Un panel de solutions - FOOD MAGAZINE
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FOCUS<br />
Financement<br />
Secteur bovin laitier<br />
Filière productive…<br />
mais très complexe<br />
Huiles et graisses végétales<br />
Pour une meilleure utilisation<br />
« Le risque <strong>de</strong> délocalisation <strong>de</strong> l’agroindustrie<br />
casablancaise historique<br />
constitue un enjeu majeur »<br />
<strong>Un</strong> <strong>panel</strong> <strong>de</strong> <strong>solutions</strong><br />
RESSOURCES<br />
PROCESS<br />
Hamid Ben Elafdil,<br />
Directeur du CRI du<br />
Grand Casablanca<br />
MARCHES<br />
Desserts lactés<br />
<strong>Un</strong>e offre plus diversifiée<br />
Interview<br />
N°41 15 Fév. - 15 Mars 12 30 DH<br />
ENTREPRISE DU MOIS<br />
EACCE<br />
<strong>Un</strong>e pérennité bâtie<br />
sur la qualité
L’Interview<br />
<strong>FOOD</strong> Magazine<br />
En préambule, pouvez-vous<br />
nous rappeler quelles sont les<br />
missions du CRI ?<br />
Hamid Ben Elafdil<br />
Le CRI a pour mission principale<br />
d’être le catalyseur <strong>de</strong> la dynamique<br />
économique <strong>de</strong> la région du<br />
Grand Casablanca. Pour ce faire,<br />
nous avons <strong>de</strong>s missions spécifiques,<br />
qui vont <strong>de</strong> l’élaboration<br />
- avec les élus <strong>de</strong> la région et les<br />
autorités - <strong>de</strong> la stratégie <strong>de</strong> développement<br />
économique régionale,<br />
à l’élaboration <strong>de</strong>s offres territoriales<br />
à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s investisseurs,<br />
en phase avec cette stratégie <strong>de</strong><br />
développement. De plus, nous<br />
assurons la promotion <strong>de</strong> ces offres<br />
territoriales auprès <strong>de</strong>s investisseurs,<br />
qu’ils soient au Maroc ou à<br />
l’étranger. Quatrièmement, notre<br />
rôle est d’accompagner les investisseurs<br />
qui ont montré un intérêt<br />
afin qu’ils se déci<strong>de</strong>nt à investir<br />
dans notre région. Enfin, une fois<br />
cette décision prise, il s’agit <strong>de</strong> leur<br />
apporter toute l’offre <strong>de</strong> services,<br />
en tant que guichet unique, aussi<br />
bien pour les démarches relatives<br />
à l’investissement que pour celles<br />
Hamid Ben Elafdil, Directeur du CRI du Grand Casablanca<br />
Le risque <strong>de</strong><br />
délocalisation <strong>de</strong> l’agroindustrie<br />
casablancaise<br />
historique constitue un<br />
enjeu majeur<br />
Qui <strong>de</strong> mieux qu’un ancien entrepreneur pour<br />
parler aux entrepreneurs ? Après avoir entamé sa<br />
carrière dans le privé, Hamid Ben Elafdil est <strong>de</strong>puis<br />
2005 le Directeur du Centre Régional d’Investissement<br />
(CRI) du Grand Casablanca. Il nous<br />
parle <strong>de</strong> la vision du CRI pour l’agro-industrie, un<br />
<strong>de</strong>s secteurs clés i<strong>de</strong>ntifiés pour la région.<br />
relatives à la création d’entreprise.<br />
Quels sont les profils <strong>de</strong> ces<br />
investisseurs ?<br />
Le CRI est multisectoriel et s’adresse<br />
donc à tout type <strong>de</strong> secteur et<br />
d’investisseur, <strong>de</strong> toutes nationalités.<br />
Au Maroc, il n’y a aucune<br />
discrimination réglementaire, ni<br />
positive, ni négative, à l’égard <strong>de</strong>s<br />
investisseurs étrangers. C’est un<br />
élément fondamental : l’investisseur<br />
est sur un même pied d’égalité,<br />
quelle que soit sa nationalité.<br />
Quel est le bilan <strong>de</strong> vos activités<br />
en 2011 ?<br />
Les chiffres seront révélés prochainement.<br />
Qualitativement, 2011<br />
était une année <strong>de</strong> consolidation<br />
<strong>de</strong>s acquis, malgré la crise qui a<br />
été enregistrée au niveau mondial.<br />
Cette crise nous a amenés à revoir<br />
la voilure en termes <strong>de</strong> promotion,<br />
car il aurait été délicat <strong>de</strong> faire<br />
<strong>de</strong> la promotion à l’étranger alors<br />
que les pays en question sont en<br />
difficulté. Par contre, nous avons<br />
renforcé nos contacts individuels<br />
et nos démarches B to B avec les<br />
investisseurs que nous avions déjà<br />
dans notre pipeline, ce qui a permis<br />
effectivement d’affiner un certain<br />
nombre <strong>de</strong> projets et <strong>de</strong> pouvoir<br />
les concrétiser au cours <strong>de</strong> l’année<br />
2012.<br />
Il n’y aurait donc pas eu vraiment<br />
d’impact significatif <strong>de</strong> la crise,<br />
notamment en termes d’investissements<br />
étrangers ?<br />
Je ne peux parler que <strong>de</strong> Casablanca,<br />
région dans laquelle<br />
l’investissement étranger ne<br />
représente que 15 à 20% <strong>de</strong> l’investissement<br />
total annuel, et qui<br />
a donc une capacité <strong>de</strong> résilience.<br />
De plus, les secteurs, comme celui<br />
<strong>de</strong> l’immobilier, auxquels se sont<br />
intéressés beaucoup d’étrangers<br />
au cours <strong>de</strong>s années d’exubérance<br />
<strong>de</strong> l’investissement international,<br />
ne sont pas forcément <strong>de</strong>s secteurs<br />
prioritaires dans notre stratégie.<br />
Donc dans la promotion, il y a eu<br />
un impact. Mais les projets qui se<br />
concrétisent dans l’année N ont été<br />
initiés dans l’année N -1, voire N -2<br />
parfois. Le processus d’investissement<br />
est un processus lent.<br />
Suite pages 20-21<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012 3
FOCUS<br />
Financement<br />
<strong>Un</strong> <strong>panel</strong> <strong>de</strong> <strong>solutions</strong><br />
Vouloir démarrer un projet nécessite le recours à un financement. Qu’elles soient sous forme <strong>de</strong><br />
fonds propres ou <strong>de</strong> source externe, les différentes <strong>solutions</strong> <strong>de</strong> financement offrent un large<br />
choix pour l’entrepreneur.<br />
RESSOURCES<br />
Secteur bovin laitier<br />
Filière productive… mais très complexe<br />
Avec un chiffre d’affaires <strong>de</strong> 8 milliards <strong>de</strong> Dirhams par an et près <strong>de</strong> 400.000 exploitations laitières<br />
réparties sur tous les bassins <strong>de</strong> production, la filière laitière bovine marocaine a réalisé durant<br />
les <strong>de</strong>rnières décennies d’importants bonds en avant, notamment grâce à une infrastructure en<br />
aval en pleine croissance, <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 1.070 centres <strong>de</strong> collecte <strong>de</strong> lait et 82 usines laitières, dont<br />
le secteur privé représente 70%. Principalement localisée dans les bassins côtiers du Nord du<br />
Maroc (Gharb, Doukkala, Chaouia…), cette filière a vu tripler son niveau <strong>de</strong> production en l’espace<br />
<strong>de</strong> 30 ans, avec comme objectif Plan Maroc Vert 4,5 milliards <strong>de</strong> litres à l’horizon 2020, pour un<br />
investissement global <strong>de</strong> 12 milliards <strong>de</strong> Dirhams, soit une croissance annuelle <strong>de</strong> 15%.<br />
PROCESS<br />
Huiles et graisses végétales<br />
Pour une meilleure utilisation<br />
Qu’elles soient sous forme liqui<strong>de</strong> ou soli<strong>de</strong>, les huiles et graisses végétales représentent un<br />
ingrédient important dans l’industrie alimentaire. Utilisées dans divers produits alimentaires,<br />
comme les biscuits, le chocolat ou la margarine par exemple, elles confèrent à ces produits<br />
texture et goût.<br />
L’ENTREPRISE DU MOIS<br />
EACCE<br />
De 1986 à aujourd’hui, l’Etablissement Autonome <strong>de</strong> Contrôle et <strong>de</strong> Coordination <strong>de</strong>s Exportations<br />
(EACCE) a marqué son évolution et forgé sa réputation dans le contrôle à l’export et la coordination.<br />
Aujourd’hui, l’Etablissement fait partie <strong>de</strong>s organismes institutionnels qui comptent au niveau<br />
national et international.<br />
26<br />
39<br />
42<br />
60
N° 41 • 15 Février / 15 Mars 2012<br />
L’INTERVIEW<br />
3 Hamid Ben Elafdil, Directeur du CRI<br />
du Grand Casablanca<br />
5 Editorial<br />
6 Agenda<br />
L’ACTU<br />
8 Maroc<br />
15 Mon<strong>de</strong><br />
16 Tableau <strong>de</strong> bord<br />
18 Veille réglementaire<br />
19 Veille R&D<br />
SALON<br />
22 Fruit Logistica<br />
24 Europain<br />
RESSOURCES<br />
38 Agriculture durable<br />
PROCESS<br />
45 Nouveautés : Solutions fournisseurs<br />
QUALITE<br />
46 QHS : HACCP, partie 11<br />
48 Environnement : Réduire son impact<br />
carbone<br />
MARCHES<br />
50 Produit : Fiche marché<br />
51 Produit : Desserts lactés<br />
54 Design : Société <strong>de</strong> conversation<br />
56 Lancements Maroc<br />
57 Lancements Mon<strong>de</strong><br />
58 Lancements : Top 10 <strong>de</strong>s tendances 2012<br />
59 Nutrition : Allergies alimentaires<br />
64 <strong>FOOD</strong> Mondain<br />
66 Délices d’initiés<br />
52 Bulletin d’abonnement<br />
47 Petites annonces<br />
Le financement,<br />
point névralgique<br />
Edito<br />
Florence CLAIR<br />
Rédactrice en chef<br />
Pour le focus <strong>de</strong> ce mois, nous avons choisi <strong>de</strong><br />
vous plonger dans les arcanes du financement<br />
<strong>de</strong>s entreprises. Emprunt, crédit-bail, capital investissement,<br />
bourse, business angels, sans<br />
oublier les subventions, tout un éventail <strong>de</strong> <strong>solutions</strong><br />
se présente, chacune avec ses avantages…<br />
et ses inconvénients !<br />
Aujourd’hui, le recours aux fonds propres et à<br />
l’emprunt bancaire reste le premier réflexe <strong>de</strong><br />
l’entrepreneur, et ceci à une très large majorité<br />
puisque plus <strong>de</strong> 80% du montant <strong>de</strong>s investissements<br />
envisagés à court terme serait financé selon<br />
l’un <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux mo<strong>de</strong>s, d’après la <strong>de</strong>rnière<br />
enquête <strong>de</strong> conjoncture <strong>de</strong> Bank Al Maghrib.<br />
Pourtant, l’autofinancement a ses limites, tout<br />
comme le niveau d’en<strong>de</strong>ttement. D’autant plus<br />
qu’en ces pério<strong>de</strong>s incertaines, les banques<br />
auraient plutôt tendance à serrer la vis et à rester<br />
pru<strong>de</strong>ntes. Pour les créateurs d’entreprises, la<br />
recherche <strong>de</strong> soutiens financiers est donc ardue.<br />
Et même les PME déjà installées, qui forment<br />
l’écrasante majorité du tissu industriel, peinent<br />
à trouver <strong>de</strong>s moyens qui leur permettraient <strong>de</strong><br />
réaliser les investissements nécessaires à leur<br />
croissance et à leur compétitivité, sans toutefois<br />
mettre en péril leurs comptes d’exploitation avec<br />
<strong>de</strong>s charges trop lour<strong>de</strong>s.<br />
L’alternative du capital investissement s’intéresse<br />
<strong>de</strong> plus en plus au secteur agroalimentaire. Le<br />
marché boursier est également une voie <strong>de</strong> valorisation<br />
très intéressante, mais très peu <strong>de</strong> sociétés<br />
agroalimentaires y sont cotées. Encore faut-il<br />
accepter <strong>de</strong> jouer le jeu <strong>de</strong> la transparence totale.<br />
<strong>Un</strong> saut que <strong>de</strong> nombreuses entreprises familiales<br />
ne sont pas encore prêtes à faire. Dommage,<br />
elles ratent peut-être une occasion <strong>de</strong> passer à la<br />
vitesse supérieure.
Directeur <strong>de</strong> publication<br />
Directeur A<strong>de</strong>l <strong>de</strong> AMOR publication<br />
a.amor@foodmagazine.ma<br />
A<strong>de</strong>l AMOR<br />
a.amor@foodmagazine.ma<br />
Rédacteur en chef<br />
Responsable<br />
Florence<br />
administratif<br />
CLAIR<br />
Direct : +212 522 54 47 20<br />
Zohra f.clair@foodmagazine.ma<br />
BENMESSAOUD<br />
Direct : +212 22 54 47 22<br />
z.benmessaoud@foodmagazine.ma<br />
Journalistes<br />
Siham HAMDI<br />
Responsable Direct : +212 <strong>de</strong> 522 la 54 rédaction 47 21<br />
s.hamdi@foodmagazine.ma<br />
Ab<strong>de</strong>laziz MEFTAH<br />
Direct : +212 22 54 47 21<br />
a.meftah@foodmagazine.ma<br />
Sarah OUSAID<br />
Direct : +212 522 54 47 29<br />
Rédacteur s.ousaid@foodmagazine.ma<br />
en chef adjoint<br />
Florence CLAIR<br />
Direct : +212 22 54 47 20<br />
Attachée <strong>de</strong> direction<br />
f.clair@foodmagazine.ma<br />
Salima AKHSASS<br />
Ont<br />
Direct<br />
participé<br />
: +212 522<br />
à ce<br />
54<br />
numéro<br />
47 27<br />
contact@foodmagazine.ma<br />
Yasser BOUHLAL<br />
Ont Salah collaboré CHAKOR à ce numéro<br />
Catherine Linda CORNE BELABED AMRANI<br />
Nicolas Nabila CHOMETTE LAHLOU<br />
Driss Mounir TERRAB DIOURI<br />
Samuel Marcel ZARDONI<br />
FOURNIER<br />
Mehdi OUZINE<br />
Publicité<br />
Morad Comptabilité ZLOURHI<br />
Ab<strong>de</strong>laziz TOUHAM<br />
Direct : +212 22 54 47 23<br />
m.zlourhi@foodmagazine.ma<br />
Conception graphique<br />
Othman EL MAHFOUDI<br />
Direct Mostafa : +212 BEN 522 CHARFA 54 47 26<br />
o.elmahfoudi@foodmagazine.ma<br />
Direct : +212 22 54 47 24<br />
m.bencharfa@foodmagazine.ma<br />
Publicité<br />
Mostafa Stagiaire BEN CHARFA<br />
Direct Kawtar : +212 522 SABIR 54 47 24<br />
m.bencharfa@foodmagazine.ma<br />
Comptabilité<br />
Ab<strong>de</strong>laziz Ahmed SEKKAT TOUHAM<br />
Direct : +212 522 54 47 28<br />
a.sekkat@foodmagazine.ma<br />
Conception graphique<br />
Yassine NASSIF<br />
Jean-Marie LE NAOUR<br />
Gsm<br />
Samir<br />
: +212<br />
AHCHOUCH<br />
661 49 97 79<br />
jm.lenaour@foodmagazine.ma<br />
Direct : +212 22 54 47 26<br />
s.ahchouch@foodmagazine.ma<br />
Amal ZINIA BERRADA<br />
Direct : Imprimerie<br />
+212 522 54 47 23<br />
a.berrada@foodmagazine.ma<br />
IMPRIMAHD Casablanca<br />
Imprimerie<br />
<strong>FOOD</strong> Rotaco <strong>MAGAZINE</strong><br />
- Casablanca<br />
<strong>Un</strong>e publication <strong>de</strong><br />
Distribution Maroc : Sapress<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong><br />
<strong>Un</strong>e publication <strong>de</strong><br />
Silvestri Media<br />
Dossier L'info <strong>de</strong> presse et + … 15/08<br />
Dépôt légal 0046/2008<br />
Dossier .AVENUE <strong>de</strong> DES presse F.A.R 15/08 ,119<br />
Dépôt<br />
Espace<br />
légal<br />
Sofia<br />
0046/2008<br />
B1<br />
ISSN : 2028-0335<br />
CASABLANCA 20 000<br />
AVENUE DES F.A.R ,119<br />
Tél. Espace : +212. 22 Sofia 54 B1 47 27<br />
Fax CASABLANCA : +212 .22 44 20 14 000 05<br />
contact@foodmagazine.ma<br />
Tél. : +212 522 54 47 27<br />
www.foodmagazine.ma<br />
Fax : +212 522 44 14 05<br />
contact@foodmagazine.ma<br />
Ce www.foodmagazine.ma<br />
numéro a été tiré à<br />
Ce 10.000 numéro exemplaires a été tiré à<br />
10.000 exemplaires<br />
Crédit photo couverture : © Felix Jork - Fotolia.com / © Alice Y. Carrier<br />
Agenda<br />
• Salons<br />
IPF Bangla<strong>de</strong>sh 2012<br />
(Dhaka, Bangla<strong>de</strong>sh)<br />
16 au 19 février 2012<br />
7 ème édition du salon international<br />
du plastique, <strong>de</strong><br />
l’emballage et <strong>de</strong> l’impression<br />
pour les industries<br />
agroalimentaire et pharmaceutique.<br />
Gulfood 2012<br />
(Dubai, EAU)<br />
19 au 22 février 2012<br />
17 ème édition <strong>de</strong> la plus<br />
gran<strong>de</strong> foire <strong>de</strong> l’alimentation,<br />
<strong>de</strong>s boissons et <strong>de</strong>s<br />
services alimentaires du<br />
Moyen-Orient.<br />
Vinisud<br />
(Montpellier, France)<br />
20 au 22 février 2012<br />
Salon international <strong>de</strong>s<br />
vins et <strong>de</strong>s spiritueux <strong>de</strong> la<br />
Méditerranée.<br />
SIA 2012 (Paris, France)<br />
25 février au 4 mars 2012<br />
Salon international <strong>de</strong> l’agriculture.<br />
Salon du Fromage et <strong>de</strong>s<br />
Produits Laitiers 2012<br />
(Paris, France)<br />
26 au 29 février 2012<br />
12 ème édition du salon<br />
international dédié au<br />
fromage et aux produits<br />
laitiers.<br />
FOTEG Istanbul 2012<br />
(Istanbul, Turquie)<br />
1 er au 4 mars 2012<br />
10 ème salon international<br />
Nos Annonceurs<br />
Agram Invest .................................................................... 31<br />
Alimentaria ........................................................................ 15<br />
Arômes & Co .....................................................................51<br />
Brasseries du Maroc ..........................................................7<br />
CFIA Maroc ...................................................................... 29<br />
Charcuterie Miami ........................................................... 19<br />
CHR Magazine ................................................................ 25<br />
Comaner ........................................................................... 43<br />
Crédit Agricole .................................................................. 68<br />
Ebertec .............................................................................. 65<br />
EHC ....................................................................................17<br />
<strong>de</strong>s technologies agroalimentaires.<br />
Ipack-Ima 2012<br />
(Milan, Italie)<br />
28 février au 3 mars 2012<br />
Tous les 3 ans, le salon<br />
international Ipack-Ima<br />
constitue une plate forme<br />
<strong>de</strong>s technologies du packaging,<br />
du processing et <strong>de</strong><br />
la manutention, offrant une<br />
vision d’ensemble pour l’industrie<br />
agroalimentaire. En<br />
2009, Ipack-Ima a drainé<br />
près <strong>de</strong> 54.000 visiteurs<br />
venus rencontrer 1400<br />
participants <strong>de</strong>s 4 coins du<br />
mon<strong>de</strong>. Ipack-Ima 2012<br />
abritera aussi un congrès<br />
international sur le thème<br />
<strong>de</strong> la technologie comme<br />
garantie <strong>de</strong> la durabilité et<br />
<strong>de</strong> la sécurité alimentaire.<br />
Europain & Intersuc 2012<br />
(Paris, France)<br />
3 au 7 mars 2012<br />
Salon international biennal<br />
dédié à la boulangerie, pâtisserie,<br />
glacerie, chocolaterie,<br />
confiserie, produits gourmets,<br />
et vente à emporter.<br />
Marocotel By Equip’Hôtel<br />
Paris (Casablanca, Maroc)<br />
7 au 10 mars 2012<br />
Salon international <strong>de</strong> l’équipement<br />
pour l’hôtellerie et la<br />
restauration.<br />
CFIA Rennes<br />
(Rennes, France)<br />
13 au 15 mars 2012<br />
16 ème édition du carrefour <strong>de</strong>s<br />
fournisseurs <strong>de</strong> l’industrie.<br />
• Formations<br />
« Responsable d’Audit <strong>de</strong><br />
systèmes <strong>de</strong> management<br />
<strong>de</strong> la sécurité alimentaire<br />
IRCA-SMSA »<br />
(Casablanca, Maroc)<br />
20 février 2012<br />
Formation organisée par<br />
Bureau Veritas Maroc.<br />
Journée Information<br />
Procert<br />
(Casablanca, Maroc)<br />
21 février 2012<br />
Présentation du <strong>panel</strong> <strong>de</strong> normes<br />
actuelles en Food Safety<br />
Management Systems.<br />
« Maîtriser les dispositifs<br />
<strong>de</strong> formation. Pilotage <strong>de</strong><br />
l’ingénierie <strong>de</strong> formation et<br />
mise en œuvre du plan <strong>de</strong><br />
formation »<br />
(Casablanca, Maroc)<br />
22 février 2012<br />
Formation organisée par<br />
Centre <strong>de</strong> Recherches<br />
et d’Etu<strong>de</strong>s Stratégiques<br />
(CRESTRA).<br />
Europain ............................................................................ 55<br />
Expo Halal International .................................................. 63<br />
Forges <strong>de</strong> Bazas .............................................................. 45<br />
Frais Caprices .................................................................. 53<br />
Fromageries Bel Maroc .....................................................9<br />
Isolab ................................................................................. 39<br />
Jil Emballages .................................................................. 13<br />
Mammouth Industries ......................................................41<br />
Marocotel .............................................................................2<br />
Masternaut ........................................................................ 67<br />
Qualimag ...........................................................................11
L’Actu Maroc<br />
8<br />
• Accord Maroc/UE<br />
La Commission du Commerce<br />
International du Parlement<br />
Européen a voté,<br />
à une large majorité, pour<br />
l’accord sur la libéralisation<br />
<strong>de</strong>s produits agricoles<br />
transformés et <strong>de</strong>s produits<br />
<strong>de</strong> la pêche (hors 6 produits<br />
soumis à quotas). Le Parlement<br />
dans son ensemble<br />
<strong>de</strong>vait voter mi-février. Si<br />
l’accord est alors approuvé,<br />
il libéraliserait sans délai<br />
les échanges commerciaux<br />
pour 45% <strong>de</strong>s exportations<br />
européennes en valeur<br />
vers le Maroc et 55% <strong>de</strong>s<br />
importations <strong>de</strong> l’UE en<br />
provenance du Maroc.<br />
• BMCE Bank<br />
BMCE Bank vient <strong>de</strong><br />
lancer son portail BMCE<br />
Direct, permettant aux<br />
utilisateurs, qu’ils soient<br />
particuliers, professionnels<br />
ou MRE, <strong>de</strong> bénéficier <strong>de</strong><br />
services consultatifs mais<br />
aussi transactionnels, en<br />
ligne. Pour les entreprises,<br />
d’autres fonctionnalités<br />
sont également offertes,<br />
comme la situation <strong>de</strong>s<br />
crédits, les opérations à venir,<br />
le téléchargement <strong>de</strong>s<br />
avis d’opérés, l’initiation<br />
et le suivi <strong>de</strong>s opérations<br />
à l’international, etc. De<br />
nouvelles fonctionnalités<br />
et <strong>de</strong> nouveaux canaux<br />
seront accessibles dans les<br />
prochaines semaines.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />
Qualité et sécurité au travail<br />
Le Ministère distribue les prix<br />
Le 18 janvier <strong>de</strong>rnier, Ab<strong>de</strong>lka<strong>de</strong>r Amara, Ministre <strong>de</strong><br />
l’Industrie, du Commerce et <strong>de</strong>s Nouvelles Technologies,<br />
et Ab<strong>de</strong>louahed Souhail, Ministre <strong>de</strong> l’Emploi<br />
et <strong>de</strong> la Formation Professionnelle, ont présidé la<br />
cérémonie <strong>de</strong> remise <strong>de</strong>s trophées du Prix national<br />
<strong>de</strong> la qualité et du Prix national <strong>de</strong> la sécurité au travail,<br />
ainsi que <strong>de</strong>s certifications d’entreprises et <strong>de</strong>s<br />
accréditations <strong>de</strong> laboratoires. Cette édition a été<br />
placée sous le thème « l’engagement <strong>de</strong> l’encadrement ». Grâce à un audit sur site, ces prix permettent<br />
aux entreprises candidates d’être l’objet d’une évaluation objective externe <strong>de</strong> leurs systèmes.<br />
Parmi les lauréats, citons notamment GPC pour le Prix national <strong>de</strong> la qualité, catégorie « gran<strong>de</strong>s<br />
entreprises industrielles », et, pour le Prix national <strong>de</strong> la sécurité au travail, Cosumar pour ses filiales<br />
Suta et Sunabel (catégorie « gran<strong>de</strong>s entreprises industrielles »), avec respectivement le Prix sécurité<br />
et un Certificat d’encouragement pour la sécurité au travail.<br />
Du côté du référentiel NM ISO 9001, Moroccan Food Processing a reçu sa certification <strong>de</strong>s systèmes<br />
<strong>de</strong> management pour ses activités d’extraction et fabrication du jus d’orange, conditionnement<br />
<strong>de</strong>s boissons (jus et nectar). De même pour la Direction Commerciale et Marketing <strong>de</strong> Cosumar,<br />
pour l’activité d’approvisionnement du marché national en sucre, pour Tantasar (fabrication <strong>de</strong> farine<br />
et huile <strong>de</strong> poisson), Sunabel (extraction, conditionnement et expédition du sucre - NM ISO 9001,<br />
NM 00.5.801 et NM ISO 14001). Suta et Surac, ainsi que les Fromageries Bel Maroc ont reçu leurs<br />
certificats <strong>de</strong> mise en conformité sociale NM 00.5.601 : 2009. Enfin, Tantasar est également certifiée<br />
NM ISO 22000.<br />
Plusieurs laboratoires ont été accrédités NM ISO 17025 en 2011, notamment Casalab Food Analysis,<br />
LCA Maroc, le laboratoire <strong>de</strong> réception <strong>de</strong> la sucrerie Sunabel, ou encore le laboratoire du Centre<br />
Technique <strong>de</strong>s Industries Agroalimentaires (CETIA) pour les analyses physico-chimiques <strong>de</strong>s aliments<br />
et <strong>de</strong>s eaux d’alimentation humaine.<br />
Fenagri / MICNET<br />
Lancement d’une réflexion sur un contrat programme<br />
Le 2 février <strong>de</strong>rnier, Ab<strong>de</strong>lka<strong>de</strong>r Amara, Ministre <strong>de</strong> l’Industrie, du Commerce, <strong>de</strong>s Nouvelles Technologies<br />
et du Commerce Extérieur, a reçu une importante délégation <strong>de</strong> la Fenagri (Fédération<br />
Nationale <strong>de</strong> l’Agroalimentaire), composée <strong>de</strong> son Prési<strong>de</strong>nt Amine Berrada Sounni, <strong>de</strong> ses administrateurs<br />
et <strong>de</strong>s Prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> commissions, et représentant les 15 associations et fédérations adhérentes.<br />
La Fenagri poursuit ainsi sa politique <strong>de</strong> sensibilisation <strong>de</strong>s pouvoirs publics aux problèmes<br />
rencontrés par le secteur.<br />
A la suite <strong>de</strong> cette rencontre, qui a permis <strong>de</strong> faire ressortir une vision partagée du potentiel <strong>de</strong><br />
développement <strong>de</strong> l’agroalimentaire mais aussi <strong>de</strong>s freins qui l’entravent, la réflexion sur un contrat<br />
programme a été lancée et « <strong>de</strong>vrait aboutir à un dispositif intégré et cohérent pour dynamiser le<br />
développement <strong>de</strong> l’agro-industrie nationale », indique-t-on à la Fenagri.<br />
Souss Massa Drâa<br />
Le CRI fait son bilan<br />
Le Centre Régional d’Investissement (CRI) <strong>de</strong> la région Souss Massa Drâa a publié son bilan au<br />
titre <strong>de</strong> l’année 2011. Durant cette pério<strong>de</strong>, le CRI a validé 240 projets d’investissement pour un total<br />
<strong>de</strong> 10,756 Mrd Dhs et la création <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 10.000 emplois. Le secteur du BTP arrive en tête (43%<br />
<strong>de</strong>s investissements prévus), suivi <strong>de</strong> l’industrie avec 39% et du tourisme avec 12%.<br />
Pour l’industrie, le projet <strong>de</strong> parc industriel intégré Haliopolis, dédié à la transformation <strong>de</strong>s produits<br />
<strong>de</strong> la mer, a connu l’attribution <strong>de</strong> terrains à 25 projets pour un investissement <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 870 M<br />
Dhs. L’agro-industrie représente plus <strong>de</strong> 90% <strong>de</strong>s investissements engagés. Plusieurs autres projets<br />
ont été réalisés dans la zone industrielle d’Aït Melloul, notamment la minoterie Fandy Souss (300 M Dhs investis)<br />
Rappelons enfin que le CRI a amélioré la qualité <strong>de</strong> ses services, obtenant le certificat ISO 9001 version 2008. Le Centre a également<br />
ouvert <strong>de</strong>ux nouvelles annexes dans les provinces <strong>de</strong> Taroudant et Tiznit.
L’Actu<br />
10<br />
• Faible présence <strong>de</strong><br />
l’agroalimentaire sur<br />
Facebook<br />
Le cabinet <strong>de</strong> conseil<br />
en marketing Research<br />
& Quality Consulting a<br />
publié un classement <strong>de</strong><br />
21 marques marocaines<br />
ou basées au Maroc selon<br />
leur nombre <strong>de</strong> fans sur<br />
le réseau social Facebook<br />
entre le 28 et le 30 janvier<br />
2012. Sans surprise, les<br />
opérateurs téléphoniques<br />
et les nouvelles technologies<br />
trustent le classement.<br />
Meditel est en tête avec<br />
près <strong>de</strong> 348.000 fans. Le<br />
1 er hôtel est en 7 ème position<br />
(Mazagan Beach Resort),<br />
juste <strong>de</strong>vant le Morocco<br />
Mall. La 1 ère et seule marque<br />
alimentaire du classement,<br />
Raibi Jamila, pointe<br />
en 15 ème place, avec un<br />
peu plus <strong>de</strong> 41.000 fans.<br />
Activia<br />
Lance un défi !<br />
Responsabilité Sociale<br />
Vigeo récompense Centrale Laitière et Cosumar<br />
L’agence Vigeo, présente au Maroc <strong>de</strong>puis 2004 et spécialisée dans le rating et l’audit RSE (Responsabilité<br />
Sociale <strong>de</strong>s Entreprises), a noté en 2011 et pour la première fois les 40 plus gran<strong>de</strong>s<br />
entreprises cotées à la Bourse <strong>de</strong> Casablanca. Cette notation, selon 38 critères et plus <strong>de</strong> 250<br />
indicateurs, est <strong>de</strong>stinée aux clients <strong>de</strong> Vigeo, investisseurs et gérants d’actifs internationaux qui<br />
prennent en compte la responsabilité sociale dans leurs choix d’investissement.<br />
Le 30 janvier 2012, Vigeo et Aswat ont organisé une cérémonie au cours <strong>de</strong> laquelle 8 entreprises<br />
évaluées comme les plus avancées selon le référentiel <strong>de</strong> l’agence, dont 2 opérateurs <strong>de</strong><br />
l’agroalimentaire, se sont vu remettre les trophées « top-performers RSE » : il s’agit <strong>de</strong> BMCE Bank, BMCI, Centrale Laitière (Trophée<br />
<strong>de</strong> la Meilleure performance sur le critère « Maîtrise du risque produit »), Cosumar (Trophée <strong>de</strong> la Meilleure performance sur les critères<br />
« Maîtrise du risque produit, indépendance du Conseil d’administration, audit et contrôle internes »), Lafarge Ciments, Ly<strong>de</strong>c, Managem<br />
et Maroc Telecom. Pour Fouad Benseddik, Directeur <strong>de</strong>s Métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Vigeo, « le cadre réglementaire et les interventions <strong>de</strong>s parties<br />
prenantes sont moins contraignants ici que dans les zones nord-américaines ou européennes. Il en résulte que les scores globaux sont<br />
limités. Mais certaines entreprises se démarquent, avec <strong>de</strong>s niveaux d’engagement probants, grâce auxquels elles recueillent <strong>de</strong> la part<br />
<strong>de</strong> Vigeo <strong>de</strong>s niveaux d’assurance dignes <strong>de</strong> l’intérêt <strong>de</strong>s investisseurs responsables. »<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />
Logima-SITL<br />
<strong>Un</strong>e 7 ème édition sous le signe du renouveau<br />
On en sait désormais un peu plus sur la prochaine édition <strong>de</strong><br />
Logima, pour la première fois organisée en association avec SITL<br />
(Semaine Internationale du Transport et <strong>de</strong> la Logistique). Du 2<br />
au 5 mai 2012 à Casablanca, le salon international <strong>de</strong>s métiers<br />
du transport et <strong>de</strong> la logistique, Logima-SITL, accueillera plus <strong>de</strong><br />
200 exposants, <strong>de</strong> nombreuses conférences et se placera sous<br />
le thème « 10 ans après, <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s perspectives <strong>de</strong> développement<br />
pour la logistique au Maroc ». Les organisateurs, Lyncos et<br />
Reed Exhibitions, atten<strong>de</strong>nt plus <strong>de</strong> 8.000 visiteurs professionnels.<br />
Au rayon innovation, outre la tenue d’un trophée <strong>de</strong>s caristes,<br />
soulignons que les exposants se verront équiper d’un lecteur <strong>de</strong><br />
badge leur permettant d’obtenir un listing informatique <strong>de</strong>s visiteurs<br />
qu’ils auront reçus. Le salon sera également organisé non<br />
plus en 4 mais en 5 pôles d’activités : service transport et logistique,<br />
infrastructures, immobilier, technologie et système d’information,<br />
équipements.<br />
Ziegler<br />
Nouvelle plate-forme logistique<br />
Ziegler Maroc vient d’annoncer la mise en service <strong>de</strong> sa nouvelle<br />
plate-forme logistique. Située sur 5.000 m 2 dans la zone industrielle<br />
d’Aïn Sebaâ, à Casablanca, elle peut stocker jusqu’à 2.200<br />
palettes et propose un service douanes intégré. Le système informatique<br />
permet aux clients <strong>de</strong> gérer leur stock à distance. Enfin,<br />
le bâtiment a été conçu selon une démarche HQE (Haute Qualité<br />
Environnementale).<br />
La nouvelle campagne <strong>de</strong> communication du yaourt Activia, <strong>de</strong> Centrale<br />
Laitière, lance un défi aux consommatrices sur les mois <strong>de</strong> février et mars.<br />
Contenant une souche <strong>de</strong> probiotiques (Bifidus Actiregularis) aux effets<br />
bénéfiques scientifiquement prouvés sur les troubles <strong>de</strong> la digestion, ce<br />
yaourt se positionne comme solution naturelle pour les 64% <strong>de</strong> femmes<br />
marocaines souffrant <strong>de</strong> ce problème. Activia propose donc à ses clients <strong>de</strong><br />
consommer pendant 15 jours et au moins une fois par jour un yaourt <strong>de</strong> la<br />
gamme. En cas <strong>de</strong> non satisfaction, la marque s’engage à les rembourser.<br />
Marrakech Tensift<br />
Al Haouz<br />
Distribution <strong>de</strong><br />
630.000 plants d’olivier<br />
La Direction Régionale d’Agriculture<br />
Marrakech Tensift Al<br />
Haouz vient <strong>de</strong> lancer une<br />
gran<strong>de</strong> opération <strong>de</strong> distribution<br />
<strong>de</strong> plants certifiés<br />
d’olivier. Ce sont en effet<br />
quelques 630.000 plants,<br />
pour moitié <strong>de</strong> la variété<br />
Haouzia et pour moitié <strong>de</strong> la<br />
variété Menara, qui ont été<br />
subventionnés à 80% par<br />
l’Etat dans le cadre du Fonds<br />
<strong>de</strong> Développement Agricole.<br />
D’un coût <strong>de</strong> 5,5 millions <strong>de</strong><br />
Dirhams, cette opération a<br />
permis <strong>de</strong> distribuer 30% <strong>de</strong><br />
plants en plus par rapport à la<br />
campagne précé<strong>de</strong>nte.<br />
Rappelons que la région Marrakech<br />
Tensift Al Haouz représente<br />
19% <strong>de</strong> la superficie<br />
oléicole nationale et constitue<br />
le 1 er exportateur d’olives <strong>de</strong><br />
table du pays, avec 70.000 T/<br />
an, soit 63% <strong>de</strong>s exportations<br />
nationales. La dynamique<br />
<strong>de</strong> plantation y est forte :<br />
143.000 ha ont été plantés<br />
durant la campagne agricole<br />
2010-2011, contre 131.000<br />
ha en 2008-2009. 17 projets<br />
sont en cours, dont 11 projets<br />
du pilier I du Plan Maroc Vert<br />
pour un investissement <strong>de</strong><br />
860 MDH et 6 projets pilier II<br />
pour 325 MDH.
