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Une carte à jouer à l'export ! - FOOD MAGAZINE

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FOCUS<br />

Halal<br />

<strong>Une</strong> <strong>carte</strong><br />

<strong>à</strong> <strong>jouer</strong> <strong>à</strong> l’export !<br />

RESSOURCES<br />

Céréales : marché tendu<br />

La récolte française<br />

prête <strong>à</strong> fournir le Maroc<br />

PROCESS<br />

La gélatine<br />

Cette protéine aux multiples<br />

talents<br />

« Si nous réussissons tous ensemble<br />

<strong>à</strong> orienter le choix du consommateur<br />

vers le jus de fruit industriel, nous<br />

aurons tous gagné ! »<br />

Fodil Cherif, Directeur<br />

Général de Citruma<br />

MARCHES<br />

Les plantes<br />

Ces potentielles mines<br />

d’emploi<br />

Interview<br />

N°48 15 Octobre - 15 Novembre 2012 30 DH<br />

ENTREPRISE DU MOIS<br />

L’ONSSA<br />

Au cœur de la sécurité sanitaire


L’Interview<br />

<strong>FOOD</strong> Magazine<br />

Quelle est aujourd’hui votre lecture<br />

du secteur des jus de fruits<br />

au Maroc ?<br />

Fodil Cherif<br />

C’est une grande question ! Contrairement<br />

<strong>à</strong> ce que l’on pense, la<br />

consommation de jus de fruits au<br />

Maroc n’est pas si faible que ça.<br />

Ce qui est faible en revanche, c’est<br />

la consommation de jus de fruits<br />

industriels conditionnés et non « fait<br />

maison ». Le marché des jus industriels<br />

est tout petit par rapport <strong>à</strong> ce<br />

qu’il devrait être, mais il s’agit d’un<br />

secteur très dynamique et en développement<br />

perpétuel.<br />

Quel est selon vous son avenir ?<br />

On le voit clairement. Le challenge<br />

de tous les industriels de ce secteur<br />

est de convertir le consommateur qui<br />

fabrique son propre jus de fruits en<br />

consommateur de jus conditionnés,<br />

produits beaucoup plus hygiéniques,<br />

de meilleur qualité et disponibles<br />

toute l’année. Si les industriels<br />

suivent cette voie, le secteur croîtra<br />

sans aucun doute. Aujourd’hui, mon<br />

véritable concurrent n’est pas un<br />

autre fabricant de jus mais plutôt le<br />

marché de gros, où l’on peut s’approvisionner<br />

en fruits et faire son<br />

Fodil Cherif, Directeur Général de Citruma<br />

Si nous réussissons tous<br />

ensemble <strong>à</strong> orienter le<br />

choix du consommateur vers<br />

le jus de fruit industriel, nous<br />

aurons tous gagné !<br />

Opérant dans un secteur pénalisé par l’indisponibilité<br />

de la matière première, la société Citruma continue<br />

son chemin vers le succès avec sa marque phare<br />

Marrakech, tant sur le marché national qu’international.<br />

Au terme de la haute saison 2012 et après une<br />

campagne d’affichage et de communication acharnée,<br />

Fodil Cherif se livre <strong>à</strong> nos micros.<br />

propre jus, en plus des vendeurs de<br />

jus fabriqués de façon artisanale,<br />

souvent plus chers, dans de mauvaises<br />

conditions d’hygiène et ne<br />

subissant aucun contrôle. Si nous<br />

réussissons tous ensemble <strong>à</strong> orienter<br />

le choix du consommateur vers<br />

le jus de fruit industriel, nous aurons<br />

tous gagné !<br />

Comment vous positionnez-vous<br />

face <strong>à</strong> la concurrence, vis-<strong>à</strong>-vis des<br />

fabricants locaux d’une part, et des<br />

produits importés d’autre part ?<br />

Nous avons l’honneur d’avoir dans<br />

notre portefeuille Marrakech, la marque<br />

la plus ancienne sur le marché<br />

des jus, caractérisée par une très<br />

forte notoriété et une grande image<br />

de qualité. Notre travail au quotidien<br />

consiste <strong>à</strong> tenter d’être <strong>à</strong> la hauteur<br />

de cette image. Raison pour laquelle<br />

nous ne négocions jamais la qualité.<br />

Quand je suis arrivé dans ce secteur<br />

en 2007, les marques étrangères<br />

de jus de fruit détenaient une très<br />

grande part de marché, alors que<br />

les produits marocains étaient en<br />

marge. Actuellement et avec notre<br />

arrivée, les produits marocains sont<br />

tout <strong>à</strong> fait comparables <strong>à</strong> leurs rivaux<br />

importés, si ce n’est meilleurs, et ce<br />

en faisant allusion <strong>à</strong> l’ensemble des<br />

marques marocaines et pas seule-<br />

ment Marrakech. De fait, on assiste<br />

<strong>à</strong> une baisse du poids des marques<br />

importées, sauf en contrebande<br />

qui reste relativement active. Par<br />

ailleurs, le positionnement de Marrakech<br />

est la qualité et la naturalité en<br />

garantissant le meilleur jus d’orange<br />

qui existe !<br />

Justement ! Vieille de 26 ans, que<br />

vous apporte réellement la notoriété<br />

de la marque Marrakech<br />

aujourd’hui ?<br />

Dans notre gamme de jus de fruit,<br />

le produit le moins cher coute 11<br />

DH. Par rapport <strong>à</strong> la consommation<br />

marocaine, on est presque dans une<br />

catégorie de luxe. Et puisque « luxe »<br />

rime avec « marque », nous opérons<br />

dans un marché où la marque est<br />

très importante. Le citoyen marocain<br />

qui a les moyens d’accéder <strong>à</strong> ce<br />

type de produit se soucie de ce qu’il<br />

achète ! Notre pur jus est ce qui se<br />

rapproche le plus d’un produit fait<br />

chez soi. Le consommateur nous<br />

considère ainsi comme une marque<br />

sérieuse. Si nous ne l’avions pas, il<br />

nous aurait fallu beaucoup investir<br />

en marketing pour atteindre ce niveau,<br />

et ce sont des investissements<br />

colossaux.<br />

Suite pages 20-21<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012 3


FOCUS<br />

Halal<br />

<strong>Une</strong> <strong>carte</strong> <strong>à</strong> <strong>jouer</strong> <strong>à</strong> l’export !<br />

Homologuée en juillet 2012, la norme marocaine Halal vient combler le vide réglementaire<br />

qui entoure les exigences des produits Halal, et suscite déj<strong>à</strong> l’intérêt des opérateurs<br />

agroalimentaires marocains. Il est en effet temps de s’intéresser de plus près <strong>à</strong> ce marché en<br />

plein boom <strong>à</strong> l’échelle planétaire.<br />

RESSOURCES<br />

Céréales : marché tendu<br />

La récolte française prête <strong>à</strong><br />

répondre aux besoins du Maroc<br />

Comme chaque année depuis 15 ans, France Export Céréales, association de promotion des céréales<br />

et de la filière céréalière française sur les marchés <strong>à</strong> l’export, a organisé « Les rencontres francomarocaines<br />

des céréales ». L’occasion de faire le point sur la qualité de la récolte française 2012 et<br />

sur les tendances et perspectives d’un marché international très tendu.<br />

PROCESS<br />

La gélatine<br />

Cette protéine aux multiples talents<br />

La gélatine est un ingrédient alimentaire nécessaire, voire indispensable dans de nombreux<br />

produits. Par ses nombreuses caractéristiques et les différentes propriétés qu’elle confère<br />

aux produits alimentaires, cette protéine naturelle fait le bonheur des industriels et des<br />

consommateurs.<br />

L’ENTREPRISE DU MOIS<br />

L’ONSSA<br />

Au cœur de la sécurité sanitaire<br />

Début 2010, l’Office National de la Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA)<br />

démarrait ses activités dans le cadre du contrôle sanitaire et de la protection du<br />

consommateur. Retour sur l’histoire, le rôle et les activités de cet établissement.<br />

28<br />

40<br />

42<br />

60


N° 48 • 15 Octobre / 15 Novembre 2012<br />

L’INTERVIEW<br />

3 Fodil Cherif, Directeur Général<br />

de Citruma<br />

5 Editorial<br />

6 Agenda<br />

L’ACTU<br />

8 Maroc<br />

16 Monde<br />

18 Tableau de bord<br />

19 Veille réglementaire<br />

SALON<br />

24 CFIA Maroc 2012<br />

27 Expo Halal International<br />

PROCESS<br />

44 Nouveautés : Solutions Fournisseurs<br />

46 Logistique export<br />

QUALITE<br />

48 Environnement : Valorisation<br />

des déchets gras<br />

MARCHES<br />

50 Produit : Plantes aromatiques<br />

et médicinales<br />

52 Produit : Fiche marché<br />

54 Lancements Maroc<br />

55 Lancements Monde<br />

56 Lancements : Les tendances décryptées<br />

58 Nutrition<br />

64 <strong>FOOD</strong> Mondain<br />

66 Délices d’initiés<br />

59 Petites annonces<br />

65 Bulletin d’abonnement<br />

Adel AMOR<br />

Edito<br />

Directeur de publication<br />

Le Halal, un marché<br />

mondial porteur<br />

Les opérateurs de l’industrie agroalimentaire ont<br />

rendez-vous du 21 au 25 octobre avec un des<br />

plus grands salons mondiaux de leur secteur<br />

d’activités, <strong>à</strong> savoir le SIAL Paris. C’est pour eux<br />

l’occasion incontournable de faire le plein d’idées<br />

et de connaître les nouvelles tendances du marché.<br />

C’est aussi l’opportunité de se faire connaître<br />

et d’établir des contacts avec les acheteurs<br />

venus du monde entier.<br />

Fidèle <strong>à</strong> sa mission première, <strong>FOOD</strong> Magazine<br />

emmènera ses lecteurs faire une visite sur les<br />

lieux grâce <strong>à</strong> ses envoyés spéciaux et, pour<br />

ceux qui n’exposeront pas, distribuera gratuitement<br />

1.000 exemplaires aux visiteurs pour faire<br />

connaître le marché marocain, ses opérateurs et<br />

ses opportunités.<br />

Et en parlant d’opportunité, il faut saluer les organisateurs<br />

du 1 er salon Expo Halal International qui<br />

s’est tenu <strong>à</strong> Meknès mi-septembre. Car, bien que<br />

le Maroc soit importateur net de produits alimentaires,<br />

cette manifestation a eu le mérite d’éclairer<br />

les opérateurs sur les opportunités qu’offre le<br />

label Halal sur les marchés export, surtout que<br />

nous disposons dorénavant d’une norme marocaine<br />

propre tout ce qu’il y a de plus officiel. Le<br />

dossier du mois que nous consacrons <strong>à</strong> l’Export<br />

Halal permettra aux lecteurs de se faire une idée<br />

sur ce marché estimé <strong>à</strong> plus de 660 milliards<br />

US$. Bien utilisé, le label Halal permettra de rééquilibrer<br />

quelque peu les rapports de force entre<br />

les industriels marocains et leurs concurrents<br />

étrangers.<br />

Car, malgré les contraintes d’une fiscalité inadaptée<br />

et d’un approvisionnement difficile, l’industrie<br />

agroalimentaire au Maroc reste dynamique. C’est<br />

d’ailleurs le sentiment qui prédomine chez une<br />

majorité d’exposants au CFIA, qui s’est tenu du<br />

25 au 27 septembre <strong>à</strong> Casablanca. En dépit de<br />

la crise, beaucoup de projets sortent des cartons<br />

et les opérateurs font la part belle <strong>à</strong> l’innovation,<br />

dont nous nous faisons les échos régulièrement<br />

sur nos pages d’actualités et nouveaux produits.


Directeur de publication<br />

Adel AMOR<br />

a.amor@foodmagazine.ma<br />

Responsable Rédacteur administratif<br />

en chef<br />

Zohra Florence BENMESSAOUD<br />

CLAIR<br />

Direct<br />

:<br />

:<br />

+212 522<br />

22 54<br />

47 20<br />

22<br />

f.clair@foodmagazine.ma<br />

z.benmessaoud@foodmagazine.ma<br />

Journalistes<br />

Responsable Siham de HAMDI la rédaction<br />

Direct Abdelaziz : +212 522 MEFTAH 54 47 21<br />

Direct s.hamdi@foodmagazine.ma<br />

: +212 22 54 47 21<br />

a.meftah@foodmagazine.ma<br />

Sarah OUSAID<br />

Direct : +212 522 54 47 29<br />

Rédacteur s.ousaid@foodmagazine.ma<br />

en chef adjoint<br />

Meriem<br />

Florence<br />

EL HASSOUNI<br />

CLAIR<br />

Direct Direct : : +212 22 522 54 54 47 22 20<br />

m.elhassouni@foodmagazine.ma<br />

f.clair@foodmagazine.ma<br />

Ont participé Attachée de <strong>à</strong> direction ce numéro<br />

Yasser Salima BOUHLAL<br />

AKHSASS<br />

Direct Salah : +212 CHAKOR 522 54 47 27<br />

Catherine contact@foodmagazine.ma<br />

CORNE AMRANI<br />

Nabila LAHLOU<br />

Ont collaboré <strong>à</strong> ce numéro<br />

Driss Linda BELABED TERRAB<br />

Marcel Driss HERRATI ZARDONI<br />

Hicham HOUDAIFA<br />

Publicité<br />

Morad Comptabilité ZLOURHI<br />

Direct Abdelaziz : +212 22 TOUHAM 54 47 23<br />

m.zlourhi@foodmagazine.ma<br />

Conception graphique<br />

Othman EL MAHFOUDI<br />

Direct Mostafa : +212 BEN 522 CHARFA 54 47 26<br />

o.elmahfoudi@foodmagazine.ma<br />

Direct : +212 22 54 47 24<br />

m.bencharfa@foodmagazine.ma<br />

Publicité<br />

Mostafa Stagiaire BEN CHARFA<br />

Direct Kawtar : +212 522 SABIR 54 47 24<br />

m.bencharfa@foodmagazine.ma<br />

Ahmed<br />

Comptabilité<br />

SEKKAT<br />

Direct Abdelaziz : +212 TOUHAM<br />

522 54 47 28<br />

a.sekkat@foodmagazine.ma<br />

Conception graphique<br />

Jean-Marie Yassine LE NASSIF NAOUR<br />

Gsm<br />

Samir<br />

: +212<br />

AHCHOUCH<br />

661 49 97 79<br />

jm.lenaour@foodmagazine.ma<br />

Direct : +212 22 54 47 26<br />

s.ahchouch@foodmagazine.ma<br />

Amal ZINIA BERRADA<br />

Direct : +212 522 54 47 23<br />

a.berrada@foodmagazine.ma<br />

Imprimerie<br />

IMPRIMAHD<br />

Imprimerie<br />

Casablanca<br />

Rotaco - Casablanca<br />

Distribution<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong><br />

Maroc : Sapress<br />

<strong>Une</strong> publication de<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong><br />

<strong>Une</strong> publication de<br />

Silvestri Media<br />

Dossier de presse 15/08<br />

Dépôt légal 0046/2008<br />

L'info et + …<br />

.AVENUE DES F.A.R ,119<br />

Dossier Espace de presse Sofia B1 15/08<br />

CASABLANCA Dépôt légal 0046/2008 20 000<br />

ISSN : 2028-0335<br />

AVENUE Tél. : +212. DES 22 F.A.R 54 47 ,119 27<br />

Fax Espace : +212 .22 Sofia 44 B1 14 05<br />

contact@foodmagazine.ma<br />

CASABLANCA 20 000<br />

www.foodmagazine.ma<br />

Tél. : +212 522 54 47 27<br />

Fax : +212 522 44 14 05<br />

contact@foodmagazine.ma<br />

Ce numéro a été tiré <strong>à</strong><br />

www.foodmagazine.ma<br />

10.000 exemplaires<br />

Crédit photo de couverture : © illustrez-vous & © kotoyamagami - Fotolia.com<br />

Agenda<br />

• Salons<br />

Elec expo, EneR Event<br />

et Tronica Expo 2012<br />

(Casablanca, Maroc)<br />

17 au 20 octobre 2012<br />

7 ème salon international de<br />

l’électricité, de l’éclairage,<br />

de l’électrotechnique et de<br />

l’automation industrielle.<br />

SIAL 2012 (Paris, France)<br />

21 au 25 octobre 2012<br />

Salon international de<br />

l’agroalimentaire et de l’innovation.<br />

IPA 2012 (Paris, France)<br />

21 au 25 octobre 2012<br />

23 ème édition tenue parallèlement<br />

au Sial Paris. Rendezvous<br />

européen des technologies<br />

alimentaires.<br />

Salone del Gusto et<br />

Terra Madre<br />

(Turin, Italie)<br />

25 au 29 octobre 2012<br />

Evénement biennal mettant<br />

en lumière la diversité des<br />

aliments du monde entier.<br />

Maghreb Food Exhibition<br />

(MAFEX)<br />

(Casablanca, Maroc)<br />

31 octobre au 2 novembre<br />

2012<br />

1 ère édition dédiée aux<br />

fournisseurs et acheteurs<br />

de produits alimentaires au<br />

Maroc et en Afrique.<br />

Salon du Chocolat 2012<br />

(Paris, France)<br />

31 octobre au 4 novembre<br />

2012<br />

18 ème édition.<br />

E-Commerce Expo<br />

(Casablanca, Maroc)<br />

1 er au 3 novembre 2012<br />

Nos Annonceurs<br />

Brasseries du Maroc ..........................................................7<br />

Charcuterie Miami ........................................................... 33<br />

Comaner ........................................................................... 25<br />

Crédit Agricole .....................................................................2<br />

Dari Couspate .................................................................. 68<br />

Ebertec .............................................................................. 57<br />

Emballage ......................................................................... 45<br />

Foods & Goods ..........................................................22, 23<br />

Fruit Logistica ......................................................................9<br />

Halal Expo Chili ................................................................ 43<br />

Emballage 2012<br />

(Paris, France)<br />

19 au 22 novembre 2012<br />

Tenu conjointement avec<br />

le salon Manutention, le<br />

salon parisien Emballage<br />

est un salon généraliste qui<br />

propose une offre riche et<br />

complète allant de la matière<br />

première au produit fini, en<br />

passant par les machines<br />

de transformation et de<br />

conditionnement. Avec plus<br />

de 1300 exposants, la 40 ème<br />

édition promet davantage<br />

de nouveautés : un plateau<br />

Emballage TV plus interactif,<br />

des expositions inédites<br />

consacrées au packaging,<br />

des conférences exclusives...<br />

2 ème édition du salon destiné<br />

aux acteurs nationaux et internationaux<br />

du e-commerce.<br />

International PackTech<br />

India (Mumbaï, Inde)<br />

6 au 8 novembre 2012<br />

7 ème édition du salon et de la<br />

conférence sur le process, le<br />

packaging et l’impression.<br />

Salon International du Vin<br />

et des Spiritueux de Hong<br />

Kong (Hong Kong, Chine)<br />

8 au 10 novembre 2012<br />

5 ème édition du salon annuel<br />

des vins et spiritueux sur le<br />

marché asiatique.<br />

Brau Beviale 2012<br />

(Nuremberg, Allemagne)<br />

13 au 15 novembre 2012<br />

Salon européen des industries<br />

de la boisson, bières et boissons<br />

sans alcool.<br />

• Formations<br />

Journée Technique de<br />

l’Industrie Céréalière (JTIC)<br />

(Reims, France)<br />

17 et 18 octobre 2012<br />

63 ème édition organisée par l’Association<br />

des Ecoles des Métiers<br />

des Industries Céréalières.<br />

Formations organisées par<br />

Eurofins Certification<br />

• Nouvelle version BRC v6 :<br />

s’adapter aux exigences des<br />

distributeurs anglo-saxons (Paris,<br />

France) :<br />

- 18 octobre 2012 : perfectionnement<br />

et changement par rapport<br />

<strong>à</strong> la v5<br />

- 13 et 14 novembre : Module<br />

complet<br />

• ISO 22000 : mise <strong>à</strong> jour des<br />

connaissances, clés de compréhension<br />

et éléments –clefs pour<br />

l’optimisation (Paris, France) :<br />

- 18 et 19 octobre 2012<br />

• Conférences<br />

3 ème Conférence mondiale<br />

sur le fret ferroviaire<br />

(Tanger, Maroc)<br />

17 au 19 octobre 2012<br />

Conférence portant sur les démarches<br />

visant <strong>à</strong> optimiser le rôle<br />

du rail et les synergies développées<br />

avec les autres acteurs du<br />

transport et de la logistique.<br />

8 ème Réunion Annuelle SFA<br />

2012 (Paris, France)<br />

25 octobre 2012<br />

Etat des Lieux du Marché des<br />

Compléments Alimentaires.<br />

Ipsen .................................................................................. 31<br />

Isolab ................................................................................. 63<br />

Kane ya makane .............................................................. 39<br />

Kerix................................................................................... 35<br />

Mc Donald’s ...................................................................... 67<br />

Qualimag .......................................................................... 15<br />

Schneider Electric ............................................................ 13<br />

SIAL Paris ......................................................................... 37<br />

Sirha ...................................................................................11<br />

Wild .....................................................................................17


L’Actu<br />

8<br />

• Cosumar<br />

Au 1 er semestre 2012, le<br />

chiffre d’affaires consolidé<br />

de Cosumar a progressé de<br />

1,9% par rapport <strong>à</strong> la même<br />

période en 2011, atteignant<br />

3,033 milliards de Dhs.<br />

Cependant, des conditions<br />

climatiques défavorables et<br />

la hausse des coûts énergétiques,<br />

entre autres, ont impacté<br />

négativement d’autres<br />

indicateurs, notamment le<br />

résultat net part du Groupe<br />

qui recule de 28%. Malgré<br />

les moins bons résultats des<br />

filiales sucrières, Cosumar<br />

annonce continuer <strong>à</strong> soutenir<br />

les agriculteurs sinistrés. La<br />

baisse d’activité constatée<br />

sera également atténuée par<br />

une amélioration des rendements<br />

des usines et le projet<br />

d’extension et de modernisation<br />

de la raffinerie.<br />

• BIM<br />

L’enseigne turque de harddiscount<br />

a atteint le chiffre<br />

symbolique de 100 points de<br />

vente au Maroc en septembre<br />

2012. Rappelons qu’elle<br />

n’en comptait que 44 <strong>à</strong> fin<br />

2010 et que son objectif<br />

initial est d’opérer sur 400<br />

supérettes d’ici 2015.<br />

• Plan Maroc Vert<br />

Le 7 septembre dernier,<br />

Nizar Baraka, Ministre de<br />

l’Economie et des Finances,<br />

et Amani Abou Zeid,<br />

Représentante Résidente<br />

de la Banque Africaine de<br />

Développement (BAD) au<br />

Maroc, ont signé un accord<br />

de prêt entre le Maroc et la<br />

BAD pour un montant de<br />

105 millions € et destiné au<br />

financement du programme<br />

d’appui au Plan Maroc Vert.<br />

Ce programme a pour objectif<br />

d’améliorer la production<br />

agricole et la préservation<br />

des ressources en eau.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />

Nürnberg Messe<br />

Growing Markets représentant officiel au Maroc<br />

Agence basée <strong>à</strong> Rabat et<br />

spécialisée dans le marketing,<br />

la communication<br />

et l’événementiel au-del<strong>à</strong><br />

des frontières, Growing<br />

Markets a annoncé le 26<br />

septembre dernier qu’elle<br />

était désormais le représentant<br />

officiel du salon<br />

de Nuremberg (Allemagne)<br />

au Maroc. Nürnberg<br />

Messe est l’un des 20 plus importants organisateurs de salons<br />

professionnels au monde et figure dans le top 10 européen,<br />

avec notamment, dans le secteur alimentaire, BioFach, Brau<br />

Beviale, FachPack ou encore Chillventa. Au total, Nürnberg<br />

Messe organise 120 manifestations annuelles, dont 45 <strong>à</strong><br />

l’étranger (Amériques, Russie, Asie, Emirats Arabes Unis).<br />

A cette occasion, Michael Witter, Ambassadeur d’Allemagne<br />

au Maroc, a rappelé le solide partenariat qui unit les deux pays<br />

et la présence de plus en plus visible du Maroc sur les salons<br />

allemands. Un point important lorsque l’on sait que « deux tiers<br />

des salons leaders au monde par secteur d’activité respectif<br />

se déroulent en Allemagne », déclare M. Witter. De son côté,<br />

Stefanie Sohm, Directrice de Growing Markets, a annoncé la<br />

participation officielle du Maroc <strong>à</strong> l’édition 2013 de BioFach,<br />

salon de l’alimentation biologique. Rappelons que l’Allemagne<br />

est le premier marché bio d’Europe.<br />

Kool Food<br />

<strong>Une</strong> nouvelle ligne et un showroom<br />

• Stefanie Sohm, Directrice de Growing<br />

Markets.<br />

Le confiseur<br />

Kool Food, fruit<br />

d’un partenariat<br />

maroco-turc entre<br />

Anas Lahlou et<br />

Halil Ölcücüer, a<br />

inauguré le 28 septembre<br />

2012 son<br />

showroom commercial,<br />

situé sur<br />

le site de son usine<br />

casablancaise. Ce showroom, intégré sur un plateau de 78 m 2<br />

comprenant également un espace bureaux, permettra <strong>à</strong> l’équipe<br />

commerciale (marché national et export) de recevoir ses<br />

clients en mettant <strong>à</strong> disposition toute la gamme des produits<br />

de Kool Food. La décoration du showroom reprend les codes<br />

du stand de Kool Food au salon GIDA 2012 (Istanbul), l’objectif<br />

étant de présenter une charte graphique uniforme entre l’usine<br />

marocaine et la présence commerciale <strong>à</strong> l’international.<br />

Cette journée a également été l’occasion de visiter le nouvel<br />

atelier, dédié <strong>à</strong> la fabrication de barres chocolatées avec 3<br />

lignes de production. Cette extension, opérationnelle depuis<br />

mi-septembre, ainsi que la refonte globale de l’unité, a permis<br />

de faire passer la capacité de production de 150 T <strong>à</strong> 480 T par<br />

mois.<br />

Dari Couspate<br />

Chiffre d’affaires<br />

en nette progression<br />

Malgré le contexte difficile,<br />

Dari Couspate vient d’annoncer<br />

des résultats en progression<br />

pour le 1 er semestre<br />

2012. Son chiffre d’affaires<br />

atteint ainsi 188,33 millions<br />

de Dirhams, soit +28% par<br />

rapport <strong>à</strong> la même période<br />

en 2011. Le résultat d’exploitation<br />

progresse de 25% et<br />

le résultat net de 24%. Selon<br />

l’entreprise, ces bons résultats<br />

s’expliquent par la poursuite<br />

d’une dynamique commerciale<br />

soutenue par une communication<br />

ciblée, une répercussion<br />

de la hausse des matières<br />

premières subie en 2011 sur<br />

les prix de vente 2012, ainsi<br />

que le développement et la<br />

conquête de nouveaux marchés<br />

<strong>à</strong> l’export.<br />

<strong>Une</strong> stratégie que Dari Couspate<br />

compte bien poursuivre,<br />

notamment via l’extension<br />

de ses capacités de production<br />

– une nouvelle ligne sera<br />

installée début 2013 – et<br />

l’amélioration de sa supply<br />

chain avec une nouvelle plateforme<br />

logistique opérationnelle<br />

d’ici la fin de cette année.<br />

Koutoubia<br />

Lancement de la<br />

Fondation Tahar<br />

Le fondateur et PDG de<br />

Koutoubia Holding, Tahar<br />

Bimezzagh, vient de créer<br />

une nouvelle association caritative<br />

portant son prénom. La<br />

Fondation Tahar, lancée le 29<br />

septembre 2012, aura pour<br />

rôle d’aider les personnes les<br />

plus démunies sur l’ensemble<br />

du pays. Au programme :<br />

lutte contre la pauvreté et<br />

l’analphabétisme, soutien <strong>à</strong><br />

l’éducation, promotion des<br />

valeurs de solidarité, etc. La<br />

Fondation a d’ailleurs pour<br />

devise « l’homme comme<br />

outil et comme objectif de<br />

développement ».


