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Un panel de solutions - FOOD MAGAZINE

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FOCUS<br />

Financement<br />

Secteur bovin laitier<br />

Filière productive…<br />

mais très complexe<br />

Huiles et graisses végétales<br />

Pour une meilleure utilisation<br />

« Le risque <strong>de</strong> délocalisation <strong>de</strong> l’agroindustrie<br />

casablancaise historique<br />

constitue un enjeu majeur »<br />

<strong>Un</strong> <strong>panel</strong> <strong>de</strong> <strong>solutions</strong><br />

RESSOURCES<br />

PROCESS<br />

Hamid Ben Elafdil,<br />

Directeur du CRI du<br />

Grand Casablanca<br />

MARCHES<br />

Desserts lactés<br />

<strong>Un</strong>e offre plus diversifiée<br />

Interview<br />

N°41 15 Fév. - 15 Mars 12 30 DH<br />

ENTREPRISE DU MOIS<br />

EACCE<br />

<strong>Un</strong>e pérennité bâtie<br />

sur la qualité


L’Interview<br />

<strong>FOOD</strong> Magazine<br />

En préambule, pouvez-vous<br />

nous rappeler quelles sont les<br />

missions du CRI ?<br />

Hamid Ben Elafdil<br />

Le CRI a pour mission principale<br />

d’être le catalyseur <strong>de</strong> la dynamique<br />

économique <strong>de</strong> la région du<br />

Grand Casablanca. Pour ce faire,<br />

nous avons <strong>de</strong>s missions spécifiques,<br />

qui vont <strong>de</strong> l’élaboration<br />

- avec les élus <strong>de</strong> la région et les<br />

autorités - <strong>de</strong> la stratégie <strong>de</strong> développement<br />

économique régionale,<br />

à l’élaboration <strong>de</strong>s offres territoriales<br />

à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s investisseurs,<br />

en phase avec cette stratégie <strong>de</strong><br />

développement. De plus, nous<br />

assurons la promotion <strong>de</strong> ces offres<br />

territoriales auprès <strong>de</strong>s investisseurs,<br />

qu’ils soient au Maroc ou à<br />

l’étranger. Quatrièmement, notre<br />

rôle est d’accompagner les investisseurs<br />

qui ont montré un intérêt<br />

afin qu’ils se déci<strong>de</strong>nt à investir<br />

dans notre région. Enfin, une fois<br />

cette décision prise, il s’agit <strong>de</strong> leur<br />

apporter toute l’offre <strong>de</strong> services,<br />

en tant que guichet unique, aussi<br />

bien pour les démarches relatives<br />

à l’investissement que pour celles<br />

Hamid Ben Elafdil, Directeur du CRI du Grand Casablanca<br />

Le risque <strong>de</strong><br />

délocalisation <strong>de</strong> l’agroindustrie<br />

casablancaise<br />

historique constitue un<br />

enjeu majeur<br />

Qui <strong>de</strong> mieux qu’un ancien entrepreneur pour<br />

parler aux entrepreneurs ? Après avoir entamé sa<br />

carrière dans le privé, Hamid Ben Elafdil est <strong>de</strong>puis<br />

2005 le Directeur du Centre Régional d’Investissement<br />

(CRI) du Grand Casablanca. Il nous<br />

parle <strong>de</strong> la vision du CRI pour l’agro-industrie, un<br />

<strong>de</strong>s secteurs clés i<strong>de</strong>ntifiés pour la région.<br />

relatives à la création d’entreprise.<br />

Quels sont les profils <strong>de</strong> ces<br />

investisseurs ?<br />

Le CRI est multisectoriel et s’adresse<br />

donc à tout type <strong>de</strong> secteur et<br />

d’investisseur, <strong>de</strong> toutes nationalités.<br />

Au Maroc, il n’y a aucune<br />

discrimination réglementaire, ni<br />

positive, ni négative, à l’égard <strong>de</strong>s<br />

investisseurs étrangers. C’est un<br />

élément fondamental : l’investisseur<br />

est sur un même pied d’égalité,<br />

quelle que soit sa nationalité.<br />

Quel est le bilan <strong>de</strong> vos activités<br />

en 2011 ?<br />

Les chiffres seront révélés prochainement.<br />

Qualitativement, 2011<br />

était une année <strong>de</strong> consolidation<br />

<strong>de</strong>s acquis, malgré la crise qui a<br />

été enregistrée au niveau mondial.<br />

Cette crise nous a amenés à revoir<br />

la voilure en termes <strong>de</strong> promotion,<br />

car il aurait été délicat <strong>de</strong> faire<br />

<strong>de</strong> la promotion à l’étranger alors<br />

que les pays en question sont en<br />

difficulté. Par contre, nous avons<br />

renforcé nos contacts individuels<br />

et nos démarches B to B avec les<br />

investisseurs que nous avions déjà<br />

dans notre pipeline, ce qui a permis<br />

effectivement d’affiner un certain<br />

nombre <strong>de</strong> projets et <strong>de</strong> pouvoir<br />

les concrétiser au cours <strong>de</strong> l’année<br />

2012.<br />

Il n’y aurait donc pas eu vraiment<br />

d’impact significatif <strong>de</strong> la crise,<br />

notamment en termes d’investissements<br />

étrangers ?<br />

Je ne peux parler que <strong>de</strong> Casablanca,<br />

région dans laquelle<br />

l’investissement étranger ne<br />

représente que 15 à 20% <strong>de</strong> l’investissement<br />

total annuel, et qui<br />

a donc une capacité <strong>de</strong> résilience.<br />

De plus, les secteurs, comme celui<br />

<strong>de</strong> l’immobilier, auxquels se sont<br />

intéressés beaucoup d’étrangers<br />

au cours <strong>de</strong>s années d’exubérance<br />

<strong>de</strong> l’investissement international,<br />

ne sont pas forcément <strong>de</strong>s secteurs<br />

prioritaires dans notre stratégie.<br />

Donc dans la promotion, il y a eu<br />

un impact. Mais les projets qui se<br />

concrétisent dans l’année N ont été<br />

initiés dans l’année N -1, voire N -2<br />

parfois. Le processus d’investissement<br />

est un processus lent.<br />

Suite pages 20-21<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012 3


FOCUS<br />

Financement<br />

<strong>Un</strong> <strong>panel</strong> <strong>de</strong> <strong>solutions</strong><br />

Vouloir démarrer un projet nécessite le recours à un financement. Qu’elles soient sous forme <strong>de</strong><br />

fonds propres ou <strong>de</strong> source externe, les différentes <strong>solutions</strong> <strong>de</strong> financement offrent un large<br />

choix pour l’entrepreneur.<br />

RESSOURCES<br />

Secteur bovin laitier<br />

Filière productive… mais très complexe<br />

Avec un chiffre d’affaires <strong>de</strong> 8 milliards <strong>de</strong> Dirhams par an et près <strong>de</strong> 400.000 exploitations laitières<br />

réparties sur tous les bassins <strong>de</strong> production, la filière laitière bovine marocaine a réalisé durant<br />

les <strong>de</strong>rnières décennies d’importants bonds en avant, notamment grâce à une infrastructure en<br />

aval en pleine croissance, <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 1.070 centres <strong>de</strong> collecte <strong>de</strong> lait et 82 usines laitières, dont<br />

le secteur privé représente 70%. Principalement localisée dans les bassins côtiers du Nord du<br />

Maroc (Gharb, Doukkala, Chaouia…), cette filière a vu tripler son niveau <strong>de</strong> production en l’espace<br />

<strong>de</strong> 30 ans, avec comme objectif Plan Maroc Vert 4,5 milliards <strong>de</strong> litres à l’horizon 2020, pour un<br />

investissement global <strong>de</strong> 12 milliards <strong>de</strong> Dirhams, soit une croissance annuelle <strong>de</strong> 15%.<br />

PROCESS<br />

Huiles et graisses végétales<br />

Pour une meilleure utilisation<br />

Qu’elles soient sous forme liqui<strong>de</strong> ou soli<strong>de</strong>, les huiles et graisses végétales représentent un<br />

ingrédient important dans l’industrie alimentaire. Utilisées dans divers produits alimentaires,<br />

comme les biscuits, le chocolat ou la margarine par exemple, elles confèrent à ces produits<br />

texture et goût.<br />

L’ENTREPRISE DU MOIS<br />

EACCE<br />

De 1986 à aujourd’hui, l’Etablissement Autonome <strong>de</strong> Contrôle et <strong>de</strong> Coordination <strong>de</strong>s Exportations<br />

(EACCE) a marqué son évolution et forgé sa réputation dans le contrôle à l’export et la coordination.<br />

Aujourd’hui, l’Etablissement fait partie <strong>de</strong>s organismes institutionnels qui comptent au niveau<br />

national et international.<br />

26<br />

39<br />

42<br />

60


N° 41 • 15 Février / 15 Mars 2012<br />

L’INTERVIEW<br />

3 Hamid Ben Elafdil, Directeur du CRI<br />

du Grand Casablanca<br />

5 Editorial<br />

6 Agenda<br />

L’ACTU<br />

8 Maroc<br />

15 Mon<strong>de</strong><br />

16 Tableau <strong>de</strong> bord<br />

18 Veille réglementaire<br />

19 Veille R&D<br />

SALON<br />

22 Fruit Logistica<br />

24 Europain<br />

RESSOURCES<br />

38 Agriculture durable<br />

PROCESS<br />

45 Nouveautés : Solutions fournisseurs<br />

QUALITE<br />

46 QHS : HACCP, partie 11<br />

48 Environnement : Réduire son impact<br />

carbone<br />

MARCHES<br />

50 Produit : Fiche marché<br />

51 Produit : Desserts lactés<br />

54 Design : Société <strong>de</strong> conversation<br />

56 Lancements Maroc<br />

57 Lancements Mon<strong>de</strong><br />

58 Lancements : Top 10 <strong>de</strong>s tendances 2012<br />

59 Nutrition : Allergies alimentaires<br />

64 <strong>FOOD</strong> Mondain<br />

66 Délices d’initiés<br />

52 Bulletin d’abonnement<br />

47 Petites annonces<br />

Le financement,<br />

point névralgique<br />

Edito<br />

Florence CLAIR<br />

Rédactrice en chef<br />

Pour le focus <strong>de</strong> ce mois, nous avons choisi <strong>de</strong><br />

vous plonger dans les arcanes du financement<br />

<strong>de</strong>s entreprises. Emprunt, crédit-bail, capital investissement,<br />

bourse, business angels, sans<br />

oublier les subventions, tout un éventail <strong>de</strong> <strong>solutions</strong><br />

se présente, chacune avec ses avantages…<br />

et ses inconvénients !<br />

Aujourd’hui, le recours aux fonds propres et à<br />

l’emprunt bancaire reste le premier réflexe <strong>de</strong><br />

l’entrepreneur, et ceci à une très large majorité<br />

puisque plus <strong>de</strong> 80% du montant <strong>de</strong>s investissements<br />

envisagés à court terme serait financé selon<br />

l’un <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux mo<strong>de</strong>s, d’après la <strong>de</strong>rnière<br />

enquête <strong>de</strong> conjoncture <strong>de</strong> Bank Al Maghrib.<br />

Pourtant, l’autofinancement a ses limites, tout<br />

comme le niveau d’en<strong>de</strong>ttement. D’autant plus<br />

qu’en ces pério<strong>de</strong>s incertaines, les banques<br />

auraient plutôt tendance à serrer la vis et à rester<br />

pru<strong>de</strong>ntes. Pour les créateurs d’entreprises, la<br />

recherche <strong>de</strong> soutiens financiers est donc ardue.<br />

Et même les PME déjà installées, qui forment<br />

l’écrasante majorité du tissu industriel, peinent<br />

à trouver <strong>de</strong>s moyens qui leur permettraient <strong>de</strong><br />

réaliser les investissements nécessaires à leur<br />

croissance et à leur compétitivité, sans toutefois<br />

mettre en péril leurs comptes d’exploitation avec<br />

<strong>de</strong>s charges trop lour<strong>de</strong>s.<br />

L’alternative du capital investissement s’intéresse<br />

<strong>de</strong> plus en plus au secteur agroalimentaire. Le<br />

marché boursier est également une voie <strong>de</strong> valorisation<br />

très intéressante, mais très peu <strong>de</strong> sociétés<br />

agroalimentaires y sont cotées. Encore faut-il<br />

accepter <strong>de</strong> jouer le jeu <strong>de</strong> la transparence totale.<br />

<strong>Un</strong> saut que <strong>de</strong> nombreuses entreprises familiales<br />

ne sont pas encore prêtes à faire. Dommage,<br />

elles ratent peut-être une occasion <strong>de</strong> passer à la<br />

vitesse supérieure.


Directeur <strong>de</strong> publication<br />

Directeur A<strong>de</strong>l <strong>de</strong> AMOR publication<br />

a.amor@foodmagazine.ma<br />

A<strong>de</strong>l AMOR<br />

a.amor@foodmagazine.ma<br />

Rédacteur en chef<br />

Responsable<br />

Florence<br />

administratif<br />

CLAIR<br />

Direct : +212 522 54 47 20<br />

Zohra f.clair@foodmagazine.ma<br />

BENMESSAOUD<br />

Direct : +212 22 54 47 22<br />

z.benmessaoud@foodmagazine.ma<br />

Journalistes<br />

Siham HAMDI<br />

Responsable Direct : +212 <strong>de</strong> 522 la 54 rédaction 47 21<br />

s.hamdi@foodmagazine.ma<br />

Ab<strong>de</strong>laziz MEFTAH<br />

Direct : +212 22 54 47 21<br />

a.meftah@foodmagazine.ma<br />

Sarah OUSAID<br />

Direct : +212 522 54 47 29<br />

Rédacteur s.ousaid@foodmagazine.ma<br />

en chef adjoint<br />

Florence CLAIR<br />

Direct : +212 22 54 47 20<br />

Attachée <strong>de</strong> direction<br />

f.clair@foodmagazine.ma<br />

Salima AKHSASS<br />

Ont<br />

Direct<br />

participé<br />

: +212 522<br />

à ce<br />

54<br />

numéro<br />

47 27<br />

contact@foodmagazine.ma<br />

Yasser BOUHLAL<br />

Ont Salah collaboré CHAKOR à ce numéro<br />

Catherine Linda CORNE BELABED AMRANI<br />

Nicolas Nabila CHOMETTE LAHLOU<br />

Driss Mounir TERRAB DIOURI<br />

Samuel Marcel ZARDONI<br />

FOURNIER<br />

Mehdi OUZINE<br />

Publicité<br />

Morad Comptabilité ZLOURHI<br />

Ab<strong>de</strong>laziz TOUHAM<br />

Direct : +212 22 54 47 23<br />

m.zlourhi@foodmagazine.ma<br />

Conception graphique<br />

Othman EL MAHFOUDI<br />

Direct Mostafa : +212 BEN 522 CHARFA 54 47 26<br />

o.elmahfoudi@foodmagazine.ma<br />

Direct : +212 22 54 47 24<br />

m.bencharfa@foodmagazine.ma<br />

Publicité<br />

Mostafa Stagiaire BEN CHARFA<br />

Direct Kawtar : +212 522 SABIR 54 47 24<br />

m.bencharfa@foodmagazine.ma<br />

Comptabilité<br />

Ab<strong>de</strong>laziz Ahmed SEKKAT TOUHAM<br />

Direct : +212 522 54 47 28<br />

a.sekkat@foodmagazine.ma<br />

Conception graphique<br />

Yassine NASSIF<br />

Jean-Marie LE NAOUR<br />

Gsm<br />

Samir<br />

: +212<br />

AHCHOUCH<br />

661 49 97 79<br />

jm.lenaour@foodmagazine.ma<br />

Direct : +212 22 54 47 26<br />

s.ahchouch@foodmagazine.ma<br />

Amal ZINIA BERRADA<br />

Direct : Imprimerie<br />

+212 522 54 47 23<br />

a.berrada@foodmagazine.ma<br />

IMPRIMAHD Casablanca<br />

Imprimerie<br />

<strong>FOOD</strong> Rotaco <strong>MAGAZINE</strong><br />

- Casablanca<br />

<strong>Un</strong>e publication <strong>de</strong><br />

Distribution Maroc : Sapress<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong><br />

<strong>Un</strong>e publication <strong>de</strong><br />

Silvestri Media<br />

Dossier L'info <strong>de</strong> presse et + … 15/08<br />

Dépôt légal 0046/2008<br />

Dossier .AVENUE <strong>de</strong> DES presse F.A.R 15/08 ,119<br />

Dépôt<br />

Espace<br />

légal<br />

Sofia<br />

0046/2008<br />

B1<br />

ISSN : 2028-0335<br />

CASABLANCA 20 000<br />

AVENUE DES F.A.R ,119<br />

Tél. Espace : +212. 22 Sofia 54 B1 47 27<br />

Fax CASABLANCA : +212 .22 44 20 14 000 05<br />

contact@foodmagazine.ma<br />

Tél. : +212 522 54 47 27<br />

www.foodmagazine.ma<br />

Fax : +212 522 44 14 05<br />

contact@foodmagazine.ma<br />

Ce www.foodmagazine.ma<br />

numéro a été tiré à<br />

Ce 10.000 numéro exemplaires a été tiré à<br />

10.000 exemplaires<br />

Crédit photo couverture : © Felix Jork - Fotolia.com / © Alice Y. Carrier<br />

Agenda<br />

• Salons<br />

IPF Bangla<strong>de</strong>sh 2012<br />

(Dhaka, Bangla<strong>de</strong>sh)<br />

16 au 19 février 2012<br />

7 ème édition du salon international<br />

du plastique, <strong>de</strong><br />

l’emballage et <strong>de</strong> l’impression<br />

pour les industries<br />

agroalimentaire et pharmaceutique.<br />

Gulfood 2012<br />

(Dubai, EAU)<br />

19 au 22 février 2012<br />

17 ème édition <strong>de</strong> la plus<br />

gran<strong>de</strong> foire <strong>de</strong> l’alimentation,<br />

<strong>de</strong>s boissons et <strong>de</strong>s<br />

services alimentaires du<br />

Moyen-Orient.<br />

Vinisud<br />

(Montpellier, France)<br />

20 au 22 février 2012<br />

Salon international <strong>de</strong>s<br />

vins et <strong>de</strong>s spiritueux <strong>de</strong> la<br />

Méditerranée.<br />

SIA 2012 (Paris, France)<br />

25 février au 4 mars 2012<br />

Salon international <strong>de</strong> l’agriculture.<br />

Salon du Fromage et <strong>de</strong>s<br />

Produits Laitiers 2012<br />

(Paris, France)<br />

26 au 29 février 2012<br />

12 ème édition du salon<br />

international dédié au<br />

fromage et aux produits<br />

laitiers.<br />

FOTEG Istanbul 2012<br />

(Istanbul, Turquie)<br />

1 er au 4 mars 2012<br />

10 ème salon international<br />

Nos Annonceurs<br />

Agram Invest .................................................................... 31<br />

Alimentaria ........................................................................ 15<br />

Arômes & Co .....................................................................51<br />

Brasseries du Maroc ..........................................................7<br />

CFIA Maroc ...................................................................... 29<br />

Charcuterie Miami ........................................................... 19<br />

CHR Magazine ................................................................ 25<br />

Comaner ........................................................................... 43<br />

Crédit Agricole .................................................................. 68<br />

Ebertec .............................................................................. 65<br />

EHC ....................................................................................17<br />

<strong>de</strong>s technologies agroalimentaires.<br />

Ipack-Ima 2012<br />

(Milan, Italie)<br />

28 février au 3 mars 2012<br />

Tous les 3 ans, le salon<br />

international Ipack-Ima<br />

constitue une plate forme<br />

<strong>de</strong>s technologies du packaging,<br />

du processing et <strong>de</strong><br />

la manutention, offrant une<br />

vision d’ensemble pour l’industrie<br />

agroalimentaire. En<br />

2009, Ipack-Ima a drainé<br />

près <strong>de</strong> 54.000 visiteurs<br />

venus rencontrer 1400<br />

participants <strong>de</strong>s 4 coins du<br />

mon<strong>de</strong>. Ipack-Ima 2012<br />

abritera aussi un congrès<br />

international sur le thème<br />

<strong>de</strong> la technologie comme<br />

garantie <strong>de</strong> la durabilité et<br />

<strong>de</strong> la sécurité alimentaire.<br />

Europain & Intersuc 2012<br />

(Paris, France)<br />

3 au 7 mars 2012<br />

Salon international biennal<br />

dédié à la boulangerie, pâtisserie,<br />

glacerie, chocolaterie,<br />

confiserie, produits gourmets,<br />

et vente à emporter.<br />

Marocotel By Equip’Hôtel<br />

Paris (Casablanca, Maroc)<br />

7 au 10 mars 2012<br />

Salon international <strong>de</strong> l’équipement<br />

pour l’hôtellerie et la<br />

restauration.<br />

CFIA Rennes<br />

(Rennes, France)<br />

13 au 15 mars 2012<br />

16 ème édition du carrefour <strong>de</strong>s<br />

fournisseurs <strong>de</strong> l’industrie.<br />

• Formations<br />

« Responsable d’Audit <strong>de</strong><br />

systèmes <strong>de</strong> management<br />

<strong>de</strong> la sécurité alimentaire<br />

IRCA-SMSA »<br />

(Casablanca, Maroc)<br />

20 février 2012<br />

Formation organisée par<br />

Bureau Veritas Maroc.<br />

Journée Information<br />

Procert<br />

(Casablanca, Maroc)<br />

21 février 2012<br />

Présentation du <strong>panel</strong> <strong>de</strong> normes<br />

actuelles en Food Safety<br />

Management Systems.<br />

« Maîtriser les dispositifs<br />

<strong>de</strong> formation. Pilotage <strong>de</strong><br />

l’ingénierie <strong>de</strong> formation et<br />

mise en œuvre du plan <strong>de</strong><br />

formation »<br />

(Casablanca, Maroc)<br />

22 février 2012<br />

Formation organisée par<br />

Centre <strong>de</strong> Recherches<br />

et d’Etu<strong>de</strong>s Stratégiques<br />

(CRESTRA).<br />

Europain ............................................................................ 55<br />

Expo Halal International .................................................. 63<br />

Forges <strong>de</strong> Bazas .............................................................. 45<br />

Frais Caprices .................................................................. 53<br />

Fromageries Bel Maroc .....................................................9<br />

Isolab ................................................................................. 39<br />

Jil Emballages .................................................................. 13<br />

Mammouth Industries ......................................................41<br />

Marocotel .............................................................................2<br />

Masternaut ........................................................................ 67<br />

Qualimag ...........................................................................11


L’Actu Maroc<br />

8<br />

• Accord Maroc/UE<br />

La Commission du Commerce<br />

International du Parlement<br />

Européen a voté,<br />

à une large majorité, pour<br />

l’accord sur la libéralisation<br />

<strong>de</strong>s produits agricoles<br />

transformés et <strong>de</strong>s produits<br />

<strong>de</strong> la pêche (hors 6 produits<br />

soumis à quotas). Le Parlement<br />

dans son ensemble<br />

<strong>de</strong>vait voter mi-février. Si<br />

l’accord est alors approuvé,<br />

il libéraliserait sans délai<br />

les échanges commerciaux<br />

pour 45% <strong>de</strong>s exportations<br />

européennes en valeur<br />

vers le Maroc et 55% <strong>de</strong>s<br />

importations <strong>de</strong> l’UE en<br />

provenance du Maroc.<br />

• BMCE Bank<br />

BMCE Bank vient <strong>de</strong><br />

lancer son portail BMCE<br />

Direct, permettant aux<br />

utilisateurs, qu’ils soient<br />

particuliers, professionnels<br />

ou MRE, <strong>de</strong> bénéficier <strong>de</strong><br />

services consultatifs mais<br />

aussi transactionnels, en<br />

ligne. Pour les entreprises,<br />

d’autres fonctionnalités<br />

sont également offertes,<br />

comme la situation <strong>de</strong>s<br />

crédits, les opérations à venir,<br />

le téléchargement <strong>de</strong>s<br />

avis d’opérés, l’initiation<br />

et le suivi <strong>de</strong>s opérations<br />

à l’international, etc. De<br />

nouvelles fonctionnalités<br />

et <strong>de</strong> nouveaux canaux<br />

seront accessibles dans les<br />

prochaines semaines.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />

Qualité et sécurité au travail<br />

Le Ministère distribue les prix<br />

Le 18 janvier <strong>de</strong>rnier, Ab<strong>de</strong>lka<strong>de</strong>r Amara, Ministre <strong>de</strong><br />

l’Industrie, du Commerce et <strong>de</strong>s Nouvelles Technologies,<br />

et Ab<strong>de</strong>louahed Souhail, Ministre <strong>de</strong> l’Emploi<br />

et <strong>de</strong> la Formation Professionnelle, ont présidé la<br />

cérémonie <strong>de</strong> remise <strong>de</strong>s trophées du Prix national<br />

<strong>de</strong> la qualité et du Prix national <strong>de</strong> la sécurité au travail,<br />

ainsi que <strong>de</strong>s certifications d’entreprises et <strong>de</strong>s<br />

accréditations <strong>de</strong> laboratoires. Cette édition a été<br />

placée sous le thème « l’engagement <strong>de</strong> l’encadrement ». Grâce à un audit sur site, ces prix permettent<br />

aux entreprises candidates d’être l’objet d’une évaluation objective externe <strong>de</strong> leurs systèmes.<br />

Parmi les lauréats, citons notamment GPC pour le Prix national <strong>de</strong> la qualité, catégorie « gran<strong>de</strong>s<br />

entreprises industrielles », et, pour le Prix national <strong>de</strong> la sécurité au travail, Cosumar pour ses filiales<br />

Suta et Sunabel (catégorie « gran<strong>de</strong>s entreprises industrielles »), avec respectivement le Prix sécurité<br />

et un Certificat d’encouragement pour la sécurité au travail.<br />

Du côté du référentiel NM ISO 9001, Moroccan Food Processing a reçu sa certification <strong>de</strong>s systèmes<br />

<strong>de</strong> management pour ses activités d’extraction et fabrication du jus d’orange, conditionnement<br />

<strong>de</strong>s boissons (jus et nectar). De même pour la Direction Commerciale et Marketing <strong>de</strong> Cosumar,<br />

pour l’activité d’approvisionnement du marché national en sucre, pour Tantasar (fabrication <strong>de</strong> farine<br />

et huile <strong>de</strong> poisson), Sunabel (extraction, conditionnement et expédition du sucre - NM ISO 9001,<br />

NM 00.5.801 et NM ISO 14001). Suta et Surac, ainsi que les Fromageries Bel Maroc ont reçu leurs<br />

certificats <strong>de</strong> mise en conformité sociale NM 00.5.601 : 2009. Enfin, Tantasar est également certifiée<br />

NM ISO 22000.<br />

Plusieurs laboratoires ont été accrédités NM ISO 17025 en 2011, notamment Casalab Food Analysis,<br />

LCA Maroc, le laboratoire <strong>de</strong> réception <strong>de</strong> la sucrerie Sunabel, ou encore le laboratoire du Centre<br />

Technique <strong>de</strong>s Industries Agroalimentaires (CETIA) pour les analyses physico-chimiques <strong>de</strong>s aliments<br />

et <strong>de</strong>s eaux d’alimentation humaine.<br />

Fenagri / MICNET<br />

Lancement d’une réflexion sur un contrat programme<br />

Le 2 février <strong>de</strong>rnier, Ab<strong>de</strong>lka<strong>de</strong>r Amara, Ministre <strong>de</strong> l’Industrie, du Commerce, <strong>de</strong>s Nouvelles Technologies<br />

et du Commerce Extérieur, a reçu une importante délégation <strong>de</strong> la Fenagri (Fédération<br />

Nationale <strong>de</strong> l’Agroalimentaire), composée <strong>de</strong> son Prési<strong>de</strong>nt Amine Berrada Sounni, <strong>de</strong> ses administrateurs<br />

et <strong>de</strong>s Prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> commissions, et représentant les 15 associations et fédérations adhérentes.<br />

La Fenagri poursuit ainsi sa politique <strong>de</strong> sensibilisation <strong>de</strong>s pouvoirs publics aux problèmes<br />

rencontrés par le secteur.<br />

A la suite <strong>de</strong> cette rencontre, qui a permis <strong>de</strong> faire ressortir une vision partagée du potentiel <strong>de</strong><br />

développement <strong>de</strong> l’agroalimentaire mais aussi <strong>de</strong>s freins qui l’entravent, la réflexion sur un contrat<br />

programme a été lancée et « <strong>de</strong>vrait aboutir à un dispositif intégré et cohérent pour dynamiser le<br />

développement <strong>de</strong> l’agro-industrie nationale », indique-t-on à la Fenagri.<br />

Souss Massa Drâa<br />

Le CRI fait son bilan<br />

Le Centre Régional d’Investissement (CRI) <strong>de</strong> la région Souss Massa Drâa a publié son bilan au<br />

titre <strong>de</strong> l’année 2011. Durant cette pério<strong>de</strong>, le CRI a validé 240 projets d’investissement pour un total<br />

<strong>de</strong> 10,756 Mrd Dhs et la création <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 10.000 emplois. Le secteur du BTP arrive en tête (43%<br />

<strong>de</strong>s investissements prévus), suivi <strong>de</strong> l’industrie avec 39% et du tourisme avec 12%.<br />

Pour l’industrie, le projet <strong>de</strong> parc industriel intégré Haliopolis, dédié à la transformation <strong>de</strong>s produits<br />

<strong>de</strong> la mer, a connu l’attribution <strong>de</strong> terrains à 25 projets pour un investissement <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 870 M<br />

Dhs. L’agro-industrie représente plus <strong>de</strong> 90% <strong>de</strong>s investissements engagés. Plusieurs autres projets<br />

ont été réalisés dans la zone industrielle d’Aït Melloul, notamment la minoterie Fandy Souss (300 M Dhs investis)<br />

Rappelons enfin que le CRI a amélioré la qualité <strong>de</strong> ses services, obtenant le certificat ISO 9001 version 2008. Le Centre a également<br />

ouvert <strong>de</strong>ux nouvelles annexes dans les provinces <strong>de</strong> Taroudant et Tiznit.


L’Actu<br />

10<br />

• Faible présence <strong>de</strong><br />

l’agroalimentaire sur<br />

Facebook<br />

Le cabinet <strong>de</strong> conseil<br />

en marketing Research<br />

& Quality Consulting a<br />

publié un classement <strong>de</strong><br />

21 marques marocaines<br />

ou basées au Maroc selon<br />

leur nombre <strong>de</strong> fans sur<br />

le réseau social Facebook<br />

entre le 28 et le 30 janvier<br />

2012. Sans surprise, les<br />

opérateurs téléphoniques<br />

et les nouvelles technologies<br />

trustent le classement.<br />

Meditel est en tête avec<br />

près <strong>de</strong> 348.000 fans. Le<br />

1 er hôtel est en 7 ème position<br />

(Mazagan Beach Resort),<br />

juste <strong>de</strong>vant le Morocco<br />

Mall. La 1 ère et seule marque<br />

alimentaire du classement,<br />

Raibi Jamila, pointe<br />

en 15 ème place, avec un<br />

peu plus <strong>de</strong> 41.000 fans.<br />

Activia<br />

Lance un défi !<br />

Responsabilité Sociale<br />

Vigeo récompense Centrale Laitière et Cosumar<br />

L’agence Vigeo, présente au Maroc <strong>de</strong>puis 2004 et spécialisée dans le rating et l’audit RSE (Responsabilité<br />

Sociale <strong>de</strong>s Entreprises), a noté en 2011 et pour la première fois les 40 plus gran<strong>de</strong>s<br />

entreprises cotées à la Bourse <strong>de</strong> Casablanca. Cette notation, selon 38 critères et plus <strong>de</strong> 250<br />

indicateurs, est <strong>de</strong>stinée aux clients <strong>de</strong> Vigeo, investisseurs et gérants d’actifs internationaux qui<br />

prennent en compte la responsabilité sociale dans leurs choix d’investissement.<br />

Le 30 janvier 2012, Vigeo et Aswat ont organisé une cérémonie au cours <strong>de</strong> laquelle 8 entreprises<br />

évaluées comme les plus avancées selon le référentiel <strong>de</strong> l’agence, dont 2 opérateurs <strong>de</strong><br />

l’agroalimentaire, se sont vu remettre les trophées « top-performers RSE » : il s’agit <strong>de</strong> BMCE Bank, BMCI, Centrale Laitière (Trophée<br />

<strong>de</strong> la Meilleure performance sur le critère « Maîtrise du risque produit »), Cosumar (Trophée <strong>de</strong> la Meilleure performance sur les critères<br />

« Maîtrise du risque produit, indépendance du Conseil d’administration, audit et contrôle internes »), Lafarge Ciments, Ly<strong>de</strong>c, Managem<br />

et Maroc Telecom. Pour Fouad Benseddik, Directeur <strong>de</strong>s Métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Vigeo, « le cadre réglementaire et les interventions <strong>de</strong>s parties<br />

prenantes sont moins contraignants ici que dans les zones nord-américaines ou européennes. Il en résulte que les scores globaux sont<br />

limités. Mais certaines entreprises se démarquent, avec <strong>de</strong>s niveaux d’engagement probants, grâce auxquels elles recueillent <strong>de</strong> la part<br />

<strong>de</strong> Vigeo <strong>de</strong>s niveaux d’assurance dignes <strong>de</strong> l’intérêt <strong>de</strong>s investisseurs responsables. »<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />

Logima-SITL<br />

<strong>Un</strong>e 7 ème édition sous le signe du renouveau<br />

On en sait désormais un peu plus sur la prochaine édition <strong>de</strong><br />

Logima, pour la première fois organisée en association avec SITL<br />

(Semaine Internationale du Transport et <strong>de</strong> la Logistique). Du 2<br />

au 5 mai 2012 à Casablanca, le salon international <strong>de</strong>s métiers<br />

du transport et <strong>de</strong> la logistique, Logima-SITL, accueillera plus <strong>de</strong><br />

200 exposants, <strong>de</strong> nombreuses conférences et se placera sous<br />

le thème « 10 ans après, <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s perspectives <strong>de</strong> développement<br />

pour la logistique au Maroc ». Les organisateurs, Lyncos et<br />

Reed Exhibitions, atten<strong>de</strong>nt plus <strong>de</strong> 8.000 visiteurs professionnels.<br />

Au rayon innovation, outre la tenue d’un trophée <strong>de</strong>s caristes,<br />

soulignons que les exposants se verront équiper d’un lecteur <strong>de</strong><br />

badge leur permettant d’obtenir un listing informatique <strong>de</strong>s visiteurs<br />

qu’ils auront reçus. Le salon sera également organisé non<br />

plus en 4 mais en 5 pôles d’activités : service transport et logistique,<br />

infrastructures, immobilier, technologie et système d’information,<br />

équipements.<br />

Ziegler<br />

Nouvelle plate-forme logistique<br />

Ziegler Maroc vient d’annoncer la mise en service <strong>de</strong> sa nouvelle<br />

plate-forme logistique. Située sur 5.000 m 2 dans la zone industrielle<br />

d’Aïn Sebaâ, à Casablanca, elle peut stocker jusqu’à 2.200<br />

palettes et propose un service douanes intégré. Le système informatique<br />

permet aux clients <strong>de</strong> gérer leur stock à distance. Enfin,<br />

le bâtiment a été conçu selon une démarche HQE (Haute Qualité<br />

Environnementale).<br />

La nouvelle campagne <strong>de</strong> communication du yaourt Activia, <strong>de</strong> Centrale<br />

Laitière, lance un défi aux consommatrices sur les mois <strong>de</strong> février et mars.<br />

Contenant une souche <strong>de</strong> probiotiques (Bifidus Actiregularis) aux effets<br />

bénéfiques scientifiquement prouvés sur les troubles <strong>de</strong> la digestion, ce<br />

yaourt se positionne comme solution naturelle pour les 64% <strong>de</strong> femmes<br />

marocaines souffrant <strong>de</strong> ce problème. Activia propose donc à ses clients <strong>de</strong><br />

consommer pendant 15 jours et au moins une fois par jour un yaourt <strong>de</strong> la<br />

gamme. En cas <strong>de</strong> non satisfaction, la marque s’engage à les rembourser.<br />

Marrakech Tensift<br />

Al Haouz<br />

Distribution <strong>de</strong><br />

630.000 plants d’olivier<br />

La Direction Régionale d’Agriculture<br />

Marrakech Tensift Al<br />

Haouz vient <strong>de</strong> lancer une<br />

gran<strong>de</strong> opération <strong>de</strong> distribution<br />

<strong>de</strong> plants certifiés<br />

d’olivier. Ce sont en effet<br />

quelques 630.000 plants,<br />

pour moitié <strong>de</strong> la variété<br />

Haouzia et pour moitié <strong>de</strong> la<br />

variété Menara, qui ont été<br />

subventionnés à 80% par<br />

l’Etat dans le cadre du Fonds<br />

<strong>de</strong> Développement Agricole.<br />

D’un coût <strong>de</strong> 5,5 millions <strong>de</strong><br />

Dirhams, cette opération a<br />

permis <strong>de</strong> distribuer 30% <strong>de</strong><br />

plants en plus par rapport à la<br />

campagne précé<strong>de</strong>nte.<br />

Rappelons que la région Marrakech<br />

Tensift Al Haouz représente<br />

19% <strong>de</strong> la superficie<br />

oléicole nationale et constitue<br />

le 1 er exportateur d’olives <strong>de</strong><br />

table du pays, avec 70.000 T/<br />

an, soit 63% <strong>de</strong>s exportations<br />

nationales. La dynamique<br />

<strong>de</strong> plantation y est forte :<br />

143.000 ha ont été plantés<br />

durant la campagne agricole<br />

2010-2011, contre 131.000<br />

ha en 2008-2009. 17 projets<br />

sont en cours, dont 11 projets<br />

du pilier I du Plan Maroc Vert<br />

pour un investissement <strong>de</strong><br />

860 MDH et 6 projets pilier II<br />

pour 325 MDH.