Infrico<br />
Le Maroc comme hub pour l’Afrique<br />
Infrico, société espagnole spécialisée dans le mobilier réfrigéré<br />
commercial et industriel, se développe désormais sur l’Afrique<br />
sub-saharienne à travers son bureau au Maroc. Le Royaume<br />
constitue en effet un point <strong>de</strong> départ idéal vers cette zone, via le<br />
fret maritime. Selon Aziz Bouhartan, Africa Area Manager chez<br />
Infrico, « nous sommes bien positionnés sur le Sénégal et la<br />
Côte d’Ivoire malgré les crises politiques et nous avons <strong>de</strong> bons<br />
contacts avec plusieurs autres pays <strong>de</strong> la région. » En effet, après<br />
une année <strong>de</strong> prospection, <strong>de</strong>s comman<strong>de</strong>s fermes sont reçues<br />
<strong>de</strong>puis décembre 2011 et les ventes représentent déjà 10% du<br />
chiffre d’affaires Maroc. Infrico commercialise dans cette région<br />
une gamme complète <strong>de</strong>s « bottle coolers » et « open chillers »,<br />
ainsi qu’une nouvelle gamme adéquate aux marchés africains.<br />
Centres commerciaux<br />
<strong>Un</strong> département dédié à la région MENA/Europe<br />
Sonae Sierra,<br />
société<br />
portugaise<br />
spécialiste<br />
<strong>de</strong>s centres<br />
commerciauxinternationaux,<br />
vient<br />
d’annoncer<br />
la création d’un nouveau département, EMEA Sierra Services, dédié<br />
à la commercialisation et à la gestion <strong>de</strong>s services aux tierces<br />
parties sur les marchés européens, du Moyen-Orient et d’Afrique.<br />
De l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> marché au management opérationnel en passant<br />
par le <strong>de</strong>sign, le développement et le marketing, Sonae Sierra<br />
propose une offre intégrée <strong>de</strong> services. L’entreprise travaille déjà<br />
sur <strong>de</strong> nouvelles zones géographiques, notamment au Maroc sur<br />
le projet Casablanca Marina Shopping (en photo).<br />
Hamid Benazzou<br />
Comman<strong>de</strong>ur du<br />
Mérite Agricole<br />
Le 13 janvier, Bruno<br />
Joubert, Ambassa<strong>de</strong>ur<br />
<strong>de</strong> France au Maroc, a<br />
remis les insignes <strong>de</strong><br />
Comman<strong>de</strong>ur du Mérite<br />
Agricole au Dr Hamid<br />
Benazzou, ancien<br />
• Bruno Joubert, Ambassa<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> France<br />
au Maroc, et Dr Hamid Benazzou, ancien<br />
Directeur <strong>de</strong> l’ONSSA.<br />
Directeur <strong>de</strong> l’ONSSA (Office National <strong>de</strong> la Sécurité Sanitaire<br />
<strong>de</strong>s Aliments). Cet ordre honorifique, institué en France en 1883<br />
par le Ministre <strong>de</strong> l’Agriculture, récompense les services rendus à<br />
l’agriculture. M. Benazzou a été décoré du plus élevé <strong>de</strong>s 3 gra<strong>de</strong>s<br />
(chevalier, officier et comman<strong>de</strong>ur), celui <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>ur, au<br />
titre <strong>de</strong> sa carrière au service <strong>de</strong> l’agriculture marocaine et <strong>de</strong> son<br />
implication dans le partenariat franco-marocain dans le domaine<br />
sanitaire et phyto-sanitaire.<br />
Expo Halal International<br />
<strong>Un</strong> nouveau ren<strong>de</strong>z-vous<br />
pour les exportateurs<br />
marocains<br />
Maroc<br />
Le marché du halal est porteur.<br />
Il représente 500 milliards <strong>de</strong><br />
Dollars au niveau mondial, soit<br />
16% <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong> l’agroalimentaire,<br />
et connait une croissance à <strong>de</strong>ux chiffres, d’autant<br />
plus que les consommateurs sont avi<strong>de</strong>s <strong>de</strong> produits mo<strong>de</strong>rnes<br />
comme <strong>de</strong>s plats cuisinés élaborés ou haut <strong>de</strong> gamme comme le<br />
foie gras et les boissons festives. « La France a déjà son salon du<br />
halal <strong>de</strong>puis 8 ans ; l’Arabie Saoudite organise le 1er salon dédié au<br />
contrôle du halal dans quelques semaines. Il est temps que le Maroc<br />
se dote d’un ren<strong>de</strong>z-vous international du halal », voici le message<br />
qu’a voulu faire passer Mohamed El Ouahdoudi, Directeur <strong>de</strong><br />
MCC, société organisatrice <strong>de</strong> la 1ère • M. El Ouahdoudi, Directeur <strong>de</strong> MCC<br />
édition <strong>de</strong> Expo Halal International.<br />
Du 13 au 15 septembre, Meknès accueillera cet événement,<br />
une première pour l’Afrique du Nord. <strong>Un</strong>e quarantaine d’exposants<br />
– fabricants, prestataires <strong>de</strong> services, certificateurs – sont attendus<br />
dans un premier temps, ainsi que <strong>de</strong> nombreux conférenciers et<br />
quelques 1.000 visiteurs professionnels. <strong>Un</strong>e trentaine d’acheteurs<br />
nationaux et internationaux seront également invités. Enfin, <strong>de</strong>s<br />
Trophées viendront récompenser les initiatives et innovations du<br />
secteur. Le Maroc <strong>de</strong>vrait se doter en 2012 d’une norme halal, une<br />
question « vitale pour que le pays puisse exporter sous ce label »,<br />
rappelle M. El Ouahdoudi. <strong>Un</strong> projet <strong>de</strong> « club <strong>de</strong>s exportateurs <strong>de</strong><br />
halal » <strong>de</strong>vrait également voir le jour en parallèle du salon.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012 11
L’Actu<br />
Solid’Exchange<br />
<strong>Un</strong>e coopération marocco-belge<br />
Lancé dans le cadre d’une coopération établie entre le Maroc et la Belgique, Solid’Exchange est un<br />
programme visant à promouvoir le travail <strong>de</strong>s coopératives marocaines en Belgique, et par extension<br />
en Europe. <strong>Un</strong> évènement organisé à l’occasion <strong>de</strong> l’année internationale <strong>de</strong>s coopératives décrétée par<br />
l’Organisation <strong>de</strong>s Nations <strong>Un</strong>ies.<br />
Siham HAMDI<br />
Important levier économique et<br />
social au Maroc, le secteur <strong>de</strong>s<br />
coopératives est l’objet du programme<br />
Solid’Exchange, lancé<br />
le 26 janvier par la Faculté Polydisciplinaire<br />
<strong>de</strong> l’<strong>Un</strong>iversité Chouaib<br />
Doukkali d’El Jadida, la Haute<br />
Ecole Francisco Ferrer <strong>de</strong> Bruxelles<br />
et Aca<strong>de</strong>mic Exchange. <strong>Un</strong>e<br />
invitation à laquelle ont pris part les<br />
différents partenaires au sein <strong>de</strong><br />
l’Ecole Nationale <strong>de</strong> Commerce et<br />
<strong>de</strong> Gestion d’El Jadida, en présence<br />
<strong>de</strong>s coopérateurs, <strong>de</strong>s étudiants<br />
<strong>de</strong> la Faculté Polydisciplinaire <strong>de</strong><br />
l’<strong>Un</strong>iversité Chouaib Doukkali et<br />
<strong>de</strong>s représentants d’institutions<br />
publiques et privées. En parallèle,<br />
le projet a également été lancé en<br />
Belgique le 31 janvier.<br />
Coopératives : le secteur<br />
agroalimentaire en force<br />
20 coopératives représentant<br />
12<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />
différents secteurs ont été choisies<br />
sur le plan national pour leur<br />
accompagnement. Cette sélection<br />
a été réalisée en veillant sur le<br />
choix <strong>de</strong> vingt produits différents,<br />
afin d’éviter toute concurrence<br />
entre les coopératives et assurer<br />
leur commercialisation à l’échelle<br />
internationale. « Les coopératives<br />
ont également été sélectionnées<br />
en fonction <strong>de</strong> leurs préalables<br />
(gestion, qualité, etc.) et <strong>de</strong> leur<br />
prédisposition à pouvoir réagir aux<br />
exigences <strong>de</strong> nouveaux marchés »,<br />
souligne Mounir Diouri, Coordinateur<br />
marocain du projet. Au côté <strong>de</strong><br />
l’artisanat et <strong>de</strong>s cosmétiques, le<br />
secteur agroalimentaire est largement<br />
représenté dans les catégories<br />
« Terroir » (dattes, figues,<br />
safran et miel), « Huiles » (argan,<br />
olive et cactus) et « Innovations »<br />
(stévia, couscous, beurre rance et<br />
câpres).<br />
<strong>Un</strong>e coopération<br />
académico-professionnelle<br />
Le projet <strong>de</strong> coopération commencera<br />
d’abord par une phase<br />
<strong>de</strong> suivi qui s’étendra jusqu’à fin<br />
avril. Au cours <strong>de</strong> cette pério<strong>de</strong>,<br />
les coopératives accueilleront les<br />
étudiants marocains et belges pour<br />
effectuer un diagnostic au niveau<br />
<strong>de</strong> la gestion, <strong>de</strong> la finance et <strong>de</strong> la<br />
qualité, ainsi qu’une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> leurs<br />
besoins techniques, logistiques et<br />
liés à l’export, etc. Afin <strong>de</strong> mener<br />
à bien ce projet, la coopération<br />
entre le Maroc et la Belgique, via<br />
leurs <strong>de</strong>ux écoles, sera consolidée<br />
également par <strong>de</strong>s séjours <strong>de</strong> formation<br />
<strong>de</strong>s étudiants marocains en<br />
Belgique. Leur mission : rencontrer<br />
<strong>de</strong>s professionnels et <strong>de</strong>s hommes<br />
d’affaires, présenter ces contacts<br />
aux coopérateurs, les ai<strong>de</strong>r à<br />
trouver les marchés internationaux,<br />
promouvoir l’export <strong>de</strong> leurs<br />
produits en les faisant connaître<br />
à l’étranger, améliorer leur vision<br />
managériale et leur procédure <strong>de</strong><br />
gestion et les ai<strong>de</strong>r à développer<br />
leur professionnalisme et leur manière<br />
<strong>de</strong> travailler.<br />
« Par la suite, les coopératives marocaines<br />
se déplaceront en Belgique<br />
pour rencontrer les contacts belges<br />
recherchés par les étudiants marocains<br />
au cours <strong>de</strong> leur stage »,<br />
indique Patrick Coets, Prési<strong>de</strong>nt &<br />
CEO d’Epicure, société belge <strong>de</strong><br />
consulting. A la suite <strong>de</strong> ces entrevues,<br />
les premiers contrats entre<br />
les coopérateurs et les professionnels<br />
européens seront signés vers<br />
la fin <strong>de</strong> l’année 2012.
Des exigences<br />
<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux côtés<br />
Afin <strong>de</strong> pouvoir exporter leurs<br />
produits en Europe, les coopératives<br />
marocaines doivent en premier<br />
lieu satisfaire certaines exigences<br />
applicables aux différents types <strong>de</strong><br />
produits. « Ces exigences vont être<br />
passées en revue par les étudiants<br />
marocains et belges afin <strong>de</strong> préparer<br />
ces coopératives à une exportation<br />
dans les règles <strong>de</strong> l’art »,<br />
indique Mounir Diouri. Concernant<br />
les exigences spécifiques au secteur<br />
agroalimentaire, les produits<br />
<strong>de</strong>s coopératives doivent satisfaire<br />
à la réglementation européenne,<br />
notamment aux textes réglementaires<br />
relatifs aux produits d’origine<br />
animale, aux ingrédients alimentaires<br />
et aux allergènes.<br />
Par ailleurs, du côté <strong>de</strong>s coopératives,<br />
les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s sont également<br />
importantes, étant donnés<br />
certains problèmes abordés par<br />
quelques coopérateurs. En effet,<br />
les difficultés rencontrées par ces<br />
opérateurs rési<strong>de</strong>nt notamment<br />
sur la commercialisation <strong>de</strong> leurs<br />
produits, vu le faible prix <strong>de</strong> vente<br />
proposé à l’étranger, sans oublier<br />
l’absence <strong>de</strong> contrats pour la commercialisation.<br />
D’autre part, le refus<br />
<strong>de</strong> produits conditionnés, l’huile<br />
d’argan à titre d’exemple, oblige les<br />
coopératives à exporter en vrac,<br />
Maroc<br />
ce qui nuit à la valeur ajoutée du<br />
produit. Enfin, la reconnaissance<br />
<strong>de</strong> la qualité et <strong>de</strong> la naturalité <strong>de</strong><br />
certains aliments <strong>de</strong>vrait être valorisée<br />
par une certification, selon un<br />
producteur <strong>de</strong> miel.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012 13
L’Actu Maroc<br />
Carrefour Market<br />
<strong>Un</strong> 2 ème magasin à Agadir<br />
Le groupe Label’Vie a procédé à<br />
l’inauguration <strong>de</strong> son 2 ème magasin à<br />
Agadir le 8 février 2012, sous enseigne<br />
Carrefour Market. Situé dans le<br />
quartier Dakhla, ce supermarché est le 36 ème du groupe dans le<br />
Royaume. Il dispose d’une surface <strong>de</strong> vente <strong>de</strong> 900 m 2 et a nécessité<br />
un investissement <strong>de</strong> 20 millions <strong>de</strong> Dirhams. Rappelons que<br />
l’objectif <strong>de</strong> Label’Vie est d’atteindre 40 supermarchés à fin 2012.<br />
• De g. à dr.: Mohammed El Ouahdoudi,<br />
organisateur <strong>de</strong> la 3 ème édition<br />
<strong>de</strong> la CFIM, André Jacquemet <strong>de</strong> BPA<br />
Consulting et Zoubeir Ben Terdiyet <strong>de</strong><br />
Isla Conseil.<br />
Lesieur Cristal<br />
Prise <strong>de</strong> contrôle par Sofiprotéol<br />
Suite à « un accord sans réserve du Chef du gouvernement<br />
marocain, sollicité au titre <strong>de</strong> la concurrence », le groupe français<br />
Sofiprotéol, lea<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s huiles alimentaires dans son pays (marque<br />
Lesieur), a annoncé la prise <strong>de</strong> contrôle effective, au 10 février<br />
2012, <strong>de</strong> Lesieur Cristal au Maroc. Pour cela, une nouvelle société<br />
a été créée, détenue à 80% par Soprol (holding regroupant les<br />
filiales <strong>de</strong> Sofiprotéol spécialisées dans la transformation <strong>de</strong>s<br />
oléagineux) et à 20% par le groupe Castel. Cette société rachètera<br />
à SNI 41% du capital <strong>de</strong> Lesieur Cristal. Pour rappel, SNI détenait<br />
jusqu’à présent 76% <strong>de</strong> Lesieur Cristal. Selon le communiqué <strong>de</strong><br />
Sofiprotéol, « ce rachat entraînera le lancement d’une Offre publique<br />
d’achat. Lesieur Cristal restera néanmoins coté à la Bourse<br />
<strong>de</strong> Casablanca. » Avec cette acquisition, le groupe poursuit son<br />
développement international et estime réaliser en année pleine un<br />
chiffre d’affaires dans l’huile alimentaire <strong>de</strong> 1,1 milliard d’Euros. Lesieur<br />
Cristal, n°1 <strong>de</strong> l’huile <strong>de</strong> graines et du savon au Maroc, avait<br />
réalisé un CA <strong>de</strong> 3,5 Mrd Dhs en 2010, soit environ 300 M €.<br />
14<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />
Capital Investissement<br />
3 ème édition <strong>de</strong> la<br />
convention maghrébine<br />
Le 27 janvier <strong>de</strong>rnier à Casablanca<br />
s’est tenue la 3 ème<br />
édition <strong>de</strong> la Convention <strong>de</strong>s<br />
Fonds d’Investissement au<br />
Maghreb. Cette manifestation<br />
a réuni une cinquantaine <strong>de</strong><br />
professionnels autour d’un<br />
programme riche en conférences. Après la présentation du fond<br />
Euromena, qui est à la recherche d’opportunités pour investir au<br />
Maghreb, l’accent a ensuite été mis sur la conformité en tant que<br />
principe fondamental pour un investissement en capital respectueux<br />
<strong>de</strong> la déontologie. La journée a été également l’occasion <strong>de</strong><br />
présenter un état <strong>de</strong>s lieux du capital investissement en Tunisie,<br />
et les multiples rapprochements existants avec la finance islamique,<br />
pour laquelle le Luxembourg a plus d’un atout. De plus, les<br />
participants ont assisté au partage <strong>de</strong> <strong>solutions</strong> dans le partenariat<br />
fonds/entreprises, cas concrets à l’appui. La CFIM s’est dotée d’un<br />
site web (www.privateequity-north-africa.com) qui ambitionne <strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>venir un carrefour reconnu <strong>de</strong> contacts et d’informations. Enfin,<br />
Mohammed El Ouahdoudi, organisateur <strong>de</strong> ce ren<strong>de</strong>z-vous annuel,<br />
a annoncé le lancement prochain du Livre Blanc du Capital<br />
Investissement au Maghreb, <strong>de</strong>stiné aux organismes intéressés<br />
par le capital investissement.<br />
Al Halabi Foods<br />
Soirée dinatoire<br />
Le 21 janvier <strong>de</strong>rnier,<br />
la société Al Halabi<br />
Foods Industries and<br />
Tra<strong>de</strong>, spécialisée<br />
dans la production <strong>de</strong><br />
chips <strong>de</strong>puis 1996, a<br />
convié à l’hôtel Kenzi Tower <strong>de</strong> Casablanca une centaine d’invités<br />
à l’occasion d’une soirée dînatoire organisée en leur honneur. Cet<br />
évènement a constitué une occasion pour renouveler la confiance<br />
avec les collaborateurs et consoli<strong>de</strong>r les relations <strong>de</strong> la firme avec<br />
ses différents partenaires. Dans une ambiance traditionnelle festive,<br />
la société a tenu à gratifier les partenaires les plus méritants,<br />
intervenant notamment dans la distribution. Attestations <strong>de</strong> reconnaissance,<br />
bons annuels <strong>de</strong> marchandise gratuite et ca<strong>de</strong>aux<br />
symboliques ont constitué les récompenses attribuées. Cette<br />
manifestation a été rehaussée par la présence <strong>de</strong> Youssef Kettani<br />
et <strong>de</strong> Mohamed Bensouda, frère <strong>de</strong> feu Ahmed Bensouda, ancien<br />
Conseiller du roi Hassan II. Al Halabi Foods a tenu à leur rendre<br />
hommage par la personne <strong>de</strong> Mohamed Faez Ba<strong>de</strong>njki, son Prési<strong>de</strong>nt<br />
Directeur Général. Enfin, une tambola a été organisée pour<br />
faire gagner aux participants une voiture et une Omra entièrement<br />
à la charge <strong>de</strong> l’entreprise. Initiative à saluer.<br />
Ompic<br />
Tenue du 16 ème Conseil<br />
d’Administration<br />
Le 30 janvier 2012, l’Office Marocain<br />
<strong>de</strong> la Propriété Industrielle<br />
et Commerciale a tenu son 16 ème<br />
Conseil d’Administration en présence<br />
<strong>de</strong> Ab<strong>de</strong>lka<strong>de</strong>r Amara, Ministre <strong>de</strong> l’Industrie, du Commerce<br />
et <strong>de</strong>s Nouvelles Technologies. Au cours <strong>de</strong> l’année 2011, il a été<br />
enregistré, entre autres :<br />
- 1.022 <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> brevets d’invention (+1,5% par rapport à<br />
l’année 2010) ;<br />
- 11.094 <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> dépôt <strong>de</strong> nouvelles marques (+1% par<br />
rapport à 2010) ;<br />
- 976 <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> dépôts <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssins et modèles industriels<br />
(-10% par rapport à l’année 2010) ;<br />
- 28.609 nouvelles immatriculations au registre <strong>de</strong> commerce pour<br />
les entreprises personnes morales créées au cours <strong>de</strong>s onze premiers<br />
mois <strong>de</strong> l’année 2011 (+7% par rapport à la même pério<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> l’année 2010) ;<br />
- 25.859 nouvelles entreprises individuelles immatriculées au registre<br />
<strong>de</strong> commerce au cours <strong>de</strong>s onze premiers mois <strong>de</strong> l’année<br />
2011, contre 25.956 créées pendant la même pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’année<br />
2010.<br />
- 55.322 certificats négatifs délivrés (+2%)<br />
Le secteur <strong>de</strong> l’agriculture et <strong>de</strong> la pêche représente 25% dans<br />
le cadre <strong>de</strong>s intentions <strong>de</strong> création d’entreprise, et 2,9% dans le<br />
cadre <strong>de</strong>s entreprises morales, contre 2,4% en 2010. Par ailleurs,<br />
quatre <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> protection <strong>de</strong>s indications géographiques<br />
(IG) pour <strong>de</strong>s produits alimentaires ont été enregistrées à l’OM-<br />
PIC. Elles concernent la grena<strong>de</strong> Sefri Ouled Ab<strong>de</strong>llah, la vian<strong>de</strong><br />
d’agneau Béni Guil, le fromage <strong>de</strong> chèvre Chefchaouen et la figue<br />
<strong>de</strong> barbarie d’Ait Baâmrane.
France<br />
<strong>Un</strong> nouveau concept<br />
<strong>de</strong> magasin halal<br />
Auhal Supermarché a ouvert<br />
ses portes à Amiens (région<br />
Picardie) le 25 janvier <strong>de</strong>rnier. Ce<br />
nouveau concept, d’une surface <strong>de</strong> 1.100 m 2 propose un assortiment<br />
<strong>de</strong> marques nationales et <strong>de</strong> produits à traçabilité halal, à<br />
<strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s particuliers comme <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong>s métiers<br />
<strong>de</strong> bouche. L’accent sera mis sur le marketing olfactif, avec notamment<br />
une cave à épices et une cave à dattes, sans oublier les<br />
animations avec plats cuisinés sur place. Au rayon boucherie, la<br />
vian<strong>de</strong> halal sera d’origine française et régionale ; à la boulangerie,<br />
les pains français côtoieront les pains traditionnels maghrébins. Le<br />
concept Auhal a été créé par Ab<strong>de</strong>lali Sadaoui, lauréat du Réseau<br />
Entreprendre Picardie en juin 2011 et fort d’un parcours dans la<br />
distribution. D’autres implantations seront prévues après validation<br />
<strong>de</strong> ce premier magasin pilote.<br />
Tunisie<br />
Coup <strong>de</strong> pouce au secteur oléicole<br />
Avec une production estimée à 950.000 T d’olives et 180.000 T<br />
d’huile d’olive (contre 120.000 T l’année précé<strong>de</strong>nte), la campagne<br />
oléicole 2011/2012 est considérée comme bonne. Par ailleurs,<br />
face à la baisse <strong>de</strong>s prix sur le marché mondial et aux difficultés<br />
rencontrées par le secteur, l’Office National <strong>de</strong> l’Huile (ONH)<br />
achètera une gran<strong>de</strong> quantité d’huile d’olive aux producteurs tunisiens<br />
à un prix <strong>de</strong> 3,2 Dinars/litre, afin <strong>de</strong> la vendre sur le marché<br />
intérieur au prix consommateur <strong>de</strong> 3,6 Dinars/litre (environ 20<br />
Dirhams).<br />
Clin d’oeil<br />
Des tracteurs qui roulent à la<br />
graisse <strong>de</strong> canard !<br />
En Dordogne, région du foie gras, <strong>de</strong>ux agriculteurs bio<br />
ont eu l’idée <strong>de</strong> recycler les déchets gras issus <strong>de</strong> leurs<br />
exploitations en biocarburants. La graisse <strong>de</strong> canard, mais<br />
aussi les huiles <strong>de</strong> friture, sont ainsi récupérées auprès<br />
<strong>de</strong>s conserveurs et restaurateurs, puis raffinées à la ferme.<br />
Le biodiesel obtenu (30% biocarburant et 70% gasoil)<br />
est utilisé dans les véhicules agricoles.<br />
24.000 litres <strong>de</strong> ce précieux liqui<strong>de</strong> ont été produits en<br />
2011. Objectif : 40.000 litres en 2012 !<br />
Qualité<br />
Nouvelle norme ISO 22002-3<br />
ISO, l’Organisation Internationale <strong>de</strong> Normalisation, a publié le<br />
4 janvier 2012 un nouveau document <strong>de</strong> soutien à la série ISO<br />
22000. Cette nouvelle norme ISO/TS 22002-3 porte sur les « Programmes<br />
prérequis pour la sécurité <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nrées alimentaires –<br />
Partie 3 : Agriculture ». L’objectif <strong>de</strong> cette norme est que le maillon<br />
agricole joue son rôle dans l’hygiène et la sécurité sanitaire <strong>de</strong>s<br />
aliments dans les chaînes d’approvisionnement.<br />
Affichage environnemental<br />
<strong>Un</strong>e expérience pour l’emballage brique<br />
Mon<strong>de</strong><br />
Pour son expérimentation <strong>de</strong> l’affichage environnemental, l’enseigne<br />
<strong>de</strong> distribution Auchan a choisi une brique <strong>de</strong> jus <strong>de</strong> fruits<br />
sous marque propre. Ce projet a reçu l’appui technique d’Alliance<br />
Carton Nature, association regroupant les producteurs <strong>de</strong><br />
briques alimentaires en France (Elopak, SIG Combibloc et Tetra<br />
Pak). Alliance Carton Nature a ainsi fourni au distributeur un outil<br />
d’analyse <strong>de</strong> cycle <strong>de</strong> vie, afin d’obtenir un profil environnemental<br />
complet du produit et <strong>de</strong> l’emballage.<br />
« Nous souhaitons offrir à nos clients une information environnementale<br />
qui soit compréhensible pour le consommateur tout<br />
en reflétant la réalité écologique du produit. Grâce au soutien <strong>de</strong><br />
la filière brique, nous pensons avoir atteint cet objectif sur ce jus<br />
<strong>de</strong> fruit », explique Patrice Zirotti, Responsable Emballage chez<br />
Auchan.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012 15
L’Actu<br />
16<br />
(Source : USDA)<br />
Cours <strong>de</strong>s matières premières<br />
(en Dollars/Tonne)<br />
Prix internationaux du cacao, du jus d’orange et du café<br />
Prix internationaux du blé, du soja, <strong>de</strong> l’huile <strong>de</strong> palme et du sucre<br />
Prix internationaux <strong>de</strong>s produits laitiers<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />
Tableau <strong>de</strong> Bord<br />
Baromètre <strong>de</strong>s<br />
exportations<br />
Après 4 mois <strong>de</strong> campagne, les<br />
volumes <strong>de</strong>s exportations sont<br />
toujours en forte baisse par rapport<br />
à la même pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> la campagne<br />
précé<strong>de</strong>nte. Les produits végétaux<br />
transformés accusent une méforme<br />
<strong>de</strong> -11% ; les exportations <strong>de</strong> produits<br />
<strong>de</strong> la mer connaissent toujours<br />
une forte baisse, même si elle est<br />
un peu moindre à fin octobre 2011<br />
(-37%) qu’à fin septembre 2011<br />
(-45%).<br />
Les exportations au 31 octobre 2011<br />
ont ainsi atteint :<br />
• 75.264 T pour les produits végétaux<br />
transformés (t -11% par<br />
rapport à la même pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> la<br />
campagne précé<strong>de</strong>nte)<br />
• 120.357 T pour les produits <strong>de</strong> la<br />
pêche (t -37%)<br />
Tendances <strong>de</strong>s exportations<br />
2011/2012 <strong>de</strong> produits végétaux<br />
transformés<br />
(évolution en volume par rapport à la<br />
campagne 2010/2011, cumul au 31<br />
octobre 2011, soit 4 mois <strong>de</strong> campagne)<br />
Par produit<br />
Conserves <strong>de</strong> fruits s +17%<br />
Conserves d’olives s +6%<br />
Epices et herbes t -17%<br />
Fruits et légumes surgelés t -21%<br />
Par marché<br />
ALENA s +44%<br />
<strong>Un</strong>ion Européenne t -9%<br />
Asie t -26%<br />
Maghreb t -45%<br />
Tendances <strong>de</strong>s exportations<br />
2010/2011 <strong>de</strong> produits <strong>de</strong> la pêche<br />
(évolution en volume par rapport à la<br />
campagne 2010/2011, cumul au 31<br />
octobre 2011, soit 4 mois <strong>de</strong> campagne)<br />
Par produit<br />
Semi-conserves s +15%<br />
Poissons congelés t -35%<br />
Conserves <strong>de</strong> sardines t -36%<br />
Farine et huile <strong>de</strong> poisson t -55%<br />
Par marché<br />
PECO s +70%<br />
Autre Afrique t -34%<br />
<strong>Un</strong>ion Européenne t -33%<br />
Autre Europe t -85%<br />
(Source : EACCE)
L’Actu<br />
eille Réglementaire<br />
Maroc<br />
Arrêté du Ministre <strong>de</strong> l’Agriculture et<br />
<strong>de</strong> la Pêche Maritime n°3430-11 du 27<br />
hija 1432 (24 novembre 2011) portant<br />
protection <strong>de</strong> variétés par certificats<br />
d’obtention végétale (BO n°6010 du<br />
5/1/2012).<br />
Le présent arrêté présente dans son annexe<br />
la liste <strong>de</strong>s variétés bénéficiant <strong>de</strong> la<br />
protection <strong>de</strong>s obtentions végétales (fraisier,<br />
vigne, pomme <strong>de</strong> terre, hybri<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />
mandarine), avec indication <strong>de</strong> l’espèce,<br />
du numéro <strong>de</strong> dépôt, <strong>de</strong> la dénomination<br />
<strong>de</strong> la variété, du nom <strong>de</strong> l’obtenteur, du<br />
nom du déposant, <strong>de</strong> la nouveauté <strong>de</strong><br />
la variété et <strong>de</strong> la durée <strong>de</strong> la protection.<br />
Cette durée débute à compter <strong>de</strong> la date<br />
<strong>de</strong> délivrance du certificat d’obtention végétale<br />
correspondant. La délivrance <strong>de</strong>s<br />
certificats est à la charge du Directeur<br />
Général <strong>de</strong> l’ONSSA.<br />
Arrêté du Ministre <strong>de</strong> l’Agriculture et<br />
<strong>de</strong> la Pêche Maritime n°3431-11 du 27<br />
hija 1432 (24 novembre 2011) autorisant<br />
l’inscription <strong>de</strong> nouvelles variétés<br />
<strong>de</strong> pomme <strong>de</strong> terre <strong>de</strong> saison, <strong>de</strong><br />
pomme <strong>de</strong> terre <strong>de</strong> primeur, <strong>de</strong> melon,<br />
<strong>de</strong> tomate indéterminée, <strong>de</strong> tomate déterminée<br />
<strong>de</strong> marché <strong>de</strong> frais, <strong>de</strong> tomate<br />
industrielle, <strong>de</strong> laitue, <strong>de</strong> betterave potagère,<br />
<strong>de</strong> luzerne, <strong>de</strong> blé dur, <strong>de</strong> blé<br />
tendre, d’orge, <strong>de</strong> triticale, <strong>de</strong> maïs et<br />
<strong>Un</strong>ion Européenne<br />
Règlement (UE) n° 1130/2011 <strong>de</strong> la<br />
Commission du 11 novembre 2011 modifiant<br />
l’annexe III du règlement (CE)<br />
n° 1333/2008 du Parlement Européen<br />
et du Conseil sur les additifs alimentaires<br />
en vue d’y inclure une liste <strong>de</strong><br />
l’<strong>Un</strong>ion <strong>de</strong>s additifs alimentaires autorisés<br />
dans les additifs alimentaires, les<br />
enzymes alimentaires, les arômes alimentaires<br />
et les nutriments.<br />
L’annexe III du règlement (CE) n°<br />
1333/2008 est remplacée par le texte<br />
<strong>de</strong> l’annexe du présent règlement. Par<br />
ailleurs, les préparations non conformes<br />
aux parties 2 et 3 et à la partie 5, section<br />
A, <strong>de</strong> l’annexe III, peuvent continuer d’être<br />
mises sur le marché durant une pério<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> vingt-quatre mois à compter <strong>de</strong> la date<br />
d’entrée en vigueur du présent règlement.<br />
Les préparations non conformes aux parties<br />
1 et 4 <strong>de</strong> l’annexe III peuvent continuer<br />
d’être mises sur le marché jusqu’au<br />
18<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />
<strong>de</strong> tournesol au catalogue officiel <strong>de</strong>s<br />
espèces et <strong>de</strong>s variétés <strong>de</strong> plantes<br />
cultivables au Maroc (BO n°6010 du<br />
5/1/2012).<br />
L’inscription <strong>de</strong> ces variétés au catalogue<br />
officiel est valable pour une durée <strong>de</strong> 10<br />
ans à partir <strong>de</strong> la date <strong>de</strong> publication <strong>de</strong><br />
cet arrêté au Bulletin Officiel. Elle peut<br />
toutefois être renouvelée pour <strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s<br />
<strong>de</strong> 5 ans si la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> est formulée<br />
auprès du Comité national <strong>de</strong> la sélection<br />
<strong>de</strong>s semences et <strong>de</strong>s plants, au plus tard<br />
2 ans avant l’expiration <strong>de</strong> la date <strong>de</strong> l’inscription<br />
initiale ou du <strong>de</strong>rnier renouvellement<br />
d’inscription.<br />
Circulaire n°5308/311 <strong>de</strong> l’Administration<br />
<strong>de</strong>s Douanes et Impôts Indirects<br />
(Ministère <strong>de</strong> l’Economie et <strong>de</strong>s Finances)<br />
du 30/1/2012.<br />
A la suite <strong>de</strong> la publication, dans le BO n°<br />
5974 du 1 er septembre 2011, <strong>de</strong> l’arrêté<br />
n°2352-11 du 3 août 2011 abrogeant l’arrêté<br />
n°572-08 du 10 mars 2008 relatif à<br />
l’interdiction <strong>de</strong> la pêche du gastéropo<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> l’espèce « Cymbium Marmoratum »<br />
dans les eaux maritimes marocaines, l’exportation<br />
<strong>de</strong> ce produit peut être autorisée<br />
dans les conditions réglementaires.<br />
Cahier <strong>de</strong> prescriptions spéciales<br />
fixant les conditions sanitaires, hy-<br />
31 mai 2013. Les <strong>de</strong>nrées alimentaires<br />
contenant les préparations précitées et<br />
ayant été mises sur le marché au cours<br />
<strong>de</strong> cette pério<strong>de</strong> peuvent être commercialisées<br />
jusqu’à l’épuisement <strong>de</strong>s stocks. Le<br />
présent règlement s’applique à partir du 2<br />
décembre 2011.<br />
Décision d’exécution <strong>de</strong> la Commission<br />
du 24 novembre 2011 autorisant<br />
la mise sur le marché <strong>de</strong> flavonoï<strong>de</strong>s<br />
issus <strong>de</strong> Glycyrrhiza glabra L. en tant<br />
que nouvel ingrédient alimentaire en<br />
application du règlement (CE) n°258/97<br />
du Parlement Européen et du Conseil.<br />
Les flavonoï<strong>de</strong>s issus <strong>de</strong> Glycyrrhiza glabra<br />
L., ou Glavonoïd, sont utilisés en tant<br />
qu’ingrédient alimentaire, et ne peuvent<br />
être vendus en tant que tel au consommateur<br />
final. Pour leur mise sur le marché<br />
<strong>de</strong> l’<strong>Un</strong>ion, ils doivent être conformes<br />
aux spécifications <strong>de</strong> l’annexe I et<br />
Veille Réglementaire<br />
giéniques et d’équipement auxquelles<br />
doivent satisfaire les locaux <strong>de</strong> vente<br />
<strong>de</strong>s vian<strong>de</strong>s <strong>de</strong> volailles.<br />
Ce cahier <strong>de</strong> prescriptions a pour objet<br />
<strong>de</strong> fixer les conditions sanitaires et hygiéniques<br />
d’installation, d’équipement et <strong>de</strong><br />
fonctionnement auxquelles doivent satisfaire<br />
les locaux <strong>de</strong> vente <strong>de</strong>s vian<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />
volailles. Ces conditions tiennent compte<br />
<strong>de</strong>s dimensions, <strong>de</strong>s moyens d’éviter tout<br />
type <strong>de</strong> pollution, <strong>de</strong> l’aménagement du<br />
sol, <strong>de</strong>s murs et cloisons et <strong>de</strong>s plafonds,<br />
<strong>de</strong> l’éclairage, <strong>de</strong> l’approvisionnement en<br />
eau potable, <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> lutte contre<br />
les animaux nuisibles, <strong>de</strong>s équipements<br />
<strong>de</strong> froid pour le stockage <strong>de</strong>s vian<strong>de</strong>s,<br />
du matériel <strong>de</strong> découpe, <strong>de</strong>s emballages<br />
et <strong>de</strong> l’hygiène du personnel. De même,<br />
le présent cahier s’appuie sur la traçabilité<br />
(enregistrement <strong>de</strong>s informations<br />
relatives au nom <strong>de</strong> l’abattoir avicole <strong>de</strong><br />
provenance <strong>de</strong>s vian<strong>de</strong>s, aux dates et<br />
quantités <strong>de</strong>s vian<strong>de</strong>s reçues par lot, aux<br />
quantités et à la <strong>de</strong>stinée <strong>de</strong>s vian<strong>de</strong>s<br />
non vendues, notamment après dépassement<br />
<strong>de</strong> la date limite <strong>de</strong> consommation,<br />
et aux visites <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> contrôle),<br />
ainsi que sur différentes dispositions liées<br />
à la vente <strong>de</strong> produits particuliers (vian<strong>de</strong><br />
hachée ou découpée en petits morceaux,<br />
préparations <strong>de</strong> vian<strong>de</strong>s, etc.).<br />
être dénommés «flavonoï<strong>de</strong>s issus <strong>de</strong><br />
Glycyrrhiza glabra L.» sur l’étiquette <strong>de</strong>s<br />
<strong>de</strong>nrées alimentaires qui en contiennent,<br />
avec indication <strong>de</strong> la quantité présente<br />
dans la <strong>de</strong>nrée alimentaire finale. L’étiquette<br />
doit en outre mentionner :<br />
a) que le produit ne <strong>de</strong>vrait pas être<br />
consommé par les femmes enceintes et<br />
allaitantes, les enfants et les jeunes adolescents<br />
;<br />
b) que les personnes prenant <strong>de</strong>s médicaments<br />
délivrés sous ordonnance ne<br />
<strong>de</strong>vraient consommer le produit que sous<br />
contrôle médical ;<br />
c) qu’un maximum <strong>de</strong> 120 mg <strong>de</strong> Glavonoïd<br />
peut être consommé par jour.<br />
Les boissons contenant du Glavonoïd<br />
doivent être présentées en portions individuelles<br />
au consommateur final. Les<br />
teneurs maximales sont spécifiées dans<br />
l’annexe II <strong>de</strong> ce texte.