Lutte contre la Pêche<br />

Illicite<br />

Le Maroc en tête des<br />

pays tiers exportateurs<br />

vers l’UE<br />

Des consultants européens,<br />

mandatés par l’UE<br />

dans le cadre de l’assistance<br />

technique aux pays<br />

tiers dans l’application du Régime de Certification des Captures<br />

(règlement CE 1005-2008 en vigueur depuis janvier 2010), ont<br />

évalué 51 pays, dont le Maroc, sur « le régime de certification<br />

afin d´identifier les faiblesses/lacunes dans la certification des<br />

captures et dans le processus de contrôle, et faire des recommandations<br />

auprès des autorités pour les aider <strong>à</strong> améliorer leur<br />

système. » Du 10 au 20 septembre derniers, ils ont visité les<br />

ports d’Agadir et de Laâyoune ainsi que le point de débarquement<br />

autorisé de Tifnit, assistant <strong>à</strong> des opérations de déchargement<br />

de la première vente de poisson au niveau des quais et<br />

halles/CAPI. Ils ont également visité des usines de transformation,<br />

traitement et conditionnement des produits de la pêche.<br />

Lors du séminaire de clôture, le 20 septembre, ces experts ont<br />

rendu leurs conclusions, plaçant le Maroc en tête des pays<br />

audités et soulignant que « le Maroc a mis en place un système<br />

de traçabilité unique et exemplaire. » Pour aller plus loin,<br />

l’Union Européenne pourra ensuite aider le Maroc pour la mise<br />

en place d’un envoi électronique des certificats de capture.<br />

Elcowa<br />

<strong>Une</strong> filiale marocaine<br />

Maroc<br />

Fabricant et distributeur spécialisé<br />

dans les domaines de<br />

l’électrostatique, de la séparation magnétique et de la détection<br />

de métal, la société française Elcowa vient d’implanter une<br />

filiale au Maroc, Elcowa Industrie. Il s’agit de la première filiale<br />

africaine pour cette entreprise, déj<strong>à</strong> présente dans d’autres<br />

pays européens. « Nous travaillons beaucoup avec le Maghreb,<br />

notamment le Maroc. Etant donné que nous sommes fournisseur<br />

de matériel, mais aussi et de plus en plus de service, nous<br />

avons souhaité nous installer sur place afin de mieux répondre<br />

aux besoins de nos clients », déclare Alain Marchal, Gérant<br />

de Elcowa Industrie. <strong>Une</strong> façon également de transférer le<br />

savoir-faire de l’entreprise au niveau local, face aux exigences<br />

croissantes en termes de qualité dans l’agro-industrie. Les produits<br />

d’Elcowa sont<br />

d’ailleurs destinés <strong>à</strong><br />

80% <strong>à</strong> l’agroalimentaire<br />

: filtres magnétiques,<br />

détecteurs de<br />

métaux, machines<br />

de pesage, dépoussiérage<br />

et élimination<br />

des charges électrostatiques,instrumentation.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012 9


L’Actu<br />

10<br />

• Unimer<br />

Grâce notamment <strong>à</strong> la reprise<br />

des débarquements de<br />

sardines et d’anchois, Unimer<br />

a vu son chiffre d’affaires<br />

progresser de 31% au 30<br />

juin 2012 par rapport au 30<br />

juin 2011, se portant <strong>à</strong> près<br />

de 272 millions Dhs. Quant<br />

au résultat d’exploitation, il<br />

est en hausse de 72%.<br />

• Agro-industrie<br />

La profession lancera très<br />

prochainement le processus<br />

de négociations pour<br />

la finalisation d’un contratprogramme<br />

dédié au secteur<br />

agro-industriel marocain. Il<br />

devrait être signé en 2013.<br />

• Aswak Assalam<br />

Nos confrères de La Vie<br />

Eco ont révélé que 30% de<br />

l’enseigne de distribution<br />

Aswak Assalam seraient<br />

sur le point d’être cédés par<br />

Ynna Holding <strong>à</strong> un groupe<br />

saoudien, Bin Dawood. Ce<br />

dernier est un opérateur<br />

majeur de la grande distribution<br />

dans son pays. Cette<br />

opération permettrait de<br />

donner un nouveau souffle<br />

<strong>à</strong> Aswak Assalam, dont la<br />

part de marché n’atteint que<br />

8% actuellement avec une<br />

douzaine d’hypermarchés.<br />

• Aïd al-Adha<br />

En dépit d’une saison<br />

agricole caractérisée par la<br />

hausse des prix d’aliments<br />

de bétail, les éleveurs et les<br />

professionnels du secteur<br />

seront en mesure de satisfaire<br />

la demande prévue.<br />

L’offre prévue en ovins et caprins<br />

pour l’Aïd al-Adha est<br />

ainsi estimée <strong>à</strong> 7,5 millions<br />

de têtes pour une demande<br />

d’environ 5,2 millions de<br />

têtes. La production de<br />

viande ovine a augmenté de<br />

2% cette année, soit environ<br />

450.000 tonnes en 2012.<br />

Légionelles<br />

Un label signé<br />

Wessling<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />

La filiale marocaine de<br />

Wessling a mis au point<br />

un nouveau label de certification pour la lutte contre la légionellose.<br />

Les professionnels désireux de promouvoir leur établissement<br />

par cette certification doivent se tenir <strong>à</strong> un cahier de charges.<br />

Si les résultats des analyses sont positifs, le Label Wessling leur<br />

est remis, assurant : une évaluation des risques, la mise en place<br />

d’un protocole de prévention et la conduite d’analyses périodiques<br />

« anti légionellose » au sein de leur structure. Destinée principalement<br />

aux établissements <strong>à</strong> haute affluence (établissements de<br />

santé et touristiques, maison de retraite, logements sociaux), le<br />

Label Wessling peut également susciter l’intérêt des industriels de<br />

l’agroalimentaire, soucieux d’assurer une qualité optimale de l’eau<br />

et de l’environnement. Pour information, la bactérie Legionella<br />

pneumophilia se propage dans les réseaux d’air conditionné et<br />

les canalisations d’eau, occasionnant une affection pulmonaire<br />

mortelle.<br />

OGM<br />

Le Ministère rassure<br />

Suite <strong>à</strong> l’étude réalisée par des<br />

chercheurs français sur le danger<br />

de la consommation de maïs OGM<br />

(Organisme Génétiquement Modifié)<br />

et au buzz médiatique qui a suivi, le<br />

Ministère de l’Agriculture et la Pêche<br />

Maritime a précisé que les aliments<br />

transgéniques sont interdits <strong>à</strong> la<br />

consommation humaine au Maroc, en<br />

vertu du principe de précaution. Dans<br />

ce sens, les produits importés doivent être exempts d’OGM<br />

et aucun OGM n’est cultivé sur les terres marocaines. Quant<br />

<strong>à</strong> l’alimentation du bétail, « les variétés de maïs transgénique<br />

ciblées par l’étude française ne sont pas autorisées au Maroc<br />

même pour des fins d’alimentation animale », précise le<br />

communiqué officiel. Rappelons que les travaux de recherche<br />

mettant en cause les OGM sont en cours de vérification par<br />

l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments.<br />

Branoma<br />

Retrait de la Bourse<br />

Fromagerie<br />

des Doukkala<br />

Cœur de Lait et Carré<br />

Crème relancés<br />

Fromagerie des Doukkala<br />

vient de procéder au<br />

relancement de deux de ses<br />

produits phares. Ainsi, le<br />

fromage fondu Cœur de Lait<br />

est relancé avec une nouvelle<br />

recette, plus fondante en bouche<br />

et plus riche en éléments<br />

nutritionnels. Le fromage en<br />

triangle bénéficie également<br />

d’une identité visuelle remise<br />

au goût du jour. <strong>Une</strong> campagne<br />

de communication<br />

accompagne ce lancement<br />

et signe la reprise de parole<br />

de la marque depuis 2008.<br />

Quant <strong>à</strong> Carré Crème, il<br />

revient également sur les<br />

écrans avec une campagne<br />

télévisée décalée, ainsi qu’un<br />

« nouveau concept d’affiches<br />

urbaines représentant davantage<br />

le registre funny de la<br />

marque », indique-t-on chez<br />

Fromagerie des Doukkala.<br />

La société des Brasseries du Maroc, actionnaire majoritaire (90,8%) de Branoma, a déposé le<br />

20 septembre 2012 un projet d’offre publique de retrait visant les actions Branoma, auprès du<br />

Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières (CVDM). Ce projet d’offre publique de retrait porte<br />

sur les actions Branoma constituant le flottant en bourse, soit 46.001 actions. A l’issue de cette<br />

offre, Branoma a l’intention de demander sa radiation de la Bourse de Casablanca. Le CDVM a<br />

considéré cette demande recevable et la cotation des titres Branoma est suspendue depuis le 25<br />

septembre.<br />

La décision de retirer l’action se justifie par trois raisons. Les Conseils d’Administration de Brasseries<br />

du Maroc et de Branoma considèrent d’une part, que la cotation en bourse ne répond pas<br />

<strong>à</strong> un besoin stratégique de la société et de son actionnaire majoritaire, lui-même coté en bourse,<br />

et d’autre part que l’action souffre d’un manque de liquidité et de visibilité. Enfin, le flottant est<br />

faible (9,2%).


Méditerranée<br />

Réunion des<br />

Ministres de<br />

l’Agriculture<br />

Organisation<br />

intergouvernementale<br />

Grand Prix Hassan II<br />

Appel <strong>à</strong> candidature<br />

Maroc<br />

• Aziz Akhannouch et ses homologues des pays<br />

membres du CIHEAM.<br />

cinquantenaire composée de 13 Etats du bassin méditerranéen<br />

(dont le Maroc), le CIHEAM (Centre International pour les<br />

Hautes Etudes Agronomiques Méditerranéennes) a organisé du<br />

26 au 28 septembre 2012 <strong>à</strong> Malte la 9 ème réunion des Ministres<br />

de l’agriculture, des pêches et de l’alimentation des pays<br />

membres, sous le thème « la sécurité alimentaire et la volatilité<br />

des prix ». Aziz Akhannouch y a pris part pour le Maroc. Les Ministres<br />

ont présenté <strong>à</strong> cette occasion leurs politiques agricoles<br />

et discuté des solutions pour faire face aux défis de la sécurité<br />

alimentaire et de la flambée des prix.<br />

Dans le cadre de son intervention, Aziz Akhannouch a indiqué<br />

que « le thème choisi pour cette rencontre nous rappelle que<br />

l’agriculture, qui a fait l’histoire et la mémoire de la Méditerranée,<br />

plus que tout autre endroit au monde, est aujourd’hui l’avenir de<br />

cette région et de ses pays riverains. L’agriculture et l’alimentation<br />

doivent rester, comme depuis les premiers temps de l’histoire,<br />

des priorités stratégiques. » Il a également appelé <strong>à</strong> une meilleure<br />

utilisation et protection des espaces agricoles, notamment vis-<strong>à</strong>-vis<br />

des productions non alimentaires comme les biocarburants.<br />

En marge de ces travaux, Aziz Akhannouch a également pris<br />

part <strong>à</strong> plusieurs rencontres bilatérales, notamment avec le<br />

Ministre espagnol, discutant ainsi des différentes pistes de<br />

coopération entre les deux pays en matière d’agriculture et de<br />

pêche. Avec son homologue français, M. Akhannouch a évoqué<br />

les moyens de renforcer encore le soutien de la France au Plan<br />

Maroc Vert <strong>à</strong> travers l’AFD (Agence Française de Développement).<br />

Un accord a été trouvé sur une coopération étroite dans<br />

le secteur de la formation aux métiers de l’agriculture, notamment<br />

via des échanges de professeurs et d’étudiants.<br />

Pour finir, Aziz Akhannouch et Dacian Ciolos, Commissaire<br />

européen <strong>à</strong> l’Agriculture, se sont félicités de l’entrée en vigueur<br />

le 1 er octobre du nouvel accord agricole de libre échange entre<br />

le Maroc et l’UE, qualifié de « tournant important dans les<br />

relations entre les deux pays. » Rappelons également que les<br />

deux partenaires négocieront prochainement la reconnaissance<br />

mutuelle des indications géographiques. <strong>Une</strong> coopération dans<br />

le domaine du développement rural, pour lequel l’UE réserve un<br />

ambitieux programme, a enfin été évoquée.<br />

Le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime organise<br />

la 8 ème édition du Grand Prix Hassan II pour l’invention et la<br />

recherche dans le domaine agricole, au titre de l’année 2013.<br />

L’éligibilité concerne tous les Marocains résidants au Maroc<br />

et <strong>à</strong> l’étranger ainsi que les chercheurs et étudiants étrangers<br />

installés au Maroc. Les candidats intéressés peuvent retirer le<br />

formulaire de candidature auprès de la Direction de l’Enseignement,<br />

de la Formation et de la Recherche ou le télécharger sur<br />

le site : www.agriculture.gov.ma.


L’Actu<br />

12<br />

• Label’Vie<br />

Avec 47 points de vente et<br />

plus de 112.000 m 2 de surfaces<br />

de vente au 30 juin<br />

2012, l’enseigne Label’Vie<br />

a signé pour cette période<br />

un chiffre d’affaires de 2,7<br />

milliards Dhs, en progression<br />

de 5% par rapport aux<br />

6 premiers mois de 2011.<br />

De bons résultats qui s’expliquent<br />

notamment par les<br />

bonnes performances des<br />

points de vente et le lancement<br />

réussi du concept<br />

« Hyper cash » : le Carrefour<br />

Maxi d’Aïn Sebâa<br />

a ainsi augmenté ses<br />

volumes d’activité de 42%.<br />

Outre 4 points de vente<br />

supplémentaires d’ici la fin<br />

de l’année, le groupe entend<br />

poursuivre la conversion<br />

des magasins Metro<br />

suite au succès du pilote<br />

Carrefour Maxi.<br />

Solid’Exchange<br />

<strong>Une</strong> première analyse<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />

iPhyto<br />

Nominé pour le Global<br />

New Media Award<br />

L’application mobile marocaine<br />

iPhyto, créée par Agridata<br />

Consulting, a été sélectionnée<br />

pour le « World Summit Award<br />

Mobile », parmi les meilleures<br />

applications du monde. Rappelons<br />

qu’iPhyto a remporté le<br />

prix du meilleur projet d’invention<br />

lors du SIAM en avril<br />

dernier. iPhyto est un index<br />

phytosanitaire de recherche<br />

intuitive selon différents critères<br />

: culture, ennemi, catégorie,<br />

société, matière active.<br />

Les informations techniques<br />

sur les pesticides y sont mises<br />

<strong>à</strong> jour en temps réel.<br />

Rappelons-le, le programme Solid’Exchange, lancé le 26 janvier 2012 <strong>à</strong> El<br />

Jadida, est une initiative académico-professionnelle marocco-belge, destinée<br />

au coaching d’une vingtaine de coopératives marocaines afin de promouvoir<br />

leurs produits sur le marché belge. Le 26 septembre dernier, les<br />

organisateurs de ce programme se sont réunis pour un premier diagnostic<br />

restituant le travail effectué jusqu’<strong>à</strong> maintenant sur différents volets (qualité,<br />

financement et gestion commerciale), et pour dévoiler les fruits de cette<br />

première étape, avant la signature de contrats prévue en décembre. Cette<br />

première phase a été marquée par un stage de 3 semaines en Belgique,<br />

Qualimag<br />

Journée Portes Ouvertes<br />

Le 2 octobre dernier, le groupe Labomag a accueilli dans<br />

ses locaux une vingtaine d’opérateurs du secteur agroalimentaire,<br />

<strong>à</strong> l’occasion d’une Journée Portes Ouvertes<br />

organisée par son unité Qualimag. La matinée a débuté par<br />

une présentation du groupe et un rappel de son historique,<br />

assurés respectivement par Mathieu et Jean-Marie Coquant,<br />

Directeur de Qualimag et Directeur Général de Labomag.<br />

Dédiée <strong>à</strong> l’étiquetage des produits alimentaires, la première<br />

intervention a permis de faire un tour d’horizon sur les mentions<br />

obligatoires et facultatives de l’étiquetage informatif,<br />

sur les différences entre les valeurs nutritionnelles « type I »<br />

et « type II » de l’étiquetage nutritionnel, et sur les conditions<br />

que doivent remplir les allégations. Menée <strong>à</strong> bien par Kenza<br />

Alouane, Ingénieur en hygiène et sécurité des aliments chez<br />

Qualimag, cette présentation a particulièrement soulevé le<br />

débat sur la quantité d’informations imposée aux produits,<br />

destinés <strong>à</strong> l’export notamment, et du profit que peut en tirer<br />

le consommateur. Pour sa part, Mina Fadlaoui, Responsable<br />

du Laboratoire de Microbiologie chez Labomag, a mis<br />

l’accent sur le degré de responsabilité des industriels dans la<br />

mise au point de systèmes d’autocontrôle et du rôle du laboratoire<br />

interne, outil désormais incontournable pour les analyses<br />

de routine. Dans ce sens, le groupe Labomag met <strong>à</strong> la<br />

disposition des industriels son service d’accompagnement<br />

pour les entreprises désireuses de disposer d’un laboratoire<br />

interne de contrôle microbiologique.<br />

• L’équipe de Solid’Exchange accompagnée des représentants<br />

de l’ADA, du Consul Général de Belgique <strong>à</strong> Casablanca<br />

et du Conseiller <strong>à</strong> l’Ambassade du Royaume de Belgique.<br />

effectué par des étudiants marocains encadrés par leurs professeurs. Ce stage, ayant pour but de faire connaître les produits marocains<br />

en Belgique, a permis aux étudiants d’identifier des clients potentiels, de déceler les aspects de commercialisation et de logistique<br />

<strong>à</strong> travers la visite des grandes surfaces, des ports et des site de manutentionnaires, et de mener une campagne marketing<br />

afin de trouver des pistes pour l’exportation des produits des coopératives marocaines <strong>à</strong> l’étranger. Le développement des produits<br />

de terroir a été également au centre de cette initiative <strong>à</strong> laquelle l’Agence de Développement Agricole (ADA), <strong>à</strong> travers sa Direction<br />

de développement des produits de terroir créée il y a 8 mois, participe. Le rôle de l’ADA consiste <strong>à</strong> travailler avec ces coopératives<br />

et <strong>à</strong> fournir des efforts auprès d’elles afin d’améliorer leur produits pour les rendre exportables. Les actions menées consistent <strong>à</strong><br />

assurer la mise <strong>à</strong> niveau des acteurs de ce secteur, grâce <strong>à</strong> des projets de développement qui recouvrent, entre autres, la labellisation<br />

de certains produits de terroir (câpres de Safi, figues, etc.), la construction et la mise <strong>à</strong> niveau des stations de conditionnement,<br />

la constitution de plateformes de commercialisation, l’amélioration génétique, etc.<br />

Cette journée a été aussi l’occasion de fournir aux coopératives conseils et recommandations nécessaires afin de répondre aux<br />

conditions de commercialisation et d’exportation. En effet, les difficultés résident notamment sur le flux d’approvisionnement des<br />

produits qui doivent, de plus, être vendables. Par ailleurs, selon une analyse SWOT Alimentaire, les coopératives agroalimentaires<br />

tirent leur force de la qualité de leurs produits, de la diversité et du respect des normes, notamment celles relatives au bio et aux<br />

bonnes pratiques d’hygiène qui sont de plus en plus respectées. Par contre, le secteur comporte encore quelques faiblesses qui<br />

résident essentiellement dans l’étiquetage et l’emballage de ces produits, le processus de valorisation, la méconnaissance des<br />

prix, le manque de visibilité, notamment pour des produits en vogue tels que la stévia et les figues.


Séminaire sur l’emballage<br />

Retour sur l’évènement<br />

Maroc<br />

C’est <strong>à</strong> l’initiative de la Chambre de Commerce Belgo Luxembourgeoise au Maroc (CCBLM) qu’a<br />

été organisé, le 20 septembre 2012, un séminaire intitulé : « l’emballage : vecteur de communication<br />

et tremplin <strong>à</strong> l’exportation ». Inaugurée par Alain Van Gucht, Consul Général de Belgique <strong>à</strong> Casablanca<br />

et Lucien Leuwenkroon, Président de la CCBLM, la journée a démarré par des constats<br />

en chiffres : 70% des achats se font en magasin ; 7 millions de tonnes de déchets ménagers sont<br />

produits annuellement au Maroc. Des données qui mettent en exergue l’importance <strong>à</strong> accorder • Marleen Calcoen, DG de l’IBE et Lucien<br />

<strong>à</strong> l’emballage tout au long de son cycle de vie. « Le Maroc doit se doter des moyens nécessaires Leuwenkroon, Président de la CCBLM.<br />

pour trouver une solution aux déchets. L’Etat n’est pas seul concerné, il faut trouver une autre approche », déclare Edwin Sluismans,<br />

Conseiller de la CCBLM et Directeur Général de Greenberry. « Détenant une part de 12% des exportations marocaines en 2010, les produits<br />

alimentaires ont généré <strong>à</strong> l’export un CA non négligeable dépassant les 1,5 milliard d’euros », souligne Marleen Calcoen, Directrice<br />

de l’Institut Belge de l’Emballage (IBE). Ce fut donc l’occasion de partager l’expérience de cet établissement privé en tant qu’opérateur<br />

de normalisation dans le domaine de l’emballage, de centre de formation et d’information et de laboratoire accrédité, en misant sur les<br />

exigences européennes en matière<br />

d’emballage de denrées alimentaires et<br />

sur la conduite des tests de migration.<br />

« Nous testons les emballages dans les<br />

pires conditions de température et de<br />

durée, en faisant appel <strong>à</strong> des simulants<br />

de denrées alimentaires », affirme Mme<br />

Calcoen. Pour sa part, Hugues de Monterno,<br />

DG de Com2market, a exposé<br />

les clés de la réussite dans le lancement<br />

d’un produit moyennant le design packaging,<br />

en rappelant que l’emballage offre<br />

365 jours de publicité gratuite /an ! Si la<br />

distribution moderne – représentant près<br />

de 20% des circuits de distribution au<br />

Maroc - a révolutionné le design pack,<br />

sa croissance accrue ne laissera point<br />

le choix aux entreprises marocaines qui<br />

souhaitent rester compétitives. Certaines<br />

ont déj<strong>à</strong> fait le pas. La question s’est<br />

ensuite tournée vers le comportement<br />

de l’emballage après son utilisation, d’où<br />

l’intérêt d’une analyse de cycle de vie<br />

(ACV) intelligente et d’un choix d’emballage<br />

réfléchi, car « le terme « éco »<br />

est lié <strong>à</strong> une réduction significative des<br />

principaux impacts environnementaux<br />

d’un produit liés <strong>à</strong> son ACV », précise<br />

Philippe Michon, DG de Alternative Plastics.<br />

Animé par l’IBE et l’EACCE, l’atelier<br />

« emballage <strong>à</strong> l’export » s’est penché<br />

sur les conditions d’export des produits<br />

alimentaires, notamment les fruits et<br />

légumes frais. Enfin, la recyclabilité a fait<br />

l’objet du dernier atelier, relatant notamment<br />

l’expérience de Fost plus, véritable<br />

réussite dans le domaine des collectes<br />

sélectives, du tri et du recyclage des<br />

déchets d’emballages ménagers en<br />

Belgique. De fait, les groupes agroalimentaires<br />

marocains sont appelés <strong>à</strong><br />

instaurer un programme de collecte, de<br />

tri et de recyclage des déchets, sous<br />

l’impulsion d’une obligation d’atteindre<br />

un taux de recyclage donné <strong>à</strong> échéance.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012 13


L’Actu<br />

Accord SPS<br />

Atelier national de formation<br />

L’accord de l’OMC relatif <strong>à</strong> l’application des mesures sanitaires et phytosanitaires (SPS) a fait l’objet,<br />

les 18 et 19 septembre 2012 <strong>à</strong> Rabat, d’un atelier national organisé par l’Office National de Sécurité<br />

Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA) et l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), avec l’appui<br />

de la Coopération Technique Belge.<br />

Siham HAMDI<br />

Cet atelier, animé par Dr Rolanda<br />

Alcala, Expert au sein<br />

du Comité SPS de l’OMC,<br />

et Dr Hamid LACHHAB,<br />

Chef de la Division de la Réglementation<br />

et de la Normalisation de<br />

l’ONSSA a porté sur les principes<br />

de l’Accord SPS, sur les droits et les<br />

obligations des pays membres de cet<br />

accord, ainsi que sur les contraintes<br />

commerciales. Outre la mise en avant<br />

de ces enjeux, cet atelier a été l’occasion<br />

de former les cadres marocains<br />

sur le contenu de l’accord, et de sensibiliser<br />

les opérateurs économiques<br />

<strong>à</strong> l’importance du respect des exigences<br />

sanitaires et phytosanitaires dans<br />

le commerce international.<br />

Le point sur les mesures SPS<br />

L’Accord SPS est entré en vigueur<br />

le 1 er janvier 1995, lors de la création<br />

de l’Organisation Mondiale du<br />

Commerce <strong>à</strong> Marrakech. Cet accord,<br />

qui se présente sous forme d’un<br />

document comportant 14 articles et<br />

trois annexes, vise l’application des<br />

mesures SPS, qui sont des réglementations<br />

destinées <strong>à</strong> protéger la santé<br />

des personnes et des animaux et <strong>à</strong><br />

préserver les végétaux ou le territoire<br />

d’un pays, contre les risques d’origine<br />

14<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />

alimentaire ou ceux qui<br />

peuvent être dus <strong>à</strong> des<br />

parasites ou des maladies<br />

d’origine végétale<br />

ou animale.<br />

L’Accord SPS est<br />

mis en œuvre par le<br />

Comité SPS de l’OMC,<br />

qui veille également<br />

sur l’examen de son<br />

fonctionnement et sur la<br />

surveillance de l’utilisation<br />

des normes internationales.<br />

Par ailleurs, le Comité SPS<br />

préconise de conjuguer les efforts du<br />

Codex Alimentarius, de l’Organisation<br />

Mondiale de la Santé Animale (OIE) et<br />

de la Convention Internationale pour<br />

la Protection des Végétaux (CIPV) sur<br />

des questions transversales.<br />

L’accord vise ainsi l’établissement<br />

d’un cadre multilatéral de règles pour<br />

les pays membres de l’OMC afin<br />

d’orienter l’élaboration, l’adoption et<br />

l’application des mesures sanitaires<br />

et phytosanitaires, et réduire ainsi<br />

au minimum leurs effets négatifs sur<br />

le commerce international. D’autre<br />

part, il permet aux pays d’établir leurs<br />

propres normes, sur un fondement<br />

scientifique, sans toutefois entraîner<br />

de discrimination arbitraire ou injustifiable<br />

entre les pays où existent des<br />

conditions identiques ou similaires.<br />

Le Maroc vis-<strong>à</strong>-vis de<br />

l’Accord SPS<br />

L’Accord SPS a été ratifié par le Maroc<br />

lors de la signature des accords<br />

de l’OMC <strong>à</strong> Marrakech en avril 1994.<br />

Depuis, le Royaume a pris toutes<br />

les mesures pour se conformer aux<br />

dispositions de cet accord, en désignant<br />

notamment l’ONSSA en tant<br />

qu’autorité nationale chargée de la<br />

mise en œuvre de l’Accord SPS et en<br />

tant que point national d’information<br />

sur les questions SPS, présidé par Dr<br />

Hamid Lachhab. D’autre part, outre la<br />

notification des mesures SPS, il y a<br />

lieu de citer la publication au Bulletin<br />

Officiel des textes législatifs et réglementaires<br />

portant sur ces mesures.<br />

Le Maroc fait partie des 13 premiers<br />

pays qui ont utilisé le système électronique<br />

de notifications des mesures<br />

SPS <strong>à</strong> l’OMC. Il est le premier pays<br />

africain et arabe utilisant ce système.<br />

Au niveau national, le renforcement<br />

des capacités en matière de sécurité<br />

sanitaire des produits alimentaires, de<br />

santé animale et de préservation des<br />

végétaux vise également la promotion<br />

des échanges ou encore la réalisation<br />

d’autres objectifs nationaux. En<br />

outre, les préoccupations du Maroc ne<br />

sont pas moins importantes quant <strong>à</strong><br />

la santé animale, notamment dans le<br />

secteur de l’élevage qui occupe une<br />

place prépondérante dans l’économie<br />

nationale et qui bénéficie d’une stratégie<br />

nationale en matière de santé animale,<br />

ou encore dans les contraintes<br />

techniques et financières <strong>à</strong> la mise en<br />

œuvre du volet des mesures phytosanitaires<br />

dans le cadre des accords de<br />

libre échangé contractés par le Maroc<br />

avec l’UE, l’USA ou en cours avec le<br />

Canada. Rappelons aussi que l’un des<br />

problèmes commerciaux spécifiques<br />

soulevés par le Maroc est celui des<br />

mesures concernant l’appellation des<br />

conserves de sardines, ayant fait le<br />

sujet d’un règlement pris par le Brésil.<br />

Un problème dont la solution a été<br />

résolue avec l’adoption, par le Comité<br />

Codex des produits de la pêche, d’une<br />

norme sur les modalités d’inclusion<br />

des nouvelles espèces de sardine.


