ce sujet est délivrée<br />
<strong>à</strong> l’agrégateur et <strong>à</strong> l’agrégé, en son<br />
2013. Les aliments contenant ces micro-organismes<br />
et ayant été étiquetés<br />
avant le 19 mai 2013, conformément<br />
aux conditions d’autorisation antérieures,<br />
peuvent continuer <strong>à</strong> être mis sur le<br />
marché jusqu’<strong>à</strong> épuisement des stocks.<br />
Par ailleurs, les stocks existants de ces<br />
micro-organismes et des aliments les<br />
contenant <strong>à</strong> la date d’entrée en vigueur<br />
du présent règlement, peuvent continuer<br />
<strong>à</strong> être mis sur le marché et utilisés<br />
conformément aux conditions d’autorisation<br />
en vigueur antérieurement,<br />
jusqu’<strong>à</strong> épuisement des stocks.<br />
Règlement d’exécution (UE)<br />
n°839/2012 de la Commission du 18<br />
septembre 2012 concernant l’autorisation<br />
de l’urée en tant qu’additif<br />
dans l’alimentation des ruminants.<br />
La préparation visée en annexe, qui<br />
Tableau de Bord<br />
nom. Ces derniers peuvent être éligibles<br />
<strong>à</strong> toutes les aides consenties par l’Etat en<br />
matière d’investissement agricole.<br />
En cas de non-respect des engagements<br />
par l’agrégateur ou un agrégé, l’attestation<br />
d’agrégation devient caduque pour<br />
celui qui a manqué <strong>à</strong> ces engagements.<br />
Dans ce cas, ce dernier ne peut prétendre<br />
<strong>à</strong> une quelconque indemnité de la part de<br />
l’Etat.<br />
L’agrégé peut conclure un ou plusieurs<br />
contrats d’agrégation agricole en fonction<br />
de ses productions végétales ou animales,<br />
ou en fonction de la destination finale<br />
de ces productions. Les clauses obligatoires<br />
du contrat d’agrégation agricole figurent<br />
dans l’article 9 de la présente loi. Par<br />
ailleurs, d’autres engagements convenus<br />
entre les parties, figurant dans l’article 10,<br />
doivent être contenus dans le contrat.<br />
En cas de différend, le recours <strong>à</strong> la médiation<br />
conventionnelle (dont une clause<br />
doit figurer dans le contrat) est obligatoire<br />
avant la mise en œuvre de toute autre procédure<br />
d’arbitrage et contentieuse. Dans<br />
le cas où le médiateur n’est pas désigné<br />
dans le contrat, la médiation conventionnelle<br />
est assurée par un organe collégial.<br />
La conclusion de la médiation doit intervenir<br />
dans un délai maximal d’un mois <strong>à</strong><br />
compter de la saisine du médiateur ou du<br />
président de l’organe collégial. Il est délivré<br />
un procès-vebal de conciliation ou de nonconciliation<br />
mentionnant les conclusions<br />
de la médiation conventionnelle ou la possibilité<br />
pour les parties de recourir <strong>à</strong> une<br />
procédure d’arbitrage ou contentieuse.<br />
appartient <strong>à</strong> la catégorie des « additifs<br />
nutritionnels » et au groupe fonctionnel<br />
de l’« urée et ses dérivés », est autorisée<br />
en tant qu’additif dans l’alimentation<br />
des animaux, dans les conditions fixées<br />
<strong>à</strong> ladite annexe. Les aliments contenant<br />
de l’urée sont étiquetés conformément<br />
au présent règlement, au plus tard le 19<br />
mai 2013. Toutefois, les aliments contenant<br />
de l’urée, étiquetés conformément<br />
<strong>à</strong> la directive 82/471/CEE avant le 19<br />
mai 2013, peuvent continuer <strong>à</strong> être mis<br />
sur le marché jusqu’<strong>à</strong> épuisement des<br />
stocks.<br />
Les stocks d’urée et d’aliments en<br />
contenant, existant <strong>à</strong> la date d’entrée<br />
en vigueur du présent règlement, peuvent<br />
continuer <strong>à</strong> être mis sur le marché<br />
et utilisés conformément aux conditions<br />
mentionnées dans la directive 82/471/<br />
CEE, jusqu’<strong>à</strong> leur épuisement.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012 19
L’Interview<br />
Suite de la page 3<br />
Opérant dans un secteur pénalisé par l’indisponibilité de la matière première, la société Citruma<br />
continue son chemin vers le succès avec sa marque phare Marrakech, tant sur le marché national<br />
qu’international. Au terme de la haute saison 2012 et après une campagne d’affichage et de<br />
communication acharnée, Fodil Cherif se livre <strong>à</strong> nos micros.<br />
A qui revient donc ce mérite ?<br />
Marrakech a toujours eu une très<br />
bonne image, nous n’avons fait que<br />
la consolider. A l’époque de la société<br />
Frumat, cette dernière disposait<br />
de deux marques : Marrakech et<br />
Miami. Marrakech était positionnée<br />
comme une marque haut de gamme<br />
qui était commercialisée en Europe<br />
(et au Maroc mais seulement les excès<br />
de production), tandis que Miami<br />
était une marque locale de nectar<br />
d’entrée de gamme. Il y a toujours eu<br />
ce gap entre Marrakech et Miami qui,<br />
jusqu’<strong>à</strong> ce jour, persiste dans l’esprit<br />
du consommateur.<br />
Accroitre votre compétitivité ne<br />
passerait-il pas par un renouvellement<br />
intégral de votre outil industriel<br />
?<br />
A la reprise du site de Kénitra de l’ex<br />
Frumat, nous avons remis <strong>à</strong> neuf<br />
certains aspects. Pour ceux qui ne le<br />
savent pas, nous avons deux métiers :<br />
transformer l’orange en jus, puis le<br />
20<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />
jus en produit fini. Pour cette première<br />
activité, <strong>à</strong> laquelle une grande<br />
partie de notre usine est consacrée,<br />
ce sont des machines relativement<br />
anciennes dont le principe n’a pas<br />
beaucoup évolué. Si on venait <strong>à</strong> les<br />
remplacer, les nouvelles seraient<br />
semblables <strong>à</strong> celles que nous possédons.<br />
Par ailleurs, ce que nous<br />
avons beaucoup modernisé, ce sont<br />
les outils de contrôle de la production.<br />
Bien sûr, qui n’aimerait pas tout<br />
renouveler ? (rires) Mais il faut<br />
approcher les choses de manière<br />
réaliste. Il est dangereux de surinvestir<br />
lorsqu’on opère dans un<br />
marché qui n’est pas très grand. La<br />
leçon de Frumat, morte en 2001, en<br />
témoigne : le problème n’était pas<br />
l’indisponibilité de la matière première<br />
mais le surdimensionnement<br />
des équipements. Un petit marché…<br />
il faut le suivre graduellement, sans<br />
investissements inconsidérés. Chaque<br />
année, nous avons un budget<br />
de renouvellement et nous sommes<br />
sur le point d’introduire de nouvelles<br />
machines.<br />
Comment se porte l’approvisionnement<br />
en fruits actuellement,<br />
notamment en agrumes ?<br />
Très mal, tellement mal que nous<br />
avons commencé <strong>à</strong> importer du<br />
jus d’orange, et plus de la moitié<br />
de la consommation marocaine en<br />
concentré est importée. Le Maroc<br />
produit la même quantité d’orange<br />
maintenant qu’il y a 40 ans, sauf que<br />
la population était le 6 ème de ce qu’elle<br />
est aujourd’hui. La demande est<br />
donc 6 fois plus forte et les prix sont<br />
très élevés au niveau du marché de<br />
bouche marocain. Pour vous donner<br />
un ordre de grandeur : cette année<br />
au Brésil, l’orange pour l’industrie<br />
coûte 40 centimes/kg, alors qu’elle<br />
est <strong>à</strong> 1,5 DH/kg au Maroc. Nous<br />
sommes <strong>à</strong> des années lumières des<br />
prix internationaux !<br />
Qu’en est-il de vos propres vergers<br />
?<br />
Récemment, nous avons loué des<br />
terres dans le cadre du Plan Maroc<br />
Vert pour la plantation d’arbres fruitiers.<br />
Le projet est en cours et nous<br />
permettra <strong>à</strong> moyen terme (5 ans),<br />
de couvrir le tiers de notre besoin en<br />
oranges. Notons par ailleurs que nos<br />
actionnaires, producteurs d’orange,<br />
comblent également le tiers de notre<br />
demande en cette matière première.<br />
Pour ce qui est des autres fruits,<br />
nous avons recours <strong>à</strong> l’import sauf<br />
dans le cas de la fraise où nous subvenons<br />
<strong>à</strong> nos besoins nous mêmes.<br />
En 2011, vous avez réalisé un CA<br />
de 100 millions de DH. Quelle part<br />
représente l’export ?<br />
L’export représente 20% de notre<br />
CA. Nous exportons aussi bien en<br />
Afrique (14 pays dont le Maghreb)<br />
qu’en Amérique du nord et en Russie<br />
en passant par l’Europe. En tout, la<br />
marque Marrakech existe aujourd’hui<br />
dans 22 pays.
Commercialisez-vous sous votre<br />
marque ou en MDD ? En circuit<br />
ethnique ou conventionnel ?<br />
A l’export, nous sommes présents<br />
uniquement avec notre marque<br />
propre, aussi bien dans le circuit traditionnel<br />
que moderne. En Europe,<br />
notre produit est commercialisé dans<br />
les magasins conventionnels et ethniques,<br />
contrairement <strong>à</strong> l’Amérique<br />
du Nord, où nous ne nous positionnons<br />
qu’en magasin ethnique. Cel<strong>à</strong><br />
s’est fait naturellement, en fonction<br />
des opportunités d’export qui se sont<br />
présentées <strong>à</strong> nous. Disons que pour<br />
exporter du jus d’orange aux Etats-<br />
Unis, ce n’est pas simple car ce pays<br />
est l’un des plus grands producteurs<br />
du monde. On ne peut vendre que<br />
l’allégation « Produit Marocain ».<br />
Comment se positionne votre<br />
marque <strong>à</strong> l’étranger et comment<br />
l’entretenez-vous ?<br />
Notre export connait une forte<br />
croissance d’année en année, ce qui<br />
doit vouloir dire que la marque se<br />
porte bien ! Pour l’instant, nous ne<br />
sommes pas très proactifs au niveau<br />
de l’étranger par manque de ressources,<br />
mais ça viendra. D’autant<br />
plus qu’il existe un grand potentiel<br />
<strong>à</strong> l’export soutenu par une bonne<br />
image du Maroc. Entre temps, nous<br />
comptons beaucoup sur nos importateurs<br />
pour développer la marque.<br />
Au Maroc, vous avez mené une<br />
campagne marketing très agressive<br />
tout au long de cette saison.<br />
Quel est votre bilan ?<br />
2012 est pour nous une année importante<br />
puisque nous avons relooké<br />
la marque Marrakech, 5 ans après<br />
Fodil Cherif, Directeur Général de Citruma<br />
son relancement. Nous avons souhaité<br />
accompagner cet évènement<br />
d’une grande campagne d’affichage<br />
pour instaurer notre nouveau code<br />
visuel. Objectif atteint, et nos ventes<br />
le confirment. Grâce <strong>à</strong> notre<br />
message « 15 oranges pressées,<br />
rien d’autre ! », nous nous sommes<br />
différenciés du flux de publicités de<br />
jus par un message « Premium ».<br />
Somme toute, nous sommes très<br />
satisfaits de cette saison.<br />
Le Marocain consomme en<br />
moyenne 5 litres de jus conditionnés<br />
par an, ce qui reste très<br />
faible comparativement au voisin<br />
algérien. <strong>Une</strong> hausse de consommation<br />
est-elle <strong>à</strong> prévoir ? Si oui,<br />
comment ?<br />
Lorsqu’on se compare <strong>à</strong> l’Algérie ou<br />
<strong>à</strong> la Tunisie, le marocain consomme<br />
toujours moins avec des écarts terribles…<br />
Remettons l’information dans<br />
son contexte. Au Maroc, presque la<br />
moitié de la population est rurale.<br />
Parcours<br />
Titulaire d’un diplôme d’Ingénieur de l’Ecole spéciale des Travaux publics, du Bâtiment<br />
et de l’Industrie (ESTP) en 1996, Fodil Cherif enchaine ses études avec un<br />
MBA option Entreprenariat /Etudes Entrepreneuriales <strong>à</strong> HEC Paris qu’il obtient deux<br />
ans après. Il choisit ensuite de regagner le pays et fait ses preuves dans des multinationales<br />
de grande consommation. Débutant sa carrière en tant que Directeur d’unité<br />
chez Procter & Gamble, Fodil Cherif rejoint ensuite Centrale Laitière-Danone en 2000<br />
où il occupe le poste de Directeur Régional des Ventes. Trois ans plus tard, il est<br />
recruté par Gillette pour assurer la fonction de Directeur de Ventes. En 2006, il saisit<br />
l’opportunité de reprise de Frumat Kénitra et de la marque Marrakech, qu’il a menée<br />
<strong>à</strong> bien avec deux autres associés : Jawad Alami, un industriel, et le Groupe Delassus.<br />
De cette association nait la société Citruma. Depuis janvier 2007, Fodil Cherif mène<br />
la barque.<br />
Nous avons aussi des fruits frais plus<br />
disponibles que chez nos voisins<br />
maghrébins. Si ces données sont prises<br />
en considération, on verra qu’on<br />
ne se situe pas tellement loin d’eux.<br />
Ceci dit, la consommation augmente,<br />
mais c’est le marché des<br />
jus industriels qui prend sur le frais.<br />
Est-ce que la totalité augmente ?<br />
Je n’en suis pas sûr… Mais il faut<br />
dire qu’avec le changement du<br />
mode de vie, le citoyen tend vers<br />
le prêt <strong>à</strong> l’emploi. Pour leur part,<br />
les industriels se doivent d’expliquer<br />
aux consommateurs qu’ils ne<br />
perdent pas en vitamines lorsqu’ils<br />
optent pour un jus industriel, bien au<br />
contraire. Ainsi, la consommation ne<br />
pourrait qu’augmenter.<br />
Après le relookage de votre gamme<br />
de produits cette année, quels<br />
sont vos futurs projets ?<br />
La haute saison touchant <strong>à</strong> sa fin,<br />
c’est durant ce trimestre que se<br />
prépare le plan d’action de l’année<br />
<strong>à</strong> venir. Il est encore trop tôt pour en<br />
connaitre les détails, mais la réflexion<br />
est déj<strong>à</strong> lancée.<br />
Actuellement, nous sommes en<br />
cours de certification ISO 22000.<br />
Nous nous apprêtons <strong>à</strong> accueillir<br />
dans les mois <strong>à</strong> venir de nouveaux<br />
investissements qui viendront pour<br />
élargir la gamme, notamment pour<br />
le lancement de produits en petits<br />
conditionnements, étant donné que<br />
beaucoup de mamans en demandent.<br />
Propos recueillis par<br />
Sarah OUSAID<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012 21
CFIA Maroc 2012<br />
La qualité malgré la crise<br />
La grand-messe des fournisseurs de l’industrie agroalimentaire a tenu sa 3 ème édition marocaine du 25<br />
au 27 septembre derniers <strong>à</strong> Casablanca. Si les exposants étaient venus en nombre, les visiteurs furent<br />
un peu moins nombreux que prévu, mais de qualité. Retour sur cet événement incontournable.<br />
Le coup d’envoi de cette 3ème édition a été donné le 25<br />
septembre 2012 par Charles<br />
Fries, Ambassadeur de<br />
France au Maroc, en présence de<br />
Joël Sibrac, Président de la Chambre<br />
Française de Commerce et d’Industrie<br />
du Maroc (CFCIM), d’Amine<br />
Berrada Sounni, Président de la<br />
Fenagri, ainsi que du Secrétaire<br />
Général du Ministère de l’Industrie<br />
et des Nouvelles Technologies et du<br />
Directeur du Développement des<br />
Filières de Production au Ministère<br />
de l’Agriculture et de la Pêche Maritime.<br />
Avec 180 exposants sur 6.000<br />
m2 , le CFIA Maroc 2012 présentait<br />
toute l’offre en termes d’ingrédients,<br />
équipements et emballages pour<br />
l’industrie agroalimentaire. Parmi les<br />
exposants, 105 entreprises françaises<br />
étaient venues prospecter<br />
ou renforcer leur présence dans un<br />
pays qu’elles estiment en bonne<br />
24<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />
voie d’industrialisation et de modernisation.<br />
« Cette année encore,<br />
la présence française sur le CFIA<br />
Maroc a été importante. Dans le<br />
contexte actuel, nous y voyons l<strong>à</strong> un<br />
signe fort de l’attractivité croissante<br />
du Maroc et de son ouverture <strong>à</strong> l’international,<br />
mais aussi de la vitalité<br />
des relations franco-marocaines »,<br />
analyse Philippe Confais, Directeur<br />
Général de la CFCIM. Un certain<br />
nombre d’exposants participait pour<br />
la première fois <strong>à</strong> un salon marocain.<br />
« Nous travaillons déj<strong>à</strong> sur le Maroc<br />
directement ou indirectement et le<br />
marché nous semble porteur, d’où<br />
notre première participation au CFIA<br />
Maroc », indique ainsi le représentant<br />
de Flexlink. Outre les exposants<br />
français et marocains, signalons<br />
également la participation de fournisseurs<br />
allemands, italiens, portugais,<br />
espagnols, suisses, mais aussi<br />
tunisiens et égyptiens.<br />
Florence CLAIR et Siham HAMDI<br />
Un visitorat plus faible que<br />
prévu, mais de qualité<br />
Les organisateurs, la Chambre<br />
Française de Commerce et d’Industrie<br />
du Maroc (CFCIM) et GL<br />
Events (organisateur notamment du<br />
célèbre CFIA de Rennes), avaient<br />
tablé sur la venue de quelques 4.000<br />
visiteurs professionnels. Selon le<br />
bilan officiel, 3.400 ont effectivement<br />
parcouru les allées de cette 3 ème<br />
édition. « En dépit de la conjoncture<br />
économique actuelle, notamment<br />
en France, l’évènement a rencontré<br />
un franc succès au vu du nombre<br />
de participants et de la qualité des<br />
échanges, soulignée dans l’enquête<br />
de satisfaction réalisée <strong>à</strong> l’issue du<br />
salon », estime Philippe Confais.<br />
Les entreprises travaillant depuis<br />
quelques temps avec l’industrie<br />
marocaine se sont avérées assez<br />
satisfaites pour la majorité d’entre<br />
elles. « Il y a eu peu de fréquentation<br />
mais nous avons vu des clients et<br />
des prospects pour avancer sur des<br />
projets. Par rapport <strong>à</strong> l’investisse-<br />
A quand un centre d’exposition<br />
moderne ?<br />
Parmi les remarques collectées<br />
auprès des exposants, le niveau<br />
des installations revient quasiment<br />
systématiquement. Dommage<br />
en effet que Casablanca<br />
ne dispose toujours pas d’un<br />
centre d’exposition disposant<br />
des équipements adéquats, notamment<br />
en terme de climatisation/ventilation,<br />
sonorisation, etc.<br />
Quant <strong>à</strong> l’offre de restauration,<br />
elle est toujours insuffisante en<br />
quantité, qualité et diversité !<br />
CFIA SalonMaroc
ment, ce salon reste intéressant et<br />
nous reviendrons pour la prochaine<br />
édition », déclare Alexandre Perou,<br />
du service commercial Maghreb et<br />
Afrique de l’Ouest chez Cermex. « Il<br />
est vrai qu’il n’y a pas eu beaucoup<br />
de visiteurs, mais nous considérons<br />
cette édition comme bénéfique. Nous<br />
avons eu des contacts intéressants<br />
composés de nos partenaires et de<br />
prospects porteurs de nouveaux<br />
projets », déclare Nabil Guennouni,<br />
Directeur Général de Isolab. Samir<br />
Lahlou, Directeur Commercial de<br />
Comaner, confirme : « nous avons<br />
reçu des visiteurs de qualité, venus<br />
<strong>à</strong> la rencontre de nos partenaires<br />
KMC, Ecoval, Ipra, Sofiam, Ingredia<br />
Functional et Med Oil, qui avaient<br />
envoyé des équipes sur place. »<br />
Selon certains exposants, une nette<br />
évolution du salon a été notée par<br />
rapport aux éditions précédentes.<br />
Bien qu’il soit petit par rapport aux<br />
CFIA de Rennes et de Metz, le CFIA<br />
Casablanca n’en reste pas moins<br />
important, que ce soit en termes de<br />
qualité, d’organisation, ou de visitorat,<br />
professionnel et intéressant.<br />
« Le 1 er jour a été très calme, mais<br />
nous avons vu beaucoup de monde<br />
le 2 ème jour. Ce salon reste une belle<br />
vitrine, encore un peu balbutiante au<br />
niveau de la communication auprès<br />
des visiteurs », estime Paul Lenoël,<br />
Ingénieur Commercial chez Eurogerm<br />
Maroc. Chez Pierre Guérin, qui<br />
signait sa 3 ème participation, « le bilan<br />
est plutôt mitigé cette année. En<br />
2010, nous avions eu beaucoup de<br />
contacts avec très peu de retours ;<br />
cette année, nous avons reçu peu de<br />
26<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />
CFIA Salon<br />
visiteurs mais de<br />
qualité. » D’autres<br />
sont plus mécontents<br />
: « il n’y a<br />
pas beaucoup<br />
de rythme, nous<br />
sommes un peu<br />
déçus. En 3 jours<br />
de salon, nous<br />
devrions avoir<br />
eu en moyenne<br />
une centaine de<br />
contacts, alors<br />
qu’au 3 ème jour,<br />
nous en étions<br />
<strong>à</strong> 25 ! », regrette<br />
Salah Khaoua,<br />
Responsable Développement Afrique<br />
de Alfa Laval. A suivre donc !<br />
Pour ceux qui venaient <strong>à</strong> la découverte<br />
du Royaume, la faible affluence<br />
a souvent surpris, même si elle reste<br />
dans la norme des salons professionnels<br />
du pays. « ll faut être patient<br />
et se faire connaître », reconnait<br />
Claude Bourguet, Directeur de DMN<br />
France. Du côté de BBK Ettikettier,<br />
le salon a toutefois « complètement<br />
répondu <strong>à</strong> nos attentes », révèle<br />
Sébastien Carle, Responsable Commercial<br />
France. Enfin, pour Fabrice<br />
Chausserais, Directeur Général de<br />
Osys, « le bilan d’ensemble est plutôt<br />
satisfaisant, avec quelques bons<br />
contacts avec de vrais projets. »<br />
Certaines entreprises ont également<br />
regretté que le salon ait été<br />
organisé en semaine uniquement et<br />
• Inauguration par l’Ambassadeur de France au Maroc, Charles Fries.<br />
estiment qu’il aurait été plus propice<br />
de recevoir des visiteurs également<br />
pendant le week-end. <strong>Une</strong> répartition<br />
des exposants par pôle (ingrédients<br />
& PAI, équipements & procédés, emballages<br />
& conditionnement) aurait<br />
également été appréciée.<br />
Un programme de conférences<br />
complet<br />
Côté animation, les visiteurs ont pu<br />
profiter de 14 conférences. Certains<br />
exposants ont ainsi proposé des<br />
thématiques pointues comme la<br />
détection des contaminants ou encore<br />
divers ingrédients fonctionnels et leurs<br />
applications (sels de fonte, amidon<br />
modifié de pomme de terre, protéines<br />
fonctionnelles, sucres et polyols,<br />
acide lactique et lactates…) , mais<br />
aussi sur des sujets institutionnels<br />
comme la réglementation <strong>à</strong> l’import<br />
et <strong>à</strong> l’export, le contrôle sanitaire<br />
vétérinaire <strong>à</strong> l’importation et <strong>à</strong> l’exportation,<br />
ou encore les opportunités<br />
d’investissement dans le cadre du<br />
Plan Maroc Vert. Présentée par l’ADA,<br />
la conférence autour du Plan Maroc<br />
Vert a fait le tour d’horizon de l’agriculture<br />
marocaine, principal moteur pour<br />
la croissance économique nationale,<br />
en définissant ses atouts (marché<br />
national, main d’œuvre, compétitivité,<br />
etc.), les objectifs du Plan Maroc Vert<br />
pour les différentes filières, ainsi que<br />
le soutien de l’Etat dans ce cadre.<br />
Rendez-vous en octobre 2014 pour<br />
la 4 ème édition !