Infrico<br />

Le Maroc comme hub pour l’Afrique<br />

Infrico, société espagnole spécialisée dans le mobilier réfrigéré<br />

commercial et industriel, se développe désormais sur l’Afrique<br />

sub-saharienne à travers son bureau au Maroc. Le Royaume<br />

constitue en effet un point <strong>de</strong> départ idéal vers cette zone, via le<br />

fret maritime. Selon Aziz Bouhartan, Africa Area Manager chez<br />

Infrico, « nous sommes bien positionnés sur le Sénégal et la<br />

Côte d’Ivoire malgré les crises politiques et nous avons <strong>de</strong> bons<br />

contacts avec plusieurs autres pays <strong>de</strong> la région. » En effet, après<br />

une année <strong>de</strong> prospection, <strong>de</strong>s comman<strong>de</strong>s fermes sont reçues<br />

<strong>de</strong>puis décembre 2011 et les ventes représentent déjà 10% du<br />

chiffre d’affaires Maroc. Infrico commercialise dans cette région<br />

une gamme complète <strong>de</strong>s « bottle coolers » et « open chillers »,<br />

ainsi qu’une nouvelle gamme adéquate aux marchés africains.<br />

Centres commerciaux<br />

<strong>Un</strong> département dédié à la région MENA/Europe<br />

Sonae Sierra,<br />

société<br />

portugaise<br />

spécialiste<br />

<strong>de</strong>s centres<br />

commerciauxinternationaux,<br />

vient<br />

d’annoncer<br />

la création d’un nouveau département, EMEA Sierra Services, dédié<br />

à la commercialisation et à la gestion <strong>de</strong>s services aux tierces<br />

parties sur les marchés européens, du Moyen-Orient et d’Afrique.<br />

De l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> marché au management opérationnel en passant<br />

par le <strong>de</strong>sign, le développement et le marketing, Sonae Sierra<br />

propose une offre intégrée <strong>de</strong> services. L’entreprise travaille déjà<br />

sur <strong>de</strong> nouvelles zones géographiques, notamment au Maroc sur<br />

le projet Casablanca Marina Shopping (en photo).<br />

Hamid Benazzou<br />

Comman<strong>de</strong>ur du<br />

Mérite Agricole<br />

Le 13 janvier, Bruno<br />

Joubert, Ambassa<strong>de</strong>ur<br />

<strong>de</strong> France au Maroc, a<br />

remis les insignes <strong>de</strong><br />

Comman<strong>de</strong>ur du Mérite<br />

Agricole au Dr Hamid<br />

Benazzou, ancien<br />

• Bruno Joubert, Ambassa<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> France<br />

au Maroc, et Dr Hamid Benazzou, ancien<br />

Directeur <strong>de</strong> l’ONSSA.<br />

Directeur <strong>de</strong> l’ONSSA (Office National <strong>de</strong> la Sécurité Sanitaire<br />

<strong>de</strong>s Aliments). Cet ordre honorifique, institué en France en 1883<br />

par le Ministre <strong>de</strong> l’Agriculture, récompense les services rendus à<br />

l’agriculture. M. Benazzou a été décoré du plus élevé <strong>de</strong>s 3 gra<strong>de</strong>s<br />

(chevalier, officier et comman<strong>de</strong>ur), celui <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>ur, au<br />

titre <strong>de</strong> sa carrière au service <strong>de</strong> l’agriculture marocaine et <strong>de</strong> son<br />

implication dans le partenariat franco-marocain dans le domaine<br />

sanitaire et phyto-sanitaire.<br />

Expo Halal International<br />

<strong>Un</strong> nouveau ren<strong>de</strong>z-vous<br />

pour les exportateurs<br />

marocains<br />

Maroc<br />

Le marché du halal est porteur.<br />

Il représente 500 milliards <strong>de</strong><br />

Dollars au niveau mondial, soit<br />

16% <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong> l’agroalimentaire,<br />

et connait une croissance à <strong>de</strong>ux chiffres, d’autant<br />

plus que les consommateurs sont avi<strong>de</strong>s <strong>de</strong> produits mo<strong>de</strong>rnes<br />

comme <strong>de</strong>s plats cuisinés élaborés ou haut <strong>de</strong> gamme comme le<br />

foie gras et les boissons festives. « La France a déjà son salon du<br />

halal <strong>de</strong>puis 8 ans ; l’Arabie Saoudite organise le 1er salon dédié au<br />

contrôle du halal dans quelques semaines. Il est temps que le Maroc<br />

se dote d’un ren<strong>de</strong>z-vous international du halal », voici le message<br />

qu’a voulu faire passer Mohamed El Ouahdoudi, Directeur <strong>de</strong><br />

MCC, société organisatrice <strong>de</strong> la 1ère • M. El Ouahdoudi, Directeur <strong>de</strong> MCC<br />

édition <strong>de</strong> Expo Halal International.<br />

Du 13 au 15 septembre, Meknès accueillera cet événement,<br />

une première pour l’Afrique du Nord. <strong>Un</strong>e quarantaine d’exposants<br />

– fabricants, prestataires <strong>de</strong> services, certificateurs – sont attendus<br />

dans un premier temps, ainsi que <strong>de</strong> nombreux conférenciers et<br />

quelques 1.000 visiteurs professionnels. <strong>Un</strong>e trentaine d’acheteurs<br />

nationaux et internationaux seront également invités. Enfin, <strong>de</strong>s<br />

Trophées viendront récompenser les initiatives et innovations du<br />

secteur. Le Maroc <strong>de</strong>vrait se doter en 2012 d’une norme halal, une<br />

question « vitale pour que le pays puisse exporter sous ce label »,<br />

rappelle M. El Ouahdoudi. <strong>Un</strong> projet <strong>de</strong> « club <strong>de</strong>s exportateurs <strong>de</strong><br />

halal » <strong>de</strong>vrait également voir le jour en parallèle du salon.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012 11


L’Actu<br />

Solid’Exchange<br />

<strong>Un</strong>e coopération marocco-belge<br />

Lancé dans le cadre d’une coopération établie entre le Maroc et la Belgique, Solid’Exchange est un<br />

programme visant à promouvoir le travail <strong>de</strong>s coopératives marocaines en Belgique, et par extension<br />

en Europe. <strong>Un</strong> évènement organisé à l’occasion <strong>de</strong> l’année internationale <strong>de</strong>s coopératives décrétée par<br />

l’Organisation <strong>de</strong>s Nations <strong>Un</strong>ies.<br />

Siham HAMDI<br />

Important levier économique et<br />

social au Maroc, le secteur <strong>de</strong>s<br />

coopératives est l’objet du programme<br />

Solid’Exchange, lancé<br />

le 26 janvier par la Faculté Polydisciplinaire<br />

<strong>de</strong> l’<strong>Un</strong>iversité Chouaib<br />

Doukkali d’El Jadida, la Haute<br />

Ecole Francisco Ferrer <strong>de</strong> Bruxelles<br />

et Aca<strong>de</strong>mic Exchange. <strong>Un</strong>e<br />

invitation à laquelle ont pris part les<br />

différents partenaires au sein <strong>de</strong><br />

l’Ecole Nationale <strong>de</strong> Commerce et<br />

<strong>de</strong> Gestion d’El Jadida, en présence<br />

<strong>de</strong>s coopérateurs, <strong>de</strong>s étudiants<br />

<strong>de</strong> la Faculté Polydisciplinaire <strong>de</strong><br />

l’<strong>Un</strong>iversité Chouaib Doukkali et<br />

<strong>de</strong>s représentants d’institutions<br />

publiques et privées. En parallèle,<br />

le projet a également été lancé en<br />

Belgique le 31 janvier.<br />

Coopératives : le secteur<br />

agroalimentaire en force<br />

20 coopératives représentant<br />

12<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />

différents secteurs ont été choisies<br />

sur le plan national pour leur<br />

accompagnement. Cette sélection<br />

a été réalisée en veillant sur le<br />

choix <strong>de</strong> vingt produits différents,<br />

afin d’éviter toute concurrence<br />

entre les coopératives et assurer<br />

leur commercialisation à l’échelle<br />

internationale. « Les coopératives<br />

ont également été sélectionnées<br />

en fonction <strong>de</strong> leurs préalables<br />

(gestion, qualité, etc.) et <strong>de</strong> leur<br />

prédisposition à pouvoir réagir aux<br />

exigences <strong>de</strong> nouveaux marchés »,<br />

souligne Mounir Diouri, Coordinateur<br />

marocain du projet. Au côté <strong>de</strong><br />

l’artisanat et <strong>de</strong>s cosmétiques, le<br />

secteur agroalimentaire est largement<br />

représenté dans les catégories<br />

« Terroir » (dattes, figues,<br />

safran et miel), « Huiles » (argan,<br />

olive et cactus) et « Innovations »<br />

(stévia, couscous, beurre rance et<br />

câpres).<br />

<strong>Un</strong>e coopération<br />

académico-professionnelle<br />

Le projet <strong>de</strong> coopération commencera<br />

d’abord par une phase<br />

<strong>de</strong> suivi qui s’étendra jusqu’à fin<br />

avril. Au cours <strong>de</strong> cette pério<strong>de</strong>,<br />

les coopératives accueilleront les<br />

étudiants marocains et belges pour<br />

effectuer un diagnostic au niveau<br />

<strong>de</strong> la gestion, <strong>de</strong> la finance et <strong>de</strong> la<br />

qualité, ainsi qu’une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> leurs<br />

besoins techniques, logistiques et<br />

liés à l’export, etc. Afin <strong>de</strong> mener<br />

à bien ce projet, la coopération<br />

entre le Maroc et la Belgique, via<br />

leurs <strong>de</strong>ux écoles, sera consolidée<br />

également par <strong>de</strong>s séjours <strong>de</strong> formation<br />

<strong>de</strong>s étudiants marocains en<br />

Belgique. Leur mission : rencontrer<br />

<strong>de</strong>s professionnels et <strong>de</strong>s hommes<br />

d’affaires, présenter ces contacts<br />

aux coopérateurs, les ai<strong>de</strong>r à<br />

trouver les marchés internationaux,<br />

promouvoir l’export <strong>de</strong> leurs<br />

produits en les faisant connaître<br />

à l’étranger, améliorer leur vision<br />

managériale et leur procédure <strong>de</strong><br />

gestion et les ai<strong>de</strong>r à développer<br />

leur professionnalisme et leur manière<br />

<strong>de</strong> travailler.<br />

« Par la suite, les coopératives marocaines<br />

se déplaceront en Belgique<br />

pour rencontrer les contacts belges<br />

recherchés par les étudiants marocains<br />

au cours <strong>de</strong> leur stage »,<br />

indique Patrick Coets, Prési<strong>de</strong>nt &<br />

CEO d’Epicure, société belge <strong>de</strong><br />

consulting. A la suite <strong>de</strong> ces entrevues,<br />

les premiers contrats entre<br />

les coopérateurs et les professionnels<br />

européens seront signés vers<br />

la fin <strong>de</strong> l’année 2012.


Des exigences<br />

<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux côtés<br />

Afin <strong>de</strong> pouvoir exporter leurs<br />

produits en Europe, les coopératives<br />

marocaines doivent en premier<br />

lieu satisfaire certaines exigences<br />

applicables aux différents types <strong>de</strong><br />

produits. « Ces exigences vont être<br />

passées en revue par les étudiants<br />

marocains et belges afin <strong>de</strong> préparer<br />

ces coopératives à une exportation<br />

dans les règles <strong>de</strong> l’art »,<br />

indique Mounir Diouri. Concernant<br />

les exigences spécifiques au secteur<br />

agroalimentaire, les produits<br />

<strong>de</strong>s coopératives doivent satisfaire<br />

à la réglementation européenne,<br />

notamment aux textes réglementaires<br />

relatifs aux produits d’origine<br />

animale, aux ingrédients alimentaires<br />

et aux allergènes.<br />

Par ailleurs, du côté <strong>de</strong>s coopératives,<br />

les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s sont également<br />

importantes, étant donnés<br />

certains problèmes abordés par<br />

quelques coopérateurs. En effet,<br />

les difficultés rencontrées par ces<br />

opérateurs rési<strong>de</strong>nt notamment<br />

sur la commercialisation <strong>de</strong> leurs<br />

produits, vu le faible prix <strong>de</strong> vente<br />

proposé à l’étranger, sans oublier<br />

l’absence <strong>de</strong> contrats pour la commercialisation.<br />

D’autre part, le refus<br />

<strong>de</strong> produits conditionnés, l’huile<br />

d’argan à titre d’exemple, oblige les<br />

coopératives à exporter en vrac,<br />

Maroc<br />

ce qui nuit à la valeur ajoutée du<br />

produit. Enfin, la reconnaissance<br />

<strong>de</strong> la qualité et <strong>de</strong> la naturalité <strong>de</strong><br />

certains aliments <strong>de</strong>vrait être valorisée<br />

par une certification, selon un<br />

producteur <strong>de</strong> miel.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012 13


L’Actu Maroc<br />

Carrefour Market<br />

<strong>Un</strong> 2 ème magasin à Agadir<br />

Le groupe Label’Vie a procédé à<br />

l’inauguration <strong>de</strong> son 2 ème magasin à<br />

Agadir le 8 février 2012, sous enseigne<br />

Carrefour Market. Situé dans le<br />

quartier Dakhla, ce supermarché est le 36 ème du groupe dans le<br />

Royaume. Il dispose d’une surface <strong>de</strong> vente <strong>de</strong> 900 m 2 et a nécessité<br />

un investissement <strong>de</strong> 20 millions <strong>de</strong> Dirhams. Rappelons que<br />

l’objectif <strong>de</strong> Label’Vie est d’atteindre 40 supermarchés à fin 2012.<br />

• De g. à dr.: Mohammed El Ouahdoudi,<br />

organisateur <strong>de</strong> la 3 ème édition<br />

<strong>de</strong> la CFIM, André Jacquemet <strong>de</strong> BPA<br />

Consulting et Zoubeir Ben Terdiyet <strong>de</strong><br />

Isla Conseil.<br />

Lesieur Cristal<br />

Prise <strong>de</strong> contrôle par Sofiprotéol<br />

Suite à « un accord sans réserve du Chef du gouvernement<br />

marocain, sollicité au titre <strong>de</strong> la concurrence », le groupe français<br />

Sofiprotéol, lea<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s huiles alimentaires dans son pays (marque<br />

Lesieur), a annoncé la prise <strong>de</strong> contrôle effective, au 10 février<br />

2012, <strong>de</strong> Lesieur Cristal au Maroc. Pour cela, une nouvelle société<br />

a été créée, détenue à 80% par Soprol (holding regroupant les<br />

filiales <strong>de</strong> Sofiprotéol spécialisées dans la transformation <strong>de</strong>s<br />

oléagineux) et à 20% par le groupe Castel. Cette société rachètera<br />

à SNI 41% du capital <strong>de</strong> Lesieur Cristal. Pour rappel, SNI détenait<br />

jusqu’à présent 76% <strong>de</strong> Lesieur Cristal. Selon le communiqué <strong>de</strong><br />

Sofiprotéol, « ce rachat entraînera le lancement d’une Offre publique<br />

d’achat. Lesieur Cristal restera néanmoins coté à la Bourse<br />

<strong>de</strong> Casablanca. » Avec cette acquisition, le groupe poursuit son<br />

développement international et estime réaliser en année pleine un<br />

chiffre d’affaires dans l’huile alimentaire <strong>de</strong> 1,1 milliard d’Euros. Lesieur<br />

Cristal, n°1 <strong>de</strong> l’huile <strong>de</strong> graines et du savon au Maroc, avait<br />

réalisé un CA <strong>de</strong> 3,5 Mrd Dhs en 2010, soit environ 300 M €.<br />

14<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />

Capital Investissement<br />

3 ème édition <strong>de</strong> la<br />

convention maghrébine<br />

Le 27 janvier <strong>de</strong>rnier à Casablanca<br />

s’est tenue la 3 ème<br />

édition <strong>de</strong> la Convention <strong>de</strong>s<br />

Fonds d’Investissement au<br />

Maghreb. Cette manifestation<br />

a réuni une cinquantaine <strong>de</strong><br />

professionnels autour d’un<br />

programme riche en conférences. Après la présentation du fond<br />

Euromena, qui est à la recherche d’opportunités pour investir au<br />

Maghreb, l’accent a ensuite été mis sur la conformité en tant que<br />

principe fondamental pour un investissement en capital respectueux<br />

<strong>de</strong> la déontologie. La journée a été également l’occasion <strong>de</strong><br />

présenter un état <strong>de</strong>s lieux du capital investissement en Tunisie,<br />

et les multiples rapprochements existants avec la finance islamique,<br />

pour laquelle le Luxembourg a plus d’un atout. De plus, les<br />

participants ont assisté au partage <strong>de</strong> <strong>solutions</strong> dans le partenariat<br />

fonds/entreprises, cas concrets à l’appui. La CFIM s’est dotée d’un<br />

site web (www.privateequity-north-africa.com) qui ambitionne <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>venir un carrefour reconnu <strong>de</strong> contacts et d’informations. Enfin,<br />

Mohammed El Ouahdoudi, organisateur <strong>de</strong> ce ren<strong>de</strong>z-vous annuel,<br />

a annoncé le lancement prochain du Livre Blanc du Capital<br />

Investissement au Maghreb, <strong>de</strong>stiné aux organismes intéressés<br />

par le capital investissement.<br />

Al Halabi Foods<br />

Soirée dinatoire<br />

Le 21 janvier <strong>de</strong>rnier,<br />

la société Al Halabi<br />

Foods Industries and<br />

Tra<strong>de</strong>, spécialisée<br />

dans la production <strong>de</strong><br />

chips <strong>de</strong>puis 1996, a<br />

convié à l’hôtel Kenzi Tower <strong>de</strong> Casablanca une centaine d’invités<br />

à l’occasion d’une soirée dînatoire organisée en leur honneur. Cet<br />

évènement a constitué une occasion pour renouveler la confiance<br />

avec les collaborateurs et consoli<strong>de</strong>r les relations <strong>de</strong> la firme avec<br />

ses différents partenaires. Dans une ambiance traditionnelle festive,<br />

la société a tenu à gratifier les partenaires les plus méritants,<br />

intervenant notamment dans la distribution. Attestations <strong>de</strong> reconnaissance,<br />

bons annuels <strong>de</strong> marchandise gratuite et ca<strong>de</strong>aux<br />

symboliques ont constitué les récompenses attribuées. Cette<br />

manifestation a été rehaussée par la présence <strong>de</strong> Youssef Kettani<br />

et <strong>de</strong> Mohamed Bensouda, frère <strong>de</strong> feu Ahmed Bensouda, ancien<br />

Conseiller du roi Hassan II. Al Halabi Foods a tenu à leur rendre<br />

hommage par la personne <strong>de</strong> Mohamed Faez Ba<strong>de</strong>njki, son Prési<strong>de</strong>nt<br />

Directeur Général. Enfin, une tambola a été organisée pour<br />

faire gagner aux participants une voiture et une Omra entièrement<br />

à la charge <strong>de</strong> l’entreprise. Initiative à saluer.<br />

Ompic<br />

Tenue du 16 ème Conseil<br />

d’Administration<br />

Le 30 janvier 2012, l’Office Marocain<br />

<strong>de</strong> la Propriété Industrielle<br />

et Commerciale a tenu son 16 ème<br />

Conseil d’Administration en présence<br />

<strong>de</strong> Ab<strong>de</strong>lka<strong>de</strong>r Amara, Ministre <strong>de</strong> l’Industrie, du Commerce<br />

et <strong>de</strong>s Nouvelles Technologies. Au cours <strong>de</strong> l’année 2011, il a été<br />

enregistré, entre autres :<br />

- 1.022 <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> brevets d’invention (+1,5% par rapport à<br />

l’année 2010) ;<br />

- 11.094 <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> dépôt <strong>de</strong> nouvelles marques (+1% par<br />

rapport à 2010) ;<br />

- 976 <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> dépôts <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssins et modèles industriels<br />

(-10% par rapport à l’année 2010) ;<br />

- 28.609 nouvelles immatriculations au registre <strong>de</strong> commerce pour<br />

les entreprises personnes morales créées au cours <strong>de</strong>s onze premiers<br />

mois <strong>de</strong> l’année 2011 (+7% par rapport à la même pério<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> l’année 2010) ;<br />

- 25.859 nouvelles entreprises individuelles immatriculées au registre<br />

<strong>de</strong> commerce au cours <strong>de</strong>s onze premiers mois <strong>de</strong> l’année<br />

2011, contre 25.956 créées pendant la même pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’année<br />

2010.<br />

- 55.322 certificats négatifs délivrés (+2%)<br />

Le secteur <strong>de</strong> l’agriculture et <strong>de</strong> la pêche représente 25% dans<br />

le cadre <strong>de</strong>s intentions <strong>de</strong> création d’entreprise, et 2,9% dans le<br />

cadre <strong>de</strong>s entreprises morales, contre 2,4% en 2010. Par ailleurs,<br />

quatre <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> protection <strong>de</strong>s indications géographiques<br />

(IG) pour <strong>de</strong>s produits alimentaires ont été enregistrées à l’OM-<br />

PIC. Elles concernent la grena<strong>de</strong> Sefri Ouled Ab<strong>de</strong>llah, la vian<strong>de</strong><br />

d’agneau Béni Guil, le fromage <strong>de</strong> chèvre Chefchaouen et la figue<br />

<strong>de</strong> barbarie d’Ait Baâmrane.


France<br />

<strong>Un</strong> nouveau concept<br />

<strong>de</strong> magasin halal<br />

Auhal Supermarché a ouvert<br />

ses portes à Amiens (région<br />

Picardie) le 25 janvier <strong>de</strong>rnier. Ce<br />

nouveau concept, d’une surface <strong>de</strong> 1.100 m 2 propose un assortiment<br />

<strong>de</strong> marques nationales et <strong>de</strong> produits à traçabilité halal, à<br />

<strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s particuliers comme <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong>s métiers<br />

<strong>de</strong> bouche. L’accent sera mis sur le marketing olfactif, avec notamment<br />

une cave à épices et une cave à dattes, sans oublier les<br />

animations avec plats cuisinés sur place. Au rayon boucherie, la<br />

vian<strong>de</strong> halal sera d’origine française et régionale ; à la boulangerie,<br />

les pains français côtoieront les pains traditionnels maghrébins. Le<br />

concept Auhal a été créé par Ab<strong>de</strong>lali Sadaoui, lauréat du Réseau<br />

Entreprendre Picardie en juin 2011 et fort d’un parcours dans la<br />

distribution. D’autres implantations seront prévues après validation<br />

<strong>de</strong> ce premier magasin pilote.<br />

Tunisie<br />

Coup <strong>de</strong> pouce au secteur oléicole<br />

Avec une production estimée à 950.000 T d’olives et 180.000 T<br />

d’huile d’olive (contre 120.000 T l’année précé<strong>de</strong>nte), la campagne<br />

oléicole 2011/2012 est considérée comme bonne. Par ailleurs,<br />

face à la baisse <strong>de</strong>s prix sur le marché mondial et aux difficultés<br />

rencontrées par le secteur, l’Office National <strong>de</strong> l’Huile (ONH)<br />

achètera une gran<strong>de</strong> quantité d’huile d’olive aux producteurs tunisiens<br />

à un prix <strong>de</strong> 3,2 Dinars/litre, afin <strong>de</strong> la vendre sur le marché<br />

intérieur au prix consommateur <strong>de</strong> 3,6 Dinars/litre (environ 20<br />

Dirhams).<br />

Clin d’oeil<br />

Des tracteurs qui roulent à la<br />

graisse <strong>de</strong> canard !<br />

En Dordogne, région du foie gras, <strong>de</strong>ux agriculteurs bio<br />

ont eu l’idée <strong>de</strong> recycler les déchets gras issus <strong>de</strong> leurs<br />

exploitations en biocarburants. La graisse <strong>de</strong> canard, mais<br />

aussi les huiles <strong>de</strong> friture, sont ainsi récupérées auprès<br />

<strong>de</strong>s conserveurs et restaurateurs, puis raffinées à la ferme.<br />

Le biodiesel obtenu (30% biocarburant et 70% gasoil)<br />

est utilisé dans les véhicules agricoles.<br />

24.000 litres <strong>de</strong> ce précieux liqui<strong>de</strong> ont été produits en<br />

2011. Objectif : 40.000 litres en 2012 !<br />

Qualité<br />

Nouvelle norme ISO 22002-3<br />

ISO, l’Organisation Internationale <strong>de</strong> Normalisation, a publié le<br />

4 janvier 2012 un nouveau document <strong>de</strong> soutien à la série ISO<br />

22000. Cette nouvelle norme ISO/TS 22002-3 porte sur les « Programmes<br />

prérequis pour la sécurité <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nrées alimentaires –<br />

Partie 3 : Agriculture ». L’objectif <strong>de</strong> cette norme est que le maillon<br />

agricole joue son rôle dans l’hygiène et la sécurité sanitaire <strong>de</strong>s<br />

aliments dans les chaînes d’approvisionnement.<br />

Affichage environnemental<br />

<strong>Un</strong>e expérience pour l’emballage brique<br />

Mon<strong>de</strong><br />

Pour son expérimentation <strong>de</strong> l’affichage environnemental, l’enseigne<br />

<strong>de</strong> distribution Auchan a choisi une brique <strong>de</strong> jus <strong>de</strong> fruits<br />

sous marque propre. Ce projet a reçu l’appui technique d’Alliance<br />

Carton Nature, association regroupant les producteurs <strong>de</strong><br />

briques alimentaires en France (Elopak, SIG Combibloc et Tetra<br />

Pak). Alliance Carton Nature a ainsi fourni au distributeur un outil<br />

d’analyse <strong>de</strong> cycle <strong>de</strong> vie, afin d’obtenir un profil environnemental<br />

complet du produit et <strong>de</strong> l’emballage.<br />

« Nous souhaitons offrir à nos clients une information environnementale<br />

qui soit compréhensible pour le consommateur tout<br />

en reflétant la réalité écologique du produit. Grâce au soutien <strong>de</strong><br />

la filière brique, nous pensons avoir atteint cet objectif sur ce jus<br />

<strong>de</strong> fruit », explique Patrice Zirotti, Responsable Emballage chez<br />

Auchan.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012 15


L’Actu<br />

16<br />

(Source : USDA)<br />

Cours <strong>de</strong>s matières premières<br />

(en Dollars/Tonne)<br />

Prix internationaux du cacao, du jus d’orange et du café<br />

Prix internationaux du blé, du soja, <strong>de</strong> l’huile <strong>de</strong> palme et du sucre<br />

Prix internationaux <strong>de</strong>s produits laitiers<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />

Tableau <strong>de</strong> Bord<br />

Baromètre <strong>de</strong>s<br />

exportations<br />

Après 4 mois <strong>de</strong> campagne, les<br />

volumes <strong>de</strong>s exportations sont<br />

toujours en forte baisse par rapport<br />

à la même pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> la campagne<br />

précé<strong>de</strong>nte. Les produits végétaux<br />

transformés accusent une méforme<br />

<strong>de</strong> -11% ; les exportations <strong>de</strong> produits<br />

<strong>de</strong> la mer connaissent toujours<br />

une forte baisse, même si elle est<br />

un peu moindre à fin octobre 2011<br />

(-37%) qu’à fin septembre 2011<br />

(-45%).<br />

Les exportations au 31 octobre 2011<br />

ont ainsi atteint :<br />

• 75.264 T pour les produits végétaux<br />

transformés (t -11% par<br />

rapport à la même pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> la<br />

campagne précé<strong>de</strong>nte)<br />

• 120.357 T pour les produits <strong>de</strong> la<br />

pêche (t -37%)<br />

Tendances <strong>de</strong>s exportations<br />

2011/2012 <strong>de</strong> produits végétaux<br />

transformés<br />

(évolution en volume par rapport à la<br />

campagne 2010/2011, cumul au 31<br />

octobre 2011, soit 4 mois <strong>de</strong> campagne)<br />

Par produit<br />

Conserves <strong>de</strong> fruits s +17%<br />

Conserves d’olives s +6%<br />

Epices et herbes t -17%<br />

Fruits et légumes surgelés t -21%<br />

Par marché<br />

ALENA s +44%<br />

<strong>Un</strong>ion Européenne t -9%<br />

Asie t -26%<br />

Maghreb t -45%<br />

Tendances <strong>de</strong>s exportations<br />

2010/2011 <strong>de</strong> produits <strong>de</strong> la pêche<br />

(évolution en volume par rapport à la<br />

campagne 2010/2011, cumul au 31<br />

octobre 2011, soit 4 mois <strong>de</strong> campagne)<br />

Par produit<br />

Semi-conserves s +15%<br />

Poissons congelés t -35%<br />

Conserves <strong>de</strong> sardines t -36%<br />

Farine et huile <strong>de</strong> poisson t -55%<br />

Par marché<br />

PECO s +70%<br />

Autre Afrique t -34%<br />

<strong>Un</strong>ion Européenne t -33%<br />

Autre Europe t -85%<br />

(Source : EACCE)


L’Actu<br />

eille Réglementaire<br />

Maroc<br />

Arrêté du Ministre <strong>de</strong> l’Agriculture et<br />

<strong>de</strong> la Pêche Maritime n°3430-11 du 27<br />

hija 1432 (24 novembre 2011) portant<br />

protection <strong>de</strong> variétés par certificats<br />

d’obtention végétale (BO n°6010 du<br />

5/1/2012).<br />

Le présent arrêté présente dans son annexe<br />

la liste <strong>de</strong>s variétés bénéficiant <strong>de</strong> la<br />

protection <strong>de</strong>s obtentions végétales (fraisier,<br />

vigne, pomme <strong>de</strong> terre, hybri<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />

mandarine), avec indication <strong>de</strong> l’espèce,<br />

du numéro <strong>de</strong> dépôt, <strong>de</strong> la dénomination<br />

<strong>de</strong> la variété, du nom <strong>de</strong> l’obtenteur, du<br />

nom du déposant, <strong>de</strong> la nouveauté <strong>de</strong><br />

la variété et <strong>de</strong> la durée <strong>de</strong> la protection.<br />

Cette durée débute à compter <strong>de</strong> la date<br />

<strong>de</strong> délivrance du certificat d’obtention végétale<br />

correspondant. La délivrance <strong>de</strong>s<br />

certificats est à la charge du Directeur<br />

Général <strong>de</strong> l’ONSSA.<br />

Arrêté du Ministre <strong>de</strong> l’Agriculture et<br />

<strong>de</strong> la Pêche Maritime n°3431-11 du 27<br />

hija 1432 (24 novembre 2011) autorisant<br />

l’inscription <strong>de</strong> nouvelles variétés<br />

<strong>de</strong> pomme <strong>de</strong> terre <strong>de</strong> saison, <strong>de</strong><br />

pomme <strong>de</strong> terre <strong>de</strong> primeur, <strong>de</strong> melon,<br />

<strong>de</strong> tomate indéterminée, <strong>de</strong> tomate déterminée<br />

<strong>de</strong> marché <strong>de</strong> frais, <strong>de</strong> tomate<br />

industrielle, <strong>de</strong> laitue, <strong>de</strong> betterave potagère,<br />

<strong>de</strong> luzerne, <strong>de</strong> blé dur, <strong>de</strong> blé<br />

tendre, d’orge, <strong>de</strong> triticale, <strong>de</strong> maïs et<br />

<strong>Un</strong>ion Européenne<br />

Règlement (UE) n° 1130/2011 <strong>de</strong> la<br />

Commission du 11 novembre 2011 modifiant<br />

l’annexe III du règlement (CE)<br />

n° 1333/2008 du Parlement Européen<br />

et du Conseil sur les additifs alimentaires<br />

en vue d’y inclure une liste <strong>de</strong><br />

l’<strong>Un</strong>ion <strong>de</strong>s additifs alimentaires autorisés<br />

dans les additifs alimentaires, les<br />

enzymes alimentaires, les arômes alimentaires<br />

et les nutriments.<br />

L’annexe III du règlement (CE) n°<br />

1333/2008 est remplacée par le texte<br />

<strong>de</strong> l’annexe du présent règlement. Par<br />

ailleurs, les préparations non conformes<br />

aux parties 2 et 3 et à la partie 5, section<br />

A, <strong>de</strong> l’annexe III, peuvent continuer d’être<br />

mises sur le marché durant une pério<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> vingt-quatre mois à compter <strong>de</strong> la date<br />

d’entrée en vigueur du présent règlement.<br />

Les préparations non conformes aux parties<br />

1 et 4 <strong>de</strong> l’annexe III peuvent continuer<br />

d’être mises sur le marché jusqu’au<br />

18<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />

<strong>de</strong> tournesol au catalogue officiel <strong>de</strong>s<br />

espèces et <strong>de</strong>s variétés <strong>de</strong> plantes<br />

cultivables au Maroc (BO n°6010 du<br />

5/1/2012).<br />

L’inscription <strong>de</strong> ces variétés au catalogue<br />

officiel est valable pour une durée <strong>de</strong> 10<br />

ans à partir <strong>de</strong> la date <strong>de</strong> publication <strong>de</strong><br />

cet arrêté au Bulletin Officiel. Elle peut<br />

toutefois être renouvelée pour <strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong> 5 ans si la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> est formulée<br />

auprès du Comité national <strong>de</strong> la sélection<br />

<strong>de</strong>s semences et <strong>de</strong>s plants, au plus tard<br />

2 ans avant l’expiration <strong>de</strong> la date <strong>de</strong> l’inscription<br />

initiale ou du <strong>de</strong>rnier renouvellement<br />

d’inscription.<br />

Circulaire n°5308/311 <strong>de</strong> l’Administration<br />

<strong>de</strong>s Douanes et Impôts Indirects<br />

(Ministère <strong>de</strong> l’Economie et <strong>de</strong>s Finances)<br />

du 30/1/2012.<br />

A la suite <strong>de</strong> la publication, dans le BO n°<br />

5974 du 1 er septembre 2011, <strong>de</strong> l’arrêté<br />

n°2352-11 du 3 août 2011 abrogeant l’arrêté<br />

n°572-08 du 10 mars 2008 relatif à<br />

l’interdiction <strong>de</strong> la pêche du gastéropo<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> l’espèce « Cymbium Marmoratum »<br />

dans les eaux maritimes marocaines, l’exportation<br />

<strong>de</strong> ce produit peut être autorisée<br />

dans les conditions réglementaires.<br />

Cahier <strong>de</strong> prescriptions spéciales<br />

fixant les conditions sanitaires, hy-<br />

31 mai 2013. Les <strong>de</strong>nrées alimentaires<br />

contenant les préparations précitées et<br />

ayant été mises sur le marché au cours<br />

<strong>de</strong> cette pério<strong>de</strong> peuvent être commercialisées<br />

jusqu’à l’épuisement <strong>de</strong>s stocks. Le<br />

présent règlement s’applique à partir du 2<br />

décembre 2011.<br />

Décision d’exécution <strong>de</strong> la Commission<br />

du 24 novembre 2011 autorisant<br />

la mise sur le marché <strong>de</strong> flavonoï<strong>de</strong>s<br />

issus <strong>de</strong> Glycyrrhiza glabra L. en tant<br />

que nouvel ingrédient alimentaire en<br />

application du règlement (CE) n°258/97<br />

du Parlement Européen et du Conseil.<br />

Les flavonoï<strong>de</strong>s issus <strong>de</strong> Glycyrrhiza glabra<br />

L., ou Glavonoïd, sont utilisés en tant<br />

qu’ingrédient alimentaire, et ne peuvent<br />

être vendus en tant que tel au consommateur<br />

final. Pour leur mise sur le marché<br />

<strong>de</strong> l’<strong>Un</strong>ion, ils doivent être conformes<br />

aux spécifications <strong>de</strong> l’annexe I et<br />

Veille Réglementaire<br />

giéniques et d’équipement auxquelles<br />

doivent satisfaire les locaux <strong>de</strong> vente<br />

<strong>de</strong>s vian<strong>de</strong>s <strong>de</strong> volailles.<br />

Ce cahier <strong>de</strong> prescriptions a pour objet<br />

<strong>de</strong> fixer les conditions sanitaires et hygiéniques<br />

d’installation, d’équipement et <strong>de</strong><br />

fonctionnement auxquelles doivent satisfaire<br />

les locaux <strong>de</strong> vente <strong>de</strong>s vian<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />

volailles. Ces conditions tiennent compte<br />

<strong>de</strong>s dimensions, <strong>de</strong>s moyens d’éviter tout<br />

type <strong>de</strong> pollution, <strong>de</strong> l’aménagement du<br />

sol, <strong>de</strong>s murs et cloisons et <strong>de</strong>s plafonds,<br />

<strong>de</strong> l’éclairage, <strong>de</strong> l’approvisionnement en<br />

eau potable, <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> lutte contre<br />

les animaux nuisibles, <strong>de</strong>s équipements<br />

<strong>de</strong> froid pour le stockage <strong>de</strong>s vian<strong>de</strong>s,<br />

du matériel <strong>de</strong> découpe, <strong>de</strong>s emballages<br />

et <strong>de</strong> l’hygiène du personnel. De même,<br />

le présent cahier s’appuie sur la traçabilité<br />

(enregistrement <strong>de</strong>s informations<br />

relatives au nom <strong>de</strong> l’abattoir avicole <strong>de</strong><br />

provenance <strong>de</strong>s vian<strong>de</strong>s, aux dates et<br />

quantités <strong>de</strong>s vian<strong>de</strong>s reçues par lot, aux<br />

quantités et à la <strong>de</strong>stinée <strong>de</strong>s vian<strong>de</strong>s<br />

non vendues, notamment après dépassement<br />

<strong>de</strong> la date limite <strong>de</strong> consommation,<br />

et aux visites <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> contrôle),<br />

ainsi que sur différentes dispositions liées<br />

à la vente <strong>de</strong> produits particuliers (vian<strong>de</strong><br />

hachée ou découpée en petits morceaux,<br />

préparations <strong>de</strong> vian<strong>de</strong>s, etc.).<br />

être dénommés «flavonoï<strong>de</strong>s issus <strong>de</strong><br />

Glycyrrhiza glabra L.» sur l’étiquette <strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>nrées alimentaires qui en contiennent,<br />

avec indication <strong>de</strong> la quantité présente<br />

dans la <strong>de</strong>nrée alimentaire finale. L’étiquette<br />

doit en outre mentionner :<br />

a) que le produit ne <strong>de</strong>vrait pas être<br />

consommé par les femmes enceintes et<br />

allaitantes, les enfants et les jeunes adolescents<br />

;<br />

b) que les personnes prenant <strong>de</strong>s médicaments<br />

délivrés sous ordonnance ne<br />

<strong>de</strong>vraient consommer le produit que sous<br />

contrôle médical ;<br />

c) qu’un maximum <strong>de</strong> 120 mg <strong>de</strong> Glavonoïd<br />

peut être consommé par jour.<br />

Les boissons contenant du Glavonoïd<br />

doivent être présentées en portions individuelles<br />

au consommateur final. Les<br />

teneurs maximales sont spécifiées dans<br />

l’annexe II <strong>de</strong> ce texte.