Touareg<br />

Un nouveau vin signé<br />

Les Deux Domaines<br />

Les Deux Domaines et Bourchanin viennent<br />

de lancer un tout nouveau vin, issu<br />

du terroir AOG Guerrouane. Baptisé<br />

Touareg, il se décline en blanc, rosé et rouge. Un gris pourrait<br />

compléter la gamme dès 2013. Facile <strong>à</strong> apprécier en toutes<br />

circonstances, « le rouge a un très bon potentiel de garde et le<br />

blanc, fruité, muscadé, est idéal pour l’apéritif », précise l’œnologue<br />

du Domaine, Lilian Benaddou.<br />

Après des vins haut de gamme (Eclipse et Lumière), Les Deux<br />

Domaines ont souhaité entrer dans le cœur du marché avec<br />

cette nouvelle marque de grande qualité mais <strong>à</strong> prix accessible<br />

(prix de vente consommateur entre 50 et 55 Dirhams). Avec<br />

son étiquette moderne et sa couleur bleue métallisée, nul doute<br />

qu’il saura se faire remarquer en rayon !<br />

Casablanca<br />

Nouveau parc logistique<br />

Casablanca se dote d’un parc<br />

logistique nouvelle génération,<br />

Logiprod. D’une surface de<br />

56.000 m² couverts, ce nouveau<br />

parc est situé <strong>à</strong> Had Soualem, l’une des huit zones logistiques<br />

Multi Flux identifiées par le Ministère de l’Equipement et du<br />

Transport. Le projet s’insère dans le contrat programme signé<br />

entre l’Etat et la CGEM, dont l’objectif est d’accompagner le<br />

développement du secteur de la prestation logistique au Maroc.<br />

L’ambition est de réduire les coûts logistiques des entreprises<br />

au Maroc et de faciliter la chaîne d’approvisionnement et de<br />

stockage des produits. Rappelons que le projet est développé<br />

par RREEF Moroccan Explorer Fund I, fonds d’investissement<br />

immobilier <strong>à</strong> capitaux européens exclusivement dédié au Maroc<br />

et filiale du groupe Deutsche Bank.<br />

Marjane Berkane<br />

Ouverture en<br />

décembre 2012<br />

En présence d’Abdelhak<br />

Haoudi, Gouverneur de la<br />

province de Berkane, Ali<br />

Belhaj, Président du Conseil de la région de l’Oriental et Mohamed<br />

Lamrani, Président Directeur Général de Marjane Holding,<br />

l’enseigne a procédé le 18 septembre dernier <strong>à</strong> la pose de la<br />

première pierre de Marjane Berkane. Le futur centre commercial,<br />

qui nécessitera un investissement de plus de 100 millions de<br />

Dhs, s’étendra sur un terrain de 6,16 ha. La première phase du<br />

nouvel hypermarché comprendra une surface de vente de 3.680<br />

m², une galerie marchande de 9 commerces et un parking de<br />

420 places. Programmée pour décembre 2012, l’ouverture de ce<br />

centre commercial permettra la création de 300 emplois directs<br />

et indirects. Des extensions sont prévues, notamment au niveau<br />

de la surface de vente pour atteindre 6.500 m² avec 790 places<br />

de parking. Cette deuxième phase du projet accueillera également<br />

un parc d’activité commerciale et un hôtel.<br />

R&D Maroc<br />

Remise des trophées<br />

A l’issue de la tenue de<br />

son Assemblée Générale<br />

le 18 Septembre<br />

2012 <strong>à</strong> Casablanca,<br />

l’Association Marocaine<br />

pour la Recherche et<br />

le Développement<br />

R&D Maroc a organisé<br />

une cérémonie pour la<br />

remise des prix de la<br />

7 ème édition du concours<br />

Maroc<br />

• Ahmed Amine Hassar, vainqueur Catégorie<br />

Inventeurs et Innovateurs et Adil El<br />

Maliki, Directeur Général de l’OMPIC.<br />

national de l’innovation, de la recherche-développement et de<br />

la technologie. Visant <strong>à</strong> identifier et primer les meilleurs travaux<br />

de recherche, d’innovation et de développement technologique<br />

réalisés au niveau national, ce concours biennal permet de<br />

contribuer <strong>à</strong> reconnaître et récompenser les talents, promouvoir<br />

l’innovation, la recherche-développement et la technologie,<br />

stimuler la créativité et valoriser les savoirs. Ainsi, ce sont au<br />

total 19 chercheurs, inventeurs et innovateurs qui ont été promus<br />

<strong>à</strong> cet effet. Dans le secteur agroalimentaire, Ahmed Amine<br />

Hassar, Ingénieur de Montpellier SupAgro, s’est distingué pour<br />

avoir mis au point un yaourt aux légumineuses : Hayawi Food.<br />

Conduisant actuellement des expérimentations sur le produit en<br />

France, le jeune innovateur ambitionne de lancer la production<br />

au Maroc et de conquérir le consommateur marocain avant<br />

d’exporter vers l’Europe. Bravo !<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012 15


L’Actu Monde<br />

ISO 22000<br />

Parution d’un livret<br />

Le groupe Afnor vient de publier<br />

sur son site internet un livret intitulé<br />

« L’ISO 22000 en 10 questions ».<br />

Cet ouvrage didactique présente la<br />

norme ISO 22000, ses avantages,<br />

les prérequis, son rapport avec les<br />

autres normes de système de management,<br />

ou encore la réponse <strong>à</strong><br />

la question « La formule « ISO 9001<br />

+ HACCP = ISO 22000 » est-elle<br />

juste ? ».<br />

16<br />

Clin d’oeil<br />

Des chewing-gums au… foie gras !<br />

En Amérique, tout est possible ! Et même si le foie gras y<br />

est persona non grata (interdit de production et de vente<br />

en Californie depuis cet été), on peut toujours le mâcher<br />

sans remords. En effet, la société Archie McPhee propose<br />

des chewing-gums au foie gras, mais aussi au bœuf, au<br />

cornichon ou encore en kit « Thanksgiving » : un assortiment<br />

de gommes <strong>à</strong> la dinde, <strong>à</strong> la tarte au potiron et aux<br />

cranberries !<br />

Coca-Cola<br />

Conserve son titre de marque la<br />

plus chère au monde<br />

Le classement Best Global Brands<br />

2012 du cabinet Interbrand place<br />

encore une fois Coca-Cola en tête en<br />

terme de valorisation de sa marque.<br />

Cette dernière est ainsi estimée <strong>à</strong><br />

77,8 milliards de Dollars, devant<br />

Apple qui gagne 6 places. Citons également<br />

McDonald’s, qui se classe 7 ème (40 Mrd $), Pepsi 22 ème<br />

(16,6 Mrd $), Kellogg’s 29 ème (12 Mrd $), Nescafé 35 ème (11 Mrd<br />

$), et Danone 52 ème (7,5 Mrd $).<br />

Ingrédients<br />

Cargill en discussion avec Royal DSM<br />

La direction de Cargill vient de confirmer l’ouverture de discussions<br />

exclusives avec Royal DSM, entreprise mondiale spécialisée<br />

en science des matériaux et biotechnologie. Ces discussions<br />

pourraient aboutir <strong>à</strong> la vente de ses filiales internationales<br />

Cultures et Enzymes. Rappelons que Cargill est un leader<br />

mondial dans la production de cultures et d’enzymes destinées<br />

aux industries laitières, fromagères et carnées, et dont les ventes<br />

annuelles en la matière se montent <strong>à</strong> 45 millions €. Cette<br />

proposition de vente s’inscrit dans la stratégie de recentrage de<br />

Cargill sur son activité de production d’agents de texture et sur<br />

les gammes de produits voisins.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />

© The Coca-Cola Company<br />

Interpoma<br />

Hausse de la consommation de pommes<br />

dans la région MENA<br />

La 8 ème édition<br />

d’Interpoma, foire<br />

internationale de<br />

la culture, de la<br />

conservation et de<br />

la commercialisation<br />

des pommes,<br />

se tiendra du 15<br />

au 17 novembre<br />

2012 <strong>à</strong> Bolzano,<br />

en Italie. Au programme<br />

cette année, le congrès « La pomme dans le monde<br />

», une occasion d’échange entre les principaux spécialistes<br />

internationaux, en termes de production et de consommation<br />

de la pomme, avec un point sur la situation économique des<br />

entreprises et l’organisation des structures commerciales des<br />

grandes régions productrices de pommes en Europe. En effet,<br />

en 2012, la production européenne de pommes est estimée<br />

<strong>à</strong> 9,7 millions de tonnes, soit une baisse d’environ 9% par<br />

rapport <strong>à</strong> 2011, avec néanmoins une croissance de production<br />

dans certains pays de l’Europe de l’Est comme la Pologne. En<br />

parallèle, l’on note de nouvelles tendances pour la production<br />

mais aussi pour la consommation, avec l’importance croissante<br />

des marchés émergents comme le Moyen-Orient et l’Afrique du<br />

Nord, devenus désormais des cibles pour les grands producteurs<br />

européens et extra européens.<br />

Rappelons que l’édition 2010 de ce salon avait accueilli 354<br />

exposants spécialisés de 18 pays, et enregistré 14.240 visiteurs<br />

et opérateurs professionnels de 58 pays.<br />

Rencontres Qualiméditerranée 2012<br />

4 ème rendez-vous !<br />

Organisée conjointement<br />

par le pôle de compétitivité<br />

Qualiméditerranée<br />

et l’agence régionale de<br />

l’innovation Transferts LR,<br />

la 4 ème édition des Rencontres<br />

Qualiméditerranée aura<br />

lieu les 15 et 16 novembre<br />

<strong>à</strong> Montpellier SupAgro.<br />

Cette année, le thème de<br />

ces rencontres portera sur<br />

la « nutrition des plantes :<br />

innover pour une agriculture<br />

compétitive et durable ». En<br />

marge de cette édition, des<br />

conférences, tables rondes<br />

et ateliers de travail seront<br />

au programme. En parallèle<br />

de ces deux journées, se dérouleront des rendez-vous d’affaires,<br />

entretiens individualisés orientés business et technologies<br />

pour mettre en lien les entreprises, laboratoires de recherche<br />

et centres techniques.


L’Actu<br />

18<br />

(Source : USDA)<br />

Cours des matières premières<br />

(en Dollars/Tonne)<br />

Prix internationaux du cacao, du jus d’orange et du café<br />

Prix internationaux du blé, du soja, de l’huile de palme et du sucre<br />

Prix internationaux des produits laitiers<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />

Tableau de Bord<br />

Baromètre des<br />

exportations<br />

Le bilan <strong>à</strong> la fin de la campagne<br />

2011/2012 (soit au 30 juin 2012),<br />

reste négatif par rapport <strong>à</strong> la campagne<br />

précédente, même si l’écart<br />

s’est considérablement réduit sur<br />

les derniers mois de la période. Les<br />

produits végétaux transformés et les<br />

produits de la mer terminent ainsi<br />

<strong>à</strong> -14% par rapport <strong>à</strong> la campagne<br />

2010/2011.<br />

Les exportations au 30 juin 2012 ont<br />

ainsi atteint :<br />

• 259.893 T pour les produits végétaux<br />

transformés (t -14% par<br />

rapport <strong>à</strong> la campagne précédente)<br />

• 406.827 T pour les produits de la<br />

pêche (t -14%)<br />

Tendances des exportations<br />

2011/2012 de produits végétaux<br />

transformés<br />

(évolution en volume par rapport <strong>à</strong> la<br />

campagne 2010/2011)<br />

Par produit<br />

Jus s +129%<br />

Conserves de fruits s +24%<br />

Conserves d’olives t -2%<br />

Huiles végétales t -52%<br />

Par marché<br />

Autre Amérique s +14%<br />

Maghreb s +7%<br />

Union Européenne t -7%<br />

ALENA t -28%<br />

Tendances des exportations<br />

2010/2011 de produits de la pêche<br />

(évolution en volume par rapport <strong>à</strong> la<br />

campagne 2010/2011)<br />

Par produit<br />

Semi-conserves s +7%<br />

Conserves de sardines t -3%<br />

Poissons congelés t -16%<br />

Farine et huile de poisson t -26%<br />

Par marché<br />

PECO s +31%<br />

Autre Afrique t -7%<br />

Union Européenne t -12%<br />

Amérique du Sud t -19%<br />

(Source : EACCE)


Maroc<br />

Décret n°2-12-281 du 12 ramadan 1433<br />

(1 er août 2012) modifiant et complétant<br />

l’arrêté du 14 chaabane 1370 (21 mai<br />

1951) réglementant le commerce du<br />

café, de la chicorée et du thé. (BO n°<br />

6074 du 16/08/2012)<br />

L’arrêté du 14 chaabane 1370 (21 mai 1951)<br />

réglementant le commerce du café, de la<br />

chicorée et du thé est complété par l’article<br />

premier bis, par rapport aux dénominations<br />

suivantes : « café vert », « café torréfié »,<br />

« café moulu », « extrait de café », « extrait<br />

de café soluble », « café soluble », « café<br />

instantané », « café décaféiné », « café<br />

moulu épicé » ou bien « café moulu aux<br />

épices », précisant les critères du café auxquels<br />

sont réservées ces dénominations.<br />

Par ailleurs, les dispositions de l’article<br />

16 de l’arrêté sus-visé sont modifiées<br />

par l’ajout d’indications aux inscriptions<br />

concernant les mélanges succédanés de<br />

café et le thé, avec la reproduction de ces<br />

inscriptions en arabe. En ce qui concerne<br />

la chicorée, les indications de dénomination<br />

et de poids sont exigibles dans le<br />

commerce en gros et en détail.<br />

Les dispositions de l’article 5 sont abrogées.<br />

Arrêté conjoint du Ministre de l’Agriculture<br />

et de la Pêche Maritime, du<br />

Ministre de l’Intérieur et du Ministre de<br />

l’Economie et des Finances n° 1149-<br />

12 du 12 ramadan 1433 (1 er août 2012)<br />

fixant les taux de la subvention et les<br />

plafonds pour les composantes de serres<br />

éligibles au bénéfice de l’aide de<br />

Union Européenne<br />

Règlement d’exécution (UE) n°<br />

841/2012 de la Commission du 18<br />

septembre 2012 concernant l’autorisation<br />

de Lactobacillus plantarum<br />

(NCIMB 41028) et de Lactobacillus<br />

plantarum (NCIMB 30148) en tant<br />

qu’additifs pour l’alimentation de<br />

toutes les espèces animales.<br />

Les micro-organismes visés aux annexes<br />

I et II sont autorisés en tant<br />

qu’additifs dans l’alimentation des animaux,<br />

dans les conditions fixées dans<br />

lesdites annexes. Ces micro-organismes<br />

appartiennent <strong>à</strong> la catégorie des<br />

«additifs technologiques» et au groupe<br />

fonctionnel des «additifs pour l’ensilage».<br />

Les aliments contenant les micro-organismes<br />

visés <strong>à</strong> l’article 1 er et <strong>à</strong> l’article<br />

2 sont étiquetés conformément au présent<br />

règlement, au plus tard le 19 mai<br />

l’Etat <strong>à</strong> l’acquisition et <strong>à</strong> l’installation<br />

des serres destinées <strong>à</strong> la production<br />

agricole. (BO n° 6074 du 16/08/2012)<br />

Les taux et les plafonds de la subvention,<br />

institués par l’article 2 du décret n° 2-10-<br />

579, sont fixés conformément au tableau<br />

qui figure dans l’article premier du présent<br />

arrêté.<br />

Pour pouvoir bénéficier de l’aide financière<br />

de l’Etat, et préalablement <strong>à</strong> l’acquisition<br />

et <strong>à</strong> l’installation des serres destinées<br />

<strong>à</strong> la production agricole, les postulants<br />

doivent présenter leurs demandes auprès<br />

des services compétents du ministère<br />

chargé de l’agriculture, conformément<br />

aux modèles fournis par ces services,<br />

avec les pièces et les documents nécessaires<br />

<strong>à</strong> l’instruction des dossiers.<br />

Dahir n° 1-12-15 du 27 chaabane 1433<br />

(17 juillet 2012) portant promulgation<br />

de la loi n° 04-12 relative <strong>à</strong> l’agrégation<br />

agricole. (BO n° 6070 du 02/08/2012)<br />

La présente loi fixe le régime applicable<br />

aux relations contractuelles entre un<br />

agrégateur et des agrégés pour la réalisation<br />

de projets d’agrégation agricole, et<br />

fixe des clauses qui doivent figurer dans<br />

les contrats d’agrégation, ainsi que des<br />

outils destinés <strong>à</strong> favoriser le règlement<br />

de différends nés dans l’exécution de ces<br />

contrats.<br />

Tout projet d’agrégation doit être approuvé<br />

par l’autorité administrative compétente<br />

avant sa mise en œuvre. En cas d’approbation,<br />

une attestation <strong>à</strong> ce sujet est délivrée<br />

<strong>à</strong> l’agrégateur et <strong>à</strong> l’agrégé, en son<br />

2013. Les aliments contenant ces micro-organismes<br />

et ayant été étiquetés<br />

avant le 19 mai 2013, conformément<br />

aux conditions d’autorisation antérieures,<br />

peuvent continuer <strong>à</strong> être mis sur le<br />

marché jusqu’<strong>à</strong> épuisement des stocks.<br />

Par ailleurs, les stocks existants de ces<br />

micro-organismes et des aliments les<br />

contenant <strong>à</strong> la date d’entrée en vigueur<br />

du présent règlement, peuvent continuer<br />

<strong>à</strong> être mis sur le marché et utilisés<br />

conformément aux conditions d’autorisation<br />

en vigueur antérieurement,<br />

jusqu’<strong>à</strong> épuisement des stocks.<br />

Règlement d’exécution (UE)<br />

n°839/2012 de la Commission du 18<br />

septembre 2012 concernant l’autorisation<br />

de l’urée en tant qu’additif<br />

dans l’alimentation des ruminants.<br />

La préparation visée en annexe, qui<br />

Tableau de Bord<br />

nom. Ces derniers peuvent être éligibles<br />

<strong>à</strong> toutes les aides consenties par l’Etat en<br />

matière d’investissement agricole.<br />

En cas de non-respect des engagements<br />

par l’agrégateur ou un agrégé, l’attestation<br />

d’agrégation devient caduque pour<br />

celui qui a manqué <strong>à</strong> ces engagements.<br />

Dans ce cas, ce dernier ne peut prétendre<br />

<strong>à</strong> une quelconque indemnité de la part de<br />

l’Etat.<br />

L’agrégé peut conclure un ou plusieurs<br />

contrats d’agrégation agricole en fonction<br />

de ses productions végétales ou animales,<br />

ou en fonction de la destination finale<br />

de ces productions. Les clauses obligatoires<br />

du contrat d’agrégation agricole figurent<br />

dans l’article 9 de la présente loi. Par<br />

ailleurs, d’autres engagements convenus<br />

entre les parties, figurant dans l’article 10,<br />

doivent être contenus dans le contrat.<br />

En cas de différend, le recours <strong>à</strong> la médiation<br />

conventionnelle (dont une clause<br />

doit figurer dans le contrat) est obligatoire<br />

avant la mise en œuvre de toute autre procédure<br />

d’arbitrage et contentieuse. Dans<br />

le cas où le médiateur n’est pas désigné<br />

dans le contrat, la médiation conventionnelle<br />

est assurée par un organe collégial.<br />

La conclusion de la médiation doit intervenir<br />

dans un délai maximal d’un mois <strong>à</strong><br />

compter de la saisine du médiateur ou du<br />

président de l’organe collégial. Il est délivré<br />

un procès-vebal de conciliation ou de nonconciliation<br />

mentionnant les conclusions<br />

de la médiation conventionnelle ou la possibilité<br />

pour les parties de recourir <strong>à</strong> une<br />

procédure d’arbitrage ou contentieuse.<br />

appartient <strong>à</strong> la catégorie des « additifs<br />

nutritionnels » et au groupe fonctionnel<br />

de l’« urée et ses dérivés », est autorisée<br />

en tant qu’additif dans l’alimentation<br />

des animaux, dans les conditions fixées<br />

<strong>à</strong> ladite annexe. Les aliments contenant<br />

de l’urée sont étiquetés conformément<br />

au présent règlement, au plus tard le 19<br />

mai 2013. Toutefois, les aliments contenant<br />

de l’urée, étiquetés conformément<br />

<strong>à</strong> la directive 82/471/CEE avant le 19<br />

mai 2013, peuvent continuer <strong>à</strong> être mis<br />

sur le marché jusqu’<strong>à</strong> épuisement des<br />

stocks.<br />

Les stocks d’urée et d’aliments en<br />

contenant, existant <strong>à</strong> la date d’entrée<br />

en vigueur du présent règlement, peuvent<br />

continuer <strong>à</strong> être mis sur le marché<br />

et utilisés conformément aux conditions<br />

mentionnées dans la directive 82/471/<br />

CEE, jusqu’<strong>à</strong> leur épuisement.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012 19


L’Interview<br />

Suite de la page 3<br />

Opérant dans un secteur pénalisé par l’indisponibilité de la matière première, la société Citruma<br />

continue son chemin vers le succès avec sa marque phare Marrakech, tant sur le marché national<br />

qu’international. Au terme de la haute saison 2012 et après une campagne d’affichage et de<br />

communication acharnée, Fodil Cherif se livre <strong>à</strong> nos micros.<br />

A qui revient donc ce mérite ?<br />

Marrakech a toujours eu une très<br />

bonne image, nous n’avons fait que<br />

la consolider. A l’époque de la société<br />

Frumat, cette dernière disposait<br />

de deux marques : Marrakech et<br />

Miami. Marrakech était positionnée<br />

comme une marque haut de gamme<br />

qui était commercialisée en Europe<br />

(et au Maroc mais seulement les excès<br />

de production), tandis que Miami<br />

était une marque locale de nectar<br />

d’entrée de gamme. Il y a toujours eu<br />

ce gap entre Marrakech et Miami qui,<br />

jusqu’<strong>à</strong> ce jour, persiste dans l’esprit<br />

du consommateur.<br />

Accroitre votre compétitivité ne<br />

passerait-il pas par un renouvellement<br />

intégral de votre outil industriel<br />

?<br />

A la reprise du site de Kénitra de l’ex<br />

Frumat, nous avons remis <strong>à</strong> neuf<br />

certains aspects. Pour ceux qui ne le<br />

savent pas, nous avons deux métiers :<br />

transformer l’orange en jus, puis le<br />

20<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />

jus en produit fini. Pour cette première<br />

activité, <strong>à</strong> laquelle une grande<br />

partie de notre usine est consacrée,<br />

ce sont des machines relativement<br />

anciennes dont le principe n’a pas<br />

beaucoup évolué. Si on venait <strong>à</strong> les<br />

remplacer, les nouvelles seraient<br />

semblables <strong>à</strong> celles que nous possédons.<br />

Par ailleurs, ce que nous<br />

avons beaucoup modernisé, ce sont<br />

les outils de contrôle de la production.<br />

Bien sûr, qui n’aimerait pas tout<br />

renouveler ? (rires) Mais il faut<br />

approcher les choses de manière<br />

réaliste. Il est dangereux de surinvestir<br />

lorsqu’on opère dans un<br />

marché qui n’est pas très grand. La<br />

leçon de Frumat, morte en 2001, en<br />

témoigne : le problème n’était pas<br />

l’indisponibilité de la matière première<br />

mais le surdimensionnement<br />

des équipements. Un petit marché…<br />

il faut le suivre graduellement, sans<br />

investissements inconsidérés. Chaque<br />

année, nous avons un budget<br />

de renouvellement et nous sommes<br />

sur le point d’introduire de nouvelles<br />

machines.<br />

Comment se porte l’approvisionnement<br />

en fruits actuellement,<br />

notamment en agrumes ?<br />

Très mal, tellement mal que nous<br />

avons commencé <strong>à</strong> importer du<br />

jus d’orange, et plus de la moitié<br />

de la consommation marocaine en<br />

concentré est importée. Le Maroc<br />

produit la même quantité d’orange<br />

maintenant qu’il y a 40 ans, sauf que<br />

la population était le 6 ème de ce qu’elle<br />

est aujourd’hui. La demande est<br />

donc 6 fois plus forte et les prix sont<br />

très élevés au niveau du marché de<br />

bouche marocain. Pour vous donner<br />

un ordre de grandeur : cette année<br />

au Brésil, l’orange pour l’industrie<br />

coûte 40 centimes/kg, alors qu’elle<br />

est <strong>à</strong> 1,5 DH/kg au Maroc. Nous<br />

sommes <strong>à</strong> des années lumières des<br />

prix internationaux !<br />

Qu’en est-il de vos propres vergers<br />

?<br />

Récemment, nous avons loué des<br />

terres dans le cadre du Plan Maroc<br />

Vert pour la plantation d’arbres fruitiers.<br />

Le projet est en cours et nous<br />

permettra <strong>à</strong> moyen terme (5 ans),<br />

de couvrir le tiers de notre besoin en<br />

oranges. Notons par ailleurs que nos<br />

actionnaires, producteurs d’orange,<br />

comblent également le tiers de notre<br />

demande en cette matière première.<br />

Pour ce qui est des autres fruits,<br />

nous avons recours <strong>à</strong> l’import sauf<br />

dans le cas de la fraise où nous subvenons<br />

<strong>à</strong> nos besoins nous mêmes.<br />

En 2011, vous avez réalisé un CA<br />

de 100 millions de DH. Quelle part<br />

représente l’export ?<br />

L’export représente 20% de notre<br />

CA. Nous exportons aussi bien en<br />

Afrique (14 pays dont le Maghreb)<br />

qu’en Amérique du nord et en Russie<br />

en passant par l’Europe. En tout, la<br />

marque Marrakech existe aujourd’hui<br />

dans 22 pays.


Commercialisez-vous sous votre<br />

marque ou en MDD ? En circuit<br />

ethnique ou conventionnel ?<br />

A l’export, nous sommes présents<br />

uniquement avec notre marque<br />

propre, aussi bien dans le circuit traditionnel<br />

que moderne. En Europe,<br />

notre produit est commercialisé dans<br />

les magasins conventionnels et ethniques,<br />

contrairement <strong>à</strong> l’Amérique<br />

du Nord, où nous ne nous positionnons<br />

qu’en magasin ethnique. Cel<strong>à</strong><br />

s’est fait naturellement, en fonction<br />

des opportunités d’export qui se sont<br />

présentées <strong>à</strong> nous. Disons que pour<br />

exporter du jus d’orange aux Etats-<br />

Unis, ce n’est pas simple car ce pays<br />

est l’un des plus grands producteurs<br />

du monde. On ne peut vendre que<br />

l’allégation « Produit Marocain ».<br />

Comment se positionne votre<br />

marque <strong>à</strong> l’étranger et comment<br />

l’entretenez-vous ?<br />

Notre export connait une forte<br />

croissance d’année en année, ce qui<br />

doit vouloir dire que la marque se<br />

porte bien ! Pour l’instant, nous ne<br />

sommes pas très proactifs au niveau<br />

de l’étranger par manque de ressources,<br />

mais ça viendra. D’autant<br />

plus qu’il existe un grand potentiel<br />

<strong>à</strong> l’export soutenu par une bonne<br />

image du Maroc. Entre temps, nous<br />

comptons beaucoup sur nos importateurs<br />

pour développer la marque.<br />

Au Maroc, vous avez mené une<br />

campagne marketing très agressive<br />

tout au long de cette saison.<br />

Quel est votre bilan ?<br />

2012 est pour nous une année importante<br />

puisque nous avons relooké<br />

la marque Marrakech, 5 ans après<br />

Fodil Cherif, Directeur Général de Citruma<br />

son relancement. Nous avons souhaité<br />

accompagner cet évènement<br />

d’une grande campagne d’affichage<br />

pour instaurer notre nouveau code<br />

visuel. Objectif atteint, et nos ventes<br />

le confirment. Grâce <strong>à</strong> notre<br />

message « 15 oranges pressées,<br />

rien d’autre ! », nous nous sommes<br />

différenciés du flux de publicités de<br />

jus par un message « Premium ».<br />

Somme toute, nous sommes très<br />

satisfaits de cette saison.<br />

Le Marocain consomme en<br />

moyenne 5 litres de jus conditionnés<br />

par an, ce qui reste très<br />

faible comparativement au voisin<br />

algérien. <strong>Une</strong> hausse de consommation<br />

est-elle <strong>à</strong> prévoir ? Si oui,<br />

comment ?<br />

Lorsqu’on se compare <strong>à</strong> l’Algérie ou<br />

<strong>à</strong> la Tunisie, le marocain consomme<br />

toujours moins avec des écarts terribles…<br />

Remettons l’information dans<br />

son contexte. Au Maroc, presque la<br />

moitié de la population est rurale.<br />

Parcours<br />

Titulaire d’un diplôme d’Ingénieur de l’Ecole spéciale des Travaux publics, du Bâtiment<br />

et de l’Industrie (ESTP) en 1996, Fodil Cherif enchaine ses études avec un<br />

MBA option Entreprenariat /Etudes Entrepreneuriales <strong>à</strong> HEC Paris qu’il obtient deux<br />

ans après. Il choisit ensuite de regagner le pays et fait ses preuves dans des multinationales<br />

de grande consommation. Débutant sa carrière en tant que Directeur d’unité<br />

chez Procter & Gamble, Fodil Cherif rejoint ensuite Centrale Laitière-Danone en 2000<br />

où il occupe le poste de Directeur Régional des Ventes. Trois ans plus tard, il est<br />

recruté par Gillette pour assurer la fonction de Directeur de Ventes. En 2006, il saisit<br />

l’opportunité de reprise de Frumat Kénitra et de la marque Marrakech, qu’il a menée<br />

<strong>à</strong> bien avec deux autres associés : Jawad Alami, un industriel, et le Groupe Delassus.<br />

De cette association nait la société Citruma. Depuis janvier 2007, Fodil Cherif mène<br />

la barque.<br />

Nous avons aussi des fruits frais plus<br />

disponibles que chez nos voisins<br />

maghrébins. Si ces données sont prises<br />

en considération, on verra qu’on<br />

ne se situe pas tellement loin d’eux.<br />

Ceci dit, la consommation augmente,<br />

mais c’est le marché des<br />

jus industriels qui prend sur le frais.<br />

Est-ce que la totalité augmente ?<br />

Je n’en suis pas sûr… Mais il faut<br />

dire qu’avec le changement du<br />

mode de vie, le citoyen tend vers<br />

le prêt <strong>à</strong> l’emploi. Pour leur part,<br />

les industriels se doivent d’expliquer<br />

aux consommateurs qu’ils ne<br />

perdent pas en vitamines lorsqu’ils<br />

optent pour un jus industriel, bien au<br />

contraire. Ainsi, la consommation ne<br />

pourrait qu’augmenter.<br />

Après le relookage de votre gamme<br />

de produits cette année, quels<br />

sont vos futurs projets ?<br />

La haute saison touchant <strong>à</strong> sa fin,<br />

c’est durant ce trimestre que se<br />

prépare le plan d’action de l’année<br />

<strong>à</strong> venir. Il est encore trop tôt pour en<br />

connaitre les détails, mais la réflexion<br />

est déj<strong>à</strong> lancée.<br />

Actuellement, nous sommes en<br />

cours de certification ISO 22000.<br />

Nous nous apprêtons <strong>à</strong> accueillir<br />

dans les mois <strong>à</strong> venir de nouveaux<br />

investissements qui viendront pour<br />

élargir la gamme, notamment pour<br />

le lancement de produits en petits<br />

conditionnements, étant donné que<br />

beaucoup de mamans en demandent.<br />

Propos recueillis par<br />

Sarah OUSAID<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012 21


CFIA Maroc 2012<br />

La qualité malgré la crise<br />

La grand-messe des fournisseurs de l’industrie agroalimentaire a tenu sa 3 ème édition marocaine du 25<br />

au 27 septembre derniers <strong>à</strong> Casablanca. Si les exposants étaient venus en nombre, les visiteurs furent<br />

un peu moins nombreux que prévu, mais de qualité. Retour sur cet événement incontournable.<br />