Expo Halal<br />
Maroc<br />
Expo Halal International<br />
Premier en son genre au Maroc<br />
Meknès, la capitale historique de l’olivier au Maroc, a abrité du 13 au 14 septembre 2012, le salon Expo<br />
Halal International. Organisée sous l’égide des Ministères de l’Agriculture et de la Pêche maritime, du<br />
Commerce, de l’Industrie, des Nouvelles Technologies et des Affaires générales et de la Gouvernance,<br />
cette première édition du salon Halal a réuni une quarantaine de partenaires et d’exposants<br />
représentant plusieurs pays arabes et européens. Près de trois cent cinquante visiteurs professionnels<br />
se sont rendus <strong>à</strong> l’exposition pour des rencontres d’affaires.<br />
De notre envoyée spéciale <strong>à</strong> Meknès,<br />
Meriem EL HASSOUNI<br />
• Signature d’un accord de partenariat entre l’agence MCC et<br />
le Centre Régional d’Investissement de Meknès-Tafilalet.<br />
Expo Halal International a<br />
été inauguré par le Wali de<br />
Meknès-Tafilalet, le Président<br />
du Conseil Régional<br />
et le Président de la Commune de<br />
Meknès. Selon Mohamed El Ouahdoudi,<br />
initiateur de la manifestation<br />
et Directeur de l’Agence Maghreb<br />
Centres de Contact (MCC), « cet<br />
événement vise <strong>à</strong> encourager<br />
l’exportation des produits Halal<br />
marocains et renforcer le rôle du<br />
Maroc dans l’exportation de ces<br />
produits vers les marchés islamiques<br />
et les pays <strong>à</strong> forte présence<br />
de musulmans. » La crise financière<br />
mondiale actuelle semble ne pas<br />
avoir d’incidence sur le marché Halal.<br />
« Aujourd’hui, le Maroc est dans<br />
une situation où la crise commence<br />
<strong>à</strong> arriver dans le pays, il est donc<br />
important de trouver des solutions<br />
et alternatives <strong>à</strong> cette crise. Le pays<br />
a toujours fait preuve de créativité.<br />
Je pense qu’une très forte opportunité<br />
se présente dans le marché du<br />
Halal. Ce salon est en la meilleure<br />
illustration», révèle Farid Masmoudi<br />
de la Société Islamique<br />
pour le Développement du<br />
secteur privé. Le positionnement<br />
géographique<br />
du Maroc en fait un atout<br />
important pour les exportations<br />
en direction de la<br />
communauté musulmane<br />
étrangère. « Plus de 5<br />
millions de musulmans en<br />
France et 22 millions en<br />
Europe, représentent un<br />
potentiel économique important<br />
sur lequel le pays<br />
d’origine devrait se pencher beaucoup<br />
plus », souligne Kamel Kabtane,<br />
Recteur <strong>à</strong> la Grande Mosquée<br />
de Lyon. Par contre, en majorité, les<br />
participants se sont dits déçus de la<br />
fréquentation. Selon eux, les professionnels<br />
n’étaient pas très nombreux<br />
<strong>à</strong> visiter le salon. D’un autre côté,<br />
les exposants ont déploré l’absence<br />
de conférences pour cette première<br />
édition.<br />
La 2 ème journée de cet événement<br />
a été marquée par la présence<br />
d’Abdelkader Amara, Ministre de<br />
l’Industrie, du Commerce et des<br />
Nouvelles Technologies. Lors de son<br />
discours, le Ministre a indiqué que la<br />
promotion du secteur des produits<br />
Halal permettra au Maroc d’occuper<br />
une place de choix dans l’économie<br />
internationale. Devant le flux de produits<br />
résultant de la stratégie globale<br />
d’ouverture de l’économie nationale<br />
sur l’économie internationale, le<br />
Ministre a ainsi relevé que le citoyen<br />
marocain est en droit d’être informé<br />
de la nature, du mode de production<br />
et des composantes de ces produits.<br />
Remise de Trophées<br />
Rappelons que Le Maroc est devenu<br />
le premier pays arabe et euro méditerranéen<br />
<strong>à</strong> se doter d’une norme<br />
halal consensuelle, délivrée par un<br />
organisme sous la tutelle du Ministère<br />
de l’Industrie, du Commerce<br />
et des Nouvelles technologies, aux<br />
côtés des labels déj<strong>à</strong> inscrits dans<br />
la loi, délivrés par le Ministère de<br />
l’Agriculture et de la Pêche Maritime,<br />
pour les produits du terroir. Ainsi, <strong>à</strong> l’<br />
occasion d’Expo Halal International,<br />
deux entreprises marocaines ont<br />
obtenu les premiers certificats de<br />
la norme halal marocaine, délivrés<br />
par l’Imanor. Il s’agit de Sicopa et<br />
Agro-Food Industrie, basées respectivement<br />
<strong>à</strong> Fès et Marrakech. Des<br />
certificats de mérite ont également<br />
été attribués aux entreprises du<br />
secteur qui s’étaient distinguées par<br />
la qualité de leur participation <strong>à</strong> cette<br />
première édition Expo Halal International.<br />
<strong>Une</strong> seconde édition<br />
déj<strong>à</strong> prévue<br />
Cette rencontre a également connu<br />
la signature d’un accord de partenariat<br />
entre l’Agence MCC et le Centre<br />
Régional d’Investissement (CRI) de<br />
Meknès-Tafilalet, en vertu duquel<br />
il sera procédé <strong>à</strong> la création d’une<br />
association chargée de l’organisation<br />
annuelle d’Expo-Hallal international.<br />
MCC s’engage <strong>à</strong> organiser l’exposition<br />
pour une durée de cinq ans<br />
renouvelable et le CRI <strong>à</strong> fournir le<br />
soutien <strong>à</strong> cette manifestation. Rendez-vous<br />
pour la seconde édition les<br />
20 et 21 septembre 2013 !<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012 27
Focus<br />
EXPORT HALAL<br />
28<br />
© illustrez-vous & © kotoyamagami - Fotolia.com<br />
• La norme marocaine sur le halal est une première dans le monde arabe<br />
• Son objectif : faire reconnaître les produits halal marocains dans le monde<br />
• Un marché mondial de 662 milliards de Dollars et en croissance continue<br />
• Des niches <strong>à</strong> pénétrer en Europe et aux Etats-Unis<br />
Halal<br />
<strong>Une</strong> <strong>carte</strong> <strong>à</strong><br />
<strong>jouer</strong> <strong>à</strong> l’export !<br />
Normalisation et<br />
certification Halal<br />
Un choix mi-figue<br />
mi-raisin !<br />
page 29<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />
Marché Halal<br />
Les opportunités ne<br />
manquent pas ! page 34
Focus<br />
Export Halal<br />
Normalisation et<br />
certification Halal<br />
Un choix mi-figue<br />
mi-raisin !<br />
Homologuée en juillet 2012, la norme marocaine Halal vient combler<br />
le vide réglementaire qui entoure les exigences des produits<br />
Halal, et suscite déj<strong>à</strong> l’intérêt des opérateurs agroalimentaires<br />
marocains. Démarche volontaire, la certification Halal peut s’avérer<br />
nécessaire, voire indispensable pour pénétrer des marchés étrangers<br />
demandeurs en ces produits.<br />
Siham HAMDI et Sarah OUSAID<br />
Selon le Codex Alimentarius,<br />
un aliment dit « halal »<br />
renvoie <strong>à</strong> tout aliment<br />
autorisé par la loi islamique,<br />
répondant aux conditions suivantes :<br />
ne pas constituer ou contenir quoi<br />
que ce soit jugé illégal conformément<br />
<strong>à</strong> la loi islamique ; ne pas avoir été<br />
préparé, transformé, transporté ou<br />
entreposé <strong>à</strong> l’aide d’instruments ou<br />
d’installations non conformes <strong>à</strong> la<br />
loi islamique; ne pas avoir été en<br />
contact direct avec des aliments ne<br />
répondant pas aux deux dispositions<br />
précédentes au cours de sa préparation,<br />
de sa transformation, de son<br />
transport ou de son entreposage. Par<br />
ailleurs, les aliments provenant de<br />
certains animaux et plantes qui ne<br />
sont pas conformes <strong>à</strong> la loi islamique,<br />
ne peuvent donc pas porter la<br />
description « Halal ». Citons comme<br />
exemple : porc et sanglier, boissons<br />
alcoolisées, animaux qu’il est interdit<br />
de tuer en Islam (fourmis, abeilles et<br />
piverts), animaux répugnants, plantes<br />
toxiques dont la toxine ne peut être<br />
éliminée durant la transformation,<br />
tout autre animal abattu selon des<br />
méthodes non conformes <strong>à</strong> la loi<br />
islamique… Par ailleurs, les animaux<br />
terrestres dont la consommation est<br />
autorisée par la loi devraient être<br />
abattus conformément aux règles<br />
d’hygiène appliquées aux viandes<br />
fraîches et <strong>à</strong> des dispositions par-<br />
ticulières. En ce qui concerne les<br />
additifs alimentaires, ces derniers ne<br />
doivent pas provenir d’aliments non<br />
conformes <strong>à</strong> la loi. Dans ce sens,<br />
le colorant E120, plus connu sous<br />
l’appellation rouge de carmin, et<br />
provenant de la cochenille, alimente<br />
encore des débats sur le Halal en<br />
raison de son origine animale. « Le<br />
E120 représente aujourd’hui une véritable<br />
alternative au E124 (ponceau),<br />
interdit d’usage par la réglementation<br />
européenne », affirme Eric Zabiolle,<br />
Directeur Commercial Food and<br />
Beverage Division chez CHR Hansen<br />
avant d’ajouter que leurs colorants<br />
carmin ont été labellisés « Halal » par<br />
IFANCA USA en janvier 2012.<br />
<strong>Une</strong> norme marocaine<br />
tant attendue<br />
Initiée par l’Institut Marocain de Normalisation<br />
(IMANOR), la scène des<br />
référentiels marocains a accueilli la<br />
NM08.0.800, nouvelle norme « Halal »<br />
homologuée en juillet 2012. <strong>Une</strong><br />
première dans le monde arabe !<br />
Dans ce cadre, le Label national Halal<br />
se présente comme une marque<br />
distinctive, propriété de l’Imanor qui<br />
atteste de la conformité de la norme<br />
NM08.0.800 spécifiant les exigences<br />
requises pour les aliments Halal. Elle<br />
a été développée avec le concours<br />
du Conseil Supérieur des Oulémas<br />
sur la base du Référentiel de l’Orga-<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012 29
Focus Focus<br />
Export Halal<br />
• Bruno Montier et Philippe Charot, Fondateurs d’Agro-Food<br />
Industrie, l’une de deux premières entreprises certifiées selon le<br />
label Halal marocain.<br />
nisation de la Coopération Islamique<br />
(OCI), et de normes préexistantes<br />
dans d’autres pays islamiques. « Basée<br />
sur la norme ISO 22000, la méthode<br />
HACCP, les Bonnes Pratiques<br />
d’Hygiène et la traçabilité, il s’agit<br />
bien d’une norme globale », atteste<br />
Mounir Diouri, Directeur Général de<br />
Qualilab International.<br />
Le label : un « bien »<br />
nécessaire !<br />
Suite <strong>à</strong> la demande des exportateurs<br />
souhaitant tirer profit des opportunités<br />
qu’offre le marché Halal aux entreprises<br />
agroalimentaires marocaines, et<br />
afin d’assurer aux consommateurs<br />
que leurs produits respectent les<br />
règles régissant l’alimentation Halal,<br />
l’Imanor a mis en place un système<br />
de labellisation Halal, conformément<br />
au système national de certification<br />
régi par la loi 12-06. « Le Label Halal<br />
est en large concordance avec le<br />
référentiel de l’Organisation Internationale<br />
Islamique (OCI) dont le Maroc<br />
est membre et qui englobe les pays<br />
du Golfe, du Moyen-Orient et de l’Afrique<br />
du Nord. Il a été élaboré avec<br />
un contexte national adaptable au<br />
marché marocain », souligne Mohammed<br />
Oubaid Slaoui, Ingénieur d’état<br />
<strong>à</strong> la Direction de la Qualité et de la<br />
Surveillance du Marché de l’IMANOR.<br />
Aux yeux de l’ONSSA qui a participé<br />
activement <strong>à</strong> l’élaboration de la NM,<br />
le logo Halal devait être reconnu <strong>à</strong><br />
l’échelle mondiale pour valoriser les<br />
produits « Halal » marocains.<br />
Pour une panoplie de<br />
produits…<br />
« S’appliquant <strong>à</strong> tous les produits<br />
alimentaires et services associés, la<br />
30<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />
norme « Halal » définit<br />
les exigences de base<br />
qui doivent être satisfaites<br />
<strong>à</strong> tous les stades de<br />
la chaîne alimentaire, y<br />
compris, la réception, la<br />
préparation, la transformation,<br />
le tri, la détermination,<br />
l’emballage,<br />
l’étiquetage, le contrôle,<br />
le marquage, la manutention,<br />
le transport, la<br />
distribution, le stockage<br />
et les services<br />
associés, relatifs aux<br />
aliments Halal et de leurs produits<br />
conformément aux règles islamiques<br />
», précise Abderrahim Taibi de<br />
l’IMANOR.<br />
A caractère générique, les exigences<br />
de la norme « Halal » sont destinées<br />
<strong>à</strong> être appliquées <strong>à</strong> l’ensemble des<br />
intervenants de la chaîne alimentaire,<br />
indépendamment de leur taille<br />
et de leur complexité. Les produits et<br />
services pouvant bénéficier du label<br />
Halal sont, en se référant <strong>à</strong> la norme :<br />
viandes, poissons et produits dérivés<br />
; laits et produits dérivés ; œufs<br />
et ovo-produits ; céréales et produits<br />
dérivés ; huiles et graisses végétales<br />
et animales ; fruits et légumes et<br />
leurs dérivés ; sucres et produits de<br />
confiserie ; boissons gazeuses ;<br />
miels et produits dérivés ; suppléments<br />
alimentaires ; additifs alimentaires,<br />
enzymes, microorganismes ;<br />
matériaux d’emballage ; services et<br />
locaux liés aux aliments.<br />
Les étapes vers la<br />
labellisation<br />
Les entreprises désireuses de disposer<br />
du label Halal doivent contacter<br />
le service de certification de l’IMA-<br />
NOR. « Il faut ensuite déposer une<br />
demande officielle auprès du Ministère<br />
de l’Industrie, accompagnée de<br />
certains documents, se rapportant au<br />
produit pour lequel la labellisation est<br />
demandée, aux systèmes de sécurité<br />
des aliments appliqués au sein de<br />
l’entreprise, aux agréments obtenus<br />
du ministère de tutelle, du laboratoire<br />
de contrôle qualité de l’entreprise »,<br />
énumère M. Oubaid Slaoui. Si le<br />
dossier est complet, la demande est<br />
jugée recevable. Le processus de<br />
certification peut donc démarrer. <strong>Une</strong><br />
équipe constituée d’un auditeur IMA-<br />
NOR qualifié en sécurité alimentaire<br />
et d’un expert des affaires islamiques<br />
reconnu par le Conseil Supérieur des<br />
Oulémas procède <strong>à</strong> l’audit de l’unité<br />
de production. En fonction de la<br />
nature de l’aliment, l’équipe auditrice<br />
pourrait prélever des échantillons <strong>à</strong><br />
analyser par un laboratoire qualifié<br />
par l’IMANOR. A l’issue du rapport<br />
d’évaluation, une décision favorable<br />
accorde au demandeur le droit d’utiliser<br />
le label Halal sur ses produits certifiés.<br />
« L’élaboration du certificat peut<br />
même se faire une semaine après<br />
l’audit s’il n’y a pas de problèmes<br />
d’écart », assure M. Oubaid Slaoui.<br />
Le label est attribué pour une durée<br />
de 3 ans au terme de laquelle un<br />
audit de renouvellement est réalisé.<br />
Entre temps, le titulaire subit chaque<br />
année un audit de suivi.<br />
Certification Halal :<br />
nécessaire ou pas ?<br />
Selon de nombreuses entreprises<br />
agroalimentaires et organismes<br />
institutionnels, il est nécessaire de<br />
disposer d’un certificat Halal, afin de<br />
garantir aux consommateurs que le<br />
produit a été élaboré selon les normes<br />
Halal. De plus, selon l’ONSSA,<br />
cette certification facilite les exportations<br />
vers les pays musulmans,<br />
qui représentent une part du marché<br />
international assez importante, ainsi<br />
que vers ceux qui comptent une<br />
communauté musulmane. La certification<br />
Halal est même souvent une<br />
exigence de certains pays. « Pour accéder<br />
<strong>à</strong> ces marchés, il est nécessaire<br />
que le processus de production de<br />
l’entreprise soit certifié Halal. Dans<br />
les pays du Golfe, la certification est<br />
obligatoire pour les produits d’origine<br />
animale », confirme Philippe Karim<br />
Charot, Directeur Général de Agro-<br />
Food Industrie, première entreprise<br />
certifiée Halal au Maroc<br />
et l’un des précurseurs<br />
du marché Halal. Or, la<br />
certification Halal ne<br />
se limite pas aux produits<br />
carnés. En effet,<br />
d’après Jalel Aossey,<br />
Directeur de Midamar<br />
Corporation, distributeur<br />
basé aux Etats-<br />
Unis, les importateurs
Focus<br />
• Abdelkader Amara, Ministre de l’Industrie,<br />
du Commerce et des Nouvelles technologies<br />
remet le certificat de mérite et le Label Halal<br />
<strong>à</strong> la société Sicopa, représentée par Kenza<br />
Kabbaj, Responsable Qualité.<br />
et les consommateurs américains<br />
requièrent un certificat Halal, même<br />
pour les produits ne contenant pas<br />
de viande. D’après lui, les consommateurs<br />
désirent connaître la nature<br />
de la certification Halal des produits<br />
alimentaires, et demandent une<br />
accordance avec la Chariâa. Cela<br />
s’applique aussi pour les produits de<br />
confiserie qui nécessitent un certificat<br />
Halal pour les vendre en tant que<br />
produits Halal.<br />
D’autres importateurs, par contre, ne<br />
réclament pas le label Halal : « nos<br />
produits étant tous exempts de<br />
viande et de conservateurs liés aux<br />
graisses animales, ils sont garantis<br />
naturels, mais ne réclament pas de<br />
label Halal », affirme Mohammed Saghir<br />
Mechbal, Administrateur Délégué<br />
de Mia Trading, société importatrice<br />
basée en Belgique. « Nous n’utilisons<br />
ni viande ni produits alcoolisés, ni<br />
graisse animale ou gélatine dans nos<br />
recettes justifiant la certification d’un<br />