© Bloc SARL 2011<br />

Nanopacksafer<br />

<strong>Un</strong> emballage « intelligent »<br />

Dans le nord du Portugal, une<br />

équipe <strong>de</strong> 5 chercheurs <strong>de</strong><br />

l’<strong>Un</strong>iversité du Minho a mis au<br />

point un emballage comestible<br />

qui permet <strong>de</strong> prolonger<br />

la durée <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s aliments,<br />

dans le cadre d’un projet <strong>de</strong><br />

coopération internationale qui<br />

vise à développer <strong>de</strong>s emballages<br />

alimentaires dotés <strong>de</strong><br />

meilleures propriétés antimicrobiennes.<br />

Issu <strong>de</strong> procédés<br />

nanotechnologiques,<br />

l’emballage Nanopacksafer se présente sous la forme d’une fine pellicule<br />

invisible, inodore, comestible et ne modifiant pas le goût <strong>de</strong> l’aliment. En fait,<br />

l’aliment est couvert d’une solution liqui<strong>de</strong> abritant <strong>de</strong>s nanoparticules qui,<br />

en séchant, forment une pellicule protectrice. Le film forme ainsi une barrière<br />

aux microorganismes et à l’oxygène, tout en empêchant les pertes en eau. Si<br />

la technologie a été testée jusqu’à aujourd’hui sur plusieurs fruits et présente<br />

d’importantes perspectives pour certaines entreprises, elle reste néanmoins<br />

fortement <strong>de</strong>man<strong>de</strong>use en coûts matériels et humains. De plus, la tendance à<br />

consommer <strong>de</strong>s aliments <strong>de</strong> moins en moins manufacturés n’encourage pas<br />

l’implantation <strong>de</strong> ce type d’emballages.<br />

Fractionnement par voie sèche<br />

Extraction <strong>de</strong>s composés<br />

bioactifs du blé Le son <strong>de</strong> blé constitue un gisement<br />

important <strong>de</strong> fibres et <strong>de</strong> micronutriments<br />

majoritairement éliminés lors<br />

<strong>de</strong> la fabrication <strong>de</strong> la farine blanche.<br />

Outre l’utilisation du grain complet<br />

ou l’incorporation <strong>de</strong> son à la farine<br />

blanche, un nouveau procédé a été<br />

mis au point par <strong>de</strong>s chercheurs <strong>de</strong><br />

l’<strong>Un</strong>ité Mixte <strong>de</strong> Recherches - Ingénierie<br />

<strong>de</strong>s Agropolymères et Technologies<br />

Emergentes (UMR IATE) pour concentrer les éléments bénéfiques<br />

du son <strong>de</strong> mouture et les réincorporer dans la farine, dans le but d’enrichir<br />

les produits céréaliers. Cette métho<strong>de</strong> repose sur une technologie <strong>de</strong> raffinerie<br />

par voie sèche qui combine un procédé <strong>de</strong> micronisation (broyage<br />

ultrafin) <strong>de</strong>s sons <strong>de</strong> blé en conditions cryogéniques à un tri électrostatique.<br />

Ce procédé n’utilise ni eau, ni solvant, ne génère pas d’effluents et conserve<br />

les composés bio-actifs sous leur forme native. La faisabilité technique et la<br />

viabilité économique <strong>de</strong> cette solution ont fait l’objet d’une validation à gran<strong>de</strong><br />

échelle par <strong>de</strong>s partenaires industriels. La majoration <strong>de</strong> coût, due à l’addition<br />

à une farine panifiable <strong>de</strong> l’ingrédient obtenu à raison <strong>de</strong> 5 à 10% n’impacterait<br />

le prix <strong>de</strong> la baguette que <strong>de</strong> quelques centimes d’Euros.<br />

© 2003 - Dixon Fruit Market<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012 19


L’Interview<br />

Suite <strong>de</strong> la page 3<br />

Qui <strong>de</strong> mieux qu’un ancien entrepreneur pour parler aux entrepreneurs ? Après avoir entamé sa carrière<br />

dans le privé, Hamid Ben Elafdil est le Directeur du Centre Régional d’Investissement (CRI) du Grand<br />

Casablanca <strong>de</strong>puis 2005. Il nous parle <strong>de</strong> la vision du CRI pour l’agro-industrie, un <strong>de</strong>s secteurs clés<br />

i<strong>de</strong>ntifiés pour la région.<br />

Le CRI a lancé récemment le<br />

« Pack Bidayati ». De quoi s’agit-il ?<br />

Le concept est très simple : chaque<br />

entreprise qui passe par le Centre<br />

Régional d’Investissement pour<br />

accomplir ses formalités <strong>de</strong> création<br />

bénéficie automatiquement <strong>de</strong><br />

ce pack. Ce pack est le fruit d’une<br />

négociation avec <strong>de</strong>s partenaires<br />

privés - une banque, un assureur, un<br />

opérateur téléphonique, un fournisseur<br />

<strong>de</strong> bureaux, et un fournisseur<br />

<strong>de</strong> matériel informatique - afin qu’ils<br />

élaborent une offre spécifique dédiée<br />

aux jeunes entreprises. Avec ce<br />

pack, ces jeunes entreprises peuvent<br />

bénéficier d’offres spécifiques <strong>de</strong> ces<br />

partenaires en termes <strong>de</strong> prix, <strong>de</strong><br />

conseil et d’accompagnement.<br />

L’agroalimentaire fait partie <strong>de</strong>s<br />

secteurs clés <strong>de</strong> la région <strong>de</strong> Casablanca.<br />

Pour quelles raisons ?<br />

Tout d’abord pour la simple raison<br />

qu’une grosse partie <strong>de</strong> l’agro-industrie<br />

marocaine se situe sur la région<br />

du Grand Casablanca. Ensuite parce<br />

que nous pensons que la capitalisation<br />

<strong>de</strong>s savoir-faire <strong>de</strong> cette agroindustrie<br />

régionale permettrait d’aller<br />

vers <strong>de</strong>s industries à plus forte valeur<br />

ajoutée. Troisièmement, la consommation<br />

à Casablanca va se rapprocher<br />

<strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong>s standards<br />

européens ; par conséquent, les in-<br />

20<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />

dustriels casablancais seront amenés<br />

à mo<strong>de</strong>rniser leurs outils <strong>de</strong> production<br />

et à positionner leur offre produit<br />

sur <strong>de</strong>s standards plus élaborés : du<br />

prêt-à-consommer, <strong>de</strong>s portions plus<br />

petites, etc. Nous considérons donc<br />

qu’il y a un enjeu <strong>de</strong> mutation <strong>de</strong><br />

l’agro-industrie, d’accroissement <strong>de</strong><br />

la valeur ajoutée, pour ne plus faire<br />

uniquement <strong>de</strong>s produits <strong>de</strong> base.<br />

Enfin, le risque <strong>de</strong> délocalisation <strong>de</strong><br />

l’agro-industrie casablancaise historique<br />

vers <strong>de</strong>s sites plus compétitifs,<br />

moins chers au niveau du foncier et<br />

avantageux en termes <strong>de</strong> logistique<br />

portuaire, constitue également un<br />

enjeu majeur. On oublie souvent que<br />

l’industrie casablancaise s’est développée<br />

autour du port au début du<br />

siècle <strong>de</strong>rnier. Cette caractéristique<br />

aujourd’hui se retrouve à Jorf Lasfar,<br />

à Tanger Med. Quelles sont les<br />

raisons pour un industriel <strong>de</strong> rester à<br />

Casablanca, entouré d’habitations,<br />

sachant que son foncier peut lui rapporter<br />

le prix <strong>de</strong> la construction d’une<br />

usine plus productive à Tanger par<br />

exemple ?<br />

Voici donc pourquoi nous considérons<br />

ce secteur comme important. Nous<br />

avons entamé une approche avec<br />

les opérateurs et je dois dire que j’ai<br />

été désagréablement surpris <strong>de</strong> me<br />

rendre compte qu’il existe en fait <strong>de</strong>ux<br />

mon<strong>de</strong>s dans l’agro-industrie : celui<br />

<strong>de</strong>s opérateurs qui s’intéressent à<br />

l’export, et celui <strong>de</strong>s opérateurs qui<br />

s’intéressent au marché local. Or,<br />

toute notre idée <strong>de</strong> base était <strong>de</strong> faire<br />

converger les <strong>de</strong>ux et, pour ne pas<br />

vous le cacher, nous n’y sommes pas<br />

arrivés. Ce sont <strong>de</strong>s mon<strong>de</strong>s parallèles<br />

qui se croisent très rarement. Il y a<br />

un secteur compensé, subventionné,<br />

un autre secteur qui cherche à être<br />

subventionné pour être plus compétitif<br />

et qui s’intéresse uniquement<br />

au marché étranger, mais avec une<br />

faible valeur ajoutée… Nous étions<br />

donc sur <strong>de</strong>s schémas extrêmement<br />

compliqués.<br />

Cependant, nous voyons <strong>de</strong>s acteurs<br />

émergents, qui viennent <strong>de</strong> l’un ou<br />

l’autre secteur et sont en général<br />

issus <strong>de</strong> la 2 ème génération d’entrepreneurs,<br />

ou même parfois <strong>de</strong> nouveaux<br />

acteurs, comme <strong>de</strong>s Marocains<br />

Rési<strong>de</strong>nts à l’Etranger, qui arrivent<br />

à combiner ces problématiques. Ils<br />

s’adressent aussi bien au marché<br />

national qu’international, avec une<br />

même logique : produits <strong>de</strong> qualité,<br />

forte valeur ajoutée, adaptation au<br />

marché. Ils ont compris cette mutation<br />

et veulent se positionner.<br />

Pour revenir sur la problématique<br />

du foncier, <strong>de</strong> nouvelles zones<br />

industrielles se développent pour<br />

désengorger Aïn Sebaâ et attirer<br />

<strong>de</strong> nouveaux investissements. Où<br />

en est votre plan Business Park ?<br />

L’idée <strong>de</strong> cette stratégie vient du<br />

fait que le schéma directeur d’urbanisme<br />

du Grand Casablanca, comme<br />

dans tout le pays, réfléchit d’abord<br />

en termes d’habitat, d’équipements<br />

sociaux, et négligent ou du moins<br />

ne considèrent qu’en 3 ème lieu les<br />

activités économiques. Nous avons<br />

voulu inverser la démarche en donnant<br />

à nos activités économiques la<br />

priorité qu’elles méritent. <strong>Un</strong>e ville,<br />

c’est d’abord <strong>de</strong> l’activité et ensuite<br />

<strong>de</strong> l’habitat, et non pas l’inverse. Afin<br />

d’alimenter la réflexion sur le schéma<br />

directeur, nous avons alors estimé<br />

le besoin en foncier pour l’ensemble<br />

<strong>de</strong> la région pour les années à venir,<br />

préfecture par préfecture et secteur<br />

par secteur. Nous avions <strong>de</strong>mandé<br />

7.000 hectares supplémentaires <strong>de</strong><br />

zones d’activité. Malheureusement,<br />

le schéma directeur n’en a prévu que<br />

5.000 ha d’ici 2030, ce qui est déjà<br />

très bien, puisque cela permettra<br />

<strong>de</strong> doubler la capacité. En effet, la<br />

situation <strong>de</strong> départ était à 4.500 ha ;<br />

en 20 ans, nous en aurons 5.000 <strong>de</strong><br />

plus, c’est-à-dire autant que ce qui a<br />

été aménagé durant toute la vie <strong>de</strong> la<br />

ville <strong>de</strong> Casablanca !<br />

A partir <strong>de</strong> là, nous avons i<strong>de</strong>ntifié <strong>de</strong>s<br />

territoires pour développer ces zones<br />

d’activités. Nous avons déjà aménagé<br />

plusieurs zones d’activité, notamment<br />

à Nouasseur, à Ouled Salah, à<br />

Mohammedia, ou encore le <strong>de</strong>uxième


parc industriel que nous avons confié<br />

à la Chambre Française <strong>de</strong> Commerce<br />

et d’Industrie. Toute cette offre<br />

permet aux industriels qui cherchent<br />

du foncier <strong>de</strong> se positionner.<br />

Nous souhaitons également avoir <strong>de</strong>s<br />

montages qui permettent à un industriel<br />

non plus <strong>de</strong> plomber sa trésorerie<br />

par l’achat du foncier, mais plutôt <strong>de</strong><br />

lui donner la possibilité <strong>de</strong> louer le<br />

foncier et <strong>de</strong> construire, voire <strong>de</strong> louer<br />

<strong>de</strong>s bâtiments prêts à l’emploi. Ainsi,<br />

il pourrait engager sa trésorerie et ses<br />

capitaux plutôt sur son outil industriel,<br />

son marketing, sa R&D, son compte<br />

client, et non pas enterrer ses capitaux<br />

dans le foncier et le bâtiment.<br />

Quel est le rôle du CRI dans la<br />

mise en œuvre <strong>de</strong>s stratégies<br />

sectorielles comme Maroc Vert,<br />

Emergence, Rawaj… ?<br />

L’ensemble <strong>de</strong>s Centres Régionaux<br />

d’Investissement a pour rôle d’être<br />

le creuset <strong>de</strong> toutes ces stratégies<br />

sectorielles, d’assurer leur mise en<br />

cohérence par rapport aux territoires,<br />

<strong>de</strong> choisir ce qui est adapté<br />

aux territoires et ce qui ne l’est pas,<br />

et <strong>de</strong> pouvoir assurer leur mise en<br />

œuvre. Notre avantage est d’être<br />

multisectoriel : nous intervenons sur<br />

le tourisme, l’habitat, l’agriculture,<br />

l’agro-industrie, l’énergie et les mines,<br />

les technologies <strong>de</strong> l’information, etc.<br />

Les CRI jouent réellement leur rôle <strong>de</strong><br />

catalyseur <strong>de</strong> ces stratégies nationales<br />

pour en assurer la déclinaison<br />

au niveau territorial et pour qu’il y ait<br />

<strong>de</strong>s synergies entre ces différentes<br />

stratégies verticales.<br />

Comment s’articule la stratégie <strong>de</strong><br />

développement du CRI ?<br />

La stratégie <strong>de</strong> développement du<br />

CRI du Grand Casablanca s’intitule<br />

« l’étoile à suivre », avec 5 moteurs<br />

<strong>de</strong> croissance régionale. Le 1 er moteur<br />

est la déclinaison d’Emergence<br />

au niveau régional. Le premier étage<br />

du moteur <strong>de</strong> la fusée a déjà été<br />

enclenché : il s’agit <strong>de</strong> l’offshoring<br />

et <strong>de</strong> l’industrie aéronautique. Nous<br />

sommes maintenant en train d’enclencher<br />

le 2 ème étage <strong>de</strong> la fusée :<br />

l’agro-industrie.<br />

Le 2 ème moteur <strong>de</strong> croissance régional<br />

consiste en la déclinaison<br />

du programme Rawaj. Casablanca<br />

Hamid Ben Elafdil, Directeur du CRI du Grand Casablanca<br />

a d’ailleurs été la première région<br />

à signer avec le gouvernement la<br />

convention <strong>de</strong> mise en oeuvre dans<br />

le territoire. Rawaj c’est Morocco<br />

Mall, Anfa place, le mall en cours<br />

<strong>de</strong> construction à la marina, mais<br />

aussi le commerce traditionnel, avec<br />

l’étu<strong>de</strong> sur Derb Omar qui vient d’être<br />

finalisée. L’objectif est <strong>de</strong> conserver<br />

la force, l’âme et la marque <strong>de</strong> Derb<br />

Omar, qui est une place commerciale<br />

<strong>de</strong> dimension nationale, connue dans<br />

tout le pays, mais en la structurant et<br />

en lui donnant une autre impulsion.<br />

Troisième moteur <strong>de</strong> croissance<br />

régionale : le tourisme. Casablanca<br />

est la 3 ème <strong>de</strong>stination touristique au<br />

Maroc, on l’oublie très souvent. De<br />

plus, l’avantage du tourisme à Casablanca,<br />

c’est qu’il est rentable. Ce<br />

n’est pas un tourisme <strong>de</strong> tour opérator<br />

qui pompe la valeur ajoutée. Les<br />

gens prennent leur billet d’avion, vont<br />

à l’hôtel, au restaurant. Le challenge<br />

est <strong>de</strong> passer <strong>de</strong> 2 nuits en moyenne<br />

à 3 nuits. Pour cela, une diversification<br />

<strong>de</strong> l’offre est en cours, afin que le<br />

voyageur ne vienne pas uniquement<br />

pour le business, mais aussi pour le<br />

loisir, le théâtre ou le shopping, et soit<br />

accompagné <strong>de</strong> son conjoint, voire<br />

<strong>de</strong> ses enfants pour aller <strong>de</strong>main à<br />

Sindibad.<br />

Les infrastructures représentent le<br />

4 ème moteur <strong>de</strong> croissance. Notre<br />

approche est keynésienne dans le<br />

sens où nous lançons un certain<br />

nombre <strong>de</strong> grands projets pour tirer<br />

la ville et la région vers le haut à<br />

terme, mais qui créent <strong>de</strong> l’emploi<br />

tout <strong>de</strong> suite, essentiellement pour<br />

<strong>de</strong>s faibles qualifications : le tramway,<br />

le sta<strong>de</strong>, la marina, le théâtre, les 9<br />

pôles urbains, etc. Tout cela crée une<br />

dynamique emploi.<br />

Cinquième et <strong>de</strong>rnier moteur <strong>de</strong><br />

croissance : les niches à dimension<br />

régionale, dans le sens région du<br />

mon<strong>de</strong>. Nous estimons que Casa-<br />

Parcours<br />

Ingénieur <strong>de</strong> l’Ecole Centrale, Hamid Ben Elafdil<br />

a travaillé quelques années en France avant <strong>de</strong><br />

rentrer au Maroc dans le secteur <strong>de</strong>s assurances.<br />

En 1996, il monte sa première affaire. Son<br />

parcours d’entrepreneur le mènera <strong>de</strong> l’enseignement<br />

supérieur privé aux assurances et à la<br />

finance. En 2005, il est nommé Directeur du CRI<br />

du Grand Casablanca.<br />

blanca est une métropole qui peut se<br />

prévaloir d’une dimension internationale,<br />

notamment avec l’aéroport, qui<br />

est un hub africain. Nous avons développé<br />

plusieurs idées en train d’être<br />

concrétisées. La première est la<br />

place financière casablancaise, d’où<br />

le projet Casablanca Finance City<br />

sur l’ancien aéroport d’Anfa. Nous<br />

avons également développé une idée<br />

avec les professionnels <strong>de</strong> la santé<br />

pour « la santé pour étrangers ».<br />

Aujourd’hui, beaucoup <strong>de</strong> cliniques<br />

se développent dans ce sens, et pas<br />

uniquement dans l’esthétique.<br />

Quels sont vos projets pour 2012 ?<br />

Pour 2012, nous <strong>de</strong>vons installer<br />

Bombardier et une clinique internationale,<br />

terminer Casa shore. Je pense<br />

que c’est aussi le moment d’aller intéresser<br />

les investisseurs du Moyen-<br />

Orient, pas uniquement dans l’habitat<br />

ou le tourisme <strong>de</strong> luxe, mais dans <strong>de</strong>s<br />

secteurs à forte valeur ajoutée. Nous<br />

ne nous sommes pas suffisamment<br />

intéressés à ce type d’investisseurs.<br />

Quand on pense à eux <strong>de</strong>puis le Maroc,<br />

on voit l’argent, mais on ne voit<br />

pas le savoir-faire. Aujourd’hui, l’agroindustrie<br />

saoudienne est extraordinaire.<br />

Ils ont pu y arriver dans le désert<br />

et nous, au Maroc, pays agricole,<br />

nous n’en avons pas été capables ?<br />

Ce n’est pas normal que la valeur<br />

ajoutée <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong> la filière<br />

agroalimentaire marocaine soit aussi<br />

faible aujourd’hui. Plus que l’argent,<br />

il y a donc une expertise à faire venir<br />

du Moyen-Orient. L’avantage est<br />

qu’ils viennent avec leur argent, c’est<br />

un dégât collatéral appréciable !<br />

Propos recueillis par<br />

Florence CLAIR<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012 21


Fruit Logistica 2012<br />

Fer <strong>de</strong> lance<br />

<strong>de</strong>s produits marocains<br />

Le 8 février <strong>de</strong>rnier, le coup d’envoi <strong>de</strong> la 20 ème édtion du salon international <strong>de</strong>s fruits et légumes frais,<br />

Fruit Logistica, a été donné au parc d’exposition berlinois. Durant les 3 jours <strong>de</strong> la tenue du salon, les<br />

participants ont pu apprécier, à l’instar <strong>de</strong> l’offre sectorielle hautement diversifiée, la rencontre avec<br />

<strong>de</strong>s déci<strong>de</strong>urs internationaux, en plus d’un riche programme <strong>de</strong> conférences… Dans le hall <strong>de</strong>s pays<br />

méditerranéens, lumière sur le pavillon marocain.<br />

De notre envoyée spéciale à Berlin<br />

Sarah OUSAID<br />

Pour l’édition 2012, le salon<br />

Fruit Logistica a rempli<br />

amplement sa mission <strong>de</strong><br />

lea<strong>de</strong>r <strong>de</strong> la filière <strong>de</strong>s fruits<br />

et légumes. Avec la participation la<br />

plus importante jamais notée, cette<br />

messe professionnelle a accueilli<br />

2.537 exposants provenant <strong>de</strong> 84<br />

pays et drainé près <strong>de</strong> 56.000 visiteurs<br />

professionnels <strong>de</strong> 139 provenances.<br />

<strong>Un</strong>e allure lente…<br />

mais sûre pour le Maroc<br />

Trente est le nombre d’exposants qui<br />

ont participé pour la 11 ème fois au salon<br />

Fruit Logistica sous la houlette <strong>de</strong><br />

Maroc Export. Agencés dans le hall<br />

1.1 sur une superficie <strong>de</strong> 1.200 m 2 ,<br />

22<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />

Fruit Logistica Salon<br />

les établissements<br />

présents<br />

sont composés<br />

<strong>de</strong><br />

sociétés <strong>de</strong><br />

production<br />

et d’emballage,<br />

<strong>de</strong><br />

stations <strong>de</strong><br />

conditionnement,d’associationsprofessionnelles<br />

et d’organismes<br />

publics.<br />

Ont pris part à cet évènement pour<br />

la première fois les sociétés Clementina,<br />

Rissous et l’Association <strong>de</strong>s<br />

producteurs <strong>de</strong> Nadorcott au Maroc.<br />

« Notre participation à Fruit Logistica<br />

coïnci<strong>de</strong> avec notre 1 ère année<br />

d’activité. Nous avons surtout renoué<br />

les liens avec nos clients traditionnels<br />

en Allemagne, aux Etats-<strong>Un</strong>is,<br />

en Russie et au Canada », déclare<br />

Mostapha Benyaich, Responsable<br />

Export <strong>de</strong> Clementina.<br />

Primant la diversité et la saveur <strong>de</strong>s<br />

productions nationales, le Maroc<br />

souhaite à travers cette manifestation,<br />

conforter son positionnement à<br />

l’international en tant que fournisseur<br />

incontournable d’agrumes, <strong>de</strong> fruits<br />

et <strong>de</strong> légumes frais. D’ailleurs, cette<br />

édition s’est distinguée par une campagne<br />

<strong>de</strong> communication agressive<br />

sur le panier marocain : environ 700<br />

affiches sous le slogan « Discover<br />

The Rich Taste of Morocco » en<br />

ville, dans les aéroports, sur les<br />

taxis et les camions, en plus du<br />

lancement d‘une campagne générique<br />

pour l’orange marocaine sur<br />

la chaine CBS News. En effet, pour<br />

cette édition faisant honneur aux<br />

agrumes et aux primeurs, le Maroc<br />

a mis le paquet sur l’orange, produit<br />

qui réussit à respecter les standards<br />

techniques et écologiques tout en<br />

conservant ses qualités organoleptiques<br />

originelles. « Nous détenons<br />

un calendrier <strong>de</strong> production qui nous<br />

permet d’être présents sur le marché<br />

quand la <strong>de</strong>nrée n’est pas encore<br />

disponible chez nos concurrents »,<br />

affirme Larbi Boudraâ, Secrétaire<br />

Général <strong>de</strong> Maroc Export, en précisant<br />

que l’orange à elle seule représente<br />

44% <strong>de</strong>s exportations marocaines<br />

en fruits et légumes. Avec<br />

ses 82 millions d’habitants, grands


consommateurs <strong>de</strong> fruits, le marché<br />

germanique constitue une véritable<br />

locomotive du marché européen et<br />

figure parmi les <strong>de</strong>stinations <strong>de</strong> choix<br />

dans le cadre <strong>de</strong> la stratégie « Maroc<br />

Export Plus ».<br />

<strong>Un</strong>e performance<br />

encourageante<br />

Fruit Logistica 2012 baisse les<br />

ri<strong>de</strong>aux sur une note positive.<br />

Comparativement à l’édition précé<strong>de</strong>nte,<br />

le visitorat <strong>de</strong> cette année<br />

est en hausse, atteignant près <strong>de</strong><br />

1.200 visiteurs professionnels sur le<br />

pavillon marocain. De par la campagne<br />

<strong>de</strong> communication in vivo, cette<br />

affluence accrue a été renforcée par<br />

l’emplacement judicieux du pavillon<br />

national, situé à proximité <strong>de</strong>s stands<br />

<strong>de</strong> la Turquie, pays partenaire <strong>de</strong><br />

Fruit Logistica 2012. « C’est une<br />

économie d’échelle qui joue en notre<br />

faveur », commente Nadia Rhaouti,<br />

Sectorial Manager à Maroc Export.<br />

<strong>Un</strong>e évolution en nombre et en qualité<br />

puisque les exposants marocains<br />

ont attiré <strong>de</strong>s contacts prometteurs.<br />

Dans l’ensemble, le pavillon national<br />

a drainé 70% <strong>de</strong> visiteurs traditionnels.<br />

« C’est dans l’objectif <strong>de</strong><br />

renouer contact avec les clients, <strong>de</strong><br />

renouveler les contrats d’affaire et <strong>de</strong><br />

communiquer sur l’image <strong>de</strong> marque,<br />

<strong>de</strong> l’entreprise et du pays », explique<br />

Mme Rhaouti. Pour les 30% restant,<br />

il s’agit <strong>de</strong> nouvelles <strong>de</strong>stinations<br />

pour l’offre marocaine en fruits et légumes<br />

frais. Citons d’abord l’Ukraine<br />

et la Lituanie faisant partie <strong>de</strong>s pays<br />

<strong>de</strong> l’Europe <strong>de</strong> l’Est, nouvelle cible<br />

<strong>de</strong>s exportations marocaines et la<br />

Chine, qui sollicite <strong>de</strong> plus en plus<br />

<strong>de</strong>s produits comme l’orange et la<br />

tomate, pour lesquelles les exportateurs<br />

marocains sont à même d’assurer<br />

l’aspect logistique, à l’opposé<br />

En 2010 :<br />

• 1,4 million <strong>de</strong> tonnes d’exportations<br />

en agrumes, fruits et légumes<br />

:<br />

- Agrumes : 489.176 tonnes<br />

- Fruits et légumes frais : 786 606<br />

tonnes<br />

- Fruits et légumes transformés :<br />

206.002 tonnes<br />

• 95% <strong>de</strong>stiné au marché Européen<br />

et 2,5% à la Russie.<br />

Allemagne<br />

« Fruit Logistica Innovation<br />

Awards 2012 »<br />

Et le gagnant est …<br />

Le Fruit Logistica Innovation Award<br />

(FLIA) est le prix le plus convoité <strong>de</strong>s<br />

innovations du secteur <strong>de</strong>s fruits et<br />

légumes. Décerné par la société Messe<br />

Berlin GmbH et la revue Fruchthan<strong>de</strong>l<br />

Magazin, il vise à saluer les innovations<br />

révolutionnaires en produits et services <strong>de</strong> la filière <strong>de</strong>s fruits et légumes.<br />

Parmi les 10 nominés sélectionnés par un jury professionnel, trois innovations<br />

sont primées chaque année. Pour l’édition 2012, le FLIA est remporté<br />

par le produit « Angello Sweet & Seedless Pepper » <strong>de</strong> la société<br />

Syngenta, un poivron rouge sans graines et à teneur élevée en vitamine<br />

C. En 2 ème et 3 ème positions viennent respectivement le site web interactif<br />

« Lovemysalad.com » <strong>de</strong> la société Rijk Zwaan et le fruit Achacha du bassin<br />

<strong>de</strong> l’Amazonie bolivienne, introduit par Bud Holland BV. Chapeau bas<br />

aux trois entreprises néerlandaises gagnantes !<br />

<strong>de</strong> la fraise par exemple, produit très<br />

périssable. De plus, en raison <strong>de</strong> la<br />

baisse en qualité que connaissent<br />

les producteurs espagnols, l’Allemagne<br />

se détourne <strong>de</strong> son fournisseur<br />

n°1 et se dirige vers le Maroc, plus<br />

concurrentiel en qualité qu’en terme<br />

<strong>de</strong> prix. « Dans la conjoncture actuelle,<br />

nous sommes condamnés à être<br />

qualitatifs », souligne Taquie-dine<br />

Cherradi, PDG <strong>de</strong> Matysha et Vice<br />

Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’APEFEL. Les stands<br />

marocains ont également drainé <strong>de</strong>s<br />

intermédiaires <strong>de</strong> centrales d’achat<br />

provenant <strong>de</strong> différents pays importateurs,<br />

venus en force cette année.<br />

Et enfin la datte, présente pour la<br />

secon<strong>de</strong> fois via trois coopératives<br />

chapeautées par l’Agence <strong>de</strong> Partenariat<br />

pour le Progrès (APP), a été<br />

bien accueillie. Le goût authentique<br />

<strong>de</strong>s variétés marocaines a conquis<br />

une dizaine <strong>de</strong> contacts intéressants<br />

du Qatar, du Koweit, <strong>de</strong> l’Ukraine, <strong>de</strong><br />

l’In<strong>de</strong> et <strong>de</strong> la Pologne, « pays moins<br />

exigeants sur l’aspect visuel du produit<br />

», précise Adil Sbiti, Coordonateur<br />

du Projet Arboriculture Fruitière<br />

au sein <strong>de</strong> l’APP.<br />

La feuille <strong>de</strong> route étant tracée pour<br />

le produit marocain, ren<strong>de</strong>z-vous<br />

l’année prochaine du 6 au 8 février<br />

pour l’édition 2013 <strong>de</strong> Fruit Logistica,<br />

à la quête <strong>de</strong> nouveaux horizons.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012 23


SalonFrance<br />

EuropainPhoto Europain - E. Rull<br />

Europain & Intersuc<br />

<strong>Un</strong>e édition réinventée<br />

Pour clore sa tournée <strong>de</strong> promotion dans 20 pays, Marie-Odile Fon<strong>de</strong>ur, Commissaire Général d’Europain<br />

et directrice du salon SuccessFood, a fait escale à Casablanca. Le Maroc figure en effet parmi le top<br />

ten <strong>de</strong>s visiteurs internationaux. L’occasion <strong>de</strong> présenter à la presse et aux professionnels les nouvelles<br />

tendances et les nombreuses innovations <strong>de</strong> cette édition 2012 du salon mondial <strong>de</strong> la boulangerie,<br />

pâtisserie, glacerie, chocolaterie et confiserie.<br />

Florence CLAIR<br />

Le salon Europain & Intersuc<br />

se tiendra du 3 au 7 mars<br />

2012 à Paris. Organisé par<br />

GL Events, il est la propriété<br />

d’EKIP, syndicat professionnel français<br />

<strong>de</strong>s fabricants d’équipements<br />

pour la boulangerie-pâtisserie, dont<br />

le Vice-Prési<strong>de</strong>nt, Stéphane De Bie,<br />

avait également fait le déplacement<br />

au Maroc. En 2010, sur les 82.500<br />

visiteurs professionnels enregistrés,<br />

600 venaient du Maroc (+12% par<br />

rapport à 2008), classant le Royaume<br />

dans le top 10 <strong>de</strong>s pays visiteurs<br />

et parmi les tous premiers pays hors<br />

Europe. Pour 2012, les organisateurs<br />

tablent sur 1.000 exposants<br />

et 90.000 visiteurs, une hausse due<br />

notamment au nouveau positionnement<br />

et à l’élargissement du salon<br />

au secteur <strong>de</strong> la restauration.<br />

Deux salons en un<br />

En effet, l’une <strong>de</strong>s principales nouveautés<br />

<strong>de</strong> cette année est l’intégration<br />

d’un nouvel événement :<br />

24<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />

SuccessFood,<br />

1er salon <strong>de</strong> la<br />

restauration<br />

réinventée.<br />

<strong>Un</strong>e offre qui<br />

s’inscrit dans<br />

l’air du temps,<br />

puisque <strong>de</strong><br />

plus en plus <strong>de</strong><br />

boulangeries<br />

évoluent en<br />

lieux <strong>de</strong> restauration.<br />

« Cette<br />

offre complète<br />

celle d’Europain<br />

et c’est la<br />

première fois que les <strong>de</strong>ux secteurs<br />

seront réunis à Paris », indique Marie-Odile<br />

Fon<strong>de</strong>ur. SuccessFood rassemblera<br />

à lui seul 350 exposants.<br />

Les créateurs <strong>de</strong> concepts mettront<br />

en scène leurs succès dans la « Rue<br />

<strong>de</strong>s Succès », qui fera le lien entre<br />

Europain et SuccessFood.<br />

Les tendances <strong>de</strong> <strong>de</strong>main<br />

révélées<br />

Autre nouveauté, l’Espace Tendances,<br />

qui présentera les « 7 tendances<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>main » révélées par une<br />

étu<strong>de</strong> du syndicat EKIP :<br />

1. La boutique, nouveau lieu <strong>de</strong> vie :<br />

lieu <strong>de</strong> restauration sur place ou à<br />

emporter, fournil visible <strong>de</strong>puis la<br />

boutique, librairie… ;<br />

2. Des équipements et ingrédients<br />

polyvalents pour rationnaliser et<br />

diversifier l’offre ;<br />

3. Beau, bon et bio : recherche <strong>de</strong><br />

fraîcheur, <strong>de</strong> diversité, <strong>de</strong> qualité <strong>de</strong>s<br />

produits. Notons que pains et farines<br />

bio représentent aujourd’hui 13% du<br />

marché en France ;<br />

4. A fonds les formes : la pâtisserie,<br />

source <strong>de</strong> créativité et <strong>de</strong> raffinement<br />

;<br />

5. Des saveurs venues d’ailleurs :<br />

textures originales, saveurs exotiques,<br />

recettes traditionnelles revisitées<br />

et allégées… ;<br />

6. Boulangerie industrielle – objectif<br />

qualité artisanale : les produits industriels<br />

<strong>de</strong> boulangerie et <strong>de</strong> pâtisserie<br />

tentent <strong>de</strong> se rapprocher du goût<br />

artisanal ;<br />

7. Le pain, source <strong>de</strong> santé : on<br />

trouve <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong> produits<br />

nutritionnels, comme les pains aux<br />

fibres, au lin, les pâtisseries allégées<br />

en sucre ou matière grasse, etc.<br />

L’Espace Tendances accueillera<br />

notamment <strong>de</strong>s démonstrations <strong>de</strong><br />

<strong>solutions</strong> <strong>de</strong> mise en pratique <strong>de</strong> ces<br />

tendances.<br />

Enfin, les animations phares d’Europain<br />

seront <strong>de</strong> la partie, dans un<br />

nouvel espace <strong>de</strong> concours, le Cube,<br />

véritable écrin à 3 facettes, pour réunir<br />

3 concours – et donc 3 ambiances<br />

- en un seul lieu. Les visiteurs<br />

pourront ainsi assister à la Coupe du<br />

Mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Boulangerie (le Sénégal<br />

y représentera le continent africain),<br />

au Mondial <strong>de</strong>s Arts Sucrés (16 pays<br />

en équipe double mixte, dont une<br />

équipe marocaine) et au Bocuse<br />

d’Or France, entre autres.<br />

« La boulangerie-pâtisserie se décloisonne<br />

et évolue rapi<strong>de</strong>ment. Les<br />

nouveaux lieux et nouveaux moments<br />

<strong>de</strong> consommation sont autant<br />

d’opportunités pour la profession »,<br />

rappelle Mme Fon<strong>de</strong>ur. Des opportunités<br />

à découvrir sur Europain !