Le coup d’envoi de cette 3ème édition a été donné le 25<br />

septembre 2012 par Charles<br />

Fries, Ambassadeur de<br />

France au Maroc, en présence de<br />

Joël Sibrac, Président de la Chambre<br />

Française de Commerce et d’Industrie<br />

du Maroc (CFCIM), d’Amine<br />

Berrada Sounni, Président de la<br />

Fenagri, ainsi que du Secrétaire<br />

Général du Ministère de l’Industrie<br />

et des Nouvelles Technologies et du<br />

Directeur du Développement des<br />

Filières de Production au Ministère<br />

de l’Agriculture et de la Pêche Maritime.<br />

Avec 180 exposants sur 6.000<br />

m2 , le CFIA Maroc 2012 présentait<br />

toute l’offre en termes d’ingrédients,<br />

équipements et emballages pour<br />

l’industrie agroalimentaire. Parmi les<br />

exposants, 105 entreprises françaises<br />

étaient venues prospecter<br />

ou renforcer leur présence dans un<br />

pays qu’elles estiment en bonne<br />

24<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />

voie d’industrialisation et de modernisation.<br />

« Cette année encore,<br />

la présence française sur le CFIA<br />

Maroc a été importante. Dans le<br />

contexte actuel, nous y voyons l<strong>à</strong> un<br />

signe fort de l’attractivité croissante<br />

du Maroc et de son ouverture <strong>à</strong> l’international,<br />

mais aussi de la vitalité<br />

des relations franco-marocaines »,<br />

analyse Philippe Confais, Directeur<br />

Général de la CFCIM. Un certain<br />

nombre d’exposants participait pour<br />

la première fois <strong>à</strong> un salon marocain.<br />

« Nous travaillons déj<strong>à</strong> sur le Maroc<br />

directement ou indirectement et le<br />

marché nous semble porteur, d’où<br />

notre première participation au CFIA<br />

Maroc », indique ainsi le représentant<br />

de Flexlink. Outre les exposants<br />

français et marocains, signalons<br />

également la participation de fournisseurs<br />

allemands, italiens, portugais,<br />

espagnols, suisses, mais aussi<br />

tunisiens et égyptiens.<br />

Florence CLAIR et Siham HAMDI<br />

Un visitorat plus faible que<br />

prévu, mais de qualité<br />

Les organisateurs, la Chambre<br />

Française de Commerce et d’Industrie<br />

du Maroc (CFCIM) et GL<br />

Events (organisateur notamment du<br />

célèbre CFIA de Rennes), avaient<br />

tablé sur la venue de quelques 4.000<br />

visiteurs professionnels. Selon le<br />

bilan officiel, 3.400 ont effectivement<br />

parcouru les allées de cette 3 ème<br />

édition. « En dépit de la conjoncture<br />

économique actuelle, notamment<br />

en France, l’évènement a rencontré<br />

un franc succès au vu du nombre<br />

de participants et de la qualité des<br />

échanges, soulignée dans l’enquête<br />

de satisfaction réalisée <strong>à</strong> l’issue du<br />

salon », estime Philippe Confais.<br />

Les entreprises travaillant depuis<br />

quelques temps avec l’industrie<br />

marocaine se sont avérées assez<br />

satisfaites pour la majorité d’entre<br />

elles. « Il y a eu peu de fréquentation<br />

mais nous avons vu des clients et<br />

des prospects pour avancer sur des<br />

projets. Par rapport <strong>à</strong> l’investisse-<br />

A quand un centre d’exposition<br />

moderne ?<br />

Parmi les remarques collectées<br />

auprès des exposants, le niveau<br />

des installations revient quasiment<br />

systématiquement. Dommage<br />

en effet que Casablanca<br />

ne dispose toujours pas d’un<br />

centre d’exposition disposant<br />

des équipements adéquats, notamment<br />

en terme de climatisation/ventilation,<br />

sonorisation, etc.<br />

Quant <strong>à</strong> l’offre de restauration,<br />

elle est toujours insuffisante en<br />

quantité, qualité et diversité !<br />

CFIA SalonMaroc


ment, ce salon reste intéressant et<br />

nous reviendrons pour la prochaine<br />

édition », déclare Alexandre Perou,<br />

du service commercial Maghreb et<br />

Afrique de l’Ouest chez Cermex. « Il<br />

est vrai qu’il n’y a pas eu beaucoup<br />

de visiteurs, mais nous considérons<br />

cette édition comme bénéfique. Nous<br />

avons eu des contacts intéressants<br />

composés de nos partenaires et de<br />

prospects porteurs de nouveaux<br />

projets », déclare Nabil Guennouni,<br />

Directeur Général de Isolab. Samir<br />

Lahlou, Directeur Commercial de<br />

Comaner, confirme : « nous avons<br />

reçu des visiteurs de qualité, venus<br />

<strong>à</strong> la rencontre de nos partenaires<br />

KMC, Ecoval, Ipra, Sofiam, Ingredia<br />

Functional et Med Oil, qui avaient<br />

envoyé des équipes sur place. »<br />

Selon certains exposants, une nette<br />

évolution du salon a été notée par<br />

rapport aux éditions précédentes.<br />

Bien qu’il soit petit par rapport aux<br />

CFIA de Rennes et de Metz, le CFIA<br />

Casablanca n’en reste pas moins<br />

important, que ce soit en termes de<br />

qualité, d’organisation, ou de visitorat,<br />

professionnel et intéressant.<br />

« Le 1 er jour a été très calme, mais<br />

nous avons vu beaucoup de monde<br />

le 2 ème jour. Ce salon reste une belle<br />

vitrine, encore un peu balbutiante au<br />

niveau de la communication auprès<br />

des visiteurs », estime Paul Lenoël,<br />

Ingénieur Commercial chez Eurogerm<br />

Maroc. Chez Pierre Guérin, qui<br />

signait sa 3 ème participation, « le bilan<br />

est plutôt mitigé cette année. En<br />

2010, nous avions eu beaucoup de<br />

contacts avec très peu de retours ;<br />

cette année, nous avons reçu peu de<br />

26<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />

CFIA Salon<br />

visiteurs mais de<br />

qualité. » D’autres<br />

sont plus mécontents<br />

: « il n’y a<br />

pas beaucoup<br />

de rythme, nous<br />

sommes un peu<br />

déçus. En 3 jours<br />

de salon, nous<br />

devrions avoir<br />

eu en moyenne<br />

une centaine de<br />

contacts, alors<br />

qu’au 3 ème jour,<br />

nous en étions<br />

<strong>à</strong> 25 ! », regrette<br />

Salah Khaoua,<br />

Responsable Développement Afrique<br />

de Alfa Laval. A suivre donc !<br />

Pour ceux qui venaient <strong>à</strong> la découverte<br />

du Royaume, la faible affluence<br />

a souvent surpris, même si elle reste<br />

dans la norme des salons professionnels<br />

du pays. « ll faut être patient<br />

et se faire connaître », reconnait<br />

Claude Bourguet, Directeur de DMN<br />

France. Du côté de BBK Ettikettier,<br />

le salon a toutefois « complètement<br />

répondu <strong>à</strong> nos attentes », révèle<br />

Sébastien Carle, Responsable Commercial<br />

France. Enfin, pour Fabrice<br />

Chausserais, Directeur Général de<br />

Osys, « le bilan d’ensemble est plutôt<br />

satisfaisant, avec quelques bons<br />

contacts avec de vrais projets. »<br />

Certaines entreprises ont également<br />

regretté que le salon ait été<br />

organisé en semaine uniquement et<br />

• Inauguration par l’Ambassadeur de France au Maroc, Charles Fries.<br />

estiment qu’il aurait été plus propice<br />

de recevoir des visiteurs également<br />

pendant le week-end. <strong>Une</strong> répartition<br />

des exposants par pôle (ingrédients<br />

& PAI, équipements & procédés, emballages<br />

& conditionnement) aurait<br />

également été appréciée.<br />

Un programme de conférences<br />

complet<br />

Côté animation, les visiteurs ont pu<br />

profiter de 14 conférences. Certains<br />

exposants ont ainsi proposé des<br />

thématiques pointues comme la<br />

détection des contaminants ou encore<br />

divers ingrédients fonctionnels et leurs<br />

applications (sels de fonte, amidon<br />

modifié de pomme de terre, protéines<br />

fonctionnelles, sucres et polyols,<br />

acide lactique et lactates…) , mais<br />

aussi sur des sujets institutionnels<br />

comme la réglementation <strong>à</strong> l’import<br />

et <strong>à</strong> l’export, le contrôle sanitaire<br />

vétérinaire <strong>à</strong> l’importation et <strong>à</strong> l’exportation,<br />

ou encore les opportunités<br />

d’investissement dans le cadre du<br />

Plan Maroc Vert. Présentée par l’ADA,<br />

la conférence autour du Plan Maroc<br />

Vert a fait le tour d’horizon de l’agriculture<br />

marocaine, principal moteur pour<br />

la croissance économique nationale,<br />

en définissant ses atouts (marché<br />

national, main d’œuvre, compétitivité,<br />

etc.), les objectifs du Plan Maroc Vert<br />

pour les différentes filières, ainsi que<br />

le soutien de l’Etat dans ce cadre.<br />

Rendez-vous en octobre 2014 pour<br />

la 4 ème édition !


Expo Halal<br />

Maroc<br />

Expo Halal International<br />

Premier en son genre au Maroc<br />

Meknès, la capitale historique de l’olivier au Maroc, a abrité du 13 au 14 septembre 2012, le salon Expo<br />

Halal International. Organisée sous l’égide des Ministères de l’Agriculture et de la Pêche maritime, du<br />

Commerce, de l’Industrie, des Nouvelles Technologies et des Affaires générales et de la Gouvernance,<br />

cette première édition du salon Halal a réuni une quarantaine de partenaires et d’exposants<br />

représentant plusieurs pays arabes et européens. Près de trois cent cinquante visiteurs professionnels<br />

se sont rendus <strong>à</strong> l’exposition pour des rencontres d’affaires.<br />

De notre envoyée spéciale <strong>à</strong> Meknès,<br />

Meriem EL HASSOUNI<br />

• Signature d’un accord de partenariat entre l’agence MCC et<br />

le Centre Régional d’Investissement de Meknès-Tafilalet.<br />

Expo Halal International a<br />

été inauguré par le Wali de<br />

Meknès-Tafilalet, le Président<br />

du Conseil Régional<br />

et le Président de la Commune de<br />

Meknès. Selon Mohamed El Ouahdoudi,<br />

initiateur de la manifestation<br />

et Directeur de l’Agence Maghreb<br />

Centres de Contact (MCC), « cet<br />

événement vise <strong>à</strong> encourager<br />

l’exportation des produits Halal<br />

marocains et renforcer le rôle du<br />

Maroc dans l’exportation de ces<br />

produits vers les marchés islamiques<br />

et les pays <strong>à</strong> forte présence<br />

de musulmans. » La crise financière<br />

mondiale actuelle semble ne pas<br />

avoir d’incidence sur le marché Halal.<br />

« Aujourd’hui, le Maroc est dans<br />

une situation où la crise commence<br />

<strong>à</strong> arriver dans le pays, il est donc<br />

important de trouver des solutions<br />

et alternatives <strong>à</strong> cette crise. Le pays<br />

a toujours fait preuve de créativité.<br />

Je pense qu’une très forte opportunité<br />

se présente dans le marché du<br />

Halal. Ce salon est en la meilleure<br />

illustration», révèle Farid Masmoudi<br />

de la Société Islamique<br />

pour le Développement du<br />

secteur privé. Le positionnement<br />

géographique<br />

du Maroc en fait un atout<br />

important pour les exportations<br />

en direction de la<br />

communauté musulmane<br />

étrangère. « Plus de 5<br />

millions de musulmans en<br />

France et 22 millions en<br />

Europe, représentent un<br />

potentiel économique important<br />

sur lequel le pays<br />

d’origine devrait se pencher beaucoup<br />

plus », souligne Kamel Kabtane,<br />

Recteur <strong>à</strong> la Grande Mosquée<br />

de Lyon. Par contre, en majorité, les<br />

participants se sont dits déçus de la<br />

fréquentation. Selon eux, les professionnels<br />

n’étaient pas très nombreux<br />

<strong>à</strong> visiter le salon. D’un autre côté,<br />

les exposants ont déploré l’absence<br />

de conférences pour cette première<br />

édition.<br />

La 2 ème journée de cet événement<br />

a été marquée par la présence<br />

d’Abdelkader Amara, Ministre de<br />

l’Industrie, du Commerce et des<br />

Nouvelles Technologies. Lors de son<br />

discours, le Ministre a indiqué que la<br />

promotion du secteur des produits<br />

Halal permettra au Maroc d’occuper<br />

une place de choix dans l’économie<br />

internationale. Devant le flux de produits<br />

résultant de la stratégie globale<br />

d’ouverture de l’économie nationale<br />

sur l’économie internationale, le<br />

Ministre a ainsi relevé que le citoyen<br />

marocain est en droit d’être informé<br />

de la nature, du mode de production<br />

et des composantes de ces produits.<br />

Remise de Trophées<br />

Rappelons que Le Maroc est devenu<br />

le premier pays arabe et euro méditerranéen<br />

<strong>à</strong> se doter d’une norme<br />

halal consensuelle, délivrée par un<br />

organisme sous la tutelle du Ministère<br />

de l’Industrie, du Commerce<br />

et des Nouvelles technologies, aux<br />

côtés des labels déj<strong>à</strong> inscrits dans<br />

la loi, délivrés par le Ministère de<br />

l’Agriculture et de la Pêche Maritime,<br />

pour les produits du terroir. Ainsi, <strong>à</strong> l’<br />

occasion d’Expo Halal International,<br />

deux entreprises marocaines ont<br />

obtenu les premiers certificats de<br />

la norme halal marocaine, délivrés<br />

par l’Imanor. Il s’agit de Sicopa et<br />

Agro-Food Industrie, basées respectivement<br />

<strong>à</strong> Fès et Marrakech. Des<br />

certificats de mérite ont également<br />

été attribués aux entreprises du<br />

secteur qui s’étaient distinguées par<br />

la qualité de leur participation <strong>à</strong> cette<br />

première édition Expo Halal International.<br />

<strong>Une</strong> seconde édition<br />

déj<strong>à</strong> prévue<br />

Cette rencontre a également connu<br />

la signature d’un accord de partenariat<br />

entre l’Agence MCC et le Centre<br />

Régional d’Investissement (CRI) de<br />

Meknès-Tafilalet, en vertu duquel<br />

il sera procédé <strong>à</strong> la création d’une<br />

association chargée de l’organisation<br />

annuelle d’Expo-Hallal international.<br />

MCC s’engage <strong>à</strong> organiser l’exposition<br />

pour une durée de cinq ans<br />

renouvelable et le CRI <strong>à</strong> fournir le<br />

soutien <strong>à</strong> cette manifestation. Rendez-vous<br />

pour la seconde édition les<br />

20 et 21 septembre 2013 !<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012 27


Focus<br />

EXPORT HALAL<br />

28<br />

© illustrez-vous & © kotoyamagami - Fotolia.com<br />

• La norme marocaine sur le halal est une première dans le monde arabe<br />

• Son objectif : faire reconnaître les produits halal marocains dans le monde<br />

• Un marché mondial de 662 milliards de Dollars et en croissance continue<br />

• Des niches <strong>à</strong> pénétrer en Europe et aux Etats-Unis<br />

Halal<br />

<strong>Une</strong> <strong>carte</strong> <strong>à</strong><br />

<strong>jouer</strong> <strong>à</strong> l’export !<br />

Normalisation et<br />

certification Halal<br />

Un choix mi-figue<br />

mi-raisin !<br />

page 29<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />

Marché Halal<br />

Les opportunités ne<br />

manquent pas ! page 34


Focus<br />

Export Halal<br />

Normalisation et<br />

certification Halal<br />

Un choix mi-figue<br />

mi-raisin !<br />

Homologuée en juillet 2012, la norme marocaine Halal vient combler<br />

le vide réglementaire qui entoure les exigences des produits<br />

Halal, et suscite déj<strong>à</strong> l’intérêt des opérateurs agroalimentaires<br />

marocains. Démarche volontaire, la certification Halal peut s’avérer<br />

nécessaire, voire indispensable pour pénétrer des marchés étrangers<br />

demandeurs en ces produits.<br />

Siham HAMDI et Sarah OUSAID<br />

Selon le Codex Alimentarius,<br />

un aliment dit « halal »<br />

renvoie <strong>à</strong> tout aliment<br />

autorisé par la loi islamique,<br />

répondant aux conditions suivantes :<br />

ne pas constituer ou contenir quoi<br />

que ce soit jugé illégal conformément<br />

<strong>à</strong> la loi islamique ; ne pas avoir été<br />

préparé, transformé, transporté ou<br />

entreposé <strong>à</strong> l’aide d’instruments ou<br />

d’installations non conformes <strong>à</strong> la<br />

loi islamique; ne pas avoir été en<br />

contact direct avec des aliments ne<br />

répondant pas aux deux dispositions<br />

précédentes au cours de sa préparation,<br />

de sa transformation, de son<br />

transport ou de son entreposage. Par<br />

ailleurs, les aliments provenant de<br />

certains animaux et plantes qui ne<br />

sont pas conformes <strong>à</strong> la loi islamique,<br />

ne peuvent donc pas porter la<br />

description « Halal ». Citons comme<br />

exemple : porc et sanglier, boissons<br />

alcoolisées, animaux qu’il est interdit<br />

de tuer en Islam (fourmis, abeilles et<br />

piverts), animaux répugnants, plantes<br />

toxiques dont la toxine ne peut être<br />

éliminée durant la transformation,<br />

tout autre animal abattu selon des<br />

méthodes non conformes <strong>à</strong> la loi<br />

islamique… Par ailleurs, les animaux<br />

terrestres dont la consommation est<br />

autorisée par la loi devraient être<br />

abattus conformément aux règles<br />

d’hygiène appliquées aux viandes<br />

fraîches et <strong>à</strong> des dispositions par-<br />

ticulières. En ce qui concerne les<br />

additifs alimentaires, ces derniers ne<br />

doivent pas provenir d’aliments non<br />

conformes <strong>à</strong> la loi. Dans ce sens,<br />

le colorant E120, plus connu sous<br />

l’appellation rouge de carmin, et<br />

provenant de la cochenille, alimente<br />

encore des débats sur le Halal en<br />

raison de son origine animale. « Le<br />

E120 représente aujourd’hui une véritable<br />

alternative au E124 (ponceau),<br />

interdit d’usage par la réglementation<br />

européenne », affirme Eric Zabiolle,<br />

Directeur Commercial Food and<br />

Beverage Division chez CHR Hansen<br />

avant d’ajouter que leurs colorants<br />

carmin ont été labellisés « Halal » par<br />

IFANCA USA en janvier 2012.<br />

<strong>Une</strong> norme marocaine<br />

tant attendue<br />

Initiée par l’Institut Marocain de Normalisation<br />

(IMANOR), la scène des<br />

référentiels marocains a accueilli la<br />

NM08.0.800, nouvelle norme « Halal »<br />

homologuée en juillet 2012. <strong>Une</strong><br />

première dans le monde arabe !<br />

Dans ce cadre, le Label national Halal<br />

se présente comme une marque<br />

distinctive, propriété de l’Imanor qui<br />

atteste de la conformité de la norme<br />

NM08.0.800 spécifiant les exigences<br />

requises pour les aliments Halal. Elle<br />

a été développée avec le concours<br />

du Conseil Supérieur des Oulémas<br />

sur la base du Référentiel de l’Orga-<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012 29


Focus Focus<br />

Export Halal<br />

• Bruno Montier et Philippe Charot, Fondateurs d’Agro-Food<br />

Industrie, l’une de deux premières entreprises certifiées selon le<br />

label Halal marocain.<br />

nisation de la Coopération Islamique<br />

(OCI), et de normes préexistantes<br />

dans d’autres pays islamiques. « Basée<br />

sur la norme ISO 22000, la méthode<br />

HACCP, les Bonnes Pratiques<br />

d’Hygiène et la traçabilité, il s’agit<br />

bien d’une norme globale », atteste<br />

Mounir Diouri, Directeur Général de<br />

Qualilab International.<br />

Le label : un « bien »<br />

nécessaire !<br />

Suite <strong>à</strong> la demande des exportateurs<br />

souhaitant tirer profit des opportunités<br />

qu’offre le marché Halal aux entreprises<br />

agroalimentaires marocaines, et<br />

afin d’assurer aux consommateurs<br />

que leurs produits respectent les<br />

règles régissant l’alimentation Halal,<br />

l’Imanor a mis en place un système<br />

de labellisation Halal, conformément<br />

au système national de certification<br />

régi par la loi 12-06. « Le Label Halal<br />

est en large concordance avec le<br />

référentiel de l’Organisation Internationale<br />

Islamique (OCI) dont le Maroc<br />

est membre et qui englobe les pays<br />

du Golfe, du Moyen-Orient et de l’Afrique<br />

du Nord. Il a été élaboré avec<br />

un contexte national adaptable au<br />

marché marocain », souligne Mohammed<br />

Oubaid Slaoui, Ingénieur d’état<br />

<strong>à</strong> la Direction de la Qualité et de la<br />

Surveillance du Marché de l’IMANOR.<br />

Aux yeux de l’ONSSA qui a participé<br />

activement <strong>à</strong> l’élaboration de la NM,<br />

le logo Halal devait être reconnu <strong>à</strong><br />

l’échelle mondiale pour valoriser les<br />

produits « Halal » marocains.<br />

Pour une panoplie de<br />

produits…<br />

« S’appliquant <strong>à</strong> tous les produits<br />

alimentaires et services associés, la<br />

30<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />

norme « Halal » définit<br />

les exigences de base<br />

qui doivent être satisfaites<br />

<strong>à</strong> tous les stades de<br />

la chaîne alimentaire, y<br />

compris, la réception, la<br />

préparation, la transformation,<br />

le tri, la détermination,<br />

l’emballage,<br />

l’étiquetage, le contrôle,<br />

le marquage, la manutention,<br />

le transport, la<br />

distribution, le stockage<br />

et les services<br />

associés, relatifs aux<br />

aliments Halal et de leurs produits<br />

conformément aux règles islamiques<br />

», précise Abderrahim Taibi de<br />

l’IMANOR.<br />

A caractère générique, les exigences<br />

de la norme « Halal » sont destinées<br />

<strong>à</strong> être appliquées <strong>à</strong> l’ensemble des<br />

intervenants de la chaîne alimentaire,<br />

indépendamment de leur taille<br />

et de leur complexité. Les produits et<br />

services pouvant bénéficier du label<br />

Halal sont, en se référant <strong>à</strong> la norme :<br />

viandes, poissons et produits dérivés<br />

; laits et produits dérivés ; œufs<br />

et ovo-produits ; céréales et produits<br />

dérivés ; huiles et graisses végétales<br />

et animales ; fruits et légumes et<br />

leurs dérivés ; sucres et produits de<br />

confiserie ; boissons gazeuses ;<br />

miels et produits dérivés ; suppléments<br />

alimentaires ; additifs alimentaires,<br />

enzymes, microorganismes ;<br />

matériaux d’emballage ; services et<br />

locaux liés aux aliments.<br />

Les étapes vers la<br />

labellisation<br />

Les entreprises désireuses de disposer<br />

du label Halal doivent contacter<br />

le service de certification de l’IMA-<br />

NOR. « Il faut ensuite déposer une<br />

demande officielle auprès du Ministère<br />

de l’Industrie, accompagnée de<br />

certains documents, se rapportant au<br />

produit pour lequel la labellisation est<br />

demandée, aux systèmes de sécurité<br />

des aliments appliqués au sein de<br />

l’entreprise, aux agréments obtenus<br />

du ministère de tutelle, du laboratoire<br />

de contrôle qualité de l’entreprise »,<br />

énumère M. Oubaid Slaoui. Si le<br />

dossier est complet, la demande est<br />

jugée recevable. Le processus de<br />

certification peut donc démarrer. <strong>Une</strong><br />

équipe constituée d’un auditeur IMA-<br />

NOR qualifié en sécurité alimentaire<br />

et d’un expert des affaires islamiques<br />

reconnu par le Conseil Supérieur des<br />

Oulémas procède <strong>à</strong> l’audit de l’unité<br />

de production. En fonction de la<br />

nature de l’aliment, l’équipe auditrice<br />

pourrait prélever des échantillons <strong>à</strong><br />

analyser par un laboratoire qualifié<br />

par l’IMANOR. A l’issue du rapport<br />

d’évaluation, une décision favorable<br />

accorde au demandeur le droit d’utiliser<br />

le label Halal sur ses produits certifiés.<br />

« L’élaboration du certificat peut<br />

même se faire une semaine après<br />

l’audit s’il n’y a pas de problèmes<br />

d’écart », assure M. Oubaid Slaoui.<br />

Le label est attribué pour une durée<br />

de 3 ans au terme de laquelle un<br />

audit de renouvellement est réalisé.<br />

Entre temps, le titulaire subit chaque<br />

année un audit de suivi.<br />

Certification Halal :<br />

nécessaire ou pas ?<br />

Selon de nombreuses entreprises<br />

agroalimentaires et organismes<br />

institutionnels, il est nécessaire de<br />

disposer d’un certificat Halal, afin de<br />

garantir aux consommateurs que le<br />

produit a été élaboré selon les normes<br />

Halal. De plus, selon l’ONSSA,<br />

cette certification facilite les exportations<br />

vers les pays musulmans,<br />

qui représentent une part du marché<br />

international assez importante, ainsi<br />

que vers ceux qui comptent une<br />

communauté musulmane. La certification<br />

Halal est même souvent une<br />

exigence de certains pays. « Pour accéder<br />

<strong>à</strong> ces marchés, il est nécessaire<br />

que le processus de production de<br />

l’entreprise soit certifié Halal. Dans<br />

les pays du Golfe, la certification est<br />

obligatoire pour les produits d’origine<br />

animale », confirme Philippe Karim<br />

Charot, Directeur Général de Agro-<br />

Food Industrie, première entreprise<br />

certifiée Halal au Maroc<br />

et l’un des précurseurs<br />

du marché Halal. Or, la<br />

certification Halal ne<br />

se limite pas aux produits<br />

carnés. En effet,<br />

d’après Jalel Aossey,<br />

Directeur de Midamar<br />

Corporation, distributeur<br />

basé aux Etats-<br />

Unis, les importateurs


Focus<br />

• Abdelkader Amara, Ministre de l’Industrie,<br />

du Commerce et des Nouvelles technologies<br />

remet le certificat de mérite et le Label Halal<br />

<strong>à</strong> la société Sicopa, représentée par Kenza<br />

Kabbaj, Responsable Qualité.<br />

et les consommateurs américains<br />

requièrent un certificat Halal, même<br />

pour les produits ne contenant pas<br />

de viande. D’après lui, les consommateurs<br />

désirent connaître la nature<br />

de la certification Halal des produits<br />

alimentaires, et demandent une<br />

accordance avec la Chariâa. Cela<br />

s’applique aussi pour les produits de<br />

confiserie qui nécessitent un certificat<br />

Halal pour les vendre en tant que<br />

produits Halal.<br />

D’autres importateurs, par contre, ne<br />

réclament pas le label Halal : « nos<br />

produits étant tous exempts de<br />

viande et de conservateurs liés aux<br />

graisses animales, ils sont garantis<br />

naturels, mais ne réclament pas de<br />

label Halal », affirme Mohammed Saghir<br />

Mechbal, Administrateur Délégué<br />

de Mia Trading, société importatrice<br />

basée en Belgique. « Nous n’utilisons<br />

ni viande ni produits alcoolisés, ni<br />

graisse animale ou gélatine dans nos<br />

recettes justifiant la certification d’un<br />

tel label », indique pour sa part Nadia<br />

Mabrouk, Directrice Générale de<br />

Salvema. « Les clients sont satisfaits<br />

<strong>à</strong> l’idée que nous produisons au Maroc<br />

», ajoute le Directeur Export d’un<br />

confiseur. Ce dernier estime que son<br />

entreprise ne projette pas d’avoir le<br />

label Halal, puisque « nous utilisons<br />

seulement des matières premières et<br />

des ingrédients végétaux ou synthétiques,<br />

n’ayant aucun lien avec le<br />

sang, le porc, etc. ».<br />

La fabrication des produits dans un<br />

pays musulman serait-elle une garantie<br />

suffisante ? Pas forcément,<br />

« parce qu’aujourd’hui, avec la mon-<br />

32<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />

dialisation, il y a de nombreux produits<br />

qui viennent de l’étranger et qui<br />

peuvent être transformés au Maroc<br />

puis réexpédiés », explique Azeddine<br />

Bahi, Gestionnaire Administratif<br />

<strong>à</strong> l’Association Rituelle de la Grande<br />

Mosquée de Lyon. En fait, le choix<br />

d’être certifié Halal ou non dépend<br />

du positionnement que l’on veut<br />

donner <strong>à</strong> son produit : est-il destiné<br />

au segment Halal ou bien au marché<br />

conventionnel ? Dans le premier cas,<br />

la certification est un plus, quand elle<br />

n’est pas obligatoire.<br />

La fiabilité en question<br />

Entreprises certificatrices, associations,<br />

mosquées… On recense plus<br />

de 300 organismes de certification,<br />

« dont seulement 33% sont officiellement<br />

reconnus », indique Farid<br />

Masmoudi de la Société Islamique<br />

pour le développement du secteur<br />

privé, filiale privée de la Banque<br />

Islamique de développement. Parmi<br />

les problématiques de la certification<br />

Halal, figure le grand nombre<br />

d’organismes de certification et leur<br />

divergence dans l’interprétation de<br />

la loi islamique, notamment dans les<br />

questions d’abattage. Outre le coût,<br />

très variable d’un organisme <strong>à</strong> l’autre<br />

selon la prestation fournie, le problème<br />

majeur réside aussi dans le<br />

caractère licite de la consommation.<br />

En effet, il ne suffit pas d’être certifié<br />

Halal pour garantir une consommation<br />

Halal. « Il y a de multiples avantages<br />

<strong>à</strong> être certifié, mais j’insiste<br />

sur le fait que les gens n’achèteront<br />

pas votre produit juste parce qu’il est<br />

labellisé Halal », affirme Lisa Mabe,<br />

Fondatrice et Directrice de Hewar<br />

Social Communications, Cabinet<br />

de consultants en communication<br />

pionnier dans le marketing <strong>à</strong> destination<br />

des musulmans aux Etats-Unis.<br />

Jalel Aossey ajoute par ailleurs que<br />

malheureusement aux Etats-Unis, il<br />

existe toujours un degré de fraude<br />

dans l’industrie alimentaire du Halal.<br />

Triche, fraude, crédibilité… Tout<br />

ceci ramène <strong>à</strong> la question du choix<br />

du certificateur. Un choix qui peut<br />

s’avérer difficile parfois, notamment<br />

en raison de l’interprétation de chacun<br />

dans les questions relatives aux<br />

règles du Halal, qui peuvent être plus<br />

ou moins strictes d’un pays <strong>à</strong> l’autre.<br />

« Il y a un problème évident dans<br />

la certification Halal. Il y a des<br />

organismes très sérieux, mais<br />

aussi énormément d’organismes qui<br />

profitent d’un flou sur la question<br />

de la réglementation », fait savoir<br />

Fathallah Otmani, Directeur Général<br />

de AVS, association de certification<br />

Halal. « Le vrai challenge qui existe<br />

aujourd’hui réside sur la standardisation<br />

des certifications. C’est une action<br />

sur laquelle la banque islamique<br />

est en train de réfléchir pour mettre<br />

en place un conseil Halal qui va travailler<br />

sur la certification et émettre<br />

des règles pour unifier les procédures<br />

», nous informe Farid Masmoudi.<br />

Ceci pourra donner une certification<br />

mondiale reconnue, et permettra de<br />

Le Halal, c’est aussi du marketing<br />

Avoir une certification Halal reconnue localement, mais aussi <strong>à</strong> l’échelle<br />

internationale, peut s’avérer un vrai booster des ventes. « Tous nos clients<br />

sont demandeurs car c’est un argument de vente pour le produit », affirme<br />

Hamid Mouhim, Directeur Général de Faconex, qui ajoute que « toute marchandise<br />

fabriquée dans un pays musulman est censée être labellisée Halal,<br />

car c’est une valeur ajoutée pour ce produit. » Qu’en est-il des auto-déclarations<br />

type 100% Halal sur certains produits ? « Ces auto-déclarations ne<br />

peuvent pas être interdites par la norme. Ces aspects relèvent normalement<br />

du cadre réglementaire qui devrait fixer les conditions de telles déclarations »,<br />

répond Abderrahim Taibi de l’IMANOR. Selon Jamil Benhassaine, exporter<br />

des produits labellisés Halal pour les entreprises agroalimentaires marocaines,<br />

est « une tendance comme toutes les tendances. »<br />

Enfin, si aujourd’hui, le label Halal n’est pas requis pour les produits sans<br />

viande, il le serait bientôt, selon l’avis d’un industriel exportateur. Pour ce<br />

dernier, « il va y avoir une escalade du meilleur label Halal comme le label<br />

Kasher pour des produits aussi anodins que le Coca Cola. Ce n’est qu’une<br />

affaire d’argent rien de plus », regrette-t-il.