tel label », indique pour sa part Nadia<br />
Mabrouk, Directrice Générale de<br />
Salvema. « Les clients sont satisfaits<br />
<strong>à</strong> l’idée que nous produisons au Maroc<br />
», ajoute le Directeur Export d’un<br />
confiseur. Ce dernier estime que son<br />
entreprise ne projette pas d’avoir le<br />
label Halal, puisque « nous utilisons<br />
seulement des matières premières et<br />
des ingrédients végétaux ou synthétiques,<br />
n’ayant aucun lien avec le<br />
sang, le porc, etc. ».<br />
La fabrication des produits dans un<br />
pays musulman serait-elle une garantie<br />
suffisante ? Pas forcément,<br />
« parce qu’aujourd’hui, avec la mon-<br />
32<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />
dialisation, il y a de nombreux produits<br />
qui viennent de l’étranger et qui<br />
peuvent être transformés au Maroc<br />
puis réexpédiés », explique Azeddine<br />
Bahi, Gestionnaire Administratif<br />
<strong>à</strong> l’Association Rituelle de la Grande<br />
Mosquée de Lyon. En fait, le choix<br />
d’être certifié Halal ou non dépend<br />
du positionnement que l’on veut<br />
donner <strong>à</strong> son produit : est-il destiné<br />
au segment Halal ou bien au marché<br />
conventionnel ? Dans le premier cas,<br />
la certification est un plus, quand elle<br />
n’est pas obligatoire.<br />
La fiabilité en question<br />
Entreprises certificatrices, associations,<br />
mosquées… On recense plus<br />
de 300 organismes de certification,<br />
« dont seulement 33% sont officiellement<br />
reconnus », indique Farid<br />
Masmoudi de la Société Islamique<br />
pour le développement du secteur<br />
privé, filiale privée de la Banque<br />
Islamique de développement. Parmi<br />
les problématiques de la certification<br />
Halal, figure le grand nombre<br />
d’organismes de certification et leur<br />
divergence dans l’interprétation de<br />
la loi islamique, notamment dans les<br />
questions d’abattage. Outre le coût,<br />
très variable d’un organisme <strong>à</strong> l’autre<br />
selon la prestation fournie, le problème<br />
majeur réside aussi dans le<br />
caractère licite de la consommation.<br />
En effet, il ne suffit pas d’être certifié<br />
Halal pour garantir une consommation<br />
Halal. « Il y a de multiples avantages<br />
<strong>à</strong> être certifié, mais j’insiste<br />
sur le fait que les gens n’achèteront<br />
pas votre produit juste parce qu’il est<br />
labellisé Halal », affirme Lisa Mabe,<br />
Fondatrice et Directrice de Hewar<br />
Social Communications, Cabinet<br />
de consultants en communication<br />
pionnier dans le marketing <strong>à</strong> destination<br />
des musulmans aux Etats-Unis.<br />
Jalel Aossey ajoute par ailleurs que<br />
malheureusement aux Etats-Unis, il<br />
existe toujours un degré de fraude<br />
dans l’industrie alimentaire du Halal.<br />
Triche, fraude, crédibilité… Tout<br />
ceci ramène <strong>à</strong> la question du choix<br />
du certificateur. Un choix qui peut<br />
s’avérer difficile parfois, notamment<br />
en raison de l’interprétation de chacun<br />
dans les questions relatives aux<br />
règles du Halal, qui peuvent être plus<br />
ou moins strictes d’un pays <strong>à</strong> l’autre.<br />
« Il y a un problème évident dans<br />
la certification Halal. Il y a des<br />
organismes très sérieux, mais<br />
aussi énormément d’organismes qui<br />
profitent d’un flou sur la question<br />
de la réglementation », fait savoir<br />
Fathallah Otmani, Directeur Général<br />
de AVS, association de certification<br />
Halal. « Le vrai challenge qui existe<br />
aujourd’hui réside sur la standardisation<br />
des certifications. C’est une action<br />
sur laquelle la banque islamique<br />
est en train de réfléchir pour mettre<br />
en place un conseil Halal qui va travailler<br />
sur la certification et émettre<br />
des règles pour unifier les procédures<br />
», nous informe Farid Masmoudi.<br />
Ceci pourra donner une certification<br />
mondiale reconnue, et permettra de<br />
Le Halal, c’est aussi du marketing<br />
Avoir une certification Halal reconnue localement, mais aussi <strong>à</strong> l’échelle<br />
internationale, peut s’avérer un vrai booster des ventes. « Tous nos clients<br />
sont demandeurs car c’est un argument de vente pour le produit », affirme<br />
Hamid Mouhim, Directeur Général de Faconex, qui ajoute que « toute marchandise<br />
fabriquée dans un pays musulman est censée être labellisée Halal,<br />
car c’est une valeur ajoutée pour ce produit. » Qu’en est-il des auto-déclarations<br />
type 100% Halal sur certains produits ? « Ces auto-déclarations ne<br />
peuvent pas être interdites par la norme. Ces aspects relèvent normalement<br />
du cadre réglementaire qui devrait fixer les conditions de telles déclarations »,<br />
répond Abderrahim Taibi de l’IMANOR. Selon Jamil Benhassaine, exporter<br />
des produits labellisés Halal pour les entreprises agroalimentaires marocaines,<br />
est « une tendance comme toutes les tendances. »<br />
Enfin, si aujourd’hui, le label Halal n’est pas requis pour les produits sans<br />
viande, il le serait bientôt, selon l’avis d’un industriel exportateur. Pour ce<br />
dernier, « il va y avoir une escalade du meilleur label Halal comme le label<br />
Kasher pour des produits aussi anodins que le Coca Cola. Ce n’est qu’une<br />
affaire d’argent rien de plus », regrette-t-il.
épondre <strong>à</strong> tous ces problèmes.<br />
Label Halal<br />
vs autres certificats<br />
A faible coût par rapport aux certificats<br />
Halal délivrés par des organismes<br />
privés, le label Halal marocain<br />
simplifie par ailleurs la procédure de<br />
certification. « Le Label Halal Marocain<br />
sera un accélérateur pour notre<br />
activité en sécurisant nos clients sur<br />
la qualité de l’engagement Halal de<br />
l’entreprise », assure Philippe Karim<br />
Charot. Cependant, « concernant<br />
l’export, étant titulaire de ce label<br />
depuis le 14 septembre 2012<br />
seulement, nous ne disposons pas<br />
d’assez de recul pour affirmer qu’il<br />
sera reconnu partout <strong>à</strong> l’étranger.<br />
Il est évident qu’un nouveau label<br />
doit se faire connaître et reconnaître<br />
des autorités et des clients<br />
du monde entier », tempère M.<br />
Charot. Ceci dit, « nous conserverons<br />
notre certification AVS pour le<br />
marché français car c’est la certification<br />
la plus reconnue par la communauté<br />
musulmane française.<br />
Les consommateurs musulmans<br />
font confiance <strong>à</strong> AVS et le nouveau<br />
label Halal Marocain doit gagner<br />
également cette confiance »,<br />
conclut-il, en promettant de faire<br />
connaître le label, première certification<br />
Halal dans le monde arabe,<br />
auprès de ses clients et prospects,<br />
et en lançant un appel <strong>à</strong> l’IMA-<br />
NOR et au Ministère de l’Industrie<br />
marocain pour réaliser un gros<br />
travail d’information auprès des<br />
organismes internationaux. « Il n’y<br />
a pas de raison que le label Halal<br />
marocain soit de moindre valeur<br />
que le label Halal fait en France ou<br />
ailleurs », affirme Jamil Benhassain,<br />
Gérant de la Société Tajini,<br />
qui projette également de faire labelliser<br />
son entreprise. Ce qui est<br />
le cas aussi pour d’autres sociétés :<br />
« nous comptons demander le<br />
label Halal, étant donné que nous<br />
répondons <strong>à</strong> toutes les exigences<br />
», affirme Khalid Benhamida,<br />
Directeur Général de La Maison du<br />
Foie Gras, ajoutant que ce label<br />
actuel appuiera l’image du Halal,<br />
pour l’instant auto-déclaratif.<br />
« Si le gouvernement marocain<br />
supervise les standards de la<br />
certification Halal, ce sera alors acceptable<br />
et suffisant », estime pour<br />
sa part Jalel Aossey. « <strong>Une</strong> garantie<br />
d’un certificat délivré par une institution<br />
sera appréciée d’autant plus<br />
qu’elle sera officielle et unique »,<br />
renchérit Rachid Gacem, Directeur<br />
Général de Night Orient, distributeur<br />
de produits Halal au Maroc,<br />
qui ajoute par ailleurs que l’Algérie,<br />
pays voisin du Maroc, vient d’instaurer<br />
l’obligation d’une certification<br />
Halal pour tous les produits importés.<br />
Focus<br />
Export Halal<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012 33
Focus Focus<br />
Export Halal<br />
Marché Halal<br />
Les opportunités ne manquent pas !<br />
Un marché mondial qui se chiffre en centaines de milliards de Dollars, une croissance qui ne faiblit pas…<br />
Le halal a de quoi allécher les appétits des agro-industriels. Pourtant, le Maroc a tardé <strong>à</strong> s’intéresser <strong>à</strong><br />
ce débouché, <strong>à</strong> l’instar d’autres niches comme le bio. Avec la nouvelle norme marocaine halal, destinée<br />
<strong>à</strong> soutenir les exportateurs, la donne pourrait changer. Tour d’horizon d’un marché lucratif et en pleine<br />
mutation.<br />
Florence CLAIR et Meriem EL HASSOUNI<br />
Le halal est un marché<br />
mondial en plein boom qui<br />
avoisine les 662 milliards<br />
de Dollars par an (voir<br />
tableau) et représente près de 17%<br />
de l’industrie alimentaire mondiale.<br />
Avec une communauté musulmane<br />
représentant environ 25% de la<br />
population mondiale, soit presque<br />
1,6 milliard de personnes, la demande<br />
de produit Halal est en pleine<br />
expansion <strong>à</strong> travers le monde. Par<br />
exemple, « la demande pour la confiserie<br />
halal a triplé sur les 5 dernières<br />
années. Rien qu’ Europe, ce marché<br />
se chiffre <strong>à</strong> 40 millions € par an ; en<br />
Amérique du Nord, il tourne autour<br />
de 8 millions €. Enfin, les pays arabes<br />
sont de gros consommateurs de<br />
confiserie avec des ventes supérieures<br />
<strong>à</strong> 100 millions € ! », s’exclame<br />
34<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />
Kamal Lahlou, Agent international<br />
d’export de confiserie.<br />
Les principaux marchés halal sont<br />
naturellement les pays musulmans,<br />
notamment l’Indonésie, les pays du<br />
Golfe, le Moyen-Orient et l’Afrique<br />
du Nord. Ces dernières années,<br />
plusieurs pays asiatiques ont commencé<br />
<strong>à</strong> développer leur marché. A<br />
titre d’exemple la Malaisie, avec sa<br />
norme, prévoit de devenir un point<br />
focal international du produit halal.<br />
En Inde, de nombreuses entreprises<br />
tentent de se faire reconnaitre en<br />
adoptant la certification halal.<br />
En ce qui concerne le Moyen-Orient<br />
et l’Afrique du Nord, ils comptent<br />
au total près de 400 millions d’habitants<br />
<strong>à</strong> majorité musulmane. Cette<br />
région offre un fort potentiel pour les<br />
produits alimentaires halal, notamment<br />
au niveau des pays du Conseil<br />
de Coopération du Golfe (GCC).<br />
Les deux plus importants marchés<br />
y sont les Émirats Arabes Unis et<br />
l’Arabie Saoudite. La Turquie, grand<br />
marché, s’avère également un fournisseur<br />
potentiel de produits halal<br />
pour l’Union Européenne. L’Afrique<br />
du Nord a pour sa part un potentiel<br />
considérable pour les produits halal,<br />
d’autant plus que la région importe<br />
une grande partie de ses aliments.<br />
L’Egypte y est considérée comme<br />
le plus important marché dans cette<br />
région, avec plus de 70 millions de<br />
Profil de la consommation halal en France<br />
Selon un sondage de l’institut IFOP, réalisé en 2009 en France auprès de<br />
536 personnes se déclarant musulmanes, 59% des sondés déclaraient<br />
acheter systématiquement de la viande halal et seuls 8% ne le faisaient<br />
jamais. Parmi les consommateurs de viande halal (92% de l’échantillon),<br />
34% effectuaient cet achat en grande surface. Les boucheries halal restaient<br />
donc dominantes sur ce créneau.<br />
En dehors de la viande, les produits traditionnels dominent le panier. En<br />
effet, 82% des sondés achètent plus ou moins régulièrement des produits<br />
alimentaires orientaux ou maghrébins traditionnels, contre 40% seulement<br />
des plats cuisinés halal et 35% des desserts, bonbons et chocolats<br />
halal.
(Source : World Halal Forum)<br />
Focus<br />
Taille du marché mondial des aliments halal (en Mrds US$)<br />
musulmans. Enfin, les musulmans<br />
représentent 30% de la population<br />
en Afrique subsaharienne. Le pouvoir<br />
d’achat y est généralement bas,<br />
mais la région devrait connaitre une<br />
croissance au cours des prochaines<br />
années, en faisant un marché important<br />
pour le halal.<br />
Quant aux pays dits « occidentaux »,<br />
ils représentent également un marché<br />
intéressant. Ainsi, la taille du<br />
marché des aliments halal dans la<br />
région de l’Australie/Océanie représente<br />
un débouché non négligeable.<br />
L’Australie est même devenue un<br />
important exportateur de produits<br />
halal, notamment de viande, dans<br />
plus de 70 pays.<br />
Montée en gamme du<br />
marché halal européen<br />
Parmi les pays où la communauté<br />
musulmane, bien que minoritaire,<br />
constitue un marché potentiel très<br />
intéressant, l’Europe figure en bonne<br />
place, avec environ 16 millions de<br />
consommateurs musulmans avertis<br />
et disposant d’un certain pouvoir<br />
d’achat. « Il n’existe aucun chiffre<br />
officiel, mais certains estiment le<br />
marché halal européen entre 6 et 10<br />
milliards d’Euros, dont 50% pour le<br />
marché français », indique Rachid<br />
Gacem, Directeur Général de Night<br />
Orient, distributeur de la boisson<br />
sans alcool du même nom. Selon ce<br />
dernier, la France est un marché en<br />
pleine croissance et structuration.<br />
Plusieurs points de vente modernes<br />
et dédiés au halal ont ouvert<br />
36<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />
2009 2010<br />
1. Afrique 150,3 155,9<br />
2. Asie 400,1 418,1<br />
- dont Pays membre GCC 43,8 46,0<br />
- dont Indonésie 77,6 80,7<br />
- dont Malaisie 8,2 8,6<br />
3. Europe 66,6 69,3<br />
- dont France 17,4 18,2<br />
- dont Russie 21,1 21,9<br />
- dont Royaume Uni 4,1 4,3<br />
4. Australie/Océanie 1,5 1,6<br />
5. Amériques 16,1 16,7<br />
Total Monde 634,6 661,6<br />
(Hal’Shop par exemple) et un salon<br />
dédié se tient <strong>à</strong> Paris depuis 9 ans.<br />
De plus, « nous voyons une montée<br />
en qualité et en gamme et surtout<br />
allant vers une professionnalisation<br />
et une éthique. Les produits sont<br />
d’une diversité incroyable, les rayons<br />
de plus en plus grands et les marques<br />
reconnues », ajoute M. Gacem.<br />
Certaines marques ont d’ailleurs<br />
récemment franchi le pas de la<br />
communication audiovisuelle ou par<br />
affichage. Pionnière en la matière, la<br />
marque Isla Délice, reconnue pour<br />
sa démarche innovante (offre de<br />
plats cuisinés frais et surgelés, de<br />
produits prêts <strong>à</strong> l’emploi…) a ainsi<br />
été la première <strong>à</strong> souhaiter un bon<br />
Ramadan sur les chaînes télévisées<br />
nationales cet été. Du côté des distributeurs,<br />
Casino a lancé la première<br />
MDD halal en 2009 (cf. encadré).<br />
Même la restauration s’y met, avec<br />
l’ouverture du premier Quick halal en<br />
juillet 2010 – l’enseigne en compte<br />
une douzaine aujourd’hui. Le food<br />
service est d’ailleurs identifié par<br />
Euromonitor International comme<br />
un fort vecteur de croissance pour<br />
le halal, notamment les produits<br />
carnés, grâce <strong>à</strong> la popularité de la<br />
cuisine orientale. L’Allemagne est<br />
ainsi le plus grand marché pour les<br />
restaurants orientaux avec service <strong>à</strong><br />
table, avec des ventes <strong>à</strong> 1,7 milliard<br />
€ ; pour le fast food oriental, c’est<br />
le Royaume Uni qui est en tête des<br />
pays d’Europe de l’Ouest avec 3,6<br />
Mrds € (chiffres Euromonitor, 2008).<br />
En Belgique, « le marché halal est<br />
encore succinct avec en GMS un<br />
petit rayon halal mais en développement.<br />
Carrefour Belgique a d’ailleurs<br />
lancé son premier catalogue Ramadan<br />
cette année », explique Rachid<br />
Gacem. Quant au Royaume-Uni et<br />
<strong>à</strong> l’Allemagne, le marché y est en<br />
devenir mais encore peu structuré.<br />
« L’Allemagne a une forte communauté<br />
musulmane, principalement<br />
turque, mais un marché non structuré<br />
avec 15.000 points de vente<br />
de type supérette. D’ailleurs, le 18<br />
septembre dernier, une délégation<br />
d’industriels allemands est venue en<br />
France pour comprendre le développement<br />
du secteur halal », complète<br />
M. Gacem. Enfin, n’oublions pas les<br />
communautés musulmanes importantes<br />
en Europe de l’Est : Albanie,<br />
Bosnie, Kosovo, Russie…<br />
Un marché américain<br />
déficitaire en produits halal<br />
De l’autre côté de l’Atlantique, au<br />
Canada et aux Etats-Unis, la communauté<br />
musulmane représente un<br />
marché intéressant, d’une part du fait<br />
de sa croissance démographique, et<br />
Wassila, la première MDD halal en France<br />
Après avoir créé en 2008 le site<br />
Wassila.fr, portail web expliquant la<br />
démarche halal de Casino, l’enseigne<br />
française a lancé sa gamme Wassila<br />
en 2009. Il s’agissait alors de la<br />
première MDD (Marque De Distributeur)<br />
certifiée halal et distribuée dans<br />
tout le réseau Casino, Vival et Spar<br />
(hypermarchés, supermarchés et<br />
supérettes). Au 1 er septembre 2012,<br />
l’assortiment comptait 100 références, dont 60 carnées. Depuis fin août,<br />
25 références Wassila sont disponibles chez Franprix.