© Bloc SARL 2011<br />
Nanopacksafer<br />
<strong>Un</strong> emballage « intelligent »<br />
Dans le nord du Portugal, une<br />
équipe <strong>de</strong> 5 chercheurs <strong>de</strong><br />
l’<strong>Un</strong>iversité du Minho a mis au<br />
point un emballage comestible<br />
qui permet <strong>de</strong> prolonger<br />
la durée <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s aliments,<br />
dans le cadre d’un projet <strong>de</strong><br />
coopération internationale qui<br />
vise à développer <strong>de</strong>s emballages<br />
alimentaires dotés <strong>de</strong><br />
meilleures propriétés antimicrobiennes.<br />
Issu <strong>de</strong> procédés<br />
nanotechnologiques,<br />
l’emballage Nanopacksafer se présente sous la forme d’une fine pellicule<br />
invisible, inodore, comestible et ne modifiant pas le goût <strong>de</strong> l’aliment. En fait,<br />
l’aliment est couvert d’une solution liqui<strong>de</strong> abritant <strong>de</strong>s nanoparticules qui,<br />
en séchant, forment une pellicule protectrice. Le film forme ainsi une barrière<br />
aux microorganismes et à l’oxygène, tout en empêchant les pertes en eau. Si<br />
la technologie a été testée jusqu’à aujourd’hui sur plusieurs fruits et présente<br />
d’importantes perspectives pour certaines entreprises, elle reste néanmoins<br />
fortement <strong>de</strong>man<strong>de</strong>use en coûts matériels et humains. De plus, la tendance à<br />
consommer <strong>de</strong>s aliments <strong>de</strong> moins en moins manufacturés n’encourage pas<br />
l’implantation <strong>de</strong> ce type d’emballages.<br />
Fractionnement par voie sèche<br />
Extraction <strong>de</strong>s composés<br />
bioactifs du blé Le son <strong>de</strong> blé constitue un gisement<br />
important <strong>de</strong> fibres et <strong>de</strong> micronutriments<br />
majoritairement éliminés lors<br />
<strong>de</strong> la fabrication <strong>de</strong> la farine blanche.<br />
Outre l’utilisation du grain complet<br />
ou l’incorporation <strong>de</strong> son à la farine<br />
blanche, un nouveau procédé a été<br />
mis au point par <strong>de</strong>s chercheurs <strong>de</strong><br />
l’<strong>Un</strong>ité Mixte <strong>de</strong> Recherches - Ingénierie<br />
<strong>de</strong>s Agropolymères et Technologies<br />
Emergentes (UMR IATE) pour concentrer les éléments bénéfiques<br />
du son <strong>de</strong> mouture et les réincorporer dans la farine, dans le but d’enrichir<br />
les produits céréaliers. Cette métho<strong>de</strong> repose sur une technologie <strong>de</strong> raffinerie<br />
par voie sèche qui combine un procédé <strong>de</strong> micronisation (broyage<br />
ultrafin) <strong>de</strong>s sons <strong>de</strong> blé en conditions cryogéniques à un tri électrostatique.<br />
Ce procédé n’utilise ni eau, ni solvant, ne génère pas d’effluents et conserve<br />
les composés bio-actifs sous leur forme native. La faisabilité technique et la<br />
viabilité économique <strong>de</strong> cette solution ont fait l’objet d’une validation à gran<strong>de</strong><br />
échelle par <strong>de</strong>s partenaires industriels. La majoration <strong>de</strong> coût, due à l’addition<br />
à une farine panifiable <strong>de</strong> l’ingrédient obtenu à raison <strong>de</strong> 5 à 10% n’impacterait<br />
le prix <strong>de</strong> la baguette que <strong>de</strong> quelques centimes d’Euros.<br />
© 2003 - Dixon Fruit Market<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012 19
L’Interview<br />
Suite <strong>de</strong> la page 3<br />
Qui <strong>de</strong> mieux qu’un ancien entrepreneur pour parler aux entrepreneurs ? Après avoir entamé sa carrière<br />
dans le privé, Hamid Ben Elafdil est le Directeur du Centre Régional d’Investissement (CRI) du Grand<br />
Casablanca <strong>de</strong>puis 2005. Il nous parle <strong>de</strong> la vision du CRI pour l’agro-industrie, un <strong>de</strong>s secteurs clés<br />
i<strong>de</strong>ntifiés pour la région.<br />
Le CRI a lancé récemment le<br />
« Pack Bidayati ». De quoi s’agit-il ?<br />
Le concept est très simple : chaque<br />
entreprise qui passe par le Centre<br />
Régional d’Investissement pour<br />
accomplir ses formalités <strong>de</strong> création<br />
bénéficie automatiquement <strong>de</strong><br />
ce pack. Ce pack est le fruit d’une<br />
négociation avec <strong>de</strong>s partenaires<br />
privés - une banque, un assureur, un<br />
opérateur téléphonique, un fournisseur<br />
<strong>de</strong> bureaux, et un fournisseur<br />
<strong>de</strong> matériel informatique - afin qu’ils<br />
élaborent une offre spécifique dédiée<br />
aux jeunes entreprises. Avec ce<br />
pack, ces jeunes entreprises peuvent<br />
bénéficier d’offres spécifiques <strong>de</strong> ces<br />
partenaires en termes <strong>de</strong> prix, <strong>de</strong><br />
conseil et d’accompagnement.<br />
L’agroalimentaire fait partie <strong>de</strong>s<br />
secteurs clés <strong>de</strong> la région <strong>de</strong> Casablanca.<br />
Pour quelles raisons ?<br />
Tout d’abord pour la simple raison<br />
qu’une grosse partie <strong>de</strong> l’agro-industrie<br />
marocaine se situe sur la région<br />
du Grand Casablanca. Ensuite parce<br />
que nous pensons que la capitalisation<br />
<strong>de</strong>s savoir-faire <strong>de</strong> cette agroindustrie<br />
régionale permettrait d’aller<br />
vers <strong>de</strong>s industries à plus forte valeur<br />
ajoutée. Troisièmement, la consommation<br />
à Casablanca va se rapprocher<br />
<strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong>s standards<br />
européens ; par conséquent, les in-<br />
20<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />
dustriels casablancais seront amenés<br />
à mo<strong>de</strong>rniser leurs outils <strong>de</strong> production<br />
et à positionner leur offre produit<br />
sur <strong>de</strong>s standards plus élaborés : du<br />
prêt-à-consommer, <strong>de</strong>s portions plus<br />
petites, etc. Nous considérons donc<br />
qu’il y a un enjeu <strong>de</strong> mutation <strong>de</strong><br />
l’agro-industrie, d’accroissement <strong>de</strong><br />
la valeur ajoutée, pour ne plus faire<br />
uniquement <strong>de</strong>s produits <strong>de</strong> base.<br />
Enfin, le risque <strong>de</strong> délocalisation <strong>de</strong><br />
l’agro-industrie casablancaise historique<br />
vers <strong>de</strong>s sites plus compétitifs,<br />
moins chers au niveau du foncier et<br />
avantageux en termes <strong>de</strong> logistique<br />
portuaire, constitue également un<br />
enjeu majeur. On oublie souvent que<br />
l’industrie casablancaise s’est développée<br />
autour du port au début du<br />
siècle <strong>de</strong>rnier. Cette caractéristique<br />
aujourd’hui se retrouve à Jorf Lasfar,<br />
à Tanger Med. Quelles sont les<br />
raisons pour un industriel <strong>de</strong> rester à<br />
Casablanca, entouré d’habitations,<br />
sachant que son foncier peut lui rapporter<br />
le prix <strong>de</strong> la construction d’une<br />
usine plus productive à Tanger par<br />
exemple ?<br />
Voici donc pourquoi nous considérons<br />
ce secteur comme important. Nous<br />
avons entamé une approche avec<br />
les opérateurs et je dois dire que j’ai<br />
été désagréablement surpris <strong>de</strong> me<br />
rendre compte qu’il existe en fait <strong>de</strong>ux<br />
mon<strong>de</strong>s dans l’agro-industrie : celui<br />
<strong>de</strong>s opérateurs qui s’intéressent à<br />
l’export, et celui <strong>de</strong>s opérateurs qui<br />
s’intéressent au marché local. Or,<br />
toute notre idée <strong>de</strong> base était <strong>de</strong> faire<br />
converger les <strong>de</strong>ux et, pour ne pas<br />
vous le cacher, nous n’y sommes pas<br />
arrivés. Ce sont <strong>de</strong>s mon<strong>de</strong>s parallèles<br />
qui se croisent très rarement. Il y a<br />
un secteur compensé, subventionné,<br />
un autre secteur qui cherche à être<br />
subventionné pour être plus compétitif<br />
et qui s’intéresse uniquement<br />
au marché étranger, mais avec une<br />
faible valeur ajoutée… Nous étions<br />
donc sur <strong>de</strong>s schémas extrêmement<br />
compliqués.<br />
Cependant, nous voyons <strong>de</strong>s acteurs<br />
émergents, qui viennent <strong>de</strong> l’un ou<br />
l’autre secteur et sont en général<br />
issus <strong>de</strong> la 2 ème génération d’entrepreneurs,<br />
ou même parfois <strong>de</strong> nouveaux<br />
acteurs, comme <strong>de</strong>s Marocains<br />
Rési<strong>de</strong>nts à l’Etranger, qui arrivent<br />
à combiner ces problématiques. Ils<br />
s’adressent aussi bien au marché<br />
national qu’international, avec une<br />
même logique : produits <strong>de</strong> qualité,<br />
forte valeur ajoutée, adaptation au<br />
marché. Ils ont compris cette mutation<br />
et veulent se positionner.<br />
Pour revenir sur la problématique<br />
du foncier, <strong>de</strong> nouvelles zones<br />
industrielles se développent pour<br />
désengorger Aïn Sebaâ et attirer<br />
<strong>de</strong> nouveaux investissements. Où<br />
en est votre plan Business Park ?<br />
L’idée <strong>de</strong> cette stratégie vient du<br />
fait que le schéma directeur d’urbanisme<br />
du Grand Casablanca, comme<br />
dans tout le pays, réfléchit d’abord<br />
en termes d’habitat, d’équipements<br />
sociaux, et négligent ou du moins<br />
ne considèrent qu’en 3 ème lieu les<br />
activités économiques. Nous avons<br />
voulu inverser la démarche en donnant<br />
à nos activités économiques la<br />
priorité qu’elles méritent. <strong>Un</strong>e ville,<br />
c’est d’abord <strong>de</strong> l’activité et ensuite<br />
<strong>de</strong> l’habitat, et non pas l’inverse. Afin<br />
d’alimenter la réflexion sur le schéma<br />
directeur, nous avons alors estimé<br />
le besoin en foncier pour l’ensemble<br />
<strong>de</strong> la région pour les années à venir,<br />
préfecture par préfecture et secteur<br />
par secteur. Nous avions <strong>de</strong>mandé<br />
7.000 hectares supplémentaires <strong>de</strong><br />
zones d’activité. Malheureusement,<br />
le schéma directeur n’en a prévu que<br />
5.000 ha d’ici 2030, ce qui est déjà<br />
très bien, puisque cela permettra<br />
<strong>de</strong> doubler la capacité. En effet, la<br />
situation <strong>de</strong> départ était à 4.500 ha ;<br />
en 20 ans, nous en aurons 5.000 <strong>de</strong><br />
plus, c’est-à-dire autant que ce qui a<br />
été aménagé durant toute la vie <strong>de</strong> la<br />
ville <strong>de</strong> Casablanca !<br />
A partir <strong>de</strong> là, nous avons i<strong>de</strong>ntifié <strong>de</strong>s<br />
territoires pour développer ces zones<br />
d’activités. Nous avons déjà aménagé<br />
plusieurs zones d’activité, notamment<br />
à Nouasseur, à Ouled Salah, à<br />
Mohammedia, ou encore le <strong>de</strong>uxième
parc industriel que nous avons confié<br />
à la Chambre Française <strong>de</strong> Commerce<br />
et d’Industrie. Toute cette offre<br />
permet aux industriels qui cherchent<br />
du foncier <strong>de</strong> se positionner.<br />
Nous souhaitons également avoir <strong>de</strong>s<br />
montages qui permettent à un industriel<br />
non plus <strong>de</strong> plomber sa trésorerie<br />
par l’achat du foncier, mais plutôt <strong>de</strong><br />
lui donner la possibilité <strong>de</strong> louer le<br />
foncier et <strong>de</strong> construire, voire <strong>de</strong> louer<br />
<strong>de</strong>s bâtiments prêts à l’emploi. Ainsi,<br />
il pourrait engager sa trésorerie et ses<br />
capitaux plutôt sur son outil industriel,<br />
son marketing, sa R&D, son compte<br />
client, et non pas enterrer ses capitaux<br />
dans le foncier et le bâtiment.<br />
Quel est le rôle du CRI dans la<br />
mise en œuvre <strong>de</strong>s stratégies<br />
sectorielles comme Maroc Vert,<br />
Emergence, Rawaj… ?<br />
L’ensemble <strong>de</strong>s Centres Régionaux<br />
d’Investissement a pour rôle d’être<br />
le creuset <strong>de</strong> toutes ces stratégies<br />
sectorielles, d’assurer leur mise en<br />
cohérence par rapport aux territoires,<br />
<strong>de</strong> choisir ce qui est adapté<br />
aux territoires et ce qui ne l’est pas,<br />
et <strong>de</strong> pouvoir assurer leur mise en<br />
œuvre. Notre avantage est d’être<br />
multisectoriel : nous intervenons sur<br />
le tourisme, l’habitat, l’agriculture,<br />
l’agro-industrie, l’énergie et les mines,<br />
les technologies <strong>de</strong> l’information, etc.<br />
Les CRI jouent réellement leur rôle <strong>de</strong><br />
catalyseur <strong>de</strong> ces stratégies nationales<br />
pour en assurer la déclinaison<br />
au niveau territorial et pour qu’il y ait<br />
<strong>de</strong>s synergies entre ces différentes<br />
stratégies verticales.<br />
Comment s’articule la stratégie <strong>de</strong><br />
développement du CRI ?<br />
La stratégie <strong>de</strong> développement du<br />
CRI du Grand Casablanca s’intitule<br />
« l’étoile à suivre », avec 5 moteurs<br />
<strong>de</strong> croissance régionale. Le 1 er moteur<br />
est la déclinaison d’Emergence<br />
au niveau régional. Le premier étage<br />
du moteur <strong>de</strong> la fusée a déjà été<br />
enclenché : il s’agit <strong>de</strong> l’offshoring<br />
et <strong>de</strong> l’industrie aéronautique. Nous<br />
sommes maintenant en train d’enclencher<br />
le 2 ème étage <strong>de</strong> la fusée :<br />
l’agro-industrie.<br />
Le 2 ème moteur <strong>de</strong> croissance régional<br />
consiste en la déclinaison<br />
du programme Rawaj. Casablanca<br />
Hamid Ben Elafdil, Directeur du CRI du Grand Casablanca<br />
a d’ailleurs été la première région<br />
à signer avec le gouvernement la<br />
convention <strong>de</strong> mise en oeuvre dans<br />
le territoire. Rawaj c’est Morocco<br />
Mall, Anfa place, le mall en cours<br />
<strong>de</strong> construction à la marina, mais<br />
aussi le commerce traditionnel, avec<br />
l’étu<strong>de</strong> sur Derb Omar qui vient d’être<br />
finalisée. L’objectif est <strong>de</strong> conserver<br />
la force, l’âme et la marque <strong>de</strong> Derb<br />
Omar, qui est une place commerciale<br />
<strong>de</strong> dimension nationale, connue dans<br />
tout le pays, mais en la structurant et<br />
en lui donnant une autre impulsion.<br />
Troisième moteur <strong>de</strong> croissance<br />
régionale : le tourisme. Casablanca<br />
est la 3 ème <strong>de</strong>stination touristique au<br />
Maroc, on l’oublie très souvent. De<br />
plus, l’avantage du tourisme à Casablanca,<br />
c’est qu’il est rentable. Ce<br />
n’est pas un tourisme <strong>de</strong> tour opérator<br />
qui pompe la valeur ajoutée. Les<br />
gens prennent leur billet d’avion, vont<br />
à l’hôtel, au restaurant. Le challenge<br />
est <strong>de</strong> passer <strong>de</strong> 2 nuits en moyenne<br />
à 3 nuits. Pour cela, une diversification<br />
<strong>de</strong> l’offre est en cours, afin que le<br />
voyageur ne vienne pas uniquement<br />
pour le business, mais aussi pour le<br />
loisir, le théâtre ou le shopping, et soit<br />
accompagné <strong>de</strong> son conjoint, voire<br />
<strong>de</strong> ses enfants pour aller <strong>de</strong>main à<br />
Sindibad.<br />
Les infrastructures représentent le<br />
4 ème moteur <strong>de</strong> croissance. Notre<br />
approche est keynésienne dans le<br />
sens où nous lançons un certain<br />
nombre <strong>de</strong> grands projets pour tirer<br />
la ville et la région vers le haut à<br />
terme, mais qui créent <strong>de</strong> l’emploi<br />
tout <strong>de</strong> suite, essentiellement pour<br />
<strong>de</strong>s faibles qualifications : le tramway,<br />
le sta<strong>de</strong>, la marina, le théâtre, les 9<br />
pôles urbains, etc. Tout cela crée une<br />
dynamique emploi.<br />
Cinquième et <strong>de</strong>rnier moteur <strong>de</strong><br />
croissance : les niches à dimension<br />
régionale, dans le sens région du<br />
mon<strong>de</strong>. Nous estimons que Casa-<br />
Parcours<br />
Ingénieur <strong>de</strong> l’Ecole Centrale, Hamid Ben Elafdil<br />
a travaillé quelques années en France avant <strong>de</strong><br />
rentrer au Maroc dans le secteur <strong>de</strong>s assurances.<br />
En 1996, il monte sa première affaire. Son<br />
parcours d’entrepreneur le mènera <strong>de</strong> l’enseignement<br />
supérieur privé aux assurances et à la<br />
finance. En 2005, il est nommé Directeur du CRI<br />
du Grand Casablanca.<br />
blanca est une métropole qui peut se<br />
prévaloir d’une dimension internationale,<br />
notamment avec l’aéroport, qui<br />
est un hub africain. Nous avons développé<br />
plusieurs idées en train d’être<br />
concrétisées. La première est la<br />
place financière casablancaise, d’où<br />
le projet Casablanca Finance City<br />
sur l’ancien aéroport d’Anfa. Nous<br />
avons également développé une idée<br />
avec les professionnels <strong>de</strong> la santé<br />
pour « la santé pour étrangers ».<br />
Aujourd’hui, beaucoup <strong>de</strong> cliniques<br />
se développent dans ce sens, et pas<br />
uniquement dans l’esthétique.<br />
Quels sont vos projets pour 2012 ?<br />
Pour 2012, nous <strong>de</strong>vons installer<br />
Bombardier et une clinique internationale,<br />
terminer Casa shore. Je pense<br />
que c’est aussi le moment d’aller intéresser<br />
les investisseurs du Moyen-<br />
Orient, pas uniquement dans l’habitat<br />
ou le tourisme <strong>de</strong> luxe, mais dans <strong>de</strong>s<br />
secteurs à forte valeur ajoutée. Nous<br />
ne nous sommes pas suffisamment<br />
intéressés à ce type d’investisseurs.<br />
Quand on pense à eux <strong>de</strong>puis le Maroc,<br />
on voit l’argent, mais on ne voit<br />
pas le savoir-faire. Aujourd’hui, l’agroindustrie<br />
saoudienne est extraordinaire.<br />
Ils ont pu y arriver dans le désert<br />
et nous, au Maroc, pays agricole,<br />
nous n’en avons pas été capables ?<br />
Ce n’est pas normal que la valeur<br />
ajoutée <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong> la filière<br />
agroalimentaire marocaine soit aussi<br />
faible aujourd’hui. Plus que l’argent,<br />
il y a donc une expertise à faire venir<br />
du Moyen-Orient. L’avantage est<br />
qu’ils viennent avec leur argent, c’est<br />
un dégât collatéral appréciable !<br />
Propos recueillis par<br />
Florence CLAIR<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012 21
Fruit Logistica 2012<br />
Fer <strong>de</strong> lance<br />
<strong>de</strong>s produits marocains<br />
Le 8 février <strong>de</strong>rnier, le coup d’envoi <strong>de</strong> la 20 ème édtion du salon international <strong>de</strong>s fruits et légumes frais,<br />
Fruit Logistica, a été donné au parc d’exposition berlinois. Durant les 3 jours <strong>de</strong> la tenue du salon, les<br />
participants ont pu apprécier, à l’instar <strong>de</strong> l’offre sectorielle hautement diversifiée, la rencontre avec<br />
<strong>de</strong>s déci<strong>de</strong>urs internationaux, en plus d’un riche programme <strong>de</strong> conférences… Dans le hall <strong>de</strong>s pays<br />
méditerranéens, lumière sur le pavillon marocain.<br />
De notre envoyée spéciale à Berlin<br />
Sarah OUSAID<br />
Pour l’édition 2012, le salon<br />
Fruit Logistica a rempli<br />
amplement sa mission <strong>de</strong><br />
lea<strong>de</strong>r <strong>de</strong> la filière <strong>de</strong>s fruits<br />
et légumes. Avec la participation la<br />
plus importante jamais notée, cette<br />
messe professionnelle a accueilli<br />
2.537 exposants provenant <strong>de</strong> 84<br />
pays et drainé près <strong>de</strong> 56.000 visiteurs<br />
professionnels <strong>de</strong> 139 provenances.<br />
<strong>Un</strong>e allure lente…<br />
mais sûre pour le Maroc<br />
Trente est le nombre d’exposants qui<br />
ont participé pour la 11 ème fois au salon<br />
Fruit Logistica sous la houlette <strong>de</strong><br />
Maroc Export. Agencés dans le hall<br />
1.1 sur une superficie <strong>de</strong> 1.200 m 2 ,<br />
22<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />
Fruit Logistica Salon<br />
les établissements<br />
présents<br />
sont composés<br />
<strong>de</strong><br />
sociétés <strong>de</strong><br />
production<br />
et d’emballage,<br />
<strong>de</strong><br />
stations <strong>de</strong><br />
conditionnement,d’associationsprofessionnelles<br />
et d’organismes<br />
publics.<br />
Ont pris part à cet évènement pour<br />
la première fois les sociétés Clementina,<br />
Rissous et l’Association <strong>de</strong>s<br />
producteurs <strong>de</strong> Nadorcott au Maroc.<br />
« Notre participation à Fruit Logistica<br />
coïnci<strong>de</strong> avec notre 1 ère année<br />
d’activité. Nous avons surtout renoué<br />
les liens avec nos clients traditionnels<br />
en Allemagne, aux Etats-<strong>Un</strong>is,<br />
en Russie et au Canada », déclare<br />
Mostapha Benyaich, Responsable<br />
Export <strong>de</strong> Clementina.<br />
Primant la diversité et la saveur <strong>de</strong>s<br />
productions nationales, le Maroc<br />
souhaite à travers cette manifestation,<br />
conforter son positionnement à<br />
l’international en tant que fournisseur<br />
incontournable d’agrumes, <strong>de</strong> fruits<br />
et <strong>de</strong> légumes frais. D’ailleurs, cette<br />
édition s’est distinguée par une campagne<br />
<strong>de</strong> communication agressive<br />
sur le panier marocain : environ 700<br />
affiches sous le slogan « Discover<br />
The Rich Taste of Morocco » en<br />
ville, dans les aéroports, sur les<br />
taxis et les camions, en plus du<br />
lancement d‘une campagne générique<br />
pour l’orange marocaine sur<br />
la chaine CBS News. En effet, pour<br />
cette édition faisant honneur aux<br />
agrumes et aux primeurs, le Maroc<br />
a mis le paquet sur l’orange, produit<br />
qui réussit à respecter les standards<br />
techniques et écologiques tout en<br />
conservant ses qualités organoleptiques<br />
originelles. « Nous détenons<br />
un calendrier <strong>de</strong> production qui nous<br />
permet d’être présents sur le marché<br />
quand la <strong>de</strong>nrée n’est pas encore<br />
disponible chez nos concurrents »,<br />
affirme Larbi Boudraâ, Secrétaire<br />
Général <strong>de</strong> Maroc Export, en précisant<br />
que l’orange à elle seule représente<br />
44% <strong>de</strong>s exportations marocaines<br />
en fruits et légumes. Avec<br />
ses 82 millions d’habitants, grands
consommateurs <strong>de</strong> fruits, le marché<br />
germanique constitue une véritable<br />
locomotive du marché européen et<br />
figure parmi les <strong>de</strong>stinations <strong>de</strong> choix<br />
dans le cadre <strong>de</strong> la stratégie « Maroc<br />
Export Plus ».<br />
<strong>Un</strong>e performance<br />
encourageante<br />
Fruit Logistica 2012 baisse les<br />
ri<strong>de</strong>aux sur une note positive.<br />
Comparativement à l’édition précé<strong>de</strong>nte,<br />
le visitorat <strong>de</strong> cette année<br />
est en hausse, atteignant près <strong>de</strong><br />
1.200 visiteurs professionnels sur le<br />
pavillon marocain. De par la campagne<br />
<strong>de</strong> communication in vivo, cette<br />
affluence accrue a été renforcée par<br />
l’emplacement judicieux du pavillon<br />
national, situé à proximité <strong>de</strong>s stands<br />
<strong>de</strong> la Turquie, pays partenaire <strong>de</strong><br />
Fruit Logistica 2012. « C’est une<br />
économie d’échelle qui joue en notre<br />
faveur », commente Nadia Rhaouti,<br />
Sectorial Manager à Maroc Export.<br />
<strong>Un</strong>e évolution en nombre et en qualité<br />
puisque les exposants marocains<br />
ont attiré <strong>de</strong>s contacts prometteurs.<br />
Dans l’ensemble, le pavillon national<br />
a drainé 70% <strong>de</strong> visiteurs traditionnels.<br />
« C’est dans l’objectif <strong>de</strong><br />
renouer contact avec les clients, <strong>de</strong><br />
renouveler les contrats d’affaire et <strong>de</strong><br />
communiquer sur l’image <strong>de</strong> marque,<br />
<strong>de</strong> l’entreprise et du pays », explique<br />
Mme Rhaouti. Pour les 30% restant,<br />
il s’agit <strong>de</strong> nouvelles <strong>de</strong>stinations<br />
pour l’offre marocaine en fruits et légumes<br />
frais. Citons d’abord l’Ukraine<br />
et la Lituanie faisant partie <strong>de</strong>s pays<br />
<strong>de</strong> l’Europe <strong>de</strong> l’Est, nouvelle cible<br />
<strong>de</strong>s exportations marocaines et la<br />
Chine, qui sollicite <strong>de</strong> plus en plus<br />
<strong>de</strong>s produits comme l’orange et la<br />
tomate, pour lesquelles les exportateurs<br />
marocains sont à même d’assurer<br />
l’aspect logistique, à l’opposé<br />
En 2010 :<br />
• 1,4 million <strong>de</strong> tonnes d’exportations<br />
en agrumes, fruits et légumes<br />
:<br />
- Agrumes : 489.176 tonnes<br />
- Fruits et légumes frais : 786 606<br />
tonnes<br />
- Fruits et légumes transformés :<br />
206.002 tonnes<br />
• 95% <strong>de</strong>stiné au marché Européen<br />
et 2,5% à la Russie.<br />
Allemagne<br />
« Fruit Logistica Innovation<br />
Awards 2012 »<br />
Et le gagnant est …<br />
Le Fruit Logistica Innovation Award<br />
(FLIA) est le prix le plus convoité <strong>de</strong>s<br />
innovations du secteur <strong>de</strong>s fruits et<br />
légumes. Décerné par la société Messe<br />
Berlin GmbH et la revue Fruchthan<strong>de</strong>l<br />
Magazin, il vise à saluer les innovations<br />
révolutionnaires en produits et services <strong>de</strong> la filière <strong>de</strong>s fruits et légumes.<br />
Parmi les 10 nominés sélectionnés par un jury professionnel, trois innovations<br />
sont primées chaque année. Pour l’édition 2012, le FLIA est remporté<br />
par le produit « Angello Sweet & Seedless Pepper » <strong>de</strong> la société<br />
Syngenta, un poivron rouge sans graines et à teneur élevée en vitamine<br />
C. En 2 ème et 3 ème positions viennent respectivement le site web interactif<br />
« Lovemysalad.com » <strong>de</strong> la société Rijk Zwaan et le fruit Achacha du bassin<br />
<strong>de</strong> l’Amazonie bolivienne, introduit par Bud Holland BV. Chapeau bas<br />
aux trois entreprises néerlandaises gagnantes !<br />
<strong>de</strong> la fraise par exemple, produit très<br />
périssable. De plus, en raison <strong>de</strong> la<br />
baisse en qualité que connaissent<br />
les producteurs espagnols, l’Allemagne<br />
se détourne <strong>de</strong> son fournisseur<br />
n°1 et se dirige vers le Maroc, plus<br />
concurrentiel en qualité qu’en terme<br />
<strong>de</strong> prix. « Dans la conjoncture actuelle,<br />
nous sommes condamnés à être<br />
qualitatifs », souligne Taquie-dine<br />
Cherradi, PDG <strong>de</strong> Matysha et Vice<br />
Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’APEFEL. Les stands<br />
marocains ont également drainé <strong>de</strong>s<br />
intermédiaires <strong>de</strong> centrales d’achat<br />
provenant <strong>de</strong> différents pays importateurs,<br />
venus en force cette année.<br />
Et enfin la datte, présente pour la<br />
secon<strong>de</strong> fois via trois coopératives<br />
chapeautées par l’Agence <strong>de</strong> Partenariat<br />
pour le Progrès (APP), a été<br />
bien accueillie. Le goût authentique<br />
<strong>de</strong>s variétés marocaines a conquis<br />
une dizaine <strong>de</strong> contacts intéressants<br />
du Qatar, du Koweit, <strong>de</strong> l’Ukraine, <strong>de</strong><br />
l’In<strong>de</strong> et <strong>de</strong> la Pologne, « pays moins<br />
exigeants sur l’aspect visuel du produit<br />
», précise Adil Sbiti, Coordonateur<br />
du Projet Arboriculture Fruitière<br />
au sein <strong>de</strong> l’APP.<br />
La feuille <strong>de</strong> route étant tracée pour<br />
le produit marocain, ren<strong>de</strong>z-vous<br />
l’année prochaine du 6 au 8 février<br />
pour l’édition 2013 <strong>de</strong> Fruit Logistica,<br />
à la quête <strong>de</strong> nouveaux horizons.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012 23
SalonFrance<br />
EuropainPhoto Europain - E. Rull<br />
Europain & Intersuc<br />
<strong>Un</strong>e édition réinventée<br />
Pour clore sa tournée <strong>de</strong> promotion dans 20 pays, Marie-Odile Fon<strong>de</strong>ur, Commissaire Général d’Europain<br />
et directrice du salon SuccessFood, a fait escale à Casablanca. Le Maroc figure en effet parmi le top<br />
ten <strong>de</strong>s visiteurs internationaux. L’occasion <strong>de</strong> présenter à la presse et aux professionnels les nouvelles<br />
tendances et les nombreuses innovations <strong>de</strong> cette édition 2012 du salon mondial <strong>de</strong> la boulangerie,<br />
pâtisserie, glacerie, chocolaterie et confiserie.<br />
Florence CLAIR<br />
Le salon Europain & Intersuc<br />
se tiendra du 3 au 7 mars<br />
2012 à Paris. Organisé par<br />
GL Events, il est la propriété<br />
d’EKIP, syndicat professionnel français<br />
<strong>de</strong>s fabricants d’équipements<br />
pour la boulangerie-pâtisserie, dont<br />
le Vice-Prési<strong>de</strong>nt, Stéphane De Bie,<br />
avait également fait le déplacement<br />
au Maroc. En 2010, sur les 82.500<br />
visiteurs professionnels enregistrés,<br />
600 venaient du Maroc (+12% par<br />
rapport à 2008), classant le Royaume<br />
dans le top 10 <strong>de</strong>s pays visiteurs<br />
et parmi les tous premiers pays hors<br />
Europe. Pour 2012, les organisateurs<br />
tablent sur 1.000 exposants<br />
et 90.000 visiteurs, une hausse due<br />
notamment au nouveau positionnement<br />
et à l’élargissement du salon<br />
au secteur <strong>de</strong> la restauration.<br />
Deux salons en un<br />
En effet, l’une <strong>de</strong>s principales nouveautés<br />
<strong>de</strong> cette année est l’intégration<br />
d’un nouvel événement :<br />
24<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />
SuccessFood,<br />
1er salon <strong>de</strong> la<br />
restauration<br />
réinventée.<br />
<strong>Un</strong>e offre qui<br />
s’inscrit dans<br />
l’air du temps,<br />
puisque <strong>de</strong><br />
plus en plus <strong>de</strong><br />
boulangeries<br />
évoluent en<br />
lieux <strong>de</strong> restauration.<br />
« Cette<br />
offre complète<br />
celle d’Europain<br />
et c’est la<br />
première fois que les <strong>de</strong>ux secteurs<br />
seront réunis à Paris », indique Marie-Odile<br />
Fon<strong>de</strong>ur. SuccessFood rassemblera<br />
à lui seul 350 exposants.<br />
Les créateurs <strong>de</strong> concepts mettront<br />
en scène leurs succès dans la « Rue<br />
<strong>de</strong>s Succès », qui fera le lien entre<br />
Europain et SuccessFood.<br />
Les tendances <strong>de</strong> <strong>de</strong>main<br />
révélées<br />
Autre nouveauté, l’Espace Tendances,<br />
qui présentera les « 7 tendances<br />
<strong>de</strong> <strong>de</strong>main » révélées par une<br />
étu<strong>de</strong> du syndicat EKIP :<br />
1. La boutique, nouveau lieu <strong>de</strong> vie :<br />
lieu <strong>de</strong> restauration sur place ou à<br />
emporter, fournil visible <strong>de</strong>puis la<br />
boutique, librairie… ;<br />
2. Des équipements et ingrédients<br />
polyvalents pour rationnaliser et<br />
diversifier l’offre ;<br />
3. Beau, bon et bio : recherche <strong>de</strong><br />
fraîcheur, <strong>de</strong> diversité, <strong>de</strong> qualité <strong>de</strong>s<br />
produits. Notons que pains et farines<br />
bio représentent aujourd’hui 13% du<br />
marché en France ;<br />
4. A fonds les formes : la pâtisserie,<br />
source <strong>de</strong> créativité et <strong>de</strong> raffinement<br />
;<br />
5. Des saveurs venues d’ailleurs :<br />
textures originales, saveurs exotiques,<br />
recettes traditionnelles revisitées<br />
et allégées… ;<br />
6. Boulangerie industrielle – objectif<br />
qualité artisanale : les produits industriels<br />
<strong>de</strong> boulangerie et <strong>de</strong> pâtisserie<br />
tentent <strong>de</strong> se rapprocher du goût<br />
artisanal ;<br />
7. Le pain, source <strong>de</strong> santé : on<br />
trouve <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong> produits<br />
nutritionnels, comme les pains aux<br />
fibres, au lin, les pâtisseries allégées<br />
en sucre ou matière grasse, etc.<br />
L’Espace Tendances accueillera<br />
notamment <strong>de</strong>s démonstrations <strong>de</strong><br />
<strong>solutions</strong> <strong>de</strong> mise en pratique <strong>de</strong> ces<br />
tendances.<br />
Enfin, les animations phares d’Europain<br />
seront <strong>de</strong> la partie, dans un<br />
nouvel espace <strong>de</strong> concours, le Cube,<br />
véritable écrin à 3 facettes, pour réunir<br />
3 concours – et donc 3 ambiances<br />
- en un seul lieu. Les visiteurs<br />
pourront ainsi assister à la Coupe du<br />
Mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Boulangerie (le Sénégal<br />
y représentera le continent africain),<br />
au Mondial <strong>de</strong>s Arts Sucrés (16 pays<br />
en équipe double mixte, dont une<br />
équipe marocaine) et au Bocuse<br />
d’Or France, entre autres.<br />
« La boulangerie-pâtisserie se décloisonne<br />
et évolue rapi<strong>de</strong>ment. Les<br />
nouveaux lieux et nouveaux moments<br />
<strong>de</strong> consommation sont autant<br />
d’opportunités pour la profession »,<br />
rappelle Mme Fon<strong>de</strong>ur. Des opportunités<br />
à découvrir sur Europain !