Focus<br />

Financement<br />

26<br />

© Felix Jork - Fotolia.com<br />

Crédit bancaire<br />

<strong>Un</strong>e solution <strong>de</strong>s plus<br />

classiques<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />

• Autofinancement et emrpunt bancaire restent les <strong>solutions</strong> les plus courantes<br />

• Le crédit-bail, une voie <strong>de</strong> financement en progression<br />

• L’agro-industrie, un secteur d’avenir pour le capital investissement<br />

• Subventions : <strong>de</strong>s offres pour tous<br />

Financement<br />

<strong>Un</strong> <strong>panel</strong> <strong>de</strong> <strong>solutions</strong><br />

page 30<br />

Le crédit-bail<br />

La voie à un<br />

financement 100%<br />

page 32<br />

Besoin en fonds propres<br />

L’agro-industrie dans<br />

le viseur du capital<br />

investissement<br />

page 33


Subventions<br />

Des coups <strong>de</strong> pouce<br />

bienvenus !<br />

page 36<br />

Focus<br />

Financement<br />

Financement<br />

<strong>Un</strong> <strong>panel</strong> <strong>de</strong> <strong>solutions</strong><br />

Vouloir démarrer un projet nécessite le recours à un financement.<br />

Qu’elles soient sous forme <strong>de</strong> fonds propres ou <strong>de</strong> source externe,<br />

les différentes <strong>solutions</strong> <strong>de</strong> financement, usuelles ou alternatives,<br />

offrent un large choix pour l’entrepreneur.<br />

Siham HAMDI<br />

Investir dans un projet constitue<br />

pour beaucoup une ambition à<br />

atteindre et à concrétiser, que l’on<br />

soit une gran<strong>de</strong> entreprise, une<br />

PME ou une coopérative. Or, démarrer<br />

son projet ne serait possible sans l’investissement<br />

nécessaire pour le mettre<br />

en place et en œuvre. Selon la <strong>de</strong>rnière<br />

enquête <strong>de</strong> conjoncture au 4 ème<br />

trimestre 2011 <strong>de</strong> Bank Al Maghrib, les<br />

investissements à court terme seraient<br />

financés à 46% par <strong>de</strong> l’autofinancement<br />

et à 38% par du crédit bancaire,<br />

<strong>de</strong>vant le crédit-bail (15%) et l’augmentation<br />

<strong>de</strong> capital (1%).<br />

Le crédit bancaire<br />

Avoir recours à la banque implique<br />

directement l’accès au crédit bancaire,<br />

sous certaines conditions et avec un<br />

remboursement à moyen terme (<strong>de</strong> 2<br />

à 7 ans) ou à long terme. Le crédit est<br />

souvent octroyé à hauteur <strong>de</strong> 70%, en<br />

complément d’un autofinancement.<br />

En ce qui concerne les conditions <strong>de</strong><br />

cette solution <strong>de</strong> financement, il faut<br />

bien évi<strong>de</strong>mment tenir compte <strong>de</strong> la<br />

viabilité du projet en question ainsi que<br />

<strong>de</strong>s garanties (hypothèques, sûretés<br />

personnelles, nantissement <strong>de</strong> fonds<br />

<strong>de</strong> commerce). Des conditions qui peuvent<br />

être sévères. « Le crédit bancaire<br />

c’est le nerf <strong>de</strong> la guerre ! », affirme un<br />

opérateur.<br />

Le leasing<br />

Le crédit-bail ou leasing correspond à<br />

la location d’un bien, mobilier ou immobilier,<br />

pendant une certaine durée et à<br />

son éventuel rachat à terme (cf p32).<br />

Le marché financier<br />

Communément appelé « la bourse »,<br />

le marché financier est un autre moyen<br />

<strong>de</strong> financement, auquel plusieurs en-<br />

treprises ont recours. Dans le secteur<br />

agroalimentaire, 7 sociétés cotées<br />

totalisent une capitalisation boursière<br />

<strong>de</strong> près <strong>de</strong> 25 milliards <strong>de</strong> DH, ce qui<br />

correspond à près <strong>de</strong> 5% seulement<br />

<strong>de</strong> la capitalisation boursière globale.<br />

<strong>Un</strong>e faible contribution !<br />

<strong>Un</strong> financement via le marché financier<br />

consiste à cé<strong>de</strong>r une part du capital<br />

qui sera vendue sous forme d’actions.<br />

Le montant remis par les acheteurs<br />

permettra par la suite à l’entreprise<br />

d’investir dans ses projets. Les divi<strong>de</strong>n<strong>de</strong>s<br />

prélevés sur les bénéfices <strong>de</strong><br />

l’entreprise cotée seront reversés aux<br />

détenteurs <strong>de</strong>s actions.<br />

Dans le contexte actuel, ce marché<br />

représente une source <strong>de</strong> financement<br />

idéale pour la levée <strong>de</strong> fonds, principale<br />

motivation <strong>de</strong> toute introduction<br />

en bourse. L’entreprise peut y recourir<br />

pour <strong>de</strong>ux raisons : financer <strong>de</strong>s<br />

projets d’envergure ou réduire son<br />

en<strong>de</strong>ttement. La bourse présente en<br />

effet <strong>de</strong> nombreux avantages comme<br />

« le renforcement <strong>de</strong> la structure financière<br />

<strong>de</strong> l’entreprise, <strong>de</strong> sa notoriété<br />

et <strong>de</strong> sa crédibilité, un régime fiscal<br />

avantageux, ainsi que l’intéressement<br />

<strong>de</strong>s employés <strong>de</strong> l’entreprise, sous<br />

forme <strong>de</strong> stock-options par exemple »,<br />

souligne Badr Benyoussef, Directeur<br />

du Développement à la Bourse <strong>de</strong><br />

Casablanca.<br />

Malgré les avantages du marché financier,<br />

les entreprises n’y ont toutefois<br />

pas souvent recours, contrairement<br />

au crédit bancaire. Cela peut être dû<br />

à <strong>de</strong> nombreuses contraintes : à titre<br />

d’exemple, le caractère familial <strong>de</strong><br />

la gran<strong>de</strong> majorité <strong>de</strong>s entreprises<br />

marocaines qui peuvent considérer<br />

l’introduction en bourse comme une<br />

perte <strong>de</strong> pouvoir. De plus, la réglementation<br />

du marché boursier implique<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012 27


Focus<br />

• La salle <strong>de</strong> cotation <strong>de</strong> la bourse <strong>de</strong> Casablanca<br />

la transparence <strong>de</strong> la société, ce qui<br />

peut être perçu comme une atteinte<br />

à la confi<strong>de</strong>ntialité malgré la notoriété<br />

acquise. Autre problème à ne pas<br />

omettre : la crise financière limite<br />

l’achat <strong>de</strong>s actions, ce qui n’encourage<br />

pas l’introduction en bourse. Pour ceci,<br />

la Bourse <strong>de</strong> Casablanca met en œuvre<br />

<strong>de</strong> nombreuses actions <strong>de</strong> promotion<br />

et <strong>de</strong> vulgarisation pour inciter les<br />

entreprises cotables, ou éligibles à la<br />

cotation, à s’introduire en bourse.<br />

« Nous espérons que les entreprises<br />

du secteur agricole feront appel à<br />

l’épargne publique dans le court terme.<br />

La conjoncture actuelle et la faible<br />

liquidité <strong>de</strong>s banques peuvent avoir un<br />

impact direct sur le financement et le<br />

28<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />

développement <strong>de</strong>s projets futurs <strong>de</strong><br />

ces entreprises, alors que la bourse<br />

offre une solution alternative <strong>de</strong> financement<br />

», déclare M. Benyoussef.<br />

Le capital investissement<br />

Cette activité consiste à l’entrée d’un<br />

investisseur au capital d’une entreprise<br />

recherchant <strong>de</strong>s fonds propres (cf. p33).<br />

Les Business Angels<br />

Autre moyen <strong>de</strong> financement qui fait<br />

ses débuts au Maroc : les Business<br />

Angels ou BA, un concept américain<br />

né vers la fin <strong>de</strong>s années 50, et dont<br />

peuvent bénéficier les entreprises au<br />

Maroc, notamment les PME. « Nous<br />

voulons développer le concept du BA<br />

pour accompagner les PME dans leur<br />

développement, en allant chercher <strong>de</strong>s<br />

financements auprès d’entrepreneurs<br />

qui ont <strong>de</strong> l’argent à investir, et qui ne<br />

veulent pas le faire dans l’immobilier<br />

mais dans une PME innovante », affirme<br />

Zakaria Fahim, Vice-Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />

l’association Atlas Business Angels, premier<br />

réseau <strong>de</strong> BA au Maroc, soulignant<br />

aussi que ces BA sont après tout <strong>de</strong>s<br />

entrepreneurs qui comprennent les enjeux<br />

et les risques. De plus, ils peuvent<br />

se retirer du capital ou déci<strong>de</strong>r <strong>de</strong> rester,<br />

lorsque ce capital est valorisé après<br />

quelques années. Le concept <strong>de</strong>s BA<br />

offre un certain nombre d’avantages :<br />

• l’apport d’argent pour la participation<br />

–minoritaire– dans le capital, ce qui<br />

évite l’emprunt ;<br />

Focus<br />

Financement<br />

• l’expertise : les BA sont <strong>de</strong>s anciens<br />

du secteur ou <strong>de</strong>s entrepreneurs qui<br />

connaissent bien le secteur ;<br />

• le développement d’un réseau professionnel<br />

qui peut ouvrir <strong>de</strong>s portes et<br />

apporter <strong>de</strong> la crédibilité à l’entreprise.<br />

De plus, le ticket d’entrée du BA varie<br />

entre 200.000 DH et 2 à 3 millions <strong>de</strong><br />

DH, alors que le capital risque se situe<br />

plutôt à partir <strong>de</strong> 5 millions <strong>de</strong> DH. Chose<br />

importante pour ceux qui ne veulent<br />

pas perdre la majorité du capital.<br />

Le recours aux BA peut s’avérer un<br />

moyen intéressant, par exemple pour<br />

les start-up qui vont sous-traiter la<br />

production. « Aujourd’hui, on commence<br />

par monter une usine et après<br />

on s’occupe du marketing, <strong>de</strong> la R&D.<br />

Il faut faire l’inverse ! On peut toujours<br />

trouver <strong>de</strong>s usines qui tournent en 3x8<br />

à louer ou qui peuvent sous-traiter »,<br />

explique Zakaria Fahim, précisant qu’il<br />

faut d’abord comprendre les besoins<br />

<strong>de</strong>s clients et ne pas toujours penser<br />

« industrie = acheter un terrain + implanter<br />

une usine ».<br />

En revanche, le dispositif <strong>de</strong>s BA n’est<br />

pas encore structuré au Maroc. « Il faut<br />

un texte <strong>de</strong> loi pour passer d’un club<br />

d’amis à quelque chose <strong>de</strong> plus grand.<br />

Il faut que l’Etat s’engage un peu »,<br />

indique M. Fahim. Et d’ajouter : « On<br />

a du mal à démarrer, l’une <strong>de</strong>s raisons<br />

étant que les gens préfèrent le faire<br />

seuls. Or, il faut mutualiser la recherche<br />

<strong>de</strong> dossiers et se donner plus <strong>de</strong> visibilité<br />

pour attirer <strong>de</strong>s beaux projets. »<br />

Bourse : 3 questions à Amine Khalil, Directeur Développement <strong>de</strong> Dari Couspate<br />

Pour quelles raisons avez-vous décidé <strong>de</strong> l’introduction en bourse ?<br />

L’introduction en bourse est intervenue dans un contexte <strong>de</strong> forte <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> nos produits sur le marché<br />

local et international, alors que nos capacités <strong>de</strong> production arrivaient à saturation. Concrètement,<br />

il s’agissait <strong>de</strong> trouver un financement dédié à l’extension <strong>de</strong> notre outil <strong>de</strong> production. Nous avons<br />

donc étudié différentes possibilités <strong>de</strong> financement (en<strong>de</strong>ttement bancaire, ouverture du capital à un<br />

industriel ou un fonds d’investissement, épargne publique) et avons donc finalement opté pour<br />

l’introduction en bourse par augmentation <strong>de</strong> capital d’un montant <strong>de</strong> 30 MDH.<br />

Quels sont les avantages <strong>de</strong> cette solution <strong>de</strong> financement ?<br />

Le premier avantage évi<strong>de</strong>nt est <strong>de</strong> pouvoir lever <strong>de</strong>s fonds à moindre coût comparativement à<br />

d’autres sources <strong>de</strong> financement. De plus, l’ouverture <strong>de</strong> notre capital à l’épargne publique suppose une transparence<br />

importante vis-à-vis du marché, mais également une exigence <strong>de</strong> performance, qui sont à notre sens <strong>de</strong>s gages <strong>de</strong><br />

pérennité pour l’entreprise familiale. Enfin, l’introduction en bourse est un levier pour renforcer <strong>de</strong> manière significative la<br />

notoriété <strong>de</strong> la société et la confiance <strong>de</strong> ses partenaires.<br />

Aujourd’hui, les résultats <strong>de</strong> cette introduction sont-ils conformes à vos attentes ?<br />

Les résultats ont très largement dépassé nos attentes. Notre projet d’investissement a été tout d’abord entièrement réalisé,<br />

ce qui a conduit à la construction d’un nouveau site <strong>de</strong> production «DARI 2» et à l’installation <strong>de</strong> lignes <strong>de</strong> fabrication<br />

hautement sophistiquées. Cette introduction a également eu un effet direct sur la notoriété <strong>de</strong> Dari Couspate, soutenue<br />

par une large couverture médiatique. Le cas était d’autant plus intéressant qu’il s’agissait d’une <strong>de</strong>s premières entreprises<br />

familiales marocaines à tenter l’expérience <strong>de</strong> la bourse. Enfin, le rythme <strong>de</strong> croissance s’est considérablement<br />

accru puisque Dari a triplé <strong>de</strong> taille <strong>de</strong>puis l’introduction en bourse en 2005.<br />

Propos recueillis par Florence CLAIR


Focus<br />

Crédit bancaire<br />

<strong>Un</strong>e solution <strong>de</strong>s plus classiques<br />

A défaut <strong>de</strong> fonds propres, l’accès au crédit bancaire représente la première solution pour pouvoir<br />

financer son projet. Aujourd’hui, la banque propose <strong>de</strong>s <strong>solutions</strong> <strong>de</strong>stinées à tout type d’entreprises,<br />

quoique l’accès soit encore difficile pour certaines d’entre elles.<br />

Avoir recours à un emprunt<br />

bancaire représente pour<br />

<strong>de</strong> nombreux promoteurs la<br />

plus normale <strong>de</strong>s <strong>solutions</strong><br />

<strong>de</strong> financement d’un projet. Pourtant,<br />

selon une enquête <strong>de</strong> Bank Al<br />

Maghrib réalisée au cours du 4 ème<br />

trimestre <strong>de</strong> l’année 2011, il a été<br />

constaté une hausse du coût du<br />

crédit dans l’ensemble <strong>de</strong>s branches,<br />

y compris dans le secteur agroalimentaire.<br />

Le crédit bancaire comprend bien<br />

évi<strong>de</strong>mment un certain nombre <strong>de</strong><br />

conditions et <strong>de</strong> mesures à prendre<br />

par le banquier, qui dépen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />

la nature du projet, du montant <strong>de</strong><br />

l’investissement et du crédit sollicité,<br />

entre autres. Par ailleurs, <strong>de</strong><br />

par les produits et services qu’elles<br />

proposent, les banques d’affaires<br />

représentent <strong>de</strong>s sociétés <strong>de</strong> conseil<br />

stratégique et financier <strong>de</strong>stinées<br />

30<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />

aux entreprises, et offrent aujourd’hui<br />

différentes <strong>solutions</strong> <strong>de</strong> financement<br />

selon le secteur d’activité <strong>de</strong>s entreprises.<br />

Des offres spéciales<br />

Le système bancaire marocain a mis<br />

en place divers<br />

moyens <strong>de</strong> financement<br />

à <strong>de</strong>stination<br />

<strong>de</strong>s entrepreneurs<br />

afin<br />

<strong>de</strong> promouvoir<br />

l’investissement,<br />

notamment dans<br />

certains secteurs.<br />

Dans le<br />

secteur agricole<br />

et agroalimentaire<br />

par exemple,<br />

l’avènement<br />

du Plan Maroc<br />

Vert a permis<br />

Siham HAMDI<br />

une nette évolution <strong>de</strong>s investissements,<br />

vu la création <strong>de</strong> nouvelles<br />

plantations et donc l’augmentation<br />

du volume <strong>de</strong>s unités <strong>de</strong> transformation.<br />

Plusieurs banques marocaines<br />

ont lancé <strong>de</strong>s offres spécifiques. Le<br />

groupe Crédit Agricole du Maroc<br />

(CAM) s’est ainsi engagé à accompagner<br />

le Plan Maroc Vert par une<br />

enveloppe <strong>de</strong> 20 milliards <strong>de</strong> DH,<br />

dont 14 milliards <strong>de</strong> DH sont <strong>de</strong>stinés<br />

au financement <strong>de</strong>s filières<br />

agricoles et agroindustrielles. L’intervention<br />

du CAM auprès <strong>de</strong>s exploitations<br />

agricoles varie selon leur<br />

taille, leurs besoins en financement<br />

et leur capacité <strong>de</strong> remboursement,<br />

et consiste également à un accompagnement<br />

<strong>de</strong>s différentes filières<br />

agricoles et agroalimentaires en mettant<br />

à leur disposition <strong>de</strong>s packs <strong>de</strong><br />

financement. Pour renforcer certains<br />

aspects <strong>de</strong> l’agriculture, notamment<br />

dans la transition vers le bio, le CAM<br />

propose également 2 nouveaux<br />

packs : il s’agit <strong>de</strong> Biofilaha Istitmar,<br />

lié à l’investissement, et Biofilaha<br />

Tassyir, crédit <strong>de</strong> fonctionnement, via


lesquels sont financés l’investissement<br />

en matériel, plantations, etc.,<br />

ainsi que la certification.<br />

Les offres PME et TPE<br />

Pouvoir accé<strong>de</strong>r à un crédit bancaire<br />

n’est pas souvent aisé du côté <strong>de</strong>s<br />

PME (Petites et Moyennes Entreprises)<br />

et TPE (Très Petites Entreprises),<br />

dont le manque <strong>de</strong> garanties<br />

suffisantes et le profil <strong>de</strong> risque élevé<br />

pour les banques limitent leur accès<br />

au financement. « Quand vous<br />

n’avez pas <strong>de</strong> garanties, le banquier<br />

a du mal à faire sauter les verrous »,<br />

regrette Zakaria Fahim, Gérant Associé<br />

<strong>de</strong> BDO et Vice-Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />

l’association Atlas Business Angels.<br />

Pour ceci, et en vue d’appuyer leur<br />

accès au financement, la Caisse<br />

Centrale <strong>de</strong> Garantie (CCG) a,<br />

<strong>de</strong>puis la mise en place <strong>de</strong> son<br />

plan <strong>de</strong> développement 2009-2012,<br />

lancé « Damane exploitation », un<br />

fonds <strong>de</strong> garantie complétant son<br />

offre qui couvre déjà les besoins <strong>de</strong><br />

financement <strong>de</strong>s entreprises à tous<br />

les sta<strong>de</strong>s <strong>de</strong> leur cycle <strong>de</strong> vie. Ce<br />

produit vise en effet la garantie <strong>de</strong>s<br />

crédits <strong>de</strong> fonctionnement octroyés<br />

par les banques aux PME. D’autre<br />

part, la CCG couvre 60 % <strong>de</strong>s<br />

crédits <strong>de</strong> fonctionnement avec un<br />

plafond <strong>de</strong> garantie <strong>de</strong> 10 millions<br />

<strong>de</strong> DH. « Sur les trois <strong>de</strong>rnières<br />

années, la Caisse a agréé 249<br />

dossiers en faveur <strong>de</strong>s entreprises<br />

agroalimentaires pour un volume<br />

<strong>de</strong> crédits mobilisés totalisant environ<br />

795 MDH », indique-t-on à la<br />

CCG. De plus, l’évolution annuelle<br />

<strong>de</strong>s interventions <strong>de</strong> la CCG pour<br />

les entreprises agroalimentaires a<br />

plus que triplé entre 2009 et 2011,<br />

avec un rythme d’accroissement<br />

moyen <strong>de</strong> 20%.<br />

Certains opérateurs estiment que<br />

la garantie par la CCG ne suffit pas<br />

toujours aux banques. Or, « l’intervention<br />

<strong>de</strong> la CCG ne dispense<br />

pas la banque d’être vigilante dans<br />

l’analyse et l’évaluation <strong>de</strong>s projets<br />

ou opérations à financer. Les<br />

banques n’admettent au financement<br />

que les projets estimés viables<br />

», précise la CCG, expliquant<br />

qu’au bout du compte, les banques<br />

sont libres <strong>de</strong> répondre aux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong> financement <strong>de</strong> projets<br />

ou opérations, selon leurs propres<br />

règles et politiques d’intervention.<br />

Grâce au plan <strong>de</strong> développement <strong>de</strong><br />

la CCG, et en comparaison avec les<br />

années précédant sa mise en place,<br />

le niveau d’activité <strong>de</strong>s garanties<br />

ciblant l’entreprise a plus que doublé,<br />

en passant d’un engagement moyen<br />

annuel <strong>de</strong> 500 millions <strong>de</strong> DH à plus<br />

<strong>de</strong> 1,2 milliard <strong>de</strong> DH.<br />

De son côté, le Groupe Attijariwafa<br />

bank, a conclu un accord avec<br />

l’Agence Française <strong>de</strong> Développement<br />

(AFD) en octobre 2011, l’ob-<br />

Focus<br />

Financement<br />

jectif étant <strong>de</strong> faciliter le financement<br />

<strong>de</strong>s entreprises en Afrique et dans<br />

la région méditerranéenne et l’accès<br />

au crédit aux acteurs économiques,<br />

dont les petites et moyennes entreprises.<br />

<strong>Un</strong> partenariat qui permettra<br />

d’accroître les financements sur le<br />

segment <strong>de</strong>s très petites et moyennes<br />

entreprises, maillon essentiel<br />

du développement économique du<br />

continent africain et marché d’avenir,<br />

selon Boubker Jai, Directeur Général<br />

du Groupe AWB.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012 31


Focus<br />

Le crédit-bail<br />

La voie à un financement 100%<br />

Seul ou couplé à une autre source <strong>de</strong> financement, le crédit-bail, dit aussi « leasing », est un moyen <strong>de</strong><br />

financement très répandu dans le secteur agroalimentaire. Car aux différentes étapes <strong>de</strong> l’activité, les<br />

formules <strong>de</strong>s sociétés <strong>de</strong> leasing s’adaptent aux besoins du métier.<br />

Le crédit bail se définit comme<br />

étant une opération financière<br />

par laquelle une société<br />

<strong>de</strong> financement donne en<br />

location <strong>de</strong>s biens mobiliers ou<br />

immobiliers à une entreprise qui peut<br />

déci<strong>de</strong>r, souvent à l’ échéance du<br />

contrat, <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir propriétaire du<br />

ou <strong>de</strong>s biens en question. La vente<br />

est subordonnée au paiement du<br />

prix fixé à l’avance. « Le montant <strong>de</strong><br />

d’acquisition est défini au départ »,<br />

ajoute Hicham Khaneboubi, Directeur<br />

Commercial à Maghrebail, société<br />

<strong>de</strong> crédit-bail, filiale du groupe<br />

BMCE Bank.<br />

32<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />

<strong>Un</strong>e réponse à<br />

tout besoin<br />

A tout moment <strong>de</strong><br />

la chaîne <strong>de</strong> valeur,<br />

l’investisseur peut<br />

faire appel à un financementmoyennant<br />

le leasing :<br />

les équipements<br />

et les installations<br />

industriels pour<br />

la fabrication, les<br />

dépôts frigorifiques<br />

et les plateformes<br />

<strong>de</strong> stockage, le parc<br />

roulant <strong>de</strong>stiné à la<br />

distribution...<br />

De manière générale,<br />

le crédit-bail<br />

offre aux<br />

entreprises <strong>de</strong>ux<br />

possibilités <strong>de</strong><br />

financement. Le<br />

crédit-bail mobilier,<br />

<strong>de</strong>stiné à financer<br />

l’ensemble <strong>de</strong>s<br />

investissements en<br />

outillage industriel, matériel roulant,<br />

matériel informatique et mobilier <strong>de</strong><br />

bureau. Et le crédit-bail immobilier<br />

qui est proposé pour financer <strong>de</strong>s<br />

projets immobiliers professionnels :<br />

<strong>de</strong>s bâtiments industriels, jusqu’aux<br />

locaux commerciaux, en passant<br />

par les plateaux <strong>de</strong> bureau et les<br />

plateformes logistiques. « Ces <strong>de</strong>ux<br />

moyens sont utilisés suivant un rapport<br />

<strong>de</strong> 70% et 30% respectivement »,<br />

souligne Hicham Khaneboubi.<br />

<strong>Un</strong> accès au financement<br />

total et rapi<strong>de</strong><br />

Aujourd’hui, une majorité écrasante<br />

Sarah OUSAID<br />

d’entreprises agroalimentaires font<br />

appel au crédit-bail. Ce choix est en<br />

fait motivé par bien <strong>de</strong>s avantages.<br />

« La particularité du financement en<br />

crédit-bail est son avantage fiscal<br />

puisqu’il permet une acquisition exonérée<br />

<strong>de</strong> TVA à l’achat et un amortissement<br />

accéléré <strong>de</strong> l’immobilisation<br />

financée. L’absence d’immobilisation<br />

au bilan permet <strong>de</strong> faire passer les<br />

loyers en frais généraux, ce qui<br />

constitue un avantage fiscal d’autant<br />

plus important que la durée du remboursement<br />

est rapi<strong>de</strong> », résume M.<br />

Khaneboubi. Et d’ajouter : « nous<br />

nous adaptons à la saisonnalité<br />

<strong>de</strong>s ressources <strong>de</strong>s différents secteurs<br />

d’activité. A titre d’exemple, les<br />

prélèvements sont effectués pendant<br />

les saisons <strong>de</strong> récolte pour le secteur<br />

agricole. » Enfin, soulignons que les<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s sont traitées en une durée<br />

maximale <strong>de</strong> 72 heures. Néanmoins,<br />

cette technique peut représenter un<br />

coût élevé pour les petits investissements<br />

notamment.<br />

Pour ce qui est <strong>de</strong> la procédure à<br />

suivre, l’entreprise se doit <strong>de</strong> présenter<br />

ses dossiers juridique et<br />

financier, comprenant les états <strong>de</strong><br />

synthèse et les prévisions d’activités.<br />

« En matière <strong>de</strong> garantie, il n’y a pas<br />

<strong>de</strong> canevas standard », déclare M.<br />

Khaneboubi.<br />

A ce jour, l’investissement dans le secteur<br />

agro-agri connait une progression<br />

notable. « A elle seule, Maghrebail a<br />

enregistré une évolution <strong>de</strong> 14% dans<br />

l’agro-industrie en 2011 », assure M.<br />

Khaneboubi. <strong>Un</strong> secteur qui arrive à<br />

maintenir la tête hors <strong>de</strong> l’eau, malgré<br />

les temps <strong>de</strong> crise.