d’autre part car, bien qu’étant prête<br />
<strong>à</strong> payer plus, elle n’a pas encore<br />
facilement accès <strong>à</strong> des produits<br />
alimentaires halal, se reportant souvent<br />
sur les produits kascher. « Du<br />
fait d’un sévère manque d’options<br />
alimentaires halal, les consommateurs<br />
musulmans achètent souvent<br />
des produits kascher, et ce pour une<br />
valeur supérieure <strong>à</strong> 4 milliards de<br />
Dollars par an », révèle Lisa Mabe,<br />
Fondatrice et Directrice de l’agence<br />
Hewar Communications, basée <strong>à</strong><br />
Washington DC et pionnière dans le<br />
marketing <strong>à</strong> destination des musulmans.<br />
Mais attention, « s’il y a certainement<br />
un marché pour les aliments<br />
halal importés, nous trouvons que<br />
beaucoup de marques étrangères<br />
échouent <strong>à</strong> satisfaire les attentes des<br />
consommateurs : les Américains ont<br />
des goûts sophistiqués, et être halal<br />
ne suffit pas ! », prévient-elle.<br />
Aux Etats-Unis, selon l’IFANCA<br />
(Islamic Food and Nutrition Council<br />
of America), les consommateurs de<br />
produits halal ont dépensé 15 milliards<br />
de Dollars en produits alimen-<br />
taires en 2011. L’essor fulgurant de ce<br />
marché s’illustre dans la progression<br />
du nombre de magasins vendant de<br />
la viande halal : 10 en 1970, 2.300<br />
en 2012, auxquels s’ajoutent quelques<br />
6.900 restaurants servant de la<br />
nourriture halal. L’IFANCA estime que<br />
le marché alimentaire halal connaîtra<br />
une croissance de 10 <strong>à</strong> 15% par<br />
an pour atteindre 20 milliards $ en<br />
2015. La population musulmane (8<br />
millions aujourd’hui) devrait quant <strong>à</strong><br />
elle doubler d’ici 2030. Enfin, « de<br />
récentes études montrent que 75%<br />
des musulmans consomment des<br />
aliments halal régulièrement », ajoute<br />
Jalel Aossey, Directeur de Midamar<br />
Corporation, distributeur spécialisé<br />
basé aux Etats-Unis.<br />
Autre facteur de croissance pour<br />
le halal made in USA, l’essor des<br />
restaurants halal et l’intérêt croissant<br />
pour les cuisines exotiques. « Les<br />
cuisines méditerranéennes, thaï, marocaines<br />
et indiennes sont particulièrement<br />
populaires en ce moment »,<br />
indique Lisa Mabe. Cette dernière<br />
souligne également le pont naturel<br />
Focus<br />
Export Halal<br />
qui existe entre « halal » et « naturel<br />
», ces deux catégories mettant<br />
en avant des pratiques humaines,<br />
naturelles et durables. L’exemple de<br />
la réussite de Saffron Road l’illustre<br />
parfaitement (cf. encadré page 38).<br />
Les consommateurs américains,<br />
qu’ils soient musulmans ou non,<br />
sont de plus en plus soucieux d’une<br />
alimentation saine, de qualité et<br />
durable (éthique, socialement responsable<br />
et produite en préservant<br />
l’environnement).<br />
Quelle place pour le halal<br />
marocain ?<br />
L’exportation des produits halal<br />
offre beaucoup de perspectives de<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012 37
© Hal’shop<br />
Focus Focus<br />
Export Halal<br />
• Le supermarché halal Hal’shop <strong>à</strong> Nanterre (France).<br />
business, notamment <strong>à</strong> l’export. Du<br />
fait de la dynamique des entreprises<br />
marocaines, de l’ouverture de<br />
l‘économie sur le marché mondial,<br />
le Maroc ne peut que se tailler une<br />
part du marché des produits halal,<br />
mais tout cela nécessitera une réelle<br />
vision stratégique avec une véritable<br />
volonté politique. « La création d’une<br />
zone franche réunissant l’écosystème<br />
halal vers Tanger contribuerait<br />
<strong>à</strong> développer le segment halal aussi<br />
bien <strong>à</strong> l’export vers l’Europe qu’<strong>à</strong><br />
destination du Maghreb et du monde<br />
Arabe, ainsi que vers les pays<br />
africains », estime Rachid Gacem.<br />
Face aux difficultés que connaissent<br />
certains pays, le Maroc pourrait se<br />
positionner sur le marché international<br />
et devenir un pays pionnier dans<br />
le domaine. « Les pays exportateurs,<br />
comme la France, connaissent de<br />
grosses difficultés au niveau de<br />
leur cheptel, unités de production et<br />
d’abattage ; le coût de main d’œuvre,<br />
les impôts et les taxes sont très élevés.<br />
Les pays du Golfe et d’Asie sont<br />
de très gros importateurs de viande<br />
en provenance d’Europe ou d’Amérique<br />
du Sud. S’il y avait une offre des<br />
pays musulmans, le Maroc pourrait<br />
être en position de force <strong>à</strong> moyen<br />
terme », explique Fethallah Otmani,<br />
Directeur Général de l’association<br />
de certification halal AVS. Quant aux<br />
pays du GCC et du Moyen-Orient, ils<br />
sont en énorme déficit alimentaire,<br />
cherchent <strong>à</strong> sécuriser leur approvisionnement.<br />
« Avec ses ressources<br />
naturelles, le Maroc est en mesure<br />
d’attaquer avec sincérité et sérénité<br />
ces marchés », souligne Farid<br />
38<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />
Masmoudi,<br />
de la Société<br />
Islamique<br />
pour le développement<br />
du<br />
secteur privé.<br />
« Malheureusement,<br />
au<br />
Maroc, les<br />
confiseurs,<br />
bicuitiers et<br />
autres agroindustriels<br />
vendent <strong>à</strong><br />
95% sur le<br />
marché local.<br />
Pourtant, le<br />
Royaume peut être un gros exportateur<br />
de confiserie Halal du fait de<br />
l’énorme demande <strong>à</strong> l’international »,<br />
regrette Kamal Lahlou. Le marché<br />
halal promet en effet de belles perspectives<br />
de croissance, « l’essentiel,<br />
étant de garantir aux consommateurs<br />
que le produit présente bien<br />
toutes les garanties pour ne pas<br />
susciter de polémique, et s’assurer<br />
l’adhésion des consommateurs »,<br />
conclut Azeddine Bahi, Gestionnaire<br />
administratif <strong>à</strong> l’Association Rituelle<br />
de la Grande Mosquée de Lyon.<br />
<strong>Une</strong> niche dans la niche<br />
Les industriels et les distributeurs<br />
sont de plus en plus nombreux <strong>à</strong><br />
développer leur propre gamme halal.<br />
Des produits qui commencent <strong>à</strong> se<br />
diversifier après avoir été circonscrits<br />
aux produits carnés : babyfood, bois-<br />
sons pétillantes et vins sans alcool,<br />
confiseries, plats cuisinés... « La<br />
charcuterie; les plats cuisinés, les<br />
sauces, les surgelés. sont les produits<br />
les plus demandés », indique<br />
M. Edderkaoui, Directeur Marketing<br />
et Développement Unimer Group.<br />
Pour faire sa place dans cette niche<br />
encore peu adressée, les opérateurs<br />
peuvent s’inspirer des « industries<br />
kascher et bio, qui sont des modèles<br />
de réussite en termes de pénétration<br />
du marché de masse », estime<br />
Lisa Mabe. D’ailleurs, aujourd’hui le<br />
commerce de produits Halal pèse<br />
autant que celui du bio. « A l’échelle<br />
internationale, il y a très peu de produits<br />
bio Halal, c’est véritablement<br />
une niche dans la niche. En France,<br />
la société Bionoor lancera la première<br />
marque de viande certifiée <strong>à</strong><br />
la fois halal et bio », révèle Fethallah<br />
Otmani. D’après lui, ce marché a un<br />
véritable potentiel d’avenir sur les<br />
cinq-dix ans <strong>à</strong> venir, même si le biohalal<br />
reste une niche.<br />
Les taux de croissance observés<br />
semblent montrer que le marché<br />
du halal ne connait pas la crise. De<br />
nombreux industriels, notamment<br />
des pays non musulmans comme<br />
les pays européens ou d’Amérique<br />
du Sud pour ne citer qu’eux, se sont<br />
engouffrés dans la brèche il y a de<br />
cela plusieurs années. Aux exportateurs<br />
marocains de relever le défi<br />
et de prendre une place qui semble<br />
légitime sur ce marché !<br />
Halal et naturalité se conjuguent aux Etats-Unis<br />
Fondée par Adnan Durrani, Saffron Road est un<br />
pionnier de l’alimentation naturel, dont la vision<br />
est de conjuguer une marque alimentaire halal et<br />
l’éthique : élevage et culture durables, produits<br />
naturels, sans antibiotiques, animaux nourris<br />
uniquement avec des végétaux, etc. Le nom de<br />
la marque évoque un voyage gastronomique<br />
multiculturel. Lorsqu’elle est lancée en 2010, l’offre de produits halal est<br />
limitée, particulièrement dans le rayon surgelés de la grande distribution.<br />
Saffron Road commence sa carrière chez Whole Foods Markets (enseigne<br />
spécialisée dans les produits naturels) avec la première gamme surgelée<br />
au monde de plats cuisinés halal, 100% naturels, sans antibiotiques<br />
et certifiée pour le bien-être animal. Le succès est au rendez-vous, et la<br />
marque a réussi <strong>à</strong> pénétrer les rayons « produits naturels » des grandes<br />
chaînes de distribution avec des plats d’inspiration orientale, marocaine,<br />
indienne, asiatique, italienne… mais aussi des nuggets, des sauces, des<br />
bouillons, des entrées.<br />
© Saffron Road
Ressources<br />
Céréales : marché tendu<br />
La récolte française prête <strong>à</strong><br />
répondre aux besoins du Maroc<br />
Comme chaque année depuis 15 ans, France Export Céréales, association de promotion des céréales<br />
et de la filière céréalière française sur les marchés <strong>à</strong> l’export, a organisé « Les rencontres francomarocaines<br />
des céréales ». L’occasion de faire le point sur la qualité de la récolte française 2012 et sur<br />
les tendances et perspectives d’un marché international très tendu.<br />
Florence CLAIR<br />
Cette édition 2012 a rassemblé<br />
<strong>à</strong> Casablanca, le 2 octobre<br />
dernier, période charnière<br />
dans la campagne<br />
céréalière, quelques 245 participants<br />
représentant toute la filière marocaine<br />
: industriels de la minoterie, de la<br />
2 ème transformation des céréales, de<br />
l’alimentation du bétail, négociants,<br />
boulangers, agents portuaires,<br />
institutionnels... venus <strong>à</strong> la rencontre<br />
des 37 membres de la délégation<br />
française composée d’exportateurs<br />
et d’équipementiers.<br />
Le point sur les récoltes<br />
marocaines et françaises<br />
Rappelons-le, la récolte marocaine<br />
2012 a souffert du déficit pluviométrique<br />
et baissé de 39% par rapport<br />
<strong>à</strong> l’année précédente pour se porter<br />
<strong>à</strong> 51 millions de quintaux, dont 27<br />
M qx de blé tendre et 11 M qx de<br />
blé dur. Si la quantité fait défaut, la<br />
qualité est cependant au rendezvous.<br />
Selon les analyses effectuées<br />
40<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />
par l’ONICL (Office<br />
National Interprofessionnel<br />
des Céréales<br />
et Légumineuses),<br />
le poids spécifique<br />
moyen est très élevé<br />
(82 kg/hl), certains<br />
échantillons ayant<br />
même atteint un nouveau<br />
record national,<br />
avec également très<br />
peu d’impuretés et<br />
de grains germés.<br />
En outre, 80% de la<br />
récolte de blé tendre<br />
est classée comme panifiable.<br />
En France également, les conditions<br />
météorologiques chaotiques (gel tardif<br />
suivi d’un temps frais et pluvieux<br />
jusqu’<strong>à</strong> la récolte) ont fait craindre<br />
pour la qualité de la récolte. Mais<br />
« un certain nombre de ces craintes<br />
ne se sont pas vérifiées », rassure<br />
Jean-Philippe Leygue, d’Arvalis –<br />
Institut du Végétal. En effet, d’une<br />
part les rendements ont augmenté<br />
pour les blés tendre et dur, avec<br />
une production 2012 respective<br />
de 36,1 MT et 2,4 MT (un record<br />
décennal pour le blé dur). D’autre<br />
OCP lance la Caravane<br />
céréales 2012<br />
Fidèle <strong>à</strong> sa volonté d’accompagner<br />
l’agriculture nationale dans<br />
son développement, OCP lance du<br />
4 octobre au 20 novembre 2012<br />
la Caravane OCP céréales 2012,<br />
avec la participation du Ministère de<br />
l’Agriculture et de la Pêche Maritime<br />
et de certains distributeurs nationaux<br />
d’engrais OCP. Cette Caravane, lancée en concomitance avec la Campagne<br />
Agricole 2012-2013, se déroulera en douze étapes dans les zones<br />
céréalières du Royaume. Elle s’adresse aux petits agriculteurs de ces<br />
régions afin de les aider <strong>à</strong> mieux comprendre la typologie de leurs sols et<br />
<strong>à</strong> connaître les meilleurs moyens pour améliorer le rendement de leurs<br />
cultures céréalières.<br />
A cet effet, la Caravane OCP Céréales 2012 mobilise d’importants moyens<br />
humains et matériels et déploie sur le terrain un dispositif didactique complet<br />
pour atteindre ses objectifs, avec notamment un laboratoire mobile<br />
d’analyse de sol et une plateforme informatique abritant la base de données<br />
de la <strong>carte</strong> de fertilité, d’une superficie de 70 m² et un village OCP<br />
d’une superficie de 2400 m². En tout, quelques 3.000 agriculteurs seront<br />
invités et sensibilisés et 48 parcelles (d’environ 2 hectares chacune) seront<br />
prises en charge jusqu’<strong>à</strong> la récolte et suivies par des agronomes.
part, la qualité technologique est<br />
assurée. 91% des blés tendres<br />
sont panifiable, soit le même niveau<br />
depuis 2003. « Après deux années<br />
excessives en termes de dureté, les<br />
blés tendres français reviennent <strong>à</strong><br />
leur niveau habituel medium-hard »,<br />
ajoute M. Leygue. Avec une teneur<br />
en eau inférieure <strong>à</strong> 14% pour 71%<br />
des blés et un temps de chute de<br />
Hagsberg supérieur <strong>à</strong> 220 secondes<br />
pour 72% d’entre eux, les pluies ont<br />
finalement eu peu d’impact sur la<br />
qualité de la récolte. Quant <strong>à</strong> l’orge,<br />
un rendement historique est également<br />
atteint, avec une production de<br />
11,5 MT. Seule une légère baisse est<br />
prévue pour le maïs.<br />
Les céréaliers français<br />
pourront répondre <strong>à</strong> 50%<br />
des besoins du Maroc en<br />
blé tendre<br />
Conséquence directe de la faible<br />
récolte marocaine : les importations<br />
devront compenser. Le gouvernement<br />
a d’ailleurs pris la décision<br />
de suspendre la taxe d’importation<br />
sur le blé tendre du 1 er octobre au<br />
31 décembre 2012. « La France,<br />
forte d’une production 2012 de blé<br />
d´environ 39 millions de tonnes, se<br />
positionne comme un des fournisseurs<br />
les plus stables du marché<br />
mondial, et du Maroc en particulier<br />
avec 50% de part de marché<br />
en moyenne en blé tendre depuis<br />
2003 », rappelle-t-on chez France<br />
Export Céréales. « Avec un potentiel<br />
d’export de 9 MT, c’est une année<br />
correcte pour la filière française, qui<br />
nous permettra d’approvisionner<br />
notre demande<br />
non élastique,<br />
notamment du<br />
Maghreb »,<br />
rassure Thierry<br />
de Boussac, du<br />
Syndicat National<br />
du Commerce<br />
Extérieur<br />
des Grains.<br />
Sur un besoin<br />
d’importation au<br />
Maroc estimé<br />
<strong>à</strong> 4 MT pour le<br />
blé tendre, la<br />
France pourra<br />
ainsi fournir<br />
un peu plus de la moitié. Quant au<br />
blé dur, les besoins sont estimés <strong>à</strong><br />
700.000 qx, dont 100.000 pouvant<br />
être importés de France.<br />
Hausse de la demande et<br />
baisse de la production<br />
mondiale<br />
Il est d’autant plus capital pour les<br />
opérateurs marocains d’être rassurés<br />
sur les possibilités d’approvisionnement<br />
que le marché international<br />
est particulièrement tendu.<br />
« Nous abordions cette campagne<br />
avec l’idée<br />
d’avoir des<br />
récolte pléthoriques<br />
et nous<br />
nous retrouvons<br />
avec des<br />
récoltes désastreuses<br />
»,<br />
lance Thierry<br />
de Boussac.<br />
Les aléas<br />
climatiques ont<br />
touché toutes<br />
les régions et<br />
instauré un<br />
accroissement<br />
de la volatilité<br />
Agriculture<br />
des prix, qui ont beaucoup monté<br />
cette année.<br />
Le dénominateur commun <strong>à</strong> toutes<br />
les céréales est un niveau de production<br />
inférieur <strong>à</strong> la consommation.<br />
Les stocks mondiaux sont <strong>à</strong> des<br />
niveaux inquiétants. Ainsi, celui du<br />
maïs (100 MT) ne représente qu’un<br />
mois de consommation ! Quant au<br />
blé tendre, « on se rapproche dangereusement<br />
du niveau de 2007/2008<br />
où les cours avaient atteint les 400<br />
$/T », prévient M. de Boussac.<br />
Si l’Inde et la Chine disposent de<br />
bons niveaux de stocks, leurs blés<br />
ne sont que peu disponibles <strong>à</strong> l’exportation.<br />
Par contre, l’ex-Union Soviétique,<br />
grand fournisseur mondial<br />
dont la production a baissé de 35,5<br />
MT cette année, aura épuisé son<br />
offre exportable dès mi-novembre. Il<br />
faudra alors se tourner vers l’UE, les<br />
Etats-Unis (dont les prix sont encore<br />
trop élevés) et l’Amérique du Sud.<br />
En conclusion, Thierry de Boussac<br />
estime que « les prix élevés sont<br />
aussi une incitation <strong>à</strong> la production.<br />
Cette hausse de production est nécessaire<br />
pour le marché et 2013 sera<br />
une année cruciale. » En attendant,<br />
les tensions perdurent.<br />
Coopération France Export Céréales / Fédération<br />
Nationale des Minotiers<br />
A l’occasion de ces rencontres 2012 franco-marocaines des céréales,<br />
la coopération technique entre les deux pays a été renouvelée <strong>à</strong> travers<br />