Focus<br />
Financement<br />
26<br />
© Felix Jork - Fotolia.com<br />
Crédit bancaire<br />
<strong>Un</strong>e solution <strong>de</strong>s plus<br />
classiques<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />
• Autofinancement et emrpunt bancaire restent les <strong>solutions</strong> les plus courantes<br />
• Le crédit-bail, une voie <strong>de</strong> financement en progression<br />
• L’agro-industrie, un secteur d’avenir pour le capital investissement<br />
• Subventions : <strong>de</strong>s offres pour tous<br />
Financement<br />
<strong>Un</strong> <strong>panel</strong> <strong>de</strong> <strong>solutions</strong><br />
page 30<br />
Le crédit-bail<br />
La voie à un<br />
financement 100%<br />
page 32<br />
Besoin en fonds propres<br />
L’agro-industrie dans<br />
le viseur du capital<br />
investissement<br />
page 33
Subventions<br />
Des coups <strong>de</strong> pouce<br />
bienvenus !<br />
page 36<br />
Focus<br />
Financement<br />
Financement<br />
<strong>Un</strong> <strong>panel</strong> <strong>de</strong> <strong>solutions</strong><br />
Vouloir démarrer un projet nécessite le recours à un financement.<br />
Qu’elles soient sous forme <strong>de</strong> fonds propres ou <strong>de</strong> source externe,<br />
les différentes <strong>solutions</strong> <strong>de</strong> financement, usuelles ou alternatives,<br />
offrent un large choix pour l’entrepreneur.<br />
Siham HAMDI<br />
Investir dans un projet constitue<br />
pour beaucoup une ambition à<br />
atteindre et à concrétiser, que l’on<br />
soit une gran<strong>de</strong> entreprise, une<br />
PME ou une coopérative. Or, démarrer<br />
son projet ne serait possible sans l’investissement<br />
nécessaire pour le mettre<br />
en place et en œuvre. Selon la <strong>de</strong>rnière<br />
enquête <strong>de</strong> conjoncture au 4 ème<br />
trimestre 2011 <strong>de</strong> Bank Al Maghrib, les<br />
investissements à court terme seraient<br />
financés à 46% par <strong>de</strong> l’autofinancement<br />
et à 38% par du crédit bancaire,<br />
<strong>de</strong>vant le crédit-bail (15%) et l’augmentation<br />
<strong>de</strong> capital (1%).<br />
Le crédit bancaire<br />
Avoir recours à la banque implique<br />
directement l’accès au crédit bancaire,<br />
sous certaines conditions et avec un<br />
remboursement à moyen terme (<strong>de</strong> 2<br />
à 7 ans) ou à long terme. Le crédit est<br />
souvent octroyé à hauteur <strong>de</strong> 70%, en<br />
complément d’un autofinancement.<br />
En ce qui concerne les conditions <strong>de</strong><br />
cette solution <strong>de</strong> financement, il faut<br />
bien évi<strong>de</strong>mment tenir compte <strong>de</strong> la<br />
viabilité du projet en question ainsi que<br />
<strong>de</strong>s garanties (hypothèques, sûretés<br />
personnelles, nantissement <strong>de</strong> fonds<br />
<strong>de</strong> commerce). Des conditions qui peuvent<br />
être sévères. « Le crédit bancaire<br />
c’est le nerf <strong>de</strong> la guerre ! », affirme un<br />
opérateur.<br />
Le leasing<br />
Le crédit-bail ou leasing correspond à<br />
la location d’un bien, mobilier ou immobilier,<br />
pendant une certaine durée et à<br />
son éventuel rachat à terme (cf p32).<br />
Le marché financier<br />
Communément appelé « la bourse »,<br />
le marché financier est un autre moyen<br />
<strong>de</strong> financement, auquel plusieurs en-<br />
treprises ont recours. Dans le secteur<br />
agroalimentaire, 7 sociétés cotées<br />
totalisent une capitalisation boursière<br />
<strong>de</strong> près <strong>de</strong> 25 milliards <strong>de</strong> DH, ce qui<br />
correspond à près <strong>de</strong> 5% seulement<br />
<strong>de</strong> la capitalisation boursière globale.<br />
<strong>Un</strong>e faible contribution !<br />
<strong>Un</strong> financement via le marché financier<br />
consiste à cé<strong>de</strong>r une part du capital<br />
qui sera vendue sous forme d’actions.<br />
Le montant remis par les acheteurs<br />
permettra par la suite à l’entreprise<br />
d’investir dans ses projets. Les divi<strong>de</strong>n<strong>de</strong>s<br />
prélevés sur les bénéfices <strong>de</strong><br />
l’entreprise cotée seront reversés aux<br />
détenteurs <strong>de</strong>s actions.<br />
Dans le contexte actuel, ce marché<br />
représente une source <strong>de</strong> financement<br />
idéale pour la levée <strong>de</strong> fonds, principale<br />
motivation <strong>de</strong> toute introduction<br />
en bourse. L’entreprise peut y recourir<br />
pour <strong>de</strong>ux raisons : financer <strong>de</strong>s<br />
projets d’envergure ou réduire son<br />
en<strong>de</strong>ttement. La bourse présente en<br />
effet <strong>de</strong> nombreux avantages comme<br />
« le renforcement <strong>de</strong> la structure financière<br />
<strong>de</strong> l’entreprise, <strong>de</strong> sa notoriété<br />
et <strong>de</strong> sa crédibilité, un régime fiscal<br />
avantageux, ainsi que l’intéressement<br />
<strong>de</strong>s employés <strong>de</strong> l’entreprise, sous<br />
forme <strong>de</strong> stock-options par exemple »,<br />
souligne Badr Benyoussef, Directeur<br />
du Développement à la Bourse <strong>de</strong><br />
Casablanca.<br />
Malgré les avantages du marché financier,<br />
les entreprises n’y ont toutefois<br />
pas souvent recours, contrairement<br />
au crédit bancaire. Cela peut être dû<br />
à <strong>de</strong> nombreuses contraintes : à titre<br />
d’exemple, le caractère familial <strong>de</strong><br />
la gran<strong>de</strong> majorité <strong>de</strong>s entreprises<br />
marocaines qui peuvent considérer<br />
l’introduction en bourse comme une<br />
perte <strong>de</strong> pouvoir. De plus, la réglementation<br />
du marché boursier implique<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012 27
Focus<br />
• La salle <strong>de</strong> cotation <strong>de</strong> la bourse <strong>de</strong> Casablanca<br />
la transparence <strong>de</strong> la société, ce qui<br />
peut être perçu comme une atteinte<br />
à la confi<strong>de</strong>ntialité malgré la notoriété<br />
acquise. Autre problème à ne pas<br />
omettre : la crise financière limite<br />
l’achat <strong>de</strong>s actions, ce qui n’encourage<br />
pas l’introduction en bourse. Pour ceci,<br />
la Bourse <strong>de</strong> Casablanca met en œuvre<br />
<strong>de</strong> nombreuses actions <strong>de</strong> promotion<br />
et <strong>de</strong> vulgarisation pour inciter les<br />
entreprises cotables, ou éligibles à la<br />
cotation, à s’introduire en bourse.<br />
« Nous espérons que les entreprises<br />
du secteur agricole feront appel à<br />
l’épargne publique dans le court terme.<br />
La conjoncture actuelle et la faible<br />
liquidité <strong>de</strong>s banques peuvent avoir un<br />
impact direct sur le financement et le<br />
28<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />
développement <strong>de</strong>s projets futurs <strong>de</strong><br />
ces entreprises, alors que la bourse<br />
offre une solution alternative <strong>de</strong> financement<br />
», déclare M. Benyoussef.<br />
Le capital investissement<br />
Cette activité consiste à l’entrée d’un<br />
investisseur au capital d’une entreprise<br />
recherchant <strong>de</strong>s fonds propres (cf. p33).<br />
Les Business Angels<br />
Autre moyen <strong>de</strong> financement qui fait<br />
ses débuts au Maroc : les Business<br />
Angels ou BA, un concept américain<br />
né vers la fin <strong>de</strong>s années 50, et dont<br />
peuvent bénéficier les entreprises au<br />
Maroc, notamment les PME. « Nous<br />
voulons développer le concept du BA<br />
pour accompagner les PME dans leur<br />
développement, en allant chercher <strong>de</strong>s<br />
financements auprès d’entrepreneurs<br />
qui ont <strong>de</strong> l’argent à investir, et qui ne<br />
veulent pas le faire dans l’immobilier<br />
mais dans une PME innovante », affirme<br />
Zakaria Fahim, Vice-Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />
l’association Atlas Business Angels, premier<br />
réseau <strong>de</strong> BA au Maroc, soulignant<br />
aussi que ces BA sont après tout <strong>de</strong>s<br />
entrepreneurs qui comprennent les enjeux<br />
et les risques. De plus, ils peuvent<br />
se retirer du capital ou déci<strong>de</strong>r <strong>de</strong> rester,<br />
lorsque ce capital est valorisé après<br />
quelques années. Le concept <strong>de</strong>s BA<br />
offre un certain nombre d’avantages :<br />
• l’apport d’argent pour la participation<br />
–minoritaire– dans le capital, ce qui<br />
évite l’emprunt ;<br />
Focus<br />
Financement<br />
• l’expertise : les BA sont <strong>de</strong>s anciens<br />
du secteur ou <strong>de</strong>s entrepreneurs qui<br />
connaissent bien le secteur ;<br />
• le développement d’un réseau professionnel<br />
qui peut ouvrir <strong>de</strong>s portes et<br />
apporter <strong>de</strong> la crédibilité à l’entreprise.<br />
De plus, le ticket d’entrée du BA varie<br />
entre 200.000 DH et 2 à 3 millions <strong>de</strong><br />
DH, alors que le capital risque se situe<br />
plutôt à partir <strong>de</strong> 5 millions <strong>de</strong> DH. Chose<br />
importante pour ceux qui ne veulent<br />
pas perdre la majorité du capital.<br />
Le recours aux BA peut s’avérer un<br />
moyen intéressant, par exemple pour<br />
les start-up qui vont sous-traiter la<br />
production. « Aujourd’hui, on commence<br />
par monter une usine et après<br />
on s’occupe du marketing, <strong>de</strong> la R&D.<br />
Il faut faire l’inverse ! On peut toujours<br />
trouver <strong>de</strong>s usines qui tournent en 3x8<br />
à louer ou qui peuvent sous-traiter »,<br />
explique Zakaria Fahim, précisant qu’il<br />
faut d’abord comprendre les besoins<br />
<strong>de</strong>s clients et ne pas toujours penser<br />
« industrie = acheter un terrain + implanter<br />
une usine ».<br />
En revanche, le dispositif <strong>de</strong>s BA n’est<br />
pas encore structuré au Maroc. « Il faut<br />
un texte <strong>de</strong> loi pour passer d’un club<br />
d’amis à quelque chose <strong>de</strong> plus grand.<br />
Il faut que l’Etat s’engage un peu »,<br />
indique M. Fahim. Et d’ajouter : « On<br />
a du mal à démarrer, l’une <strong>de</strong>s raisons<br />
étant que les gens préfèrent le faire<br />
seuls. Or, il faut mutualiser la recherche<br />
<strong>de</strong> dossiers et se donner plus <strong>de</strong> visibilité<br />
pour attirer <strong>de</strong>s beaux projets. »<br />
Bourse : 3 questions à Amine Khalil, Directeur Développement <strong>de</strong> Dari Couspate<br />
Pour quelles raisons avez-vous décidé <strong>de</strong> l’introduction en bourse ?<br />
L’introduction en bourse est intervenue dans un contexte <strong>de</strong> forte <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> nos produits sur le marché<br />
local et international, alors que nos capacités <strong>de</strong> production arrivaient à saturation. Concrètement,<br />
il s’agissait <strong>de</strong> trouver un financement dédié à l’extension <strong>de</strong> notre outil <strong>de</strong> production. Nous avons<br />
donc étudié différentes possibilités <strong>de</strong> financement (en<strong>de</strong>ttement bancaire, ouverture du capital à un<br />
industriel ou un fonds d’investissement, épargne publique) et avons donc finalement opté pour<br />
l’introduction en bourse par augmentation <strong>de</strong> capital d’un montant <strong>de</strong> 30 MDH.<br />
Quels sont les avantages <strong>de</strong> cette solution <strong>de</strong> financement ?<br />
Le premier avantage évi<strong>de</strong>nt est <strong>de</strong> pouvoir lever <strong>de</strong>s fonds à moindre coût comparativement à<br />
d’autres sources <strong>de</strong> financement. De plus, l’ouverture <strong>de</strong> notre capital à l’épargne publique suppose une transparence<br />
importante vis-à-vis du marché, mais également une exigence <strong>de</strong> performance, qui sont à notre sens <strong>de</strong>s gages <strong>de</strong><br />
pérennité pour l’entreprise familiale. Enfin, l’introduction en bourse est un levier pour renforcer <strong>de</strong> manière significative la<br />
notoriété <strong>de</strong> la société et la confiance <strong>de</strong> ses partenaires.<br />
Aujourd’hui, les résultats <strong>de</strong> cette introduction sont-ils conformes à vos attentes ?<br />
Les résultats ont très largement dépassé nos attentes. Notre projet d’investissement a été tout d’abord entièrement réalisé,<br />
ce qui a conduit à la construction d’un nouveau site <strong>de</strong> production «DARI 2» et à l’installation <strong>de</strong> lignes <strong>de</strong> fabrication<br />
hautement sophistiquées. Cette introduction a également eu un effet direct sur la notoriété <strong>de</strong> Dari Couspate, soutenue<br />
par une large couverture médiatique. Le cas était d’autant plus intéressant qu’il s’agissait d’une <strong>de</strong>s premières entreprises<br />
familiales marocaines à tenter l’expérience <strong>de</strong> la bourse. Enfin, le rythme <strong>de</strong> croissance s’est considérablement<br />
accru puisque Dari a triplé <strong>de</strong> taille <strong>de</strong>puis l’introduction en bourse en 2005.<br />
Propos recueillis par Florence CLAIR
Focus<br />
Crédit bancaire<br />
<strong>Un</strong>e solution <strong>de</strong>s plus classiques<br />
A défaut <strong>de</strong> fonds propres, l’accès au crédit bancaire représente la première solution pour pouvoir<br />
financer son projet. Aujourd’hui, la banque propose <strong>de</strong>s <strong>solutions</strong> <strong>de</strong>stinées à tout type d’entreprises,<br />
quoique l’accès soit encore difficile pour certaines d’entre elles.<br />
Avoir recours à un emprunt<br />
bancaire représente pour<br />
<strong>de</strong> nombreux promoteurs la<br />
plus normale <strong>de</strong>s <strong>solutions</strong><br />
<strong>de</strong> financement d’un projet. Pourtant,<br />
selon une enquête <strong>de</strong> Bank Al<br />
Maghrib réalisée au cours du 4 ème<br />
trimestre <strong>de</strong> l’année 2011, il a été<br />
constaté une hausse du coût du<br />
crédit dans l’ensemble <strong>de</strong>s branches,<br />
y compris dans le secteur agroalimentaire.<br />
Le crédit bancaire comprend bien<br />
évi<strong>de</strong>mment un certain nombre <strong>de</strong><br />
conditions et <strong>de</strong> mesures à prendre<br />
par le banquier, qui dépen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />
la nature du projet, du montant <strong>de</strong><br />
l’investissement et du crédit sollicité,<br />
entre autres. Par ailleurs, <strong>de</strong><br />
par les produits et services qu’elles<br />
proposent, les banques d’affaires<br />
représentent <strong>de</strong>s sociétés <strong>de</strong> conseil<br />
stratégique et financier <strong>de</strong>stinées<br />
30<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />
aux entreprises, et offrent aujourd’hui<br />
différentes <strong>solutions</strong> <strong>de</strong> financement<br />
selon le secteur d’activité <strong>de</strong>s entreprises.<br />
Des offres spéciales<br />
Le système bancaire marocain a mis<br />
en place divers<br />
moyens <strong>de</strong> financement<br />
à <strong>de</strong>stination<br />
<strong>de</strong>s entrepreneurs<br />
afin<br />
<strong>de</strong> promouvoir<br />
l’investissement,<br />
notamment dans<br />
certains secteurs.<br />
Dans le<br />
secteur agricole<br />
et agroalimentaire<br />
par exemple,<br />
l’avènement<br />
du Plan Maroc<br />
Vert a permis<br />
Siham HAMDI<br />
une nette évolution <strong>de</strong>s investissements,<br />
vu la création <strong>de</strong> nouvelles<br />
plantations et donc l’augmentation<br />
du volume <strong>de</strong>s unités <strong>de</strong> transformation.<br />
Plusieurs banques marocaines<br />
ont lancé <strong>de</strong>s offres spécifiques. Le<br />
groupe Crédit Agricole du Maroc<br />
(CAM) s’est ainsi engagé à accompagner<br />
le Plan Maroc Vert par une<br />
enveloppe <strong>de</strong> 20 milliards <strong>de</strong> DH,<br />
dont 14 milliards <strong>de</strong> DH sont <strong>de</strong>stinés<br />
au financement <strong>de</strong>s filières<br />
agricoles et agroindustrielles. L’intervention<br />
du CAM auprès <strong>de</strong>s exploitations<br />
agricoles varie selon leur<br />
taille, leurs besoins en financement<br />
et leur capacité <strong>de</strong> remboursement,<br />
et consiste également à un accompagnement<br />
<strong>de</strong>s différentes filières<br />
agricoles et agroalimentaires en mettant<br />
à leur disposition <strong>de</strong>s packs <strong>de</strong><br />
financement. Pour renforcer certains<br />
aspects <strong>de</strong> l’agriculture, notamment<br />
dans la transition vers le bio, le CAM<br />
propose également 2 nouveaux<br />
packs : il s’agit <strong>de</strong> Biofilaha Istitmar,<br />
lié à l’investissement, et Biofilaha<br />
Tassyir, crédit <strong>de</strong> fonctionnement, via
lesquels sont financés l’investissement<br />
en matériel, plantations, etc.,<br />
ainsi que la certification.<br />
Les offres PME et TPE<br />
Pouvoir accé<strong>de</strong>r à un crédit bancaire<br />
n’est pas souvent aisé du côté <strong>de</strong>s<br />
PME (Petites et Moyennes Entreprises)<br />
et TPE (Très Petites Entreprises),<br />
dont le manque <strong>de</strong> garanties<br />
suffisantes et le profil <strong>de</strong> risque élevé<br />
pour les banques limitent leur accès<br />
au financement. « Quand vous<br />
n’avez pas <strong>de</strong> garanties, le banquier<br />
a du mal à faire sauter les verrous »,<br />
regrette Zakaria Fahim, Gérant Associé<br />
<strong>de</strong> BDO et Vice-Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />
l’association Atlas Business Angels.<br />
Pour ceci, et en vue d’appuyer leur<br />
accès au financement, la Caisse<br />
Centrale <strong>de</strong> Garantie (CCG) a,<br />
<strong>de</strong>puis la mise en place <strong>de</strong> son<br />
plan <strong>de</strong> développement 2009-2012,<br />
lancé « Damane exploitation », un<br />
fonds <strong>de</strong> garantie complétant son<br />
offre qui couvre déjà les besoins <strong>de</strong><br />
financement <strong>de</strong>s entreprises à tous<br />
les sta<strong>de</strong>s <strong>de</strong> leur cycle <strong>de</strong> vie. Ce<br />
produit vise en effet la garantie <strong>de</strong>s<br />
crédits <strong>de</strong> fonctionnement octroyés<br />
par les banques aux PME. D’autre<br />
part, la CCG couvre 60 % <strong>de</strong>s<br />
crédits <strong>de</strong> fonctionnement avec un<br />
plafond <strong>de</strong> garantie <strong>de</strong> 10 millions<br />
<strong>de</strong> DH. « Sur les trois <strong>de</strong>rnières<br />
années, la Caisse a agréé 249<br />
dossiers en faveur <strong>de</strong>s entreprises<br />
agroalimentaires pour un volume<br />
<strong>de</strong> crédits mobilisés totalisant environ<br />
795 MDH », indique-t-on à la<br />
CCG. De plus, l’évolution annuelle<br />
<strong>de</strong>s interventions <strong>de</strong> la CCG pour<br />
les entreprises agroalimentaires a<br />
plus que triplé entre 2009 et 2011,<br />
avec un rythme d’accroissement<br />
moyen <strong>de</strong> 20%.<br />
Certains opérateurs estiment que<br />
la garantie par la CCG ne suffit pas<br />
toujours aux banques. Or, « l’intervention<br />
<strong>de</strong> la CCG ne dispense<br />
pas la banque d’être vigilante dans<br />
l’analyse et l’évaluation <strong>de</strong>s projets<br />
ou opérations à financer. Les<br />
banques n’admettent au financement<br />
que les projets estimés viables<br />
», précise la CCG, expliquant<br />
qu’au bout du compte, les banques<br />
sont libres <strong>de</strong> répondre aux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s<br />
<strong>de</strong> financement <strong>de</strong> projets<br />
ou opérations, selon leurs propres<br />
règles et politiques d’intervention.<br />
Grâce au plan <strong>de</strong> développement <strong>de</strong><br />
la CCG, et en comparaison avec les<br />
années précédant sa mise en place,<br />
le niveau d’activité <strong>de</strong>s garanties<br />
ciblant l’entreprise a plus que doublé,<br />
en passant d’un engagement moyen<br />
annuel <strong>de</strong> 500 millions <strong>de</strong> DH à plus<br />
<strong>de</strong> 1,2 milliard <strong>de</strong> DH.<br />
De son côté, le Groupe Attijariwafa<br />
bank, a conclu un accord avec<br />
l’Agence Française <strong>de</strong> Développement<br />
(AFD) en octobre 2011, l’ob-<br />
Focus<br />
Financement<br />
jectif étant <strong>de</strong> faciliter le financement<br />
<strong>de</strong>s entreprises en Afrique et dans<br />
la région méditerranéenne et l’accès<br />
au crédit aux acteurs économiques,<br />
dont les petites et moyennes entreprises.<br />
<strong>Un</strong> partenariat qui permettra<br />
d’accroître les financements sur le<br />
segment <strong>de</strong>s très petites et moyennes<br />
entreprises, maillon essentiel<br />
du développement économique du<br />
continent africain et marché d’avenir,<br />
selon Boubker Jai, Directeur Général<br />
du Groupe AWB.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012 31
Focus<br />
Le crédit-bail<br />
La voie à un financement 100%<br />
Seul ou couplé à une autre source <strong>de</strong> financement, le crédit-bail, dit aussi « leasing », est un moyen <strong>de</strong><br />
financement très répandu dans le secteur agroalimentaire. Car aux différentes étapes <strong>de</strong> l’activité, les<br />
formules <strong>de</strong>s sociétés <strong>de</strong> leasing s’adaptent aux besoins du métier.<br />
Le crédit bail se définit comme<br />
étant une opération financière<br />
par laquelle une société<br />
<strong>de</strong> financement donne en<br />
location <strong>de</strong>s biens mobiliers ou<br />
immobiliers à une entreprise qui peut<br />
déci<strong>de</strong>r, souvent à l’ échéance du<br />
contrat, <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir propriétaire du<br />
ou <strong>de</strong>s biens en question. La vente<br />
est subordonnée au paiement du<br />
prix fixé à l’avance. « Le montant <strong>de</strong><br />
d’acquisition est défini au départ »,<br />
ajoute Hicham Khaneboubi, Directeur<br />
Commercial à Maghrebail, société<br />
<strong>de</strong> crédit-bail, filiale du groupe<br />
BMCE Bank.<br />
32<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />
<strong>Un</strong>e réponse à<br />
tout besoin<br />
A tout moment <strong>de</strong><br />
la chaîne <strong>de</strong> valeur,<br />
l’investisseur peut<br />
faire appel à un financementmoyennant<br />
le leasing :<br />
les équipements<br />
et les installations<br />
industriels pour<br />
la fabrication, les<br />
dépôts frigorifiques<br />
et les plateformes<br />
<strong>de</strong> stockage, le parc<br />
roulant <strong>de</strong>stiné à la<br />
distribution...<br />
De manière générale,<br />
le crédit-bail<br />
offre aux<br />
entreprises <strong>de</strong>ux<br />
possibilités <strong>de</strong><br />
financement. Le<br />
crédit-bail mobilier,<br />
<strong>de</strong>stiné à financer<br />
l’ensemble <strong>de</strong>s<br />
investissements en<br />
outillage industriel, matériel roulant,<br />
matériel informatique et mobilier <strong>de</strong><br />
bureau. Et le crédit-bail immobilier<br />
qui est proposé pour financer <strong>de</strong>s<br />
projets immobiliers professionnels :<br />
<strong>de</strong>s bâtiments industriels, jusqu’aux<br />
locaux commerciaux, en passant<br />
par les plateaux <strong>de</strong> bureau et les<br />
plateformes logistiques. « Ces <strong>de</strong>ux<br />
moyens sont utilisés suivant un rapport<br />
<strong>de</strong> 70% et 30% respectivement »,<br />
souligne Hicham Khaneboubi.<br />
<strong>Un</strong> accès au financement<br />
total et rapi<strong>de</strong><br />
Aujourd’hui, une majorité écrasante<br />
Sarah OUSAID<br />
d’entreprises agroalimentaires font<br />
appel au crédit-bail. Ce choix est en<br />
fait motivé par bien <strong>de</strong>s avantages.<br />
« La particularité du financement en<br />
crédit-bail est son avantage fiscal<br />
puisqu’il permet une acquisition exonérée<br />
<strong>de</strong> TVA à l’achat et un amortissement<br />
accéléré <strong>de</strong> l’immobilisation<br />
financée. L’absence d’immobilisation<br />
au bilan permet <strong>de</strong> faire passer les<br />
loyers en frais généraux, ce qui<br />
constitue un avantage fiscal d’autant<br />
plus important que la durée du remboursement<br />
est rapi<strong>de</strong> », résume M.<br />
Khaneboubi. Et d’ajouter : « nous<br />
nous adaptons à la saisonnalité<br />
<strong>de</strong>s ressources <strong>de</strong>s différents secteurs<br />
d’activité. A titre d’exemple, les<br />
prélèvements sont effectués pendant<br />
les saisons <strong>de</strong> récolte pour le secteur<br />
agricole. » Enfin, soulignons que les<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s sont traitées en une durée<br />
maximale <strong>de</strong> 72 heures. Néanmoins,<br />
cette technique peut représenter un<br />
coût élevé pour les petits investissements<br />
notamment.<br />
Pour ce qui est <strong>de</strong> la procédure à<br />
suivre, l’entreprise se doit <strong>de</strong> présenter<br />
ses dossiers juridique et<br />
financier, comprenant les états <strong>de</strong><br />
synthèse et les prévisions d’activités.<br />
« En matière <strong>de</strong> garantie, il n’y a pas<br />
<strong>de</strong> canevas standard », déclare M.<br />
Khaneboubi.<br />
A ce jour, l’investissement dans le secteur<br />
agro-agri connait une progression<br />
notable. « A elle seule, Maghrebail a<br />
enregistré une évolution <strong>de</strong> 14% dans<br />
l’agro-industrie en 2011 », assure M.<br />
Khaneboubi. <strong>Un</strong> secteur qui arrive à<br />
maintenir la tête hors <strong>de</strong> l’eau, malgré<br />
les temps <strong>de</strong> crise.