Focus<br />

Financement<br />

Besoin en fonds propres<br />

L’agro-industrie dans le viseur<br />

du capital investissement<br />

De 400 millions <strong>de</strong> Dirhams levés il y a 15 ans à 8 milliards en 2011, le marché du capital investissement<br />

connait un développement exponentiel au Maroc. Depuis quelques années, les fonds se multiplient,<br />

certains se spécialisant même dans l’agriculture et l’agroalimentaire, un secteur particulièrement<br />

attractif pour ces investisseurs malgré le faible nombre <strong>de</strong> transactions qui aboutissent.<br />

Les sources <strong>de</strong> financement<br />

les plus courantes, l’emprunt<br />

bancaire et les fonds propres<br />

<strong>de</strong>s promoteurs, sont limités<br />

d’un côté par le taux d’en<strong>de</strong>ttement<br />

maximal déterminé par les banques<br />

et <strong>de</strong> l’autre par les capacités <strong>de</strong><br />

financement <strong>de</strong>s actionnaires historiques.<br />

« Quand les besoins sont<br />

importants, le patrimoine <strong>de</strong>s actionnaires<br />

familiaux ne suffit pas pour<br />

garantir un crédit. Il faut donc trouver<br />

un financement alternatif en fonds<br />

propres, soit via le private equity<br />

(capital investissement), soit via un<br />

appel public à l’épargne (introduction<br />

en bourse, billets <strong>de</strong> trésorerie) »,<br />

explique Ali Lamzibri, Directeur et<br />

Associé <strong>de</strong> <strong>Un</strong>ited Finance Company,<br />

banque d’affaires spécialisée<br />

dans les PME. Avec la nécessité <strong>de</strong><br />

rester compétitif dans un secteur très<br />

concurrentiel, le recours au capital<br />

investissement comme apporteur <strong>de</strong><br />

fonds propres apparaît donc comme<br />

une solution intéressante pour l’agroindustrie,<br />

tout en pouvant servir<br />

d’intermédiaire avant une entrée en<br />

bourse.<br />

Les différents profils <strong>de</strong><br />

capital investissement<br />

L’activité <strong>de</strong> capital investissement<br />

consiste pour un fonds d’investissement,<br />

constitué généralement<br />

d’institutionnels (banques, assurances,<br />

caisses <strong>de</strong> retraite, institutions<br />

financières internationales comme<br />

la BEI…) et <strong>de</strong> quelques investisseurs<br />

privés, à entrer dans le capital<br />

Florence CLAIR<br />

<strong>de</strong> sociétés non cotées en prenant<br />

<strong>de</strong>s participations (majoritaires ou<br />

minoritaires) pour une durée déterminée<br />

(4 ans en moyenne). On distingue<br />

4 principales formes <strong>de</strong> capital<br />

investissement, correspondant aux<br />

différents sta<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la vie <strong>de</strong> l’entreprise<br />

:<br />

• Capital Risque : les investisseurs<br />

interviennent à la création et au<br />

démarrage, voire au premier sta<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> développement. Comme son nom<br />

l’indique, le risque financier est important,<br />

et certaines expériences ont<br />

connu <strong>de</strong>s échecs au Maroc.<br />

• Capital Développement : il s’agit <strong>de</strong><br />

financer les projets <strong>de</strong> développement<br />

d’une entreprise déjà rentable<br />

et ayant <strong>de</strong>s perspectives <strong>de</strong> croissance<br />

importantes.<br />

• Capital Transmission : pour la<br />

préparation <strong>de</strong> la transmission <strong>de</strong><br />

l’entreprise.<br />

Chiffres clés du capital<br />

investissement au Maroc<br />

(cumul à fin 2008)<br />

98 investissements (dont 12%<br />

dans l’agroalimentaire) réalisés<br />

dans 86 entreprises<br />

15% <strong>de</strong>s montants investis dans<br />

l’agroalimentaire<br />

Ticket moyen : 7 MDH en capital<br />

risque, 21 MDH en développement,<br />

28 MDH en transmission et<br />

52 MDH en retournement<br />

20% <strong>de</strong>s fonds sont sectoriels<br />

30% <strong>de</strong>s fonds exerçant au Maroc<br />

sont localisés à l’étranger<br />

(Source : AMIC)<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012 33


Focus<br />

• Capital Retournement : pour le<br />

redressement d’une entreprise en<br />

difficulté. Ce type d’intervention n’est<br />

pas courant au Maroc.<br />

Le capital investissement<br />

au Maroc<br />

Au Maroc, la première société <strong>de</strong><br />

gestion <strong>de</strong> fonds d’investissement,<br />

Moussahama, a été créée en 1993,<br />

mais le secteur a réellement pris<br />

son essor au début <strong>de</strong>s années<br />

2000, puis en 2006 avec l’apparition<br />

<strong>de</strong>s premiers fonds internationaux.<br />

Aujourd’hui, une vingtaine <strong>de</strong> gestionnaires<br />

<strong>de</strong> fonds opèrent dans le<br />

pays et le montant cumulé <strong>de</strong>s fonds<br />

mobilisés s’élevait à 8 milliards <strong>de</strong><br />

Dhs en 2011.<br />

Aujourd’hui, la majorité <strong>de</strong>s fonds<br />

présents au Maroc opèrent dans le<br />

développement ou la transmission,<br />

avec respectivement 61% et 21%<br />

<strong>de</strong>s investissements cumulés sur<br />

la pério<strong>de</strong> 2006-2010, selon l’étu<strong>de</strong><br />

commanditée par l’AMIC (Association<br />

Marocaine <strong>de</strong>s Investisseurs en<br />

Capital). La taille moyenne <strong>de</strong>s fonds<br />

est <strong>de</strong> 300 millions Dhs. La plupart<br />

<strong>de</strong>s fonds au Maroc étant <strong>de</strong> petite<br />

taille, les PME sont leur cible privilégiée.<br />

Le ticket moyen varie selon la<br />

taille du fonds lui-même. « La durée<br />

<strong>de</strong> vie d’un fonds est en moyenne <strong>de</strong><br />

8 à 10 ans : 4 à 5 ans pour investir,<br />

4 à 5 ans pour sortir. Sa vocation<br />

est <strong>de</strong> faire une dizaine <strong>de</strong> <strong>de</strong>als,<br />

donc d’y consacrer en moyenne 10%<br />

<strong>de</strong> son capital, avec une fourchette<br />

entre 5 et 15%. C’est un compromis<br />

entre un portefeuille trop éclaté<br />

ou pas assez diversifié », explique<br />

Anas Guennoun, Directeur Général<br />

<strong>de</strong> Abraaj Capital Maroc, filiale du<br />

groupe Abraaj Capital, qui, avec 6,5<br />

milliards <strong>de</strong> Dollars sous gestion,<br />

représente le plus gros fonds d’investissement<br />

au mon<strong>de</strong> dédié aux<br />

pays émergents.<br />

Les voies <strong>de</strong> sortie<br />

In fine, l’objectif <strong>de</strong>s fonds d’investissement<br />

est <strong>de</strong> sortir du capital<br />

avec une plus-value. Cette sortie se<br />

fait <strong>de</strong> différentes façons : revente<br />

au propriétaire <strong>de</strong> l’entreprise ou à<br />

un industriel (concurrent ou dans le<br />

cadre d’une intégration verticale),<br />

entrée en bourse ou cession à un<br />

34<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />

autre fonds. En nombre d’opérations,<br />

le rachat par le propriétaire est le<br />

plus courant (41% <strong>de</strong>s cas selon<br />

l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’AMIC), <strong>de</strong>vant l’introduction<br />

en bourse (31%). Par contre, en<br />

valeur, la bourse est beaucoup plus<br />

intéressante puisqu’elle représente<br />

64% <strong>de</strong>s sorties, suivie <strong>de</strong> la cession<br />

industrielle (23%), du rachat par le<br />

propriétaire (10%) et <strong>de</strong> la revente à<br />

un autre fonds (3%). La bourse est<br />

d’ailleurs considérée comme « la<br />

voie <strong>de</strong> sortie royale » par les gestionnaires<br />

<strong>de</strong>s fonds.<br />

Avantages et freins<br />

Les avantages du capital investissement<br />

sont nombreux. Les investisseurs<br />

en capital sont associés à part<br />

entière au projet. Contrairement aux<br />

banques qui sont <strong>de</strong>s créanciers,<br />

les fonds n’ont pas d’exigence <strong>de</strong><br />

garantie, ils investissent avant tout<br />

sur un projet, une équipe. L’injection<br />

d’argent permet d’éviter le suren<strong>de</strong>ttement.<br />

« Cet apport permet<br />

également <strong>de</strong> couvrir <strong>de</strong>s besoins en<br />

fonds <strong>de</strong> roulement, qui sont importants<br />

dans le secteur agroalimentaire,<br />

entre les stocks <strong>de</strong> matières<br />

premières et d’emballages et les<br />

créances clients », complète Brahim<br />

El Jaï, Directeur Général <strong>de</strong> Maroc<br />

Invest, société qui gère 800 millions<br />

$ sur le continent africain. « Le<br />

capital investissement est aussi une<br />

offre <strong>de</strong> ‘‘service à valeur ajoutée’’<br />

faite aux sociétés investies (smart<br />

capital). Par sa mission <strong>de</strong> conseil,<br />

son réseau professionnel et son implication<br />

dans la gestion <strong>de</strong> l’affaire,<br />

le capital investisseur <strong>de</strong>vient un<br />

partenaire actif <strong>de</strong>s dirigeants »,<br />

souligne pour sa part Choukri<br />

Oimdina, Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’AMIC. « De<br />

plus, institutionnaliser une entreprise<br />

permet d’améliorer sa gouvernance,<br />

d’augmenter ses capacités d’en<strong>de</strong>ttement<br />

et <strong>de</strong> donner confiance aux<br />

différents partenaires, qu’ils soient<br />

banque, fournisseurs ou clients »,<br />

ajoute-t-il.<br />

Pourtant, plusieurs freins au développement<br />

du capital investissement<br />

au Maroc subsistent. Le principal<br />

est bien connu <strong>de</strong>s investisseurs :<br />

il s’agit <strong>de</strong>s niveaux <strong>de</strong> valorisation<br />

à l’entrée. En effet, les entreprises<br />

marocaines sont généralement trop<br />

chères, notamment du fait d’une<br />

certaine confusion entre patrimoine<br />

personnel et professionnel, d’un<br />

attachement émotionnel et d’une<br />

bourse casablancaise longtemps surévaluée.<br />

Par conséquent, le nombre<br />

<strong>de</strong> transactions qui aboutissent reste<br />

très faible au regard du potentiel.<br />

« Les entrepreneurs sont trop gourmands.<br />

Il est très difficile <strong>de</strong> négocier<br />

une opération win-win. Or, il faut faire<br />

un effort au départ pour gagner plus<br />

dans 5 ans », regrette une société <strong>de</strong><br />

gestion <strong>de</strong> fonds.<br />

<strong>Un</strong> autre frein majeur est la nécessité<br />

<strong>de</strong> transparence, condition sine<br />

qua none pour les investisseurs :<br />

Crédit photo Zsuzsanna Kilian


ouvrir le capital <strong>de</strong> son entreprise,<br />

aller vers une meilleure gouvernance<br />

et plus <strong>de</strong> formel, rendre <strong>de</strong>s comptes<br />

au fonds… Toutes les sociétés,<br />

notamment familiales, ne sont pas<br />

prêtes à franchir le pas, quitte à renoncer<br />

à <strong>de</strong>s opportunités <strong>de</strong> développement.<br />

« Il n’y a pas beaucoup<br />

d’entreprises au Maroc, et encore<br />

moins d’entreprises structurées. Il<br />

faut aussi que le projet soit ven<strong>de</strong>ur.<br />

Les cibles sont donc rares »,<br />

résume M. Lamzibri.<br />

Des fonds sectoriels<br />

ou généralistes<br />

Quelques fonds spécialisés dans<br />

l’agroalimentaire ont vu le jour<br />

ces <strong>de</strong>rnières années. Citons par<br />

exemple Afoulki, dont l’actionnaire<br />

majoritaire est le fonds Nebetou, et<br />

qui investit avec <strong>de</strong>s tickets entre 1<br />

et 6 MDH. Trois entreprises en ont<br />

déjà bénéficié : ID-Nature, société<br />

<strong>de</strong> produits diététiques à base <strong>de</strong><br />

produits du terroir, 123 Safran<br />

(culture et transformation du safran)<br />

et Greentech Industry (valorisation<br />

du cactus). Le groupe OCP a lancé<br />

en 2010 l’OCP Innovation Fund For<br />

Agriculture dans le but <strong>de</strong> promouvoir<br />

l’innovation et l’entreprenariat<br />

dans les secteurs agricoles et agroindustriels.<br />

Ce fonds, d’une enveloppe<br />

initiale <strong>de</strong> 200 MDH, est un<br />

fonds <strong>de</strong> capital risque et <strong>de</strong> capital<br />

développement. La prise <strong>de</strong> participation<br />

varie <strong>de</strong> 15 à 40 MDH pour<br />

les grands projets, et <strong>de</strong> 2,5 à 10<br />

MDH pour les projets en démarrage<br />

ou en développement, selon Fatiha<br />

Charradi, PDG du fonds. Troisième<br />

fonds spécialisé, Agram Invest a été<br />

créé fin 2005. Doté <strong>de</strong> 180 MDH, il<br />

cible principalement les PME du secteur<br />

et sa pério<strong>de</strong> d’investissement<br />

s’étend jusqu’en 2014<br />

Mais les fonds généralistes s’intéressent<br />

également à l’agro-industrie.<br />

Maroc Invest a ainsi investi dans plusieurs<br />

projets, notamment dans Maghrébine<br />

Aviculture (<strong>de</strong>venue Mavi)<br />

lorsqu’elle était encore une startup,<br />

ou plus récemment dans <strong>de</strong>ux<br />

transmissions : Saïss Lait (Maroc<br />

Invest y est actionnaire majoritaire)<br />

et Sicopa (pour la totalité du capital).<br />

« Ce sont <strong>de</strong>s cas <strong>de</strong> ‘’buy and<br />

build’’ : on achète et on développe,<br />

sur une échelle <strong>de</strong> temps plus longue<br />

– environ 7 ans – avec une véritable<br />

casquette d’entrepreneur. Ce sont<br />

<strong>de</strong>s <strong>de</strong>als <strong>de</strong> taille significative, qui<br />

seront amenés à se répandre <strong>de</strong> plus<br />

en plus », indique M. El Jaï.<br />

<strong>Un</strong> développement<br />

à encourager<br />

Le secteur agroalimentaire suscite<br />

donc beaucoup d’intérêt, car « il<br />

n’est pas cyclique et souffre moins<br />

<strong>de</strong>s effets <strong>de</strong> la conjoncture. De plus,<br />

c’est un secteur bien intégré, <strong>de</strong> la<br />

matière première aux débouchés »,<br />

rappelle M. Lamzibri. « C’est un secteur<br />

stratégique pour la plupart <strong>de</strong>s<br />

gestionnaires <strong>de</strong> fonds car il crée<br />

<strong>de</strong>s emplois, ramène <strong>de</strong>s <strong>de</strong>vises et<br />

Témoignage : 2 questions à Hicham Mellah,<br />

PDG <strong>de</strong> Mellah Avenir Développement<br />

Mellah Avenir Développement est une société <strong>de</strong> distribution <strong>de</strong> produits<br />

<strong>de</strong> gran<strong>de</strong> consommation (Bimo, Kraft, Savola, <strong>Un</strong>ilever…). Accompagnée<br />

par <strong>Un</strong>ited Finance Company, elle vient d’ouvrir son capital au fonds tunisien<br />

Finacorp, qui a réalisé un apport <strong>de</strong> 22 millions Dhs pour financer ses<br />

projets <strong>de</strong> développement : renforcement du parc <strong>de</strong> véhicules, construction<br />

du nouveau siège et <strong>de</strong> dépôts régionaux, lancement d’une marque<br />

distributeur…<br />

• Pour quelles raisons avez-vous choisi le capital investissement ?<br />

Dans la vie d’une entreprise, arrive un moment où l’en<strong>de</strong>ttement supplémentaire<br />

n’est plus possible. L’entrée <strong>de</strong> Finacorp nous per- met<br />

<strong>de</strong> donner un coup d’accélérateur à notre développement,<br />

tout en gardant la majorité et le contrôle <strong>de</strong> la stratégie <strong>de</strong><br />

l’entreprise. De plus, cet apport en argent frais se fait sans<br />

charges financières, contrairement à l’en<strong>de</strong>ttement.<br />

• Quelle suite allez-vous donner à ce projet ?<br />

D’ici 2 ou 3 ans, nous envisageons d’introduire la société<br />

en bourse pour accompagner la croissance <strong>de</strong> la société.<br />

Focus<br />

Financement<br />

est relativement rentable », renchérit<br />

M. El Jaï. Cependant, les sociétés <strong>de</strong><br />

gestion reçoivent beaucoup <strong>de</strong> dossiers<br />

d’entreprises en difficulté alors<br />

qu’elles ne recherchent pas ce type<br />

d’investissement. En outre, peu <strong>de</strong><br />

fonds s’intéressent au capital risque.<br />

« Mais avec la vulgarisation du capital<br />

investissement, on commence à<br />

voir <strong>de</strong>s projets vraiment sérieux. Le<br />

marché est aujourd’hui un peu plus<br />

mûr pour <strong>de</strong>s investissements ‘‘early<br />

stage’’ », affirme Anas Guennoun.<br />

L’implication <strong>de</strong> l’Etat <strong>de</strong>vrait également<br />

donner un coup <strong>de</strong> pouce bienvenu<br />

avec la mise en œuvre, dans<br />

le cadre du Pacte Emergence, <strong>de</strong><br />

2 fonds publics-privés <strong>de</strong>stinés aux<br />

petites entreprises. « Orientés principalement<br />

vers le capital développement<br />

et le capital transmission, ces<br />

fonds ont pour objet le financement<br />

en fonds propres et quasi-fonds propres<br />

<strong>de</strong>s PME ayant un fort potentiel<br />

<strong>de</strong> développement et dont le chiffre<br />

d’affaires ne dépasse pas 100 MDH.<br />

L’intervention <strong>de</strong> l’Etat dans ces<br />

<strong>de</strong>ux véhicules se fera à travers la<br />

CCG par le biais du fonds « Emergence<br />

Invest » d’une enveloppe <strong>de</strong><br />

350 MDH », indique-t-on à la Caisse<br />

Centrale <strong>de</strong> Garantie. La gestion <strong>de</strong>s<br />

fonds est confiée à <strong>de</strong>ux sociétés,<br />

Attijari Invest & Atlamed et Private<br />

Equity Initiatives, filiale <strong>de</strong> Maroc<br />

Invest. Au total, plus <strong>de</strong> 800 millions<br />

DH sont mobilisés, le closing <strong>de</strong>vant<br />

intervenir au 1 er trimestre 2012.<br />

Enfin, pour accélérer l’engouement<br />

<strong>de</strong>s investisseurs et collecter<br />

plus <strong>de</strong> fonds, l’AMIC est en cours<br />

<strong>de</strong> négociation avec les pouvoirs<br />

publics pour aménager la réglementation<br />

encadrant les Organismes <strong>de</strong><br />

Placement en Capital Risque, qui ont<br />

pour l’instant l’obligation d’investir au<br />

moins 50% <strong>de</strong> leurs actifs dans <strong>de</strong>s<br />

PME (CA < 75 MDH) s’ils veulent bénéficier<br />

<strong>de</strong> la transparence fiscale.<br />

Crédit photo Christian Ferrari<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012 35


Focus<br />

Subventions<br />

Des coups <strong>de</strong> pouce bienvenus !<br />

En <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s <strong>solutions</strong> <strong>de</strong> financement classiques, les opérateurs du secteur agroalimentaire peuvent<br />

faire appel à tout un <strong>panel</strong> <strong>de</strong> mesures d’accompagnement <strong>de</strong>stinées à favoriser le développement<br />

<strong>de</strong>s petites et moyennes entreprises. Certaines <strong>de</strong> ces ai<strong>de</strong>s sont désormais bien connues, d’autres<br />

gagneraient à l’être davantage. En voici quelques exemples.<br />

La rédaction<br />

• <strong>Un</strong>ité <strong>de</strong> production <strong>de</strong> couscous aromatisé ayant bénéficié <strong>de</strong> la coopération alleman<strong>de</strong>.<br />

Depuis octobre 2009,<br />

l’Agence Nationale pour<br />

la Promotion <strong>de</strong> la PME<br />

(ANPME) met à la disposition<br />

<strong>de</strong>s entreprises marocaines<br />

<strong>de</strong>ux programmes <strong>de</strong> financement<br />

phares, qui s’inscrivent dans le cadre<br />

du Pacte National pour l’Emergence<br />

Industrielle 2009-2015.<br />

Favoriser la compétitivité<br />

D’une part, le programme<br />

Moussanada permet d’accompagner<br />

toute PME dans sa démarche <strong>de</strong><br />

mo<strong>de</strong>rnisation et d’amélioration <strong>de</strong> sa<br />

compétitivité. Il finance ces actions à<br />

hauteur <strong>de</strong> 60% avec un plafond <strong>de</strong> 1<br />

million Dhs/entreprise. « A condition<br />

<strong>de</strong> ne pas dépasser le montant fixé,<br />

l’entreprise peut faire appel à cette<br />

source <strong>de</strong> financement autant <strong>de</strong> fois<br />

qu’elle le désire », précise Afifa Aouli,<br />

Chef <strong>de</strong> service Innovation et R&D au<br />

sein <strong>de</strong> l’ANPME. Moussanada peut<br />

répondre aux besoins en matière<br />

d’assistance technique d’une large<br />

catégorie d’entreprises. Moussanada<br />

36<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />

propose une gran<strong>de</strong> variété d’offres,<br />

tous secteurs confondus et en<br />

particulier <strong>de</strong>s offres spécifiques au<br />

secteur agroalimentaire :<br />

- Dans les offres transverses, une<br />

action relative à l’accompagnement à<br />

la mise en place d’un système <strong>de</strong> management<br />

<strong>de</strong> la sécurité alimentaire<br />

(ISO 22000, IFS, BRC, HACCP, etc.).<br />

- Dans les offres sectorielles, l’offre<br />

Moussanada Agroalimentaire apporte<br />

<strong>de</strong>s <strong>solutions</strong> adaptées pour l’amélioration<br />

<strong>de</strong> la productivité industrielle :<br />

actions <strong>de</strong> diagnostic industriel, gestion<br />

<strong>de</strong> l’approvisionnement et <strong>de</strong> la<br />

maintenance, logistique aval et R&D<br />

– marketing nouveau produit.<br />

- Dans l’axe technologie <strong>de</strong> l’information,<br />

l’offre Moussanada TI Agro<br />

propose un catalogue <strong>de</strong> <strong>solutions</strong><br />

informatiques adaptées au secteur.<br />

D’autre part, le programme Imtiaz<br />

permet d’apporter une prime à l’investissement<br />

pour les entreprises qui<br />

souhaitent développer leur activité :<br />

extension d’usine, diversification <strong>de</strong><br />

la gamme <strong>de</strong> produits, acquisition <strong>de</strong><br />

nouveau matériel... Cette participation<br />

au financement est <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong><br />

20% plafonnée à 5 millions <strong>de</strong> Dhs/<br />

entreprise.<br />

Les critères d’éligibilité sont communs<br />

entre les <strong>de</strong>ux programmes :<br />

le chiffre d’affaire du <strong>de</strong>rnier exercice<br />

est <strong>de</strong> 175 millions Dhs HT au<br />

maximum, l’entreprise est appelée à<br />

présenter <strong>de</strong>s documents attestant<br />

<strong>de</strong> sa transparence et doit disposer<br />

d’un rating bancaire favorable. A ce<br />

jour, six banques sont conventionnées<br />

avec l’ANPME et opérationnelles<br />

pour délivrer ces documents :<br />

Attijari Wafa Bank, BMCE, BMCI,<br />

Banque Populaire, Crédit du Maroc,<br />

Société Générale. « Dans le cas du<br />

Crédit Agricole et CIH qui ne sont<br />

pas encore opérationnels, c’est<br />

une contrainte pour les entreprises<br />

clientes <strong>de</strong> ces banques qui souhaitent<br />

accé<strong>de</strong>r à nos programmes »,<br />

regrette Mme Aouli.<br />

Aujourd’hui, Moussanada recense<br />

538 entreprises bénéficiaires, dont 48<br />

relevant du secteur agroalimentaire.<br />

Pour sa part, Imtiaz compte sur les<br />

4 éditions passées, 80 entreprises<br />

bénéficiaires dont 16 opérant en<br />

agroalimentaire. La 5 ème édition du<br />

programme Imtiaz a été lancée le 1 er<br />

février, avec une date limite <strong>de</strong> dépôt<br />

<strong>de</strong>s dossiers à l’ANPME fixée au 2<br />

mai 2012.<br />

Encourager l’innovation<br />

La recherche et développement<br />

est un levier <strong>de</strong> la compétitivité <strong>de</strong>s<br />

entreprises marocaines, d’autant<br />

plus critique dans un contexte <strong>de</strong><br />

mondialisation et <strong>de</strong> libre échange.<br />

Pour encourager les entreprises à<br />

investir dans <strong>de</strong>s structures dédiées,<br />

l’association R&D Maroc a initié le


Focus<br />

Financement<br />

Exemples <strong>de</strong> projets agroalimentaires financés par l´Ambassa<strong>de</strong> d’Allemagne au Maroc<br />

Structure bénéficiaire Description du projet Localisation<br />

Coopérative 3 ème<br />

millénaire pour la<br />

valorisation du couscous<br />

Fédération <strong>de</strong> la Ligue<br />

Démocratique <strong>de</strong>s Droits<br />

<strong>de</strong>s Femmes (FLDDF)<br />

Coopérative Tyout<br />

Coopérative féminine<br />

Essaâda<br />

programme Innov’Act. Ce <strong>de</strong>rnier<br />

s’adresse à toute entreprise du<br />

secteur productif. Après une première<br />

opération pilote qui a permis<br />

le soutien <strong>de</strong> 20 projets entre 2005<br />

et 2010, une secon<strong>de</strong> opération<br />

Innov’Act a été lancée, avec quelques<br />

améliorations, notamment<br />

une hausse <strong>de</strong> la subvention et une<br />

segmentation <strong>de</strong>s bénéficiaires en 3<br />

catégories : les TPE, les PME/PMI<br />

et les groupements d’entreprises.<br />

Chaque catégorie bénéficie respectivement<br />

d’une subvention plafonnée<br />

à 200.000, 400.000 et 700.000 Dhs.<br />

<strong>Un</strong>e dizaine <strong>de</strong> projets sont déjà en<br />

cours d’évaluation début 2012.<br />

Pour être éligible, le projet doit<br />

présenter, entre autres critères, un<br />

potentiel d’innovation important,<br />

être accompagné par un centre <strong>de</strong><br />

compétences (laboratoire universitaire,<br />

centre technique comme le<br />

CETIA par exemple…) et prévoir le<br />

recrutement d’au moins un chercheur<br />

pour la durée du projet. Les dépenses<br />

éligibles sont l’in<strong>de</strong>mnité du ou<br />

Construction d’une unité <strong>de</strong> production<br />

<strong>de</strong> couscous aromatisé<br />

Etablissement d’une boulangerie pour<br />

venir en ai<strong>de</strong> aux femmes en situation<br />

socio-économique vulnérable<br />

Valorisation <strong>de</strong> l’huile d’olive Tyout<br />

Chiadma par la certification biologique<br />

Création d´une unité pour la production<br />

du fromage <strong>de</strong> chèvre<br />

Province <strong>de</strong><br />

Rhamna<br />

<strong>de</strong>s chercheurs recrutés pour le<br />

projet, l’accompagnement du centre<br />

<strong>de</strong> compétences et le matériel et<br />

consommables indispensables au<br />

fonctionnement du projet. « L’objectif<br />

est d’améliorer l’interface entre l’industrie<br />

et le mon<strong>de</strong> universitaire, où il<br />

y a <strong>de</strong>s compétences. Aujourd’hui, à<br />

peine 10% <strong>de</strong>s laboratoires universitaires<br />

travaillent avec <strong>de</strong>s industriels<br />

sur <strong>de</strong>s projets concrets », explique<br />

Ab<strong>de</strong>lhak Chaibi, Chargé <strong>de</strong> mission<br />

à R&D Maroc.<br />

Les programmes <strong>de</strong><br />

coopération économique<br />

Le gouvernement néerlandais propose<br />

le programme Private Sector<br />

Investment (PSI) dans les pays en<br />

développement. Au Maroc, ce programme,<br />

présent <strong>de</strong>puis 2007, a permis<br />

<strong>de</strong> soutenir <strong>de</strong>s projets innovants<br />

dans l’agriculture biologique ou encore<br />

la culture in vitro. Il consiste en<br />

une ai<strong>de</strong> financière à l’investissement<br />

(50% <strong>de</strong>s coûts jusqu’à 750.000 €<br />

par projet) pour <strong>de</strong>s projets innovants<br />

CMI : <strong>Un</strong> soutien au financement<br />

Créé à la suite du premier sommet <strong>de</strong> l’innovation qui s’est tenu à Skhirat<br />

en mars 2011, le Centre Marocain <strong>de</strong> l’Innovation (CMI) gère aujourd’hui 3<br />

produits <strong>de</strong> financement : Intilak, Tatwir, ainsi que les Prestations Technologiques<br />

Réseaux qui permettent <strong>de</strong> financer <strong>de</strong>s prestations <strong>de</strong> soutien à<br />

l’innovation à travers une subvention pouvant aller jusqu’à 100.000 Dhs.<br />

Intilak est un produit <strong>de</strong>stiné aux entreprises ayant moins <strong>de</strong> 2 ans d’activité,<br />

qui contribue au financement du projet à hauteur <strong>de</strong> 90% <strong>de</strong>s besoins<br />

avec un plafond <strong>de</strong> 1 million <strong>de</strong> Dhs. Quant à Tatwir, il est <strong>de</strong>stiné aux<br />

entreprises ou groupements d’entreprises ayant plus <strong>de</strong> 2 ans d’activité, et<br />

contribue au financement du projet à hauteur <strong>de</strong> 50% <strong>de</strong>s besoins avec un<br />

plafond <strong>de</strong> 4 MDH. Selon Samir El Aichaoui, Directeur Général du CMI, 14<br />

projets ont été financés entre Intilak et Tatwir lors <strong>de</strong> la 1 ère édition. « Nous<br />

espérons pouvoir accompagner les entreprises agroalimentaires pour<br />

leurs projets innovants dans nos prochaines éditions », affirme-t-il.<br />

Montants<br />

accordés<br />

270.000 Dh<br />

Ville <strong>de</strong> Guelmim 260.900 Dh<br />

Province<br />

d’Essaouira<br />

Douar<br />

Tamlalt,Inezgane Ait<br />

Melloul<br />

112.467 Dh<br />

Durée <strong>de</strong><br />

réalisation<br />

Mars - septembre<br />

2011<br />

Juin - octobre<br />

2011<br />

Juillet - décembre<br />

2011<br />

220.000 Dh Réalisé en 2010<br />

et à risque, communs entre une<br />

entreprise marocaine et une entreprise<br />

néerlandaise. Les <strong>de</strong>ux parties<br />

doivent être économiquement saines<br />

et envisager leur partenariat sur une<br />

longue durée. Deux appels d’offres<br />

ont lieu chaque année.<br />

De son côté, la coopération marocoalleman<strong>de</strong><br />

s’inscrit dans plusieurs<br />

domaines : économique, culturel,<br />

environnemental, social et éducatif.<br />

Les programmes établis font<br />

l’objet <strong>de</strong> signature d’accords avec<br />

les ministères compétents et mobilisent<br />

<strong>de</strong>s montants <strong>de</strong> subventions<br />

importants, « <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> plusieurs<br />

dizaines <strong>de</strong> millions € par an pour<br />

les programmes respectifs dans les<br />

secteurs <strong>de</strong> l’eau, <strong>de</strong> l’environnement<br />

et <strong>de</strong>s énergies renouvelables ainsi<br />

que du développement économique<br />

durable », précise Christoph Blosen,<br />

Conseiller au sein <strong>de</strong> l’Ambassa<strong>de</strong><br />

d’Allemagne au Maroc.<br />

A l’instar <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> coopération<br />

officielle, l’ambassa<strong>de</strong> d’Allemagne<br />

accor<strong>de</strong> <strong>de</strong>s subventions<br />

relevant du Ministère <strong>de</strong>s affaires<br />

étrangères allemand pour la mise en<br />

place <strong>de</strong> microprojets. <strong>Un</strong>e collaboration<br />

dans laquelle le secteur agroalimentaire<br />

détient une part majoritaire,<br />

soit 80% <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s projets.<br />

« Chaque année, nous co-finançons<br />

jusqu’à 10 projets en agro-agri »,<br />

atteste Ingrid Barth, Conseillère <strong>de</strong><br />

Coopération à l’Ambassa<strong>de</strong> d’Allemagne.<br />

Cette ai<strong>de</strong> à l’investissement<br />

s’adresse principalement aux associations<br />

et aux coopératives exprimant<br />

le besoin <strong>de</strong> mettre en place<br />

une activité génératrice <strong>de</strong> revenu<br />

pour les populations locales.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012 37


Ressources<br />

Agriculture durable<br />

Zoom sur l’eau et l’énergie<br />

<strong>Un</strong>e agriculture qui produit plus, mieux et <strong>de</strong> façon durable est une démarche qui nécessite un<br />

accompagnement pérenne <strong>de</strong> l’Etat et l’engagement <strong>de</strong> tous. Dans le cadre <strong>de</strong> ses débats, le Centre<br />

Marocain <strong>de</strong> Production Propre a cette fois-ci mis l’accent sur l’agriculture durable, lors d’une conférence<br />

tenue le 24 janvier à Casablanca.<br />

Siham HAMDI<br />

• De g. à dr. : Ahmed Hajjaji, Directeur Général <strong>de</strong> l’ADA, Mohammed<br />

El Haouari, Directeur du Pôle Efficacité Energétique et<br />

Energies Renouvelables à l’ADEREE, Leila Akhmisse, Directeur<br />

Exécutif <strong>de</strong> la Fondation CAM, Saïd Mouline, Prési<strong>de</strong>nt du CMPP<br />

et Directeur Général <strong>de</strong> l’ADEREE, Ali Moulid, Directeur <strong>de</strong> l’Irrigation<br />

et <strong>de</strong> l’Aménagement <strong>de</strong> l’Espace Agricole au Ministère <strong>de</strong><br />

l’Agriculture et <strong>de</strong> la Pêche Maritime et Ab<strong>de</strong>slam Ziyad, Chef <strong>de</strong><br />

la Division <strong>de</strong> la Planification et Gestion <strong>de</strong> l’Eau au Ministère <strong>de</strong><br />

l’Energie <strong>de</strong>s Mines, <strong>de</strong> l’Eau et <strong>de</strong> l’Environnement.<br />

Important secteur au Maroc,<br />

l’agriculture représente 14%<br />

en moyenne du PIB, 4% <strong>de</strong>s<br />

exportations et 1,5 millions<br />

d’exploitations, et mobilise 80% <strong>de</strong><br />

la population du milieu rural. Or,<br />

dans sa stratégie, le Plan Maroc<br />

Vert mise fortement sur l’importance<br />

<strong>de</strong> l’économie <strong>de</strong> l’eau, ressource<br />

naturelle à préserver et à utiliser <strong>de</strong><br />

manière plus adéquate. D’autre part,<br />

l’énergie représente un volet à mieux<br />

valoriser.<br />

L’eau : une ressource limitée<br />

L’économie et la valorisation <strong>de</strong> l’eau<br />

au niveau <strong>de</strong> l’agriculture rési<strong>de</strong> essentiellement<br />

sur l’irrigation, qui occupe<br />

une superficie <strong>de</strong> 14%, répartie<br />

en irrigation <strong>de</strong> surface (72%), d’aspersion<br />

(9%) et irrigation localisée<br />

(19%). Importante action visée par le<br />

Plan Maroc Vert, l’agriculture irriguée<br />

constitue en effet une démarche <strong>de</strong><br />

dimension sociale, environnementale<br />

et économique. Par ailleurs,<br />

38<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />

on note aujourd’hui<br />

une reconversion <strong>de</strong><br />

l’irrigation <strong>de</strong> surface et<br />

d’aspersion à l’irrigation<br />

localisée, et cela à<br />

un rythme <strong>de</strong> 40.000 à<br />

50.000 Ha/an. L’irrigation<br />

localisée représente<br />

aujourd’hui 19%<br />

<strong>de</strong>s surfaces irriguées<br />

contre 11% avant<br />

2008, la superficie<br />

visée étant <strong>de</strong> 550.000<br />

Ha en 2020. Cette<br />

démarche permettra en<br />

effet un doublement <strong>de</strong><br />

la valeur ajoutée par<br />

m 3 d’eau (<strong>de</strong> 2,6 DH/<br />

m 3 à 5,6 DH/m 3 ), ainsi<br />

qu’une gestion efficiente<br />

et durable <strong>de</strong>s ressources en eau<br />

souterraine, qui sont surexploitées,<br />

et évitera d’« importer l’eau » pour<br />

couvrir les besoins du secteur en<br />

eau, selon les propres termes <strong>de</strong> Ali<br />

Moulid, Directeur <strong>de</strong> l’Irrigation et <strong>de</strong><br />

l’Aménagement <strong>de</strong> l’Espace Agricole<br />

au Ministère <strong>de</strong> l’Agriculture et <strong>de</strong> la<br />

Pêche Maritime.<br />

Consommation énergétique<br />

Qu’elle soit directe (via l’électricité,<br />

le gaz, etc.) ou indirecte (par l’utilisation<br />

d’intrants tels les engrais), la<br />

consommation nationale du secteur<br />

agricole en énergie n’en reste pas<br />

moins alarmante, vu son impact sur<br />

la qualité environnementale et sur<br />

l’augmentation <strong>de</strong>s charges d’exploitation<br />

<strong>de</strong>s producteurs. Ceci se<br />

traduit par exemple dans la volonté<br />

du Groupe Crédit Agricole du Maroc<br />

(GCAM) d’accompagner les agriculteurs<br />

dans l’introduction <strong>de</strong> mesures<br />

<strong>de</strong> l’efficacité énergétique et <strong>de</strong><br />

production d’énergie renouvelable<br />

dans leur exploitation. Subventionné<br />

par la Fondation CAM et techniquement<br />

encadré par l’Agence Nationale<br />

pour le Développement <strong>de</strong>s Energies<br />

Renouvelables et <strong>de</strong> l’Efficacité<br />

Energétique (ADEREE), ce<br />

programme consiste à conduire <strong>de</strong>s<br />

audits énergétiques sur 10 exploitations<br />

agricoles souhaitant appliquer<br />

une approche propre et durable <strong>de</strong><br />

consommation et <strong>de</strong> production <strong>de</strong><br />

l’énergie, et à élaborer <strong>de</strong>s plans<br />

<strong>de</strong> performance énergétique, afin<br />

<strong>de</strong> réaliser l’estimation énergétique<br />

pour chaque exploitation auditée.<br />

Rappelons qu’un Fonds <strong>de</strong> développement<br />

énergétique estimé à 1 Mrd<br />

<strong>de</strong> Dollars a été créé pour soutenir<br />

la stratégie nationale en matière<br />

d’énergies renouvelables.<br />

Biomasse :<br />

une énergie à valoriser<br />

Issue <strong>de</strong>s matières organiques<br />

animales et végétales, la biomasse<br />

constitue aujourd’hui au Maroc<br />

une nouvelle filière dans le secteur<br />

<strong>de</strong>s énergies renouvelables.<br />

L’ADEREE, qui milite pour le<br />

développement <strong>de</strong>s technologies<br />

biomasse-énergie, œuvre pour<br />

la valorisation <strong>de</strong> cette source<br />

d’énergie renouvelable, qui peut<br />

être appliquée dans différents<br />

domaines, tels les effluents<br />

d’agro-industrie et d’élevage. En<br />

effet, l’agriculture représente un<br />

secteur intéressant pour la production<br />

<strong>de</strong> biomasse, issue <strong>de</strong>s<br />

déchets et <strong>de</strong>s matières premières<br />

agricoles, qui peut par la suite<br />

être exploitée dans la production<br />

<strong>de</strong> biogaz ou la combustion par<br />

exemple.