la signature d’un accord cadre de coopération pour 3 ans entre France<br />
Export Céréales et la FNM. France Export Céréales interviendra ainsi<br />
dans des domaines variés comme la formation des formateurs en meunerie,<br />
en boulangerie et en gestion du laboratoire d’analyses de l’école<br />
de meunerie (IFIM) de Casablanca.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012 41
Process<br />
La gélatine<br />
Cette protéine<br />
aux multiples talents<br />
La gélatine est un ingrédient alimentaire nécessaire, voire indispensable dans de nombreux produits. Par<br />
ses nombreuses caractéristiques et les différentes propriétés qu’elle confère aux produits alimentaires,<br />
cette protéine naturelle fait le bonheur des industriels et des consommateurs.<br />
Si l’élasticité et la légèreté<br />
du marshmallow, l’onctuosité<br />
de la crème et l’aspect<br />
tremblant de la gelée font<br />
le plaisir des yeux et des papilles,<br />
un ingrédient en détient le secret.<br />
D’origine animale, la gélatine est<br />
obtenue <strong>à</strong> partir du collagène issu<br />
de tissus animaux, qui peut contenir<br />
jusqu’<strong>à</strong> 90% de protéines, en plus<br />
des sels minéraux (1 <strong>à</strong> 2%) et de<br />
l’eau. Exempte de cholestérol et de<br />
matières grasses, elle présente par<br />
ailleurs un potentiel allergène pratiquement<br />
nul.<br />
Contrairement <strong>à</strong> d’autres gélifiants,<br />
la gélatine n’est pas un additif<br />
alimentaire, mais plutôt un aliment<br />
naturel en soi.<br />
Procédé de fabrication<br />
Après une hydrolyse acide, alcaline<br />
ou enzymatique des tissus<br />
42<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />
conjonctifs des<br />
animaux (peaux,<br />
os ou tendons), la<br />
gélatine est extraite<br />
en solution aqueuse.<br />
Elle est ensuite<br />
purifiée physiquement,<br />
par filtration,<br />
ou chimiquement,<br />
par déminéralisation,<br />
puis stérilisée par<br />
traitement thermique<br />
avant la phase du<br />
séchage. Le produit<br />
final est une protéine<br />
pure qui se présente<br />
sous forme de grains<br />
fins, de poudre ou de feuilles. « Normalement,<br />
une bonne gélatine n’a<br />
ni goût ni odeur », ajoute Dr Chafic<br />
Aboumrad, Directeur Qualité chez<br />
Italgélatine.<br />
La valeur commerciale de la gélatine<br />
Siham HAMDI<br />
dépend principalement de la valeur<br />
Bloom, qui indique sa force en gel. Le<br />
degré Bloom dépend de la température<br />
de l’eau au moment de l’étape de<br />
l’extraction. En effet, plus la température<br />
de l’eau est basse, plus la force<br />
<strong>Une</strong> solution alternative <strong>à</strong> la gélatine<br />
Malgré l’utilisation universelle de la gélatine, certains fabricants industriels, notamment dans le secteur de la confiserie,<br />
recherchent actuellement des substituants <strong>à</strong> cet ingrédient et aux gélifiants en général, et ce pour diverses<br />
raisons. Selon Hanne Dybvad Jensen, Business Development Manager chez KMC, trois raisons poussent généralement<br />
les industriels <strong>à</strong> rechercher ces substituants : d’abord la réponse aux exigences de groupes sociaux<br />
religieux, ethniques, etc., qui ne consomment pas d’ingrédients d’origine animale. D’autre part, le coût du produit<br />
fini et la recherche d’ingrédients <strong>à</strong> faible coût constitue un critère important, étant donné que certains gélifiants ont<br />
des prix qui fluctuent d’année en année et qui peuvent être élevés. Enfin, le développement de nouvelles textures<br />
pour les produits de confiserie constitue une autre raison importante. En effet, les amidons peuvent procurer une<br />
large gamme de textures, de l’élastique au fragile, et du mou au dur. « Le défi est de pouvoir obtenir les propriétés<br />
texturantes traditionnelles, en utilisant de nouveaux ingrédients alternatifs », affirme Hanne Dybvad Jensen. Ainsi,<br />
l’entreprise danoise a développé Gelamyl, un nouveau produit <strong>à</strong> base d’amidon de pomme de terre, qui confère<br />
des propriétés de gélification <strong>à</strong> un haut degré de clarté et d’élasticité, et qui peut partiellement remplacer la gélatine.<br />
De plus, ce produit est, comme la gélatine, garanti non-OMG et non-allergène. Avec l’augmentation récente<br />
des prix de gélatine, le coût d’utilisation correspond approximativement <strong>à</strong> 3 ou 4 fois le prix du substituant, ce<br />
qui permet d’économiser entre 65% et 75%, dans le cas d’un remplacement total, et autour de 30-40% dans une<br />
substitution partielle. De plus, ce produit est, comme la gélatine, garanti non-OGM et non-allergène.<br />
© KMC
en gel de la gélatine est élevée.<br />
Un ingrédient,<br />
diverses applications<br />
Si l’une des caractéristiques majeures<br />
de la gélatine est sa naturalité,<br />
l’autre principal avantage de cet ingrédient<br />
est sa réactivité <strong>à</strong> la chaleur.<br />
Thermoréversible, la gélatine permet<br />
de former un gel ferme par le refroidissement<br />
d’une solution chaude, qui<br />
peut <strong>à</strong> tout moment être <strong>à</strong> nouveau<br />
liquéfié en le réchauffant. Certaines<br />
gélatines instantanées sont également<br />
solubles dans l’eau froide. Elles<br />
ont été spécialement mises au point<br />
pour éviter l’étape du réchauffement,<br />
nécessaire <strong>à</strong> la dissolution. Ce type<br />
de gélatine est souvent utilisé pour<br />
stabiliser certains aliments, comme<br />
les gâteaux <strong>à</strong> la crème, les desserts,<br />
les plats froids, etc.<br />
Grâce <strong>à</strong> son pouvoir gélifiant, la<br />
gélatine est utilisée dans de nombreuses<br />
applications alimentaires<br />
domestiques et industrielles. Elle<br />
reste néanmoins plus requise dans<br />
le secteur de la confiserie, pour la<br />
fabrication des bonbons souples, tels<br />
que les gommes ou le marshmallow,<br />
dans la fabrication des desserts et<br />
des mousses, des pâtisseries et des<br />
gelées aux fruits. Incorporée dans<br />
les fromages et les crèmes, elle<br />
permet d’améliorer la texture, de stabiliser<br />
les émulsions et de réduire les<br />
calories par la formation de mousse.<br />
Utilisée dans les produits <strong>à</strong> base de<br />
viandes (hot-dogs, saucissons, etc.)<br />
la gélatine développe la texture et<br />
les arômes, améliore les propriétés<br />
Ingrédients<br />
sensorielles et protège contre le<br />
desséchement.<br />
Ne contenant pas de matières grasses,<br />
elle peut être également utilisée<br />
pour préparer des produits allégés<br />
en graisses, en sucre et en calories,<br />
qui apportent la même sensation<br />
que les produits originaux. De plus,<br />
elle permet de prolonger la durée de<br />
conservation des produits.<br />
« Dans certaines applications, la<br />
gélatine est utilisée en synergie avec<br />
d’autres hydrocolloïdes, comme le carraghénane<br />
», ajoute Dr Aboumrad.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012 43
Process<br />
Solutions Fournisseurs<br />
• Logistique<br />
BT France. Batterie Li-ion<br />
Les batteries Li-ion représentent<br />
une solution de stockage et de<br />
fourniture d’électricité plus efficace<br />
que les batteries plomb acide<br />
traditionnelles, qui nécessitent 6<br />
<strong>à</strong> 12 heures de recharge. Grâce<br />
<strong>à</strong> la charge rapide pendant les<br />
pauses, les batteries augmentent<br />
substantiellement la productivité en<br />
supprimant le changement de batterie,<br />
économisant ainsi du temps<br />
dans des environnements souvent<br />
très productifs. Poussé par l’ambition<br />
constante de partager ses<br />
innovations avec ses clients, Toyota Material Handling Europe mène actuellement<br />
des tests pour prouver l’efficacité des chariots élévateurs équipés d’une<br />
batterie li-ion. Les essais en cours concernent également des transpalettes<br />
électriques qui sont habituellement utilisées dans les opérations multipostes.<br />
• Ingrédients<br />
Sternchemie. Lécithine de tournesol<br />
Dans la production de<br />
produits panifiés, la<br />
lécithine offre de grands<br />
avantages. Elle améliore<br />
la machinabilité et a une<br />
meilleure capacité <strong>à</strong><br />
lier les matières pulvérulentes<br />
avec les matières<br />
grasses et l’eau.<br />
En raison du risque de<br />
contamination croisée<br />
entre du soja OGM et<br />
sans OGM, Sternchemie<br />
a opté pour le remplacement<br />
de la lécithine de soja par la lécithine de tournesol. Le but des essais<br />
était de présenter les similitudes et les différences entre la lécithine de soja et<br />
de tournesol dans divers produits panifiés. Un facteur clé est la composition<br />
très similaire des acides gras, avec la seule différence que la lécithine de<br />
tournesol a une proportion légèrement plus élevée en acides gras insaturés,<br />
<strong>à</strong> haute valeur nutritionnelle. Par ailleurs, concernant les phospholipides, la<br />
lécithine de tournesol peut concurrencer le soja IP : la proportion en phosphatidylinositol<br />
(PI) est légèrement plus élevée. Un avantage pour la boulangerie<br />
industrielle, sachant qu’une activité de cuisson élevée est attribuée au PI.<br />
Enfin, Sternchemie lancera fin 2012 <strong>à</strong> l’échelle commerciale la SternPur S P,<br />
une poudre de lécithine de tournesol déshuilée avec une teneur très élevée<br />
en substances actives.<br />
44<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />
• Marquage<br />
Videojet. Nouvelle<br />
imprimante<br />
Videojet Technologies, fabricant de<br />
systèmes de codage, d’impression<br />
et de marquage laser, ainsi que<br />
d’encres et d’accessoires destinés<br />
<strong>à</strong> l’identification des produits, complète<br />
sa gamme d’imprimantes <strong>à</strong> jet<br />
d’encre thermique. La Videojet 8510<br />
est conçue pour les applications<br />
de codage et de marquage sur les<br />
emballages primaires et secondaires.<br />
Elle offre une disponibilité totale<br />
de la ligne de production, grâce au<br />
changement de cartouche simple<br />
et rapide. Son écran tactile permet<br />
aux opérateurs d’accéder <strong>à</strong> toutes<br />
les opérations courantes en moins<br />
de cinq étapes. L’imprimante <strong>à</strong> jet<br />
d’encre thermique VJ 8510 représente<br />
une amélioration de taille en<br />
matière de facilité d’utilisation pour<br />
les solutions <strong>à</strong> jet d’encre industrielles,<br />
grâce <strong>à</strong> une interface <strong>à</strong> écran<br />
tactile contrôlée par menus et aux<br />
avantages offerts par la technologie<br />
d’impression HP ® haute résolution.<br />
L’interface extrêmement intuitive <strong>à</strong><br />
écran tactile couleur 8,4 pouces de<br />
la Videojet 8510 permet aux opérateurs<br />
de vérifier facilement et rapidement<br />
l’état de l’imprimante, la tâche<br />
d’impression en cours, le niveau<br />
des cartouches d’encre et les autres<br />
données de la chaîne de production,<br />
et ce, <strong>à</strong> partir de l’écran d’accueil.<br />
De plus, elle permet des impressions<br />
haute résolution, de 600 x 600 dpi<br />
et dispose de cartouches d’encres<br />
faciles <strong>à</strong> manipuler et <strong>à</strong> remplacer,<br />
en moins d’une minute, et éliminant<br />
tout risque de salissures ou de gaspillage.
• Process<br />
Industrade. Foisonneur statique<br />
Industrade propose un foisonneur statique VS 100 conçu<br />
pour la fabrication des mousses pour pâtisseries fines :<br />
appareil <strong>à</strong> biscuit (génoise, boudoir), fonds de tarte, pâte<br />
sablée, cake, meringue, crème fouettée, crème chantilly<br />
et desserts. Le système repose donc sur un fonctionnement<br />
statique en système fermé. Il rassemble<br />
de nombreux avantages : un<br />
réservoir de 50 litres chauffé<br />
ou réfrigéré, un processus<br />
sans instruments mobiles,<br />
un tuyau de dispersion et de<br />
foisonnement avec entretoises<br />
statiques pour différents produits<br />
et un bac<br />
de nettoyage et<br />
de désinfection<br />
intégré. Enfin,<br />
la fabrication<br />
de mousses se<br />
fait d’une façon<br />
homogène, <strong>à</strong> fines<br />
bulles, sans additifs<br />
ni émulsifiants, avec<br />
la possibilité d’ajouter<br />
des produits secs.<br />
Hydroprocess. Un nouvel<br />
appareil de découpe par jet<br />
d’eau<br />
Nouveautés<br />
Le constructeur français d’équipements<br />
Très Hautes Pressions (THP), Hydro-<br />
Process, a développé une nouvelle machine<br />
de découpe par jet d’eau. Nommé<br />
ChefCut, cet appareil peut découper des<br />
produits frais ou surgelés (pâtisseries sucrées ou salées,<br />
ganache, glaces, pâtes de fruits ou guimauve). Présentée<br />
lors du salon Carrefour des Fournisseurs des Industries<br />
Agroalimentaires (CFIA) de Metz, ChefCut est conçue<br />
spécialement pour les applications semi-industrielles et au<br />
laboratoire. Elle est équipée d’un moteur (générateur haute<br />
pression) de 7,5 kWh et d’une pompe hydraulique qui peut<br />
atteindre un débit de 150 L/min. Elle propose 29 formes<br />
automatiques de découpe en standard. Quant <strong>à</strong> l’épaisseur<br />
de découpe, le jet de 1/10 ème de millimètre peut réaliser des<br />
épaisseurs de produits allant jusqu’<strong>à</strong> 6-7 cm d’épaisseur<br />
pour les produits frais ou surgelés avec une vitesse de<br />
découpe au maximum de 2-3 cm/seconde pour les produits<br />
surgelés de forme simple.<br />
Signalons que HydroProcess a reçu le prix d’encouragement<br />
de la Palme de l’Innovation lors du salon CFIA Metz 2011.<br />
Brève rédigée par l’Institut Marocain de l’Information<br />
Scientifique et Technique (IMIST) : http://bitagro.<br />
imist.ma et www.imist.ma<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012 45
Process<br />
Logistique<br />
Un levier pour l’export<br />
Les problèmes logistiques sont nombreux dans le domaine de l’export mais peuvent<br />
être rapidement résolus si l’Etat et les differents intervenants (CGEM - Maroc Export<br />
– Douanes- Services Economiques des differents Ambassades) ouvrent une agence<br />
d’Etat dédiée <strong>à</strong> ce problème, sous le contrôle du gouvernement qui prend en charge le<br />
developpement logistique des exportateurs, leur facilite le travail et les accompagne<br />
dans leur developpement.<br />
Driss Herrati<br />
Directeur Général d’Avenir Formation<br />
www.avenirformation.ma<br />
Les exportations alimentaires<br />
marocaines ne représentent<br />
que 23% de la production,<br />
et sont constituées essentiellement<br />
de produits <strong>à</strong> faible valeur<br />
ajoutée n’ayant subi qu’une simple<br />
transformation. Outre les défis de<br />
l’innovation et de la mise <strong>à</strong> niveau,<br />
le développement des exportations<br />
passe également par l’amélioration<br />
de la logistique export.<br />
Or, malgré les nombreux dispositifs<br />
et études, nous continuons <strong>à</strong> parler<br />
développement de l’export marocain<br />
sans voir la partie logistique globale :<br />
transport, douane, système d’informations<br />
et de traçabilité, entrepôts<br />
avec temperature dirigée, transport<br />
frigorifique, train pour du transport<br />
46<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />
multi-modal, développement de l’aérien,<br />
port dedié avec des dispositifs<br />
régionaux. A titre d’exemple, vous<br />
pouvez lire l’étude « Performances et<br />
perspectives du secteur de l’industrie<br />
agroalimentaire au Maroc », publiée<br />
par la Direction des Etudes et<br />
Prévisions Financières en 2010, très<br />
intéressante sur le développement<br />
de l’export dans le domaine agricole<br />
et produits transformés dans tous les<br />
pays méditerranéens, mais qui ne<br />
parle <strong>à</strong> aucun moment de logistique.<br />
Certains soucis pouvant<br />
être rapidement résolus<br />
1) Le problème du change et de<br />
la récupération de l’argent par les<br />
exportateurs marocains, ansi qu’une<br />
caisse de garantie.<br />
2) Le problème de stockage des produits<br />
alimentaires en zone douane<br />
n’est pas encore aussi parfait qu’en<br />
Europe ou aux Etats-Unis. Il faut<br />
permettre la mise en quarantaine<br />
ou prévoir une zone d’attente dans<br />
des entrepôts <strong>à</strong> température dirigée,<br />
avec des laboratoires qui puissent<br />
faire des prélèvements tout au long<br />
du trajet (Casa-Tanger et zone d’arrivée).<br />
3) Le manque de personnel qualifié<br />
(responsable export et transit en lien<br />
avec un responsable commercial<br />
basé dans le pays destinataire).<br />
4) Développement de la mise en<br />
place de la catégorisation douanière<br />
dans toutes les entreprises agroalimentaires<br />
permettant la fluidification<br />
des remorques en partance pour<br />
l’export.<br />
5) Développer de nouvelles lignes<br />
maritimes et aériennes avec les pays<br />
d’Asie du Sud et d’Amérique du Sud.<br />
Export : les projets<br />
logistiques de l’ADA<br />
Au mois de juin, l’ADA (Agence<br />
de Développement Agricole) a<br />
lancé deux appels d’offres. Le<br />
premier concerne la mise en<br />
place de 3 plates-formes logistiques<br />
pour l’export des produits<br />
du terroir : miel, huile d’argan,<br />
huile d’olive, olives, safran, etc.<br />
Le deuxième porte sur la mise en<br />
place d’une plate-forme logistique<br />
pour l’exportation des fruits et<br />
légumes.