Focus<br />
Financement<br />
Besoin en fonds propres<br />
L’agro-industrie dans le viseur<br />
du capital investissement<br />
De 400 millions <strong>de</strong> Dirhams levés il y a 15 ans à 8 milliards en 2011, le marché du capital investissement<br />
connait un développement exponentiel au Maroc. Depuis quelques années, les fonds se multiplient,<br />
certains se spécialisant même dans l’agriculture et l’agroalimentaire, un secteur particulièrement<br />
attractif pour ces investisseurs malgré le faible nombre <strong>de</strong> transactions qui aboutissent.<br />
Les sources <strong>de</strong> financement<br />
les plus courantes, l’emprunt<br />
bancaire et les fonds propres<br />
<strong>de</strong>s promoteurs, sont limités<br />
d’un côté par le taux d’en<strong>de</strong>ttement<br />
maximal déterminé par les banques<br />
et <strong>de</strong> l’autre par les capacités <strong>de</strong><br />
financement <strong>de</strong>s actionnaires historiques.<br />
« Quand les besoins sont<br />
importants, le patrimoine <strong>de</strong>s actionnaires<br />
familiaux ne suffit pas pour<br />
garantir un crédit. Il faut donc trouver<br />
un financement alternatif en fonds<br />
propres, soit via le private equity<br />
(capital investissement), soit via un<br />
appel public à l’épargne (introduction<br />
en bourse, billets <strong>de</strong> trésorerie) »,<br />
explique Ali Lamzibri, Directeur et<br />
Associé <strong>de</strong> <strong>Un</strong>ited Finance Company,<br />
banque d’affaires spécialisée<br />
dans les PME. Avec la nécessité <strong>de</strong><br />
rester compétitif dans un secteur très<br />
concurrentiel, le recours au capital<br />
investissement comme apporteur <strong>de</strong><br />
fonds propres apparaît donc comme<br />
une solution intéressante pour l’agroindustrie,<br />
tout en pouvant servir<br />
d’intermédiaire avant une entrée en<br />
bourse.<br />
Les différents profils <strong>de</strong><br />
capital investissement<br />
L’activité <strong>de</strong> capital investissement<br />
consiste pour un fonds d’investissement,<br />
constitué généralement<br />
d’institutionnels (banques, assurances,<br />
caisses <strong>de</strong> retraite, institutions<br />
financières internationales comme<br />
la BEI…) et <strong>de</strong> quelques investisseurs<br />
privés, à entrer dans le capital<br />
Florence CLAIR<br />
<strong>de</strong> sociétés non cotées en prenant<br />
<strong>de</strong>s participations (majoritaires ou<br />
minoritaires) pour une durée déterminée<br />
(4 ans en moyenne). On distingue<br />
4 principales formes <strong>de</strong> capital<br />
investissement, correspondant aux<br />
différents sta<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la vie <strong>de</strong> l’entreprise<br />
:<br />
• Capital Risque : les investisseurs<br />
interviennent à la création et au<br />
démarrage, voire au premier sta<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> développement. Comme son nom<br />
l’indique, le risque financier est important,<br />
et certaines expériences ont<br />
connu <strong>de</strong>s échecs au Maroc.<br />
• Capital Développement : il s’agit <strong>de</strong><br />
financer les projets <strong>de</strong> développement<br />
d’une entreprise déjà rentable<br />
et ayant <strong>de</strong>s perspectives <strong>de</strong> croissance<br />
importantes.<br />
• Capital Transmission : pour la<br />
préparation <strong>de</strong> la transmission <strong>de</strong><br />
l’entreprise.<br />
Chiffres clés du capital<br />
investissement au Maroc<br />
(cumul à fin 2008)<br />
98 investissements (dont 12%<br />
dans l’agroalimentaire) réalisés<br />
dans 86 entreprises<br />
15% <strong>de</strong>s montants investis dans<br />
l’agroalimentaire<br />
Ticket moyen : 7 MDH en capital<br />
risque, 21 MDH en développement,<br />
28 MDH en transmission et<br />
52 MDH en retournement<br />
20% <strong>de</strong>s fonds sont sectoriels<br />
30% <strong>de</strong>s fonds exerçant au Maroc<br />
sont localisés à l’étranger<br />
(Source : AMIC)<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012 33
Focus<br />
• Capital Retournement : pour le<br />
redressement d’une entreprise en<br />
difficulté. Ce type d’intervention n’est<br />
pas courant au Maroc.<br />
Le capital investissement<br />
au Maroc<br />
Au Maroc, la première société <strong>de</strong><br />
gestion <strong>de</strong> fonds d’investissement,<br />
Moussahama, a été créée en 1993,<br />
mais le secteur a réellement pris<br />
son essor au début <strong>de</strong>s années<br />
2000, puis en 2006 avec l’apparition<br />
<strong>de</strong>s premiers fonds internationaux.<br />
Aujourd’hui, une vingtaine <strong>de</strong> gestionnaires<br />
<strong>de</strong> fonds opèrent dans le<br />
pays et le montant cumulé <strong>de</strong>s fonds<br />
mobilisés s’élevait à 8 milliards <strong>de</strong><br />
Dhs en 2011.<br />
Aujourd’hui, la majorité <strong>de</strong>s fonds<br />
présents au Maroc opèrent dans le<br />
développement ou la transmission,<br />
avec respectivement 61% et 21%<br />
<strong>de</strong>s investissements cumulés sur<br />
la pério<strong>de</strong> 2006-2010, selon l’étu<strong>de</strong><br />
commanditée par l’AMIC (Association<br />
Marocaine <strong>de</strong>s Investisseurs en<br />
Capital). La taille moyenne <strong>de</strong>s fonds<br />
est <strong>de</strong> 300 millions Dhs. La plupart<br />
<strong>de</strong>s fonds au Maroc étant <strong>de</strong> petite<br />
taille, les PME sont leur cible privilégiée.<br />
Le ticket moyen varie selon la<br />
taille du fonds lui-même. « La durée<br />
<strong>de</strong> vie d’un fonds est en moyenne <strong>de</strong><br />
8 à 10 ans : 4 à 5 ans pour investir,<br />
4 à 5 ans pour sortir. Sa vocation<br />
est <strong>de</strong> faire une dizaine <strong>de</strong> <strong>de</strong>als,<br />
donc d’y consacrer en moyenne 10%<br />
<strong>de</strong> son capital, avec une fourchette<br />
entre 5 et 15%. C’est un compromis<br />
entre un portefeuille trop éclaté<br />
ou pas assez diversifié », explique<br />
Anas Guennoun, Directeur Général<br />
<strong>de</strong> Abraaj Capital Maroc, filiale du<br />
groupe Abraaj Capital, qui, avec 6,5<br />
milliards <strong>de</strong> Dollars sous gestion,<br />
représente le plus gros fonds d’investissement<br />
au mon<strong>de</strong> dédié aux<br />
pays émergents.<br />
Les voies <strong>de</strong> sortie<br />
In fine, l’objectif <strong>de</strong>s fonds d’investissement<br />
est <strong>de</strong> sortir du capital<br />
avec une plus-value. Cette sortie se<br />
fait <strong>de</strong> différentes façons : revente<br />
au propriétaire <strong>de</strong> l’entreprise ou à<br />
un industriel (concurrent ou dans le<br />
cadre d’une intégration verticale),<br />
entrée en bourse ou cession à un<br />
34<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />
autre fonds. En nombre d’opérations,<br />
le rachat par le propriétaire est le<br />
plus courant (41% <strong>de</strong>s cas selon<br />
l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’AMIC), <strong>de</strong>vant l’introduction<br />
en bourse (31%). Par contre, en<br />
valeur, la bourse est beaucoup plus<br />
intéressante puisqu’elle représente<br />
64% <strong>de</strong>s sorties, suivie <strong>de</strong> la cession<br />
industrielle (23%), du rachat par le<br />
propriétaire (10%) et <strong>de</strong> la revente à<br />
un autre fonds (3%). La bourse est<br />
d’ailleurs considérée comme « la<br />
voie <strong>de</strong> sortie royale » par les gestionnaires<br />
<strong>de</strong>s fonds.<br />
Avantages et freins<br />
Les avantages du capital investissement<br />
sont nombreux. Les investisseurs<br />
en capital sont associés à part<br />
entière au projet. Contrairement aux<br />
banques qui sont <strong>de</strong>s créanciers,<br />
les fonds n’ont pas d’exigence <strong>de</strong><br />
garantie, ils investissent avant tout<br />
sur un projet, une équipe. L’injection<br />
d’argent permet d’éviter le suren<strong>de</strong>ttement.<br />
« Cet apport permet<br />
également <strong>de</strong> couvrir <strong>de</strong>s besoins en<br />
fonds <strong>de</strong> roulement, qui sont importants<br />
dans le secteur agroalimentaire,<br />
entre les stocks <strong>de</strong> matières<br />
premières et d’emballages et les<br />
créances clients », complète Brahim<br />
El Jaï, Directeur Général <strong>de</strong> Maroc<br />
Invest, société qui gère 800 millions<br />
$ sur le continent africain. « Le<br />
capital investissement est aussi une<br />
offre <strong>de</strong> ‘‘service à valeur ajoutée’’<br />
faite aux sociétés investies (smart<br />
capital). Par sa mission <strong>de</strong> conseil,<br />
son réseau professionnel et son implication<br />
dans la gestion <strong>de</strong> l’affaire,<br />
le capital investisseur <strong>de</strong>vient un<br />
partenaire actif <strong>de</strong>s dirigeants »,<br />
souligne pour sa part Choukri<br />
Oimdina, Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’AMIC. « De<br />
plus, institutionnaliser une entreprise<br />
permet d’améliorer sa gouvernance,<br />
d’augmenter ses capacités d’en<strong>de</strong>ttement<br />
et <strong>de</strong> donner confiance aux<br />
différents partenaires, qu’ils soient<br />
banque, fournisseurs ou clients »,<br />
ajoute-t-il.<br />
Pourtant, plusieurs freins au développement<br />
du capital investissement<br />
au Maroc subsistent. Le principal<br />
est bien connu <strong>de</strong>s investisseurs :<br />
il s’agit <strong>de</strong>s niveaux <strong>de</strong> valorisation<br />
à l’entrée. En effet, les entreprises<br />
marocaines sont généralement trop<br />
chères, notamment du fait d’une<br />
certaine confusion entre patrimoine<br />
personnel et professionnel, d’un<br />
attachement émotionnel et d’une<br />
bourse casablancaise longtemps surévaluée.<br />
Par conséquent, le nombre<br />
<strong>de</strong> transactions qui aboutissent reste<br />
très faible au regard du potentiel.<br />
« Les entrepreneurs sont trop gourmands.<br />
Il est très difficile <strong>de</strong> négocier<br />
une opération win-win. Or, il faut faire<br />
un effort au départ pour gagner plus<br />
dans 5 ans », regrette une société <strong>de</strong><br />
gestion <strong>de</strong> fonds.<br />
<strong>Un</strong> autre frein majeur est la nécessité<br />
<strong>de</strong> transparence, condition sine<br />
qua none pour les investisseurs :<br />
Crédit photo Zsuzsanna Kilian
ouvrir le capital <strong>de</strong> son entreprise,<br />
aller vers une meilleure gouvernance<br />
et plus <strong>de</strong> formel, rendre <strong>de</strong>s comptes<br />
au fonds… Toutes les sociétés,<br />
notamment familiales, ne sont pas<br />
prêtes à franchir le pas, quitte à renoncer<br />
à <strong>de</strong>s opportunités <strong>de</strong> développement.<br />
« Il n’y a pas beaucoup<br />
d’entreprises au Maroc, et encore<br />
moins d’entreprises structurées. Il<br />
faut aussi que le projet soit ven<strong>de</strong>ur.<br />
Les cibles sont donc rares »,<br />
résume M. Lamzibri.<br />
Des fonds sectoriels<br />
ou généralistes<br />
Quelques fonds spécialisés dans<br />
l’agroalimentaire ont vu le jour<br />
ces <strong>de</strong>rnières années. Citons par<br />
exemple Afoulki, dont l’actionnaire<br />
majoritaire est le fonds Nebetou, et<br />
qui investit avec <strong>de</strong>s tickets entre 1<br />
et 6 MDH. Trois entreprises en ont<br />
déjà bénéficié : ID-Nature, société<br />
<strong>de</strong> produits diététiques à base <strong>de</strong><br />
produits du terroir, 123 Safran<br />
(culture et transformation du safran)<br />
et Greentech Industry (valorisation<br />
du cactus). Le groupe OCP a lancé<br />
en 2010 l’OCP Innovation Fund For<br />
Agriculture dans le but <strong>de</strong> promouvoir<br />
l’innovation et l’entreprenariat<br />
dans les secteurs agricoles et agroindustriels.<br />
Ce fonds, d’une enveloppe<br />
initiale <strong>de</strong> 200 MDH, est un<br />
fonds <strong>de</strong> capital risque et <strong>de</strong> capital<br />
développement. La prise <strong>de</strong> participation<br />
varie <strong>de</strong> 15 à 40 MDH pour<br />
les grands projets, et <strong>de</strong> 2,5 à 10<br />
MDH pour les projets en démarrage<br />
ou en développement, selon Fatiha<br />
Charradi, PDG du fonds. Troisième<br />
fonds spécialisé, Agram Invest a été<br />
créé fin 2005. Doté <strong>de</strong> 180 MDH, il<br />
cible principalement les PME du secteur<br />
et sa pério<strong>de</strong> d’investissement<br />
s’étend jusqu’en 2014<br />
Mais les fonds généralistes s’intéressent<br />
également à l’agro-industrie.<br />
Maroc Invest a ainsi investi dans plusieurs<br />
projets, notamment dans Maghrébine<br />
Aviculture (<strong>de</strong>venue Mavi)<br />
lorsqu’elle était encore une startup,<br />
ou plus récemment dans <strong>de</strong>ux<br />
transmissions : Saïss Lait (Maroc<br />
Invest y est actionnaire majoritaire)<br />
et Sicopa (pour la totalité du capital).<br />
« Ce sont <strong>de</strong>s cas <strong>de</strong> ‘’buy and<br />
build’’ : on achète et on développe,<br />
sur une échelle <strong>de</strong> temps plus longue<br />
– environ 7 ans – avec une véritable<br />
casquette d’entrepreneur. Ce sont<br />
<strong>de</strong>s <strong>de</strong>als <strong>de</strong> taille significative, qui<br />
seront amenés à se répandre <strong>de</strong> plus<br />
en plus », indique M. El Jaï.<br />
<strong>Un</strong> développement<br />
à encourager<br />
Le secteur agroalimentaire suscite<br />
donc beaucoup d’intérêt, car « il<br />
n’est pas cyclique et souffre moins<br />
<strong>de</strong>s effets <strong>de</strong> la conjoncture. De plus,<br />
c’est un secteur bien intégré, <strong>de</strong> la<br />
matière première aux débouchés »,<br />
rappelle M. Lamzibri. « C’est un secteur<br />
stratégique pour la plupart <strong>de</strong>s<br />
gestionnaires <strong>de</strong> fonds car il crée<br />
<strong>de</strong>s emplois, ramène <strong>de</strong>s <strong>de</strong>vises et<br />
Témoignage : 2 questions à Hicham Mellah,<br />
PDG <strong>de</strong> Mellah Avenir Développement<br />
Mellah Avenir Développement est une société <strong>de</strong> distribution <strong>de</strong> produits<br />
<strong>de</strong> gran<strong>de</strong> consommation (Bimo, Kraft, Savola, <strong>Un</strong>ilever…). Accompagnée<br />
par <strong>Un</strong>ited Finance Company, elle vient d’ouvrir son capital au fonds tunisien<br />
Finacorp, qui a réalisé un apport <strong>de</strong> 22 millions Dhs pour financer ses<br />
projets <strong>de</strong> développement : renforcement du parc <strong>de</strong> véhicules, construction<br />
du nouveau siège et <strong>de</strong> dépôts régionaux, lancement d’une marque<br />
distributeur…<br />
• Pour quelles raisons avez-vous choisi le capital investissement ?<br />
Dans la vie d’une entreprise, arrive un moment où l’en<strong>de</strong>ttement supplémentaire<br />
n’est plus possible. L’entrée <strong>de</strong> Finacorp nous per- met<br />
<strong>de</strong> donner un coup d’accélérateur à notre développement,<br />
tout en gardant la majorité et le contrôle <strong>de</strong> la stratégie <strong>de</strong><br />
l’entreprise. De plus, cet apport en argent frais se fait sans<br />
charges financières, contrairement à l’en<strong>de</strong>ttement.<br />
• Quelle suite allez-vous donner à ce projet ?<br />
D’ici 2 ou 3 ans, nous envisageons d’introduire la société<br />
en bourse pour accompagner la croissance <strong>de</strong> la société.<br />
Focus<br />
Financement<br />
est relativement rentable », renchérit<br />
M. El Jaï. Cependant, les sociétés <strong>de</strong><br />
gestion reçoivent beaucoup <strong>de</strong> dossiers<br />
d’entreprises en difficulté alors<br />
qu’elles ne recherchent pas ce type<br />
d’investissement. En outre, peu <strong>de</strong><br />
fonds s’intéressent au capital risque.<br />
« Mais avec la vulgarisation du capital<br />
investissement, on commence à<br />
voir <strong>de</strong>s projets vraiment sérieux. Le<br />
marché est aujourd’hui un peu plus<br />
mûr pour <strong>de</strong>s investissements ‘‘early<br />
stage’’ », affirme Anas Guennoun.<br />
L’implication <strong>de</strong> l’Etat <strong>de</strong>vrait également<br />
donner un coup <strong>de</strong> pouce bienvenu<br />
avec la mise en œuvre, dans<br />
le cadre du Pacte Emergence, <strong>de</strong><br />
2 fonds publics-privés <strong>de</strong>stinés aux<br />
petites entreprises. « Orientés principalement<br />
vers le capital développement<br />
et le capital transmission, ces<br />
fonds ont pour objet le financement<br />
en fonds propres et quasi-fonds propres<br />
<strong>de</strong>s PME ayant un fort potentiel<br />
<strong>de</strong> développement et dont le chiffre<br />
d’affaires ne dépasse pas 100 MDH.<br />
L’intervention <strong>de</strong> l’Etat dans ces<br />
<strong>de</strong>ux véhicules se fera à travers la<br />
CCG par le biais du fonds « Emergence<br />
Invest » d’une enveloppe <strong>de</strong><br />
350 MDH », indique-t-on à la Caisse<br />
Centrale <strong>de</strong> Garantie. La gestion <strong>de</strong>s<br />
fonds est confiée à <strong>de</strong>ux sociétés,<br />
Attijari Invest & Atlamed et Private<br />
Equity Initiatives, filiale <strong>de</strong> Maroc<br />
Invest. Au total, plus <strong>de</strong> 800 millions<br />
DH sont mobilisés, le closing <strong>de</strong>vant<br />
intervenir au 1 er trimestre 2012.<br />
Enfin, pour accélérer l’engouement<br />
<strong>de</strong>s investisseurs et collecter<br />
plus <strong>de</strong> fonds, l’AMIC est en cours<br />
<strong>de</strong> négociation avec les pouvoirs<br />
publics pour aménager la réglementation<br />
encadrant les Organismes <strong>de</strong><br />
Placement en Capital Risque, qui ont<br />
pour l’instant l’obligation d’investir au<br />
moins 50% <strong>de</strong> leurs actifs dans <strong>de</strong>s<br />
PME (CA < 75 MDH) s’ils veulent bénéficier<br />
<strong>de</strong> la transparence fiscale.<br />
Crédit photo Christian Ferrari<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012 35
Focus<br />
Subventions<br />
Des coups <strong>de</strong> pouce bienvenus !<br />
En <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s <strong>solutions</strong> <strong>de</strong> financement classiques, les opérateurs du secteur agroalimentaire peuvent<br />
faire appel à tout un <strong>panel</strong> <strong>de</strong> mesures d’accompagnement <strong>de</strong>stinées à favoriser le développement<br />
<strong>de</strong>s petites et moyennes entreprises. Certaines <strong>de</strong> ces ai<strong>de</strong>s sont désormais bien connues, d’autres<br />
gagneraient à l’être davantage. En voici quelques exemples.<br />
La rédaction<br />
• <strong>Un</strong>ité <strong>de</strong> production <strong>de</strong> couscous aromatisé ayant bénéficié <strong>de</strong> la coopération alleman<strong>de</strong>.<br />
Depuis octobre 2009,<br />
l’Agence Nationale pour<br />
la Promotion <strong>de</strong> la PME<br />
(ANPME) met à la disposition<br />
<strong>de</strong>s entreprises marocaines<br />
<strong>de</strong>ux programmes <strong>de</strong> financement<br />
phares, qui s’inscrivent dans le cadre<br />
du Pacte National pour l’Emergence<br />
Industrielle 2009-2015.<br />
Favoriser la compétitivité<br />
D’une part, le programme<br />
Moussanada permet d’accompagner<br />
toute PME dans sa démarche <strong>de</strong><br />
mo<strong>de</strong>rnisation et d’amélioration <strong>de</strong> sa<br />
compétitivité. Il finance ces actions à<br />
hauteur <strong>de</strong> 60% avec un plafond <strong>de</strong> 1<br />
million Dhs/entreprise. « A condition<br />
<strong>de</strong> ne pas dépasser le montant fixé,<br />
l’entreprise peut faire appel à cette<br />
source <strong>de</strong> financement autant <strong>de</strong> fois<br />
qu’elle le désire », précise Afifa Aouli,<br />
Chef <strong>de</strong> service Innovation et R&D au<br />
sein <strong>de</strong> l’ANPME. Moussanada peut<br />
répondre aux besoins en matière<br />
d’assistance technique d’une large<br />
catégorie d’entreprises. Moussanada<br />
36<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />
propose une gran<strong>de</strong> variété d’offres,<br />
tous secteurs confondus et en<br />
particulier <strong>de</strong>s offres spécifiques au<br />
secteur agroalimentaire :<br />
- Dans les offres transverses, une<br />
action relative à l’accompagnement à<br />
la mise en place d’un système <strong>de</strong> management<br />
<strong>de</strong> la sécurité alimentaire<br />
(ISO 22000, IFS, BRC, HACCP, etc.).<br />
- Dans les offres sectorielles, l’offre<br />
Moussanada Agroalimentaire apporte<br />
<strong>de</strong>s <strong>solutions</strong> adaptées pour l’amélioration<br />
<strong>de</strong> la productivité industrielle :<br />
actions <strong>de</strong> diagnostic industriel, gestion<br />
<strong>de</strong> l’approvisionnement et <strong>de</strong> la<br />
maintenance, logistique aval et R&D<br />
– marketing nouveau produit.<br />
- Dans l’axe technologie <strong>de</strong> l’information,<br />
l’offre Moussanada TI Agro<br />
propose un catalogue <strong>de</strong> <strong>solutions</strong><br />
informatiques adaptées au secteur.<br />
D’autre part, le programme Imtiaz<br />
permet d’apporter une prime à l’investissement<br />
pour les entreprises qui<br />
souhaitent développer leur activité :<br />
extension d’usine, diversification <strong>de</strong><br />
la gamme <strong>de</strong> produits, acquisition <strong>de</strong><br />
nouveau matériel... Cette participation<br />
au financement est <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong><br />
20% plafonnée à 5 millions <strong>de</strong> Dhs/<br />
entreprise.<br />
Les critères d’éligibilité sont communs<br />
entre les <strong>de</strong>ux programmes :<br />
le chiffre d’affaire du <strong>de</strong>rnier exercice<br />
est <strong>de</strong> 175 millions Dhs HT au<br />
maximum, l’entreprise est appelée à<br />
présenter <strong>de</strong>s documents attestant<br />
<strong>de</strong> sa transparence et doit disposer<br />
d’un rating bancaire favorable. A ce<br />
jour, six banques sont conventionnées<br />
avec l’ANPME et opérationnelles<br />
pour délivrer ces documents :<br />
Attijari Wafa Bank, BMCE, BMCI,<br />
Banque Populaire, Crédit du Maroc,<br />
Société Générale. « Dans le cas du<br />
Crédit Agricole et CIH qui ne sont<br />
pas encore opérationnels, c’est<br />
une contrainte pour les entreprises<br />
clientes <strong>de</strong> ces banques qui souhaitent<br />
accé<strong>de</strong>r à nos programmes »,<br />
regrette Mme Aouli.<br />
Aujourd’hui, Moussanada recense<br />
538 entreprises bénéficiaires, dont 48<br />
relevant du secteur agroalimentaire.<br />
Pour sa part, Imtiaz compte sur les<br />
4 éditions passées, 80 entreprises<br />
bénéficiaires dont 16 opérant en<br />
agroalimentaire. La 5 ème édition du<br />
programme Imtiaz a été lancée le 1 er<br />
février, avec une date limite <strong>de</strong> dépôt<br />
<strong>de</strong>s dossiers à l’ANPME fixée au 2<br />
mai 2012.<br />
Encourager l’innovation<br />
La recherche et développement<br />
est un levier <strong>de</strong> la compétitivité <strong>de</strong>s<br />
entreprises marocaines, d’autant<br />
plus critique dans un contexte <strong>de</strong><br />
mondialisation et <strong>de</strong> libre échange.<br />
Pour encourager les entreprises à<br />
investir dans <strong>de</strong>s structures dédiées,<br />
l’association R&D Maroc a initié le
Focus<br />
Financement<br />
Exemples <strong>de</strong> projets agroalimentaires financés par l´Ambassa<strong>de</strong> d’Allemagne au Maroc<br />
Structure bénéficiaire Description du projet Localisation<br />
Coopérative 3 ème<br />
millénaire pour la<br />
valorisation du couscous<br />
Fédération <strong>de</strong> la Ligue<br />
Démocratique <strong>de</strong>s Droits<br />
<strong>de</strong>s Femmes (FLDDF)<br />
Coopérative Tyout<br />
Coopérative féminine<br />
Essaâda<br />
programme Innov’Act. Ce <strong>de</strong>rnier<br />
s’adresse à toute entreprise du<br />
secteur productif. Après une première<br />
opération pilote qui a permis<br />
le soutien <strong>de</strong> 20 projets entre 2005<br />
et 2010, une secon<strong>de</strong> opération<br />
Innov’Act a été lancée, avec quelques<br />
améliorations, notamment<br />
une hausse <strong>de</strong> la subvention et une<br />
segmentation <strong>de</strong>s bénéficiaires en 3<br />
catégories : les TPE, les PME/PMI<br />
et les groupements d’entreprises.<br />
Chaque catégorie bénéficie respectivement<br />
d’une subvention plafonnée<br />
à 200.000, 400.000 et 700.000 Dhs.<br />
<strong>Un</strong>e dizaine <strong>de</strong> projets sont déjà en<br />
cours d’évaluation début 2012.<br />
Pour être éligible, le projet doit<br />
présenter, entre autres critères, un<br />
potentiel d’innovation important,<br />
être accompagné par un centre <strong>de</strong><br />
compétences (laboratoire universitaire,<br />
centre technique comme le<br />
CETIA par exemple…) et prévoir le<br />
recrutement d’au moins un chercheur<br />
pour la durée du projet. Les dépenses<br />
éligibles sont l’in<strong>de</strong>mnité du ou<br />
Construction d’une unité <strong>de</strong> production<br />
<strong>de</strong> couscous aromatisé<br />
Etablissement d’une boulangerie pour<br />
venir en ai<strong>de</strong> aux femmes en situation<br />
socio-économique vulnérable<br />
Valorisation <strong>de</strong> l’huile d’olive Tyout<br />
Chiadma par la certification biologique<br />
Création d´une unité pour la production<br />
du fromage <strong>de</strong> chèvre<br />
Province <strong>de</strong><br />
Rhamna<br />
<strong>de</strong>s chercheurs recrutés pour le<br />
projet, l’accompagnement du centre<br />
<strong>de</strong> compétences et le matériel et<br />
consommables indispensables au<br />
fonctionnement du projet. « L’objectif<br />
est d’améliorer l’interface entre l’industrie<br />
et le mon<strong>de</strong> universitaire, où il<br />
y a <strong>de</strong>s compétences. Aujourd’hui, à<br />
peine 10% <strong>de</strong>s laboratoires universitaires<br />
travaillent avec <strong>de</strong>s industriels<br />
sur <strong>de</strong>s projets concrets », explique<br />
Ab<strong>de</strong>lhak Chaibi, Chargé <strong>de</strong> mission<br />
à R&D Maroc.<br />
Les programmes <strong>de</strong><br />
coopération économique<br />
Le gouvernement néerlandais propose<br />
le programme Private Sector<br />
Investment (PSI) dans les pays en<br />
développement. Au Maroc, ce programme,<br />
présent <strong>de</strong>puis 2007, a permis<br />
<strong>de</strong> soutenir <strong>de</strong>s projets innovants<br />
dans l’agriculture biologique ou encore<br />
la culture in vitro. Il consiste en<br />
une ai<strong>de</strong> financière à l’investissement<br />
(50% <strong>de</strong>s coûts jusqu’à 750.000 €<br />
par projet) pour <strong>de</strong>s projets innovants<br />
CMI : <strong>Un</strong> soutien au financement<br />
Créé à la suite du premier sommet <strong>de</strong> l’innovation qui s’est tenu à Skhirat<br />
en mars 2011, le Centre Marocain <strong>de</strong> l’Innovation (CMI) gère aujourd’hui 3<br />
produits <strong>de</strong> financement : Intilak, Tatwir, ainsi que les Prestations Technologiques<br />
Réseaux qui permettent <strong>de</strong> financer <strong>de</strong>s prestations <strong>de</strong> soutien à<br />
l’innovation à travers une subvention pouvant aller jusqu’à 100.000 Dhs.<br />
Intilak est un produit <strong>de</strong>stiné aux entreprises ayant moins <strong>de</strong> 2 ans d’activité,<br />
qui contribue au financement du projet à hauteur <strong>de</strong> 90% <strong>de</strong>s besoins<br />
avec un plafond <strong>de</strong> 1 million <strong>de</strong> Dhs. Quant à Tatwir, il est <strong>de</strong>stiné aux<br />
entreprises ou groupements d’entreprises ayant plus <strong>de</strong> 2 ans d’activité, et<br />
contribue au financement du projet à hauteur <strong>de</strong> 50% <strong>de</strong>s besoins avec un<br />
plafond <strong>de</strong> 4 MDH. Selon Samir El Aichaoui, Directeur Général du CMI, 14<br />
projets ont été financés entre Intilak et Tatwir lors <strong>de</strong> la 1 ère édition. « Nous<br />
espérons pouvoir accompagner les entreprises agroalimentaires pour<br />
leurs projets innovants dans nos prochaines éditions », affirme-t-il.<br />
Montants<br />
accordés<br />
270.000 Dh<br />
Ville <strong>de</strong> Guelmim 260.900 Dh<br />
Province<br />
d’Essaouira<br />
Douar<br />
Tamlalt,Inezgane Ait<br />
Melloul<br />
112.467 Dh<br />
Durée <strong>de</strong><br />
réalisation<br />
Mars - septembre<br />
2011<br />
Juin - octobre<br />
2011<br />
Juillet - décembre<br />
2011<br />
220.000 Dh Réalisé en 2010<br />
et à risque, communs entre une<br />
entreprise marocaine et une entreprise<br />
néerlandaise. Les <strong>de</strong>ux parties<br />
doivent être économiquement saines<br />
et envisager leur partenariat sur une<br />
longue durée. Deux appels d’offres<br />
ont lieu chaque année.<br />
De son côté, la coopération marocoalleman<strong>de</strong><br />
s’inscrit dans plusieurs<br />
domaines : économique, culturel,<br />
environnemental, social et éducatif.<br />
Les programmes établis font<br />
l’objet <strong>de</strong> signature d’accords avec<br />
les ministères compétents et mobilisent<br />
<strong>de</strong>s montants <strong>de</strong> subventions<br />
importants, « <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> plusieurs<br />
dizaines <strong>de</strong> millions € par an pour<br />
les programmes respectifs dans les<br />
secteurs <strong>de</strong> l’eau, <strong>de</strong> l’environnement<br />
et <strong>de</strong>s énergies renouvelables ainsi<br />
que du développement économique<br />
durable », précise Christoph Blosen,<br />
Conseiller au sein <strong>de</strong> l’Ambassa<strong>de</strong><br />
d’Allemagne au Maroc.<br />
A l’instar <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> coopération<br />
officielle, l’ambassa<strong>de</strong> d’Allemagne<br />
accor<strong>de</strong> <strong>de</strong>s subventions<br />
relevant du Ministère <strong>de</strong>s affaires<br />
étrangères allemand pour la mise en<br />
place <strong>de</strong> microprojets. <strong>Un</strong>e collaboration<br />
dans laquelle le secteur agroalimentaire<br />
détient une part majoritaire,<br />
soit 80% <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s projets.<br />
« Chaque année, nous co-finançons<br />
jusqu’à 10 projets en agro-agri »,<br />
atteste Ingrid Barth, Conseillère <strong>de</strong><br />
Coopération à l’Ambassa<strong>de</strong> d’Allemagne.<br />
Cette ai<strong>de</strong> à l’investissement<br />
s’adresse principalement aux associations<br />
et aux coopératives exprimant<br />
le besoin <strong>de</strong> mettre en place<br />
une activité génératrice <strong>de</strong> revenu<br />
pour les populations locales.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012 37
Ressources<br />
Agriculture durable<br />
Zoom sur l’eau et l’énergie<br />
<strong>Un</strong>e agriculture qui produit plus, mieux et <strong>de</strong> façon durable est une démarche qui nécessite un<br />
accompagnement pérenne <strong>de</strong> l’Etat et l’engagement <strong>de</strong> tous. Dans le cadre <strong>de</strong> ses débats, le Centre<br />
Marocain <strong>de</strong> Production Propre a cette fois-ci mis l’accent sur l’agriculture durable, lors d’une conférence<br />
tenue le 24 janvier à Casablanca.<br />
Siham HAMDI<br />
• De g. à dr. : Ahmed Hajjaji, Directeur Général <strong>de</strong> l’ADA, Mohammed<br />
El Haouari, Directeur du Pôle Efficacité Energétique et<br />
Energies Renouvelables à l’ADEREE, Leila Akhmisse, Directeur<br />
Exécutif <strong>de</strong> la Fondation CAM, Saïd Mouline, Prési<strong>de</strong>nt du CMPP<br />
et Directeur Général <strong>de</strong> l’ADEREE, Ali Moulid, Directeur <strong>de</strong> l’Irrigation<br />
et <strong>de</strong> l’Aménagement <strong>de</strong> l’Espace Agricole au Ministère <strong>de</strong><br />
l’Agriculture et <strong>de</strong> la Pêche Maritime et Ab<strong>de</strong>slam Ziyad, Chef <strong>de</strong><br />
la Division <strong>de</strong> la Planification et Gestion <strong>de</strong> l’Eau au Ministère <strong>de</strong><br />
l’Energie <strong>de</strong>s Mines, <strong>de</strong> l’Eau et <strong>de</strong> l’Environnement.<br />
Important secteur au Maroc,<br />
l’agriculture représente 14%<br />
en moyenne du PIB, 4% <strong>de</strong>s<br />
exportations et 1,5 millions<br />
d’exploitations, et mobilise 80% <strong>de</strong><br />
la population du milieu rural. Or,<br />
dans sa stratégie, le Plan Maroc<br />
Vert mise fortement sur l’importance<br />
<strong>de</strong> l’économie <strong>de</strong> l’eau, ressource<br />
naturelle à préserver et à utiliser <strong>de</strong><br />
manière plus adéquate. D’autre part,<br />
l’énergie représente un volet à mieux<br />
valoriser.<br />
L’eau : une ressource limitée<br />
L’économie et la valorisation <strong>de</strong> l’eau<br />
au niveau <strong>de</strong> l’agriculture rési<strong>de</strong> essentiellement<br />
sur l’irrigation, qui occupe<br />
une superficie <strong>de</strong> 14%, répartie<br />
en irrigation <strong>de</strong> surface (72%), d’aspersion<br />
(9%) et irrigation localisée<br />
(19%). Importante action visée par le<br />
Plan Maroc Vert, l’agriculture irriguée<br />
constitue en effet une démarche <strong>de</strong><br />
dimension sociale, environnementale<br />
et économique. Par ailleurs,<br />
38<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />
on note aujourd’hui<br />
une reconversion <strong>de</strong><br />
l’irrigation <strong>de</strong> surface et<br />
d’aspersion à l’irrigation<br />
localisée, et cela à<br />
un rythme <strong>de</strong> 40.000 à<br />
50.000 Ha/an. L’irrigation<br />
localisée représente<br />
aujourd’hui 19%<br />
<strong>de</strong>s surfaces irriguées<br />
contre 11% avant<br />
2008, la superficie<br />
visée étant <strong>de</strong> 550.000<br />
Ha en 2020. Cette<br />
démarche permettra en<br />
effet un doublement <strong>de</strong><br />
la valeur ajoutée par<br />
m 3 d’eau (<strong>de</strong> 2,6 DH/<br />
m 3 à 5,6 DH/m 3 ), ainsi<br />
qu’une gestion efficiente<br />
et durable <strong>de</strong>s ressources en eau<br />
souterraine, qui sont surexploitées,<br />
et évitera d’« importer l’eau » pour<br />
couvrir les besoins du secteur en<br />
eau, selon les propres termes <strong>de</strong> Ali<br />
Moulid, Directeur <strong>de</strong> l’Irrigation et <strong>de</strong><br />
l’Aménagement <strong>de</strong> l’Espace Agricole<br />
au Ministère <strong>de</strong> l’Agriculture et <strong>de</strong> la<br />
Pêche Maritime.<br />
Consommation énergétique<br />
Qu’elle soit directe (via l’électricité,<br />
le gaz, etc.) ou indirecte (par l’utilisation<br />
d’intrants tels les engrais), la<br />
consommation nationale du secteur<br />
agricole en énergie n’en reste pas<br />
moins alarmante, vu son impact sur<br />
la qualité environnementale et sur<br />
l’augmentation <strong>de</strong>s charges d’exploitation<br />
<strong>de</strong>s producteurs. Ceci se<br />
traduit par exemple dans la volonté<br />
du Groupe Crédit Agricole du Maroc<br />
(GCAM) d’accompagner les agriculteurs<br />
dans l’introduction <strong>de</strong> mesures<br />
<strong>de</strong> l’efficacité énergétique et <strong>de</strong><br />
production d’énergie renouvelable<br />
dans leur exploitation. Subventionné<br />
par la Fondation CAM et techniquement<br />
encadré par l’Agence Nationale<br />
pour le Développement <strong>de</strong>s Energies<br />
Renouvelables et <strong>de</strong> l’Efficacité<br />
Energétique (ADEREE), ce<br />
programme consiste à conduire <strong>de</strong>s<br />
audits énergétiques sur 10 exploitations<br />
agricoles souhaitant appliquer<br />
une approche propre et durable <strong>de</strong><br />
consommation et <strong>de</strong> production <strong>de</strong><br />
l’énergie, et à élaborer <strong>de</strong>s plans<br />
<strong>de</strong> performance énergétique, afin<br />
<strong>de</strong> réaliser l’estimation énergétique<br />
pour chaque exploitation auditée.<br />
Rappelons qu’un Fonds <strong>de</strong> développement<br />
énergétique estimé à 1 Mrd<br />
<strong>de</strong> Dollars a été créé pour soutenir<br />
la stratégie nationale en matière<br />
d’énergies renouvelables.<br />
Biomasse :<br />
une énergie à valoriser<br />
Issue <strong>de</strong>s matières organiques<br />
animales et végétales, la biomasse<br />
constitue aujourd’hui au Maroc<br />
une nouvelle filière dans le secteur<br />
<strong>de</strong>s énergies renouvelables.<br />
L’ADEREE, qui milite pour le<br />
développement <strong>de</strong>s technologies<br />
biomasse-énergie, œuvre pour<br />
la valorisation <strong>de</strong> cette source<br />
d’énergie renouvelable, qui peut<br />
être appliquée dans différents<br />
domaines, tels les effluents<br />
d’agro-industrie et d’élevage. En<br />
effet, l’agriculture représente un<br />
secteur intéressant pour la production<br />
<strong>de</strong> biomasse, issue <strong>de</strong>s<br />
déchets et <strong>de</strong>s matières premières<br />
agricoles, qui peut par la suite<br />
être exploitée dans la production<br />
<strong>de</strong> biogaz ou la combustion par<br />
exemple.