Agriculture<br />

Secteur bovin laitier<br />

Filière productive… mais très complexe<br />

Avec un chiffre d’affaires <strong>de</strong> 8 milliards <strong>de</strong> Dirhams par an et près <strong>de</strong> 400.000 exploitations laitières réparties<br />

sur tous les bassins <strong>de</strong> production, la filière laitière bovine marocaine a réalisé durant les <strong>de</strong>rnières décennies<br />

d’importants bonds en avant, notamment grâce à une infrastructure en aval en pleine croissance, <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong><br />

1.070 centres <strong>de</strong> collecte <strong>de</strong> lait et 82 usines laitières, dont le secteur privé représente 70%. Principalement<br />

localisée dans les bassins côtiers du Nord du Maroc (Gharb, Doukkala, Chaouia…), cette filière a vu tripler son<br />

niveau <strong>de</strong> production en l’espace <strong>de</strong> 30 ans, avec comme objectif Plan Maroc Vert 4,5 milliards <strong>de</strong> litres à<br />

l’horizon 2020, pour un investissement global <strong>de</strong> 12 milliards <strong>de</strong> Dirhams, soit une croissance annuelle <strong>de</strong> 15%.<br />

Mehdi OUZINE<br />

Ingénieur Agroéconomiste<br />

Economie et Management <strong>de</strong>s Entreprises Agroalimentaires<br />

ouzine.mehdi@gmail.com<br />

Sur un plan nutritionnel, le<br />

niveau <strong>de</strong> consommation<br />

du lait et dérivés <strong>de</strong>meure<br />

encore faible. Durant ces 30<br />

<strong>de</strong>rnières années, il oscillait entre 26<br />

et 50 litres/habitant/an, ce qui est très<br />

en <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong>s recommandations<br />

<strong>de</strong>s nutritionnistes, soit 90 à 100<br />

équivalents litres <strong>de</strong> lait/habitant/an.<br />

La consommation moyenne correspond<br />

donc à moins <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong>s<br />

besoins nutritionnels prescris, tout un<br />

symbole pour une filière productive…<br />

mais toujours pas assez. La finalité<br />

du renforcement <strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong><br />

production locaux via les différents<br />

contrats programmes est donc d’assurer<br />

l’autosuffisance nationale en<br />

lait, ce qui contribuera à favoriser un<br />

meilleur accès aux produits laitiers<br />

pour une large tranche <strong>de</strong> la population.<br />

Ainsi et à titre d’exemple, la<br />

région <strong>de</strong> Doukkala, premier producteur<br />

laitier du pays, a été classée<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012 39


Ressources Agriculture<br />

parmi les régions les plus performantes<br />

du secteur. Elle représente à elle<br />

seule 22% du volume <strong>de</strong> lait collecté<br />

à l’échelle nationale. La région a<br />

réalisé pour le lait <strong>de</strong>s niveaux <strong>de</strong><br />

production qui dépassent les objectifs<br />

arrêtés pour 2013. Quant à lui, le<br />

plan agricole régional a réalisé d’importants<br />

programmes, qui <strong>de</strong>vront<br />

s’achever fin décembre 2014.<br />

De nombreux<br />

dysfonctionnements<br />

D’apparence structurée, la filière<br />

laitière bovine, à l’instar <strong>de</strong> l’ensemble<br />

<strong>de</strong>s autres filières animales, est<br />

caractérisée par une multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

dysfonctionnements. Ces <strong>de</strong>rniers<br />

sont <strong>de</strong> différents ordres. On citera<br />

à titre non exhaustif un fort morcellement<br />

<strong>de</strong>s fermes productrices<br />

avec plus <strong>de</strong> 85% <strong>de</strong>s exploitations<br />

ayant moins <strong>de</strong> 3 vaches laitières, un<br />

différentiel <strong>de</strong> productivité très important<br />

entre les différentes typologies<br />

d’éleveurs, principalement dû aux<br />

orientations d’ordre technique (choix<br />

<strong>de</strong> la race, conduite, alimentation…),<br />

mais également aux dissymétries au<br />

niveau du transfert <strong>de</strong> technologie<br />

dans le secteur et le non accès à<br />

l’information.<br />

<strong>Un</strong>e autre problématique <strong>de</strong> taille<br />

reste le circuit informel, qui absorbe<br />

à lui seul plus <strong>de</strong> 30% <strong>de</strong> la production<br />

estimée et qui reste sans contrôle<br />

sanitaire préalable. Parallèlement<br />

aux centres <strong>de</strong> collectes, <strong>de</strong>s circuits<br />

plus courts sont apparus ; il s’agit du<br />

colportage, qui s’est développé ces<br />

<strong>de</strong>rnières années dans les bassins<br />

40<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />

d’approvisionnement proches <strong>de</strong>s<br />

grands centres <strong>de</strong> consommation,<br />

à l’instar <strong>de</strong>s agglomérations urbaines.<br />

Dans ses formes actuelles, le<br />

colportage constitue un handicap à<br />

l’équilibre <strong>de</strong>s segments <strong>de</strong> la filière<br />

laitière bovine. En basse lactation,<br />

la diminution <strong>de</strong>s quantités transformées<br />

est accentuée par l’intervention<br />

<strong>de</strong>s colporteurs, qui offrent <strong>de</strong>s<br />

prix avantageux, même pour <strong>de</strong>s<br />

laits douteux et sans contrôle sanitaire.<br />

En haute lactation, la mévente<br />

du lait <strong>de</strong> colportage se traduit par<br />

<strong>de</strong>s refoulements par les usines <strong>de</strong><br />

transformation, en raison <strong>de</strong> la nonqualité<br />

du lait collecté.<br />

Les défis<br />

<strong>de</strong> la mise à niveau<br />

Bien que la production laitière soit<br />

liée à <strong>de</strong>s paramètres tels que la<br />

structure génétique du cheptel, le<br />

climat<br />

continue<br />

<strong>de</strong> jouer<br />

un rôle déterminant<br />

pour le<br />

secteur <strong>de</strong><br />

l’élevage,<br />

à l’instar<br />

<strong>de</strong> presque<br />

l’ensemble<br />

<strong>de</strong> l’agriculturemarocaine<br />

;<br />

ceci s’explique<br />

par<br />

l’influence<br />

directe <strong>de</strong>s<br />

précipitations sur la disponibilité en<br />

ressources fourragères. Il est donc<br />

clair que cette filière doit faire face à<br />

<strong>de</strong>s défis <strong>de</strong> taille pour se hisser au<br />

niveau <strong>de</strong>s standards internationaux.<br />

Cette mise à niveau <strong>de</strong>vra passer<br />

par un ensemble <strong>de</strong> mesures, telles<br />

une intégration verticale affirmée, un<br />

transfert plus équitable <strong>de</strong> la valeur<br />

ajoutée, qui bénéficiera premièrement<br />

et avant tout au petit éleveur,<br />

une amélioration <strong>de</strong>s races <strong>de</strong> vaches<br />

laitières introduites, un transfert<br />

technologique et une gestion <strong>de</strong> la<br />

R&D plus efficiente, la mise en place<br />

<strong>de</strong> systèmes <strong>de</strong> financement adaptés<br />

à toute les typologies d’éleveurs<br />

présents sur la place pour leur<br />

assurer un accompagnement sain et<br />

durable.<br />

Il ne faut pas omettre un point crucial<br />

dans cette équation complexe du<br />

développement <strong>de</strong> la filière laitière<br />

bovine ; l’aspect financier <strong>de</strong> cette<br />

dynamique engagée. En effet, le<br />

coût économique <strong>de</strong> l’augmentation<br />

apparente en productivité <strong>de</strong> la filière<br />

bovine est très élevé. Par conséquent,<br />

le coût <strong>de</strong> revient du lait s’en<br />

retrouve fortement atteint et le gap<br />

entre ce <strong>de</strong>rnier et les prix <strong>de</strong> vente<br />

au niveau <strong>de</strong>s exploitations se réduit.<br />

Secteur à haut potentiel mais très<br />

complexe, il <strong>de</strong>vra donc être appréhendé<br />

selon une approche globale<br />

regroupant : ressources humaines,<br />

productivité et facteurs <strong>de</strong> production<br />

limitants à préserver. <strong>Un</strong>e approche<br />

qui pourra garantir ainsi la durabilité<br />

<strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong> production adoptés.


Process<br />

42<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />

Ingrédients<br />

Huiles et graisses végétales<br />

Pour une meilleure utilisation<br />

Qu’elles soient sous forme liqui<strong>de</strong> ou soli<strong>de</strong>, les huiles et graisses végétales représentent un ingrédient<br />

important dans l’industrie alimentaire. Utilisées dans divers produits alimentaires, comme les biscuits, le<br />

chocolat ou la margarine par exemple, elles confèrent à ces produits texture et goût.<br />

Siham HAMDI<br />

Palme, palmiste, coprah,<br />

soja… Les huiles et graisses<br />

végétales peuvent être<br />

issues <strong>de</strong> divers fruits et<br />

graines. La plus utilisée d’entre elles<br />

reste l’huile ou la graisse <strong>de</strong> palme<br />

vu son coût peu élevé.<br />

Largement répandues dans l’industrie<br />

alimentaire, les huiles et<br />

graisses végétales font partie <strong>de</strong>s<br />

composants essentiels entrant dans<br />

la fabrication <strong>de</strong> divers produits alimentaires.<br />

Or, vu l’effet néfaste <strong>de</strong>s<br />

aci<strong>de</strong>s gras trans contenus dans les<br />

Caractéristiques <strong>de</strong>s différents types <strong>de</strong> graisses végétales<br />

graisses végétales industrielles sur<br />

la santé humaine, notamment les risques<br />

<strong>de</strong> maladies cardio-vasculaires,<br />

ces produits sont <strong>de</strong>venus, au cours<br />

<strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rnières années, un point <strong>de</strong><br />

préoccupation <strong>de</strong>s consommateurs.<br />

D’où les efforts <strong>de</strong>s industriels, aussi<br />

bien fabricants qu’utilisateurs <strong>de</strong> ces<br />

huiles et graisses, pour réduire la<br />

teneur en aci<strong>de</strong> gras trans sans affecter<br />

la texture ni le goût du produit<br />

fini, et cela grâce à <strong>de</strong>s procédés<br />

plus développés et <strong>de</strong>s produits<br />

moins néfastes.<br />

Process d’extraction<br />

Bien qu’issues <strong>de</strong> différentes sources,<br />

les huiles et graisses végétales<br />

subissent le même process. Leur<br />

fabrication peut être effectuée selon<br />

un procédé chimique, notamment<br />

pour l’huile <strong>de</strong> soja, ou physique,<br />

pour les autres types d’huiles. La<br />

différence entre ces <strong>de</strong>ux procédés<br />

rési<strong>de</strong> principalement dans l’étape<br />

<strong>de</strong> la neutralisation <strong>de</strong>s aci<strong>de</strong>s gras<br />

Type Origine Source Utilisation Point <strong>de</strong> fusion<br />

Soja<br />

Palme<br />

Palmiste<br />

Etats-<strong>Un</strong>is<br />

Amérique latine<br />

Indonésie<br />

Malaisie<br />

Graines <strong>de</strong> soja<br />

Mésocarpe charnu<br />

du fruit du palmier à<br />

huile<br />

Aman<strong>de</strong> du fruit du<br />

palmier à huile<br />

Huile <strong>de</strong> table (huile)<br />

Margarine, crème<br />

Chantilly (graisse)<br />

Margarine, biscuiterie,<br />

confiserie, bouillons<br />

en cubes<br />

Chocolat<br />

Coprah Régions tropicales Noix <strong>de</strong> coco Glaces<br />

34 à 42°C<br />

37 à 47°C<br />

48 à 53°C (stéarine <strong>de</strong> palme)<br />

31 à 34°C<br />

35 à 37°C (stéarine <strong>de</strong> palmiste)<br />

26°C<br />

31 à 33°C (stéarine <strong>de</strong> coprah)<br />

39°C (stéarine <strong>de</strong> coprah durcie,<br />

doublement fractionnée)<br />

Source : Baltimar


Process<br />

• <strong>Un</strong>ité d’interestérification enzymatique<br />

libres, qui est nécessaire dans le<br />

processus chimique. Le raffinage<br />

<strong>de</strong>s huiles se déroule en plusieurs<br />

étapes qui comprennent d’abord<br />

la démucilagination, par ajout <strong>de</strong><br />

l’aci<strong>de</strong>, afin d’éliminer les substances<br />

mucilagineuses <strong>de</strong> l’huile brute (stérols,<br />

lécithine), puis la neutralisation<br />

par l’ajout <strong>de</strong> la sou<strong>de</strong> lorsqu’il s’agit<br />

d’un processus chimique. Ensuite,<br />

une décoloration et une désodorisation<br />

sont nécessaires pour obtenir un<br />

produit raffiné, qui sera par la suite<br />

hydrogéné après injection <strong>de</strong> l’H 2 .<br />

Cette étape d’hydrogénation permet<br />

<strong>de</strong> transformer l’huile en une graisse<br />

soli<strong>de</strong>, qui subira à son tour un postraffinage<br />

(décoloration et désodorisation)<br />

avant son conditionnement.<br />

De nouvelles technologies<br />

Si l’hydrogénation permet <strong>de</strong> réduire<br />

l’oxydation et d’augmenter la stabilité<br />

<strong>de</strong>s graisses végétales à haute<br />

température, et ainsi leur durée <strong>de</strong><br />

conservation, elle favorise pourtant<br />

la formation <strong>de</strong>s aci<strong>de</strong>s gras trans.<br />

Aujourd’hui, il existe <strong>de</strong> nouveaux<br />

procédés qui permettent d’obtenir<br />

<strong>de</strong>s graisses végétales avec <strong>de</strong>s<br />

taux plus faibles en aci<strong>de</strong>s gras<br />

trans, en réponse aux préoccupations<br />

<strong>de</strong>s consommateurs et aux<br />

exigences réglementaires, notamment<br />

européennes, qui fixent un taux<br />

maximal <strong>de</strong> 2% d’aci<strong>de</strong>s gras trans<br />

dans les graisses végétales.<br />

1) Le fractionnement<br />

Le fractionnement <strong>de</strong>s huiles permet<br />

44<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />

d’obtenir une graisse<br />

soli<strong>de</strong> à partir<br />

<strong>de</strong> l’huile initiale.<br />

Cette fraction soli<strong>de</strong>,<br />

qu’on appelle<br />

la stéarine, est<br />

séparée physiquement<br />

<strong>de</strong> la fraction<br />

liqui<strong>de</strong>, l’oléine,<br />

par filtration ou<br />

centrifugation. Non<br />

hydrogénée, elle<br />

renferme donc <strong>de</strong>s<br />

taux réduits en<br />

aci<strong>de</strong>s gras trans.<br />

Les stéarines peuvent<br />

être dérivées<br />

notamment <strong>de</strong>s<br />

huiles <strong>de</strong> palme,<br />

<strong>de</strong> palmiste et <strong>de</strong> coprah, et peuvent<br />

être incorporées dans les margarines<br />

ou le chocolat par exemple. « La<br />

stéarine <strong>de</strong> palmiste renferme 1% <strong>de</strong><br />

ces aci<strong>de</strong>s et est très utilisée par les<br />

chocolatiers, malgré son coût élevé »,<br />

affirme Said Belkaid, Responsable<br />

Qualité et Laboratoires chez Baltimar.<br />

Par ailleurs, les oléines, qui ont<br />

une forte teneur en aci<strong>de</strong> oléique,<br />

sont <strong>de</strong> bonnes sources d’antioxydants<br />

et conviennent plus à la friture.<br />

2) L’interestérification<br />

Autre technique utilisée, l’interestérification<br />

consiste à réarranger la<br />

place <strong>de</strong>s aci<strong>de</strong>s gras sur la molécule<br />

du glycérol, en effectuant une<br />

hydrolyse et en reformant ensuite<br />

les liaisons ester entre les aci<strong>de</strong>s<br />

gras et les molécules <strong>de</strong> glycérol <strong>de</strong>s<br />

graisses, sans que la composition en<br />

aci<strong>de</strong>s gras ne soit modifiée.<br />

Ce procédé permet <strong>de</strong> modifier le<br />

point <strong>de</strong> fusion <strong>de</strong> la graisse végétale<br />

et le pourcentage<br />

<strong>de</strong> la matière<br />

soli<strong>de</strong>, et d’obtenir<br />

<strong>de</strong>s niveaux<br />

<strong>de</strong> saturation plus<br />

élevés. « Pour<br />

remédier aux problèmes<br />

d’aci<strong>de</strong>s<br />

gras trans, notre<br />

société vient d’intégrerl’inter-estérification<br />

au sein<br />

<strong>de</strong> son site <strong>de</strong><br />

raffinerie », indique<br />

Imen Midani, • Fruits du palmier à huile<br />

Ingrédients<br />

Coordinatrice Projet et Logistique<br />

chez Med Oil Company, fabricant<br />

tunisien <strong>de</strong> graisses végétales dont<br />

les produits sont distribués au Maroc<br />

par Comaner. Et d’ajouter : « l’interestérification<br />

permet une meilleure<br />

maîtrise <strong>de</strong> la qualité à la fois fonctionnelle<br />

et nutritionnelle <strong>de</strong>s matières<br />

grasses ». « Nous avons investi dans<br />

un réacteur d’interestérification qui<br />

permettra d’obtenir le même produit<br />

que la graisse hydrogénée, avec<br />

seulement 2% d’aci<strong>de</strong>s gras trans »,<br />

affirme <strong>de</strong> son côté Said Belkaid.<br />

Bien que ce produit soit plus cher<br />

que la graisse issue <strong>de</strong> l’hydrogénation<br />

classique, certains fabricants <strong>de</strong><br />

margarine notamment commencent<br />

à l’utiliser, selon M. Belkaid.<br />

L’interestérification peut s’effectuer<br />

en présence d’un catalyseur chimique<br />

(procédé chimique) ou enzymes<br />

(procédé enzymatique). Toutefois,<br />

l’interestérification enzymatique est<br />

plus sélective grâce aux lipases qui<br />

interagissent avec <strong>de</strong>s liaisons ester<br />

précises, contrairement au procédé<br />

chimique qui s’effectue <strong>de</strong> manière<br />

aléatoire.<br />

Souci écologique<br />

Les graisses <strong>de</strong> palme et <strong>de</strong> palmiste<br />

font actuellement l’objet d’une<br />

polémique. Certains industriels ne<br />

travaillent désormais qu’avec une<br />

graisse certifiée « durable », d’autres<br />

iraient même jusqu’à boycotter ces<br />

graisses, la surexploitation <strong>de</strong>s<br />

plantations et la déforestation étant<br />

un souci majeur portant atteinte à<br />

l’environnement. <strong>Un</strong> sujet qui préoccupe<br />

<strong>de</strong> plus en plus les consommateurs.


Solutions Fournisseurs<br />

• INGREDIENTS<br />

IDI. Dernières<br />

innovations<br />

A l’occasion du salon<br />

Gulfood IDI, spécialiste<br />

<strong>de</strong>s ingrédients<br />

fonctionnels et nutritionnels,<br />

présente les<br />

<strong>de</strong>rnières innovations <strong>de</strong> ses <strong>de</strong>ux gammes <strong>de</strong> produits<br />

: protéines et systèmes fonctionnels. Citons notamment<br />

Cheasing’up, un procédé innovant permettant la production<br />

d’une gran<strong>de</strong> variété <strong>de</strong> fromage sans séparation<br />

(pas <strong>de</strong> production <strong>de</strong> sérum), mais avec seulement une<br />

combinaison <strong>de</strong> protéines, d’eau et <strong>de</strong> matière grasse.<br />

Le procédé <strong>de</strong> fabrication est considérablement simplifié<br />

et <strong>de</strong> coût réduit. Autre innovation, le système fonctionnel<br />

Promilk, qui s’utilise sur base lait ou eau, pour fabriquer<br />

<strong>de</strong>s <strong>de</strong>sserts laitiers (types crèmes <strong>de</strong>sserts ou flans au<br />

caramel). Les flans ainsi obtenus sont fermes et crémeux ;<br />

les crèmes sont onctueuses et brillantes. Facile à mettre<br />

en œuvre, ce système permet à l’industriel <strong>de</strong> diversifier<br />

sa gamme <strong>de</strong> produits.<br />

Les produits IDI sont distribués au Maroc par Comaner.<br />

• MAINTENANCE<br />

Nouveautés<br />

Ishida. Nouveau service en ligne<br />

Le 1 er février, Ishida a lancé en France, en Allemagne et<br />

aux Pays-Bas son nouveau service d’information et <strong>de</strong><br />

gestion rapi<strong>de</strong> en ligne <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>s <strong>de</strong> pièces détachées,<br />

i-care. Ce système, qui compte déjà plus <strong>de</strong> 250<br />

utilisateurs en Gran<strong>de</strong>-Bretagne, où il a été testé, s’étendra<br />

prochainement partout dans le mon<strong>de</strong>.<br />

L’objectif d’Ishida est <strong>de</strong> minimiser ainsi les arrêts éventuels<br />

<strong>de</strong> production en réduisant le temps <strong>de</strong> réception<br />

<strong>de</strong>s pièces détachées. Ainsi, pour toute comman<strong>de</strong> passée<br />

avant 15h30, l’expédition <strong>de</strong>s pièces est effectuée le<br />

jour même. Les clients peuvent<br />

également accé<strong>de</strong>r en ligne à<br />

la bibliothèque complète <strong>de</strong>s<br />

manuels <strong>de</strong>s pièces détachées<br />

<strong>de</strong>s machines Ishida. L’accès<br />

nécessite simplement une préinscription<br />

par e-mail, permettant la<br />

création d’un compte personnel<br />

sécurisé par mot <strong>de</strong> passe.<br />

Ishida fera la démonstration d’icare<br />

sur le CFIA <strong>de</strong> Rennes.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012 45


Qualité<br />

La métho<strong>de</strong> HACCP Partie 11<br />

L’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s CCP pour<br />

la mise en place du HACCP<br />

L’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s points critiques <strong>de</strong> contrôle ou CCP constitue le<br />

<strong>de</strong>uxième principe du système HACCP et l’étape n° 8. A titre <strong>de</strong> rappel,<br />

on désigne par point critique, une étape ou une procédure où l’on peut<br />

exercer un contrôle et où un danger peut être prévenu, éliminé ou<br />

amené à un niveau acceptable.<br />

Initiation à l’i<strong>de</strong>ntification<br />

<strong>de</strong>s points critiques <strong>de</strong><br />

contrôle<br />

L’établissement <strong>de</strong>s points critiques<br />

à maîtriser (CCP) repose sur l’évaluation<br />

<strong>de</strong> la sévérité et <strong>de</strong> la probabilité<br />

d’apparition <strong>de</strong>s dangers ainsi<br />

que sur les mesures qui peuvent<br />

être prises pour éliminer, prévenir<br />

ou réduire ces dangers à une étape<br />

du procédé.<br />

Les CCP sont choisis en fonction<br />

<strong>de</strong>s facteurs suivants :<br />

1. les dangers recensés et la probabilité<br />

qu’ils entraînent une contamination<br />

inacceptable ;<br />

2. les étapes <strong>de</strong> transformation du<br />

produit ;<br />

3. l’utilisation prévue du produit<br />

Exemple <strong>de</strong> CCP au niveau <strong>de</strong> la<br />

cuisson :<br />

Les aliments crus reçus par l’entre-<br />

46<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />

prise peuvent contenir <strong>de</strong>s pathogènes.<br />

Leur inspection lors <strong>de</strong> la<br />

réception peut être un point critique,<br />

selon l’origine et l’utilisation prévue<br />

<strong>de</strong>s produits. <strong>Un</strong>e ou plusieurs étapes<br />

<strong>de</strong> la transformation (par exemple<br />

: la cuisson) peuvent éliminer ou<br />

fortement réduire les dangers microbiologiques.<br />

La cuisson serait donc<br />

un CCP. S’il n’y a pas <strong>de</strong> traitement<br />

thermique, il faut utiliser les aliments<br />

crus les plus sains possibles ou<br />

les contrôler avant leur utilisation.<br />

Le traitement thermique inactive<br />

certains pathogènes et micro-organismes<br />

d’altération <strong>de</strong>s aliments.<br />

Arbre <strong>de</strong> décision<br />

Afin <strong>de</strong> faciliter la détermination <strong>de</strong>s<br />

CCP au fil du procédé, un groupe<br />

<strong>de</strong> travail du CODEX Alimentarius a<br />

conçu un arbre <strong>de</strong> décision. S’il est<br />

Dr Mounir DIOURI,<br />

Directeur du Laboratoire Qualilab<br />

international et Expert en IAA<br />

direction@qualilabinternational.com<br />

www.qualilabinternational.com<br />

bien utilisé, il s’avère un excellent<br />

outil. <strong>Un</strong> arbre <strong>de</strong> décision est une<br />

série <strong>de</strong> questions que l’on va se<br />

poser pour chaque danger i<strong>de</strong>ntifié.<br />

Le principe <strong>de</strong>s questions reste<br />

toujours le même dans la plupart<br />

<strong>de</strong>s références bibliographiques,<br />

mais certaines spécificités peuvent<br />

se présenter.<br />

Ci-<strong>de</strong>ssous un modèle <strong>de</strong> l’arbre<br />

<strong>de</strong> décision. Il n’est toutefois pas<br />

parfait et doit être interprété avec<br />

bon sens.<br />

Utilisation <strong>de</strong> l’arbre <strong>de</strong><br />

décision<br />

• Question 1 : Existe-t-il une ou<br />

plusieurs mesure(s) préventive(s)<br />

<strong>de</strong> maîtrise?<br />

Si la réponse est oui, passez à la<br />

question 2.<br />

Si vous ne pouvez i<strong>de</strong>ntifier dans le<br />

procédé <strong>de</strong>s mesures préventives<br />

qui contrôlent le danger, répon<strong>de</strong>z<br />

non. Poser alors la question suivante<br />

(celle en <strong>de</strong>ssous du non).<br />

• Question 1’ : La maîtrise est-elle<br />

nécessaire à cette étape pour garantir<br />

la salubrité ?<br />

Si la réponse à cette question est<br />

aussi non, cette étape n’est pas<br />

un CCP et vous pouvez passer au<br />

danger ou à l’étape suivante.<br />

Si vous répon<strong>de</strong>z oui, vous avez<br />

i<strong>de</strong>ntifié un danger important qui<br />

n’est pas contrôlé. Dans ce cas,<br />

vous <strong>de</strong>vez modifier l’étape, le<br />

procédé ou le produit pour contrôler<br />

le danger.


Il faut continuer dans l’ordre ces<br />

questions pour arriver à déterminer<br />

si le danger analysé est réellement<br />

un CCP ou pas.<br />

Il faut également gar<strong>de</strong>r à l’esprit<br />

que l’on doit utiliser le même arbre<br />

<strong>de</strong> décision pour toute l’analyse.<br />

Références :<br />

- National Advisory Committee on<br />

Microbiological Criteria for Foods,<br />

HACCP Principles and application<br />

gui<strong>de</strong>lines, (14/08/1997), www.<br />

fda.gov.<br />

- Norme Marocaine NM 08.0.000<br />

(2008) : Principes généraux d’hygiène<br />

alimentaire. Arrêté du Ministre<br />

<strong>de</strong> l’Industrie, du Commerce<br />

et <strong>de</strong>s Nouvelles Technologies N°<br />

435-08 du 22 Février 2008, publié<br />

au B.O. N° 5618 du 03 Avril 2008.<br />

- ISO 22000 : Systèmes <strong>de</strong><br />

management <strong>de</strong> la sécurité <strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>nrées alimentaires - Exigences<br />

pour tout organisme appartenant<br />

à la chaîne alimentaire.<br />

- Loi N° 28-07 relative à la Sécurité<br />

Sanitaire <strong>de</strong>s Produits Alimentaires.<br />

- Règlement (CE) N° 178/2002 du<br />

Parlement Européen et du Conseil<br />

du 28 janvier 2002.<br />

- Co<strong>de</strong> d’usages international<br />

recommandé - Principes généraux<br />

d’hygiène alimentaire : CAC/RCP<br />

1-1969, Rév. 4 (2003).<br />

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Exemple d’arbre <strong>de</strong> décision permettant <strong>de</strong> déterminer les ccp<br />

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<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012 47


Qualité<br />

Réduire son impact carbone<br />

pour anticiper et générer<br />

<strong>de</strong>s économies<br />

Nous sommes aujourd’hui confrontés à un double défi, le changement climatique qui nous impose<br />

<strong>de</strong> réduire nos émissions <strong>de</strong> gaz à effet <strong>de</strong> serre (GES) et la transition énergétique afin d’anticiper la<br />

raréfaction <strong>de</strong>s énergies fossiles bon marché. <strong>Un</strong>e économie à faible empreinte carbone va se mettre en<br />

place rapi<strong>de</strong>ment à l’échelle mondiale et les entreprises qui auront anticipé cette transition majeure en<br />

réduisant leur dépendance aux hydrocarbures et leurs émissions <strong>de</strong> carbone seront capables d’exploiter<br />

<strong>de</strong>s opportunités.<br />

Samuel FOURNIER,<br />

Conseil Climat Energie, EnvirOconsult<br />

s.fournier@EnvirOconsult.fr<br />

dkconsulting@gmail.com<br />

www.EnvirOconsult.fr<br />

© Association Bilan Carbone<br />

Ce double défi s’impose à<br />

tous les acteurs publics<br />

et privés, quel que soit le<br />

pays, et concerne également<br />

les entreprises marocaines qui<br />

<strong>de</strong>vront en tenir rapi<strong>de</strong>ment compte<br />

dans leur stratégie et leur organisation.<br />

Pour anticiper cette transition énergétique,<br />

une entreprise doit pouvoir<br />

mesurer ses émissions <strong>de</strong> GES à<br />

l’ai<strong>de</strong> d’un outil pour ensuite agir sur<br />

la réduction <strong>de</strong> ses émissions.<br />

Comment agir ?<br />

<strong>Un</strong> bilan GES est un diagnostic <strong>de</strong>s<br />

48<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />

émissions <strong>de</strong> Gaz à Effet <strong>de</strong> Serre<br />

(GES). Si différentes métho<strong>de</strong>s<br />

existent aujourd’hui dans le mon<strong>de</strong>,<br />

toutes se conforment à la norme<br />

internationale qui fait autorité sur le<br />

sujet, la norme ISO 14064.<br />

En France, l’Agence De l’Environnement<br />

et <strong>de</strong> la Maîtrise <strong>de</strong> l’Energie<br />

(l’ADEME) a développé et popularisé<br />

un outil, le Bilan Carbone ®(1) , qui<br />

s’est aujourd’hui imposé comme la<br />

métho<strong>de</strong> française <strong>de</strong> référence avec<br />

plus <strong>de</strong> 6.000 réalisations en 8 ans<br />

d’existence.<br />

L’ADEME a également développé<br />

<strong>de</strong>s outils sectoriels spécialisés par<br />

domaines d’activités. Des outils<br />

spécifiques ont ainsi été créés pour<br />

les domaines <strong>de</strong> l’agriculture et <strong>de</strong><br />

l’agroalimentaire par exemple.<br />

Le succès du Bilan Carbone ® tient à<br />

plusieurs facteurs comme sa simplicité<br />

d’utilisation, sa souplesse, la<br />

transparence dans les métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />

calcul mais aussi la profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong><br />

son analyse.<br />

Comment fonctionne<br />

un bilan GES ?<br />

En pratique, un bilan GES va comptabiliser<br />

les GES définis par le<br />

protocole <strong>de</strong> Kyoto au rang <strong>de</strong>squels<br />

figurent le dioxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> carbone (CO 2 )<br />

bien entendu mais également le méthane<br />

(CH 4 ) ou encore les gaz frigorigènes<br />

(HFC et PFC), et les convertir<br />

tous en « équivalent carbone ».<br />

Les émissions <strong>de</strong> GES peuvent<br />

provenir <strong>de</strong> la consommation d’énergie<br />

fossile (produits pétroliers, gaz et<br />

charbon), <strong>de</strong>s flui<strong>de</strong>s frigorigènes, <strong>de</strong><br />

l’utilisation d’engrais, <strong>de</strong> la combustion<br />

d’engrais ou encore être émises<br />

par le bétail.<br />

Il s’agit <strong>de</strong> « données d’entrée » que<br />

les tables <strong>de</strong> calcul du Bilan Carbone<br />

® vont convertir en « équivalent<br />

carbone ». On sait, par exemple,<br />

qu’une tonne <strong>de</strong> CO 2 correspond en<br />

ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur à la production <strong>de</strong><br />

2,5 t <strong>de</strong> farine, d’une tonne <strong>de</strong> carton


mais seulement <strong>de</strong> 40 kg <strong>de</strong> vian<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> bœuf.<br />

<strong>Un</strong> outil comme le Bilan Carbone ®<br />

prend en compte l’ensemble <strong>de</strong>s<br />

émissions, qu’elles soient directes<br />

(émises par la société) ou indirectes<br />

(les matières premières, le transport<br />

<strong>de</strong>puis les fournisseurs et jusqu’à la<br />

livraison aux clients).<br />

Quel intérêt pour<br />

une entreprise ?<br />

La réalisation d’un bilan GES va<br />

permettre à une société :<br />

• d’anticiper les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s<br />

clients internationaux qui réclament<br />

<strong>de</strong>s données,<br />

• <strong>de</strong> connaître ses consommations<br />

d’énergie fossiles et ses émissions<br />

<strong>de</strong> GES poste par poste pour les<br />

réduire par ordre <strong>de</strong> priorité,<br />

• <strong>de</strong> communiquer auprès <strong>de</strong> ses<br />

partenaires sur son engagement<br />

en faveur <strong>de</strong> l’environnement et du<br />

développement durable avec une<br />

démarche reconnue et fiable,<br />

• enfin, ce diagnostic va traquer les<br />

gaspillages d’énergie et <strong>de</strong> matières<br />

afin <strong>de</strong> permettre <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s économies<br />

financières.<br />

En comptabilisant les émissions et<br />

en les hiérarchisant par poste, cet<br />

outil permet d’avoir une vision sur les<br />

niveaux d’émissions et les marges<br />

<strong>de</strong> manœuvre <strong>de</strong> chaque poste<br />

pour mieux concentrer son action.<br />

<strong>Un</strong>e démarche carbone soli<strong>de</strong> ne se<br />

contente en effet pas <strong>de</strong> compter les<br />

émissions mais bâtit un plan d’actions<br />

pour les réduire partout où cela<br />

est possible.<br />

A titre d’exemple, une entreprise<br />

<strong>de</strong> production dont les émissions<br />

carbone se trouvent en majorité dans<br />

les consommations d’énergie <strong>de</strong>vra<br />

focaliser son action sur ses installations<br />

<strong>de</strong> combustion (rénovation,<br />

changement <strong>de</strong> combustible, optimisation<br />

<strong>de</strong>s brûleurs d’une chaudière).<br />

A l’inverse, une entreprise <strong>de</strong><br />

distribution s’occupera en priorité <strong>de</strong><br />

l’optimisation <strong>de</strong> sa chaîne logistique<br />

si elle veut réduire fortement ses<br />

émissions (optimisation <strong>de</strong>s taux<br />

<strong>de</strong> remplissage <strong>de</strong>s camions et <strong>de</strong>s<br />

fréquences <strong>de</strong> livraison).<br />

Si chaque cas <strong>de</strong> figure est différent<br />

en fonction <strong>de</strong> l’activité <strong>de</strong> la société,<br />

il est certain qu’un plan d’actions<br />

correctement construit permettra à<br />

une société <strong>de</strong> réduire ses émissions<br />

et <strong>de</strong> dégager <strong>de</strong>s fortes économies<br />

en réduisant l’énergie nécessaire à<br />

son activité.<br />

Il ne s’agit donc pas seulement d’une<br />

démarche environnementale mais<br />

d’un véritable outil <strong>de</strong> pilotage <strong>de</strong><br />

l’activité pour anticiper les transitions<br />

nécessaires à l’entreprise.<br />

Au final, un diagnostic comme le<br />

Bilan Carbone ® peut permettre à<br />

une entreprise d’intégrer dans ses<br />

indicateurs <strong>de</strong> décision un second<br />

indicateur, le facteur carbone.<br />

Alors que l’indicateur économique<br />

mesuré en Dirhams ou en <strong>de</strong>vise<br />

permet à une société d’évaluer la<br />

rentabilité <strong>de</strong> son action selon <strong>de</strong>s<br />

critères comptables, un indicateur<br />

carbone permettra d’y ajouter une<br />

secon<strong>de</strong> dimension, qui est celle <strong>de</strong><br />

Environnement<br />

la durabilité et <strong>de</strong> la viabilité à terme<br />

d’un projet ou d’une activité.<br />

La prise en compte du critère carbone<br />

d’une entreprise permet <strong>de</strong><br />

quantifier sa dépendance vis-à-vis<br />

<strong>de</strong>s énergies fossiles et donc sa<br />

vulnérabilité dans un contexte <strong>de</strong><br />

hausse <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong> celles-ci.<br />