D’ailleurs, une réunion Amérique du<br />
Sud – Pays Arabes est actuellement<br />
en cours en Amérique du sud, avec<br />
présence du Ministre des Affaires<br />
Etrangères.<br />
6) Faire des sessions d’information<br />
<strong>à</strong> travers des cabinets spécialisés<br />
dans l’export, qui seraient payés par<br />
l’Etat, la chambre agricole, la CGEM<br />
ou autre, et qui aideraient les entreprises<br />
agroalimentaires <strong>à</strong> connaître<br />
toute la chaîne logistique dans l’exportation<br />
de leurs produits.<br />
7) Développer les systèmes de traçabilité<br />
inter-continents pour suivre<br />
<strong>à</strong> la trace tous les produits exportés<br />
(cela rassure le client et développe<br />
la confiance).<br />
8) Créer au sein des organismes<br />
d’Etat comme Maroc Export une cellule<br />
speciale dediée <strong>à</strong> la Logistique<br />
Export Produit Agro (comme pour le<br />
textile avec l’AMITH).<br />
Regarder vers l’Afrique<br />
Il est également très important de<br />
réfléchir sur un axe Sud-Sud et de<br />
regarder de nouveaux marchés en<br />
plein développement tels que l’Afrique,<br />
où nos produits transformés<br />
seraient très appreciés, plutôt que de<br />
toujours regarder vers l’Europe avec<br />
un axe Tanger Med, qui est un port<br />
très développé, mais où l’agroalimentaire,<br />
avec ses entrepôts dédiés<br />
<strong>à</strong> température dirigée, n’est pas l’axe<br />
prioritaire.<br />
En cas d’ouverture des frontières, un<br />
développement régional maghrébin<br />
est aussi très intéressant puisque les<br />
routes sont déj<strong>à</strong> existantes. Il faudra<br />
malgré tout diminuer les coûts de<br />
transport en passant en mutimodal,<br />
<strong>à</strong> savoir ramassage par camion et<br />
transfert par train. Il serait ainsi possible<br />
de livrer Alger en passant par<br />
Oujda et de pouvoir aller sur Oran et<br />
Tunis pour livrer de l’eau ou autres<br />
produits lourds et/ou volumineux<br />
qui voyagent mieux en train qu’en<br />
camion.<br />
Imaginez autant de<br />
transports que de produits !<br />
Quelques exemples :<br />
- Huile d’argan : exportée sur le<br />
continent sud-américain en conteneur<br />
car la DLUO et la DLC le<br />
permettent. L’absence de transport<br />
en température dirigée permet de<br />
massifier.<br />
- Produit frais – finis ou semi finis -<br />
ou transformés pour L’Europe : en<br />
transport frigo ou transport aérien.<br />
- Boissons (eaux, boissons gazeuses,<br />
etc.) : en train pour l’Algerie<br />
Logistique<br />
ou la Tunisie. Il s’agit de produits<br />
massifiés donc en grandes quantités,<br />
sans problème de DLC ou DLUO, et<br />
sans être en transport <strong>à</strong> température<br />
dirigée.<br />
Ceci pour dire qu’il y a autant de<br />
logistiques export que de produits et<br />
de destinations : il faut adapter les<br />
moyens selon le besoin exprimé.<br />
Interview du Directeur Export d’un grand groupe logistique international<br />
- Quels sont les problèmes que rencontrent les exportateurs ?<br />
En tant que transporteur, je pense que l’ensemble de la chaîne logistique souffre d’un manque de vision stratégique<br />
<strong>à</strong> long terme. Il y a plusieurs prestataires de transport routier de différentes nationalités qui se croisent avec<br />
les offres de transport maritime. Les pouvoirs publics ont pris conscience de ces enjeux, et le nouveau gouvernement<br />
essaie de rationaliser les différentes offres, qui au demeurant sont complémentaires, pour autant qu’il y ait<br />
un cadre institutionnel qui ordonne et coordonne l’ensemble de la filière afin de rendre l’ensemble de l’offre export<br />
Maroc compétitive.<br />
Tanger Med a souffert de beaucoup de congestion pendant la période de la campagne agricole, se traduisant par<br />
de longs délais entre l’arrivée du camion au port de Tanger Med et son embarquement sur un navire. Depuis la<br />
nomination de M. Hassad <strong>à</strong> la tête de Tanger Med, les choses bougent de manière favorable et des solutions sont<br />
mises en place petit <strong>à</strong> petit. Le problème du scanner <strong>à</strong> Tanger Med est aussi <strong>à</strong> relever. En fait il y a deux scanners<br />
pour absorber un volume de deux cents remorques par jour en semaine et 300 le weekend pendant la campagne<br />
agricole.<br />
- Est ce que la catégorisation douanière a amélioré les choses (opérateur agréé) ?<br />
Oui, cela améliore les choses effectivement mais demeure insuffisant dans la mesure où les formalités douanières<br />
ne sont qu’un maillon parmi tant d’autres dans la chaîne conduisant <strong>à</strong> un export. En d’autres termes, la<br />
catégorisation doit s’accompagner d’une amélioration de l’ensemble du dispositif.<br />
- Quel avenir pour le développement de l’export marocain en agroalimentaire ?<br />
Des mesures incitatives ! Et une vision globale <strong>à</strong> long terme. Je prends <strong>à</strong> titre d’exemple le Plan Maroc Vert qui ne<br />
s’est occupé que des aspects liés <strong>à</strong> la production. Or, cette production a besoin d’une logistique performante, afin<br />
de garantir le succès de cette stratégie. La vision globale passe par la production, la logistique, le commerce et<br />
l’effort de vente. Or, ces 3 domaines dépendent de 3 ministères différents et nous ne sommes pas sûrs qu’il y ait<br />
concertation.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012 47
Qualité<br />
Déchets gras solides<br />
<strong>Une</strong> nouvelle voie de valorisation<br />
Si le traitement ou le recyclage des déchets gras liquides commence <strong>à</strong> s’organiser, peu de solutions<br />
s’offraient jusqu’alors aux entreprises produisant des co-produits et déchets gras solides : abattoirs,<br />
ateliers de découpe, conserveries… mais aussi grande distribution ou cuisines centrales). Un concept<br />
innovant, en cours d’introduction au Maroc, pourrait bien changer la donne.<br />
En 2007, Fabrice Sayous,<br />
ingénieur chimiste, et<br />
Jean-Paul Vidot, ingénieur<br />
mécanicien, mettent en<br />
commun leurs compétences et leur<br />
intérêt pour les nouveaux carburants<br />
et l’environnement afin de créer Olva<br />
Technologies, <strong>à</strong> Tarbes. Objectif :<br />
proposer aux agro-industriels des<br />
solutions personnalisées de valorisation<br />
de leurs déchets et effluents<br />
organiques, et plus particulièrement<br />
des déchets gras, avec des équipements<br />
compacts de production de<br />
biodiesel. En effet, « la philosophie<br />
de l’entreprise n’est pas de vendre<br />
des usines <strong>à</strong> gaz, mais des machines<br />
adaptées aux gisements de<br />
petite taille. Ces dernières sont donc<br />
idéales pour un abattoir, un boucher<br />
ou un atelier de découpe, voire<br />
un centre commercial », explique<br />
48<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />
Christian Debroux, Représentant<br />
au Maroc de Olva Technologies.<br />
Le traitement des déchets est ainsi<br />
réalisé in-situ, avec une valorisation<br />
et une utilisation locale des produits<br />
obtenus.<br />
Un procédé compact<br />
et complet<br />
Le procédé breveté L2C permet de<br />
traiter de 27 jusqu’<strong>à</strong> 2.000 kg de ma-<br />
Florence CLAIR<br />
tières grasses organiques par jour.<br />
De nombreux co-produits et déchets<br />
peuvent être utilisés : déchets gras<br />
d’ateliers de découpe et d’abattoirs<br />
(bœuf, volailles…), déchets gras<br />
d’ateliers de transformation de<br />
canard, déchets gras de poisson<br />
(notamment les graisses contenues<br />
dans les viscères), gras de flottation<br />
des laiteries, et même les huiles<br />
végétales usagées ou de friture.<br />
Transformés sur place, ils constituent<br />
une matière première homogène et<br />
faiblement altérée.<br />
Plusieurs machines sont disponibles<br />
sous différentes capacités et sous<br />
différentes versions : notamment<br />
avec fondoir pour les graisses brutes<br />
solides, sans fondoir pour les graisses<br />
fondues, et une version adaptée<br />
aux huiles usagées et aux graisses<br />
présentant des pourcentages d’acides<br />
gras libres élevés.<br />
Dans le cas de graisses solides, la<br />
1 ère étape du procédé est la fonte,<br />
qui produit un déchet semi-solide,<br />
appelé « graisseron ou creton »,<br />
constituant un bon complément alimentaire<br />
pour les omnivores comme<br />
les volailles ou les animaux domestiques<br />
(pet food). La partie liquide<br />
est filtrée avant d’être transformée<br />
chimiquement en biodiesel dans un<br />
Vous avez dit « biodiesel » ?<br />
Le biodiesel obtenu par le procédé L2C est un ester méthylique d’huile<br />
animale ou végétale. Il est produit par transestérification des triglycérides<br />
contenus dans les déchets gras.<br />
Le biodiesel est un combustible biodégradable (98% en 21 jours), non<br />
toxique, renouvelable. Qu’il soit utilisé pur ou en mélange, il permet de<br />
réduire les émissions de CO 2 , de CO, de particules et autres émissions<br />
nocives. Par contre, il se fige <strong>à</strong> des températures entre -3°C et +16°C,<br />
selon l’origine des graisses, ce qui nécessite certaines précautions.
éacteur puis décantée pour séparer<br />
le biocarburant de la glycérine.<br />
Cette dernière est utilisable dans les<br />
procédés de traitement de l’eau. «<br />
Ce procédé ne produit donc pas de<br />
déchet ultime », déclare M. Debroux.<br />
Le biodiesel brut obtenu est ensuite<br />
purifié selon la méthode sèche<br />
avec différents média dépendant de<br />
l’utilisation finale qui est faite par le<br />
biodiesel.<br />
Avantage intéressant : le biodiesel<br />
obtenu est un combustible prêt <strong>à</strong><br />
l’emploi, pouvant être utilisé directement<br />
<strong>à</strong> la place du gasoil dans la plupart<br />
des équipements, contrairement<br />
<strong>à</strong> d’autres procédés de traitement<br />
aboutissant <strong>à</strong> des carburants peu<br />
raffinés et donc destinés uniquement<br />
<strong>à</strong> certains équipements spécifiques.<br />
Le biodiesel issu du procédé L2C<br />
est en effet normé, sans risque pour<br />
les moteurs récents et conforme aux<br />
normes anti-pollution. Il peut être<br />
utilisé pur ou mélangé au diesel fossile<br />
(<strong>à</strong> hauteur de 30% en général),<br />
en prenant la précaution d’éviter les<br />
circuits d’alimentation ou les durites<br />
en caoutchouc naturel.<br />
Les utilisations possibles en interne<br />
sont larges : camions <strong>à</strong> moteur<br />
diesel, groupes électrogènes, nettoyeurs<br />
haute pression, chaudière <strong>à</strong><br />
brûleur « fioul » standard ou mixte<br />
(gaz-fioul)…<br />
Un biodiesel <strong>à</strong> prix<br />
compétitif<br />
Le rendement de ce procédé est<br />
intéressant puisqu’il permet d’obtenir<br />
1,1 L de biodiesel pour 1 kg d’huile<br />
ou de graisse. Le temps de main<br />
d’œuvre nécessaire <strong>à</strong> l’opération est<br />
court (moins de 15 minutes par jour<br />
• L’équipe de Olva Technologies.<br />
pour une capacité de 100 L/j) et la<br />
manipulation très simple. « Il n’y a<br />
pas besoin de diplômes en chimie<br />
pour piloter nos machines et 95%<br />
des opérations se font en temps<br />
masqué », indique-t-on chez Olva<br />
Technologies. En termes de coût,<br />
« en comptabilisant le coût d’acquisition<br />
de la machine et son amortissement,<br />
l’achat des produits chimiques<br />
Témoignage d’un précurseur<br />
Les Salaisons de l’Adour (Hautes Pyrénées, Sud-Ouest de la France)<br />
ont été la première société <strong>à</strong> s’équiper de la technologie L2C en 2009.<br />
Trois questions <strong>à</strong> Jean Ronan Phalip, <strong>à</strong> la tête de cette entreprise de<br />
découpe de viande :<br />
- Pour quelles raisons avez-choisi cette technologie ?<br />
Pour des raisons d’éthique, économiques, écologiques et commerciales.<br />
- Quels sont les résultats obtenus ?<br />
Ils sont très positifs : <strong>à</strong> partir de déchets gras, nous obtenons 50 litres de<br />
biodiesel par jour, pour un coût de revient d’environ 0,3 €/litre.<br />
- Comment utilisez-vous le biodiesel produit ?<br />
Nous utilisons le biodiesel pour faire fonctionner notre système de<br />
nettoyage interne (qui fonctionne au gasoil) et une petite partie dans nos<br />
camions de livraison l’été.<br />
Environnement<br />
et la maintenance, le coût de revient<br />
TTC est de 5,60 Dhs/litre, soit moins<br />
cher que le gasoil », affirme M. Debroux.<br />
L’amortissement sera d’autant<br />
plus rapide que le prix du diesel est<br />
appelé <strong>à</strong> augmenter. En Europe,<br />
où les prix des carburants sont plus<br />
élevés, l’amortissement se fait en 8<br />
mois.<br />
Après la France, Olva Technologies<br />
continue sur sa lancée et s’est implantée<br />
au Maghreb, au Sénégal, au<br />
Liban, au Vanuatu, … « Au Maroc, il<br />
n’existe aucune filière de traitement<br />
pour les déchets gras solides »,<br />
constate Christian Debroux. Aux industriels<br />
donc de saisir cette oppor-<br />
tunité pour concilier environnement<br />
et économies. Plusieurs entreprises<br />
marocaines ont déj<strong>à</strong> fait part de leur<br />
intérêt. Le dernier barrage <strong>à</strong> lever<br />
est celui de la réglementation. Car<br />
si, en Europe, la législation permet<br />
de valoriser le carburant obtenu en<br />
interne, le Maroc fait face <strong>à</strong> un « vide<br />
juridique en la matière. Il existe une<br />
loi sur la collecte des huiles, mais<br />
pas sur les déchets solides. Je suis<br />
donc en cours de discussion avec<br />
le Ministère de l’Environnement<br />
afin d’obtenir une dérogation pour<br />
l’autoconsommation de biodiesel »,<br />
précise M. Debroux. A suivre !<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012 49
Marchés<br />
Photo EPA © EU / Neighbourhood Info Centre<br />
Les plantes<br />
Ces potentielles mines d’emploi<br />
La filière des plantes médicinales peut-elle devenir un levier de développement pour le Maroc ? On le croit<br />
fortement <strong>à</strong> l’INPMA (Institut National des Plantes Médicinales et Aromatiques). Le Maroc dispose d’un<br />
patrimoine riche et diversifié, mais son marché est alimenté de produits <strong>à</strong> haute valeur ajoutée importés<br />
de l’étranger, tandis que le Royaume exporte ses plantes <strong>à</strong> l’état brut. <strong>Une</strong> situation qu’il faut changer, et<br />
qui est au cœur de l’action du projet européen MAP2ERA, dont l’objectif est de renforcer la recherche<br />
internationale et la coopération entre l’INPMA et l’Espace Européen de Recherche.<br />
• De jeunes chercheurs encadrés par le professeur Abdellah Farah dans le laboratoire d’huiles<br />
essentielles <strong>à</strong> l’INPMA.<br />
L’utilisation des plantes dans<br />
la médcine est aussi vieille<br />
que la médcine elle-même.<br />
Et au jour d’aujourd’hui, dans<br />
sa recherche de nouveaux produits<br />
ou traitements, l’industrie pharmaceutique<br />
continue <strong>à</strong> puiser dans les<br />
composantes naturelles. Le Maroc<br />
dispose d’un patrimoine de plantes<br />
aromatiques et médicinales (PAM)<br />
riche et diversifié : 4.200 espèces,<br />
dont 800 endémiques. Le pays est<br />
12 ème exportateur mondial. Et ses exportations<br />
de PAM ont augmenté de<br />
100% au cours de la période 2004-<br />
2009. <strong>Une</strong> richesse extraordinaire,<br />
dont le Maroc doit pouvoir tirer profit<br />
au maximum. L’Europe est en train<br />
de le soutenir dans ses efforts.<br />
MAP2ERA est financé par la Direction<br />
Générale de la Recherche et<br />
Innovation de la Commission Euro-<br />
50<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />
péenne. L’objectif central de MAP2ERA<br />
est de renforcer la coopération<br />
internationale dans le domaine de la<br />
recherche, en particulier entre l’Institut<br />
National des Plantes Médicinales<br />
et Aromatiques (INPMA) et l’Espace<br />
Européen de la Recherche, ERA.<br />
C’est le premier projet européen<br />
coordonné par une<br />
université marocaine,<br />
en l’occurrence<br />
l’INPMA, l’institut le<br />
plus important du<br />
Maroc dans la recherche<br />
sur les plantes<br />
aromatiques et<br />
médicinales. « Cette<br />
université a été créée<br />
dans une commune<br />
rurale avec comme<br />
objectif principal la<br />
recherche et le déve-<br />
Hicham Houdaïfa<br />
loppement », explique le Directeur<br />
de l’INPMA et coordonnateur du<br />
projet MAP2ERA, Abdessalam El<br />
Khanchoufi. « Le but de l’INPMA<br />
est donc de valoriser l’utilisation<br />
marocaine des plantes médicinales,<br />
aider <strong>à</strong> l’organisation de la filière,<br />
l’intégrer dans le domaine économique<br />
et en faire ainsi un levier de<br />
développement par la valorisation et<br />
la conservation de la flore médicinale<br />
aromatique marocaine », poursuit-il<br />
avec passion. Même son de cloche<br />
chez le personnel de l’INPMA, dont<br />
Abdelmalek El Mekaoui, enseignant<br />
chercheur en phytobiotechnologies :<br />
« le marché marocain est alimenté<br />
de produits <strong>à</strong> haute valeur ajoutée<br />
importés de l’étranger et en même<br />
temps, le Maroc exporte ses plantes<br />
<strong>à</strong> l’état brut. C’est cette situation qu’il<br />
faut changer », tonne le chercheur.<br />
Les entreprises surprises par<br />
les opportunités<br />
MAP2ERA vise principalement la<br />
mise en place d’un réseau de partenaires<br />
et la formation technique,<br />
• Roses séchées pour faire de l’huile de roses <strong>à</strong> l’INPMA.<br />
Photo EPA © EU / Neighbourhood Info Centre
Photo EPA © EU / Neighbourhood Info Centre<br />
Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition<br />
• Réunion des scientifiques euro-méditerranéens, en marge des assises sur l’exploitation et la<br />
valorisation des plantes médicinales et aromatiques <strong>à</strong> Fès.<br />
scientifique, administrative et réglementaire<br />
du personnel de l’INPMA.<br />
Le projet implique l’Institut de Chimie<br />
des Substances Naturelles (ICSN),<br />
dépendant du prestigieux Centre<br />
National de Recherche Scientifique<br />
français (CNRS), mais aussi la société<br />
allemande GIRAF et l’Université<br />
d’Alicante en Espagne. MAP2ERA a<br />
permis <strong>à</strong> l’INPMA d’intégrer l’Espace<br />
Européen de la Recherche et de diversifier<br />
ses sources de financement.<br />
L’INPMA a pu ainsi mieux répondre<br />
aux attentes de ses interlocuteurs :<br />
citoyens, agriculteurs, industriels du<br />
médicament, organisations professionnelles,<br />
ministère de tutelle…<br />
La rencontre entre chercheurs et<br />
entrepreneurs <strong>à</strong> la recherche d’opportunités<br />
offertes par le monde<br />
de la science, est une des activités<br />
mises en place dans le cadre du<br />
projet : l’INPMA et l’ICSN-CNRS - en<br />
collaboration avec l’Agence Nationale<br />
pour la Promotion de la Petite et<br />
Moyenne Entreprise (ANPME) – ont<br />
récemment organisé une manifestation<br />
internationale <strong>à</strong> Fès. « Nous<br />
avons ramené des entreprises qui<br />
ont été surprises et aussi satisfaites<br />
par les opportunités offertes par ces<br />
assises », explique Houria Nadifi,<br />
Chargée de coopération au sein de<br />
l’ANPME. Parmi les organismes présents,<br />
des associations <strong>à</strong> la recherche<br />
de solutions pour augmenter les<br />
opportunités de travail des populations.<br />
« Je travaille pour un projet<br />
de restauration écologique des sites<br />
dégradés, que ce soit d’anciens sites<br />
miniers, de carrières de gravats etc.<br />
», explique Miguel, qui travaille pour<br />
une association espagnole. « Il se<br />
trouve que nous opérons dans des<br />
régions qui sont également des<br />
viviers de plantes. Nous pensons<br />
que ce secteur peut être un pôle de<br />
création d’emploi. »<br />
L’introduction de nouvelles<br />
plantes <strong>à</strong> la place des<br />
cultures illicites<br />
L’INPMA est un établissement universitaire<br />
fonctionnel depuis 2005.<br />
Il reçoit des étudiants doctorants et<br />
des stagiaires niveau master et licence<br />
ainsi que des étudiants dépendant<br />
des ministères. L’INPMA a une<br />
capacité d’accueil de 28 étudiants<br />