Agriculture<br />
Secteur bovin laitier<br />
Filière productive… mais très complexe<br />
Avec un chiffre d’affaires <strong>de</strong> 8 milliards <strong>de</strong> Dirhams par an et près <strong>de</strong> 400.000 exploitations laitières réparties<br />
sur tous les bassins <strong>de</strong> production, la filière laitière bovine marocaine a réalisé durant les <strong>de</strong>rnières décennies<br />
d’importants bonds en avant, notamment grâce à une infrastructure en aval en pleine croissance, <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong><br />
1.070 centres <strong>de</strong> collecte <strong>de</strong> lait et 82 usines laitières, dont le secteur privé représente 70%. Principalement<br />
localisée dans les bassins côtiers du Nord du Maroc (Gharb, Doukkala, Chaouia…), cette filière a vu tripler son<br />
niveau <strong>de</strong> production en l’espace <strong>de</strong> 30 ans, avec comme objectif Plan Maroc Vert 4,5 milliards <strong>de</strong> litres à<br />
l’horizon 2020, pour un investissement global <strong>de</strong> 12 milliards <strong>de</strong> Dirhams, soit une croissance annuelle <strong>de</strong> 15%.<br />
Mehdi OUZINE<br />
Ingénieur Agroéconomiste<br />
Economie et Management <strong>de</strong>s Entreprises Agroalimentaires<br />
ouzine.mehdi@gmail.com<br />
Sur un plan nutritionnel, le<br />
niveau <strong>de</strong> consommation<br />
du lait et dérivés <strong>de</strong>meure<br />
encore faible. Durant ces 30<br />
<strong>de</strong>rnières années, il oscillait entre 26<br />
et 50 litres/habitant/an, ce qui est très<br />
en <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong>s recommandations<br />
<strong>de</strong>s nutritionnistes, soit 90 à 100<br />
équivalents litres <strong>de</strong> lait/habitant/an.<br />
La consommation moyenne correspond<br />
donc à moins <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong>s<br />
besoins nutritionnels prescris, tout un<br />
symbole pour une filière productive…<br />
mais toujours pas assez. La finalité<br />
du renforcement <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong><br />
production locaux via les différents<br />
contrats programmes est donc d’assurer<br />
l’autosuffisance nationale en<br />
lait, ce qui contribuera à favoriser un<br />
meilleur accès aux produits laitiers<br />
pour une large tranche <strong>de</strong> la population.<br />
Ainsi et à titre d’exemple, la<br />
région <strong>de</strong> Doukkala, premier producteur<br />
laitier du pays, a été classée<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012 39
Ressources Agriculture<br />
parmi les régions les plus performantes<br />
du secteur. Elle représente à elle<br />
seule 22% du volume <strong>de</strong> lait collecté<br />
à l’échelle nationale. La région a<br />
réalisé pour le lait <strong>de</strong>s niveaux <strong>de</strong><br />
production qui dépassent les objectifs<br />
arrêtés pour 2013. Quant à lui, le<br />
plan agricole régional a réalisé d’importants<br />
programmes, qui <strong>de</strong>vront<br />
s’achever fin décembre 2014.<br />
De nombreux<br />
dysfonctionnements<br />
D’apparence structurée, la filière<br />
laitière bovine, à l’instar <strong>de</strong> l’ensemble<br />
<strong>de</strong>s autres filières animales, est<br />
caractérisée par une multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
dysfonctionnements. Ces <strong>de</strong>rniers<br />
sont <strong>de</strong> différents ordres. On citera<br />
à titre non exhaustif un fort morcellement<br />
<strong>de</strong>s fermes productrices<br />
avec plus <strong>de</strong> 85% <strong>de</strong>s exploitations<br />
ayant moins <strong>de</strong> 3 vaches laitières, un<br />
différentiel <strong>de</strong> productivité très important<br />
entre les différentes typologies<br />
d’éleveurs, principalement dû aux<br />
orientations d’ordre technique (choix<br />
<strong>de</strong> la race, conduite, alimentation…),<br />
mais également aux dissymétries au<br />
niveau du transfert <strong>de</strong> technologie<br />
dans le secteur et le non accès à<br />
l’information.<br />
<strong>Un</strong>e autre problématique <strong>de</strong> taille<br />
reste le circuit informel, qui absorbe<br />
à lui seul plus <strong>de</strong> 30% <strong>de</strong> la production<br />
estimée et qui reste sans contrôle<br />
sanitaire préalable. Parallèlement<br />
aux centres <strong>de</strong> collectes, <strong>de</strong>s circuits<br />
plus courts sont apparus ; il s’agit du<br />
colportage, qui s’est développé ces<br />
<strong>de</strong>rnières années dans les bassins<br />
40<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />
d’approvisionnement proches <strong>de</strong>s<br />
grands centres <strong>de</strong> consommation,<br />
à l’instar <strong>de</strong>s agglomérations urbaines.<br />
Dans ses formes actuelles, le<br />
colportage constitue un handicap à<br />
l’équilibre <strong>de</strong>s segments <strong>de</strong> la filière<br />
laitière bovine. En basse lactation,<br />
la diminution <strong>de</strong>s quantités transformées<br />
est accentuée par l’intervention<br />
<strong>de</strong>s colporteurs, qui offrent <strong>de</strong>s<br />
prix avantageux, même pour <strong>de</strong>s<br />
laits douteux et sans contrôle sanitaire.<br />
En haute lactation, la mévente<br />
du lait <strong>de</strong> colportage se traduit par<br />
<strong>de</strong>s refoulements par les usines <strong>de</strong><br />
transformation, en raison <strong>de</strong> la nonqualité<br />
du lait collecté.<br />
Les défis<br />
<strong>de</strong> la mise à niveau<br />
Bien que la production laitière soit<br />
liée à <strong>de</strong>s paramètres tels que la<br />
structure génétique du cheptel, le<br />
climat<br />
continue<br />
<strong>de</strong> jouer<br />
un rôle déterminant<br />
pour le<br />
secteur <strong>de</strong><br />
l’élevage,<br />
à l’instar<br />
<strong>de</strong> presque<br />
l’ensemble<br />
<strong>de</strong> l’agriculturemarocaine<br />
;<br />
ceci s’explique<br />
par<br />
l’influence<br />
directe <strong>de</strong>s<br />
précipitations sur la disponibilité en<br />
ressources fourragères. Il est donc<br />
clair que cette filière doit faire face à<br />
<strong>de</strong>s défis <strong>de</strong> taille pour se hisser au<br />
niveau <strong>de</strong>s standards internationaux.<br />
Cette mise à niveau <strong>de</strong>vra passer<br />
par un ensemble <strong>de</strong> mesures, telles<br />
une intégration verticale affirmée, un<br />
transfert plus équitable <strong>de</strong> la valeur<br />
ajoutée, qui bénéficiera premièrement<br />
et avant tout au petit éleveur,<br />
une amélioration <strong>de</strong>s races <strong>de</strong> vaches<br />
laitières introduites, un transfert<br />
technologique et une gestion <strong>de</strong> la<br />
R&D plus efficiente, la mise en place<br />
<strong>de</strong> systèmes <strong>de</strong> financement adaptés<br />
à toute les typologies d’éleveurs<br />
présents sur la place pour leur<br />
assurer un accompagnement sain et<br />
durable.<br />
Il ne faut pas omettre un point crucial<br />
dans cette équation complexe du<br />
développement <strong>de</strong> la filière laitière<br />
bovine ; l’aspect financier <strong>de</strong> cette<br />
dynamique engagée. En effet, le<br />
coût économique <strong>de</strong> l’augmentation<br />
apparente en productivité <strong>de</strong> la filière<br />
bovine est très élevé. Par conséquent,<br />
le coût <strong>de</strong> revient du lait s’en<br />
retrouve fortement atteint et le gap<br />
entre ce <strong>de</strong>rnier et les prix <strong>de</strong> vente<br />
au niveau <strong>de</strong>s exploitations se réduit.<br />
Secteur à haut potentiel mais très<br />
complexe, il <strong>de</strong>vra donc être appréhendé<br />
selon une approche globale<br />
regroupant : ressources humaines,<br />
productivité et facteurs <strong>de</strong> production<br />
limitants à préserver. <strong>Un</strong>e approche<br />
qui pourra garantir ainsi la durabilité<br />
<strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong> production adoptés.
Process<br />
42<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />
Ingrédients<br />
Huiles et graisses végétales<br />
Pour une meilleure utilisation<br />
Qu’elles soient sous forme liqui<strong>de</strong> ou soli<strong>de</strong>, les huiles et graisses végétales représentent un ingrédient<br />
important dans l’industrie alimentaire. Utilisées dans divers produits alimentaires, comme les biscuits, le<br />
chocolat ou la margarine par exemple, elles confèrent à ces produits texture et goût.<br />
Siham HAMDI<br />
Palme, palmiste, coprah,<br />
soja… Les huiles et graisses<br />
végétales peuvent être<br />
issues <strong>de</strong> divers fruits et<br />
graines. La plus utilisée d’entre elles<br />
reste l’huile ou la graisse <strong>de</strong> palme<br />
vu son coût peu élevé.<br />
Largement répandues dans l’industrie<br />
alimentaire, les huiles et<br />
graisses végétales font partie <strong>de</strong>s<br />
composants essentiels entrant dans<br />
la fabrication <strong>de</strong> divers produits alimentaires.<br />
Or, vu l’effet néfaste <strong>de</strong>s<br />
aci<strong>de</strong>s gras trans contenus dans les<br />
Caractéristiques <strong>de</strong>s différents types <strong>de</strong> graisses végétales<br />
graisses végétales industrielles sur<br />
la santé humaine, notamment les risques<br />
<strong>de</strong> maladies cardio-vasculaires,<br />
ces produits sont <strong>de</strong>venus, au cours<br />
<strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rnières années, un point <strong>de</strong><br />
préoccupation <strong>de</strong>s consommateurs.<br />
D’où les efforts <strong>de</strong>s industriels, aussi<br />
bien fabricants qu’utilisateurs <strong>de</strong> ces<br />
huiles et graisses, pour réduire la<br />
teneur en aci<strong>de</strong> gras trans sans affecter<br />
la texture ni le goût du produit<br />
fini, et cela grâce à <strong>de</strong>s procédés<br />
plus développés et <strong>de</strong>s produits<br />
moins néfastes.<br />
Process d’extraction<br />
Bien qu’issues <strong>de</strong> différentes sources,<br />
les huiles et graisses végétales<br />
subissent le même process. Leur<br />
fabrication peut être effectuée selon<br />
un procédé chimique, notamment<br />
pour l’huile <strong>de</strong> soja, ou physique,<br />
pour les autres types d’huiles. La<br />
différence entre ces <strong>de</strong>ux procédés<br />
rési<strong>de</strong> principalement dans l’étape<br />
<strong>de</strong> la neutralisation <strong>de</strong>s aci<strong>de</strong>s gras<br />
Type Origine Source Utilisation Point <strong>de</strong> fusion<br />
Soja<br />
Palme<br />
Palmiste<br />
Etats-<strong>Un</strong>is<br />
Amérique latine<br />
Indonésie<br />
Malaisie<br />
Graines <strong>de</strong> soja<br />
Mésocarpe charnu<br />
du fruit du palmier à<br />
huile<br />
Aman<strong>de</strong> du fruit du<br />
palmier à huile<br />
Huile <strong>de</strong> table (huile)<br />
Margarine, crème<br />
Chantilly (graisse)<br />
Margarine, biscuiterie,<br />
confiserie, bouillons<br />
en cubes<br />
Chocolat<br />
Coprah Régions tropicales Noix <strong>de</strong> coco Glaces<br />
34 à 42°C<br />
37 à 47°C<br />
48 à 53°C (stéarine <strong>de</strong> palme)<br />
31 à 34°C<br />
35 à 37°C (stéarine <strong>de</strong> palmiste)<br />
26°C<br />
31 à 33°C (stéarine <strong>de</strong> coprah)<br />
39°C (stéarine <strong>de</strong> coprah durcie,<br />
doublement fractionnée)<br />
Source : Baltimar
Process<br />
• <strong>Un</strong>ité d’interestérification enzymatique<br />
libres, qui est nécessaire dans le<br />
processus chimique. Le raffinage<br />
<strong>de</strong>s huiles se déroule en plusieurs<br />
étapes qui comprennent d’abord<br />
la démucilagination, par ajout <strong>de</strong><br />
l’aci<strong>de</strong>, afin d’éliminer les substances<br />
mucilagineuses <strong>de</strong> l’huile brute (stérols,<br />
lécithine), puis la neutralisation<br />
par l’ajout <strong>de</strong> la sou<strong>de</strong> lorsqu’il s’agit<br />
d’un processus chimique. Ensuite,<br />
une décoloration et une désodorisation<br />
sont nécessaires pour obtenir un<br />
produit raffiné, qui sera par la suite<br />
hydrogéné après injection <strong>de</strong> l’H 2 .<br />
Cette étape d’hydrogénation permet<br />
<strong>de</strong> transformer l’huile en une graisse<br />
soli<strong>de</strong>, qui subira à son tour un postraffinage<br />
(décoloration et désodorisation)<br />
avant son conditionnement.<br />
De nouvelles technologies<br />
Si l’hydrogénation permet <strong>de</strong> réduire<br />
l’oxydation et d’augmenter la stabilité<br />
<strong>de</strong>s graisses végétales à haute<br />
température, et ainsi leur durée <strong>de</strong><br />
conservation, elle favorise pourtant<br />
la formation <strong>de</strong>s aci<strong>de</strong>s gras trans.<br />
Aujourd’hui, il existe <strong>de</strong> nouveaux<br />
procédés qui permettent d’obtenir<br />
<strong>de</strong>s graisses végétales avec <strong>de</strong>s<br />
taux plus faibles en aci<strong>de</strong>s gras<br />
trans, en réponse aux préoccupations<br />
<strong>de</strong>s consommateurs et aux<br />
exigences réglementaires, notamment<br />
européennes, qui fixent un taux<br />
maximal <strong>de</strong> 2% d’aci<strong>de</strong>s gras trans<br />
dans les graisses végétales.<br />
1) Le fractionnement<br />
Le fractionnement <strong>de</strong>s huiles permet<br />
44<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />
d’obtenir une graisse<br />
soli<strong>de</strong> à partir<br />
<strong>de</strong> l’huile initiale.<br />
Cette fraction soli<strong>de</strong>,<br />
qu’on appelle<br />
la stéarine, est<br />
séparée physiquement<br />
<strong>de</strong> la fraction<br />
liqui<strong>de</strong>, l’oléine,<br />
par filtration ou<br />
centrifugation. Non<br />
hydrogénée, elle<br />
renferme donc <strong>de</strong>s<br />
taux réduits en<br />
aci<strong>de</strong>s gras trans.<br />
Les stéarines peuvent<br />
être dérivées<br />
notamment <strong>de</strong>s<br />
huiles <strong>de</strong> palme,<br />
<strong>de</strong> palmiste et <strong>de</strong> coprah, et peuvent<br />
être incorporées dans les margarines<br />
ou le chocolat par exemple. « La<br />
stéarine <strong>de</strong> palmiste renferme 1% <strong>de</strong><br />
ces aci<strong>de</strong>s et est très utilisée par les<br />
chocolatiers, malgré son coût élevé »,<br />
affirme Said Belkaid, Responsable<br />
Qualité et Laboratoires chez Baltimar.<br />
Par ailleurs, les oléines, qui ont<br />
une forte teneur en aci<strong>de</strong> oléique,<br />
sont <strong>de</strong> bonnes sources d’antioxydants<br />
et conviennent plus à la friture.<br />
2) L’interestérification<br />
Autre technique utilisée, l’interestérification<br />
consiste à réarranger la<br />
place <strong>de</strong>s aci<strong>de</strong>s gras sur la molécule<br />
du glycérol, en effectuant une<br />
hydrolyse et en reformant ensuite<br />
les liaisons ester entre les aci<strong>de</strong>s<br />
gras et les molécules <strong>de</strong> glycérol <strong>de</strong>s<br />
graisses, sans que la composition en<br />
aci<strong>de</strong>s gras ne soit modifiée.<br />
Ce procédé permet <strong>de</strong> modifier le<br />
point <strong>de</strong> fusion <strong>de</strong> la graisse végétale<br />
et le pourcentage<br />
<strong>de</strong> la matière<br />
soli<strong>de</strong>, et d’obtenir<br />
<strong>de</strong>s niveaux<br />
<strong>de</strong> saturation plus<br />
élevés. « Pour<br />
remédier aux problèmes<br />
d’aci<strong>de</strong>s<br />
gras trans, notre<br />
société vient d’intégrerl’inter-estérification<br />
au sein<br />
<strong>de</strong> son site <strong>de</strong><br />
raffinerie », indique<br />
Imen Midani, • Fruits du palmier à huile<br />
Ingrédients<br />
Coordinatrice Projet et Logistique<br />
chez Med Oil Company, fabricant<br />
tunisien <strong>de</strong> graisses végétales dont<br />
les produits sont distribués au Maroc<br />
par Comaner. Et d’ajouter : « l’interestérification<br />
permet une meilleure<br />
maîtrise <strong>de</strong> la qualité à la fois fonctionnelle<br />
et nutritionnelle <strong>de</strong>s matières<br />
grasses ». « Nous avons investi dans<br />
un réacteur d’interestérification qui<br />
permettra d’obtenir le même produit<br />
que la graisse hydrogénée, avec<br />
seulement 2% d’aci<strong>de</strong>s gras trans »,<br />
affirme <strong>de</strong> son côté Said Belkaid.<br />
Bien que ce produit soit plus cher<br />
que la graisse issue <strong>de</strong> l’hydrogénation<br />
classique, certains fabricants <strong>de</strong><br />
margarine notamment commencent<br />
à l’utiliser, selon M. Belkaid.<br />
L’interestérification peut s’effectuer<br />
en présence d’un catalyseur chimique<br />
(procédé chimique) ou enzymes<br />
(procédé enzymatique). Toutefois,<br />
l’interestérification enzymatique est<br />
plus sélective grâce aux lipases qui<br />
interagissent avec <strong>de</strong>s liaisons ester<br />
précises, contrairement au procédé<br />
chimique qui s’effectue <strong>de</strong> manière<br />
aléatoire.<br />
Souci écologique<br />
Les graisses <strong>de</strong> palme et <strong>de</strong> palmiste<br />
font actuellement l’objet d’une<br />
polémique. Certains industriels ne<br />
travaillent désormais qu’avec une<br />
graisse certifiée « durable », d’autres<br />
iraient même jusqu’à boycotter ces<br />
graisses, la surexploitation <strong>de</strong>s<br />
plantations et la déforestation étant<br />
un souci majeur portant atteinte à<br />
l’environnement. <strong>Un</strong> sujet qui préoccupe<br />
<strong>de</strong> plus en plus les consommateurs.
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IDI. Dernières<br />
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<strong>de</strong>s ingrédients<br />
fonctionnels et nutritionnels,<br />
présente les<br />
<strong>de</strong>rnières innovations <strong>de</strong> ses <strong>de</strong>ux gammes <strong>de</strong> produits<br />
: protéines et systèmes fonctionnels. Citons notamment<br />
Cheasing’up, un procédé innovant permettant la production<br />
d’une gran<strong>de</strong> variété <strong>de</strong> fromage sans séparation<br />
(pas <strong>de</strong> production <strong>de</strong> sérum), mais avec seulement une<br />
combinaison <strong>de</strong> protéines, d’eau et <strong>de</strong> matière grasse.<br />
Le procédé <strong>de</strong> fabrication est considérablement simplifié<br />
et <strong>de</strong> coût réduit. Autre innovation, le système fonctionnel<br />
Promilk, qui s’utilise sur base lait ou eau, pour fabriquer<br />
<strong>de</strong>s <strong>de</strong>sserts laitiers (types crèmes <strong>de</strong>sserts ou flans au<br />
caramel). Les flans ainsi obtenus sont fermes et crémeux ;<br />
les crèmes sont onctueuses et brillantes. Facile à mettre<br />
en œuvre, ce système permet à l’industriel <strong>de</strong> diversifier<br />
sa gamme <strong>de</strong> produits.<br />
Les produits IDI sont distribués au Maroc par Comaner.<br />
• MAINTENANCE<br />
Nouveautés<br />
Ishida. Nouveau service en ligne<br />
Le 1 er février, Ishida a lancé en France, en Allemagne et<br />
aux Pays-Bas son nouveau service d’information et <strong>de</strong><br />
gestion rapi<strong>de</strong> en ligne <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>s <strong>de</strong> pièces détachées,<br />
i-care. Ce système, qui compte déjà plus <strong>de</strong> 250<br />
utilisateurs en Gran<strong>de</strong>-Bretagne, où il a été testé, s’étendra<br />
prochainement partout dans le mon<strong>de</strong>.<br />
L’objectif d’Ishida est <strong>de</strong> minimiser ainsi les arrêts éventuels<br />
<strong>de</strong> production en réduisant le temps <strong>de</strong> réception<br />
<strong>de</strong>s pièces détachées. Ainsi, pour toute comman<strong>de</strong> passée<br />
avant 15h30, l’expédition <strong>de</strong>s pièces est effectuée le<br />
jour même. Les clients peuvent<br />
également accé<strong>de</strong>r en ligne à<br />
la bibliothèque complète <strong>de</strong>s<br />
manuels <strong>de</strong>s pièces détachées<br />
<strong>de</strong>s machines Ishida. L’accès<br />
nécessite simplement une préinscription<br />
par e-mail, permettant la<br />
création d’un compte personnel<br />
sécurisé par mot <strong>de</strong> passe.<br />
Ishida fera la démonstration d’icare<br />
sur le CFIA <strong>de</strong> Rennes.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012 45
Qualité<br />
La métho<strong>de</strong> HACCP Partie 11<br />
L’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s CCP pour<br />
la mise en place du HACCP<br />
L’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s points critiques <strong>de</strong> contrôle ou CCP constitue le<br />
<strong>de</strong>uxième principe du système HACCP et l’étape n° 8. A titre <strong>de</strong> rappel,<br />
on désigne par point critique, une étape ou une procédure où l’on peut<br />
exercer un contrôle et où un danger peut être prévenu, éliminé ou<br />
amené à un niveau acceptable.<br />
Initiation à l’i<strong>de</strong>ntification<br />
<strong>de</strong>s points critiques <strong>de</strong><br />
contrôle<br />
L’établissement <strong>de</strong>s points critiques<br />
à maîtriser (CCP) repose sur l’évaluation<br />
<strong>de</strong> la sévérité et <strong>de</strong> la probabilité<br />
d’apparition <strong>de</strong>s dangers ainsi<br />
que sur les mesures qui peuvent<br />
être prises pour éliminer, prévenir<br />
ou réduire ces dangers à une étape<br />
du procédé.<br />
Les CCP sont choisis en fonction<br />
<strong>de</strong>s facteurs suivants :<br />
1. les dangers recensés et la probabilité<br />
qu’ils entraînent une contamination<br />
inacceptable ;<br />
2. les étapes <strong>de</strong> transformation du<br />
produit ;<br />
3. l’utilisation prévue du produit<br />
Exemple <strong>de</strong> CCP au niveau <strong>de</strong> la<br />
cuisson :<br />
Les aliments crus reçus par l’entre-<br />
46<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />
prise peuvent contenir <strong>de</strong>s pathogènes.<br />
Leur inspection lors <strong>de</strong> la<br />
réception peut être un point critique,<br />
selon l’origine et l’utilisation prévue<br />
<strong>de</strong>s produits. <strong>Un</strong>e ou plusieurs étapes<br />
<strong>de</strong> la transformation (par exemple<br />
: la cuisson) peuvent éliminer ou<br />
fortement réduire les dangers microbiologiques.<br />
La cuisson serait donc<br />
un CCP. S’il n’y a pas <strong>de</strong> traitement<br />
thermique, il faut utiliser les aliments<br />
crus les plus sains possibles ou<br />
les contrôler avant leur utilisation.<br />
Le traitement thermique inactive<br />
certains pathogènes et micro-organismes<br />
d’altération <strong>de</strong>s aliments.<br />
Arbre <strong>de</strong> décision<br />
Afin <strong>de</strong> faciliter la détermination <strong>de</strong>s<br />
CCP au fil du procédé, un groupe<br />
<strong>de</strong> travail du CODEX Alimentarius a<br />
conçu un arbre <strong>de</strong> décision. S’il est<br />
Dr Mounir DIOURI,<br />
Directeur du Laboratoire Qualilab<br />
international et Expert en IAA<br />
direction@qualilabinternational.com<br />
www.qualilabinternational.com<br />
bien utilisé, il s’avère un excellent<br />
outil. <strong>Un</strong> arbre <strong>de</strong> décision est une<br />
série <strong>de</strong> questions que l’on va se<br />
poser pour chaque danger i<strong>de</strong>ntifié.<br />
Le principe <strong>de</strong>s questions reste<br />
toujours le même dans la plupart<br />
<strong>de</strong>s références bibliographiques,<br />
mais certaines spécificités peuvent<br />
se présenter.<br />
Ci-<strong>de</strong>ssous un modèle <strong>de</strong> l’arbre<br />
<strong>de</strong> décision. Il n’est toutefois pas<br />
parfait et doit être interprété avec<br />
bon sens.<br />
Utilisation <strong>de</strong> l’arbre <strong>de</strong><br />
décision<br />
• Question 1 : Existe-t-il une ou<br />
plusieurs mesure(s) préventive(s)<br />
<strong>de</strong> maîtrise?<br />
Si la réponse est oui, passez à la<br />
question 2.<br />
Si vous ne pouvez i<strong>de</strong>ntifier dans le<br />
procédé <strong>de</strong>s mesures préventives<br />
qui contrôlent le danger, répon<strong>de</strong>z<br />
non. Poser alors la question suivante<br />
(celle en <strong>de</strong>ssous du non).<br />
• Question 1’ : La maîtrise est-elle<br />
nécessaire à cette étape pour garantir<br />
la salubrité ?<br />
Si la réponse à cette question est<br />
aussi non, cette étape n’est pas<br />
un CCP et vous pouvez passer au<br />
danger ou à l’étape suivante.<br />
Si vous répon<strong>de</strong>z oui, vous avez<br />
i<strong>de</strong>ntifié un danger important qui<br />
n’est pas contrôlé. Dans ce cas,<br />
vous <strong>de</strong>vez modifier l’étape, le<br />
procédé ou le produit pour contrôler<br />
le danger.