Sur un marché très concurrentiel,<br />

l’entreprise qui saura intégrer et<br />

valoriser cette démarche en faveur<br />

du développement durable prendra<br />

un avantage certain face à <strong>de</strong>s<br />

clients internationaux toujours plus<br />

exigeants sur les questions environnementales.<br />

(1) Le Bilan Carbone ® est aujourd’hui<br />

une marque <strong>de</strong> Bilan GES propriété<br />

<strong>de</strong> l’ABC (Association Bilan Carbone<br />

® ).<br />

EnvirOconsult accompagne les<br />

entreprises et les territoires dans<br />

leur politique <strong>de</strong> développement<br />

durable sur les aspects qualité <strong>de</strong><br />

l’air, stratégie carbone et maîtrise<br />

<strong>de</strong> l’énergie. EnvirOconsult est<br />

également un bureau d’ingénierie<br />

spécialiste dans la gestion <strong>de</strong> réseaux<br />

<strong>de</strong> surveillance <strong>de</strong> l’environnement.<br />

Basé en France, EnvirOconsult<br />

travaille en partenariat au Maroc<br />

avec la société DK Consulting.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012 49


Marchés<br />

© FISA<br />

Fiche marché<br />

L’œuf<br />

Coquille blanche ou brune, petit ou grand calibre, l’œuf <strong>de</strong> consommation est un produit avicole<br />

hautement nutritif, bien digeste, facile à cuisiner et convenant à toutes les catégories d’âge.<br />

L’œuf est un corps organique<br />

qui assure la fonction reproductive<br />

chez les espèces<br />

ovipares. Il existe <strong>de</strong>s œufs<br />

<strong>de</strong> cane, <strong>de</strong> caille, d’autruche et<br />

d’oie, mais les plus répandus sont<br />

les œufs <strong>de</strong> poule, d’ailleurs appelés<br />

« œuf » dans le langage courant. En<br />

moyenne, une poule pond entre 150<br />

et 250 œufs par an.<br />

Production<br />

Au Maroc, l’autosuffisance en œufs<br />

<strong>de</strong> consommation est réalisée avec<br />

une production annuelle <strong>de</strong> 4,3<br />

milliards d’unités, suivant un taux <strong>de</strong><br />

croissance annuelle <strong>de</strong> 6% <strong>de</strong>puis<br />

30 ans. La production mobilise 4<br />

couvoirs fournissant 20 millions <strong>de</strong><br />

poussins à 236 élevages <strong>de</strong> poules<br />

pon<strong>de</strong>uses, qui fournissent <strong>de</strong>s œufs<br />

à 5 centres <strong>de</strong> conditionnement, tous<br />

agréés par les services vétérinaires.<br />

L’activité est régie par la loi 49/99 relative<br />

à « la protection sanitaire <strong>de</strong>s<br />

élevages avicoles, au contrôle <strong>de</strong> la<br />

50<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />

production et la commercialisation<br />

<strong>de</strong>s produits avicoles » qui lève haut<br />

la barre <strong>de</strong>s mesures visant l’assurance<br />

<strong>de</strong> sa qualité sanitaire. En<br />

2011, le secteur a réalisé un chiffre<br />

d’affaires <strong>de</strong> 7,2 milliards <strong>de</strong> Dh<br />

Consommation<br />

En continuelle évolution (<strong>de</strong> 21 œufs/<br />

habitant/an en 1970 à 154 œufs/habitant/an<br />

en 2011), la consommation<br />

<strong>de</strong> l’œuf <strong>de</strong>meure relativement faible<br />

au Maroc, surtout si l’on se compare<br />

à d’autres pays comme la Tunisie<br />

(160), la France (245) ou encore la<br />

Chine (349).<br />

Pourtant, l’œuf est le meilleur aliment<br />

susceptible <strong>de</strong> combler le déficit du<br />

régime alimentaire <strong>de</strong>s Marocains en<br />

protéines animales grâce à ses 7g<br />

<strong>de</strong> protéines présentes dans le blanc<br />

et dans le vitellus. Et plus, l’œuf est<br />

l’allié idéal <strong>de</strong>s régimes minceur en<br />

raison <strong>de</strong> l’organisation <strong>de</strong> ses lipi<strong>de</strong>s<br />

dans le jaune en émulsion très<br />

fine, facilitant considérablement leur<br />

digestibilité.<br />

Contrôle <strong>de</strong> la fraîcheur<br />

En rayon, le problème <strong>de</strong> déterminer<br />

l’âge d’un œuf ne se pose pratiquement<br />

pas. Les œufs y sont présentés<br />

conditionnés avec <strong>de</strong>s mentions sur<br />

l’emballage, dont la date <strong>de</strong> péremption.<br />

Or dans le cas <strong>de</strong> l’approvisionnement<br />

au marché, la tâche est<br />

moins évi<strong>de</strong>nte. A côté <strong>de</strong> l’appréciation<br />

<strong>de</strong> la qualité extérieure <strong>de</strong> l’œuf,<br />

plusieurs moyens permettent <strong>de</strong><br />

contrôler sa fraicheur:<br />

- Portez l’œuf à votre oreille, secouez-le,<br />

qu’enten<strong>de</strong>z-vous ? Rien, il<br />

est frais, le blanc d’œuf étant encore<br />

ferme. Si vous enten<strong>de</strong>z le contenu<br />

bouger, l’œuf est relativement vieux.<br />

Sarah OUSAID<br />

- <strong>Un</strong> moyen plus précis est celui <strong>de</strong><br />

la flottaison. Dans un bac d’eau, mettez<br />

votre œuf. S’il rejoint le fond en<br />

position horizontale, il n’a pas plus<br />

<strong>de</strong> 6 jours. S’il se met en position<br />

verticale, Il a plus <strong>de</strong> 12 jours. Il<br />

flotte ? Il a plus <strong>de</strong> 21 jours.<br />

Conservation<br />

Afin d’éviter tout risque <strong>de</strong> toxico-infection<br />

alimentaire, il est recommandé<br />

<strong>de</strong> conserver les œufs au frais<br />

pour une pério<strong>de</strong> ne dépassant pas<br />

28 jours après la ponte. D’autres précautions<br />

sont à prendre pour garantir<br />

la salubrité <strong>de</strong> l’œuf :<br />

- Le gar<strong>de</strong>r loin <strong>de</strong>s aliments dégageant<br />

une forte o<strong>de</strong>ur, le poser avec<br />

la grosse extrémité en haut, dans sa<br />

boîte s’il s’agit d’un œuf conditionné,<br />

- Ne le laver qu’au moment <strong>de</strong> sa<br />

consommation pour préserver sa<br />

cuticule, son moyen naturel <strong>de</strong> protection,<br />

- Bien le cuire pour l’assainir, notamment<br />

<strong>de</strong>s salmonelles.<br />

Dans un œuf <strong>de</strong> 60 g :<br />

- 7 g <strong>de</strong> protéines,<br />

- 6 g <strong>de</strong> matière grasse dont 4,5 g<br />

mono et polyinsaturée,<br />

- 0,23 g <strong>de</strong> cholestérol,<br />

- Traces <strong>de</strong> gluci<strong>de</strong>s,<br />

- Vitamines,<br />

- Minéraux et oligo-éléments,<br />

- Autres nutriments.<br />

© FISA


Frais Caprices<br />

Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition<br />

Desserts lactés<br />

<strong>Un</strong>e offre plus diversifiée<br />

Produit<br />

Dans les rayons <strong>de</strong>s produits frais, les <strong>de</strong>sserts lactés occupent aujourd’hui une place importante au<br />

côté <strong>de</strong>s yaourts et <strong>de</strong>s fromages frais. Des crèmes aux flans, en passant par les mousses, la gamme<br />

s’enrichit <strong>de</strong> plus en plus.<br />

Siham HAMDI<br />

Si le consommateur ne<br />

trouvait avant en rayon que<br />

les <strong>de</strong>sserts en poudre <strong>de</strong><br />

types flans, mousses ou crèmes,<br />

<strong>de</strong>stinés à une préparation à domicile,<br />

il peut aujourd’hui se délecter<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>sserts lactés frais prêts à être<br />

consommés. Importés ou <strong>de</strong> fabrication<br />

locale, ces produits jouissent<br />

aujourd’hui d’une importante<br />

consommation et d’une production<br />

<strong>de</strong> plus en plus élevée. En effet,<br />

après les produits Dany et Danette<br />

<strong>de</strong> Centrale Laitière, le marché <strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>sserts lactés évoluera avec les<br />

flans et crèmes au chocolat et au<br />

caramel <strong>de</strong> Jaouda, puis <strong>de</strong> Safilait.<br />

Or, sont-ils suffisants pour répondre<br />

aux besoins du consommateur marocain<br />

? « Notre but est <strong>de</strong> combler<br />

un manque <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserts élaborés au<br />

Maroc », nous explique Hamza Zizi,<br />

Directeur Général <strong>de</strong> Frais Caprices,<br />

une société qui s’est lancée dans la<br />

production <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserts lactés vers<br />

la fin <strong>de</strong> 2011. Combler un manque<br />

d’offre est aussi l’objectif <strong>de</strong> la<br />

société Les Artisans Pâtissiers <strong>de</strong><br />

France installée à Bouznika, qui<br />

s’est lancée, au cours <strong>de</strong> la même<br />

année, dans la fabrication <strong>de</strong>s <strong>de</strong>s-<br />

serts lactés. Et ça ne<br />

s’arrête pas là !<br />

« Notre société<br />

a apporté l’innovation<br />

qui<br />

manquait sur<br />

ce marché »,<br />

renchérit<br />

Robert Abbes,<br />

Directeur Général<br />

<strong>de</strong> cette entreprise. En<br />

effet, la gamme <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>sserts,<br />

aussi appréciés<br />

<strong>de</strong>s petits que<br />

<strong>de</strong>s grands,<br />

s’est élargie<br />

avec <strong>de</strong> nouveaux<br />

produits,<br />

outre les classiques<br />

flans et<br />

crèmes, comme<br />

les mousses, les<br />

liégeois, les îles<br />

flottantes et les<br />

crèmes brûlées,<br />

mélangeant formes<br />

et emballages,<br />

textures et<br />

saveurs.<br />

Desserts<br />

lactés :<br />

tout un<br />

processus<br />

Fabriqués à<br />

base <strong>de</strong> lait (ils<br />

renferment en<br />

effet entre 60 et<br />

70 % <strong>de</strong> lait), les<br />

<strong>de</strong>sserts lactés<br />

diffèrent <strong>de</strong>s<br />

autres produits<br />

laitiers par rap-<br />

port aux ingrédients ajoutés au lait.<br />

A titre d’exemple, si les ferments lactiques<br />

procurent aux yaourts et aux<br />

fromages frais la texture et l’acidité<br />

typiques, ils sont inexistants dans<br />

les <strong>de</strong>sserts lactés qui renferment<br />

plutôt d’autres ingrédients essentiels<br />

qui leur confèrent la texture souhaitée<br />

: les gélifiants, notamment le<br />

carraghénane, ainsi que les épaississants,<br />

tel l’amidon ou la fécule,<br />

sont principalement utilisés dans la<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012 51


Marchés<br />

© Alice Y. Carrier<br />

fabrication <strong>de</strong> ces produits, en <strong>de</strong>hors<br />

d’autres composants comme la<br />

crème, les œufs, la poudre <strong>de</strong> cacao,<br />

le sirop caramel, les arômes, etc. Or,<br />

si certains sont fabriqués <strong>de</strong> manière<br />

industrielle, d’autres sont élaborés<br />

selon une recette et un process artisanaux,<br />

moyennant <strong>de</strong>s ingrédients<br />

naturels et <strong>de</strong>s procédés simples,<br />

52<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />

comme la cuisson au four.<br />

Des parfums tendance<br />

Chocolat, caramel et vanille : voici<br />

les grands parfums classiques les<br />

plus consommés. Or, les rayons<br />

exposent aujourd’hui une panoplie<br />

<strong>de</strong> parfums <strong>de</strong>stinés à diversifier<br />

la gamme <strong>de</strong>s <strong>de</strong>sserts lactés, à<br />

Bulletin d'abonnement<br />

différencier les arômes et à faire<br />

découvrir aux consommateurs <strong>de</strong><br />

nouvelles saveurs. A titre d’exemple,<br />

« il y a une forte tendance à l’arôme<br />

fraise », indique Robert Abbes. De la<br />

fraise à la pistache, en passant par<br />

la noisette et le café, ces parfums<br />

sont trouvés au niveau <strong>de</strong>s <strong>de</strong>sserts<br />

importés notamment, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s<br />

éditions limitées lancées parfois par<br />

certains industriels marocains. Toutefois,<br />

les nouveaux produits locaux<br />

proposent à leur tour une diversification<br />

<strong>de</strong> parfums, sans oublier les<br />

duos (vanille-chocolat, fraise-chocolat,<br />

etc.).<br />

Abonnement<br />

Maroc : 250 DH<br />

Etranger : 80 €<br />

Maghreb : 50 €<br />

Modalités <strong>de</strong> paiement :<br />

chèque ou virement<br />

à l'ordre <strong>de</strong> Silvestri Media<br />

Compte :<br />

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Bulletin à compléter et à nous retourner accompagné <strong>de</strong> votre chèque ou d'une copie du virement à :<br />

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Tél : + 212 522 54 47 25/27 - Fax : + 212 522 44 14 05<br />

Email : contact@foodmagazine.ma<br />

© Jaouda


En volume<br />

(Tonnes)<br />

En valeur<br />

(Millions <strong>de</strong><br />

DH)<br />

Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition<br />

Ventes et estimations <strong>de</strong> vente <strong>de</strong>s <strong>de</strong>sserts lactés au Maroc<br />

2005 2006 2007 2008 2009 2010<br />

Les Artisans Pâtissiers <strong>de</strong> France<br />

Croissance<br />

(2005 à 2010)<br />

Produit<br />

Estimation en<br />

2015<br />

5.099,6 5.362,7 5.695,6 6.383,4 7.076,6 7.776,5 52.5% 11.221<br />

118,6 122,2 127,9 145,7 161,5 177,7 49.8% 259,1<br />

Flan ou crème ?<br />

Issus d’un même process, les flans<br />

et les crèmes présentent pourtant<br />

<strong>de</strong>s textures différentes. Les premiers<br />

sont fermes, car gélifiés, et<br />

facilement démoulables. Les crèmes<br />

se présentent quant à elles avec<br />

une texture plus flui<strong>de</strong>. Le choix<br />

<strong>de</strong> consommer l’un ou l’autre peut<br />

dépendre aussi <strong>de</strong> ce que recherche<br />

le consommateur en termes <strong>de</strong><br />

présentation du produit. « <strong>Un</strong> flan<br />

est démoulable avec son sirop, et on<br />

peut le servir dans une assiette. Sa<br />

texture est plus ferme par rapport à<br />

une crème qui est plus moelleuse<br />

et crémeuse, et qu’on mange avec<br />

une cuillère », explique Hamza Zizi.<br />

Vers une consommation<br />

évolutive<br />

Selon les producteurs <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserts<br />

lactés, la consommation <strong>de</strong> ces<br />

produits connaîtra au Maroc une<br />

évolution prometteuse. « La consommation<br />

<strong>de</strong>s <strong>de</strong>sserts lactés aura<br />

tendance à se développer à l’avenir<br />

grâce à la diversité <strong>de</strong>s produits offerts<br />

au consommateur aujourd’hui »,<br />

affirme Hamza Zizi. « Il y a une très<br />

forte augmentation et une croissance<br />

à 2 chiffres ! », assure <strong>de</strong> son côté<br />

Robert Abbes. Cependant, le souci<br />

majeur reste le respect <strong>de</strong> la chaîne<br />

du froid. <strong>Un</strong> argument fort en raison<br />

duquel les fabricants <strong>de</strong> <strong>de</strong>sserts<br />

lactés préfèrent commercialiser leurs<br />

produits via les GMS.<br />

Source : Euromonitor<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012 53


Marchés<br />

Marketing<br />

« De la société <strong>de</strong> conversation »<br />

Selon une étu<strong>de</strong> récemment présentée par l’A<strong>de</strong>tem, le bouche-àoreille<br />

serait la première source d’information <strong>de</strong>s Français <strong>de</strong>vant<br />

les tests du type « Que Choisir ? » et les comparateurs <strong>de</strong> prix sur<br />

Internet. Les ven<strong>de</strong>urs en magasins n’arriveraient qu’en 7 ème position,<br />

<strong>de</strong>vant la publicité, et les « Numéros Vert » en <strong>de</strong>rnier rang.... <strong>Un</strong>e leçon<br />

d’humilité pour les marques et les enseignes qui, malgré leurs efforts<br />

pour faire preuve <strong>de</strong> proximité ne sont toujours pas considérées par<br />

les Français comme <strong>de</strong>s sources d’information véritables.<br />

Pourraient-elles vraiment le<br />

<strong>de</strong>venir ? Difficile <strong>de</strong> donner<br />

<strong>de</strong>s conseils objectifs quand<br />

on souhaite emporter la<br />

préférence. Difficile aussi pour les<br />

consommateurs <strong>de</strong> s’extraire d’une<br />

pratique acquise sur le net : <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r<br />

à <strong>de</strong>s inconnus leur avis sur tout<br />

et à tous moments.<br />

<strong>Un</strong> bouche-à-oreille<br />

universel<br />

Hier limité à son cercle familial ou<br />

amical, voilà donc l’ancestral bouche-à-oreille<br />

soudainement paré<br />

d’une dimension universelle et<br />

transformé en préalable incontournable<br />

<strong>de</strong> toute décision d’achat. Le<br />

bouche-à-oreille, c’est du vécu, c’est<br />

du vivant, c’est <strong>de</strong> l’individuel.<br />

Le bouche-à-oreille raconte une<br />

histoire quand les tests « Que<br />

Choisir? » apparaissent comme <strong>de</strong>s<br />

54<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />

approches d’ingénieurs, froi<strong>de</strong>s et<br />

méthodiques : 88% <strong>de</strong>s cadres français<br />

connaîtraient ainsi, selon une<br />

étu<strong>de</strong> Roularta-Express-Expansion,<br />

la marque <strong>de</strong> la voiture <strong>de</strong> leurs collègues<br />

<strong>de</strong> bureau, et 7 cadres sur 10<br />

parleraient entre eux <strong>de</strong> leurs achats<br />

et <strong>de</strong> leurs loisirs.<br />

Bienvenue dans la société <strong>de</strong><br />

conversation où tout le mon<strong>de</strong> parle<br />

<strong>de</strong> tout avec tout le mon<strong>de</strong> sous couvert<br />

<strong>de</strong> convivialité. Et le phénomène<br />

n’est pas amené à faiblir.<br />

Tout d’abord parce que, pour les<br />

nouvelles générations, la consommation<br />

étant perçue comme un loisir,<br />

évoquer publiquement et spontanément<br />

leurs envies <strong>de</strong> marque et leur<br />

connaissance <strong>de</strong>s produits semble<br />

parfaitement naturel. Ensuite, parce<br />

que, habituées <strong>de</strong>puis toujours à<br />

communiquer en permanence leurs<br />

états d’âme, leurs décisions ou leurs<br />

Nicolas Chomette,<br />

Directeur Général <strong>de</strong> Team Créatif<br />

nicolas.chomette.ben<strong>de</strong>r@team-creatif.com<br />

www.team-creatif.com<br />

points <strong>de</strong> vue à tous ceux qui les<br />

entourent, via la palette <strong>de</strong> nouvelles<br />

technologies qui s’offre à eux, ces<br />

nouvelles générations ne peuvent<br />

faire autrement que finir, un jour, par<br />

reproduire leurs habitu<strong>de</strong>s dans le<br />

mon<strong>de</strong> réel.<br />

Conscientes <strong>de</strong> la nécessité d’être<br />

présentes dans ces conversations<br />

d’un nouveau genre, les marques<br />

multiplient les occasions <strong>de</strong> contacts<br />

avec les bloggeurs et les animateurs<br />

<strong>de</strong> communautés les plus influents.<br />

Invitations à venir découvrir le savoirfaire<br />

<strong>de</strong> la marque ou à échanger<br />

avec ceux qui ont conçu les produits,<br />

diffusion d’informations sur la culture<br />

du produit, participation à l’élaboration<br />

<strong>de</strong>s offres...<br />

Incontournables blogs<br />

Bien leur en prend selon une étu<strong>de</strong><br />

publiée par le cabinet Forrester, puisque<br />

les jeunes internautes français,<br />

âgés <strong>de</strong> 12 à 24 ans, seraient les<br />

champions d’Europe du « blogging »,<br />

c’est-à-dire <strong>de</strong> la lecture <strong>de</strong>s blogs,<br />

<strong>de</strong> leur commentaire et <strong>de</strong> leur<br />

publication ou mise à jour. 72%<br />

d’entre eux liraient <strong>de</strong>s blogs « une<br />

fois par mois ou plus » et 51% les<br />

commenteraient « une fois par mois


ou plus ». En France, la lecture <strong>de</strong><br />

blogs serait ainsi la <strong>de</strong>uxième activité<br />

<strong>de</strong>s jeunes sur le net après l’envoi<br />

d’e-mails (89%). Voilà qui ne peut<br />

être sans effets sur leurs relations<br />

aux marques. Les habitu<strong>de</strong>s prises<br />

dans le virtuel finissant un jour par se<br />

retrouver dans la vraie vie.<br />

Habituée <strong>de</strong>puis toujours à naviguer<br />

sur le Net, <strong>de</strong> sites communautaires<br />

en forums <strong>de</strong> discussions, une génération<br />

entière <strong>de</strong> consommateurs<br />

fréquente donc aujourd’hui avec<br />

assiduité les blogs où elle se confie<br />

en toute transparence, livre ses états<br />

d’âme, échange ses points <strong>de</strong> vue...<br />

C’est avec ces habitu<strong>de</strong>s que les<br />

marques seront <strong>de</strong>main « consommées<br />

». Par la parole avant le geste.<br />

Les marques avaient l’habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

cibler leurs consommateurs, les voilà<br />

aujourd’hui <strong>de</strong>venues cibles <strong>de</strong> leurs<br />

conversations. Lors d’une interview,<br />

qui n’était pas sans rappeler l’ambition<br />

d’une chaîne <strong>de</strong> télévision d’occuper<br />

les temps <strong>de</strong> cerveau disponibles,<br />

le patron <strong>de</strong> Facebook, Mark<br />

Zuckerberg déclarait qu’il voulait<br />

« ai<strong>de</strong>r les marques à faire partie <strong>de</strong>s<br />

conversations quotidiennes <strong>de</strong> ses<br />

membres ». L’ambition est affichée.<br />

Reste à trouver les chemins pour y<br />

parvenir.<br />

Vers une société <strong>de</strong><br />

conversation<br />

Alors que la société <strong>de</strong> consommation<br />

ne cesse <strong>de</strong> susciter <strong>de</strong>s signes<br />

<strong>de</strong> rejet, la société <strong>de</strong> conversation<br />

se <strong>de</strong>ssine peu à peu. On comprend<br />

mieux pourquoi, plutôt que d’accumuler<br />

<strong>de</strong>s données statistiques sur<br />

Design<br />

leurs consommateurs, certaines<br />

marques préfèrent aujourd’hui tenter<br />

<strong>de</strong> faire jouer le bouche-à-oreille en<br />

leur faveur en s’infiltrant (discrètement)<br />

dans les forums <strong>de</strong> discussion<br />

du net.<br />

<strong>Un</strong> nouveau marketing est en voie<br />

d’apparition : sa mission est <strong>de</strong><br />

multiplier les points <strong>de</strong> rencontre<br />

avec les marques hors <strong>de</strong>s circuits<br />

<strong>de</strong> consommation traditionnels pour<br />

s’assurer que chacun dispose à tout<br />

instant <strong>de</strong> suffisamment d’arguments<br />

pour en parler... et en <strong>de</strong>venir un<br />

efficace porte-parole.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012 55


Marchés<br />

Charles & Alice<br />

Pomme-Pêche<br />

Les compotes Hero changent<br />

<strong>de</strong> marque et <strong>de</strong>viennent<br />

« Charles & Alice ». Pack <strong>de</strong><br />

4 compotes aux fruits, sans<br />

sucre ajouté, sans édulcorants,<br />

sans conservateurs et<br />

sans colorants.<br />

Fabricant : Hero France<br />

- Purée et pulpe <strong>de</strong> pêches<br />

60%, purée <strong>de</strong> pommes<br />

39,9%, vitamine C.<br />

- Références : pomme,<br />

pomme-pêche, pomme-fraise,<br />

pomme-abricot.<br />

- Crémerie.<br />

- Poids net : 4 x 100 g.<br />

- Prix : 29,95 Dh.<br />

Maroc<br />

56<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />

Maroc<br />

Genial Luncheon<br />

Charcuterie <strong>de</strong> din<strong>de</strong> Halal sans colorant dans une boite métallique.<br />

Fabricant : Charcuterie Miami<br />

- Vian<strong>de</strong> <strong>de</strong> din<strong>de</strong>, eau, huile végétale, fécule (20%), foie <strong>de</strong> poulet, sel nitrité (sel +<br />

0,6% <strong>de</strong> nitrite <strong>de</strong> sodium E250), épices, stabilisants (E450, E451), sucre, antioxydant<br />

(E300, E316).<br />

- Charcuterie.<br />

- Poids : 800 g.<br />

- Prix : entre 25 et 28 Dh.<br />

La Roche aux Fées<br />

Chocomous’<br />

Mousse au chocolat contenant<br />

6% <strong>de</strong> matière grasse.<br />

Fabricant : Les Artisans Pâtissiers<br />

<strong>de</strong> France<br />

- Lait reconstitué, sucre, amidon<br />

<strong>de</strong> maïs, crème fraîche,<br />

matière grasse végétale, carraghénane<br />

(E407), gélatine<br />

bovine, chocolat<br />

noir, arôme<br />

chocolat.<br />

- Crémerie.<br />

- Volume :<br />

100 ml.<br />

- Prix :<br />

3,10 Dh.<br />

Principe Diver<br />

<strong>Un</strong> nouveau visage pour les biscuits Prince.<br />

Boîte <strong>de</strong> 4 sachets <strong>de</strong> biscuits fourrés<br />

<strong>de</strong> crème au chocolat, à emporter. Skate<br />

parc à construire à partir <strong>de</strong> l’emballage<br />

avec 7 modèles différents à collectionner.<br />

Fabricant : Kraft Biscuits Iberia<br />

- Céréales 44% (farine <strong>de</strong> blé, crème <strong>de</strong> cacao 34% (sucre,<br />

graisse végétale, cacao dégraissé en poudre 17%, émulsifiant :<br />

lécithine <strong>de</strong> soja), sucre, graisse végétale, lactose et protéines<br />

<strong>de</strong> lait, sel, œufs en poudre, poudres à lever : bicarbonate<br />

<strong>de</strong> sodium, bicarbonate d’ammonium, lait écrémé en poudre,<br />

arôme vanille, émulsifiant : lécithine <strong>de</strong> soja, sirop <strong>de</strong> glucose.<br />

- Epicerie.<br />

- Poids net : 4 x 42 g.<br />

- Prix : 35 Dh.<br />

Materna Pomme 100% naturel<br />

Fruits en compote sans additifs. Pratique<br />

pour les enfants à partir <strong>de</strong> 18<br />

mois.<br />

Fabriquant : Hamé<br />

Distributeur : Babimex<br />

Importateur : M&M Santé<br />

- Pomme 100%, vitamine C.<br />

- Références : pomme, pomme banane, pomme fraise, pomme<br />

fruits rouges et banane.<br />

- Epicerie.<br />

- Poids : 4 x 90 g.<br />

- Prix : 43,50 Dh.<br />

Délis<br />

« Mon<br />

Délis <strong>de</strong><br />

fruits »<br />

Purée<br />

<strong>de</strong> fruits<br />

(pomme et<br />

banane) en gour<strong>de</strong> pratique<br />

pour les enfants. Existe aussi<br />

en pot.<br />

Fabriquant : Délis<br />

Importateur : Copralim<br />

- Pomme 75%, banane 25%.<br />

- Références : pomme, pomme<br />

fraise, pomme banane.<br />

- Epicerie.<br />

- Poids : 4 x 90 g.<br />

- Prix : 41,25 Dh.<br />

Valencia Nectar Mangue<br />

Jus à base <strong>de</strong> concentré <strong>de</strong><br />

jus <strong>de</strong> fruits sans conservateurs<br />

ni colorants.Teneur en<br />

fruits <strong>de</strong> 50% minimum.<br />

Fabricant : Agro<br />

Juice Processing<br />

- Jus <strong>de</strong> mangue,<br />

eau, sucre, aci<strong>de</strong><br />

citrique.<br />

- Références :<br />

ananas, orange,<br />

pêche, panaché<br />

7 fruits, grena<strong>de</strong>,<br />

mangue.<br />

- Boissons.<br />

- Volume : 1 l.<br />

- Prix : 12,90 Dh.<br />

Or Blanc Fromage Fondu Cheddar<br />

Tranchettes <strong>de</strong> fromage fondu Cheddar, riche en vitamines.<br />

Contient 20% <strong>de</strong> matière grasse.<br />

Fabricant : Prolainat<br />

- Fromage Cheddar, lactosérum déshydraté, lait écrémé déshydraté,<br />

caséinate <strong>de</strong> sodium déshydraté,<br />

beurre, sels <strong>de</strong> fonte (E452, E339), eau.<br />

- Références : cheddar, emmental, hamburger.<br />

- Crémerie.<br />

- Poids : 200 g.<br />

- Prix : 19 Dh.<br />

Knorr Smen<br />

Etui <strong>de</strong> 8 cubes bouillon au goût<br />

<strong>de</strong> Smen sans conservateurs.<br />

Fabricant : <strong>Un</strong>ilever<br />

- Sel, exhausteurs <strong>de</strong> goût<br />

(monosodium glutamate, inosinate guanylate), huile <strong>de</strong> palme<br />

hydrogénée, amidon <strong>de</strong> maïs, extrait <strong>de</strong> levure, oignon en poudre,<br />

arôme i<strong>de</strong>ntique nature <strong>de</strong> Smen, poivre blanc, thym, aci<strong>de</strong><br />

citrique, Smen, curcuma, caramel en poudre.<br />

- Epicerie.<br />

- Prix : 6,75 Dh.<br />

Donnez <strong>de</strong> la visibilité à vos produits<br />

Envoyez vos nouveautés à s.ousaid@foodmagazine.ma<br />

Cette sélection <strong>de</strong> nouveaux produits du Maroc est une veille marketing <strong>de</strong> <strong>FOOD</strong> Magazine.