épondre <strong>à</strong> tous ces problèmes.<br />

Label Halal<br />

vs autres certificats<br />

A faible coût par rapport aux certificats<br />

Halal délivrés par des organismes<br />

privés, le label Halal marocain<br />

simplifie par ailleurs la procédure de<br />

certification. « Le Label Halal Marocain<br />

sera un accélérateur pour notre<br />

activité en sécurisant nos clients sur<br />

la qualité de l’engagement Halal de<br />

l’entreprise », assure Philippe Karim<br />

Charot. Cependant, « concernant<br />

l’export, étant titulaire de ce label<br />

depuis le 14 septembre 2012<br />

seulement, nous ne disposons pas<br />

d’assez de recul pour affirmer qu’il<br />

sera reconnu partout <strong>à</strong> l’étranger.<br />

Il est évident qu’un nouveau label<br />

doit se faire connaître et reconnaître<br />

des autorités et des clients<br />

du monde entier », tempère M.<br />

Charot. Ceci dit, « nous conserverons<br />

notre certification AVS pour le<br />

marché français car c’est la certification<br />

la plus reconnue par la communauté<br />

musulmane française.<br />

Les consommateurs musulmans<br />

font confiance <strong>à</strong> AVS et le nouveau<br />

label Halal Marocain doit gagner<br />

également cette confiance »,<br />

conclut-il, en promettant de faire<br />

connaître le label, première certification<br />

Halal dans le monde arabe,<br />

auprès de ses clients et prospects,<br />

et en lançant un appel <strong>à</strong> l’IMA-<br />

NOR et au Ministère de l’Industrie<br />

marocain pour réaliser un gros<br />

travail d’information auprès des<br />

organismes internationaux. « Il n’y<br />

a pas de raison que le label Halal<br />

marocain soit de moindre valeur<br />

que le label Halal fait en France ou<br />

ailleurs », affirme Jamil Benhassain,<br />

Gérant de la Société Tajini,<br />

qui projette également de faire labelliser<br />

son entreprise. Ce qui est<br />

le cas aussi pour d’autres sociétés :<br />

« nous comptons demander le<br />

label Halal, étant donné que nous<br />

répondons <strong>à</strong> toutes les exigences<br />

», affirme Khalid Benhamida,<br />

Directeur Général de La Maison du<br />

Foie Gras, ajoutant que ce label<br />

actuel appuiera l’image du Halal,<br />

pour l’instant auto-déclaratif.<br />

« Si le gouvernement marocain<br />

supervise les standards de la<br />

certification Halal, ce sera alors acceptable<br />

et suffisant », estime pour<br />

sa part Jalel Aossey. « <strong>Une</strong> garantie<br />

d’un certificat délivré par une institution<br />

sera appréciée d’autant plus<br />

qu’elle sera officielle et unique »,<br />

renchérit Rachid Gacem, Directeur<br />

Général de Night Orient, distributeur<br />

de produits Halal au Maroc,<br />

qui ajoute par ailleurs que l’Algérie,<br />

pays voisin du Maroc, vient d’instaurer<br />

l’obligation d’une certification<br />

Halal pour tous les produits importés.<br />

Focus<br />

Export Halal<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012 33


Focus Focus<br />

Export Halal<br />

Marché Halal<br />

Les opportunités ne manquent pas !<br />

Un marché mondial qui se chiffre en centaines de milliards de Dollars, une croissance qui ne faiblit pas…<br />

Le halal a de quoi allécher les appétits des agro-industriels. Pourtant, le Maroc a tardé <strong>à</strong> s’intéresser <strong>à</strong><br />

ce débouché, <strong>à</strong> l’instar d’autres niches comme le bio. Avec la nouvelle norme marocaine halal, destinée<br />

<strong>à</strong> soutenir les exportateurs, la donne pourrait changer. Tour d’horizon d’un marché lucratif et en pleine<br />

mutation.<br />

Florence CLAIR et Meriem EL HASSOUNI<br />

Le halal est un marché<br />

mondial en plein boom qui<br />

avoisine les 662 milliards<br />

de Dollars par an (voir<br />

tableau) et représente près de 17%<br />

de l’industrie alimentaire mondiale.<br />

Avec une communauté musulmane<br />

représentant environ 25% de la<br />

population mondiale, soit presque<br />

1,6 milliard de personnes, la demande<br />

de produit Halal est en pleine<br />

expansion <strong>à</strong> travers le monde. Par<br />

exemple, « la demande pour la confiserie<br />

halal a triplé sur les 5 dernières<br />

années. Rien qu’ Europe, ce marché<br />

se chiffre <strong>à</strong> 40 millions € par an ; en<br />

Amérique du Nord, il tourne autour<br />

de 8 millions €. Enfin, les pays arabes<br />

sont de gros consommateurs de<br />

confiserie avec des ventes supérieures<br />

<strong>à</strong> 100 millions € ! », s’exclame<br />

34<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />

Kamal Lahlou, Agent international<br />

d’export de confiserie.<br />

Les principaux marchés halal sont<br />

naturellement les pays musulmans,<br />

notamment l’Indonésie, les pays du<br />

Golfe, le Moyen-Orient et l’Afrique<br />

du Nord. Ces dernières années,<br />

plusieurs pays asiatiques ont commencé<br />

<strong>à</strong> développer leur marché. A<br />

titre d’exemple la Malaisie, avec sa<br />

norme, prévoit de devenir un point<br />

focal international du produit halal.<br />

En Inde, de nombreuses entreprises<br />

tentent de se faire reconnaitre en<br />

adoptant la certification halal.<br />

En ce qui concerne le Moyen-Orient<br />

et l’Afrique du Nord, ils comptent<br />

au total près de 400 millions d’habitants<br />

<strong>à</strong> majorité musulmane. Cette<br />

région offre un fort potentiel pour les<br />

produits alimentaires halal, notamment<br />

au niveau des pays du Conseil<br />

de Coopération du Golfe (GCC).<br />

Les deux plus importants marchés<br />

y sont les Émirats Arabes Unis et<br />

l’Arabie Saoudite. La Turquie, grand<br />

marché, s’avère également un fournisseur<br />

potentiel de produits halal<br />

pour l’Union Européenne. L’Afrique<br />

du Nord a pour sa part un potentiel<br />

considérable pour les produits halal,<br />

d’autant plus que la région importe<br />

une grande partie de ses aliments.<br />

L’Egypte y est considérée comme<br />

le plus important marché dans cette<br />

région, avec plus de 70 millions de<br />

Profil de la consommation halal en France<br />

Selon un sondage de l’institut IFOP, réalisé en 2009 en France auprès de<br />

536 personnes se déclarant musulmanes, 59% des sondés déclaraient<br />

acheter systématiquement de la viande halal et seuls 8% ne le faisaient<br />

jamais. Parmi les consommateurs de viande halal (92% de l’échantillon),<br />

34% effectuaient cet achat en grande surface. Les boucheries halal restaient<br />

donc dominantes sur ce créneau.<br />

En dehors de la viande, les produits traditionnels dominent le panier. En<br />

effet, 82% des sondés achètent plus ou moins régulièrement des produits<br />

alimentaires orientaux ou maghrébins traditionnels, contre 40% seulement<br />

des plats cuisinés halal et 35% des desserts, bonbons et chocolats<br />

halal.


(Source : World Halal Forum)<br />

Focus<br />

Taille du marché mondial des aliments halal (en Mrds US$)<br />

musulmans. Enfin, les musulmans<br />

représentent 30% de la population<br />

en Afrique subsaharienne. Le pouvoir<br />

d’achat y est généralement bas,<br />

mais la région devrait connaitre une<br />

croissance au cours des prochaines<br />

années, en faisant un marché important<br />

pour le halal.<br />

Quant aux pays dits « occidentaux »,<br />

ils représentent également un marché<br />

intéressant. Ainsi, la taille du<br />

marché des aliments halal dans la<br />

région de l’Australie/Océanie représente<br />

un débouché non négligeable.<br />

L’Australie est même devenue un<br />

important exportateur de produits<br />

halal, notamment de viande, dans<br />

plus de 70 pays.<br />

Montée en gamme du<br />

marché halal européen<br />

Parmi les pays où la communauté<br />

musulmane, bien que minoritaire,<br />

constitue un marché potentiel très<br />

intéressant, l’Europe figure en bonne<br />

place, avec environ 16 millions de<br />

consommateurs musulmans avertis<br />

et disposant d’un certain pouvoir<br />

d’achat. « Il n’existe aucun chiffre<br />

officiel, mais certains estiment le<br />

marché halal européen entre 6 et 10<br />

milliards d’Euros, dont 50% pour le<br />

marché français », indique Rachid<br />

Gacem, Directeur Général de Night<br />

Orient, distributeur de la boisson<br />

sans alcool du même nom. Selon ce<br />

dernier, la France est un marché en<br />

pleine croissance et structuration.<br />

Plusieurs points de vente modernes<br />

et dédiés au halal ont ouvert<br />

36<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />

2009 2010<br />

1. Afrique 150,3 155,9<br />

2. Asie 400,1 418,1<br />

- dont Pays membre GCC 43,8 46,0<br />

- dont Indonésie 77,6 80,7<br />

- dont Malaisie 8,2 8,6<br />

3. Europe 66,6 69,3<br />

- dont France 17,4 18,2<br />

- dont Russie 21,1 21,9<br />

- dont Royaume Uni 4,1 4,3<br />

4. Australie/Océanie 1,5 1,6<br />

5. Amériques 16,1 16,7<br />

Total Monde 634,6 661,6<br />

(Hal’Shop par exemple) et un salon<br />

dédié se tient <strong>à</strong> Paris depuis 9 ans.<br />

De plus, « nous voyons une montée<br />

en qualité et en gamme et surtout<br />

allant vers une professionnalisation<br />

et une éthique. Les produits sont<br />

d’une diversité incroyable, les rayons<br />

de plus en plus grands et les marques<br />

reconnues », ajoute M. Gacem.<br />

Certaines marques ont d’ailleurs<br />

récemment franchi le pas de la<br />

communication audiovisuelle ou par<br />

affichage. Pionnière en la matière, la<br />

marque Isla Délice, reconnue pour<br />

sa démarche innovante (offre de<br />

plats cuisinés frais et surgelés, de<br />

produits prêts <strong>à</strong> l’emploi…) a ainsi<br />

été la première <strong>à</strong> souhaiter un bon<br />

Ramadan sur les chaînes télévisées<br />

nationales cet été. Du côté des distributeurs,<br />

Casino a lancé la première<br />

MDD halal en 2009 (cf. encadré).<br />

Même la restauration s’y met, avec<br />

l’ouverture du premier Quick halal en<br />

juillet 2010 – l’enseigne en compte<br />

une douzaine aujourd’hui. Le food<br />

service est d’ailleurs identifié par<br />

Euromonitor International comme<br />

un fort vecteur de croissance pour<br />

le halal, notamment les produits<br />

carnés, grâce <strong>à</strong> la popularité de la<br />

cuisine orientale. L’Allemagne est<br />

ainsi le plus grand marché pour les<br />

restaurants orientaux avec service <strong>à</strong><br />

table, avec des ventes <strong>à</strong> 1,7 milliard<br />

€ ; pour le fast food oriental, c’est<br />

le Royaume Uni qui est en tête des<br />

pays d’Europe de l’Ouest avec 3,6<br />

Mrds € (chiffres Euromonitor, 2008).<br />

En Belgique, « le marché halal est<br />

encore succinct avec en GMS un<br />

petit rayon halal mais en développement.<br />

Carrefour Belgique a d’ailleurs<br />

lancé son premier catalogue Ramadan<br />

cette année », explique Rachid<br />

Gacem. Quant au Royaume-Uni et<br />

<strong>à</strong> l’Allemagne, le marché y est en<br />

devenir mais encore peu structuré.<br />

« L’Allemagne a une forte communauté<br />

musulmane, principalement<br />

turque, mais un marché non structuré<br />

avec 15.000 points de vente<br />

de type supérette. D’ailleurs, le 18<br />

septembre dernier, une délégation<br />

d’industriels allemands est venue en<br />

France pour comprendre le développement<br />

du secteur halal », complète<br />

M. Gacem. Enfin, n’oublions pas les<br />

communautés musulmanes importantes<br />

en Europe de l’Est : Albanie,<br />

Bosnie, Kosovo, Russie…<br />

Un marché américain<br />

déficitaire en produits halal<br />

De l’autre côté de l’Atlantique, au<br />

Canada et aux Etats-Unis, la communauté<br />

musulmane représente un<br />

marché intéressant, d’une part du fait<br />

de sa croissance démographique, et<br />

Wassila, la première MDD halal en France<br />

Après avoir créé en 2008 le site<br />

Wassila.fr, portail web expliquant la<br />

démarche halal de Casino, l’enseigne<br />

française a lancé sa gamme Wassila<br />

en 2009. Il s’agissait alors de la<br />

première MDD (Marque De Distributeur)<br />

certifiée halal et distribuée dans<br />

tout le réseau Casino, Vival et Spar<br />

(hypermarchés, supermarchés et<br />

supérettes). Au 1 er septembre 2012,<br />

l’assortiment comptait 100 références, dont 60 carnées. Depuis fin août,<br />

25 références Wassila sont disponibles chez Franprix.


d’autre part car, bien qu’étant prête<br />

<strong>à</strong> payer plus, elle n’a pas encore<br />

facilement accès <strong>à</strong> des produits<br />

alimentaires halal, se reportant souvent<br />

sur les produits kascher. « Du<br />

fait d’un sévère manque d’options<br />

alimentaires halal, les consommateurs<br />

musulmans achètent souvent<br />

des produits kascher, et ce pour une<br />

valeur supérieure <strong>à</strong> 4 milliards de<br />

Dollars par an », révèle Lisa Mabe,<br />

Fondatrice et Directrice de l’agence<br />

Hewar Communications, basée <strong>à</strong><br />

Washington DC et pionnière dans le<br />

marketing <strong>à</strong> destination des musulmans.<br />

Mais attention, « s’il y a certainement<br />

un marché pour les aliments<br />

halal importés, nous trouvons que<br />

beaucoup de marques étrangères<br />

échouent <strong>à</strong> satisfaire les attentes des<br />

consommateurs : les Américains ont<br />

des goûts sophistiqués, et être halal<br />

ne suffit pas ! », prévient-elle.<br />

Aux Etats-Unis, selon l’IFANCA<br />

(Islamic Food and Nutrition Council<br />

of America), les consommateurs de<br />

produits halal ont dépensé 15 milliards<br />

de Dollars en produits alimen-<br />

taires en 2011. L’essor fulgurant de ce<br />

marché s’illustre dans la progression<br />

du nombre de magasins vendant de<br />

la viande halal : 10 en 1970, 2.300<br />

en 2012, auxquels s’ajoutent quelques<br />

6.900 restaurants servant de la<br />

nourriture halal. L’IFANCA estime que<br />

le marché alimentaire halal connaîtra<br />

une croissance de 10 <strong>à</strong> 15% par<br />

an pour atteindre 20 milliards $ en<br />

2015. La population musulmane (8<br />

millions aujourd’hui) devrait quant <strong>à</strong><br />

elle doubler d’ici 2030. Enfin, « de<br />

récentes études montrent que 75%<br />

des musulmans consomment des<br />

aliments halal régulièrement », ajoute<br />

Jalel Aossey, Directeur de Midamar<br />

Corporation, distributeur spécialisé<br />

basé aux Etats-Unis.<br />

Autre facteur de croissance pour<br />

le halal made in USA, l’essor des<br />

restaurants halal et l’intérêt croissant<br />

pour les cuisines exotiques. « Les<br />

cuisines méditerranéennes, thaï, marocaines<br />

et indiennes sont particulièrement<br />

populaires en ce moment »,<br />

indique Lisa Mabe. Cette dernière<br />

souligne également le pont naturel<br />

Focus<br />

Export Halal<br />

qui existe entre « halal » et « naturel<br />

», ces deux catégories mettant<br />

en avant des pratiques humaines,<br />

naturelles et durables. L’exemple de<br />

la réussite de Saffron Road l’illustre<br />

parfaitement (cf. encadré page 38).<br />

Les consommateurs américains,<br />

qu’ils soient musulmans ou non,<br />

sont de plus en plus soucieux d’une<br />

alimentation saine, de qualité et<br />

durable (éthique, socialement responsable<br />

et produite en préservant<br />

l’environnement).<br />

Quelle place pour le halal<br />

marocain ?<br />

L’exportation des produits halal<br />

offre beaucoup de perspectives de<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012 37


© Hal’shop<br />

Focus Focus<br />

Export Halal<br />

• Le supermarché halal Hal’shop <strong>à</strong> Nanterre (France).<br />

business, notamment <strong>à</strong> l’export. Du<br />

fait de la dynamique des entreprises<br />

marocaines, de l’ouverture de<br />

l‘économie sur le marché mondial,<br />

le Maroc ne peut que se tailler une<br />

part du marché des produits halal,<br />

mais tout cela nécessitera une réelle<br />

vision stratégique avec une véritable<br />

volonté politique. « La création d’une<br />

zone franche réunissant l’écosystème<br />

halal vers Tanger contribuerait<br />

<strong>à</strong> développer le segment halal aussi<br />

bien <strong>à</strong> l’export vers l’Europe qu’<strong>à</strong><br />

destination du Maghreb et du monde<br />

Arabe, ainsi que vers les pays<br />

africains », estime Rachid Gacem.<br />

Face aux difficultés que connaissent<br />

certains pays, le Maroc pourrait se<br />

positionner sur le marché international<br />

et devenir un pays pionnier dans<br />

le domaine. « Les pays exportateurs,<br />

comme la France, connaissent de<br />

grosses difficultés au niveau de<br />

leur cheptel, unités de production et<br />

d’abattage ; le coût de main d’œuvre,<br />

les impôts et les taxes sont très élevés.<br />

Les pays du Golfe et d’Asie sont<br />

de très gros importateurs de viande<br />

en provenance d’Europe ou d’Amérique<br />

du Sud. S’il y avait une offre des<br />

pays musulmans, le Maroc pourrait<br />

être en position de force <strong>à</strong> moyen<br />

terme », explique Fethallah Otmani,<br />

Directeur Général de l’association<br />

de certification halal AVS. Quant aux<br />

pays du GCC et du Moyen-Orient, ils<br />

sont en énorme déficit alimentaire,<br />

cherchent <strong>à</strong> sécuriser leur approvisionnement.<br />

« Avec ses ressources<br />

naturelles, le Maroc est en mesure<br />

d’attaquer avec sincérité et sérénité<br />

ces marchés », souligne Farid<br />

38<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />

Masmoudi,<br />

de la Société<br />

Islamique<br />

pour le développement<br />

du<br />

secteur privé.<br />

« Malheureusement,<br />

au<br />

Maroc, les<br />

confiseurs,<br />

bicuitiers et<br />

autres agroindustriels<br />

vendent <strong>à</strong><br />

95% sur le<br />

marché local.<br />

Pourtant, le<br />

Royaume peut être un gros exportateur<br />

de confiserie Halal du fait de<br />

l’énorme demande <strong>à</strong> l’international »,<br />

regrette Kamal Lahlou. Le marché<br />

halal promet en effet de belles perspectives<br />

de croissance, « l’essentiel,<br />

étant de garantir aux consommateurs<br />

que le produit présente bien<br />

toutes les garanties pour ne pas<br />

susciter de polémique, et s’assurer<br />

l’adhésion des consommateurs »,<br />

conclut Azeddine Bahi, Gestionnaire<br />

administratif <strong>à</strong> l’Association Rituelle<br />

de la Grande Mosquée de Lyon.<br />

<strong>Une</strong> niche dans la niche<br />

Les industriels et les distributeurs<br />

sont de plus en plus nombreux <strong>à</strong><br />

développer leur propre gamme halal.<br />

Des produits qui commencent <strong>à</strong> se<br />

diversifier après avoir été circonscrits<br />

aux produits carnés : babyfood, bois-<br />

sons pétillantes et vins sans alcool,<br />

confiseries, plats cuisinés... « La<br />

charcuterie; les plats cuisinés, les<br />

sauces, les surgelés. sont les produits<br />

les plus demandés », indique<br />

M. Edderkaoui, Directeur Marketing<br />

et Développement Unimer Group.<br />

Pour faire sa place dans cette niche<br />

encore peu adressée, les opérateurs<br />

peuvent s’inspirer des « industries<br />

kascher et bio, qui sont des modèles<br />

de réussite en termes de pénétration<br />

du marché de masse », estime<br />

Lisa Mabe. D’ailleurs, aujourd’hui le<br />

commerce de produits Halal pèse<br />

autant que celui du bio. « A l’échelle<br />

internationale, il y a très peu de produits<br />

bio Halal, c’est véritablement<br />

une niche dans la niche. En France,<br />

la société Bionoor lancera la première<br />

marque de viande certifiée <strong>à</strong><br />

la fois halal et bio », révèle Fethallah<br />

Otmani. D’après lui, ce marché a un<br />

véritable potentiel d’avenir sur les<br />

cinq-dix ans <strong>à</strong> venir, même si le biohalal<br />

reste une niche.<br />

Les taux de croissance observés<br />

semblent montrer que le marché<br />

du halal ne connait pas la crise. De<br />

nombreux industriels, notamment<br />

des pays non musulmans comme<br />

les pays européens ou d’Amérique<br />

du Sud pour ne citer qu’eux, se sont<br />

engouffrés dans la brèche il y a de<br />

cela plusieurs années. Aux exportateurs<br />

marocains de relever le défi<br />

et de prendre une place qui semble<br />

légitime sur ce marché !<br />

Halal et naturalité se conjuguent aux Etats-Unis<br />

Fondée par Adnan Durrani, Saffron Road est un<br />

pionnier de l’alimentation naturel, dont la vision<br />

est de conjuguer une marque alimentaire halal et<br />

l’éthique : élevage et culture durables, produits<br />

naturels, sans antibiotiques, animaux nourris<br />

uniquement avec des végétaux, etc. Le nom de<br />

la marque évoque un voyage gastronomique<br />

multiculturel. Lorsqu’elle est lancée en 2010, l’offre de produits halal est<br />

limitée, particulièrement dans le rayon surgelés de la grande distribution.<br />

Saffron Road commence sa carrière chez Whole Foods Markets (enseigne<br />

spécialisée dans les produits naturels) avec la première gamme surgelée<br />

au monde de plats cuisinés halal, 100% naturels, sans antibiotiques<br />

et certifiée pour le bien-être animal. Le succès est au rendez-vous, et la<br />

marque a réussi <strong>à</strong> pénétrer les rayons « produits naturels » des grandes<br />

chaînes de distribution avec des plats d’inspiration orientale, marocaine,<br />

indienne, asiatique, italienne… mais aussi des nuggets, des sauces, des<br />

bouillons, des entrées.<br />

© Saffron Road


Ressources<br />

Céréales : marché tendu<br />

La récolte française prête <strong>à</strong><br />

répondre aux besoins du Maroc<br />

Comme chaque année depuis 15 ans, France Export Céréales, association de promotion des céréales<br />

et de la filière céréalière française sur les marchés <strong>à</strong> l’export, a organisé « Les rencontres francomarocaines<br />

des céréales ». L’occasion de faire le point sur la qualité de la récolte française 2012 et sur<br />

les tendances et perspectives d’un marché international très tendu.<br />

Florence CLAIR<br />

Cette édition 2012 a rassemblé<br />

<strong>à</strong> Casablanca, le 2 octobre<br />

dernier, période charnière<br />

dans la campagne<br />

céréalière, quelques 245 participants<br />

représentant toute la filière marocaine<br />

: industriels de la minoterie, de la<br />

2 ème transformation des céréales, de<br />

l’alimentation du bétail, négociants,<br />

boulangers, agents portuaires,<br />

institutionnels... venus <strong>à</strong> la rencontre<br />

des 37 membres de la délégation<br />

française composée d’exportateurs<br />

et d’équipementiers.<br />

Le point sur les récoltes<br />

marocaines et françaises<br />

Rappelons-le, la récolte marocaine<br />

2012 a souffert du déficit pluviométrique<br />

et baissé de 39% par rapport<br />

<strong>à</strong> l’année précédente pour se porter<br />

<strong>à</strong> 51 millions de quintaux, dont 27<br />

M qx de blé tendre et 11 M qx de<br />

blé dur. Si la quantité fait défaut, la<br />

qualité est cependant au rendezvous.<br />

Selon les analyses effectuées<br />

40<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />

par l’ONICL (Office<br />

National Interprofessionnel<br />

des Céréales<br />

et Légumineuses),<br />

le poids spécifique<br />

moyen est très élevé<br />

(82 kg/hl), certains<br />

échantillons ayant<br />

même atteint un nouveau<br />

record national,<br />

avec également très<br />

peu d’impuretés et<br />

de grains germés.<br />

En outre, 80% de la<br />

récolte de blé tendre<br />

est classée comme panifiable.<br />

En France également, les conditions<br />

météorologiques chaotiques (gel tardif<br />

suivi d’un temps frais et pluvieux<br />

jusqu’<strong>à</strong> la récolte) ont fait craindre<br />

pour la qualité de la récolte. Mais<br />

« un certain nombre de ces craintes<br />

ne se sont pas vérifiées », rassure<br />

Jean-Philippe Leygue, d’Arvalis –<br />

Institut du Végétal. En effet, d’une<br />

part les rendements ont augmenté<br />

pour les blés tendre et dur, avec<br />

une production 2012 respective<br />

de 36,1 MT et 2,4 MT (un record<br />

décennal pour le blé dur). D’autre<br />

OCP lance la Caravane<br />

céréales 2012<br />

Fidèle <strong>à</strong> sa volonté d’accompagner<br />

l’agriculture nationale dans<br />

son développement, OCP lance du<br />

4 octobre au 20 novembre 2012<br />

la Caravane OCP céréales 2012,<br />

avec la participation du Ministère de<br />

l’Agriculture et de la Pêche Maritime<br />

et de certains distributeurs nationaux<br />

d’engrais OCP. Cette Caravane, lancée en concomitance avec la Campagne<br />

Agricole 2012-2013, se déroulera en douze étapes dans les zones<br />

céréalières du Royaume. Elle s’adresse aux petits agriculteurs de ces<br />

régions afin de les aider <strong>à</strong> mieux comprendre la typologie de leurs sols et<br />

<strong>à</strong> connaître les meilleurs moyens pour améliorer le rendement de leurs<br />

cultures céréalières.<br />

A cet effet, la Caravane OCP Céréales 2012 mobilise d’importants moyens<br />

humains et matériels et déploie sur le terrain un dispositif didactique complet<br />

pour atteindre ses objectifs, avec notamment un laboratoire mobile<br />

d’analyse de sol et une plateforme informatique abritant la base de données<br />

de la <strong>carte</strong> de fertilité, d’une superficie de 70 m² et un village OCP<br />

d’une superficie de 2400 m². En tout, quelques 3.000 agriculteurs seront<br />

invités et sensibilisés et 48 parcelles (d’environ 2 hectares chacune) seront<br />

prises en charge jusqu’<strong>à</strong> la récolte et suivies par des agronomes.