Il faut continuer dans l’ordre ces<br />
questions pour arriver à déterminer<br />
si le danger analysé est réellement<br />
un CCP ou pas.<br />
Il faut également gar<strong>de</strong>r à l’esprit<br />
que l’on doit utiliser le même arbre<br />
<strong>de</strong> décision pour toute l’analyse.<br />
Références :<br />
- National Advisory Committee on<br />
Microbiological Criteria for Foods,<br />
HACCP Principles and application<br />
gui<strong>de</strong>lines, (14/08/1997), www.<br />
fda.gov.<br />
- Norme Marocaine NM 08.0.000<br />
(2008) : Principes généraux d’hygiène<br />
alimentaire. Arrêté du Ministre<br />
<strong>de</strong> l’Industrie, du Commerce<br />
et <strong>de</strong>s Nouvelles Technologies N°<br />
435-08 du 22 Février 2008, publié<br />
au B.O. N° 5618 du 03 Avril 2008.<br />
- ISO 22000 : Systèmes <strong>de</strong><br />
management <strong>de</strong> la sécurité <strong>de</strong>s<br />
<strong>de</strong>nrées alimentaires - Exigences<br />
pour tout organisme appartenant<br />
à la chaîne alimentaire.<br />
- Loi N° 28-07 relative à la Sécurité<br />
Sanitaire <strong>de</strong>s Produits Alimentaires.<br />
- Règlement (CE) N° 178/2002 du<br />
Parlement Européen et du Conseil<br />
du 28 janvier 2002.<br />
- Co<strong>de</strong> d’usages international<br />
recommandé - Principes généraux<br />
d’hygiène alimentaire : CAC/RCP<br />
1-1969, Rév. 4 (2003).<br />
INGENIEUR IND. AGROALIMENTAIRE<br />
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plusieurs technologies alimentaires.<br />
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Exemple d’arbre <strong>de</strong> décision permettant <strong>de</strong> déterminer les ccp<br />
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<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012 47
Qualité<br />
Réduire son impact carbone<br />
pour anticiper et générer<br />
<strong>de</strong>s économies<br />
Nous sommes aujourd’hui confrontés à un double défi, le changement climatique qui nous impose<br />
<strong>de</strong> réduire nos émissions <strong>de</strong> gaz à effet <strong>de</strong> serre (GES) et la transition énergétique afin d’anticiper la<br />
raréfaction <strong>de</strong>s énergies fossiles bon marché. <strong>Un</strong>e économie à faible empreinte carbone va se mettre en<br />
place rapi<strong>de</strong>ment à l’échelle mondiale et les entreprises qui auront anticipé cette transition majeure en<br />
réduisant leur dépendance aux hydrocarbures et leurs émissions <strong>de</strong> carbone seront capables d’exploiter<br />
<strong>de</strong>s opportunités.<br />
Samuel FOURNIER,<br />
Conseil Climat Energie, EnvirOconsult<br />
s.fournier@EnvirOconsult.fr<br />
dkconsulting@gmail.com<br />
www.EnvirOconsult.fr<br />
© Association Bilan Carbone<br />
Ce double défi s’impose à<br />
tous les acteurs publics<br />
et privés, quel que soit le<br />
pays, et concerne également<br />
les entreprises marocaines qui<br />
<strong>de</strong>vront en tenir rapi<strong>de</strong>ment compte<br />
dans leur stratégie et leur organisation.<br />
Pour anticiper cette transition énergétique,<br />
une entreprise doit pouvoir<br />
mesurer ses émissions <strong>de</strong> GES à<br />
l’ai<strong>de</strong> d’un outil pour ensuite agir sur<br />
la réduction <strong>de</strong> ses émissions.<br />
Comment agir ?<br />
<strong>Un</strong> bilan GES est un diagnostic <strong>de</strong>s<br />
48<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />
émissions <strong>de</strong> Gaz à Effet <strong>de</strong> Serre<br />
(GES). Si différentes métho<strong>de</strong>s<br />
existent aujourd’hui dans le mon<strong>de</strong>,<br />
toutes se conforment à la norme<br />
internationale qui fait autorité sur le<br />
sujet, la norme ISO 14064.<br />
En France, l’Agence De l’Environnement<br />
et <strong>de</strong> la Maîtrise <strong>de</strong> l’Energie<br />
(l’ADEME) a développé et popularisé<br />
un outil, le Bilan Carbone ®(1) , qui<br />
s’est aujourd’hui imposé comme la<br />
métho<strong>de</strong> française <strong>de</strong> référence avec<br />
plus <strong>de</strong> 6.000 réalisations en 8 ans<br />
d’existence.<br />
L’ADEME a également développé<br />
<strong>de</strong>s outils sectoriels spécialisés par<br />
domaines d’activités. Des outils<br />
spécifiques ont ainsi été créés pour<br />
les domaines <strong>de</strong> l’agriculture et <strong>de</strong><br />
l’agroalimentaire par exemple.<br />
Le succès du Bilan Carbone ® tient à<br />
plusieurs facteurs comme sa simplicité<br />
d’utilisation, sa souplesse, la<br />
transparence dans les métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />
calcul mais aussi la profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong><br />
son analyse.<br />
Comment fonctionne<br />
un bilan GES ?<br />
En pratique, un bilan GES va comptabiliser<br />
les GES définis par le<br />
protocole <strong>de</strong> Kyoto au rang <strong>de</strong>squels<br />
figurent le dioxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> carbone (CO 2 )<br />
bien entendu mais également le méthane<br />
(CH 4 ) ou encore les gaz frigorigènes<br />
(HFC et PFC), et les convertir<br />
tous en « équivalent carbone ».<br />
Les émissions <strong>de</strong> GES peuvent<br />
provenir <strong>de</strong> la consommation d’énergie<br />
fossile (produits pétroliers, gaz et<br />
charbon), <strong>de</strong>s flui<strong>de</strong>s frigorigènes, <strong>de</strong><br />
l’utilisation d’engrais, <strong>de</strong> la combustion<br />
d’engrais ou encore être émises<br />
par le bétail.<br />
Il s’agit <strong>de</strong> « données d’entrée » que<br />
les tables <strong>de</strong> calcul du Bilan Carbone<br />
® vont convertir en « équivalent<br />
carbone ». On sait, par exemple,<br />
qu’une tonne <strong>de</strong> CO 2 correspond en<br />
ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur à la production <strong>de</strong><br />
2,5 t <strong>de</strong> farine, d’une tonne <strong>de</strong> carton
mais seulement <strong>de</strong> 40 kg <strong>de</strong> vian<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> bœuf.<br />
<strong>Un</strong> outil comme le Bilan Carbone ®<br />
prend en compte l’ensemble <strong>de</strong>s<br />
émissions, qu’elles soient directes<br />
(émises par la société) ou indirectes<br />
(les matières premières, le transport<br />
<strong>de</strong>puis les fournisseurs et jusqu’à la<br />
livraison aux clients).<br />
Quel intérêt pour<br />
une entreprise ?<br />
La réalisation d’un bilan GES va<br />
permettre à une société :<br />
• d’anticiper les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s<br />
clients internationaux qui réclament<br />
<strong>de</strong>s données,<br />
• <strong>de</strong> connaître ses consommations<br />
d’énergie fossiles et ses émissions<br />
<strong>de</strong> GES poste par poste pour les<br />
réduire par ordre <strong>de</strong> priorité,<br />
• <strong>de</strong> communiquer auprès <strong>de</strong> ses<br />
partenaires sur son engagement<br />
en faveur <strong>de</strong> l’environnement et du<br />
développement durable avec une<br />
démarche reconnue et fiable,<br />
• enfin, ce diagnostic va traquer les<br />
gaspillages d’énergie et <strong>de</strong> matières<br />
afin <strong>de</strong> permettre <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s économies<br />
financières.<br />
En comptabilisant les émissions et<br />
en les hiérarchisant par poste, cet<br />
outil permet d’avoir une vision sur les<br />
niveaux d’émissions et les marges<br />
<strong>de</strong> manœuvre <strong>de</strong> chaque poste<br />
pour mieux concentrer son action.<br />
<strong>Un</strong>e démarche carbone soli<strong>de</strong> ne se<br />
contente en effet pas <strong>de</strong> compter les<br />
émissions mais bâtit un plan d’actions<br />
pour les réduire partout où cela<br />
est possible.<br />
A titre d’exemple, une entreprise<br />
<strong>de</strong> production dont les émissions<br />
carbone se trouvent en majorité dans<br />
les consommations d’énergie <strong>de</strong>vra<br />
focaliser son action sur ses installations<br />
<strong>de</strong> combustion (rénovation,<br />
changement <strong>de</strong> combustible, optimisation<br />
<strong>de</strong>s brûleurs d’une chaudière).<br />
A l’inverse, une entreprise <strong>de</strong><br />
distribution s’occupera en priorité <strong>de</strong><br />
l’optimisation <strong>de</strong> sa chaîne logistique<br />
si elle veut réduire fortement ses<br />
émissions (optimisation <strong>de</strong>s taux<br />
<strong>de</strong> remplissage <strong>de</strong>s camions et <strong>de</strong>s<br />
fréquences <strong>de</strong> livraison).<br />
Si chaque cas <strong>de</strong> figure est différent<br />
en fonction <strong>de</strong> l’activité <strong>de</strong> la société,<br />
il est certain qu’un plan d’actions<br />
correctement construit permettra à<br />
une société <strong>de</strong> réduire ses émissions<br />
et <strong>de</strong> dégager <strong>de</strong>s fortes économies<br />
en réduisant l’énergie nécessaire à<br />
son activité.<br />
Il ne s’agit donc pas seulement d’une<br />
démarche environnementale mais<br />
d’un véritable outil <strong>de</strong> pilotage <strong>de</strong><br />
l’activité pour anticiper les transitions<br />
nécessaires à l’entreprise.<br />
Au final, un diagnostic comme le<br />
Bilan Carbone ® peut permettre à<br />
une entreprise d’intégrer dans ses<br />
indicateurs <strong>de</strong> décision un second<br />
indicateur, le facteur carbone.<br />
Alors que l’indicateur économique<br />
mesuré en Dirhams ou en <strong>de</strong>vise<br />
permet à une société d’évaluer la<br />
rentabilité <strong>de</strong> son action selon <strong>de</strong>s<br />
critères comptables, un indicateur<br />
carbone permettra d’y ajouter une<br />
secon<strong>de</strong> dimension, qui est celle <strong>de</strong><br />
Environnement<br />
la durabilité et <strong>de</strong> la viabilité à terme<br />
d’un projet ou d’une activité.<br />
La prise en compte du critère carbone<br />
d’une entreprise permet <strong>de</strong><br />
quantifier sa dépendance vis-à-vis<br />
<strong>de</strong>s énergies fossiles et donc sa<br />
vulnérabilité dans un contexte <strong>de</strong><br />
hausse <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong> celles-ci.<br />
Sur un marché très concurrentiel,<br />
l’entreprise qui saura intégrer et<br />
valoriser cette démarche en faveur<br />
du développement durable prendra<br />
un avantage certain face à <strong>de</strong>s<br />
clients internationaux toujours plus<br />
exigeants sur les questions environnementales.<br />
(1) Le Bilan Carbone ® est aujourd’hui<br />
une marque <strong>de</strong> Bilan GES propriété<br />
<strong>de</strong> l’ABC (Association Bilan Carbone<br />
® ).<br />
EnvirOconsult accompagne les<br />
entreprises et les territoires dans<br />
leur politique <strong>de</strong> développement<br />
durable sur les aspects qualité <strong>de</strong><br />
l’air, stratégie carbone et maîtrise<br />
<strong>de</strong> l’énergie. EnvirOconsult est<br />
également un bureau d’ingénierie<br />
spécialiste dans la gestion <strong>de</strong> réseaux<br />
<strong>de</strong> surveillance <strong>de</strong> l’environnement.<br />
Basé en France, EnvirOconsult<br />
travaille en partenariat au Maroc<br />
avec la société DK Consulting.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012 49
Marchés<br />
© FISA<br />
Fiche marché<br />
L’œuf<br />
Coquille blanche ou brune, petit ou grand calibre, l’œuf <strong>de</strong> consommation est un produit avicole<br />
hautement nutritif, bien digeste, facile à cuisiner et convenant à toutes les catégories d’âge.<br />
L’œuf est un corps organique<br />
qui assure la fonction reproductive<br />
chez les espèces<br />
ovipares. Il existe <strong>de</strong>s œufs<br />
<strong>de</strong> cane, <strong>de</strong> caille, d’autruche et<br />
d’oie, mais les plus répandus sont<br />
les œufs <strong>de</strong> poule, d’ailleurs appelés<br />
« œuf » dans le langage courant. En<br />
moyenne, une poule pond entre 150<br />
et 250 œufs par an.<br />
Production<br />
Au Maroc, l’autosuffisance en œufs<br />
<strong>de</strong> consommation est réalisée avec<br />
une production annuelle <strong>de</strong> 4,3<br />
milliards d’unités, suivant un taux <strong>de</strong><br />
croissance annuelle <strong>de</strong> 6% <strong>de</strong>puis<br />
30 ans. La production mobilise 4<br />
couvoirs fournissant 20 millions <strong>de</strong><br />
poussins à 236 élevages <strong>de</strong> poules<br />
pon<strong>de</strong>uses, qui fournissent <strong>de</strong>s œufs<br />
à 5 centres <strong>de</strong> conditionnement, tous<br />
agréés par les services vétérinaires.<br />
L’activité est régie par la loi 49/99 relative<br />
à « la protection sanitaire <strong>de</strong>s<br />
élevages avicoles, au contrôle <strong>de</strong> la<br />
50<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />
production et la commercialisation<br />
<strong>de</strong>s produits avicoles » qui lève haut<br />
la barre <strong>de</strong>s mesures visant l’assurance<br />
<strong>de</strong> sa qualité sanitaire. En<br />
2011, le secteur a réalisé un chiffre<br />
d’affaires <strong>de</strong> 7,2 milliards <strong>de</strong> Dh<br />
Consommation<br />
En continuelle évolution (<strong>de</strong> 21 œufs/<br />
habitant/an en 1970 à 154 œufs/habitant/an<br />
en 2011), la consommation<br />
<strong>de</strong> l’œuf <strong>de</strong>meure relativement faible<br />
au Maroc, surtout si l’on se compare<br />
à d’autres pays comme la Tunisie<br />
(160), la France (245) ou encore la<br />
Chine (349).<br />
Pourtant, l’œuf est le meilleur aliment<br />
susceptible <strong>de</strong> combler le déficit du<br />
régime alimentaire <strong>de</strong>s Marocains en<br />
protéines animales grâce à ses 7g<br />
<strong>de</strong> protéines présentes dans le blanc<br />
et dans le vitellus. Et plus, l’œuf est<br />
l’allié idéal <strong>de</strong>s régimes minceur en<br />
raison <strong>de</strong> l’organisation <strong>de</strong> ses lipi<strong>de</strong>s<br />
dans le jaune en émulsion très<br />
fine, facilitant considérablement leur<br />
digestibilité.<br />
Contrôle <strong>de</strong> la fraîcheur<br />
En rayon, le problème <strong>de</strong> déterminer<br />
l’âge d’un œuf ne se pose pratiquement<br />
pas. Les œufs y sont présentés<br />
conditionnés avec <strong>de</strong>s mentions sur<br />
l’emballage, dont la date <strong>de</strong> péremption.<br />
Or dans le cas <strong>de</strong> l’approvisionnement<br />
au marché, la tâche est<br />
moins évi<strong>de</strong>nte. A côté <strong>de</strong> l’appréciation<br />
<strong>de</strong> la qualité extérieure <strong>de</strong> l’œuf,<br />
plusieurs moyens permettent <strong>de</strong><br />
contrôler sa fraicheur:<br />
- Portez l’œuf à votre oreille, secouez-le,<br />
qu’enten<strong>de</strong>z-vous ? Rien, il<br />
est frais, le blanc d’œuf étant encore<br />
ferme. Si vous enten<strong>de</strong>z le contenu<br />
bouger, l’œuf est relativement vieux.<br />
Sarah OUSAID<br />
- <strong>Un</strong> moyen plus précis est celui <strong>de</strong><br />
la flottaison. Dans un bac d’eau, mettez<br />
votre œuf. S’il rejoint le fond en<br />
position horizontale, il n’a pas plus<br />
<strong>de</strong> 6 jours. S’il se met en position<br />
verticale, Il a plus <strong>de</strong> 12 jours. Il<br />
flotte ? Il a plus <strong>de</strong> 21 jours.<br />
Conservation<br />
Afin d’éviter tout risque <strong>de</strong> toxico-infection<br />
alimentaire, il est recommandé<br />
<strong>de</strong> conserver les œufs au frais<br />
pour une pério<strong>de</strong> ne dépassant pas<br />
28 jours après la ponte. D’autres précautions<br />
sont à prendre pour garantir<br />
la salubrité <strong>de</strong> l’œuf :<br />
- Le gar<strong>de</strong>r loin <strong>de</strong>s aliments dégageant<br />
une forte o<strong>de</strong>ur, le poser avec<br />
la grosse extrémité en haut, dans sa<br />
boîte s’il s’agit d’un œuf conditionné,<br />
- Ne le laver qu’au moment <strong>de</strong> sa<br />
consommation pour préserver sa<br />
cuticule, son moyen naturel <strong>de</strong> protection,<br />
- Bien le cuire pour l’assainir, notamment<br />
<strong>de</strong>s salmonelles.<br />
Dans un œuf <strong>de</strong> 60 g :<br />
- 7 g <strong>de</strong> protéines,<br />
- 6 g <strong>de</strong> matière grasse dont 4,5 g<br />
mono et polyinsaturée,<br />
- 0,23 g <strong>de</strong> cholestérol,<br />
- Traces <strong>de</strong> gluci<strong>de</strong>s,<br />
- Vitamines,<br />
- Minéraux et oligo-éléments,<br />
- Autres nutriments.<br />
© FISA
Frais Caprices<br />
Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition<br />
Desserts lactés<br />
<strong>Un</strong>e offre plus diversifiée<br />
Produit<br />
Dans les rayons <strong>de</strong>s produits frais, les <strong>de</strong>sserts lactés occupent aujourd’hui une place importante au<br />
côté <strong>de</strong>s yaourts et <strong>de</strong>s fromages frais. Des crèmes aux flans, en passant par les mousses, la gamme<br />
s’enrichit <strong>de</strong> plus en plus.<br />
Siham HAMDI<br />
Si le consommateur ne<br />
trouvait avant en rayon que<br />
les <strong>de</strong>sserts en poudre <strong>de</strong><br />
types flans, mousses ou crèmes,<br />
<strong>de</strong>stinés à une préparation à domicile,<br />
il peut aujourd’hui se délecter<br />
<strong>de</strong> <strong>de</strong>sserts lactés frais prêts à être<br />
consommés. Importés ou <strong>de</strong> fabrication<br />
locale, ces produits jouissent<br />
aujourd’hui d’une importante<br />
consommation et d’une production<br />
<strong>de</strong> plus en plus élevée. En effet,<br />
après les produits Dany et Danette<br />
<strong>de</strong> Centrale Laitière, le marché <strong>de</strong>s<br />
<strong>de</strong>sserts lactés évoluera avec les<br />
flans et crèmes au chocolat et au<br />
caramel <strong>de</strong> Jaouda, puis <strong>de</strong> Safilait.<br />
Or, sont-ils suffisants pour répondre<br />
aux besoins du consommateur marocain<br />
? « Notre but est <strong>de</strong> combler<br />
un manque <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserts élaborés au<br />
Maroc », nous explique Hamza Zizi,<br />
Directeur Général <strong>de</strong> Frais Caprices,<br />
une société qui s’est lancée dans la<br />
production <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserts lactés vers<br />
la fin <strong>de</strong> 2011. Combler un manque<br />
d’offre est aussi l’objectif <strong>de</strong> la<br />
société Les Artisans Pâtissiers <strong>de</strong><br />
France installée à Bouznika, qui<br />
s’est lancée, au cours <strong>de</strong> la même<br />
année, dans la fabrication <strong>de</strong>s <strong>de</strong>s-<br />
serts lactés. Et ça ne<br />
s’arrête pas là !<br />
« Notre société<br />
a apporté l’innovation<br />
qui<br />
manquait sur<br />
ce marché »,<br />
renchérit<br />
Robert Abbes,<br />
Directeur Général<br />
<strong>de</strong> cette entreprise. En<br />
effet, la gamme <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>sserts,<br />
aussi appréciés<br />
<strong>de</strong>s petits que<br />
<strong>de</strong>s grands,<br />
s’est élargie<br />
avec <strong>de</strong> nouveaux<br />
produits,<br />
outre les classiques<br />
flans et<br />
crèmes, comme<br />
les mousses, les<br />
liégeois, les îles<br />
flottantes et les<br />
crèmes brûlées,<br />
mélangeant formes<br />
et emballages,<br />
textures et<br />
saveurs.<br />
Desserts<br />
lactés :<br />
tout un<br />
processus<br />
Fabriqués à<br />
base <strong>de</strong> lait (ils<br />
renferment en<br />
effet entre 60 et<br />
70 % <strong>de</strong> lait), les<br />
<strong>de</strong>sserts lactés<br />
diffèrent <strong>de</strong>s<br />
autres produits<br />
laitiers par rap-<br />
port aux ingrédients ajoutés au lait.<br />
A titre d’exemple, si les ferments lactiques<br />
procurent aux yaourts et aux<br />
fromages frais la texture et l’acidité<br />
typiques, ils sont inexistants dans<br />
les <strong>de</strong>sserts lactés qui renferment<br />
plutôt d’autres ingrédients essentiels<br />
qui leur confèrent la texture souhaitée<br />
: les gélifiants, notamment le<br />
carraghénane, ainsi que les épaississants,<br />
tel l’amidon ou la fécule,<br />
sont principalement utilisés dans la<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012 51
Marchés<br />
© Alice Y. Carrier<br />
fabrication <strong>de</strong> ces produits, en <strong>de</strong>hors<br />
d’autres composants comme la<br />
crème, les œufs, la poudre <strong>de</strong> cacao,<br />
le sirop caramel, les arômes, etc. Or,<br />
si certains sont fabriqués <strong>de</strong> manière<br />
industrielle, d’autres sont élaborés<br />
selon une recette et un process artisanaux,<br />
moyennant <strong>de</strong>s ingrédients<br />
naturels et <strong>de</strong>s procédés simples,<br />
52<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />
comme la cuisson au four.<br />
Des parfums tendance<br />
Chocolat, caramel et vanille : voici<br />
les grands parfums classiques les<br />
plus consommés. Or, les rayons<br />
exposent aujourd’hui une panoplie<br />
<strong>de</strong> parfums <strong>de</strong>stinés à diversifier<br />
la gamme <strong>de</strong>s <strong>de</strong>sserts lactés, à<br />
Bulletin d'abonnement<br />
différencier les arômes et à faire<br />
découvrir aux consommateurs <strong>de</strong><br />
nouvelles saveurs. A titre d’exemple,<br />
« il y a une forte tendance à l’arôme<br />
fraise », indique Robert Abbes. De la<br />
fraise à la pistache, en passant par<br />
la noisette et le café, ces parfums<br />
sont trouvés au niveau <strong>de</strong>s <strong>de</strong>sserts<br />
importés notamment, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s<br />
éditions limitées lancées parfois par<br />
certains industriels marocains. Toutefois,<br />
les nouveaux produits locaux<br />
proposent à leur tour une diversification<br />
<strong>de</strong> parfums, sans oublier les<br />
duos (vanille-chocolat, fraise-chocolat,<br />
etc.).<br />
Abonnement<br />
Maroc : 250 DH<br />
Etranger : 80 €<br />
Maghreb : 50 €<br />
Modalités <strong>de</strong> paiement :<br />
chèque ou virement<br />
à l'ordre <strong>de</strong> Silvestri Media<br />
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Email : contact@foodmagazine.ma<br />
© Jaouda
En volume<br />
(Tonnes)<br />
En valeur<br />
(Millions <strong>de</strong><br />
DH)<br />
Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition<br />
Ventes et estimations <strong>de</strong> vente <strong>de</strong>s <strong>de</strong>sserts lactés au Maroc<br />
2005 2006 2007 2008 2009 2010<br />
Les Artisans Pâtissiers <strong>de</strong> France<br />
Croissance<br />
(2005 à 2010)<br />
Produit<br />
Estimation en<br />
2015<br />
5.099,6 5.362,7 5.695,6 6.383,4 7.076,6 7.776,5 52.5% 11.221<br />
118,6 122,2 127,9 145,7 161,5 177,7 49.8% 259,1<br />
Flan ou crème ?<br />
Issus d’un même process, les flans<br />
et les crèmes présentent pourtant<br />
<strong>de</strong>s textures différentes. Les premiers<br />
sont fermes, car gélifiés, et<br />
facilement démoulables. Les crèmes<br />
se présentent quant à elles avec<br />
une texture plus flui<strong>de</strong>. Le choix<br />
<strong>de</strong> consommer l’un ou l’autre peut<br />
dépendre aussi <strong>de</strong> ce que recherche<br />
le consommateur en termes <strong>de</strong><br />
présentation du produit. « <strong>Un</strong> flan<br />
est démoulable avec son sirop, et on<br />
peut le servir dans une assiette. Sa<br />
texture est plus ferme par rapport à<br />
une crème qui est plus moelleuse<br />
et crémeuse, et qu’on mange avec<br />
une cuillère », explique Hamza Zizi.<br />
Vers une consommation<br />
évolutive<br />
Selon les producteurs <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserts<br />
lactés, la consommation <strong>de</strong> ces<br />
produits connaîtra au Maroc une<br />
évolution prometteuse. « La consommation<br />
<strong>de</strong>s <strong>de</strong>sserts lactés aura<br />
tendance à se développer à l’avenir<br />
grâce à la diversité <strong>de</strong>s produits offerts<br />
au consommateur aujourd’hui »,<br />
affirme Hamza Zizi. « Il y a une très<br />
forte augmentation et une croissance<br />
à 2 chiffres ! », assure <strong>de</strong> son côté<br />
Robert Abbes. Cependant, le souci<br />
majeur reste le respect <strong>de</strong> la chaîne<br />
du froid. <strong>Un</strong> argument fort en raison<br />
duquel les fabricants <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserts<br />
lactés préfèrent commercialiser leurs<br />
produits via les GMS.<br />
Source : Euromonitor<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012 53
Marchés<br />
Marketing<br />
« De la société <strong>de</strong> conversation »<br />
Selon une étu<strong>de</strong> récemment présentée par l’A<strong>de</strong>tem, le bouche-àoreille<br />
serait la première source d’information <strong>de</strong>s Français <strong>de</strong>vant<br />
les tests du type « Que Choisir ? » et les comparateurs <strong>de</strong> prix sur<br />
Internet. Les ven<strong>de</strong>urs en magasins n’arriveraient qu’en 7 ème position,<br />
<strong>de</strong>vant la publicité, et les « Numéros Vert » en <strong>de</strong>rnier rang.... <strong>Un</strong>e leçon<br />
d’humilité pour les marques et les enseignes qui, malgré leurs efforts<br />
pour faire preuve <strong>de</strong> proximité ne sont toujours pas considérées par<br />
les Français comme <strong>de</strong>s sources d’information véritables.<br />
Pourraient-elles vraiment le<br />
<strong>de</strong>venir ? Difficile <strong>de</strong> donner<br />
<strong>de</strong>s conseils objectifs quand<br />
on souhaite emporter la<br />
préférence. Difficile aussi pour les<br />
consommateurs <strong>de</strong> s’extraire d’une<br />
pratique acquise sur le net : <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r<br />
à <strong>de</strong>s inconnus leur avis sur tout<br />
et à tous moments.<br />
<strong>Un</strong> bouche-à-oreille<br />
universel<br />
Hier limité à son cercle familial ou<br />
amical, voilà donc l’ancestral bouche-à-oreille<br />
soudainement paré<br />
d’une dimension universelle et<br />
transformé en préalable incontournable<br />
<strong>de</strong> toute décision d’achat. Le<br />
bouche-à-oreille, c’est du vécu, c’est<br />
du vivant, c’est <strong>de</strong> l’individuel.<br />
Le bouche-à-oreille raconte une<br />
histoire quand les tests « Que<br />
Choisir? » apparaissent comme <strong>de</strong>s<br />
54<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />
approches d’ingénieurs, froi<strong>de</strong>s et<br />
méthodiques : 88% <strong>de</strong>s cadres français<br />
connaîtraient ainsi, selon une<br />
étu<strong>de</strong> Roularta-Express-Expansion,<br />
la marque <strong>de</strong> la voiture <strong>de</strong> leurs collègues<br />
<strong>de</strong> bureau, et 7 cadres sur 10<br />
parleraient entre eux <strong>de</strong> leurs achats<br />
et <strong>de</strong> leurs loisirs.<br />
Bienvenue dans la société <strong>de</strong><br />
conversation où tout le mon<strong>de</strong> parle<br />
<strong>de</strong> tout avec tout le mon<strong>de</strong> sous couvert<br />
<strong>de</strong> convivialité. Et le phénomène<br />
n’est pas amené à faiblir.<br />
Tout d’abord parce que, pour les<br />
nouvelles générations, la consommation<br />
étant perçue comme un loisir,<br />
évoquer publiquement et spontanément<br />
leurs envies <strong>de</strong> marque et leur<br />
connaissance <strong>de</strong>s produits semble<br />
parfaitement naturel. Ensuite, parce<br />
que, habituées <strong>de</strong>puis toujours à<br />
communiquer en permanence leurs<br />
états d’âme, leurs décisions ou leurs<br />
Nicolas Chomette,<br />
Directeur Général <strong>de</strong> Team Créatif<br />
nicolas.chomette.ben<strong>de</strong>r@team-creatif.com<br />
www.team-creatif.com<br />
points <strong>de</strong> vue à tous ceux qui les<br />
entourent, via la palette <strong>de</strong> nouvelles<br />
technologies qui s’offre à eux, ces<br />
nouvelles générations ne peuvent<br />
faire autrement que finir, un jour, par<br />
reproduire leurs habitu<strong>de</strong>s dans le<br />
mon<strong>de</strong> réel.<br />
Conscientes <strong>de</strong> la nécessité d’être<br />
présentes dans ces conversations<br />
d’un nouveau genre, les marques<br />
multiplient les occasions <strong>de</strong> contacts<br />
avec les bloggeurs et les animateurs<br />
<strong>de</strong> communautés les plus influents.<br />
Invitations à venir découvrir le savoirfaire<br />
<strong>de</strong> la marque ou à échanger<br />
avec ceux qui ont conçu les produits,<br />
diffusion d’informations sur la culture<br />
du produit, participation à l’élaboration<br />
<strong>de</strong>s offres...<br />
Incontournables blogs<br />
Bien leur en prend selon une étu<strong>de</strong><br />
publiée par le cabinet Forrester, puisque<br />
les jeunes internautes français,<br />
âgés <strong>de</strong> 12 à 24 ans, seraient les<br />
champions d’Europe du « blogging »,<br />
c’est-à-dire <strong>de</strong> la lecture <strong>de</strong>s blogs,<br />
<strong>de</strong> leur commentaire et <strong>de</strong> leur<br />
publication ou mise à jour. 72%<br />
d’entre eux liraient <strong>de</strong>s blogs « une<br />
fois par mois ou plus » et 51% les<br />
commenteraient « une fois par mois
ou plus ». En France, la lecture <strong>de</strong><br />
blogs serait ainsi la <strong>de</strong>uxième activité<br />
<strong>de</strong>s jeunes sur le net après l’envoi<br />
d’e-mails (89%). Voilà qui ne peut<br />
être sans effets sur leurs relations<br />
aux marques. Les habitu<strong>de</strong>s prises<br />
dans le virtuel finissant un jour par se<br />
retrouver dans la vraie vie.<br />
Habituée <strong>de</strong>puis toujours à naviguer<br />
sur le Net, <strong>de</strong> sites communautaires<br />
en forums <strong>de</strong> discussions, une génération<br />
entière <strong>de</strong> consommateurs<br />
fréquente donc aujourd’hui avec<br />
assiduité les blogs où elle se confie<br />
en toute transparence, livre ses états<br />
d’âme, échange ses points <strong>de</strong> vue...<br />
C’est avec ces habitu<strong>de</strong>s que les<br />
marques seront <strong>de</strong>main « consommées<br />
». Par la parole avant le geste.<br />
Les marques avaient l’habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
cibler leurs consommateurs, les voilà<br />
aujourd’hui <strong>de</strong>venues cibles <strong>de</strong> leurs<br />
conversations. Lors d’une interview,<br />
qui n’était pas sans rappeler l’ambition<br />
d’une chaîne <strong>de</strong> télévision d’occuper<br />
les temps <strong>de</strong> cerveau disponibles,<br />
le patron <strong>de</strong> Facebook, Mark<br />
Zuckerberg déclarait qu’il voulait<br />
« ai<strong>de</strong>r les marques à faire partie <strong>de</strong>s<br />
conversations quotidiennes <strong>de</strong> ses<br />
membres ». L’ambition est affichée.<br />
Reste à trouver les chemins pour y<br />
parvenir.<br />
Vers une société <strong>de</strong><br />
conversation<br />
Alors que la société <strong>de</strong> consommation<br />
ne cesse <strong>de</strong> susciter <strong>de</strong>s signes<br />
<strong>de</strong> rejet, la société <strong>de</strong> conversation<br />
se <strong>de</strong>ssine peu à peu. On comprend<br />
mieux pourquoi, plutôt que d’accumuler<br />
<strong>de</strong>s données statistiques sur<br />
Design<br />
leurs consommateurs, certaines<br />
marques préfèrent aujourd’hui tenter<br />
<strong>de</strong> faire jouer le bouche-à-oreille en<br />
leur faveur en s’infiltrant (discrètement)<br />
dans les forums <strong>de</strong> discussion<br />
du net.<br />
<strong>Un</strong> nouveau marketing est en voie<br />
d’apparition : sa mission est <strong>de</strong><br />
multiplier les points <strong>de</strong> rencontre<br />
avec les marques hors <strong>de</strong>s circuits<br />
<strong>de</strong> consommation traditionnels pour<br />
s’assurer que chacun dispose à tout<br />
instant <strong>de</strong> suffisamment d’arguments<br />
pour en parler... et en <strong>de</strong>venir un<br />
efficace porte-parole.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012 55
Marchés<br />
Charles & Alice<br />
Pomme-Pêche<br />
Les compotes Hero changent<br />
<strong>de</strong> marque et <strong>de</strong>viennent<br />
« Charles & Alice ». Pack <strong>de</strong><br />
4 compotes aux fruits, sans<br />
sucre ajouté, sans édulcorants,<br />
sans conservateurs et<br />
sans colorants.<br />
Fabricant : Hero France<br />
- Purée et pulpe <strong>de</strong> pêches<br />
60%, purée <strong>de</strong> pommes<br />
39,9%, vitamine C.<br />
- Références : pomme,<br />
pomme-pêche, pomme-fraise,<br />
pomme-abricot.<br />
- Crémerie.<br />
- Poids net : 4 x 100 g.<br />
- Prix : 29,95 Dh.<br />
Maroc<br />
56<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />
Maroc<br />
Genial Luncheon<br />
Charcuterie <strong>de</strong> din<strong>de</strong> Halal sans colorant dans une boite métallique.<br />
Fabricant : Charcuterie Miami<br />
- Vian<strong>de</strong> <strong>de</strong> din<strong>de</strong>, eau, huile végétale, fécule (20%), foie <strong>de</strong> poulet, sel nitrité (sel +<br />
0,6% <strong>de</strong> nitrite <strong>de</strong> sodium E250), épices, stabilisants (E450, E451), sucre, antioxydant<br />
(E300, E316).<br />
- Charcuterie.<br />
- Poids : 800 g.<br />
- Prix : entre 25 et 28 Dh.<br />
La Roche aux Fées<br />
Chocomous’<br />
Mousse au chocolat contenant<br />
6% <strong>de</strong> matière grasse.<br />
Fabricant : Les Artisans Pâtissiers<br />
<strong>de</strong> France<br />
- Lait reconstitué, sucre, amidon<br />
<strong>de</strong> maïs, crème fraîche,<br />
matière grasse végétale, carraghénane<br />
(E407), gélatine<br />
bovine, chocolat<br />
noir, arôme<br />
chocolat.<br />
- Crémerie.<br />
- Volume :<br />
100 ml.<br />
- Prix :<br />
3,10 Dh.<br />
Principe Diver<br />
<strong>Un</strong> nouveau visage pour les biscuits Prince.<br />
Boîte <strong>de</strong> 4 sachets <strong>de</strong> biscuits fourrés<br />
<strong>de</strong> crème au chocolat, à emporter. Skate<br />
parc à construire à partir <strong>de</strong> l’emballage<br />
avec 7 modèles différents à collectionner.<br />
Fabricant : Kraft Biscuits Iberia<br />
- Céréales 44% (farine <strong>de</strong> blé, crème <strong>de</strong> cacao 34% (sucre,<br />
graisse végétale, cacao dégraissé en poudre 17%, émulsifiant :<br />
lécithine <strong>de</strong> soja), sucre, graisse végétale, lactose et protéines<br />
<strong>de</strong> lait, sel, œufs en poudre, poudres à lever : bicarbonate<br />
<strong>de</strong> sodium, bicarbonate d’ammonium, lait écrémé en poudre,<br />
arôme vanille, émulsifiant : lécithine <strong>de</strong> soja, sirop <strong>de</strong> glucose.<br />
- Epicerie.<br />
- Poids net : 4 x 42 g.<br />
- Prix : 35 Dh.<br />
Materna Pomme 100% naturel<br />
Fruits en compote sans additifs. Pratique<br />
pour les enfants à partir <strong>de</strong> 18<br />
mois.<br />
Fabriquant : Hamé<br />
Distributeur : Babimex<br />
Importateur : M&M Santé<br />
- Pomme 100%, vitamine C.<br />
- Références : pomme, pomme banane, pomme fraise, pomme<br />
fruits rouges et banane.<br />
- Epicerie.<br />
- Poids : 4 x 90 g.<br />
- Prix : 43,50 Dh.<br />
Délis<br />
« Mon<br />
Délis <strong>de</strong><br />
fruits »<br />
Purée<br />
<strong>de</strong> fruits<br />
(pomme et<br />
banane) en gour<strong>de</strong> pratique<br />
pour les enfants. Existe aussi<br />
en pot.<br />
Fabriquant : Délis<br />
Importateur : Copralim<br />
- Pomme 75%, banane 25%.<br />
- Références : pomme, pomme<br />
fraise, pomme banane.<br />
- Epicerie.<br />
- Poids : 4 x 90 g.<br />
- Prix : 41,25 Dh.<br />
Valencia Nectar Mangue<br />
Jus à base <strong>de</strong> concentré <strong>de</strong><br />
jus <strong>de</strong> fruits sans conservateurs<br />
ni colorants.Teneur en<br />
fruits <strong>de</strong> 50% minimum.<br />
Fabricant : Agro<br />
Juice Processing<br />
- Jus <strong>de</strong> mangue,<br />
eau, sucre, aci<strong>de</strong><br />
citrique.<br />
- Références :<br />
ananas, orange,<br />
pêche, panaché<br />
7 fruits, grena<strong>de</strong>,<br />
mangue.<br />
- Boissons.<br />
- Volume : 1 l.<br />
- Prix : 12,90 Dh.<br />
Or Blanc Fromage Fondu Cheddar<br />
Tranchettes <strong>de</strong> fromage fondu Cheddar, riche en vitamines.<br />
Contient 20% <strong>de</strong> matière grasse.<br />
Fabricant : Prolainat<br />
- Fromage Cheddar, lactosérum déshydraté, lait écrémé déshydraté,<br />
caséinate <strong>de</strong> sodium déshydraté,<br />
beurre, sels <strong>de</strong> fonte (E452, E339), eau.<br />
- Références : cheddar, emmental, hamburger.<br />
- Crémerie.<br />
- Poids : 200 g.<br />
- Prix : 19 Dh.<br />
Knorr Smen<br />
Etui <strong>de</strong> 8 cubes bouillon au goût<br />
<strong>de</strong> Smen sans conservateurs.<br />
Fabricant : <strong>Un</strong>ilever<br />
- Sel, exhausteurs <strong>de</strong> goût<br />
(monosodium glutamate, inosinate guanylate), huile <strong>de</strong> palme<br />
hydrogénée, amidon <strong>de</strong> maïs, extrait <strong>de</strong> levure, oignon en poudre,<br />
arôme i<strong>de</strong>ntique nature <strong>de</strong> Smen, poivre blanc, thym, aci<strong>de</strong><br />
citrique, Smen, curcuma, caramel en poudre.<br />
- Epicerie.<br />
- Prix : 6,75 Dh.<br />
Donnez <strong>de</strong> la visibilité à vos produits<br />
Envoyez vos nouveautés à s.ousaid@foodmagazine.ma<br />
Cette sélection <strong>de</strong> nouveaux produits du Maroc est une veille marketing <strong>de</strong> <strong>FOOD</strong> Magazine.