et de 30 personnes du staff (enseignants,<br />
chercheurs, ingénieurs,<br />
techniciens et personnel administratif).<br />
En plus de ce volet<br />
recherche appliquée,<br />
l’Institut fait également<br />
de la formation continue<br />
destinée aux pharmaciens,<br />
médecins ou<br />
toute personne concernée<br />
par la filière, couronnée<br />
par un diplôme<br />
d’université ou certificat.<br />
L’INPMA s’occupe également<br />
de la formation<br />
et de l’encadrement des<br />
coopératives et associations<br />
qui travaillent dans<br />
le domaine des plantes.<br />
Produit<br />
Des associations dont les membres<br />
sont en majorité des femmes. « Nous<br />
avons l’ambition de créer des projets<br />
générateurs de revenus pour la<br />
femme et la fille rurales », insiste<br />
M. Khanchoufi. Et d’ajouter : « nous<br />
sommes dans une zone d’extension<br />
des cultures illicites. L’introduction de<br />
nouvelles plantes, comme la verveine<br />
ou le myrte, permet une substitution<br />
de ces cultures. »<br />
Si le programme MAP2ERA est un<br />
franc succès, tout n’est pas si rose<br />
pour l’Institut. Il faut répondre aux<br />
besoins des étudiants dans un pays<br />
comme le Maroc où la recherche<br />
reste encore secondaire. L’Institut ne<br />
dispose pas d’un statut spécial et ne<br />
peut pas faire de la contractualisation.<br />
« Nous avons besoin de postes<br />
doctorants et il faut nous donner la<br />
latitude de créer des entreprises <strong>à</strong><br />
l’intérieur de l’Institut. Nous disposons<br />
de 65 hectares pour le jardin<br />
expérimental et de 18 hectares d’une<br />
ferme expérimentale que l’on ne peut<br />
pas exploiter faute de moyens »,<br />
déplore le Directeur de l’Institut.<br />
Pourtant, l’INPMA - qui a élaboré<br />
cinq axes de recherche - compte<br />
pour presque la moitié des brevets<br />
déposés par l’Université Sidi Mohamed<br />
Ben Abdellah.<br />
<strong>Une</strong> expérience pilote prometteuse<br />
dont les enseignements pourraient<br />
également nourrir la réflexion plus<br />
générale menée sur les politiques<br />
de recherche et innovation dans<br />
le cadre national ainsi que dans le<br />
cadre du dialogue bilatéral UE-Maroc<br />
sur la coopération en recherche et<br />
innovation.<br />
• Des exposants de coopératives, en marge des assises sur<br />
l’exploitation et la valorisation des plantes médicinales et aromatiques<br />
<strong>à</strong> Fès.<br />
Photo EPA © EU / Neighbourhood Info Centre<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012 51
Marchés<br />
Fiche marché<br />
La prune<br />
52<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />
Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition<br />
Produit<br />
Fruit juteux et sucré, la prune est un fruit de plein été. Elle s’avère intéressante par sa haute densité<br />
nutritionnelle. Son eau de constitution abondante est chargée en minéraux et oligo-éléments, notamment<br />
en potassium, en fer et en magnésium. Elle apporte aussi de nombreuses vitamines. Ainsi, la prune<br />
contribue utilement <strong>à</strong> la couverture des besoins de l’organisme en ces substances. Un petit fruit doux <strong>à</strong><br />
consommer sans modération !<br />
Meriem EL HASSOUNI<br />
La prune est le fruit du prunier.<br />
Il s’agit d’un fruit charnu <strong>à</strong><br />
noyau, qu’on appelle une<br />
drupe en botanique, <strong>à</strong> peau<br />
fine, voire transparente dans certaines<br />
variétés. Sa forme est généralement<br />
sphérique, plus ou moins<br />
allongée, sa couleur varie du jaune<br />
clair au violet foncé.<br />
Production<br />
« Les statistiques de 2010 rapportent<br />
une superficie de prunier de<br />
8.600 Ha avec une production de<br />
74.000 T environ », déclare Ahmed<br />
Oukabli de l’INRA de Meknès. Les<br />
régions de Chefchaouen, Khémisset,<br />
puis Meknès viennent en tête des<br />
zones de production de prunes au<br />
Maroc.<br />
Variétés<br />
La grande majorité des prunes<br />
cultivées au Maroc sont de type<br />
japonais. Elles sont aqueuses et<br />
supportent mal les<br />
manipulations et le<br />
transport. La variété<br />
Stanley a été développée<br />
surtout dans<br />
la région de Khémisset<br />
et Meknès.<br />
D’autres variétés<br />
locales comme<br />
Zerhouni, Meless et<br />
Zuitn sont implantées<br />
dans les ceintures<br />
urbaines et en zones<br />
Rifaines. Les pruniers<br />
japonais fleurissent<br />
en février-mars et<br />
sont récoltés en juinjuillet.<br />
Stanley fleurit<br />
vers mars-avril et est récoltée en<br />
août-septembre.<br />
Bien choisir ses prunes<br />
La prune doit être souple au toucher<br />
mais pas molle, parfumée, lisse,<br />
sans tache. Dure, elle risque de ne<br />
jamais atteindre sa pleine saveur…<br />
La fine pellicule blanche qui peut la<br />
recouvrir dans certains cas est la<br />
«pruine», une protection que certaines<br />
variétés fabriquent naturellement<br />
contre le soleil et la chaleur. C’est<br />
une garantie de fraîcheur et de maturité.<br />
Conservation<br />
Si nécessaire, on peut laisser mûrir<br />
Année 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011<br />
Superficie<br />
(Ha)<br />
Quantité<br />
en Tonnes<br />
les prunes deux <strong>à</strong> trois jours <strong>à</strong> température<br />
ambiante. <strong>Une</strong> fois mûre,<br />
on la garde une semaine dans le bac<br />
<strong>à</strong> légumes du réfrigérateur, <strong>à</strong> une<br />
température de 4°C. En prenant soin<br />
de la sortir quelques heures avant de<br />
la consommer pour qu’elle retrouve<br />
toute sa saveur. Elle se congèle<br />
bien, une fois lavée, essuyée et<br />
dénoyautée.<br />
Valeur nutritive<br />
La prune est un fruit désaltérant avec<br />
une teneur en eau de 83% et un apport<br />
calorique modéré (52 kcal/100<br />
g). Elle contient de la vitamine C et<br />
K, et est très riche en antioxydants,<br />
acides phénoliques et flavonoïdes,<br />
dont la composition varie selon ses<br />
variétés. Enfin, la prune apporte<br />
aussi une quantité appréciable de<br />
fibres alimentaires (2,3 g/100 g).<br />
Evolution des surfaces et de la production de prunes<br />
7. 986 8.003 8.183 7.101 8.608 8.952 9. 163<br />
61.009 80.347 79.272 62.781 73 .737 78. 752 64.710<br />
Source : Ministère de l’Agriculture et de la pêche Maritime
Marchés<br />
Elle & Vire Yag Go Choco<br />
Spread Noisettes<br />
Spécialité laitière <strong>à</strong> tartiner<br />
au chocolat et aux noisettes,<br />
contenant 45% de lait et moins<br />
de sucre.<br />
Importateur : Sofralim<br />
- Lait écrémé (45%), chocolat<br />
aux noisettes (23%) (pâte<br />
de cacao, sucre, beurre de<br />
cacao, pâte de noisettes<br />
(20%), émulsifiant : lécithine<br />
de soja, arôme naturel de<br />
vanille), sucre, inuline (fibres<br />
alimentaires), matière grasse<br />
laitière, maltodextrine, amidon<br />
modifié, conservateur : sorbate<br />
de potassium, correcteur<br />
d’acidité : acide citrique, stabilisant<br />
: gomme de cellulose,<br />
sel.<br />
- Références : noisette, chocolat<br />
au lait.<br />
- Crémerie.<br />
- Poids : 230 g.<br />
- Prix : 36,75 DHs.<br />
Maroc<br />
54<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />
Carle Mayonnaise<br />
Mayonnaise en bouteille<br />
squeeze.<br />
Distributeur : Bimex Négoce<br />
- Huile végétale, eau, vinaigre,<br />
jaune d’œuf, épaississant<br />
(amidon, gomme de guar,<br />
gomme de xanthane), sucre,<br />
sel, jus de citron concentré,<br />
conservateur (sorbate de potassium<br />
), régulateur d’acidité<br />
(acide lactique),<br />
antioxydant<br />
( E385), arôme<br />
- Références :<br />
mayonnaise,<br />
ketchup et<br />
moutarde.<br />
- Epicerie.<br />
- Poids : 230 g.<br />
- Prix : 13,50 DHs<br />
Aiguebelle Chocolat blanc aux fruits<br />
secs<br />
Chocolat blanc aux fruits secs contenant<br />
du calcium, des protéines et des fibres.<br />
Fabricant : Compagnie Chérifienne de<br />
Chocolaterie<br />
- Sucre, beurre de cacao, lait entier en poudre, noisettes,<br />
amandes, raisins secs, noix de coco, lécithine, vanilline.<br />
- Confiserie.<br />
- Poids : 100 g.<br />
- Prix : 11,50 DHs.<br />
Emco Müsli Biscuits<br />
Biscuits au müesli, myrtilles et canneberges.<br />
Importateur et distributeur : Jessy<br />
Diffusion<br />
- Flocons d’avoine (40%), sucre, huile végétale, son de<br />
blé, farine de blé, canneberges (3,4%), raisins (2,2%), myrtilles<br />
(0,2%), émulsifiant : lécithine de soja, agent levant, antioxydant :<br />
palmitate d’ascorbyle, régulateur d’acidité : acide citrique, extrait<br />
naturel de tocophérol, arôme identique nature.<br />
- Références : myrtilles et canneberges, noisettes, chocolat.<br />
- Biscuiterie.<br />
- Poids : 60 g.<br />
- Prix : 6,50 DHs.<br />
Maroc<br />
Raibi de Chergui<br />
Recette de Raibi <strong>à</strong> partir de lait frais et sans conservateurs dans<br />
un pot rond finement dessiné et facile <strong>à</strong> emporter.<br />
Fabricant : Les Domaines<br />
- Lait écrémé, crème, poudre de lait écrémé,<br />
sucre, texturant, arôme coloré, ferments lactiques<br />
- Crémerie.<br />
- Poids : 170 g.<br />
- Prix : 2 DH.<br />
Jibal Svelty<br />
Yaourt brassé<br />
sans sucre,<br />
sans matière<br />
grasse et sans<br />
aspartame. Nature<br />
goût sucré.<br />
Fabricant :<br />
Safilait<br />
- Lait écrémé, édulcorant,<br />
poudre de lait, amidon, ferments<br />
lactiques.<br />
- Crémerie.<br />
- Poids : 110 g.<br />
- Prix : 2 DHs.<br />
Le Fer<br />
Boisson gazeuse aromatisée<br />
au citron.<br />
Fabricant : Sodalmu<br />
pour Bim Stores<br />
- Eau gazéifiée, sucre,<br />
arôme de citron, conservateur<br />
E211, acidifiant<br />
E330, citrate E331.<br />
- Boissons.<br />
- Volume : 1 l.<br />
- Prix : 4,95 DHs.<br />
Mabel by Aiguebelle<br />
Tablette chocolatée au lait et<br />
aux amandes.<br />
Fabricant : Compagnie Chérifienne<br />
de Chocolaterie<br />
- Sucre, graisse végétale, lait<br />
en poudre, amandes (10%),<br />
cacao en poudre, lécithine de<br />
soja, vanilline.<br />
- Confiserie.<br />
- Poids : 150 g.<br />
- Prix :<br />
11,20 DHs.<br />
Touareg Vin Blanc du Maroc<br />
Vin blanc présentant un bouquet équilibré et vif<br />
alliant le muscat, les agrumes et la mangue. Se<br />
mariera bien aux plats légers, poissons et dessert.<br />
Touareg est une nouvelle référence des vins d’Appellation<br />
d’Origine Garantie (AOG) Guerrouane.<br />
Fabricant : Les Deux Domaines<br />
- Cépages : Muscat, Marsanne, Roussane.<br />
- Références : rouge, blanc, rosé.<br />
- Volume : 75 cl.<br />
- Prix : entre 50 et 55 DH.<br />
Jaouda Le yaourt Tendre<br />
Yaourt ferme aux arômes<br />
de fruits élaboré suivant une<br />
recette crémeuse. 4,5 % de<br />
matière grasse.<br />
Fabricant : Copag<br />
- Lait frais écrémé, poudre de<br />
lait écrémé, ferments lactiques,<br />
arôme.<br />
- Références :<br />
vanille, banane.<br />
- Crémerie.<br />
- Poids : 110 g.<br />
- Prix : 2 DHs.<br />
Jaouda Perly façon tarte<br />
aux fraises<br />
Fromage blanc avec de vrais<br />
morceaux de tarte aux fraises.<br />
3,9% de matière grasse.<br />
Fabricant : Copag<br />
- Lait frais écrémé, crème, sucre,<br />
préparation de morceaux<br />
de tarte aux fraises, ferments<br />
lactiques.<br />
- Références : nature,<br />
sans sucre.<br />
- Crémerie.<br />
- Poids : 90 g.<br />
- Prix : 3 DHs<br />
Donnez de la visibilité <strong>à</strong> vos produits<br />
Envoyez vos nouveautés <strong>à</strong> s.ousaid@foodmagazine.ma<br />
Cette sélection de nouveaux produits du Maroc est une veille marketing de <strong>FOOD</strong> Magazine.
- Surgelés.<br />
- Prix : 18 €.<br />
Monde<br />
FRANCE<br />
Exclusive Creätion Häagen –Dazs<br />
Nouvelle gamme de desserts glacés<br />
pâtissiers <strong>à</strong> partager, conçus <strong>à</strong> l’occasion<br />
des fêtes de fin d’année<br />
Fabricant : Häagen –Dazs<br />
- Références : vanille mangue, caramel<br />
chocolat.<br />
La Cuisine d’Océane Mon Wok<br />
Nouvelle gamme de plats cuisinés au<br />
wok en barquettes micro-ondables et<br />
prêtes en 2 minutes.<br />
Fabricant : Maison Gendreau<br />
- Références : curry de dinde et<br />
nouilles aux petits légumes, riz cantonais<br />
aux champignons noirs, poulet et<br />
riz thaï aux poivrons et basilic.<br />
- Epicerie.<br />
- Poids : 300 g.<br />
- Prix : 2,60 €.<br />
Soy les P’TITS CROCS<br />
Petites bouchées panées au tofu et aux<br />
légumes prêtes en 5 minutes. Produit<br />
bio.<br />
Fabricant : Soy<br />
- Tofu* 51,9% ( eau, soja* dépelliculé<br />
13,3%, gélifiants : sulfate de calcium,<br />
nigari), emmental* râpé 10,4%, chapelure<br />
de blé* (farine de blé*, levure, huile<br />
de tournesol*, sel de mer), huiles de<br />
tournesol* et de tournesol oléique*, farines<br />
de blé*, flocons de blé*, carottes*, oignons*, gluten de blé*,<br />
protéine de soja* texturé, sel de mer, persil*, extrait de levure*,<br />
gélifiants :<br />
gomme de caroube*, agar-agar*, vinaigre de cidre*, poivre*.<br />
(*Ingrédients biologiques).<br />
- Références : P’tits Crocs <strong>à</strong> l’Emmental, P’tits Crocs Recette<br />
pizza.<br />
- Epicerie.<br />
- Poids : 180 g.<br />
- Prix : 3,30 €.<br />
Lustucru Cubes <strong>à</strong> Rissoler<br />
Cubes de pomme de terre <strong>à</strong> rissoler <strong>à</strong> la<br />
poêle prêts en 5 minutes. Pour accompagner<br />
les repas quotidiens.<br />
Fabricant : Lustucru Frais<br />
Flocons de pomme de terre réhydratés<br />
et pommes de terre 90%, farine de blé,<br />
huile de colza ou tournesol, sel.<br />
- Références : cubes <strong>à</strong> rissoler, maxi<br />
cubes <strong>à</strong> rissoler, noisettes <strong>à</strong> poeler, noisettes<br />
rustic <strong>à</strong> poêler.<br />
- Rayon frais.<br />
- Poids : 300 g.<br />
- Prix : 1,99 €.<br />
Cette sélection de nouveaux produits du monde est issue de la base de données INNOVA.<br />
Lancements<br />
TUNISIE<br />
Hello Kitty Glace Vanille<br />
Fraise Aux Coeurs De Céréales<br />
Enrobées<br />
Glace <strong>à</strong> la saveur de vanille et de<br />
fraise avec des cœurs de céréales<br />
enrobées.<br />
Fabricant : Al Naseem Tunisie<br />
- Glace : eau, sucre, graisse végétale, lait écrémé en poudre,<br />
lactosérum, glucose, émulsifiant (E471), stabilisants (E410,<br />
E412, E407), acide citrique, arômes, colorant (E124), enrobage :<br />
semoule, sucre, farine, malt d’orge, beurre de cacao, lait entier<br />
en poudre, émulsifiants (E471, E322), sel, arômes naturels,<br />
colorants naturels (E120).<br />
- Surgelés.<br />
- Volume : 1 l.<br />
- Prix : 3,20 €.<br />
La Valle Sugar Free Herbal Candies:<br />
Alpine Herbs<br />
Bonbons sans sucre aux herbes alpines, avec<br />
édulcorants.<br />
Fabricant : Indaco<br />
- Edulcorants : isomalt, aspartame,<br />
acesulfame K, arômes artificiels, extrait<br />
d’herbes balsamiques (0,3%), colorant<br />
naturel: E150d.<br />
- Confiserie.<br />
- Poids : 30 g.<br />
- Prix : 0,91 €.<br />
Monde<br />
CANADA<br />
Blue Water Seafoods<br />
Simply Bake Tilapia with<br />
Classic Seasoning<br />
Deux filets de Tilapia crus<br />
surgelés avec un assaisonnement<br />
classique.<br />
Fabricant : BlueWater<br />
SeaFoods<br />
- Filets de tilapia, eau, huile végétale, sel, amidon de maïs<br />
modifié, ail déshydraté, poivron rouge déshydraté, maltodextrine,<br />
paprika, gomme de xanthane, oignon en poudre, persil,<br />
acide citrique, ail en poudre, sucre, dextrine de tapioca, gomme<br />
arabique, acide ascorbique, carraghénane, épices, arôme,<br />
tocophérols.<br />
- Surgelés.<br />
- Poids : 255 g.<br />
- Prix : 4,33 €.<br />
Sunset Kidz MiMi Candy Tomatoes<br />
Tomates cerise lavées et prêtes <strong>à</strong> consommer<br />
dans une barquette operculée.<br />
Fabricant : Summer Fresh Salads<br />
- Tomates cerise.<br />
- Produits frais<br />
- Poids : 85 g.<br />
- Prix : 0,90 €.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012 55
Marchés<br />
Monde<br />
Les tendances décryptées<br />
McNeil adopte le luo han guo<br />
McNeil Nutritionals, fabricant des édulcorants Splenda (<strong>à</strong><br />
base de sucralose), vient de lancer sur le marché américain<br />
« Nectresse », un édulcorant naturel sans calories.<br />
Il est destiné aux personnes recherchant une alternative<br />
basse calorie au sucre, « avec le bon goût que vous attendez<br />
de la marque Splenda », explique-t-on chez McNeil.<br />
Il s’agit du premier lancement majeur utilisant le luo han guo, ce fruit originaire<br />
de Chine et dont l’extrait est 300 fois plus sucré que le saccharose. Il a<br />
d’ailleurs été identifié comme le prochain édulcorant naturel <strong>à</strong> suivre la voie<br />
de la stévia. Un sachet de Nectresse équivaut <strong>à</strong> deux cuillères de sucre.<br />
Les céréales au lupin font leurs débuts en Australie<br />
Les chercheurs en sciences alimentaires et technologies de<br />
l’université australienne Curtin ont fait équipe avec un fabricant<br />
local de l’Ouest du pays pour produire ce qui est présenté<br />
comme la première céréale de petit-déjeuner au monde riche en<br />
lupin. Selon le Professeur Vijay Jayasena, cette céréale répond <strong>à</strong><br />
de nombreuses exigences des consommateurs en matière de santé.<br />
« Ces céréales Super Lupin sont sans gluten, riches en fibres<br />
diététiques, riches en protéines, pauvres en graisses, ne contiennent<br />
pas de cholestérol et présentent un faible index glycémique,<br />
ce qui veut dire que les consommateurs se sentiront rassasiés plus<br />
longtemps et éviteront le grignotage », affirme-t-il. D’autres céréales de petitdéjeuner<br />
sur le marché contiennent du lupin, mais seulement <strong>à</strong> hauteur de 3<br />
<strong>à</strong> 5% du produit, tout en affichant l’ensemble des allégations santé. Or, « pour<br />
réellement récolter les pleins bénéfices, un produit alimentaire devrait contenir<br />
au moins 20% de lupin », explique Pr. Jayasena. Les récents lancements<br />
(voir tableau) sont intervenus principalement dans les applications céréales<br />
et boulangerie, mais des applications inhabituelles sont également possibles.<br />
Ainsi, l’entreprise australienne Food IQ a quasiment achevé ses essais commerciaux<br />
pilotes et ses évaluations du marché pour des chips et des pains <strong>à</strong><br />
base de lupin. Ces deux produits seront commercialisés prochainement.<br />
Principales catégories de produits contenant du lupin<br />
(Monde, janvier <strong>à</strong> juin 2012)<br />
56<br />
Catégorie<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />
Nombre de lancements<br />
enregistrés<br />
Biscuits sucrés 37<br />
Pains et produits boulangers 26<br />
Céréales de Petit-déjeuner 17<br />
Cakes, pâtisseries 17<br />
Pâtes et nouilles 8<br />
Biscuits salés 8<br />
(Source : Innova Market Insights)<br />
Lancements<br />
www.innovadatabase.com<br />
Coca-Cola fait son entrée<br />
dans les produits laitiers<br />
fortifiés<br />
Coca-Cola a<br />
signé un accord<br />
avec Fair Oaks<br />
Farms Brands<br />
pour distribuer la<br />
gamme de boissonsénergétiques<br />
riches en<br />
protéines<br />
« Core<br />
Power »<br />
aux Etats-<br />
Unis, signant<br />
les débuts du<br />
fabricant de<br />
boissons dans<br />
le secteur<br />
des produits<br />
laitiers fortifiés.<br />
Core<br />
Power sera<br />
distribuée<br />
dans quelques<br />
10.000 épiceries,<br />
magasins de proximité et de produits<br />
gourmets. Ce milk-shake riche en<br />
protéines est fabriqué <strong>à</strong> partir de lait<br />
frais, naturel et de grande qualité, et<br />
de miel. Il ne contient pas de protéines<br />
en poudre qui laisseraient, selon<br />
l’entreprise, un arrière-goût de craie.<br />
Son ratio unique (20% de protéines<br />
sériques – 80% de caséines) est<br />
identique <strong>à</strong> celui constaté naturellement<br />
dans le lait. Core Power sera<br />
disponible en deux versions - 26 g et<br />
20 g de protéines – et contenu dans<br />
une bouteille en plastique recyclable.<br />
L’entrée de Coca-Cola sur ce<br />
marché correspond aux prévisions<br />
faites récemment par Innova Market<br />
Insights sur la forte hausse de la demande<br />
mondiale en produits protéinés.<br />
Selon ses recherches, les Etats-<br />
Unis représentaient plus de 40% de<br />
l’activité de brevets sur les protéines<br />
alternatives (période 1980-2011).