part, la qualité technologique est<br />

assurée. 91% des blés tendres<br />

sont panifiable, soit le même niveau<br />

depuis 2003. « Après deux années<br />

excessives en termes de dureté, les<br />

blés tendres français reviennent <strong>à</strong><br />

leur niveau habituel medium-hard »,<br />

ajoute M. Leygue. Avec une teneur<br />

en eau inférieure <strong>à</strong> 14% pour 71%<br />

des blés et un temps de chute de<br />

Hagsberg supérieur <strong>à</strong> 220 secondes<br />

pour 72% d’entre eux, les pluies ont<br />

finalement eu peu d’impact sur la<br />

qualité de la récolte. Quant <strong>à</strong> l’orge,<br />

un rendement historique est également<br />

atteint, avec une production de<br />

11,5 MT. Seule une légère baisse est<br />

prévue pour le maïs.<br />

Les céréaliers français<br />

pourront répondre <strong>à</strong> 50%<br />

des besoins du Maroc en<br />

blé tendre<br />

Conséquence directe de la faible<br />

récolte marocaine : les importations<br />

devront compenser. Le gouvernement<br />

a d’ailleurs pris la décision<br />

de suspendre la taxe d’importation<br />

sur le blé tendre du 1 er octobre au<br />

31 décembre 2012. « La France,<br />

forte d’une production 2012 de blé<br />

d´environ 39 millions de tonnes, se<br />

positionne comme un des fournisseurs<br />

les plus stables du marché<br />

mondial, et du Maroc en particulier<br />

avec 50% de part de marché<br />

en moyenne en blé tendre depuis<br />

2003 », rappelle-t-on chez France<br />

Export Céréales. « Avec un potentiel<br />

d’export de 9 MT, c’est une année<br />

correcte pour la filière française, qui<br />

nous permettra d’approvisionner<br />

notre demande<br />

non élastique,<br />

notamment du<br />

Maghreb »,<br />

rassure Thierry<br />

de Boussac, du<br />

Syndicat National<br />

du Commerce<br />

Extérieur<br />

des Grains.<br />

Sur un besoin<br />

d’importation au<br />

Maroc estimé<br />

<strong>à</strong> 4 MT pour le<br />

blé tendre, la<br />

France pourra<br />

ainsi fournir<br />

un peu plus de la moitié. Quant au<br />

blé dur, les besoins sont estimés <strong>à</strong><br />

700.000 qx, dont 100.000 pouvant<br />

être importés de France.<br />

Hausse de la demande et<br />

baisse de la production<br />

mondiale<br />

Il est d’autant plus capital pour les<br />

opérateurs marocains d’être rassurés<br />

sur les possibilités d’approvisionnement<br />

que le marché international<br />

est particulièrement tendu.<br />

« Nous abordions cette campagne<br />

avec l’idée<br />

d’avoir des<br />

récolte pléthoriques<br />

et nous<br />

nous retrouvons<br />

avec des<br />

récoltes désastreuses<br />

»,<br />

lance Thierry<br />

de Boussac.<br />

Les aléas<br />

climatiques ont<br />

touché toutes<br />

les régions et<br />

instauré un<br />

accroissement<br />

de la volatilité<br />

Agriculture<br />

des prix, qui ont beaucoup monté<br />

cette année.<br />

Le dénominateur commun <strong>à</strong> toutes<br />

les céréales est un niveau de production<br />

inférieur <strong>à</strong> la consommation.<br />

Les stocks mondiaux sont <strong>à</strong> des<br />

niveaux inquiétants. Ainsi, celui du<br />

maïs (100 MT) ne représente qu’un<br />

mois de consommation ! Quant au<br />

blé tendre, « on se rapproche dangereusement<br />

du niveau de 2007/2008<br />

où les cours avaient atteint les 400<br />

$/T », prévient M. de Boussac.<br />

Si l’Inde et la Chine disposent de<br />

bons niveaux de stocks, leurs blés<br />

ne sont que peu disponibles <strong>à</strong> l’exportation.<br />

Par contre, l’ex-Union Soviétique,<br />

grand fournisseur mondial<br />

dont la production a baissé de 35,5<br />

MT cette année, aura épuisé son<br />

offre exportable dès mi-novembre. Il<br />

faudra alors se tourner vers l’UE, les<br />

Etats-Unis (dont les prix sont encore<br />

trop élevés) et l’Amérique du Sud.<br />

En conclusion, Thierry de Boussac<br />

estime que « les prix élevés sont<br />

aussi une incitation <strong>à</strong> la production.<br />

Cette hausse de production est nécessaire<br />

pour le marché et 2013 sera<br />

une année cruciale. » En attendant,<br />

les tensions perdurent.<br />

Coopération France Export Céréales / Fédération<br />

Nationale des Minotiers<br />

A l’occasion de ces rencontres 2012 franco-marocaines des céréales,<br />

la coopération technique entre les deux pays a été renouvelée <strong>à</strong> travers<br />

la signature d’un accord cadre de coopération pour 3 ans entre France<br />

Export Céréales et la FNM. France Export Céréales interviendra ainsi<br />

dans des domaines variés comme la formation des formateurs en meunerie,<br />

en boulangerie et en gestion du laboratoire d’analyses de l’école<br />

de meunerie (IFIM) de Casablanca.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012 41


Process<br />

La gélatine<br />

Cette protéine<br />

aux multiples talents<br />

La gélatine est un ingrédient alimentaire nécessaire, voire indispensable dans de nombreux produits. Par<br />

ses nombreuses caractéristiques et les différentes propriétés qu’elle confère aux produits alimentaires,<br />

cette protéine naturelle fait le bonheur des industriels et des consommateurs.<br />

Si l’élasticité et la légèreté<br />

du marshmallow, l’onctuosité<br />

de la crème et l’aspect<br />

tremblant de la gelée font<br />

le plaisir des yeux et des papilles,<br />

un ingrédient en détient le secret.<br />

D’origine animale, la gélatine est<br />

obtenue <strong>à</strong> partir du collagène issu<br />

de tissus animaux, qui peut contenir<br />

jusqu’<strong>à</strong> 90% de protéines, en plus<br />

des sels minéraux (1 <strong>à</strong> 2%) et de<br />

l’eau. Exempte de cholestérol et de<br />

matières grasses, elle présente par<br />

ailleurs un potentiel allergène pratiquement<br />

nul.<br />

Contrairement <strong>à</strong> d’autres gélifiants,<br />

la gélatine n’est pas un additif<br />

alimentaire, mais plutôt un aliment<br />

naturel en soi.<br />

Procédé de fabrication<br />

Après une hydrolyse acide, alcaline<br />

ou enzymatique des tissus<br />

42<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />

conjonctifs des<br />

animaux (peaux,<br />

os ou tendons), la<br />

gélatine est extraite<br />

en solution aqueuse.<br />

Elle est ensuite<br />

purifiée physiquement,<br />

par filtration,<br />

ou chimiquement,<br />

par déminéralisation,<br />

puis stérilisée par<br />

traitement thermique<br />

avant la phase du<br />

séchage. Le produit<br />

final est une protéine<br />

pure qui se présente<br />

sous forme de grains<br />

fins, de poudre ou de feuilles. « Normalement,<br />

une bonne gélatine n’a<br />

ni goût ni odeur », ajoute Dr Chafic<br />

Aboumrad, Directeur Qualité chez<br />

Italgélatine.<br />

La valeur commerciale de la gélatine<br />

Siham HAMDI<br />

dépend principalement de la valeur<br />

Bloom, qui indique sa force en gel. Le<br />

degré Bloom dépend de la température<br />

de l’eau au moment de l’étape de<br />

l’extraction. En effet, plus la température<br />

de l’eau est basse, plus la force<br />

<strong>Une</strong> solution alternative <strong>à</strong> la gélatine<br />

Malgré l’utilisation universelle de la gélatine, certains fabricants industriels, notamment dans le secteur de la confiserie,<br />

recherchent actuellement des substituants <strong>à</strong> cet ingrédient et aux gélifiants en général, et ce pour diverses<br />

raisons. Selon Hanne Dybvad Jensen, Business Development Manager chez KMC, trois raisons poussent généralement<br />

les industriels <strong>à</strong> rechercher ces substituants : d’abord la réponse aux exigences de groupes sociaux<br />

religieux, ethniques, etc., qui ne consomment pas d’ingrédients d’origine animale. D’autre part, le coût du produit<br />

fini et la recherche d’ingrédients <strong>à</strong> faible coût constitue un critère important, étant donné que certains gélifiants ont<br />

des prix qui fluctuent d’année en année et qui peuvent être élevés. Enfin, le développement de nouvelles textures<br />

pour les produits de confiserie constitue une autre raison importante. En effet, les amidons peuvent procurer une<br />

large gamme de textures, de l’élastique au fragile, et du mou au dur. « Le défi est de pouvoir obtenir les propriétés<br />

texturantes traditionnelles, en utilisant de nouveaux ingrédients alternatifs », affirme Hanne Dybvad Jensen. Ainsi,<br />

l’entreprise danoise a développé Gelamyl, un nouveau produit <strong>à</strong> base d’amidon de pomme de terre, qui confère<br />

des propriétés de gélification <strong>à</strong> un haut degré de clarté et d’élasticité, et qui peut partiellement remplacer la gélatine.<br />

De plus, ce produit est, comme la gélatine, garanti non-OMG et non-allergène. Avec l’augmentation récente<br />

des prix de gélatine, le coût d’utilisation correspond approximativement <strong>à</strong> 3 ou 4 fois le prix du substituant, ce<br />

qui permet d’économiser entre 65% et 75%, dans le cas d’un remplacement total, et autour de 30-40% dans une<br />

substitution partielle. De plus, ce produit est, comme la gélatine, garanti non-OGM et non-allergène.<br />

© KMC


en gel de la gélatine est élevée.<br />

Un ingrédient,<br />

diverses applications<br />

Si l’une des caractéristiques majeures<br />

de la gélatine est sa naturalité,<br />

l’autre principal avantage de cet ingrédient<br />

est sa réactivité <strong>à</strong> la chaleur.<br />

Thermoréversible, la gélatine permet<br />

de former un gel ferme par le refroidissement<br />

d’une solution chaude, qui<br />

peut <strong>à</strong> tout moment être <strong>à</strong> nouveau<br />

liquéfié en le réchauffant. Certaines<br />

gélatines instantanées sont également<br />

solubles dans l’eau froide. Elles<br />

ont été spécialement mises au point<br />

pour éviter l’étape du réchauffement,<br />

nécessaire <strong>à</strong> la dissolution. Ce type<br />

de gélatine est souvent utilisé pour<br />

stabiliser certains aliments, comme<br />

les gâteaux <strong>à</strong> la crème, les desserts,<br />

les plats froids, etc.<br />

Grâce <strong>à</strong> son pouvoir gélifiant, la<br />

gélatine est utilisée dans de nombreuses<br />

applications alimentaires<br />

domestiques et industrielles. Elle<br />

reste néanmoins plus requise dans<br />

le secteur de la confiserie, pour la<br />

fabrication des bonbons souples, tels<br />

que les gommes ou le marshmallow,<br />

dans la fabrication des desserts et<br />

des mousses, des pâtisseries et des<br />

gelées aux fruits. Incorporée dans<br />

les fromages et les crèmes, elle<br />

permet d’améliorer la texture, de stabiliser<br />

les émulsions et de réduire les<br />

calories par la formation de mousse.<br />

Utilisée dans les produits <strong>à</strong> base de<br />

viandes (hot-dogs, saucissons, etc.)<br />

la gélatine développe la texture et<br />

les arômes, améliore les propriétés<br />

Ingrédients<br />

sensorielles et protège contre le<br />

desséchement.<br />

Ne contenant pas de matières grasses,<br />

elle peut être également utilisée<br />

pour préparer des produits allégés<br />

en graisses, en sucre et en calories,<br />

qui apportent la même sensation<br />

que les produits originaux. De plus,<br />

elle permet de prolonger la durée de<br />

conservation des produits.<br />

« Dans certaines applications, la<br />

gélatine est utilisée en synergie avec<br />

d’autres hydrocolloïdes, comme le carraghénane<br />

», ajoute Dr Aboumrad.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012 43


Process<br />

Solutions Fournisseurs<br />

• Logistique<br />

BT France. Batterie Li-ion<br />

Les batteries Li-ion représentent<br />

une solution de stockage et de<br />

fourniture d’électricité plus efficace<br />

que les batteries plomb acide<br />

traditionnelles, qui nécessitent 6<br />

<strong>à</strong> 12 heures de recharge. Grâce<br />

<strong>à</strong> la charge rapide pendant les<br />

pauses, les batteries augmentent<br />

substantiellement la productivité en<br />

supprimant le changement de batterie,<br />

économisant ainsi du temps<br />

dans des environnements souvent<br />

très productifs. Poussé par l’ambition<br />

constante de partager ses<br />

innovations avec ses clients, Toyota Material Handling Europe mène actuellement<br />

des tests pour prouver l’efficacité des chariots élévateurs équipés d’une<br />

batterie li-ion. Les essais en cours concernent également des transpalettes<br />

électriques qui sont habituellement utilisées dans les opérations multipostes.<br />

• Ingrédients<br />

Sternchemie. Lécithine de tournesol<br />

Dans la production de<br />

produits panifiés, la<br />

lécithine offre de grands<br />

avantages. Elle améliore<br />

la machinabilité et a une<br />

meilleure capacité <strong>à</strong><br />

lier les matières pulvérulentes<br />

avec les matières<br />

grasses et l’eau.<br />

En raison du risque de<br />

contamination croisée<br />

entre du soja OGM et<br />

sans OGM, Sternchemie<br />

a opté pour le remplacement<br />

de la lécithine de soja par la lécithine de tournesol. Le but des essais<br />

était de présenter les similitudes et les différences entre la lécithine de soja et<br />

de tournesol dans divers produits panifiés. Un facteur clé est la composition<br />

très similaire des acides gras, avec la seule différence que la lécithine de<br />

tournesol a une proportion légèrement plus élevée en acides gras insaturés,<br />

<strong>à</strong> haute valeur nutritionnelle. Par ailleurs, concernant les phospholipides, la<br />

lécithine de tournesol peut concurrencer le soja IP : la proportion en phosphatidylinositol<br />

(PI) est légèrement plus élevée. Un avantage pour la boulangerie<br />

industrielle, sachant qu’une activité de cuisson élevée est attribuée au PI.<br />

Enfin, Sternchemie lancera fin 2012 <strong>à</strong> l’échelle commerciale la SternPur S P,<br />

une poudre de lécithine de tournesol déshuilée avec une teneur très élevée<br />

en substances actives.<br />

44<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />

• Marquage<br />

Videojet. Nouvelle<br />

imprimante<br />

Videojet Technologies, fabricant de<br />

systèmes de codage, d’impression<br />

et de marquage laser, ainsi que<br />

d’encres et d’accessoires destinés<br />

<strong>à</strong> l’identification des produits, complète<br />

sa gamme d’imprimantes <strong>à</strong> jet<br />

d’encre thermique. La Videojet 8510<br />

est conçue pour les applications<br />

de codage et de marquage sur les<br />

emballages primaires et secondaires.<br />

Elle offre une disponibilité totale<br />

de la ligne de production, grâce au<br />

changement de cartouche simple<br />

et rapide. Son écran tactile permet<br />

aux opérateurs d’accéder <strong>à</strong> toutes<br />

les opérations courantes en moins<br />

de cinq étapes. L’imprimante <strong>à</strong> jet<br />

d’encre thermique VJ 8510 représente<br />

une amélioration de taille en<br />

matière de facilité d’utilisation pour<br />

les solutions <strong>à</strong> jet d’encre industrielles,<br />

grâce <strong>à</strong> une interface <strong>à</strong> écran<br />

tactile contrôlée par menus et aux<br />

avantages offerts par la technologie<br />

d’impression HP ® haute résolution.<br />

L’interface extrêmement intuitive <strong>à</strong><br />

écran tactile couleur 8,4 pouces de<br />

la Videojet 8510 permet aux opérateurs<br />

de vérifier facilement et rapidement<br />

l’état de l’imprimante, la tâche<br />

d’impression en cours, le niveau<br />

des cartouches d’encre et les autres<br />

données de la chaîne de production,<br />

et ce, <strong>à</strong> partir de l’écran d’accueil.<br />

De plus, elle permet des impressions<br />

haute résolution, de 600 x 600 dpi<br />

et dispose de cartouches d’encres<br />

faciles <strong>à</strong> manipuler et <strong>à</strong> remplacer,<br />

en moins d’une minute, et éliminant<br />

tout risque de salissures ou de gaspillage.


• Process<br />

Industrade. Foisonneur statique<br />

Industrade propose un foisonneur statique VS 100 conçu<br />

pour la fabrication des mousses pour pâtisseries fines :<br />

appareil <strong>à</strong> biscuit (génoise, boudoir), fonds de tarte, pâte<br />

sablée, cake, meringue, crème fouettée, crème chantilly<br />

et desserts. Le système repose donc sur un fonctionnement<br />

statique en système fermé. Il rassemble<br />

de nombreux avantages : un<br />

réservoir de 50 litres chauffé<br />

ou réfrigéré, un processus<br />

sans instruments mobiles,<br />

un tuyau de dispersion et de<br />

foisonnement avec entretoises<br />

statiques pour différents produits<br />

et un bac<br />

de nettoyage et<br />

de désinfection<br />

intégré. Enfin,<br />

la fabrication<br />

de mousses se<br />

fait d’une façon<br />

homogène, <strong>à</strong> fines<br />

bulles, sans additifs<br />

ni émulsifiants, avec<br />

la possibilité d’ajouter<br />

des produits secs.<br />

Hydroprocess. Un nouvel<br />

appareil de découpe par jet<br />

d’eau<br />

Nouveautés<br />

Le constructeur français d’équipements<br />

Très Hautes Pressions (THP), Hydro-<br />

Process, a développé une nouvelle machine<br />

de découpe par jet d’eau. Nommé<br />

ChefCut, cet appareil peut découper des<br />

produits frais ou surgelés (pâtisseries sucrées ou salées,<br />

ganache, glaces, pâtes de fruits ou guimauve). Présentée<br />

lors du salon Carrefour des Fournisseurs des Industries<br />

Agroalimentaires (CFIA) de Metz, ChefCut est conçue<br />

spécialement pour les applications semi-industrielles et au<br />

laboratoire. Elle est équipée d’un moteur (générateur haute<br />

pression) de 7,5 kWh et d’une pompe hydraulique qui peut<br />

atteindre un débit de 150 L/min. Elle propose 29 formes<br />

automatiques de découpe en standard. Quant <strong>à</strong> l’épaisseur<br />

de découpe, le jet de 1/10 ème de millimètre peut réaliser des<br />

épaisseurs de produits allant jusqu’<strong>à</strong> 6-7 cm d’épaisseur<br />

pour les produits frais ou surgelés avec une vitesse de<br />

découpe au maximum de 2-3 cm/seconde pour les produits<br />

surgelés de forme simple.<br />

Signalons que HydroProcess a reçu le prix d’encouragement<br />

de la Palme de l’Innovation lors du salon CFIA Metz 2011.<br />

Brève rédigée par l’Institut Marocain de l’Information<br />

Scientifique et Technique (IMIST) : http://bitagro.<br />

imist.ma et www.imist.ma<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012 45


Process<br />

Logistique<br />

Un levier pour l’export<br />

Les problèmes logistiques sont nombreux dans le domaine de l’export mais peuvent<br />

être rapidement résolus si l’Etat et les differents intervenants (CGEM - Maroc Export<br />

– Douanes- Services Economiques des differents Ambassades) ouvrent une agence<br />

d’Etat dédiée <strong>à</strong> ce problème, sous le contrôle du gouvernement qui prend en charge le<br />

developpement logistique des exportateurs, leur facilite le travail et les accompagne<br />

dans leur developpement.<br />

Driss Herrati<br />

Directeur Général d’Avenir Formation<br />

www.avenirformation.ma<br />

Les exportations alimentaires<br />

marocaines ne représentent<br />

que 23% de la production,<br />

et sont constituées essentiellement<br />

de produits <strong>à</strong> faible valeur<br />

ajoutée n’ayant subi qu’une simple<br />

transformation. Outre les défis de<br />

l’innovation et de la mise <strong>à</strong> niveau,<br />

le développement des exportations<br />

passe également par l’amélioration<br />

de la logistique export.<br />

Or, malgré les nombreux dispositifs<br />

et études, nous continuons <strong>à</strong> parler<br />

développement de l’export marocain<br />

sans voir la partie logistique globale :<br />

transport, douane, système d’informations<br />

et de traçabilité, entrepôts<br />

avec temperature dirigée, transport<br />

frigorifique, train pour du transport<br />

46<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />

multi-modal, développement de l’aérien,<br />

port dedié avec des dispositifs<br />

régionaux. A titre d’exemple, vous<br />

pouvez lire l’étude « Performances et<br />

perspectives du secteur de l’industrie<br />

agroalimentaire au Maroc », publiée<br />

par la Direction des Etudes et<br />

Prévisions Financières en 2010, très<br />

intéressante sur le développement<br />

de l’export dans le domaine agricole<br />

et produits transformés dans tous les<br />

pays méditerranéens, mais qui ne<br />

parle <strong>à</strong> aucun moment de logistique.<br />

Certains soucis pouvant<br />

être rapidement résolus<br />

1) Le problème du change et de<br />

la récupération de l’argent par les<br />

exportateurs marocains, ansi qu’une<br />

caisse de garantie.<br />

2) Le problème de stockage des produits<br />

alimentaires en zone douane<br />

n’est pas encore aussi parfait qu’en<br />

Europe ou aux Etats-Unis. Il faut<br />

permettre la mise en quarantaine<br />

ou prévoir une zone d’attente dans<br />

des entrepôts <strong>à</strong> température dirigée,<br />

avec des laboratoires qui puissent<br />

faire des prélèvements tout au long<br />

du trajet (Casa-Tanger et zone d’arrivée).<br />

3) Le manque de personnel qualifié<br />

(responsable export et transit en lien<br />

avec un responsable commercial<br />

basé dans le pays destinataire).<br />

4) Développement de la mise en<br />

place de la catégorisation douanière<br />

dans toutes les entreprises agroalimentaires<br />

permettant la fluidification<br />

des remorques en partance pour<br />

l’export.<br />

5) Développer de nouvelles lignes<br />

maritimes et aériennes avec les pays<br />

d’Asie du Sud et d’Amérique du Sud.<br />

Export : les projets<br />

logistiques de l’ADA<br />

Au mois de juin, l’ADA (Agence<br />

de Développement Agricole) a<br />

lancé deux appels d’offres. Le<br />

premier concerne la mise en<br />

place de 3 plates-formes logistiques<br />

pour l’export des produits<br />

du terroir : miel, huile d’argan,<br />

huile d’olive, olives, safran, etc.<br />

Le deuxième porte sur la mise en<br />

place d’une plate-forme logistique<br />

pour l’exportation des fruits et<br />

légumes.


D’ailleurs, une réunion Amérique du<br />

Sud – Pays Arabes est actuellement<br />

en cours en Amérique du sud, avec<br />

présence du Ministre des Affaires<br />

Etrangères.<br />

6) Faire des sessions d’information<br />

<strong>à</strong> travers des cabinets spécialisés<br />

dans l’export, qui seraient payés par<br />

l’Etat, la chambre agricole, la CGEM<br />

ou autre, et qui aideraient les entreprises<br />

agroalimentaires <strong>à</strong> connaître<br />

toute la chaîne logistique dans l’exportation<br />

de leurs produits.<br />

7) Développer les systèmes de traçabilité<br />

inter-continents pour suivre<br />

<strong>à</strong> la trace tous les produits exportés<br />

(cela rassure le client et développe<br />

la confiance).<br />

8) Créer au sein des organismes<br />

d’Etat comme Maroc Export une cellule<br />

speciale dediée <strong>à</strong> la Logistique<br />

Export Produit Agro (comme pour le<br />

textile avec l’AMITH).<br />

Regarder vers l’Afrique<br />

Il est également très important de<br />

réfléchir sur un axe Sud-Sud et de<br />

regarder de nouveaux marchés en<br />

plein développement tels que l’Afrique,<br />

où nos produits transformés<br />

seraient très appreciés, plutôt que de<br />

toujours regarder vers l’Europe avec<br />

un axe Tanger Med, qui est un port<br />

très développé, mais où l’agroalimentaire,<br />

avec ses entrepôts dédiés<br />

<strong>à</strong> température dirigée, n’est pas l’axe<br />

prioritaire.<br />

En cas d’ouverture des frontières, un<br />

développement régional maghrébin<br />

est aussi très intéressant puisque les<br />

routes sont déj<strong>à</strong> existantes. Il faudra<br />

malgré tout diminuer les coûts de<br />

transport en passant en mutimodal,<br />

<strong>à</strong> savoir ramassage par camion et<br />

transfert par train. Il serait ainsi possible<br />

de livrer Alger en passant par<br />

Oujda et de pouvoir aller sur Oran et<br />

Tunis pour livrer de l’eau ou autres<br />

produits lourds et/ou volumineux<br />

qui voyagent mieux en train qu’en<br />

camion.<br />

Imaginez autant de<br />

transports que de produits !<br />

Quelques exemples :<br />

- Huile d’argan : exportée sur le<br />

continent sud-américain en conteneur<br />

car la DLUO et la DLC le<br />

permettent. L’absence de transport<br />

en température dirigée permet de<br />

massifier.<br />

- Produit frais – finis ou semi finis -<br />

ou transformés pour L’Europe : en<br />

transport frigo ou transport aérien.<br />

- Boissons (eaux, boissons gazeuses,<br />

etc.) : en train pour l’Algerie<br />

Logistique<br />

ou la Tunisie. Il s’agit de produits<br />

massifiés donc en grandes quantités,<br />

sans problème de DLC ou DLUO, et<br />

sans être en transport <strong>à</strong> température<br />

dirigée.<br />

Ceci pour dire qu’il y a autant de<br />

logistiques export que de produits et<br />

de destinations : il faut adapter les<br />

moyens selon le besoin exprimé.<br />

Interview du Directeur Export d’un grand groupe logistique international<br />

- Quels sont les problèmes que rencontrent les exportateurs ?<br />

En tant que transporteur, je pense que l’ensemble de la chaîne logistique souffre d’un manque de vision stratégique<br />

<strong>à</strong> long terme. Il y a plusieurs prestataires de transport routier de différentes nationalités qui se croisent avec<br />

les offres de transport maritime. Les pouvoirs publics ont pris conscience de ces enjeux, et le nouveau gouvernement<br />

essaie de rationaliser les différentes offres, qui au demeurant sont complémentaires, pour autant qu’il y ait<br />

un cadre institutionnel qui ordonne et coordonne l’ensemble de la filière afin de rendre l’ensemble de l’offre export<br />

Maroc compétitive.<br />

Tanger Med a souffert de beaucoup de congestion pendant la période de la campagne agricole, se traduisant par<br />

de longs délais entre l’arrivée du camion au port de Tanger Med et son embarquement sur un navire. Depuis la<br />

nomination de M. Hassad <strong>à</strong> la tête de Tanger Med, les choses bougent de manière favorable et des solutions sont<br />

mises en place petit <strong>à</strong> petit. Le problème du scanner <strong>à</strong> Tanger Med est aussi <strong>à</strong> relever. En fait il y a deux scanners<br />

pour absorber un volume de deux cents remorques par jour en semaine et 300 le weekend pendant la campagne<br />

agricole.<br />

- Est ce que la catégorisation douanière a amélioré les choses (opérateur agréé) ?<br />

Oui, cela améliore les choses effectivement mais demeure insuffisant dans la mesure où les formalités douanières<br />

ne sont qu’un maillon parmi tant d’autres dans la chaîne conduisant <strong>à</strong> un export. En d’autres termes, la<br />

catégorisation doit s’accompagner d’une amélioration de l’ensemble du dispositif.<br />

- Quel avenir pour le développement de l’export marocain en agroalimentaire ?<br />

Des mesures incitatives ! Et une vision globale <strong>à</strong> long terme. Je prends <strong>à</strong> titre d’exemple le Plan Maroc Vert qui ne<br />

s’est occupé que des aspects liés <strong>à</strong> la production. Or, cette production a besoin d’une logistique performante, afin<br />

de garantir le succès de cette stratégie. La vision globale passe par la production, la logistique, le commerce et<br />

l’effort de vente. Or, ces 3 domaines dépendent de 3 ministères différents et nous ne sommes pas sûrs qu’il y ait<br />

concertation.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012 47


Qualité<br />

Déchets gras solides<br />

<strong>Une</strong> nouvelle voie de valorisation<br />

Si le traitement ou le recyclage des déchets gras liquides commence <strong>à</strong> s’organiser, peu de solutions<br />

s’offraient jusqu’alors aux entreprises produisant des co-produits et déchets gras solides : abattoirs,<br />

ateliers de découpe, conserveries… mais aussi grande distribution ou cuisines centrales). Un concept<br />

innovant, en cours d’introduction au Maroc, pourrait bien changer la donne.<br />

En 2007, Fabrice Sayous,<br />

ingénieur chimiste, et<br />

Jean-Paul Vidot, ingénieur<br />

mécanicien, mettent en<br />

commun leurs compétences et leur<br />

intérêt pour les nouveaux carburants<br />

et l’environnement afin de créer Olva<br />

Technologies, <strong>à</strong> Tarbes. Objectif :<br />

proposer aux agro-industriels des<br />

solutions personnalisées de valorisation<br />

de leurs déchets et effluents<br />

organiques, et plus particulièrement<br />

des déchets gras, avec des équipements<br />

compacts de production de<br />

biodiesel. En effet, « la philosophie<br />

de l’entreprise n’est pas de vendre<br />

des usines <strong>à</strong> gaz, mais des machines<br />

adaptées aux gisements de<br />

petite taille. Ces dernières sont donc<br />

idéales pour un abattoir, un boucher<br />

ou un atelier de découpe, voire<br />

un centre commercial », explique<br />

48<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />

Christian Debroux, Représentant<br />

au Maroc de Olva Technologies.<br />

Le traitement des déchets est ainsi<br />

réalisé in-situ, avec une valorisation<br />

et une utilisation locale des produits<br />

obtenus.<br />

Un procédé compact<br />

et complet<br />

Le procédé breveté L2C permet de<br />

traiter de 27 jusqu’<strong>à</strong> 2.000 kg de ma-<br />

Florence CLAIR<br />

tières grasses organiques par jour.<br />

De nombreux co-produits et déchets<br />

peuvent être utilisés : déchets gras<br />

d’ateliers de découpe et d’abattoirs<br />

(bœuf, volailles…), déchets gras<br />

d’ateliers de transformation de<br />

canard, déchets gras de poisson<br />

(notamment les graisses contenues<br />

dans les viscères), gras de flottation<br />

des laiteries, et même les huiles<br />

végétales usagées ou de friture.<br />

Transformés sur place, ils constituent<br />

une matière première homogène et<br />

faiblement altérée.<br />

Plusieurs machines sont disponibles<br />

sous différentes capacités et sous<br />

différentes versions : notamment<br />

avec fondoir pour les graisses brutes<br />

solides, sans fondoir pour les graisses<br />

fondues, et une version adaptée<br />

aux huiles usagées et aux graisses<br />

présentant des pourcentages d’acides<br />

gras libres élevés.<br />

Dans le cas de graisses solides, la<br />

1 ère étape du procédé est la fonte,<br />

qui produit un déchet semi-solide,<br />

appelé « graisseron ou creton »,<br />

constituant un bon complément alimentaire<br />

pour les omnivores comme<br />

les volailles ou les animaux domestiques<br />

(pet food). La partie liquide<br />

est filtrée avant d’être transformée<br />

chimiquement en biodiesel dans un<br />

Vous avez dit « biodiesel » ?<br />

Le biodiesel obtenu par le procédé L2C est un ester méthylique d’huile<br />

animale ou végétale. Il est produit par transestérification des triglycérides<br />

contenus dans les déchets gras.<br />

Le biodiesel est un combustible biodégradable (98% en 21 jours), non<br />

toxique, renouvelable. Qu’il soit utilisé pur ou en mélange, il permet de<br />

réduire les émissions de CO 2 , de CO, de particules et autres émissions<br />

nocives. Par contre, il se fige <strong>à</strong> des températures entre -3°C et +16°C,<br />

selon l’origine des graisses, ce qui nécessite certaines précautions.