Mon<strong>de</strong><br />
INDONESIE<br />
Oreo Chocolate Sandwich Cookies with Blueberry Ice<br />
Cream Flavor<br />
Cookies au chocolat fourrés<br />
<strong>de</strong> crème aromatisée à la<br />
crème glacée <strong>de</strong> myrtille.<br />
Fabricant: Kraft<br />
- Sucre, farine <strong>de</strong> blé, huile végétale non hydrogénée (huile<br />
<strong>de</strong> palme), poudre <strong>de</strong> cacao, sirop <strong>de</strong> fructose, amidon <strong>de</strong><br />
maïs, <strong>de</strong>xtrose, sel, agent levant (bicarbonate d’ammonium et<br />
<strong>de</strong> sodium), émulsifiant (lécithine <strong>de</strong> soja), arômes (i<strong>de</strong>ntique<br />
nature et artificiel <strong>de</strong> myrtille, arôme artificiel <strong>de</strong> vanille, arôme<br />
<strong>de</strong> crème glacée), régulateur d’acidité (aci<strong>de</strong> citrique), colorant<br />
(carmine, bleu brillant.)<br />
- Références : myrtille, orange.<br />
- Biscuiterie.<br />
- Poids : 137 g.<br />
- Prix: 0,53 €.<br />
Calista Guava Juice Drink<br />
Boisson au jus <strong>de</strong> goyave en Tetra brik. Contenant<br />
plus <strong>de</strong> 25% <strong>de</strong> jus <strong>de</strong> fruits.<br />
Fabricant: Buana Tirta Utama<br />
- Eau, purée <strong>de</strong> goyave, sucre, crème non laitière,<br />
régulateur d’acidité (aci<strong>de</strong> citrique), stabilisant,<br />
gomme, citrate <strong>de</strong> sodium, vitamine C, arôme <strong>de</strong><br />
goyave.<br />
- Boissons.<br />
- Volume: 200 ml.<br />
- Prix: 0,26 €.<br />
COLOMBIE<br />
Knorr Tomato Cream Soup<br />
Préparation <strong>de</strong> soupe <strong>de</strong> tomate sans conservateurs.<br />
Facile à préparer.<br />
Fabricant : <strong>Un</strong>ilever<br />
- Farine <strong>de</strong> riz, légumes séchés (tomate,<br />
oignon, épinard), malto<strong>de</strong>xtrine, amidon <strong>de</strong><br />
maïs, sel, sucre, exhausteurs <strong>de</strong> goût (monosodium glutamate,<br />
disodium inosinate), huile végétale partiellement hydrogénée<br />
(palme), colorants naturels, extrait <strong>de</strong> levure, épices et condiments,<br />
épaississant (gomme <strong>de</strong> guar), régulateur d’acidité<br />
(aci<strong>de</strong> citrique), arôme i<strong>de</strong>ntique nature <strong>de</strong> tomate.<br />
- Références : tomate, produits <strong>de</strong> la mer.<br />
- Epicerie.<br />
- Poids : 70 g.<br />
- Prix : 1 €.<br />
ETATS-UNIS<br />
Buddy Fruits Blen<strong>de</strong>d Fruit & Skim Milk<br />
Banana<br />
Smoothie au lait écrémé aromatisé à la banane en<br />
gour<strong>de</strong>.<br />
Fabricant : Oulala Gourmet<br />
- Pomme, banane, lait écrémé concentré sucré,<br />
arômes naturels, jus <strong>de</strong> fruit <strong>de</strong> la passion, aci<strong>de</strong><br />
citrique.<br />
- Crémerie.<br />
- Poids : 90 g.<br />
- Prix : 0,87 €.<br />
Cette sélection <strong>de</strong> nouveaux produits du mon<strong>de</strong> est issue <strong>de</strong> la base <strong>de</strong> données INNOVA.<br />
Lancements<br />
CANADA<br />
Presi<strong>de</strong>nt’s Choice Rich & Creamy Chocolate Egg Nog<br />
Lait <strong>de</strong> poule au cacao, aromatisé à la noix <strong>de</strong> musca<strong>de</strong><br />
et à la cannelle.<br />
Fabricant : Loblaws<br />
- Lait partiellement écrémé, sucre, crème, constituants<br />
<strong>de</strong> lait modifiés, eau, cacao, jaune d’œuf<br />
surgelé, gomme <strong>de</strong> guar, carraghénane, épices<br />
(contenant noix <strong>de</strong> musca<strong>de</strong>), <strong>de</strong>xtrose, dipotassium<br />
phosphate, arôme naturel, colorant naturel.<br />
- Crémerie.<br />
- Volume : 1 l.<br />
- Prix : 2,16 €.<br />
COREE DU SUD<br />
CJ Round Tofu with Onions, for Kids<br />
Tofu à l’oignon en ron<strong>de</strong>lles pour enfants.<br />
Fabricant : Cj Cheiljedang<br />
- Tofu 83,27%, oignon 12%, blanc d’œuf en poudre, sel,<br />
protéine <strong>de</strong> soja, protéines <strong>de</strong> lactosérum, ail, extrait <strong>de</strong> blé,<br />
carraghénane, extrait <strong>de</strong> piment.<br />
- Crémerie.<br />
- Poids : 180 g.<br />
- Prix : 1,19 €.<br />
ITALIE<br />
Contorno Gran Delizia Frozen Artichokes,<br />
Potatoes and Leeks<br />
Artichaut, pomme <strong>de</strong> terre et poireau<br />
surgelés dans un sac en aluminium.<br />
Fabricant : Buitoni<br />
- Pomme <strong>de</strong> terre 66%, artichaut 19%,<br />
poireau 12%, ail, persil, basilic.<br />
- Surgelés.<br />
- Poids : 450 g.<br />
- Prix : 1,99 €.<br />
Mon<strong>de</strong><br />
EGYPTE<br />
Nestle Aero Potz Smooth Mint Ice Cream Fused with Chocolate<br />
Sauce And Aerated Chocolate Pieces<br />
Crème glacée à la menthe et à la sauce au chocolat contenant<br />
<strong>de</strong>s morceaux <strong>de</strong> chocolat au lait. Sans conservateurs.<br />
Fabricant : Nestlé<br />
- Crème glacée à la menthe verte et blanche (lait écrémé<br />
reconstitué, concentré <strong>de</strong> protéines partielles <strong>de</strong> lactosérum,<br />
sirop <strong>de</strong> glucose, sucre, huile végétale, <strong>de</strong>xtrose, sirop <strong>de</strong><br />
fructose, concentré végétal <strong>de</strong> spiruline, carthame), émulsifiant<br />
poudre <strong>de</strong> lait écrémé, émulsifiants, stabilisants, gomme, sirop<br />
<strong>de</strong> sucre inverti, sucrose, colorant naturel (curcumine), menthe<br />
naturelle, aci<strong>de</strong> citrique, sauce au chocolat (12 %), (sirop <strong>de</strong><br />
glucose, eau, sucre, beurre <strong>de</strong> cacao en<br />
poudre, masse <strong>de</strong> cacao, lait écrémé sucré,<br />
amidon <strong>de</strong> tapioca, sel), pièces <strong>de</strong> chocolat<br />
au lait (11,5%) (sucre, masse <strong>de</strong> cacao,<br />
beurre <strong>de</strong> cacao, poudre <strong>de</strong> lait entier, poudre<br />
<strong>de</strong> lait écrémé, émulsifiant, arômes).<br />
- Crémerie.<br />
- Volume : 220 ml.<br />
- Prix : 2,49 €.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012 57
Marchés<br />
Mon<strong>de</strong><br />
58<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />
Lancements<br />
www.innovadatabase.com<br />
Top 10 <strong>de</strong>s tendances 2012 2 ème partie<br />
L’analyse continue par Innova Market Insights <strong>de</strong>s tendances clés et <strong>de</strong>s développements dans l’activité<br />
<strong>de</strong>s nouveaux produits a permis l’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong> 10 tendances émergentes, qui pourraient influencer<br />
le marché <strong>de</strong> l’alimentation et <strong>de</strong>s boissons en 2012 et après. Pour 2012, les tendances fortes sont<br />
relatives à la pureté, à l’authenticité et à la durabilité, les consommateurs continuant à rechercher <strong>de</strong>s<br />
produits à valeur ajoutée, malgré l’incertitu<strong>de</strong> économique actuelle. Suite et fin du top ten.<br />
6. Quarante est le nouveau vingt<br />
7. Fondé sur la science<br />
Lu Ann WILLIAMS,<br />
Directrice Recherche chez Innova Market Insights<br />
<strong>Un</strong>e attention croissante est portée sur le « bien vieillir » ou « la prolongation <strong>de</strong> l’âge mûr », avec<br />
une vie active, productive et épanouissante aussi longtemps que possible. Ces <strong>de</strong>rnières années,<br />
l’accent est mis sur les apports nutritionnels. Mais il existe aussi un intérêt pour les ingrédients<br />
ayant le potentiel <strong>de</strong> prolonger <strong>de</strong>s styles <strong>de</strong> vie actifs, comme le resveratrol, les omega 3, la lutéine,<br />
la coenzyme Q10, le gingko biloba, le thé vert… Les produits avec un positionnement<br />
« santé cardiaque » continuent leur bonne croissance internationale, avec une hausse <strong>de</strong> 13% en<br />
termes <strong>de</strong> lancements enregistrés par Innova Market Insights <strong>de</strong> 2009 à 2010.<br />
Avec la publication en 2012 par l’UE <strong>de</strong> la « Liste <strong>de</strong> l’<strong>Un</strong>ion » <strong>de</strong>s allégations santé, les fabricants<br />
utilisant <strong>de</strong>s ingrédients approuvés par l’EFSA pourront continuer à utiliser le terme « scientifiquement<br />
prouvé ». La plupart <strong>de</strong>s ingrédients santé, dont les plus remarquables sont sans doute les probiotiques,<br />
ont toujours besoin du feu vert <strong>de</strong> l’EFSA, faute <strong>de</strong> quoi les allégations existantes seront prochainement<br />
retirées <strong>de</strong>s emballages. De leur côté, les avancées scientifiques continuent d’influencer l’agro-industrie.<br />
8. Les réglementations imposent une reformulation<br />
Le rôle <strong>de</strong>s gouvernements dans le contrôle <strong>de</strong>s habitu<strong>de</strong>s alimentaires continue à prêter à controverse,<br />
particulièrement après l’introduction pionnière danoise <strong>de</strong> la première taxe mondiale sur le gras. Les nouvelles<br />
recommandations nutritionnelles aux Etats-<strong>Un</strong>is encouragent également les fabricants à réduire les<br />
graisses saturées, le sucre et le sel. Quelques industriels majeurs ont déjà entrepris une amélioration du<br />
profil nutritionnel <strong>de</strong> leurs produits, tandis que d’autres restent sur leurs positions, préoccupés par l’impact<br />
que pourrait avoir la reformulation si les consommateurs n’appréciaient pas les changements apportés.<br />
9. Des niches immensurables<br />
Avec les moyens <strong>de</strong> communication mo<strong>de</strong>rnes, particulièrement les media sociaux, les petits acteurs <strong>de</strong><br />
l’agro-industrie peuvent concurrencer avec plus <strong>de</strong> succès leurs rivaux plus grands et internationaux. De<br />
plus en plus <strong>de</strong> produits sont également ciblés pour <strong>de</strong>s petits groupes avec <strong>de</strong>s aliments pouvant être personnalisés<br />
selon les goûts et préférences individuels. Les niches <strong>de</strong>viennent plus étroites et plus profon<strong>de</strong>s.<br />
10. Le boom <strong>de</strong>s protéines<br />
Alors que les prix alimentaires se sont éloignés <strong>de</strong>s hausses records <strong>de</strong> mi-2011, la tendance<br />
globale est que, malgré les pics et les chutes, les prix augmenteront sur le long terme du<br />
fait <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> mondiale. Les protéines sont <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong>mandées, mais l’offre peutelle<br />
réellement satisfaire cette tendance, alors que la population dépasse les 7 milliards ? Il est<br />
essentiel que <strong>de</strong> nouvelles sources <strong>de</strong> protéines compensent le déficit en protéines carnées<br />
et laitières. Ces sources se positionnent sur les terrains <strong>de</strong> la durabilité et <strong>de</strong> la santé. Des<br />
développements sont en cours dans le soja, le blé, le lupin ou encore le pois.
Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition<br />
Alimentation<br />
Les allergies<br />
Parmi les causes les plus fréquentes d’allergies alimentaires pendant<br />
l’enfance, il faut citer le lait et les œufs <strong>de</strong> poule. Par chance, ces allergies <strong>de</strong><br />
l’enfance finissent par disparaître la plupart du temps vers l’âge <strong>de</strong> 3-5 ans.<br />
Les allergies à l’arachi<strong>de</strong> (cacahuètes) concernent plutôt les enfants en âge<br />
scolaire et l’adulte, tandis que les allergies au poisson sont plus communes<br />
à l’âge adulte. Qu’une allergie finisse par se développer dépend <strong>de</strong>s trois<br />
facteurs suivants : hérédité, environnement et présence d’allergènes.<br />
Définition d’une allergie<br />
Nous possédons tous un système<br />
<strong>de</strong> défense (système immunitaire)<br />
contre les agents pathogènes.<br />
Cependant, il arrive aussi que le<br />
système immunitaire réagisse <strong>de</strong><br />
manière exagérée et lutte contre<br />
<strong>de</strong> faux ennemis. Il s’agit, dans ces<br />
cas-là, d’une allergie. Le corps,<br />
confondant les substances inoffensives<br />
(protéines alimentaires, p. ex.)<br />
et les agents pathogènes, déclenche<br />
une réaction en chaîne dans le système<br />
immunitaire avec la production<br />
d’anticorps IgE, ce qui génère <strong>de</strong>s<br />
symptômes très variables selon la<br />
personne.<br />
Symptômes variables<br />
– du simple rhume<br />
au choc cardio-vasculaire<br />
Les symptômes <strong>de</strong>s allergies sont<br />
bien différents les uns <strong>de</strong>s autres.<br />
<strong>Un</strong>e personne pourra souffrir d’éruptions<br />
cutanées, une <strong>de</strong>uxième <strong>de</strong><br />
détresse respiratoire et une troisième<br />
<strong>de</strong> maux <strong>de</strong> ventre. Chaque personne<br />
est différente. Certains allergènes<br />
sont connus pour déclencher, en<br />
faible quantité déjà, <strong>de</strong>s symptômes<br />
très violents, voire mortels, comme<br />
<strong>de</strong> sévères réactions cardio-vasculaires.<br />
Ils se trouvent, entre autres,<br />
dans les cacahuètes, les fruits <strong>de</strong><br />
mer et le poisson.<br />
Cas <strong>de</strong>s allergies aux<br />
protéines <strong>de</strong> lait <strong>de</strong> vache<br />
Les personnes allergiques au lait <strong>de</strong><br />
vache réagissent souvent aussi au<br />
lait <strong>de</strong> chèvre ou au lait <strong>de</strong> brebis,<br />
et sont souvent aussi allergiques au<br />
soja, ce qui laisse peu d’alternatives<br />
pour <strong>de</strong>s apports en calcium.<br />
Quelles sont les alternatives pour<br />
<strong>de</strong>s apports en calcium en cas<br />
d’allergie au lait et autres produits<br />
laitiers ?<br />
- légumes verts tels que brocolis,<br />
choux verts, haricots verts, épinards,<br />
- poisson (saumon, sardines),<br />
- eau minérale, jus d’oranges pressées,<br />
Symptômes<br />
Nutrition<br />
Linda Belabed,<br />
Docteur en Sciences <strong>de</strong> la Nutrition,<br />
Nestlé Maghreb<br />
- céréales enrichies en calcium.<br />
Utiliser du lait <strong>de</strong> riz quand cela est<br />
possible dans les <strong>de</strong>sserts, préparations<br />
<strong>de</strong> gâteaux…<br />
Les aliments qui contiennent <strong>de</strong>s<br />
protéines <strong>de</strong> lait <strong>de</strong> vache :<br />
- lait, lait écrémé, lait fermenté,<br />
- beurre, margarine, mayonnaise,<br />
- crème, lait concentré sucré,<br />
- glaces, chocolat, nougat,<br />
- produits avec du lactose, caséine/<br />
caséinate, lactalbumine, lactoglobuline,<br />
- sérum <strong>de</strong> lait.<br />
En cas d’allergie, il faut veiller à bien<br />
lire les étiquettes <strong>de</strong>s produits et à<br />
faire attention aux sources cachées.<br />
Voici une liste d’aliments pouvant<br />
contenir <strong>de</strong>s protéines <strong>de</strong> lait <strong>de</strong><br />
vache :<br />
- soupes déshydratées ou en conserve,<br />
- thon en boîte,<br />
- pain pour hamburger, pain pour hot<br />
dog,<br />
- sauces sala<strong>de</strong>s, moutar<strong>de</strong>,<br />
- toutes sortes <strong>de</strong> gâteaux (cakes,<br />
cookies, biscuits, chips, crêpes…).<br />
Peau Rougeurs, gonflements, démangeaisons, enflures<br />
Bouche<br />
Tractus gastro-intestinal<br />
Voies respiratoires<br />
Autres<br />
Lèvres, langue et/ou estomac enflés, démangeaisons, vésicules<br />
(syndrome d’allergie orale)<br />
Nausées, vomissements, diarrhée, constipation, ballonnements,<br />
maux <strong>de</strong> ventre<br />
Toux, détresse respiratoire et respiration sifflante (asthme<br />
bronchique, rhume coulant et éternuements (rhume <strong>de</strong>s foins)<br />
Maux <strong>de</strong> tête, migraine, fatigue, réactions cardio-vasculaires<br />
violentes (choc anaphylactique), troubles <strong>de</strong> la concentration<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012 59
L’Entreprise du mois<br />
1<br />
EACCE<br />
<strong>Un</strong>e pérennité bâtie sur la qualité<br />
De 1986 à aujourd’hui, l’Etablissement Autonome <strong>de</strong> Contrôle et <strong>de</strong> Coordination <strong>de</strong>s Exportations<br />
(EACCE) a marqué son évolution et forgé sa réputation dans le contrôle à l’export et la coordination.<br />
Aujourd’hui, l’Etablissement fait partie <strong>de</strong>s organismes institutionnels qui comptent au niveau national et<br />
international.<br />
Siham HAMDI<br />
L’histoire du contrôle à l’export<br />
<strong>de</strong>s produits agroalimentaires<br />
marocains commença en<br />
1932 avec l’Office Chérifien<br />
du Contrôle à l’Export et se poursuit<br />
aujourd’hui avec l’EACCE. Or, si l’Etablissement<br />
est actif dans la garantie<br />
<strong>de</strong> la conformité <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>s<br />
produits agroalimentaires aux exigences<br />
<strong>de</strong>s marchés internationaux, son<br />
autre mission consiste à la coordination<br />
sectorielle, à travers laquelle<br />
il assure la gestion <strong>de</strong>s exportations<br />
<strong>de</strong>s produits <strong>de</strong> façon harmonieuse et<br />
concertée.<br />
60<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />
Le contrôle : mission<br />
majeure <strong>de</strong> l’EACCE<br />
Le contrôle technique s’effectue <strong>de</strong><br />
l’amont à l’aval, aussi bien au niveau<br />
<strong>de</strong> l’agrément préalable <strong>de</strong>s unités<br />
et stations <strong>de</strong> conditionnement qu’à<br />
celui du contrôle <strong>de</strong> conformité. Il est<br />
réalisé via <strong>de</strong>s contrôles à domicile et<br />
<strong>de</strong>s prélèvements d’échantillons pour<br />
analyse au laboratoire, effectués par<br />
une équipe d’inspecteurs qualifiés.<br />
De plus, l’Etablissement dispose d’un<br />
réseau <strong>de</strong> 8 laboratoires pour les<br />
activités microbiologiques, physicochimiques<br />
et d’emballages, répartis<br />
sur les principales régions <strong>de</strong> produc-<br />
2<br />
tion, et dont l’expertise est reconnue<br />
à l’échelle internationale.<br />
La coordination : un modèle<br />
<strong>de</strong> partenariat public-privé<br />
Autre mission <strong>de</strong> l’Etablissement<br />
chapeautée par sa Direction Développement,<br />
la coordination s’effectue<br />
dans le cadre <strong>de</strong> comités sectoriels<br />
qui regroupent les représentants <strong>de</strong>s<br />
producteurs, <strong>de</strong>s exportateurs et du<br />
ministère <strong>de</strong> tutelle, sous l’égi<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
l’EACCE. Cette coordination permet<br />
en effet une concertation entre les différents<br />
acteurs du secteur, à travers<br />
la mise en place d’un forum neutre
3<br />
1- Laboratoire <strong>de</strong>s matériaux en contact avec les aliments : contrôle du vernis d’une boîte métallique<br />
2- Ab<strong>de</strong>llah Janati, Directeur Général <strong>de</strong> l’EACCE<br />
3- Participation <strong>de</strong> l’EACCE au SIAM 2010<br />
pour l’échange mutuel d’informations<br />
utiles.<br />
<strong>Un</strong> organisme bien<br />
représenté<br />
Afin d’accomplir sa mission sur tout le<br />
territoire marocain, l’EACCE dispose<br />
<strong>de</strong> 21 représentations régionales<br />
réparties dans les différentes régions<br />
du pays, en vue <strong>de</strong> garantir un service<br />
<strong>de</strong> proximité aux professionnels.<br />
L’Etablissement dispose aussi <strong>de</strong> 4<br />
délégations en Europe. Leur rôle :<br />
contribuer au bon déroulement <strong>de</strong>s<br />
missions <strong>de</strong> contrôle technique et<br />
<strong>de</strong> coordination, en fournissant <strong>de</strong>s<br />
indications en temps réel sur l’état<br />
d’arrivée <strong>de</strong>s produits exportés en<br />
termes <strong>de</strong> qualité et <strong>de</strong> conformité,<br />
en réalisant le suivi <strong>de</strong>s produits <strong>de</strong>s<br />
autres origines, mais aussi en assurant<br />
la veille stratégique et la remontée<br />
d’informations utiles aux organismes<br />
marocains publics et privés.<br />
<strong>Un</strong> engagement qualitatif<br />
Afin <strong>de</strong> valoriser ses activités, l’EAC-<br />
CE s’est engagé dans une démarche<br />
qualité, en mettant en place <strong>de</strong><br />
nombreux projets structurants. Ainsi,<br />
le programme d’accréditation <strong>de</strong>s<br />
laboratoires a été lancé en 2006,<br />
en commençant d’abord par ceux<br />
<strong>de</strong> Casablanca et d’Agadir, qui ont<br />
obtenu leurs accréditations conformément<br />
aux exigences <strong>de</strong> la norme<br />
ISO 17025 par le COFRAC, suivis par<br />
le laboratoire <strong>de</strong> Berkane accrédité<br />
en janvier 2011. Ce <strong>de</strong>rnier octroi<br />
constitue la 3 ème étape du programme,<br />
l’objectif <strong>de</strong> l’EACCE étant d’accréditer<br />
l’ensemble <strong>de</strong> ses laboratoires<br />
d’ici la fin 2014.<br />
L’Etablissement a également mis en<br />
place un système <strong>de</strong> management <strong>de</strong><br />
la qualité conforme aux exigences <strong>de</strong><br />
la norme ISO 9001, qui lui vaudra la<br />
certification en 2010 par le Service <strong>de</strong><br />
Normalisation Industrielle Marocaine<br />
(SNIMA) et le cabinet allemand TÜV<br />
Certification.<br />
Afin <strong>de</strong> promouvoir la confiance dans<br />
son système d’inspection et acquérir<br />
une reconnaissance internationale en<br />
EACCE<br />
termes <strong>de</strong> compétence et <strong>de</strong> fiabilité,<br />
l’EACCE a également lancé en<br />
2011 un projet d’accréditation <strong>de</strong> ses<br />
activités conformément à la norme<br />
ISO 17020.<br />
<strong>Un</strong>e performance<br />
en évolution<br />
Afin <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rniser ses opérations,<br />
l’EACCE s’est lancé dans plusieurs<br />
projets visant le développement<br />
<strong>de</strong> ses outils et <strong>de</strong> ses orientations<br />
stratégiques. Ainsi, le Programme <strong>de</strong><br />
Contrôle Interne (PCI) est une nouvelle<br />
stratégie <strong>de</strong> contrôle basée sur<br />
l’engagement formel et durable <strong>de</strong><br />
l’EACCE et <strong>de</strong>s entreprises exportatrices,<br />
pour une amélioration continue <strong>de</strong><br />
la qualité et <strong>de</strong> la conformité <strong>de</strong>s exportations<br />
aux exigences <strong>de</strong>s marchés<br />
<strong>de</strong> <strong>de</strong>stination. Ce programme vise<br />
la mise en place, par les entreprises,<br />
<strong>de</strong> systèmes <strong>de</strong> contrôle interne et <strong>de</strong><br />
traçabilité, et permet un contrôle allégé<br />
au niveau <strong>de</strong>s unités agréées PCI.<br />
D’autre part, l’EACCE est en cours <strong>de</strong><br />
mise en place d’un dispositif <strong>de</strong> veille<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012 61
L’Entreprise du mois EACCE<br />
62<br />
4<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />
4- Laboratoire Physico-Chimique :<br />
Chromatographe liqui<strong>de</strong> couplé à un<br />
spectromètre <strong>de</strong> masse type LC/MS/MS.<br />
5<br />
opérationnel qui lui permettra <strong>de</strong> disposer<br />
d’une base <strong>de</strong> données riche<br />
en informations utiles au développement<br />
<strong>de</strong>s exportations du secteur<br />
agroalimentaire, et d’anticiper les<br />
changements <strong>de</strong> la réglementation<br />
technique et commerciale, ainsi que<br />
les conditions d’accès aux marchés.<br />
Côté réglementation et statistiques,<br />
l’EACCE met à la disposition <strong>de</strong>s<br />
professionnels <strong>de</strong>s informations, via<br />
<strong>de</strong>s mailings quotidiens et hebdomadaires<br />
ou <strong>de</strong>s questions/réponses par<br />
téléphone, et dispose d’un site web<br />
réservé aux statistiques <strong>de</strong>s exportations,<br />
l’Etablissement étant le seul<br />
pourvoyeur <strong>de</strong> statistiques fraîches<br />
pour certains produits. Enfin, une mo<strong>de</strong>rnisation<br />
du système d’information<br />
fait également partie <strong>de</strong>s projets <strong>de</strong><br />
l’EACCE, afin <strong>de</strong> le rendre compatible<br />
et cohérent avec ses nouvelles orientations<br />
stratégiques et lui permettre<br />
<strong>de</strong> répondre <strong>de</strong> manière plus efficiente<br />
aux besoins <strong>de</strong> ses clients.<br />
EACCE, « garant du<br />
label Maroc »<br />
A travers ses activités <strong>de</strong> contrôle et<br />
<strong>de</strong> coordination, l’EACCE œuvre pour<br />
la promotion du Label Maroc. <strong>Un</strong>e<br />
mission menée à bien qui lui vaudra<br />
<strong>de</strong> nombreuses reconnaissances internationales,<br />
dont l’accréditation par<br />
l’UE du système officiel <strong>de</strong> contrôle<br />
<strong>de</strong> la conformité <strong>de</strong>s fruits et légumes,<br />
l’intégration du régime « fruits et légumes<br />
» <strong>de</strong> l’Organisation <strong>de</strong> Coopération<br />
et <strong>de</strong> Développement Économi-<br />
ques (OCDE), le prix <strong>de</strong> l’ONU pour<br />
« l’amélioration <strong>de</strong> la prestation <strong>de</strong><br />
service » et l’accréditation du premier<br />
jury national <strong>de</strong> dégustation <strong>de</strong> l’huile<br />
d’olive par le Conseil Oléicole International<br />
(COI) en 2011.<br />
Des relations bilatérales<br />
étoffées<br />
Organisme <strong>de</strong> poids à l’échelle<br />
internationale, l’EACCE noue <strong>de</strong>s<br />
relations <strong>de</strong> synergie et <strong>de</strong> partenariat<br />
avec différents organismes internationaux,<br />
dont notamment :<br />
• le Co<strong>de</strong>x Alimentarius, dont le comité<br />
national marocain est domicilié<br />
au sein <strong>de</strong> l’ONSSA ;<br />
• l’Organisation <strong>de</strong> Coopération et<br />
<strong>de</strong> Développement Économiques<br />
(OCDE) ;<br />
• le COI ;<br />
• le Syndicat National <strong>de</strong>s Importateurs<br />
Français <strong>de</strong> Fruits et Légumes<br />
(SNIFL) ;<br />
• le Kwaliteits Controle Bureau (KCB)<br />
et le Bun<strong>de</strong>sanstalt für Landwirtschaft<br />
und Ernährung (BLE), homologues<br />
<strong>de</strong> l’EACCE et respectivement établis<br />
en Hollan<strong>de</strong> et en Allemagne.<br />
Au niveau national, l’Etablissement<br />
est également partenaire avec certaines<br />
institutions, notamment l’ONS-<br />
SA, avec lequel une convention a<br />
été signée dans le but <strong>de</strong> mutualiser<br />
les moyens matériels et les compétences,<br />
et <strong>de</strong> développer l’échange<br />
d’informations et d’expertise entre les<br />
<strong>de</strong>ux organismes. D’autre part, une<br />
autre convention a été signée avec<br />
5- Délégation et Laboratoire <strong>de</strong><br />
l’EACCE à Meknes<br />
6- Participation <strong>de</strong> l’EACCE au SIAM<br />
2011<br />
le Conseil National du Commerce<br />
Extérieur (CNCE) pour l’échange<br />
d’informations statistiques sur le<br />
commerce extérieur et la mise en<br />
place d’un répertoire <strong>de</strong>s exportateurs<br />
marocains.<br />
Les activités <strong>de</strong> l’EACCE couvrent<br />
également sa participation dans le cadre<br />
du Plan Maroc Vert, à travers son<br />
intervention dans les actions retenues<br />
par les contrats-programmes sectoriels,<br />
principalement dans les trois<br />
filières concernées par le développement<br />
<strong>de</strong>s exportations, en priorité la<br />
filière <strong>de</strong>s primeurs dont l’Etablissement<br />
est team lea<strong>de</strong>r.<br />
Quelques dates-clés :<br />
• 2007: Lancement du PCI.<br />
• 2010 : Lancement <strong>de</strong> projets <strong>de</strong><br />
mo<strong>de</strong>rnisation du SI et acquisition<br />
d’outils <strong>de</strong> veille performants – Certification<br />
ISO 9001.<br />
• 2011 : Accréditation du premier<br />
jury <strong>de</strong> dégustation <strong>de</strong> l’huile d’olive<br />
– Projet d’accréditation ISO 17020<br />
du contrôle technique – Lancement<br />
<strong>de</strong> la coordination pour les filières<br />
<strong>de</strong> l’huile d’olive et l’olive <strong>de</strong> table–<br />
Renforcement <strong>de</strong> la politique <strong>de</strong><br />
proximité à travers la tenue <strong>de</strong>s<br />
comités <strong>de</strong> coordination dans les<br />
principaux bassins <strong>de</strong> production.<br />
• 2012 : Signature d’une convention<br />
<strong>de</strong> partenariat avec le programme<br />
Morocco Economic Competitiveness<br />
(MEC) <strong>de</strong> l’USAID (<strong>Un</strong>ited<br />
States Agency for International<br />
Development).<br />
6
<strong>FOOD</strong> Mondain<br />
De g. à dr. : Nicole Notat, Prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> Vigeo, et Jamal Eddine<br />
Zryouil, Directeur QSE, Recherche et Développement <strong>de</strong> Centrale<br />
Laitière.<br />
64<br />
De g. à dr. : Mounir Diouri, Coordinateur <strong>de</strong> Solid’Exchange au<br />
Maroc, Badiaa Tabyaoui, Vice-Prési<strong>de</strong>nte chargée <strong>de</strong> la recherche<br />
scientifique et <strong>de</strong> la coopération, Boumediene Tanouti,<br />
Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’<strong>Un</strong>iversité Chouaib Doukkali, Noëlle Pare, Administrateur<br />
d’Aca<strong>de</strong>mic Exchange, Adil El Filali, Administrateur-<br />
Gérant d’Aca<strong>de</strong>mic Exchange, Patrick Coets, Prési<strong>de</strong>nt & CEO<br />
d’Epicure, Ab<strong>de</strong>laziz Chafik, Doyen <strong>de</strong> la Faculté Polydisciplinaire<br />
et Renaud Loridan, Directeur <strong>de</strong>s catégories économiques et<br />
traduction & interprétation <strong>de</strong> la Haute École Francisco Ferrer.<br />
Soirée dinatoire organisée par la<br />
société Al Halabi Foods en l’honneur<br />
<strong>de</strong> ses partenaires, le 21 janvier 2012 à<br />
Casablanca<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />
De g. à dr. : Mohamed<br />
Faez Ba<strong>de</strong>njki, PDG<br />
<strong>de</strong> Al Halabi Foods, en<br />
compagnie d’un collaborateur<br />
commercial.<br />
Remise <strong>de</strong>s Trophées RSE Vigeo à 8 entreprises « top<br />
performers » <strong>de</strong> la bourse marocaine, le 30 janvier<br />
2012 à Casablanca<br />
De g. à dr. : Nicole Notat, Prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> Vigeo, et Mohammed Fikrat,<br />
Prési<strong>de</strong>nt Directeur Général <strong>de</strong> Cosumar.<br />
Solid’Exchange, le 26 janvier 2012 à<br />
El Jadida<br />
Photo <strong>de</strong> famille, avec les représentants <strong>de</strong>s 20<br />
coopératives sélectionnées et les organisateurs<br />
du programme Solid’Exchange.<br />
Cérémonie <strong>de</strong> remise <strong>de</strong>s trophées du Prix<br />
national <strong>de</strong> la qualité et du Prix national<br />
<strong>de</strong> la sécurité au travail, à Rabat le 18<br />
janvier 2012<br />
De g. à dr. : Ab<strong>de</strong>lka<strong>de</strong>r<br />
Amara, Ministre <strong>de</strong><br />
l’Industrie, du Commerce<br />
et <strong>de</strong>s Nouvelles<br />
Technologies,<br />
remet le certificat NM<br />
ISO 17025 à Nathalie<br />
Barbe, Directrice<br />
Générale du Centre<br />
Technique <strong>de</strong>s Industries<br />
Agroalimentaires<br />
(CETIA)<br />
Photo Vigeo-Aswat
Délices d’initiés<br />
Paul<br />
Bientôt dans les stations<br />
services ?<br />
Les amateurs <strong>de</strong> produits <strong>de</strong> boulangerie<br />
et <strong>de</strong> pâtisserie pourront bientôt<br />
profiter <strong>de</strong> pauses gourman<strong>de</strong>s<br />
sur la route. En effet, la franchise <strong>de</strong><br />
boulangerie à la française Paul <strong>de</strong>vrait<br />
très prochainement s’implanter<br />
dans un réseau <strong>de</strong> stations services<br />
au Maroc. Selon nos sources, il<br />
s’agirait <strong>de</strong> Shell.<br />
Morocco Mall<br />
Déjà <strong>de</strong>s départs ?<br />
Certaines rumeurs font état <strong>de</strong><br />
problèmes pour certaines enseignes<br />
du food court. En effet, <strong>de</strong>s points<br />
<strong>de</strong> vente seraient d’ores et déjà en<br />
vente, <strong>de</strong>ux mois seulement après<br />
l’ouverture ! Rappelons que le food<br />
court compte une quarantaine d’enseignes,<br />
dont beaucoup font leurs<br />
premiers pas au Maroc.<br />
Fournil <strong>de</strong> Paris<br />
<strong>Un</strong>ité bientôt opérationnelle<br />
Le propriétaire <strong>de</strong>s boulangeries Le<br />
Fournil <strong>de</strong> Paris, Mostafa Grouani, a<br />
investi dans une unité <strong>de</strong> boulangerie<br />
semi-industrielle à Casablanca.<br />
Cette <strong>de</strong>rnière <strong>de</strong>vrait entrer en<br />
production dans les semaines qui<br />
viennent. Les produits sont <strong>de</strong>stinés<br />
aux GMS et autres points <strong>de</strong> vente.<br />
Emballage<br />
<strong>Un</strong> projet au Maroc<br />
66<br />
Les managers qui bougent<br />
CTM<br />
Ezzoubeir Errhaimini est le nouveau PDG <strong>de</strong> CTM. Suite à sa nomination<br />
par le Conseil d’Administration, il succè<strong>de</strong> ainsi à Mohamed Bouda, qui<br />
prend sa retraite. M. Errhaimini est également PDG <strong>de</strong> CTM Messagerie<br />
<strong>de</strong>puis décembre 2010 et cumulera les <strong>de</strong>ux fonctions.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />
EACCE<br />
Prochain déménagement<br />
Centrale Laitière<br />
Danone majoritaire ?<br />
Selon nos sources, la vente par<br />
SNI <strong>de</strong> ses actions dans la société<br />
Centrale Laitière serait désormais<br />
finalisée. Comme prévu, le repreneur<br />
serait l’actionnaire historique Danone,<br />
qui détenait jusqu’à présent un<br />
peu plus <strong>de</strong> 29% du capital.<br />
Restaurant du Port<br />
<strong>Un</strong> lounge à Mohammedia<br />
Le Restaurant du Port s’apprête à lancer un concept nouveau pour Mohammedia.<br />
Sur la terrasse <strong>de</strong> cet établissement, « Le Roof » sera un restaurant<br />
et cocktail bar à ciel ouvert avec vue sur le port <strong>de</strong> pêche et la mer. Le lancement<br />
est prévu fin avril 2012, avec une ouverture saisonnière jusqu’au 1 er<br />
octobre.<br />
OCE<br />
Premier magasin équitable<br />
<strong>Un</strong> important groupe saoudien, lea<strong>de</strong>r dans le packaging pour industries<br />
laitières et fournisseur <strong>de</strong> la plupart <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s laiteries marocaines et<br />
maghrébines, s’apprêterait à franchir le pas en investissant dans une unité <strong>de</strong><br />
production au Maroc. A suivre !<br />
Après <strong>de</strong> longues années passées au centre <strong>de</strong> Casablanca, l’Etablissement<br />
Autonome <strong>de</strong> Contrôle et <strong>de</strong> Coordination <strong>de</strong>s Exportations (EACCE) nous<br />
annonce aujourd’hui son projet d’investissement dans un nouveau siège,<br />
cette fois-ci à l’autre bout <strong>de</strong> la ville. La date du déménagement n’est quant à<br />
elle pas encore connue. A suivre !<br />
<strong>Un</strong>imer<br />
Nouvelle gamme<br />
Le groupe <strong>Un</strong>imer opérant dans<br />
le secteur agroalimentaire prévoit<br />
<strong>de</strong> lancer une nouvelle gamme <strong>de</strong><br />
produits surgelés. Elle comprendra<br />
outre les produits <strong>de</strong> la mer, <strong>de</strong>s<br />
fruits et <strong>de</strong>s légumes surgelés à <strong>de</strong>stination<br />
du marché marocain.<br />
Dans le cadre <strong>de</strong> sa nouvelle stratégie, l’Office <strong>de</strong> Commercialisation et d’Exportation<br />
(OCE) prévoit le lancement d’un réseau <strong>de</strong> magasins équitables<br />
au Maroc, dédié à la vente <strong>de</strong> produits du terroir. Le premier magasin sous<br />
enseigne « Maroc Taswiq » ouvrira autour <strong>de</strong> la mi-février au centre-ville <strong>de</strong><br />
Casblanca, avenue <strong>de</strong>s FAR.<br />
Industrie laitière<br />
Problèmes d’impayés<br />
Selon <strong>de</strong>s fournisseurs, une société<br />
laitière du Nord Est du pays aurait<br />
quelques soucis financiers. Des<br />
factures fournisseurs importantes<br />
seraient en effet impayées.<br />
Condoléances<br />
Toute l’équipe <strong>de</strong> Silvestri Media<br />
adresse ses sincères condoléances<br />
à M. Driss Bencheikh, PDG<br />
<strong>de</strong> Centrale Laitière et Lesieur<br />
Cristal, à l’occasion du décès <strong>de</strong><br />
son père.