Marchés<br />
58<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />
Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition<br />
Comment allier déjeuner<br />
professionnel et équilibre<br />
alimentaire ?<br />
Votre profession vous amène <strong>à</strong> multiplier les déjeuners aux restaurants ?<br />
Voici 4 astuces pour garder le fil de l’équilibre alimentaire.<br />
Astuce n°1<br />
Buvez uniquement de l’eau <strong>à</strong> table.<br />
Astuce n°2<br />
Choisissez judicieusement votre formule.<br />
Entrée + plat + dessert est la<br />
formule <strong>à</strong> éviter. Limitez-vous <strong>à</strong> une<br />
entrée + plat ou un plat + dessert,<br />
voire un plat + café pour les plus<br />
raisonnables.<br />
Si vous devez choisir entre entrée<br />
et dessert, privilégiez l’entrée qui<br />
est en générale plus variée et moins<br />
calorique.<br />
Astuce n°3<br />
Bien choisir son menu :<br />
- Privilégier l’eau, les salades composées,<br />
les grillades, les légumes,<br />
les poissons.<br />
- Limiter : le pain, les frites, le beurre,<br />
la mayonnaise, le ketchup, les pâtisseries<br />
et les sodas.<br />
- Enfin, si vous optez pour un dessert,<br />
privilégiez ceux aux fruits (salade<br />
de fruits, sorbet citron...) ou un<br />
produit laitier type yaourt ou fromage<br />
blanc.<br />
Si vos choisissez une pizza : préférez<br />
les classiques, celles avec des<br />
légumes ou avec du poulet ou du<br />
poisson : Marguerita, Végétarienne,<br />
Quatre saisons… L’astuce est de<br />
partager en 2 ou en 4 la pizza entre<br />
Nutrition<br />
Linda Belabed,<br />
Docteur en Sciences de la Nutrition,<br />
Nestlé Maghreb<br />
collègues et de commander une<br />
salade en accompagnement.<br />
Astuce n°4<br />
Prendre un café ou un thé non sucré<br />
en fin de repas <strong>à</strong> la place du dessert.<br />
Un dernier conseil pour bien<br />
gérer son poids...<br />
Ne laissez pas les kilos s’installer.<br />
Réagissez dès un ou deux kilos de<br />
trop. Moins vous en avez <strong>à</strong> perdre,<br />
et plus c’est récent, plus c’est facile!<br />
N’oubliez pas qu’il est toujours possible<br />
de compenser des excès dès<br />
le lendemain en veillant <strong>à</strong> faire un<br />
repas léger.
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<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012 59
L’Entreprise du mois<br />
1<br />
L’ONSSA<br />
Au cœur de la sécurité sanitaire<br />
Début 2010, l’Office National de la Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA) démarrait ses<br />
activités dans le cadre du contrôle sanitaire et de la protection du consommateur. Retour sur l’histoire,<br />
le rôle et les activités de cet établissement.<br />
Siham HAMDI<br />
Créé par la loi n°25-08, l’Office<br />
National de la Sécurité<br />
Sanitaire des Produits<br />
Alimentaires a regroupé<br />
les différents services qui assuraient<br />
auparavant le contrôle sanitaire des<br />
produits alimentaires, au sein du<br />
département du Ministère de l’Agriculture<br />
et de la Pêche Maritime. Ayant<br />
démarré ses activités en janvier 2010,<br />
l’Office, placé sous la tutelle de l’Etat,<br />
est aujourd’hui un établissement public<br />
doté de la personnalité morale et de<br />
l’autonomie financière, qui contribue<br />
<strong>à</strong> l’amélioration de la sécurité et de la<br />
qualité des produits alimentaires au<br />
Maroc. Sa création constitue également<br />
une des réelles concrétisations<br />
des orientations du Plan Maroc Vert,<br />
60<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />
qui vise l’amélioration de la qualité des<br />
produits agricoles, la garantie de la<br />
sécurité sanitaire des produits tout au<br />
long de la chaîne alimentaire, l’amélioration<br />
de la compétitivité des produits<br />
agricoles et agroalimentaires, ainsi<br />
que la consolidation de la confiance<br />
du consommateur dans la fiabilité du<br />
système d’inspection et de contrôle<br />
des produits alimentaires.<br />
Un rôle, des missions<br />
Le rôle de l’ONSSA est principalement<br />
relatif <strong>à</strong> la protection de la santé du<br />
consommateur et <strong>à</strong> la préservation de<br />
la santé des animaux et des végétaux.<br />
Le regroupement des différents services<br />
en une seule instance a permis en<br />
effet d’apporter de nombreux avanta-<br />
2<br />
ges, tels que l’autonomie, l’amélioration<br />
de l’efficacité et de l’efficience du<br />
contrôle <strong>à</strong> travers l’homogénéisation<br />
des approches, la mutualisation des<br />
moyens et la mise <strong>à</strong> la disposition des<br />
professionnels d’un seul et unique<br />
interlocuteur.<br />
L’ONSSA est chargé de différentes<br />
missions, relatives notamment <strong>à</strong> la<br />
surveillance et <strong>à</strong> la protection sanitaire<br />
du patrimoine végétal et animal au<br />
niveau national et aux frontières, <strong>à</strong> la<br />
sécurité sanitaire des produits alimentaires<br />
depuis les matières premières<br />
jusqu’au consommateur final, y<br />
compris les produits de la pêche et les<br />
aliments pour animaux, <strong>à</strong> l’homologation<br />
et au contrôle des intrants agricoles<br />
et des médicaments vétérinaires,
3<br />
ONSSA<br />
1- L’Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires a démarré ses activités en janvier 2010.<br />
2 & 3- Parmi les missions de l’ONSSA figure le contrôle de la qualité des produits alimentaires au niveau des véhicules de<br />
transport des marchandises et au cours de la fabrication industrielle.<br />
ainsi qu’<strong>à</strong> l’application des législations<br />
et réglementations qui se rapprochent<br />
de celles de l’Union Européenne, et<br />
des normes nationales alignées sur<br />
les normes internationales, notamment<br />
celles du Codex Alimentarius, de<br />
l’Organisation Mondiale de la Santé<br />
Animale (OIE) et de l’Organisation<br />
Mondiale du Commerce (accords<br />
SPS).<br />
Toutes ces missions et activités s’inscrivent<br />
dans le cadre d’une approche<br />
innovante et moderne basée sur le<br />
contrôle harmonisé des processus de<br />
fabrication, la responsabilisation des<br />
professionnels et l’obligation de l’autocontrôle,<br />
l’octroi de l’agrément sanitaire<br />
<strong>à</strong> tous les établissements agroalimentaires,<br />
ainsi que sur l’obligation<br />
de la traçabilité et la responsabilisation<br />
des professionnels pour le retrait des<br />
produits dangereux ou non-conformes.<br />
La structure de l’ONSSA<br />
L’ONSSA est organisé en structures<br />
centrales, régionales et provinciales.<br />
Au niveau central, l’Office comprend,<br />
outre la Direction Générale, Financière<br />
et Administrative, celle des Services<br />
Vétérinaires, celle des Contrôles et de<br />
la Protection des Végétaux, la Division<br />
de la Réglementation et de la Normalisation,<br />
ainsi que le Service Assurance<br />
Qualité et celui de la Gestion et de<br />
l’Audit. De plus, étant donné l’importance<br />
de l’aspect juridique et normatif<br />
qui permet <strong>à</strong> l’ONSSA de mener <strong>à</strong><br />
bien ses missions, il a été décidé de<br />
créer également une Division chargée<br />
des affaires juridiques, pour élaborer,<br />
actualiser et mettre <strong>à</strong> jour les textes<br />
législatifs et réglementaires conformément<br />
aux normes et aux exigences<br />
reconnues <strong>à</strong> l’échelle internationale.<br />
Afin d’offrir un service de proximité,<br />
l’ONSSA dispose, sur l’ensemble<br />
du pays, de 10 directions régionales<br />
coiffant 67 services vétérinaires provinciaux,<br />
42 services provinciaux du<br />
contrôle des produits végétaux et d’origine<br />
végétale, 33 services provinciaux<br />
de la protection des végétaux, 14 antennes<br />
régionales de contrôle des se-<br />
mences et des plants, 5 directions du<br />
contrôle et de la qualité aux frontières,<br />
ainsi que 17 laboratoires d’analyses.<br />
L’Office compte également un effectif<br />
de 2.243 salariés, dont 316 ingénieurs<br />
et 286 médecins vétérinaires.<br />
L’engagement qualitatif de<br />
l’ONSSA<br />
Un programme d’assurance qualité<br />
a été lancé pour doter les structures<br />
Le budget de l’ONSSA<br />
Au titre de l’année 2012, le<br />
budget de l’ONSSA s’élève <strong>à</strong><br />
681 MDH, dont 387 MDH relatifs<br />
au budget de fonctionnement et<br />
294 MDH pour l’investissement.<br />
Ce budget sera déployé pour la<br />
concrétisation de nombreux programmes,<br />
relatifs notamment aux<br />
services vétérinaires, aux contrôles<br />
de la protection des végétaux,<br />
<strong>à</strong> la mise <strong>à</strong> niveau des laboratoires,<br />
au développement de la<br />
qualité et aux actions d’appui.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012 61
L’Entreprise du mois ONSSA<br />
4 5<br />
6<br />
de l’ONSSA d’un référentiel qualité et<br />
aboutir <strong>à</strong> leur accréditation selon les<br />
normes ISO 9001, ISO 17020 et ISO<br />
17025.<br />
Ainsi, deux des laboratoires régionaux<br />
d’analyses et de recherches de l’Office<br />
viennent d’obtenir une accréditation<br />
selon la norme NM ISO 17025 dans<br />
différents domaines (analyses microbiologiques<br />
sur les aliments, biochimie<br />
des produits de la mer, etc.). De plus,<br />
l’ONSSA fait figure aujourd’hui de<br />
pionnier au Maroc dans le domaine de<br />
la norme ISO 17020, <strong>à</strong> la suite de l’octroi,<br />
par le Service Marocain d’Accréditation<br />
(SEMAC), d’un certificat d’accréditation<br />
<strong>à</strong> sa Division de la Pharmacie<br />
et des Intrants Vétérinaires en tant<br />
qu’organisme d’inspection de type A.<br />
Enfin, la certification de la Direction<br />
Centrale selon la norme ISO 9001 est<br />
actuellement en cours.<br />
Relations bilatérales<br />
Office de poids au niveau national,<br />
mais aussi international, l’ONSSA<br />
compte de nombreux partenaires<br />
parmi lesquels figurent les administrations<br />
concernées par le contrôle<br />
et la sécurité sanitaire des produits<br />
alimentaires. D’autre part, les entreprises<br />
agroalimentaires, représentées<br />
par leurs associations et fédérations,<br />
ainsi que les importateurs de produits<br />
alimentaires et les associations de défense<br />
des consommateurs dévelop-<br />
62<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />
4 & 5- L’ONSSA compte des ingénieurs<br />
et des vétérinaires chargés<br />
du contrôle de la santé animale et<br />
végétale.<br />
6 & 7- L’ONSSA s’active également<br />
pour contrôler de près la qualité<br />
et la fraîcheur des produits alimentaires<br />
dans les grandes surfaces.<br />
pent des relations de partenariat avec<br />
l’ONSSA. En effet, l’Office entretient<br />
des liens étroits de coopération avec<br />
ces organisations professionnelles,<br />
qui se résument par la signature de<br />
conventions de partenariat ou de<br />
contrats-programmes, l’échange d’information<br />
et de données, l’accompagnement<br />
et l’assistance technique des<br />
professionnels dans la mise en œuvre<br />
des systèmes d’autocontrôle, etc.<br />
A l’échelle internationale, l’Office<br />
noue des relations bilatérales avec de<br />
nombreuses instances, notamment<br />
l’Organisation des Nations Unies pour<br />
l’Alimentation et l’Agriculture (FAO),<br />
l’Organisation Mondiale de la Santé<br />
Animale (OIE), l’Organisation Mondiale<br />
du Commerce (OMC), etc.<br />
Réglementation : au cœur<br />
des missions de l’ONSSA<br />
L’ONSSA procède <strong>à</strong> l’actualisation et<br />
<strong>à</strong> la mise <strong>à</strong> jour des textes législatifs et<br />
réglementaires relevant de ses compétences,<br />
et propose <strong>à</strong> cet effet des<br />
projets de textes qui sont élaborés,<br />
examinés et transmis dans le circuit<br />
d’approbation. Il est <strong>à</strong> noter également<br />
que l’Office est sollicité par le Département<br />
de l’Agriculture pour donner<br />
son avis sur tous les textes inscrits <strong>à</strong><br />
l’ordre du jour du gouvernement, ou<br />
soumis <strong>à</strong> l’examen au Parlement.<br />
Quant <strong>à</strong> l’aspect normatif, l’ONSSA<br />
s’attèle essentiellement <strong>à</strong> la program-<br />
7<br />
mation, la rédaction, l’examen et la<br />
validation des projets de normes, ainsi<br />
qu’<strong>à</strong> l’adoption de certaines normes<br />
internationales lorsqu’elles sont appropriées<br />
au contexte Marocain, telles<br />
que les normes Codex, ISO, etc. En<br />
effet, l’ONSSA assure actuellement le<br />
secrétariat et/ou la présidence de 10<br />
Commissions Techniques de Normalisation<br />
qui constituent un espace privilégié<br />
de préparation et d’élaboration<br />
des normes marocaines relatives aux<br />
produits agroalimentaires.<br />
Loi 28-07 : <strong>à</strong> l’ordre du jour<br />
La mise en œuvre de la loi 28-<br />
07 nécessite la publication des<br />
textes d’application. D’ailleurs,<br />
un décret n°2-10-473, pris pour<br />
l’application de cette loi, a été publié<br />
au BO le 06 octobre 2011, et<br />
prévoit la publication d’environ 30<br />
arrêtés. Actuellement, ces arrêtés<br />
sont en cours de finalisation par<br />
l’ONSSA, en concertation avec<br />
les administrations et organisations<br />
professionnelles concernées.<br />
Par ailleurs, rappelons<br />
qu’un autre projet de décret, pris<br />
par l’application de la loi 28-07 et<br />
portant sur les modalités d’étiquetage<br />
des produits alimentaires,<br />
a été finalisé et est en cours<br />
d’examen au sein du Secrétariat<br />
Général du Gouvernement.
<strong>FOOD</strong> Mondain<br />
64<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />
Inauguration<br />
du CFIA<br />
Maroc, le 25<br />
septembre 2012<br />
<strong>à</strong> Casablanca<br />
De g. <strong>à</strong> dr. au 1 er<br />
plan : Joël Sibrac,<br />
Président de la<br />
CFCIM, et Amine<br />
Berrada Sounni,<br />
Président de la<br />
Fenagri.<br />
De g. <strong>à</strong> dr. : Eric Verdavainne,<br />
Gérant de Kerix, et Yann Lebeau,<br />
Chef de mission Maghreb-Afrique<br />
de France Export Céréales.<br />
Expo Halal International,<br />
les 13 et 14 septembre 2012<br />
<strong>à</strong> Meknès<br />
De g. <strong>à</strong> dr. : Abdelkader Amara, Ministre<br />
de l’Industrie, du Commerce<br />
et des Nouvelles Technologies, et<br />
Mohamed El Ouahdoudi, Initiateur<br />
de l’Expo Halal International.<br />
De g.<strong>à</strong> dr. : Aboubakr Belkora,<br />
PDG de AJP, et Ahmed El Moussaoui,<br />
Wali de Meknès-Tafilalet.<br />
Inauguration du show-room<br />
de Kool Food, le 28 septembre<br />
2012 <strong>à</strong> Casablanca<br />
De g. <strong>à</strong> dr. : Anas Lahlou, PDG de<br />
Kool Food, Salma Lahlou, Responsable<br />
Marketing, Housna Andaloussi,<br />
Directrice de Développement,<br />
Halil Ölcücüer, Vice-Président, et<br />
Abderrahim Bengaich, Directeur<br />
Fonctions et Supports.<br />
Inauguration des bureaux de<br />
Nürnberg Messe au Maroc, le 26<br />
septembre 2012 <strong>à</strong> Casablanca<br />
De g. <strong>à</strong> dr. : Michael Witter, Ambassadeur<br />
d’Allemagne au Maroc, Margarethe<br />
Niederleier-Bennaziz, Chargée de projets<br />
<strong>à</strong> l’Ambassade d’Allemagne, et Andreas<br />
Kottwotz, Conseiller pour l’agriculture,<br />
l’alimentation et la protection des consommateurs<br />
<strong>à</strong> l’Ambassade d’Allemagne.<br />
De g. <strong>à</strong> dr. : Hassan Attou, Directeur Appui<br />
Commercial <strong>à</strong> la CFCIM, Charles Fries,<br />
Ambassadeur de France au Maroc, et Samir<br />
Lahlou, Directeur Commercial de Comaner.<br />
Signature de la convention cadre entre la Fédération Nationale des<br />
Minotiers et France Export Céréales, le 2 octobre 2012 <strong>à</strong> Casablanca<br />
De g. <strong>à</strong> dr. : Ahmed Bouaida, Président de la FNM, Jean-Pierre Langlois-Berthelot,<br />
Président de France Export Céréales, et Philippe Baudry, Ministre Conseiller pour les<br />
affaires économiques et Chef du service économique <strong>à</strong> l’Ambassade de France au<br />
Maroc.
Délices d’initiés<br />
Buergo.Fol Packaging Maroc<br />
Bientôt une unité de découpe et confection de films<br />
pour emballage<br />
Fruit d’une association entre RMIA, société marocaine spécialisée dans les<br />
emballages, équipements et ingrédients, et la société allemande Buergo.Fol,<br />
leader européen sur le marché des films, l’unité Buergo.Fol Packaging Maroc<br />
entrera en production dès janvier 2013. Les machines, en cours d’installation,<br />
permettront de découper et confectionner au Maroc les films fabriqués<br />
et imprimés en Allemagne. Films rigides ou flexibles, films barrière… pour<br />
sacherie, scellage ou thermoformage, seront ainsi découpés sur place, <strong>à</strong> la<br />
demande du client.<br />
Khlii d’escargots<br />
<strong>Une</strong> innovation<br />
bientôt sur les rayons<br />
C’est au salon CFIA qu’une coopérative<br />
a présenté son nouveau produit, qui<br />
consiste en un Khlii d’escargot. Fabriqué<br />
<strong>à</strong> base d’escargots, cette innovation<br />
sera bientôt commercialisée dans<br />
les grandes surfaces du Royaume.<br />
66<br />
Les managers qui bougent<br />
FENAGRI<br />
Pascale Nejjar a assuré les fonctions de Directeur de la FENAGRI pendant un peu plus de<br />
quatre ans. Mme Nejjar a souhaité évoluer professionnellement et prendre de nouvelles fonctions<br />
<strong>à</strong> compter du 14 juillet 2012. Nathalie Barbe, Directrice du CETIA (Centre Technique<br />
des Industries Agroalimentaires) depuis avril 2011, lui a succédé.<br />
SGS Maroc Automotive<br />
Succédant <strong>à</strong> Fransisco Vaamonde, Philippe Joyeux est passé de Directeur Général au poste de Président<br />
Directeur Général de SGS Maroc Automotive. C’est désormais Hassan Boukil qui lui succède <strong>à</strong> la direction<br />
générale.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />
Qualilab International<br />
Partenaire de ControlVet<br />
Le laboratoire d’analyses agroalimentaire,<br />
eaux et environnement de travail Qualilab<br />
International vient de conclure un partenariat<br />
avec ControlVet, société portugaise spécialisée<br />
dans les analyses (sécurité alimentaire,<br />
santé animale, contrôle environnemental), le<br />
conseil et les logiciels (gestion intégrée des<br />
laboratoires, web-HACCP, etc.). « Ce partenariat<br />
nous permettra de bénéficier de tout le<br />
savoir-faire du groupe ControlVet », déclare<br />
Mounir Diouri, Directeur Général de Qualilab<br />
International. ControlVet dispose déj<strong>à</strong> d’un<br />
réseau de laboratoires dans plusieurs pays, et<br />
désormais au Maroc.<br />
Elcowa<br />
Projets au Maroc<br />
Elcowa Industrie, filiale de Elcowa<br />
récemment créée <strong>à</strong> Casablanca,<br />
spécialiste notamment de la détection<br />
de métal et du pesage, prévoit<br />
<strong>à</strong> terme de fabriquer au Maroc les<br />
convoyeurs équipant ces machines.<br />
Ces derniers sont en effet réalisés<br />
sur mesure en fonction de la taille du<br />
produit <strong>à</strong> traiter.<br />
Tri de déchets<br />
Quatre centres en 2013<br />
Au salon CFIA Maroc, Id Automatisme<br />
Maroc a dévoilé la réalisation de<br />
4 centres de tri de déchets ménagers<br />
organiques et valorisés (emballages),<br />
en 2013, dans les villes de<br />
Tanger, Fès, Meknès et Agadir.<br />
A suivre !<br />
Citruma<br />
Des jus pour les petits !<br />
Après le repositionnement de sa<br />
gamme de jus Marrakech, la société<br />
Citruma prévoit le lancement d’une<br />
gamme de jus lactés en petits conditionnements…<br />
très prochainement !<br />
Casablanca<br />
Nouvelle chocolaterie<br />
Youssef Benkirane, Gérant de la<br />
société Panache Distribution spécialisée<br />
dans les produits de boulangerie,<br />
s’apprête <strong>à</strong> ouvrir une chocolaterie<br />
<strong>à</strong> Casablanca. A suivre…