éacteur puis décantée pour séparer<br />

le biocarburant de la glycérine.<br />

Cette dernière est utilisable dans les<br />

procédés de traitement de l’eau. «<br />

Ce procédé ne produit donc pas de<br />

déchet ultime », déclare M. Debroux.<br />

Le biodiesel brut obtenu est ensuite<br />

purifié selon la méthode sèche<br />

avec différents média dépendant de<br />

l’utilisation finale qui est faite par le<br />

biodiesel.<br />

Avantage intéressant : le biodiesel<br />

obtenu est un combustible prêt <strong>à</strong><br />

l’emploi, pouvant être utilisé directement<br />

<strong>à</strong> la place du gasoil dans la plupart<br />

des équipements, contrairement<br />

<strong>à</strong> d’autres procédés de traitement<br />

aboutissant <strong>à</strong> des carburants peu<br />

raffinés et donc destinés uniquement<br />

<strong>à</strong> certains équipements spécifiques.<br />

Le biodiesel issu du procédé L2C<br />

est en effet normé, sans risque pour<br />

les moteurs récents et conforme aux<br />

normes anti-pollution. Il peut être<br />

utilisé pur ou mélangé au diesel fossile<br />

(<strong>à</strong> hauteur de 30% en général),<br />

en prenant la précaution d’éviter les<br />

circuits d’alimentation ou les durites<br />

en caoutchouc naturel.<br />

Les utilisations possibles en interne<br />

sont larges : camions <strong>à</strong> moteur<br />

diesel, groupes électrogènes, nettoyeurs<br />

haute pression, chaudière <strong>à</strong><br />

brûleur « fioul » standard ou mixte<br />

(gaz-fioul)…<br />

Un biodiesel <strong>à</strong> prix<br />

compétitif<br />

Le rendement de ce procédé est<br />

intéressant puisqu’il permet d’obtenir<br />

1,1 L de biodiesel pour 1 kg d’huile<br />

ou de graisse. Le temps de main<br />

d’œuvre nécessaire <strong>à</strong> l’opération est<br />

court (moins de 15 minutes par jour<br />

• L’équipe de Olva Technologies.<br />

pour une capacité de 100 L/j) et la<br />

manipulation très simple. « Il n’y a<br />

pas besoin de diplômes en chimie<br />

pour piloter nos machines et 95%<br />

des opérations se font en temps<br />

masqué », indique-t-on chez Olva<br />

Technologies. En termes de coût,<br />

« en comptabilisant le coût d’acquisition<br />

de la machine et son amortissement,<br />

l’achat des produits chimiques<br />

Témoignage d’un précurseur<br />

Les Salaisons de l’Adour (Hautes Pyrénées, Sud-Ouest de la France)<br />

ont été la première société <strong>à</strong> s’équiper de la technologie L2C en 2009.<br />

Trois questions <strong>à</strong> Jean Ronan Phalip, <strong>à</strong> la tête de cette entreprise de<br />

découpe de viande :<br />

- Pour quelles raisons avez-choisi cette technologie ?<br />

Pour des raisons d’éthique, économiques, écologiques et commerciales.<br />

- Quels sont les résultats obtenus ?<br />

Ils sont très positifs : <strong>à</strong> partir de déchets gras, nous obtenons 50 litres de<br />

biodiesel par jour, pour un coût de revient d’environ 0,3 €/litre.<br />

- Comment utilisez-vous le biodiesel produit ?<br />

Nous utilisons le biodiesel pour faire fonctionner notre système de<br />

nettoyage interne (qui fonctionne au gasoil) et une petite partie dans nos<br />

camions de livraison l’été.<br />

Environnement<br />

et la maintenance, le coût de revient<br />

TTC est de 5,60 Dhs/litre, soit moins<br />

cher que le gasoil », affirme M. Debroux.<br />

L’amortissement sera d’autant<br />

plus rapide que le prix du diesel est<br />

appelé <strong>à</strong> augmenter. En Europe,<br />

où les prix des carburants sont plus<br />

élevés, l’amortissement se fait en 8<br />

mois.<br />

Après la France, Olva Technologies<br />

continue sur sa lancée et s’est implantée<br />

au Maghreb, au Sénégal, au<br />

Liban, au Vanuatu, … « Au Maroc, il<br />

n’existe aucune filière de traitement<br />

pour les déchets gras solides »,<br />

constate Christian Debroux. Aux industriels<br />

donc de saisir cette oppor-<br />

tunité pour concilier environnement<br />

et économies. Plusieurs entreprises<br />

marocaines ont déj<strong>à</strong> fait part de leur<br />

intérêt. Le dernier barrage <strong>à</strong> lever<br />

est celui de la réglementation. Car<br />

si, en Europe, la législation permet<br />

de valoriser le carburant obtenu en<br />

interne, le Maroc fait face <strong>à</strong> un « vide<br />

juridique en la matière. Il existe une<br />

loi sur la collecte des huiles, mais<br />

pas sur les déchets solides. Je suis<br />

donc en cours de discussion avec<br />

le Ministère de l’Environnement<br />

afin d’obtenir une dérogation pour<br />

l’autoconsommation de biodiesel »,<br />

précise M. Debroux. A suivre !<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012 49


Marchés<br />

Photo EPA © EU / Neighbourhood Info Centre<br />

Les plantes<br />

Ces potentielles mines d’emploi<br />

La filière des plantes médicinales peut-elle devenir un levier de développement pour le Maroc ? On le croit<br />

fortement <strong>à</strong> l’INPMA (Institut National des Plantes Médicinales et Aromatiques). Le Maroc dispose d’un<br />

patrimoine riche et diversifié, mais son marché est alimenté de produits <strong>à</strong> haute valeur ajoutée importés<br />

de l’étranger, tandis que le Royaume exporte ses plantes <strong>à</strong> l’état brut. <strong>Une</strong> situation qu’il faut changer, et<br />

qui est au cœur de l’action du projet européen MAP2ERA, dont l’objectif est de renforcer la recherche<br />

internationale et la coopération entre l’INPMA et l’Espace Européen de Recherche.<br />

• De jeunes chercheurs encadrés par le professeur Abdellah Farah dans le laboratoire d’huiles<br />

essentielles <strong>à</strong> l’INPMA.<br />

L’utilisation des plantes dans<br />

la médcine est aussi vieille<br />

que la médcine elle-même.<br />

Et au jour d’aujourd’hui, dans<br />

sa recherche de nouveaux produits<br />

ou traitements, l’industrie pharmaceutique<br />

continue <strong>à</strong> puiser dans les<br />

composantes naturelles. Le Maroc<br />

dispose d’un patrimoine de plantes<br />

aromatiques et médicinales (PAM)<br />

riche et diversifié : 4.200 espèces,<br />

dont 800 endémiques. Le pays est<br />

12 ème exportateur mondial. Et ses exportations<br />

de PAM ont augmenté de<br />

100% au cours de la période 2004-<br />

2009. <strong>Une</strong> richesse extraordinaire,<br />

dont le Maroc doit pouvoir tirer profit<br />

au maximum. L’Europe est en train<br />

de le soutenir dans ses efforts.<br />

MAP2ERA est financé par la Direction<br />

Générale de la Recherche et<br />

Innovation de la Commission Euro-<br />

50<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />

péenne. L’objectif central de MAP2ERA<br />

est de renforcer la coopération<br />

internationale dans le domaine de la<br />

recherche, en particulier entre l’Institut<br />

National des Plantes Médicinales<br />

et Aromatiques (INPMA) et l’Espace<br />

Européen de la Recherche, ERA.<br />

C’est le premier projet européen<br />

coordonné par une<br />

université marocaine,<br />

en l’occurrence<br />

l’INPMA, l’institut le<br />

plus important du<br />

Maroc dans la recherche<br />

sur les plantes<br />

aromatiques et<br />

médicinales. « Cette<br />

université a été créée<br />

dans une commune<br />

rurale avec comme<br />

objectif principal la<br />

recherche et le déve-<br />

Hicham Houdaïfa<br />

loppement », explique le Directeur<br />

de l’INPMA et coordonnateur du<br />

projet MAP2ERA, Abdessalam El<br />

Khanchoufi. « Le but de l’INPMA<br />

est donc de valoriser l’utilisation<br />

marocaine des plantes médicinales,<br />

aider <strong>à</strong> l’organisation de la filière,<br />

l’intégrer dans le domaine économique<br />

et en faire ainsi un levier de<br />

développement par la valorisation et<br />

la conservation de la flore médicinale<br />

aromatique marocaine », poursuit-il<br />

avec passion. Même son de cloche<br />

chez le personnel de l’INPMA, dont<br />

Abdelmalek El Mekaoui, enseignant<br />

chercheur en phytobiotechnologies :<br />

« le marché marocain est alimenté<br />

de produits <strong>à</strong> haute valeur ajoutée<br />

importés de l’étranger et en même<br />

temps, le Maroc exporte ses plantes<br />

<strong>à</strong> l’état brut. C’est cette situation qu’il<br />

faut changer », tonne le chercheur.<br />

Les entreprises surprises par<br />

les opportunités<br />

MAP2ERA vise principalement la<br />

mise en place d’un réseau de partenaires<br />

et la formation technique,<br />

• Roses séchées pour faire de l’huile de roses <strong>à</strong> l’INPMA.<br />

Photo EPA © EU / Neighbourhood Info Centre


Photo EPA © EU / Neighbourhood Info Centre<br />

Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition<br />

• Réunion des scientifiques euro-méditerranéens, en marge des assises sur l’exploitation et la<br />

valorisation des plantes médicinales et aromatiques <strong>à</strong> Fès.<br />

scientifique, administrative et réglementaire<br />

du personnel de l’INPMA.<br />

Le projet implique l’Institut de Chimie<br />

des Substances Naturelles (ICSN),<br />

dépendant du prestigieux Centre<br />

National de Recherche Scientifique<br />

français (CNRS), mais aussi la société<br />

allemande GIRAF et l’Université<br />

d’Alicante en Espagne. MAP2ERA a<br />

permis <strong>à</strong> l’INPMA d’intégrer l’Espace<br />

Européen de la Recherche et de diversifier<br />

ses sources de financement.<br />

L’INPMA a pu ainsi mieux répondre<br />

aux attentes de ses interlocuteurs :<br />

citoyens, agriculteurs, industriels du<br />

médicament, organisations professionnelles,<br />

ministère de tutelle…<br />

La rencontre entre chercheurs et<br />

entrepreneurs <strong>à</strong> la recherche d’opportunités<br />

offertes par le monde<br />

de la science, est une des activités<br />

mises en place dans le cadre du<br />

projet : l’INPMA et l’ICSN-CNRS - en<br />

collaboration avec l’Agence Nationale<br />

pour la Promotion de la Petite et<br />

Moyenne Entreprise (ANPME) – ont<br />

récemment organisé une manifestation<br />

internationale <strong>à</strong> Fès. « Nous<br />

avons ramené des entreprises qui<br />

ont été surprises et aussi satisfaites<br />

par les opportunités offertes par ces<br />

assises », explique Houria Nadifi,<br />

Chargée de coopération au sein de<br />

l’ANPME. Parmi les organismes présents,<br />

des associations <strong>à</strong> la recherche<br />

de solutions pour augmenter les<br />

opportunités de travail des populations.<br />

« Je travaille pour un projet<br />

de restauration écologique des sites<br />

dégradés, que ce soit d’anciens sites<br />

miniers, de carrières de gravats etc.<br />

», explique Miguel, qui travaille pour<br />

une association espagnole. « Il se<br />

trouve que nous opérons dans des<br />

régions qui sont également des<br />

viviers de plantes. Nous pensons<br />

que ce secteur peut être un pôle de<br />

création d’emploi. »<br />

L’introduction de nouvelles<br />

plantes <strong>à</strong> la place des<br />

cultures illicites<br />

L’INPMA est un établissement universitaire<br />

fonctionnel depuis 2005.<br />

Il reçoit des étudiants doctorants et<br />

des stagiaires niveau master et licence<br />

ainsi que des étudiants dépendant<br />

des ministères. L’INPMA a une<br />

capacité d’accueil de 28 étudiants<br />

et de 30 personnes du staff (enseignants,<br />

chercheurs, ingénieurs,<br />

techniciens et personnel administratif).<br />

En plus de ce volet<br />

recherche appliquée,<br />

l’Institut fait également<br />

de la formation continue<br />

destinée aux pharmaciens,<br />

médecins ou<br />

toute personne concernée<br />

par la filière, couronnée<br />

par un diplôme<br />

d’université ou certificat.<br />

L’INPMA s’occupe également<br />

de la formation<br />

et de l’encadrement des<br />

coopératives et associations<br />

qui travaillent dans<br />

le domaine des plantes.<br />

Produit<br />

Des associations dont les membres<br />

sont en majorité des femmes. « Nous<br />

avons l’ambition de créer des projets<br />

générateurs de revenus pour la<br />

femme et la fille rurales », insiste<br />

M. Khanchoufi. Et d’ajouter : « nous<br />

sommes dans une zone d’extension<br />

des cultures illicites. L’introduction de<br />

nouvelles plantes, comme la verveine<br />

ou le myrte, permet une substitution<br />

de ces cultures. »<br />

Si le programme MAP2ERA est un<br />

franc succès, tout n’est pas si rose<br />

pour l’Institut. Il faut répondre aux<br />

besoins des étudiants dans un pays<br />

comme le Maroc où la recherche<br />

reste encore secondaire. L’Institut ne<br />

dispose pas d’un statut spécial et ne<br />

peut pas faire de la contractualisation.<br />

« Nous avons besoin de postes<br />

doctorants et il faut nous donner la<br />

latitude de créer des entreprises <strong>à</strong><br />

l’intérieur de l’Institut. Nous disposons<br />

de 65 hectares pour le jardin<br />

expérimental et de 18 hectares d’une<br />

ferme expérimentale que l’on ne peut<br />

pas exploiter faute de moyens »,<br />

déplore le Directeur de l’Institut.<br />

Pourtant, l’INPMA - qui a élaboré<br />

cinq axes de recherche - compte<br />

pour presque la moitié des brevets<br />

déposés par l’Université Sidi Mohamed<br />

Ben Abdellah.<br />

<strong>Une</strong> expérience pilote prometteuse<br />

dont les enseignements pourraient<br />

également nourrir la réflexion plus<br />

générale menée sur les politiques<br />

de recherche et innovation dans<br />

le cadre national ainsi que dans le<br />

cadre du dialogue bilatéral UE-Maroc<br />

sur la coopération en recherche et<br />

innovation.<br />

• Des exposants de coopératives, en marge des assises sur<br />

l’exploitation et la valorisation des plantes médicinales et aromatiques<br />

<strong>à</strong> Fès.<br />

Photo EPA © EU / Neighbourhood Info Centre<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012 51


Marchés<br />

Fiche marché<br />

La prune<br />

52<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />

Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition<br />

Produit<br />

Fruit juteux et sucré, la prune est un fruit de plein été. Elle s’avère intéressante par sa haute densité<br />

nutritionnelle. Son eau de constitution abondante est chargée en minéraux et oligo-éléments, notamment<br />

en potassium, en fer et en magnésium. Elle apporte aussi de nombreuses vitamines. Ainsi, la prune<br />

contribue utilement <strong>à</strong> la couverture des besoins de l’organisme en ces substances. Un petit fruit doux <strong>à</strong><br />

consommer sans modération !<br />

Meriem EL HASSOUNI<br />

La prune est le fruit du prunier.<br />

Il s’agit d’un fruit charnu <strong>à</strong><br />

noyau, qu’on appelle une<br />

drupe en botanique, <strong>à</strong> peau<br />

fine, voire transparente dans certaines<br />

variétés. Sa forme est généralement<br />

sphérique, plus ou moins<br />

allongée, sa couleur varie du jaune<br />

clair au violet foncé.<br />

Production<br />

« Les statistiques de 2010 rapportent<br />

une superficie de prunier de<br />

8.600 Ha avec une production de<br />

74.000 T environ », déclare Ahmed<br />

Oukabli de l’INRA de Meknès. Les<br />

régions de Chefchaouen, Khémisset,<br />

puis Meknès viennent en tête des<br />

zones de production de prunes au<br />

Maroc.<br />

Variétés<br />

La grande majorité des prunes<br />

cultivées au Maroc sont de type<br />

japonais. Elles sont aqueuses et<br />

supportent mal les<br />

manipulations et le<br />

transport. La variété<br />

Stanley a été développée<br />

surtout dans<br />

la région de Khémisset<br />

et Meknès.<br />

D’autres variétés<br />

locales comme<br />

Zerhouni, Meless et<br />

Zuitn sont implantées<br />

dans les ceintures<br />

urbaines et en zones<br />

Rifaines. Les pruniers<br />

japonais fleurissent<br />

en février-mars et<br />

sont récoltés en juinjuillet.<br />

Stanley fleurit<br />

vers mars-avril et est récoltée en<br />

août-septembre.<br />

Bien choisir ses prunes<br />

La prune doit être souple au toucher<br />

mais pas molle, parfumée, lisse,<br />

sans tache. Dure, elle risque de ne<br />

jamais atteindre sa pleine saveur…<br />

La fine pellicule blanche qui peut la<br />

recouvrir dans certains cas est la<br />

«pruine», une protection que certaines<br />

variétés fabriquent naturellement<br />

contre le soleil et la chaleur. C’est<br />

une garantie de fraîcheur et de maturité.<br />

Conservation<br />

Si nécessaire, on peut laisser mûrir<br />

Année 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011<br />

Superficie<br />

(Ha)<br />

Quantité<br />

en Tonnes<br />

les prunes deux <strong>à</strong> trois jours <strong>à</strong> température<br />

ambiante. <strong>Une</strong> fois mûre,<br />

on la garde une semaine dans le bac<br />

<strong>à</strong> légumes du réfrigérateur, <strong>à</strong> une<br />

température de 4°C. En prenant soin<br />

de la sortir quelques heures avant de<br />

la consommer pour qu’elle retrouve<br />

toute sa saveur. Elle se congèle<br />

bien, une fois lavée, essuyée et<br />

dénoyautée.<br />

Valeur nutritive<br />

La prune est un fruit désaltérant avec<br />

une teneur en eau de 83% et un apport<br />

calorique modéré (52 kcal/100<br />

g). Elle contient de la vitamine C et<br />

K, et est très riche en antioxydants,<br />

acides phénoliques et flavonoïdes,<br />

dont la composition varie selon ses<br />

variétés. Enfin, la prune apporte<br />

aussi une quantité appréciable de<br />

fibres alimentaires (2,3 g/100 g).<br />

Evolution des surfaces et de la production de prunes<br />

7. 986 8.003 8.183 7.101 8.608 8.952 9. 163<br />

61.009 80.347 79.272 62.781 73 .737 78. 752 64.710<br />

Source : Ministère de l’Agriculture et de la pêche Maritime


Marchés<br />

Elle & Vire Yag Go Choco<br />

Spread Noisettes<br />

Spécialité laitière <strong>à</strong> tartiner<br />

au chocolat et aux noisettes,<br />

contenant 45% de lait et moins<br />

de sucre.<br />

Importateur : Sofralim<br />

- Lait écrémé (45%), chocolat<br />

aux noisettes (23%) (pâte<br />

de cacao, sucre, beurre de<br />

cacao, pâte de noisettes<br />

(20%), émulsifiant : lécithine<br />

de soja, arôme naturel de<br />

vanille), sucre, inuline (fibres<br />

alimentaires), matière grasse<br />

laitière, maltodextrine, amidon<br />

modifié, conservateur : sorbate<br />

de potassium, correcteur<br />

d’acidité : acide citrique, stabilisant<br />

: gomme de cellulose,<br />

sel.<br />

- Références : noisette, chocolat<br />

au lait.<br />

- Crémerie.<br />

- Poids : 230 g.<br />

- Prix : 36,75 DHs.<br />

Maroc<br />

54<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />

Carle Mayonnaise<br />

Mayonnaise en bouteille<br />

squeeze.<br />

Distributeur : Bimex Négoce<br />

- Huile végétale, eau, vinaigre,<br />

jaune d’œuf, épaississant<br />

(amidon, gomme de guar,<br />

gomme de xanthane), sucre,<br />

sel, jus de citron concentré,<br />

conservateur (sorbate de potassium<br />

), régulateur d’acidité<br />

(acide lactique),<br />

antioxydant<br />

( E385), arôme<br />

- Références :<br />

mayonnaise,<br />

ketchup et<br />

moutarde.<br />

- Epicerie.<br />

- Poids : 230 g.<br />

- Prix : 13,50 DHs<br />

Aiguebelle Chocolat blanc aux fruits<br />

secs<br />

Chocolat blanc aux fruits secs contenant<br />

du calcium, des protéines et des fibres.<br />

Fabricant : Compagnie Chérifienne de<br />

Chocolaterie<br />

- Sucre, beurre de cacao, lait entier en poudre, noisettes,<br />

amandes, raisins secs, noix de coco, lécithine, vanilline.<br />

- Confiserie.<br />

- Poids : 100 g.<br />

- Prix : 11,50 DHs.<br />

Emco Müsli Biscuits<br />

Biscuits au müesli, myrtilles et canneberges.<br />

Importateur et distributeur : Jessy<br />

Diffusion<br />

- Flocons d’avoine (40%), sucre, huile végétale, son de<br />

blé, farine de blé, canneberges (3,4%), raisins (2,2%), myrtilles<br />

(0,2%), émulsifiant : lécithine de soja, agent levant, antioxydant :<br />

palmitate d’ascorbyle, régulateur d’acidité : acide citrique, extrait<br />

naturel de tocophérol, arôme identique nature.<br />

- Références : myrtilles et canneberges, noisettes, chocolat.<br />

- Biscuiterie.<br />

- Poids : 60 g.<br />

- Prix : 6,50 DHs.<br />

Maroc<br />

Raibi de Chergui<br />

Recette de Raibi <strong>à</strong> partir de lait frais et sans conservateurs dans<br />

un pot rond finement dessiné et facile <strong>à</strong> emporter.<br />

Fabricant : Les Domaines<br />

- Lait écrémé, crème, poudre de lait écrémé,<br />

sucre, texturant, arôme coloré, ferments lactiques<br />

- Crémerie.<br />

- Poids : 170 g.<br />

- Prix : 2 DH.<br />

Jibal Svelty<br />

Yaourt brassé<br />

sans sucre,<br />

sans matière<br />

grasse et sans<br />

aspartame. Nature<br />

goût sucré.<br />

Fabricant :<br />

Safilait<br />

- Lait écrémé, édulcorant,<br />

poudre de lait, amidon, ferments<br />

lactiques.<br />

- Crémerie.<br />

- Poids : 110 g.<br />

- Prix : 2 DHs.<br />

Le Fer<br />

Boisson gazeuse aromatisée<br />

au citron.<br />

Fabricant : Sodalmu<br />

pour Bim Stores<br />

- Eau gazéifiée, sucre,<br />

arôme de citron, conservateur<br />

E211, acidifiant<br />

E330, citrate E331.<br />

- Boissons.<br />

- Volume : 1 l.<br />

- Prix : 4,95 DHs.<br />

Mabel by Aiguebelle<br />

Tablette chocolatée au lait et<br />

aux amandes.<br />

Fabricant : Compagnie Chérifienne<br />

de Chocolaterie<br />

- Sucre, graisse végétale, lait<br />

en poudre, amandes (10%),<br />

cacao en poudre, lécithine de<br />

soja, vanilline.<br />

- Confiserie.<br />

- Poids : 150 g.<br />

- Prix :<br />

11,20 DHs.<br />

Touareg Vin Blanc du Maroc<br />

Vin blanc présentant un bouquet équilibré et vif<br />

alliant le muscat, les agrumes et la mangue. Se<br />

mariera bien aux plats légers, poissons et dessert.<br />

Touareg est une nouvelle référence des vins d’Appellation<br />

d’Origine Garantie (AOG) Guerrouane.<br />

Fabricant : Les Deux Domaines<br />

- Cépages : Muscat, Marsanne, Roussane.<br />

- Références : rouge, blanc, rosé.<br />

- Volume : 75 cl.<br />

- Prix : entre 50 et 55 DH.<br />

Jaouda Le yaourt Tendre<br />

Yaourt ferme aux arômes<br />

de fruits élaboré suivant une<br />

recette crémeuse. 4,5 % de<br />

matière grasse.<br />

Fabricant : Copag<br />

- Lait frais écrémé, poudre de<br />

lait écrémé, ferments lactiques,<br />

arôme.<br />

- Références :<br />

vanille, banane.<br />

- Crémerie.<br />

- Poids : 110 g.<br />

- Prix : 2 DHs.<br />

Jaouda Perly façon tarte<br />

aux fraises<br />

Fromage blanc avec de vrais<br />

morceaux de tarte aux fraises.<br />

3,9% de matière grasse.<br />

Fabricant : Copag<br />

- Lait frais écrémé, crème, sucre,<br />

préparation de morceaux<br />

de tarte aux fraises, ferments<br />

lactiques.<br />

- Références : nature,<br />

sans sucre.<br />

- Crémerie.<br />

- Poids : 90 g.<br />

- Prix : 3 DHs<br />

Donnez de la visibilité <strong>à</strong> vos produits<br />

Envoyez vos nouveautés <strong>à</strong> s.ousaid@foodmagazine.ma<br />

Cette sélection de nouveaux produits du Maroc est une veille marketing de <strong>FOOD</strong> Magazine.