Mon<strong>de</strong><br />

INDONESIE<br />

Oreo Chocolate Sandwich Cookies with Blueberry Ice<br />

Cream Flavor<br />

Cookies au chocolat fourrés<br />

<strong>de</strong> crème aromatisée à la<br />

crème glacée <strong>de</strong> myrtille.<br />

Fabricant: Kraft<br />

- Sucre, farine <strong>de</strong> blé, huile végétale non hydrogénée (huile<br />

<strong>de</strong> palme), poudre <strong>de</strong> cacao, sirop <strong>de</strong> fructose, amidon <strong>de</strong><br />

maïs, <strong>de</strong>xtrose, sel, agent levant (bicarbonate d’ammonium et<br />

<strong>de</strong> sodium), émulsifiant (lécithine <strong>de</strong> soja), arômes (i<strong>de</strong>ntique<br />

nature et artificiel <strong>de</strong> myrtille, arôme artificiel <strong>de</strong> vanille, arôme<br />

<strong>de</strong> crème glacée), régulateur d’acidité (aci<strong>de</strong> citrique), colorant<br />

(carmine, bleu brillant.)<br />

- Références : myrtille, orange.<br />

- Biscuiterie.<br />

- Poids : 137 g.<br />

- Prix: 0,53 €.<br />

Calista Guava Juice Drink<br />

Boisson au jus <strong>de</strong> goyave en Tetra brik. Contenant<br />

plus <strong>de</strong> 25% <strong>de</strong> jus <strong>de</strong> fruits.<br />

Fabricant: Buana Tirta Utama<br />

- Eau, purée <strong>de</strong> goyave, sucre, crème non laitière,<br />

régulateur d’acidité (aci<strong>de</strong> citrique), stabilisant,<br />

gomme, citrate <strong>de</strong> sodium, vitamine C, arôme <strong>de</strong><br />

goyave.<br />

- Boissons.<br />

- Volume: 200 ml.<br />

- Prix: 0,26 €.<br />

COLOMBIE<br />

Knorr Tomato Cream Soup<br />

Préparation <strong>de</strong> soupe <strong>de</strong> tomate sans conservateurs.<br />

Facile à préparer.<br />

Fabricant : <strong>Un</strong>ilever<br />

- Farine <strong>de</strong> riz, légumes séchés (tomate,<br />

oignon, épinard), malto<strong>de</strong>xtrine, amidon <strong>de</strong><br />

maïs, sel, sucre, exhausteurs <strong>de</strong> goût (monosodium glutamate,<br />

disodium inosinate), huile végétale partiellement hydrogénée<br />

(palme), colorants naturels, extrait <strong>de</strong> levure, épices et condiments,<br />

épaississant (gomme <strong>de</strong> guar), régulateur d’acidité<br />

(aci<strong>de</strong> citrique), arôme i<strong>de</strong>ntique nature <strong>de</strong> tomate.<br />

- Références : tomate, produits <strong>de</strong> la mer.<br />

- Epicerie.<br />

- Poids : 70 g.<br />

- Prix : 1 €.<br />

ETATS-UNIS<br />

Buddy Fruits Blen<strong>de</strong>d Fruit & Skim Milk<br />

Banana<br />

Smoothie au lait écrémé aromatisé à la banane en<br />

gour<strong>de</strong>.<br />

Fabricant : Oulala Gourmet<br />

- Pomme, banane, lait écrémé concentré sucré,<br />

arômes naturels, jus <strong>de</strong> fruit <strong>de</strong> la passion, aci<strong>de</strong><br />

citrique.<br />

- Crémerie.<br />

- Poids : 90 g.<br />

- Prix : 0,87 €.<br />

Cette sélection <strong>de</strong> nouveaux produits du mon<strong>de</strong> est issue <strong>de</strong> la base <strong>de</strong> données INNOVA.<br />

Lancements<br />

CANADA<br />

Presi<strong>de</strong>nt’s Choice Rich & Creamy Chocolate Egg Nog<br />

Lait <strong>de</strong> poule au cacao, aromatisé à la noix <strong>de</strong> musca<strong>de</strong><br />

et à la cannelle.<br />

Fabricant : Loblaws<br />

- Lait partiellement écrémé, sucre, crème, constituants<br />

<strong>de</strong> lait modifiés, eau, cacao, jaune d’œuf<br />

surgelé, gomme <strong>de</strong> guar, carraghénane, épices<br />

(contenant noix <strong>de</strong> musca<strong>de</strong>), <strong>de</strong>xtrose, dipotassium<br />

phosphate, arôme naturel, colorant naturel.<br />

- Crémerie.<br />

- Volume : 1 l.<br />

- Prix : 2,16 €.<br />

COREE DU SUD<br />

CJ Round Tofu with Onions, for Kids<br />

Tofu à l’oignon en ron<strong>de</strong>lles pour enfants.<br />

Fabricant : Cj Cheiljedang<br />

- Tofu 83,27%, oignon 12%, blanc d’œuf en poudre, sel,<br />

protéine <strong>de</strong> soja, protéines <strong>de</strong> lactosérum, ail, extrait <strong>de</strong> blé,<br />

carraghénane, extrait <strong>de</strong> piment.<br />

- Crémerie.<br />

- Poids : 180 g.<br />

- Prix : 1,19 €.<br />

ITALIE<br />

Contorno Gran Delizia Frozen Artichokes,<br />

Potatoes and Leeks<br />

Artichaut, pomme <strong>de</strong> terre et poireau<br />

surgelés dans un sac en aluminium.<br />

Fabricant : Buitoni<br />

- Pomme <strong>de</strong> terre 66%, artichaut 19%,<br />

poireau 12%, ail, persil, basilic.<br />

- Surgelés.<br />

- Poids : 450 g.<br />

- Prix : 1,99 €.<br />

Mon<strong>de</strong><br />

EGYPTE<br />

Nestle Aero Potz Smooth Mint Ice Cream Fused with Chocolate<br />

Sauce And Aerated Chocolate Pieces<br />

Crème glacée à la menthe et à la sauce au chocolat contenant<br />

<strong>de</strong>s morceaux <strong>de</strong> chocolat au lait. Sans conservateurs.<br />

Fabricant : Nestlé<br />

- Crème glacée à la menthe verte et blanche (lait écrémé<br />

reconstitué, concentré <strong>de</strong> protéines partielles <strong>de</strong> lactosérum,<br />

sirop <strong>de</strong> glucose, sucre, huile végétale, <strong>de</strong>xtrose, sirop <strong>de</strong><br />

fructose, concentré végétal <strong>de</strong> spiruline, carthame), émulsifiant<br />

poudre <strong>de</strong> lait écrémé, émulsifiants, stabilisants, gomme, sirop<br />

<strong>de</strong> sucre inverti, sucrose, colorant naturel (curcumine), menthe<br />

naturelle, aci<strong>de</strong> citrique, sauce au chocolat (12 %), (sirop <strong>de</strong><br />

glucose, eau, sucre, beurre <strong>de</strong> cacao en<br />

poudre, masse <strong>de</strong> cacao, lait écrémé sucré,<br />

amidon <strong>de</strong> tapioca, sel), pièces <strong>de</strong> chocolat<br />

au lait (11,5%) (sucre, masse <strong>de</strong> cacao,<br />

beurre <strong>de</strong> cacao, poudre <strong>de</strong> lait entier, poudre<br />

<strong>de</strong> lait écrémé, émulsifiant, arômes).<br />

- Crémerie.<br />

- Volume : 220 ml.<br />

- Prix : 2,49 €.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012 57


Marchés<br />

Mon<strong>de</strong><br />

58<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />

Lancements<br />

www.innovadatabase.com<br />

Top 10 <strong>de</strong>s tendances 2012 2 ème partie<br />

L’analyse continue par Innova Market Insights <strong>de</strong>s tendances clés et <strong>de</strong>s développements dans l’activité<br />

<strong>de</strong>s nouveaux produits a permis l’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong> 10 tendances émergentes, qui pourraient influencer<br />

le marché <strong>de</strong> l’alimentation et <strong>de</strong>s boissons en 2012 et après. Pour 2012, les tendances fortes sont<br />

relatives à la pureté, à l’authenticité et à la durabilité, les consommateurs continuant à rechercher <strong>de</strong>s<br />

produits à valeur ajoutée, malgré l’incertitu<strong>de</strong> économique actuelle. Suite et fin du top ten.<br />

6. Quarante est le nouveau vingt<br />

7. Fondé sur la science<br />

Lu Ann WILLIAMS,<br />

Directrice Recherche chez Innova Market Insights<br />

<strong>Un</strong>e attention croissante est portée sur le « bien vieillir » ou « la prolongation <strong>de</strong> l’âge mûr », avec<br />

une vie active, productive et épanouissante aussi longtemps que possible. Ces <strong>de</strong>rnières années,<br />

l’accent est mis sur les apports nutritionnels. Mais il existe aussi un intérêt pour les ingrédients<br />

ayant le potentiel <strong>de</strong> prolonger <strong>de</strong>s styles <strong>de</strong> vie actifs, comme le resveratrol, les omega 3, la lutéine,<br />

la coenzyme Q10, le gingko biloba, le thé vert… Les produits avec un positionnement<br />

« santé cardiaque » continuent leur bonne croissance internationale, avec une hausse <strong>de</strong> 13% en<br />

termes <strong>de</strong> lancements enregistrés par Innova Market Insights <strong>de</strong> 2009 à 2010.<br />

Avec la publication en 2012 par l’UE <strong>de</strong> la « Liste <strong>de</strong> l’<strong>Un</strong>ion » <strong>de</strong>s allégations santé, les fabricants<br />

utilisant <strong>de</strong>s ingrédients approuvés par l’EFSA pourront continuer à utiliser le terme « scientifiquement<br />

prouvé ». La plupart <strong>de</strong>s ingrédients santé, dont les plus remarquables sont sans doute les probiotiques,<br />

ont toujours besoin du feu vert <strong>de</strong> l’EFSA, faute <strong>de</strong> quoi les allégations existantes seront prochainement<br />

retirées <strong>de</strong>s emballages. De leur côté, les avancées scientifiques continuent d’influencer l’agro-industrie.<br />

8. Les réglementations imposent une reformulation<br />

Le rôle <strong>de</strong>s gouvernements dans le contrôle <strong>de</strong>s habitu<strong>de</strong>s alimentaires continue à prêter à controverse,<br />

particulièrement après l’introduction pionnière danoise <strong>de</strong> la première taxe mondiale sur le gras. Les nouvelles<br />

recommandations nutritionnelles aux Etats-<strong>Un</strong>is encouragent également les fabricants à réduire les<br />

graisses saturées, le sucre et le sel. Quelques industriels majeurs ont déjà entrepris une amélioration du<br />

profil nutritionnel <strong>de</strong> leurs produits, tandis que d’autres restent sur leurs positions, préoccupés par l’impact<br />

que pourrait avoir la reformulation si les consommateurs n’appréciaient pas les changements apportés.<br />

9. Des niches immensurables<br />

Avec les moyens <strong>de</strong> communication mo<strong>de</strong>rnes, particulièrement les media sociaux, les petits acteurs <strong>de</strong><br />

l’agro-industrie peuvent concurrencer avec plus <strong>de</strong> succès leurs rivaux plus grands et internationaux. De<br />

plus en plus <strong>de</strong> produits sont également ciblés pour <strong>de</strong>s petits groupes avec <strong>de</strong>s aliments pouvant être personnalisés<br />

selon les goûts et préférences individuels. Les niches <strong>de</strong>viennent plus étroites et plus profon<strong>de</strong>s.<br />

10. Le boom <strong>de</strong>s protéines<br />

Alors que les prix alimentaires se sont éloignés <strong>de</strong>s hausses records <strong>de</strong> mi-2011, la tendance<br />

globale est que, malgré les pics et les chutes, les prix augmenteront sur le long terme du<br />

fait <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> mondiale. Les protéines sont <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong>mandées, mais l’offre peutelle<br />

réellement satisfaire cette tendance, alors que la population dépasse les 7 milliards ? Il est<br />

essentiel que <strong>de</strong> nouvelles sources <strong>de</strong> protéines compensent le déficit en protéines carnées<br />

et laitières. Ces sources se positionnent sur les terrains <strong>de</strong> la durabilité et <strong>de</strong> la santé. Des<br />

développements sont en cours dans le soja, le blé, le lupin ou encore le pois.


Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition<br />

Alimentation<br />

Les allergies<br />

Parmi les causes les plus fréquentes d’allergies alimentaires pendant<br />

l’enfance, il faut citer le lait et les œufs <strong>de</strong> poule. Par chance, ces allergies <strong>de</strong><br />

l’enfance finissent par disparaître la plupart du temps vers l’âge <strong>de</strong> 3-5 ans.<br />

Les allergies à l’arachi<strong>de</strong> (cacahuètes) concernent plutôt les enfants en âge<br />

scolaire et l’adulte, tandis que les allergies au poisson sont plus communes<br />

à l’âge adulte. Qu’une allergie finisse par se développer dépend <strong>de</strong>s trois<br />

facteurs suivants : hérédité, environnement et présence d’allergènes.<br />

Définition d’une allergie<br />

Nous possédons tous un système<br />

<strong>de</strong> défense (système immunitaire)<br />

contre les agents pathogènes.<br />

Cependant, il arrive aussi que le<br />

système immunitaire réagisse <strong>de</strong><br />

manière exagérée et lutte contre<br />

<strong>de</strong> faux ennemis. Il s’agit, dans ces<br />

cas-là, d’une allergie. Le corps,<br />

confondant les substances inoffensives<br />

(protéines alimentaires, p. ex.)<br />

et les agents pathogènes, déclenche<br />

une réaction en chaîne dans le système<br />

immunitaire avec la production<br />

d’anticorps IgE, ce qui génère <strong>de</strong>s<br />

symptômes très variables selon la<br />

personne.<br />

Symptômes variables<br />

– du simple rhume<br />

au choc cardio-vasculaire<br />

Les symptômes <strong>de</strong>s allergies sont<br />

bien différents les uns <strong>de</strong>s autres.<br />

<strong>Un</strong>e personne pourra souffrir d’éruptions<br />

cutanées, une <strong>de</strong>uxième <strong>de</strong><br />

détresse respiratoire et une troisième<br />

<strong>de</strong> maux <strong>de</strong> ventre. Chaque personne<br />

est différente. Certains allergènes<br />

sont connus pour déclencher, en<br />

faible quantité déjà, <strong>de</strong>s symptômes<br />

très violents, voire mortels, comme<br />

<strong>de</strong> sévères réactions cardio-vasculaires.<br />

Ils se trouvent, entre autres,<br />

dans les cacahuètes, les fruits <strong>de</strong><br />

mer et le poisson.<br />

Cas <strong>de</strong>s allergies aux<br />

protéines <strong>de</strong> lait <strong>de</strong> vache<br />

Les personnes allergiques au lait <strong>de</strong><br />

vache réagissent souvent aussi au<br />

lait <strong>de</strong> chèvre ou au lait <strong>de</strong> brebis,<br />

et sont souvent aussi allergiques au<br />

soja, ce qui laisse peu d’alternatives<br />

pour <strong>de</strong>s apports en calcium.<br />

Quelles sont les alternatives pour<br />

<strong>de</strong>s apports en calcium en cas<br />

d’allergie au lait et autres produits<br />

laitiers ?<br />

- légumes verts tels que brocolis,<br />

choux verts, haricots verts, épinards,<br />

- poisson (saumon, sardines),<br />

- eau minérale, jus d’oranges pressées,<br />

Symptômes<br />

Nutrition<br />

Linda Belabed,<br />

Docteur en Sciences <strong>de</strong> la Nutrition,<br />

Nestlé Maghreb<br />

- céréales enrichies en calcium.<br />

Utiliser du lait <strong>de</strong> riz quand cela est<br />

possible dans les <strong>de</strong>sserts, préparations<br />

<strong>de</strong> gâteaux…<br />

Les aliments qui contiennent <strong>de</strong>s<br />

protéines <strong>de</strong> lait <strong>de</strong> vache :<br />

- lait, lait écrémé, lait fermenté,<br />

- beurre, margarine, mayonnaise,<br />

- crème, lait concentré sucré,<br />

- glaces, chocolat, nougat,<br />

- produits avec du lactose, caséine/<br />

caséinate, lactalbumine, lactoglobuline,<br />

- sérum <strong>de</strong> lait.<br />

En cas d’allergie, il faut veiller à bien<br />

lire les étiquettes <strong>de</strong>s produits et à<br />

faire attention aux sources cachées.<br />

Voici une liste d’aliments pouvant<br />

contenir <strong>de</strong>s protéines <strong>de</strong> lait <strong>de</strong><br />

vache :<br />

- soupes déshydratées ou en conserve,<br />

- thon en boîte,<br />

- pain pour hamburger, pain pour hot<br />

dog,<br />

- sauces sala<strong>de</strong>s, moutar<strong>de</strong>,<br />

- toutes sortes <strong>de</strong> gâteaux (cakes,<br />

cookies, biscuits, chips, crêpes…).<br />

Peau Rougeurs, gonflements, démangeaisons, enflures<br />

Bouche<br />

Tractus gastro-intestinal<br />

Voies respiratoires<br />

Autres<br />

Lèvres, langue et/ou estomac enflés, démangeaisons, vésicules<br />

(syndrome d’allergie orale)<br />

Nausées, vomissements, diarrhée, constipation, ballonnements,<br />

maux <strong>de</strong> ventre<br />

Toux, détresse respiratoire et respiration sifflante (asthme<br />

bronchique, rhume coulant et éternuements (rhume <strong>de</strong>s foins)<br />

Maux <strong>de</strong> tête, migraine, fatigue, réactions cardio-vasculaires<br />

violentes (choc anaphylactique), troubles <strong>de</strong> la concentration<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012 59


L’Entreprise du mois<br />

1<br />

EACCE<br />

<strong>Un</strong>e pérennité bâtie sur la qualité<br />

De 1986 à aujourd’hui, l’Etablissement Autonome <strong>de</strong> Contrôle et <strong>de</strong> Coordination <strong>de</strong>s Exportations<br />

(EACCE) a marqué son évolution et forgé sa réputation dans le contrôle à l’export et la coordination.<br />

Aujourd’hui, l’Etablissement fait partie <strong>de</strong>s organismes institutionnels qui comptent au niveau national et<br />

international.<br />

Siham HAMDI<br />

L’histoire du contrôle à l’export<br />

<strong>de</strong>s produits agroalimentaires<br />

marocains commença en<br />

1932 avec l’Office Chérifien<br />

du Contrôle à l’Export et se poursuit<br />

aujourd’hui avec l’EACCE. Or, si l’Etablissement<br />

est actif dans la garantie<br />

<strong>de</strong> la conformité <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>s<br />

produits agroalimentaires aux exigences<br />

<strong>de</strong>s marchés internationaux, son<br />

autre mission consiste à la coordination<br />

sectorielle, à travers laquelle<br />

il assure la gestion <strong>de</strong>s exportations<br />

<strong>de</strong>s produits <strong>de</strong> façon harmonieuse et<br />

concertée.<br />

60<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />

Le contrôle : mission<br />

majeure <strong>de</strong> l’EACCE<br />

Le contrôle technique s’effectue <strong>de</strong><br />

l’amont à l’aval, aussi bien au niveau<br />

<strong>de</strong> l’agrément préalable <strong>de</strong>s unités<br />

et stations <strong>de</strong> conditionnement qu’à<br />

celui du contrôle <strong>de</strong> conformité. Il est<br />

réalisé via <strong>de</strong>s contrôles à domicile et<br />

<strong>de</strong>s prélèvements d’échantillons pour<br />

analyse au laboratoire, effectués par<br />

une équipe d’inspecteurs qualifiés.<br />

De plus, l’Etablissement dispose d’un<br />

réseau <strong>de</strong> 8 laboratoires pour les<br />

activités microbiologiques, physicochimiques<br />

et d’emballages, répartis<br />

sur les principales régions <strong>de</strong> produc-<br />

2<br />

tion, et dont l’expertise est reconnue<br />

à l’échelle internationale.<br />

La coordination : un modèle<br />

<strong>de</strong> partenariat public-privé<br />

Autre mission <strong>de</strong> l’Etablissement<br />

chapeautée par sa Direction Développement,<br />

la coordination s’effectue<br />

dans le cadre <strong>de</strong> comités sectoriels<br />

qui regroupent les représentants <strong>de</strong>s<br />

producteurs, <strong>de</strong>s exportateurs et du<br />

ministère <strong>de</strong> tutelle, sous l’égi<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

l’EACCE. Cette coordination permet<br />

en effet une concertation entre les différents<br />

acteurs du secteur, à travers<br />

la mise en place d’un forum neutre


3<br />

1- Laboratoire <strong>de</strong>s matériaux en contact avec les aliments : contrôle du vernis d’une boîte métallique<br />

2- Ab<strong>de</strong>llah Janati, Directeur Général <strong>de</strong> l’EACCE<br />

3- Participation <strong>de</strong> l’EACCE au SIAM 2010<br />

pour l’échange mutuel d’informations<br />

utiles.<br />

<strong>Un</strong> organisme bien<br />

représenté<br />

Afin d’accomplir sa mission sur tout le<br />

territoire marocain, l’EACCE dispose<br />

<strong>de</strong> 21 représentations régionales<br />

réparties dans les différentes régions<br />

du pays, en vue <strong>de</strong> garantir un service<br />

<strong>de</strong> proximité aux professionnels.<br />

L’Etablissement dispose aussi <strong>de</strong> 4<br />

délégations en Europe. Leur rôle :<br />

contribuer au bon déroulement <strong>de</strong>s<br />

missions <strong>de</strong> contrôle technique et<br />

<strong>de</strong> coordination, en fournissant <strong>de</strong>s<br />

indications en temps réel sur l’état<br />

d’arrivée <strong>de</strong>s produits exportés en<br />

termes <strong>de</strong> qualité et <strong>de</strong> conformité,<br />

en réalisant le suivi <strong>de</strong>s produits <strong>de</strong>s<br />

autres origines, mais aussi en assurant<br />

la veille stratégique et la remontée<br />

d’informations utiles aux organismes<br />

marocains publics et privés.<br />

<strong>Un</strong> engagement qualitatif<br />

Afin <strong>de</strong> valoriser ses activités, l’EAC-<br />

CE s’est engagé dans une démarche<br />

qualité, en mettant en place <strong>de</strong><br />

nombreux projets structurants. Ainsi,<br />

le programme d’accréditation <strong>de</strong>s<br />

laboratoires a été lancé en 2006,<br />

en commençant d’abord par ceux<br />

<strong>de</strong> Casablanca et d’Agadir, qui ont<br />

obtenu leurs accréditations conformément<br />

aux exigences <strong>de</strong> la norme<br />

ISO 17025 par le COFRAC, suivis par<br />

le laboratoire <strong>de</strong> Berkane accrédité<br />

en janvier 2011. Ce <strong>de</strong>rnier octroi<br />

constitue la 3 ème étape du programme,<br />

l’objectif <strong>de</strong> l’EACCE étant d’accréditer<br />

l’ensemble <strong>de</strong> ses laboratoires<br />

d’ici la fin 2014.<br />

L’Etablissement a également mis en<br />

place un système <strong>de</strong> management <strong>de</strong><br />

la qualité conforme aux exigences <strong>de</strong><br />

la norme ISO 9001, qui lui vaudra la<br />

certification en 2010 par le Service <strong>de</strong><br />

Normalisation Industrielle Marocaine<br />

(SNIMA) et le cabinet allemand TÜV<br />

Certification.<br />

Afin <strong>de</strong> promouvoir la confiance dans<br />

son système d’inspection et acquérir<br />

une reconnaissance internationale en<br />

EACCE<br />

termes <strong>de</strong> compétence et <strong>de</strong> fiabilité,<br />

l’EACCE a également lancé en<br />

2011 un projet d’accréditation <strong>de</strong> ses<br />

activités conformément à la norme<br />

ISO 17020.<br />

<strong>Un</strong>e performance<br />

en évolution<br />

Afin <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rniser ses opérations,<br />

l’EACCE s’est lancé dans plusieurs<br />

projets visant le développement<br />

<strong>de</strong> ses outils et <strong>de</strong> ses orientations<br />

stratégiques. Ainsi, le Programme <strong>de</strong><br />

Contrôle Interne (PCI) est une nouvelle<br />

stratégie <strong>de</strong> contrôle basée sur<br />

l’engagement formel et durable <strong>de</strong><br />

l’EACCE et <strong>de</strong>s entreprises exportatrices,<br />

pour une amélioration continue <strong>de</strong><br />

la qualité et <strong>de</strong> la conformité <strong>de</strong>s exportations<br />

aux exigences <strong>de</strong>s marchés<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>stination. Ce programme vise<br />

la mise en place, par les entreprises,<br />

<strong>de</strong> systèmes <strong>de</strong> contrôle interne et <strong>de</strong><br />

traçabilité, et permet un contrôle allégé<br />

au niveau <strong>de</strong>s unités agréées PCI.<br />

D’autre part, l’EACCE est en cours <strong>de</strong><br />

mise en place d’un dispositif <strong>de</strong> veille<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012 61


L’Entreprise du mois EACCE<br />

62<br />

4<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />

4- Laboratoire Physico-Chimique :<br />

Chromatographe liqui<strong>de</strong> couplé à un<br />

spectromètre <strong>de</strong> masse type LC/MS/MS.<br />

5<br />

opérationnel qui lui permettra <strong>de</strong> disposer<br />

d’une base <strong>de</strong> données riche<br />

en informations utiles au développement<br />

<strong>de</strong>s exportations du secteur<br />

agroalimentaire, et d’anticiper les<br />

changements <strong>de</strong> la réglementation<br />

technique et commerciale, ainsi que<br />

les conditions d’accès aux marchés.<br />

Côté réglementation et statistiques,<br />

l’EACCE met à la disposition <strong>de</strong>s<br />

professionnels <strong>de</strong>s informations, via<br />

<strong>de</strong>s mailings quotidiens et hebdomadaires<br />

ou <strong>de</strong>s questions/réponses par<br />

téléphone, et dispose d’un site web<br />

réservé aux statistiques <strong>de</strong>s exportations,<br />

l’Etablissement étant le seul<br />

pourvoyeur <strong>de</strong> statistiques fraîches<br />

pour certains produits. Enfin, une mo<strong>de</strong>rnisation<br />

du système d’information<br />

fait également partie <strong>de</strong>s projets <strong>de</strong><br />

l’EACCE, afin <strong>de</strong> le rendre compatible<br />

et cohérent avec ses nouvelles orientations<br />

stratégiques et lui permettre<br />

<strong>de</strong> répondre <strong>de</strong> manière plus efficiente<br />

aux besoins <strong>de</strong> ses clients.<br />

EACCE, « garant du<br />

label Maroc »<br />

A travers ses activités <strong>de</strong> contrôle et<br />

<strong>de</strong> coordination, l’EACCE œuvre pour<br />

la promotion du Label Maroc. <strong>Un</strong>e<br />

mission menée à bien qui lui vaudra<br />

<strong>de</strong> nombreuses reconnaissances internationales,<br />

dont l’accréditation par<br />

l’UE du système officiel <strong>de</strong> contrôle<br />

<strong>de</strong> la conformité <strong>de</strong>s fruits et légumes,<br />

l’intégration du régime « fruits et légumes<br />

» <strong>de</strong> l’Organisation <strong>de</strong> Coopération<br />

et <strong>de</strong> Développement Économi-<br />

ques (OCDE), le prix <strong>de</strong> l’ONU pour<br />

« l’amélioration <strong>de</strong> la prestation <strong>de</strong><br />

service » et l’accréditation du premier<br />

jury national <strong>de</strong> dégustation <strong>de</strong> l’huile<br />

d’olive par le Conseil Oléicole International<br />

(COI) en 2011.<br />

Des relations bilatérales<br />

étoffées<br />

Organisme <strong>de</strong> poids à l’échelle<br />

internationale, l’EACCE noue <strong>de</strong>s<br />

relations <strong>de</strong> synergie et <strong>de</strong> partenariat<br />

avec différents organismes internationaux,<br />

dont notamment :<br />

• le Co<strong>de</strong>x Alimentarius, dont le comité<br />

national marocain est domicilié<br />

au sein <strong>de</strong> l’ONSSA ;<br />

• l’Organisation <strong>de</strong> Coopération et<br />

<strong>de</strong> Développement Économiques<br />

(OCDE) ;<br />

• le COI ;<br />

• le Syndicat National <strong>de</strong>s Importateurs<br />

Français <strong>de</strong> Fruits et Légumes<br />

(SNIFL) ;<br />

• le Kwaliteits Controle Bureau (KCB)<br />

et le Bun<strong>de</strong>sanstalt für Landwirtschaft<br />

und Ernährung (BLE), homologues<br />

<strong>de</strong> l’EACCE et respectivement établis<br />

en Hollan<strong>de</strong> et en Allemagne.<br />

Au niveau national, l’Etablissement<br />

est également partenaire avec certaines<br />

institutions, notamment l’ONS-<br />

SA, avec lequel une convention a<br />

été signée dans le but <strong>de</strong> mutualiser<br />

les moyens matériels et les compétences,<br />

et <strong>de</strong> développer l’échange<br />

d’informations et d’expertise entre les<br />

<strong>de</strong>ux organismes. D’autre part, une<br />

autre convention a été signée avec<br />

5- Délégation et Laboratoire <strong>de</strong><br />

l’EACCE à Meknes<br />

6- Participation <strong>de</strong> l’EACCE au SIAM<br />

2011<br />

le Conseil National du Commerce<br />

Extérieur (CNCE) pour l’échange<br />

d’informations statistiques sur le<br />

commerce extérieur et la mise en<br />

place d’un répertoire <strong>de</strong>s exportateurs<br />

marocains.<br />

Les activités <strong>de</strong> l’EACCE couvrent<br />

également sa participation dans le cadre<br />

du Plan Maroc Vert, à travers son<br />

intervention dans les actions retenues<br />

par les contrats-programmes sectoriels,<br />

principalement dans les trois<br />

filières concernées par le développement<br />

<strong>de</strong>s exportations, en priorité la<br />

filière <strong>de</strong>s primeurs dont l’Etablissement<br />

est team lea<strong>de</strong>r.<br />

Quelques dates-clés :<br />

• 2007: Lancement du PCI.<br />

• 2010 : Lancement <strong>de</strong> projets <strong>de</strong><br />

mo<strong>de</strong>rnisation du SI et acquisition<br />

d’outils <strong>de</strong> veille performants – Certification<br />

ISO 9001.<br />

• 2011 : Accréditation du premier<br />

jury <strong>de</strong> dégustation <strong>de</strong> l’huile d’olive<br />

– Projet d’accréditation ISO 17020<br />

du contrôle technique – Lancement<br />

<strong>de</strong> la coordination pour les filières<br />

<strong>de</strong> l’huile d’olive et l’olive <strong>de</strong> table–<br />

Renforcement <strong>de</strong> la politique <strong>de</strong><br />

proximité à travers la tenue <strong>de</strong>s<br />

comités <strong>de</strong> coordination dans les<br />

principaux bassins <strong>de</strong> production.<br />

• 2012 : Signature d’une convention<br />

<strong>de</strong> partenariat avec le programme<br />

Morocco Economic Competitiveness<br />

(MEC) <strong>de</strong> l’USAID (<strong>Un</strong>ited<br />

States Agency for International<br />

Development).<br />

6


<strong>FOOD</strong> Mondain<br />

De g. à dr. : Nicole Notat, Prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> Vigeo, et Jamal Eddine<br />

Zryouil, Directeur QSE, Recherche et Développement <strong>de</strong> Centrale<br />

Laitière.<br />

64<br />

De g. à dr. : Mounir Diouri, Coordinateur <strong>de</strong> Solid’Exchange au<br />

Maroc, Badiaa Tabyaoui, Vice-Prési<strong>de</strong>nte chargée <strong>de</strong> la recherche<br />

scientifique et <strong>de</strong> la coopération, Boumediene Tanouti,<br />

Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’<strong>Un</strong>iversité Chouaib Doukkali, Noëlle Pare, Administrateur<br />

d’Aca<strong>de</strong>mic Exchange, Adil El Filali, Administrateur-<br />

Gérant d’Aca<strong>de</strong>mic Exchange, Patrick Coets, Prési<strong>de</strong>nt & CEO<br />

d’Epicure, Ab<strong>de</strong>laziz Chafik, Doyen <strong>de</strong> la Faculté Polydisciplinaire<br />

et Renaud Loridan, Directeur <strong>de</strong>s catégories économiques et<br />

traduction & interprétation <strong>de</strong> la Haute École Francisco Ferrer.<br />

Soirée dinatoire organisée par la<br />

société Al Halabi Foods en l’honneur<br />

<strong>de</strong> ses partenaires, le 21 janvier 2012 à<br />

Casablanca<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />

De g. à dr. : Mohamed<br />

Faez Ba<strong>de</strong>njki, PDG<br />

<strong>de</strong> Al Halabi Foods, en<br />

compagnie d’un collaborateur<br />

commercial.<br />

Remise <strong>de</strong>s Trophées RSE Vigeo à 8 entreprises « top<br />

performers » <strong>de</strong> la bourse marocaine, le 30 janvier<br />

2012 à Casablanca<br />

De g. à dr. : Nicole Notat, Prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> Vigeo, et Mohammed Fikrat,<br />

Prési<strong>de</strong>nt Directeur Général <strong>de</strong> Cosumar.<br />

Solid’Exchange, le 26 janvier 2012 à<br />

El Jadida<br />

Photo <strong>de</strong> famille, avec les représentants <strong>de</strong>s 20<br />

coopératives sélectionnées et les organisateurs<br />

du programme Solid’Exchange.<br />

Cérémonie <strong>de</strong> remise <strong>de</strong>s trophées du Prix<br />

national <strong>de</strong> la qualité et du Prix national<br />

<strong>de</strong> la sécurité au travail, à Rabat le 18<br />

janvier 2012<br />

De g. à dr. : Ab<strong>de</strong>lka<strong>de</strong>r<br />

Amara, Ministre <strong>de</strong><br />

l’Industrie, du Commerce<br />

et <strong>de</strong>s Nouvelles<br />

Technologies,<br />

remet le certificat NM<br />

ISO 17025 à Nathalie<br />

Barbe, Directrice<br />

Générale du Centre<br />

Technique <strong>de</strong>s Industries<br />

Agroalimentaires<br />

(CETIA)<br />

Photo Vigeo-Aswat


Délices d’initiés<br />

Paul<br />

Bientôt dans les stations<br />

services ?<br />

Les amateurs <strong>de</strong> produits <strong>de</strong> boulangerie<br />

et <strong>de</strong> pâtisserie pourront bientôt<br />

profiter <strong>de</strong> pauses gourman<strong>de</strong>s<br />

sur la route. En effet, la franchise <strong>de</strong><br />

boulangerie à la française Paul <strong>de</strong>vrait<br />

très prochainement s’implanter<br />

dans un réseau <strong>de</strong> stations services<br />

au Maroc. Selon nos sources, il<br />

s’agirait <strong>de</strong> Shell.<br />

Morocco Mall<br />

Déjà <strong>de</strong>s départs ?<br />

Certaines rumeurs font état <strong>de</strong><br />

problèmes pour certaines enseignes<br />

du food court. En effet, <strong>de</strong>s points<br />

<strong>de</strong> vente seraient d’ores et déjà en<br />

vente, <strong>de</strong>ux mois seulement après<br />

l’ouverture ! Rappelons que le food<br />

court compte une quarantaine d’enseignes,<br />

dont beaucoup font leurs<br />

premiers pas au Maroc.<br />

Fournil <strong>de</strong> Paris<br />

<strong>Un</strong>ité bientôt opérationnelle<br />

Le propriétaire <strong>de</strong>s boulangeries Le<br />

Fournil <strong>de</strong> Paris, Mostafa Grouani, a<br />

investi dans une unité <strong>de</strong> boulangerie<br />

semi-industrielle à Casablanca.<br />

Cette <strong>de</strong>rnière <strong>de</strong>vrait entrer en<br />

production dans les semaines qui<br />

viennent. Les produits sont <strong>de</strong>stinés<br />

aux GMS et autres points <strong>de</strong> vente.<br />

Emballage<br />

<strong>Un</strong> projet au Maroc<br />

66<br />

Les managers qui bougent<br />

CTM<br />

Ezzoubeir Errhaimini est le nouveau PDG <strong>de</strong> CTM. Suite à sa nomination<br />

par le Conseil d’Administration, il succè<strong>de</strong> ainsi à Mohamed Bouda, qui<br />

prend sa retraite. M. Errhaimini est également PDG <strong>de</strong> CTM Messagerie<br />

<strong>de</strong>puis décembre 2010 et cumulera les <strong>de</strong>ux fonctions.<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 41 15 Fév. - 15 Mars 2012<br />

EACCE<br />

Prochain déménagement<br />

Centrale Laitière<br />

Danone majoritaire ?<br />

Selon nos sources, la vente par<br />

SNI <strong>de</strong> ses actions dans la société<br />

Centrale Laitière serait désormais<br />

finalisée. Comme prévu, le repreneur<br />

serait l’actionnaire historique Danone,<br />

qui détenait jusqu’à présent un<br />

peu plus <strong>de</strong> 29% du capital.<br />

Restaurant du Port<br />

<strong>Un</strong> lounge à Mohammedia<br />

Le Restaurant du Port s’apprête à lancer un concept nouveau pour Mohammedia.<br />

Sur la terrasse <strong>de</strong> cet établissement, « Le Roof » sera un restaurant<br />

et cocktail bar à ciel ouvert avec vue sur le port <strong>de</strong> pêche et la mer. Le lancement<br />

est prévu fin avril 2012, avec une ouverture saisonnière jusqu’au 1 er<br />

octobre.<br />

OCE<br />

Premier magasin équitable<br />

<strong>Un</strong> important groupe saoudien, lea<strong>de</strong>r dans le packaging pour industries<br />

laitières et fournisseur <strong>de</strong> la plupart <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s laiteries marocaines et<br />

maghrébines, s’apprêterait à franchir le pas en investissant dans une unité <strong>de</strong><br />

production au Maroc. A suivre !<br />

Après <strong>de</strong> longues années passées au centre <strong>de</strong> Casablanca, l’Etablissement<br />

Autonome <strong>de</strong> Contrôle et <strong>de</strong> Coordination <strong>de</strong>s Exportations (EACCE) nous<br />

annonce aujourd’hui son projet d’investissement dans un nouveau siège,<br />

cette fois-ci à l’autre bout <strong>de</strong> la ville. La date du déménagement n’est quant à<br />

elle pas encore connue. A suivre !<br />

<strong>Un</strong>imer<br />

Nouvelle gamme<br />

Le groupe <strong>Un</strong>imer opérant dans<br />

le secteur agroalimentaire prévoit<br />

<strong>de</strong> lancer une nouvelle gamme <strong>de</strong><br />

produits surgelés. Elle comprendra<br />

outre les produits <strong>de</strong> la mer, <strong>de</strong>s<br />

fruits et <strong>de</strong>s légumes surgelés à <strong>de</strong>stination<br />

du marché marocain.<br />

Dans le cadre <strong>de</strong> sa nouvelle stratégie, l’Office <strong>de</strong> Commercialisation et d’Exportation<br />

(OCE) prévoit le lancement d’un réseau <strong>de</strong> magasins équitables<br />

au Maroc, dédié à la vente <strong>de</strong> produits du terroir. Le premier magasin sous<br />

enseigne « Maroc Taswiq » ouvrira autour <strong>de</strong> la mi-février au centre-ville <strong>de</strong><br />

Casblanca, avenue <strong>de</strong>s FAR.<br />

Industrie laitière<br />

Problèmes d’impayés<br />

Selon <strong>de</strong>s fournisseurs, une société<br />

laitière du Nord Est du pays aurait<br />

quelques soucis financiers. Des<br />

factures fournisseurs importantes<br />

seraient en effet impayées.<br />

Condoléances<br />

Toute l’équipe <strong>de</strong> Silvestri Media<br />

adresse ses sincères condoléances<br />

à M. Driss Bencheikh, PDG<br />

<strong>de</strong> Centrale Laitière et Lesieur<br />

Cristal, à l’occasion du décès <strong>de</strong><br />

son père.

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