- Surgelés.<br />

- Prix : 18 €.<br />

Monde<br />

FRANCE<br />

Exclusive Creätion Häagen –Dazs<br />

Nouvelle gamme de desserts glacés<br />

pâtissiers <strong>à</strong> partager, conçus <strong>à</strong> l’occasion<br />

des fêtes de fin d’année<br />

Fabricant : Häagen –Dazs<br />

- Références : vanille mangue, caramel<br />

chocolat.<br />

La Cuisine d’Océane Mon Wok<br />

Nouvelle gamme de plats cuisinés au<br />

wok en barquettes micro-ondables et<br />

prêtes en 2 minutes.<br />

Fabricant : Maison Gendreau<br />

- Références : curry de dinde et<br />

nouilles aux petits légumes, riz cantonais<br />

aux champignons noirs, poulet et<br />

riz thaï aux poivrons et basilic.<br />

- Epicerie.<br />

- Poids : 300 g.<br />

- Prix : 2,60 €.<br />

Soy les P’TITS CROCS<br />

Petites bouchées panées au tofu et aux<br />

légumes prêtes en 5 minutes. Produit<br />

bio.<br />

Fabricant : Soy<br />

- Tofu* 51,9% ( eau, soja* dépelliculé<br />

13,3%, gélifiants : sulfate de calcium,<br />

nigari), emmental* râpé 10,4%, chapelure<br />

de blé* (farine de blé*, levure, huile<br />

de tournesol*, sel de mer), huiles de<br />

tournesol* et de tournesol oléique*, farines<br />

de blé*, flocons de blé*, carottes*, oignons*, gluten de blé*,<br />

protéine de soja* texturé, sel de mer, persil*, extrait de levure*,<br />

gélifiants :<br />

gomme de caroube*, agar-agar*, vinaigre de cidre*, poivre*.<br />

(*Ingrédients biologiques).<br />

- Références : P’tits Crocs <strong>à</strong> l’Emmental, P’tits Crocs Recette<br />

pizza.<br />

- Epicerie.<br />

- Poids : 180 g.<br />

- Prix : 3,30 €.<br />

Lustucru Cubes <strong>à</strong> Rissoler<br />

Cubes de pomme de terre <strong>à</strong> rissoler <strong>à</strong> la<br />

poêle prêts en 5 minutes. Pour accompagner<br />

les repas quotidiens.<br />

Fabricant : Lustucru Frais<br />

Flocons de pomme de terre réhydratés<br />

et pommes de terre 90%, farine de blé,<br />

huile de colza ou tournesol, sel.<br />

- Références : cubes <strong>à</strong> rissoler, maxi<br />

cubes <strong>à</strong> rissoler, noisettes <strong>à</strong> poeler, noisettes<br />

rustic <strong>à</strong> poêler.<br />

- Rayon frais.<br />

- Poids : 300 g.<br />

- Prix : 1,99 €.<br />

Cette sélection de nouveaux produits du monde est issue de la base de données INNOVA.<br />

Lancements<br />

TUNISIE<br />

Hello Kitty Glace Vanille<br />

Fraise Aux Coeurs De Céréales<br />

Enrobées<br />

Glace <strong>à</strong> la saveur de vanille et de<br />

fraise avec des cœurs de céréales<br />

enrobées.<br />

Fabricant : Al Naseem Tunisie<br />

- Glace : eau, sucre, graisse végétale, lait écrémé en poudre,<br />

lactosérum, glucose, émulsifiant (E471), stabilisants (E410,<br />

E412, E407), acide citrique, arômes, colorant (E124), enrobage :<br />

semoule, sucre, farine, malt d’orge, beurre de cacao, lait entier<br />

en poudre, émulsifiants (E471, E322), sel, arômes naturels,<br />

colorants naturels (E120).<br />

- Surgelés.<br />

- Volume : 1 l.<br />

- Prix : 3,20 €.<br />

La Valle Sugar Free Herbal Candies:<br />

Alpine Herbs<br />

Bonbons sans sucre aux herbes alpines, avec<br />

édulcorants.<br />

Fabricant : Indaco<br />

- Edulcorants : isomalt, aspartame,<br />

acesulfame K, arômes artificiels, extrait<br />

d’herbes balsamiques (0,3%), colorant<br />

naturel: E150d.<br />

- Confiserie.<br />

- Poids : 30 g.<br />

- Prix : 0,91 €.<br />

Monde<br />

CANADA<br />

Blue Water Seafoods<br />

Simply Bake Tilapia with<br />

Classic Seasoning<br />

Deux filets de Tilapia crus<br />

surgelés avec un assaisonnement<br />

classique.<br />

Fabricant : BlueWater<br />

SeaFoods<br />

- Filets de tilapia, eau, huile végétale, sel, amidon de maïs<br />

modifié, ail déshydraté, poivron rouge déshydraté, maltodextrine,<br />

paprika, gomme de xanthane, oignon en poudre, persil,<br />

acide citrique, ail en poudre, sucre, dextrine de tapioca, gomme<br />

arabique, acide ascorbique, carraghénane, épices, arôme,<br />

tocophérols.<br />

- Surgelés.<br />

- Poids : 255 g.<br />

- Prix : 4,33 €.<br />

Sunset Kidz MiMi Candy Tomatoes<br />

Tomates cerise lavées et prêtes <strong>à</strong> consommer<br />

dans une barquette operculée.<br />

Fabricant : Summer Fresh Salads<br />

- Tomates cerise.<br />

- Produits frais<br />

- Poids : 85 g.<br />

- Prix : 0,90 €.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012 55


Marchés<br />

Monde<br />

Les tendances décryptées<br />

McNeil adopte le luo han guo<br />

McNeil Nutritionals, fabricant des édulcorants Splenda (<strong>à</strong><br />

base de sucralose), vient de lancer sur le marché américain<br />

« Nectresse », un édulcorant naturel sans calories.<br />

Il est destiné aux personnes recherchant une alternative<br />

basse calorie au sucre, « avec le bon goût que vous attendez<br />

de la marque Splenda », explique-t-on chez McNeil.<br />

Il s’agit du premier lancement majeur utilisant le luo han guo, ce fruit originaire<br />

de Chine et dont l’extrait est 300 fois plus sucré que le saccharose. Il a<br />

d’ailleurs été identifié comme le prochain édulcorant naturel <strong>à</strong> suivre la voie<br />

de la stévia. Un sachet de Nectresse équivaut <strong>à</strong> deux cuillères de sucre.<br />

Les céréales au lupin font leurs débuts en Australie<br />

Les chercheurs en sciences alimentaires et technologies de<br />

l’université australienne Curtin ont fait équipe avec un fabricant<br />

local de l’Ouest du pays pour produire ce qui est présenté<br />

comme la première céréale de petit-déjeuner au monde riche en<br />

lupin. Selon le Professeur Vijay Jayasena, cette céréale répond <strong>à</strong><br />

de nombreuses exigences des consommateurs en matière de santé.<br />

« Ces céréales Super Lupin sont sans gluten, riches en fibres<br />

diététiques, riches en protéines, pauvres en graisses, ne contiennent<br />

pas de cholestérol et présentent un faible index glycémique,<br />

ce qui veut dire que les consommateurs se sentiront rassasiés plus<br />

longtemps et éviteront le grignotage », affirme-t-il. D’autres céréales de petitdéjeuner<br />

sur le marché contiennent du lupin, mais seulement <strong>à</strong> hauteur de 3<br />

<strong>à</strong> 5% du produit, tout en affichant l’ensemble des allégations santé. Or, « pour<br />

réellement récolter les pleins bénéfices, un produit alimentaire devrait contenir<br />

au moins 20% de lupin », explique Pr. Jayasena. Les récents lancements<br />

(voir tableau) sont intervenus principalement dans les applications céréales<br />

et boulangerie, mais des applications inhabituelles sont également possibles.<br />

Ainsi, l’entreprise australienne Food IQ a quasiment achevé ses essais commerciaux<br />

pilotes et ses évaluations du marché pour des chips et des pains <strong>à</strong><br />

base de lupin. Ces deux produits seront commercialisés prochainement.<br />

Principales catégories de produits contenant du lupin<br />

(Monde, janvier <strong>à</strong> juin 2012)<br />

56<br />

Catégorie<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />

Nombre de lancements<br />

enregistrés<br />

Biscuits sucrés 37<br />

Pains et produits boulangers 26<br />

Céréales de Petit-déjeuner 17<br />

Cakes, pâtisseries 17<br />

Pâtes et nouilles 8<br />

Biscuits salés 8<br />

(Source : Innova Market Insights)<br />

Lancements<br />

www.innovadatabase.com<br />

Coca-Cola fait son entrée<br />

dans les produits laitiers<br />

fortifiés<br />

Coca-Cola a<br />

signé un accord<br />

avec Fair Oaks<br />

Farms Brands<br />

pour distribuer la<br />

gamme de boissonsénergétiques<br />

riches en<br />

protéines<br />

« Core<br />

Power »<br />

aux Etats-<br />

Unis, signant<br />

les débuts du<br />

fabricant de<br />

boissons dans<br />

le secteur<br />

des produits<br />

laitiers fortifiés.<br />

Core<br />

Power sera<br />

distribuée<br />

dans quelques<br />

10.000 épiceries,<br />

magasins de proximité et de produits<br />

gourmets. Ce milk-shake riche en<br />

protéines est fabriqué <strong>à</strong> partir de lait<br />

frais, naturel et de grande qualité, et<br />

de miel. Il ne contient pas de protéines<br />

en poudre qui laisseraient, selon<br />

l’entreprise, un arrière-goût de craie.<br />

Son ratio unique (20% de protéines<br />

sériques – 80% de caséines) est<br />

identique <strong>à</strong> celui constaté naturellement<br />

dans le lait. Core Power sera<br />

disponible en deux versions - 26 g et<br />

20 g de protéines – et contenu dans<br />

une bouteille en plastique recyclable.<br />

L’entrée de Coca-Cola sur ce<br />

marché correspond aux prévisions<br />

faites récemment par Innova Market<br />

Insights sur la forte hausse de la demande<br />

mondiale en produits protéinés.<br />

Selon ses recherches, les Etats-<br />

Unis représentaient plus de 40% de<br />

l’activité de brevets sur les protéines<br />

alternatives (période 1980-2011).


Marchés<br />

58<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />

Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition<br />

Comment allier déjeuner<br />

professionnel et équilibre<br />

alimentaire ?<br />

Votre profession vous amène <strong>à</strong> multiplier les déjeuners aux restaurants ?<br />

Voici 4 astuces pour garder le fil de l’équilibre alimentaire.<br />

Astuce n°1<br />

Buvez uniquement de l’eau <strong>à</strong> table.<br />

Astuce n°2<br />

Choisissez judicieusement votre formule.<br />

Entrée + plat + dessert est la<br />

formule <strong>à</strong> éviter. Limitez-vous <strong>à</strong> une<br />

entrée + plat ou un plat + dessert,<br />

voire un plat + café pour les plus<br />

raisonnables.<br />

Si vous devez choisir entre entrée<br />

et dessert, privilégiez l’entrée qui<br />

est en générale plus variée et moins<br />

calorique.<br />

Astuce n°3<br />

Bien choisir son menu :<br />

- Privilégier l’eau, les salades composées,<br />

les grillades, les légumes,<br />

les poissons.<br />

- Limiter : le pain, les frites, le beurre,<br />

la mayonnaise, le ketchup, les pâtisseries<br />

et les sodas.<br />

- Enfin, si vous optez pour un dessert,<br />

privilégiez ceux aux fruits (salade<br />

de fruits, sorbet citron...) ou un<br />

produit laitier type yaourt ou fromage<br />

blanc.<br />

Si vos choisissez une pizza : préférez<br />

les classiques, celles avec des<br />

légumes ou avec du poulet ou du<br />

poisson : Marguerita, Végétarienne,<br />

Quatre saisons… L’astuce est de<br />

partager en 2 ou en 4 la pizza entre<br />

Nutrition<br />

Linda Belabed,<br />

Docteur en Sciences de la Nutrition,<br />

Nestlé Maghreb<br />

collègues et de commander une<br />

salade en accompagnement.<br />

Astuce n°4<br />

Prendre un café ou un thé non sucré<br />

en fin de repas <strong>à</strong> la place du dessert.<br />

Un dernier conseil pour bien<br />

gérer son poids...<br />

Ne laissez pas les kilos s’installer.<br />

Réagissez dès un ou deux kilos de<br />

trop. Moins vous en avez <strong>à</strong> perdre,<br />

et plus c’est récent, plus c’est facile!<br />

N’oubliez pas qu’il est toujours possible<br />

de compenser des excès dès<br />

le lendemain en veillant <strong>à</strong> faire un<br />

repas léger.


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<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012 59


L’Entreprise du mois<br />

1<br />

L’ONSSA<br />

Au cœur de la sécurité sanitaire<br />

Début 2010, l’Office National de la Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA) démarrait ses<br />

activités dans le cadre du contrôle sanitaire et de la protection du consommateur. Retour sur l’histoire,<br />

le rôle et les activités de cet établissement.<br />

Siham HAMDI<br />

Créé par la loi n°25-08, l’Office<br />

National de la Sécurité<br />

Sanitaire des Produits<br />

Alimentaires a regroupé<br />

les différents services qui assuraient<br />

auparavant le contrôle sanitaire des<br />

produits alimentaires, au sein du<br />

département du Ministère de l’Agriculture<br />

et de la Pêche Maritime. Ayant<br />

démarré ses activités en janvier 2010,<br />

l’Office, placé sous la tutelle de l’Etat,<br />

est aujourd’hui un établissement public<br />

doté de la personnalité morale et de<br />

l’autonomie financière, qui contribue<br />

<strong>à</strong> l’amélioration de la sécurité et de la<br />

qualité des produits alimentaires au<br />

Maroc. Sa création constitue également<br />

une des réelles concrétisations<br />

des orientations du Plan Maroc Vert,<br />

60<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />

qui vise l’amélioration de la qualité des<br />

produits agricoles, la garantie de la<br />

sécurité sanitaire des produits tout au<br />

long de la chaîne alimentaire, l’amélioration<br />

de la compétitivité des produits<br />

agricoles et agroalimentaires, ainsi<br />

que la consolidation de la confiance<br />

du consommateur dans la fiabilité du<br />

système d’inspection et de contrôle<br />

des produits alimentaires.<br />

Un rôle, des missions<br />

Le rôle de l’ONSSA est principalement<br />

relatif <strong>à</strong> la protection de la santé du<br />

consommateur et <strong>à</strong> la préservation de<br />

la santé des animaux et des végétaux.<br />

Le regroupement des différents services<br />

en une seule instance a permis en<br />

effet d’apporter de nombreux avanta-<br />

2<br />

ges, tels que l’autonomie, l’amélioration<br />

de l’efficacité et de l’efficience du<br />

contrôle <strong>à</strong> travers l’homogénéisation<br />

des approches, la mutualisation des<br />

moyens et la mise <strong>à</strong> la disposition des<br />

professionnels d’un seul et unique<br />

interlocuteur.<br />

L’ONSSA est chargé de différentes<br />

missions, relatives notamment <strong>à</strong> la<br />

surveillance et <strong>à</strong> la protection sanitaire<br />

du patrimoine végétal et animal au<br />

niveau national et aux frontières, <strong>à</strong> la<br />

sécurité sanitaire des produits alimentaires<br />

depuis les matières premières<br />

jusqu’au consommateur final, y<br />

compris les produits de la pêche et les<br />

aliments pour animaux, <strong>à</strong> l’homologation<br />

et au contrôle des intrants agricoles<br />

et des médicaments vétérinaires,


3<br />

ONSSA<br />

1- L’Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires a démarré ses activités en janvier 2010.<br />

2 & 3- Parmi les missions de l’ONSSA figure le contrôle de la qualité des produits alimentaires au niveau des véhicules de<br />

transport des marchandises et au cours de la fabrication industrielle.<br />

ainsi qu’<strong>à</strong> l’application des législations<br />

et réglementations qui se rapprochent<br />

de celles de l’Union Européenne, et<br />

des normes nationales alignées sur<br />

les normes internationales, notamment<br />

celles du Codex Alimentarius, de<br />

l’Organisation Mondiale de la Santé<br />

Animale (OIE) et de l’Organisation<br />

Mondiale du Commerce (accords<br />

SPS).<br />

Toutes ces missions et activités s’inscrivent<br />

dans le cadre d’une approche<br />

innovante et moderne basée sur le<br />

contrôle harmonisé des processus de<br />

fabrication, la responsabilisation des<br />

professionnels et l’obligation de l’autocontrôle,<br />

l’octroi de l’agrément sanitaire<br />

<strong>à</strong> tous les établissements agroalimentaires,<br />

ainsi que sur l’obligation<br />

de la traçabilité et la responsabilisation<br />

des professionnels pour le retrait des<br />

produits dangereux ou non-conformes.<br />

La structure de l’ONSSA<br />

L’ONSSA est organisé en structures<br />

centrales, régionales et provinciales.<br />

Au niveau central, l’Office comprend,<br />

outre la Direction Générale, Financière<br />

et Administrative, celle des Services<br />

Vétérinaires, celle des Contrôles et de<br />

la Protection des Végétaux, la Division<br />

de la Réglementation et de la Normalisation,<br />

ainsi que le Service Assurance<br />

Qualité et celui de la Gestion et de<br />

l’Audit. De plus, étant donné l’importance<br />

de l’aspect juridique et normatif<br />

qui permet <strong>à</strong> l’ONSSA de mener <strong>à</strong><br />

bien ses missions, il a été décidé de<br />

créer également une Division chargée<br />

des affaires juridiques, pour élaborer,<br />

actualiser et mettre <strong>à</strong> jour les textes<br />

législatifs et réglementaires conformément<br />

aux normes et aux exigences<br />

reconnues <strong>à</strong> l’échelle internationale.<br />

Afin d’offrir un service de proximité,<br />

l’ONSSA dispose, sur l’ensemble<br />

du pays, de 10 directions régionales<br />

coiffant 67 services vétérinaires provinciaux,<br />

42 services provinciaux du<br />

contrôle des produits végétaux et d’origine<br />

végétale, 33 services provinciaux<br />

de la protection des végétaux, 14 antennes<br />

régionales de contrôle des se-<br />

mences et des plants, 5 directions du<br />

contrôle et de la qualité aux frontières,<br />

ainsi que 17 laboratoires d’analyses.<br />

L’Office compte également un effectif<br />

de 2.243 salariés, dont 316 ingénieurs<br />

et 286 médecins vétérinaires.<br />

L’engagement qualitatif de<br />

l’ONSSA<br />

Un programme d’assurance qualité<br />

a été lancé pour doter les structures<br />

Le budget de l’ONSSA<br />

Au titre de l’année 2012, le<br />

budget de l’ONSSA s’élève <strong>à</strong><br />

681 MDH, dont 387 MDH relatifs<br />

au budget de fonctionnement et<br />

294 MDH pour l’investissement.<br />

Ce budget sera déployé pour la<br />

concrétisation de nombreux programmes,<br />

relatifs notamment aux<br />

services vétérinaires, aux contrôles<br />

de la protection des végétaux,<br />

<strong>à</strong> la mise <strong>à</strong> niveau des laboratoires,<br />

au développement de la<br />

qualité et aux actions d’appui.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012 61


L’Entreprise du mois ONSSA<br />

4 5<br />

6<br />

de l’ONSSA d’un référentiel qualité et<br />

aboutir <strong>à</strong> leur accréditation selon les<br />

normes ISO 9001, ISO 17020 et ISO<br />

17025.<br />

Ainsi, deux des laboratoires régionaux<br />

d’analyses et de recherches de l’Office<br />

viennent d’obtenir une accréditation<br />

selon la norme NM ISO 17025 dans<br />

différents domaines (analyses microbiologiques<br />

sur les aliments, biochimie<br />

des produits de la mer, etc.). De plus,<br />

l’ONSSA fait figure aujourd’hui de<br />

pionnier au Maroc dans le domaine de<br />

la norme ISO 17020, <strong>à</strong> la suite de l’octroi,<br />

par le Service Marocain d’Accréditation<br />

(SEMAC), d’un certificat d’accréditation<br />

<strong>à</strong> sa Division de la Pharmacie<br />

et des Intrants Vétérinaires en tant<br />

qu’organisme d’inspection de type A.<br />

Enfin, la certification de la Direction<br />

Centrale selon la norme ISO 9001 est<br />

actuellement en cours.<br />

Relations bilatérales<br />

Office de poids au niveau national,<br />

mais aussi international, l’ONSSA<br />

compte de nombreux partenaires<br />

parmi lesquels figurent les administrations<br />

concernées par le contrôle<br />

et la sécurité sanitaire des produits<br />

alimentaires. D’autre part, les entreprises<br />

agroalimentaires, représentées<br />

par leurs associations et fédérations,<br />

ainsi que les importateurs de produits<br />

alimentaires et les associations de défense<br />

des consommateurs dévelop-<br />

62<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />

4 & 5- L’ONSSA compte des ingénieurs<br />

et des vétérinaires chargés<br />

du contrôle de la santé animale et<br />

végétale.<br />

6 & 7- L’ONSSA s’active également<br />

pour contrôler de près la qualité<br />

et la fraîcheur des produits alimentaires<br />

dans les grandes surfaces.<br />

pent des relations de partenariat avec<br />

l’ONSSA. En effet, l’Office entretient<br />

des liens étroits de coopération avec<br />

ces organisations professionnelles,<br />

qui se résument par la signature de<br />

conventions de partenariat ou de<br />

contrats-programmes, l’échange d’information<br />

et de données, l’accompagnement<br />

et l’assistance technique des<br />

professionnels dans la mise en œuvre<br />

des systèmes d’autocontrôle, etc.<br />

A l’échelle internationale, l’Office<br />

noue des relations bilatérales avec de<br />

nombreuses instances, notamment<br />

l’Organisation des Nations Unies pour<br />

l’Alimentation et l’Agriculture (FAO),<br />

l’Organisation Mondiale de la Santé<br />

Animale (OIE), l’Organisation Mondiale<br />

du Commerce (OMC), etc.<br />

Réglementation : au cœur<br />

des missions de l’ONSSA<br />

L’ONSSA procède <strong>à</strong> l’actualisation et<br />

<strong>à</strong> la mise <strong>à</strong> jour des textes législatifs et<br />

réglementaires relevant de ses compétences,<br />

et propose <strong>à</strong> cet effet des<br />

projets de textes qui sont élaborés,<br />

examinés et transmis dans le circuit<br />

d’approbation. Il est <strong>à</strong> noter également<br />

que l’Office est sollicité par le Département<br />

de l’Agriculture pour donner<br />

son avis sur tous les textes inscrits <strong>à</strong><br />

l’ordre du jour du gouvernement, ou<br />

soumis <strong>à</strong> l’examen au Parlement.<br />

Quant <strong>à</strong> l’aspect normatif, l’ONSSA<br />

s’attèle essentiellement <strong>à</strong> la program-<br />

7<br />

mation, la rédaction, l’examen et la<br />

validation des projets de normes, ainsi<br />

qu’<strong>à</strong> l’adoption de certaines normes<br />

internationales lorsqu’elles sont appropriées<br />

au contexte Marocain, telles<br />

que les normes Codex, ISO, etc. En<br />

effet, l’ONSSA assure actuellement le<br />

secrétariat et/ou la présidence de 10<br />

Commissions Techniques de Normalisation<br />

qui constituent un espace privilégié<br />

de préparation et d’élaboration<br />

des normes marocaines relatives aux<br />

produits agroalimentaires.<br />

Loi 28-07 : <strong>à</strong> l’ordre du jour<br />

La mise en œuvre de la loi 28-<br />

07 nécessite la publication des<br />

textes d’application. D’ailleurs,<br />

un décret n°2-10-473, pris pour<br />

l’application de cette loi, a été publié<br />

au BO le 06 octobre 2011, et<br />

prévoit la publication d’environ 30<br />

arrêtés. Actuellement, ces arrêtés<br />

sont en cours de finalisation par<br />

l’ONSSA, en concertation avec<br />

les administrations et organisations<br />

professionnelles concernées.<br />

Par ailleurs, rappelons<br />

qu’un autre projet de décret, pris<br />

par l’application de la loi 28-07 et<br />

portant sur les modalités d’étiquetage<br />

des produits alimentaires,<br />

a été finalisé et est en cours<br />

d’examen au sein du Secrétariat<br />

Général du Gouvernement.


<strong>FOOD</strong> Mondain<br />

64<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />

Inauguration<br />

du CFIA<br />

Maroc, le 25<br />

septembre 2012<br />

<strong>à</strong> Casablanca<br />

De g. <strong>à</strong> dr. au 1 er<br />

plan : Joël Sibrac,<br />

Président de la<br />

CFCIM, et Amine<br />

Berrada Sounni,<br />

Président de la<br />

Fenagri.<br />

De g. <strong>à</strong> dr. : Eric Verdavainne,<br />

Gérant de Kerix, et Yann Lebeau,<br />

Chef de mission Maghreb-Afrique<br />

de France Export Céréales.<br />

Expo Halal International,<br />

les 13 et 14 septembre 2012<br />

<strong>à</strong> Meknès<br />

De g. <strong>à</strong> dr. : Abdelkader Amara, Ministre<br />

de l’Industrie, du Commerce<br />

et des Nouvelles Technologies, et<br />

Mohamed El Ouahdoudi, Initiateur<br />

de l’Expo Halal International.<br />

De g.<strong>à</strong> dr. : Aboubakr Belkora,<br />

PDG de AJP, et Ahmed El Moussaoui,<br />

Wali de Meknès-Tafilalet.<br />

Inauguration du show-room<br />

de Kool Food, le 28 septembre<br />

2012 <strong>à</strong> Casablanca<br />

De g. <strong>à</strong> dr. : Anas Lahlou, PDG de<br />

Kool Food, Salma Lahlou, Responsable<br />

Marketing, Housna Andaloussi,<br />

Directrice de Développement,<br />

Halil Ölcücüer, Vice-Président, et<br />

Abderrahim Bengaich, Directeur<br />

Fonctions et Supports.<br />

Inauguration des bureaux de<br />

Nürnberg Messe au Maroc, le 26<br />

septembre 2012 <strong>à</strong> Casablanca<br />

De g. <strong>à</strong> dr. : Michael Witter, Ambassadeur<br />

d’Allemagne au Maroc, Margarethe<br />

Niederleier-Bennaziz, Chargée de projets<br />

<strong>à</strong> l’Ambassade d’Allemagne, et Andreas<br />

Kottwotz, Conseiller pour l’agriculture,<br />

l’alimentation et la protection des consommateurs<br />

<strong>à</strong> l’Ambassade d’Allemagne.<br />

De g. <strong>à</strong> dr. : Hassan Attou, Directeur Appui<br />

Commercial <strong>à</strong> la CFCIM, Charles Fries,<br />

Ambassadeur de France au Maroc, et Samir<br />

Lahlou, Directeur Commercial de Comaner.<br />

Signature de la convention cadre entre la Fédération Nationale des<br />

Minotiers et France Export Céréales, le 2 octobre 2012 <strong>à</strong> Casablanca<br />

De g. <strong>à</strong> dr. : Ahmed Bouaida, Président de la FNM, Jean-Pierre Langlois-Berthelot,<br />

Président de France Export Céréales, et Philippe Baudry, Ministre Conseiller pour les<br />

affaires économiques et Chef du service économique <strong>à</strong> l’Ambassade de France au<br />

Maroc.


Délices d’initiés<br />

Buergo.Fol Packaging Maroc<br />

Bientôt une unité de découpe et confection de films<br />

pour emballage<br />

Fruit d’une association entre RMIA, société marocaine spécialisée dans les<br />

emballages, équipements et ingrédients, et la société allemande Buergo.Fol,<br />

leader européen sur le marché des films, l’unité Buergo.Fol Packaging Maroc<br />

entrera en production dès janvier 2013. Les machines, en cours d’installation,<br />

permettront de découper et confectionner au Maroc les films fabriqués<br />

et imprimés en Allemagne. Films rigides ou flexibles, films barrière… pour<br />

sacherie, scellage ou thermoformage, seront ainsi découpés sur place, <strong>à</strong> la<br />

demande du client.<br />

Khlii d’escargots<br />

<strong>Une</strong> innovation<br />

bientôt sur les rayons<br />

C’est au salon CFIA qu’une coopérative<br />

a présenté son nouveau produit, qui<br />

consiste en un Khlii d’escargot. Fabriqué<br />

<strong>à</strong> base d’escargots, cette innovation<br />

sera bientôt commercialisée dans<br />

les grandes surfaces du Royaume.<br />

66<br />

Les managers qui bougent<br />

FENAGRI<br />

Pascale Nejjar a assuré les fonctions de Directeur de la FENAGRI pendant un peu plus de<br />

quatre ans. Mme Nejjar a souhaité évoluer professionnellement et prendre de nouvelles fonctions<br />

<strong>à</strong> compter du 14 juillet 2012. Nathalie Barbe, Directrice du CETIA (Centre Technique<br />

des Industries Agroalimentaires) depuis avril 2011, lui a succédé.<br />

SGS Maroc Automotive<br />

Succédant <strong>à</strong> Fransisco Vaamonde, Philippe Joyeux est passé de Directeur Général au poste de Président<br />

Directeur Général de SGS Maroc Automotive. C’est désormais Hassan Boukil qui lui succède <strong>à</strong> la direction<br />

générale.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 48 15 Octobre - 15 Novembre 2012<br />

Qualilab International<br />

Partenaire de ControlVet<br />

Le laboratoire d’analyses agroalimentaire,<br />

eaux et environnement de travail Qualilab<br />

International vient de conclure un partenariat<br />

avec ControlVet, société portugaise spécialisée<br />

dans les analyses (sécurité alimentaire,<br />

santé animale, contrôle environnemental), le<br />

conseil et les logiciels (gestion intégrée des<br />

laboratoires, web-HACCP, etc.). « Ce partenariat<br />

nous permettra de bénéficier de tout le<br />

savoir-faire du groupe ControlVet », déclare<br />

Mounir Diouri, Directeur Général de Qualilab<br />

International. ControlVet dispose déj<strong>à</strong> d’un<br />

réseau de laboratoires dans plusieurs pays, et<br />

désormais au Maroc.<br />

Elcowa<br />

Projets au Maroc<br />

Elcowa Industrie, filiale de Elcowa<br />

récemment créée <strong>à</strong> Casablanca,<br />

spécialiste notamment de la détection<br />

de métal et du pesage, prévoit<br />

<strong>à</strong> terme de fabriquer au Maroc les<br />

convoyeurs équipant ces machines.<br />

Ces derniers sont en effet réalisés<br />

sur mesure en fonction de la taille du<br />

produit <strong>à</strong> traiter.<br />

Tri de déchets<br />

Quatre centres en 2013<br />

Au salon CFIA Maroc, Id Automatisme<br />

Maroc a dévoilé la réalisation de<br />

4 centres de tri de déchets ménagers<br />

organiques et valorisés (emballages),<br />

en 2013, dans les villes de<br />

Tanger, Fès, Meknès et Agadir.<br />

A suivre !<br />

Citruma<br />

Des jus pour les petits !<br />

Après le repositionnement de sa<br />

gamme de jus Marrakech, la société<br />

Citruma prévoit le lancement d’une<br />

gamme de jus lactés en petits conditionnements…<br />

très prochainement !<br />

Casablanca<br />

Nouvelle chocolaterie<br />

Youssef Benkirane, Gérant de la<br />

société Panache Distribution spécialisée<br />

dans les produits de boulangerie,<br />

s’apprête <strong>à</strong> ouvrir une chocolaterie<br />

<strong>à</strong> Casablanca. A suivre…

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