Un terroir complexe chargé d'histoire - FOOD MAGAZINE
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RESSOURCES<br />
Rencontres 2011 franco-<br />
marocaines des céréales<br />
PROCESS<br />
Les protéines d’origine<br />
végétale<br />
« En l’espace d’une semaine,<br />
nous avons déjà eu une centaine<br />
de projets pour Moubtakir »<br />
Percée relevée<br />
Adil El Maliki,<br />
DG OMPIC<br />
pour les épices conditionnées<br />
Interview<br />
N°37 15 Oct. - 15 Nov. 11 30 DH<br />
MARCHES<br />
FOCUS<br />
Viticulture marocaine<br />
<strong>Un</strong> <strong>terroir</strong> <strong>complexe</strong><br />
<strong>chargé</strong> d’histoire<br />
ENTREPRISE DU MOIS<br />
MIKAFRIC<br />
<strong>Un</strong> savoir-faire à faire savoir<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011 1
2<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011
’INTERVIEW<br />
L’Interview<br />
<strong>FOOD</strong> Magazine<br />
Pouvez-vous nous faire une présentation<br />
de l’OMPIC et de sa contribution<br />
à l’économie nationale ?<br />
Adil El Maliki<br />
L’Office Marocain de la Propriété<br />
Industrielle et Commerciale a été créé<br />
en 2000, mais il existait bien avant<br />
sous forme d’un établissement public<br />
depuis le dahir de 1916, première<br />
législation régissant la propriété industrielle.<br />
L’OMPIC est devenu un<br />
établissement public avec la personnalité<br />
morale et l’autonomie financière,<br />
avec un conseil d’administration qui<br />
est présidé par M. le Ministre <strong>chargé</strong><br />
de l’industrie. Il est à la fois jeune et<br />
ancien, vu ses missions qui datent<br />
du début du siècle dernier. D’ailleurs,<br />
nous fêterons le centenaire en 2016.<br />
Nous sommes donc centenaires de<br />
par nos missions et jeunes de par la<br />
nouvelle organisation.<br />
Quel est l’apport de l’OMPIC<br />
au programme Moubtakir ?<br />
Moubtakir est un programme annuel<br />
qui a été lancé par l’OMPIC et le Ministère<br />
de l’Industrie, du Commerce et<br />
des Nouvelles Technologies. L’objectif<br />
est d’avoir une masse d’idées et de<br />
montrer que l’on est capable d’avoir<br />
Adil El Maliki, Directeur Général de l’OMPIC<br />
En l’espace d’une<br />
semaine, nous avons déjà<br />
eu une centaine de projets<br />
pour Moubtakir<br />
Avec Morocco Awards, Moubtakir et bien d’autres<br />
projets, l’Office Marocain de la Propriété Industrielle<br />
et Commerciale souhaite dynamiser les activités<br />
de développement et d’innovation. A l’occasion<br />
du lancement de la 1ère édition de Moubtakir, le 6<br />
octobre 2011, Adil El Maliki, Directeur Général de<br />
l’OMPIC, nous dévoile les objectifs précurseurs de<br />
cet établissement public.<br />
des idées innovantes qui peuvent être<br />
des innovations majeures de demain.<br />
D’ailleurs, en l’espace d’une semaine,<br />
nous avons déjà eu une centaine de<br />
projets pour Moubtakir. Nous souhaiterions<br />
avoir plus de sponsors, pas uniquement<br />
pour l’argent mais aussi pour<br />
la philosophie de Moubtakir, car nous<br />
sommes convaincus que les bons<br />
projets sont des projets de partenariat<br />
public-privé. Bien évidemment, il y a<br />
tout le mécanisme qui se met en place<br />
dans le cadre de la stratégie nationale<br />
de l’innovation. Il existe d’autres outils,<br />
tels qu’Intilak et Tatwir qui sont gérés<br />
par le Centre Marocain d’Innovation,<br />
ainsi que des financements dans<br />
les Ministères de l’Industrie et de la<br />
Recherche.<br />
Comment se déroule ce programme ?<br />
La première étape de Moubtakir est<br />
la caravane, qui est, bien entendu,<br />
ouverte à tout le monde et pas seulement<br />
aux universités. Nous avons<br />
aussi un site web, www.moubtakir.ma,<br />
via lequel nous recevons les demandes.<br />
Nous sommes également<br />
présents sur Facebook et Youtube,<br />
mais il faut aussi marquer les esprits<br />
par une présence physique et un<br />
accompagnement. Pour cela, des experts<br />
de l’OMPIC font le tour, ainsi que<br />
des intervenants technologiques qui<br />
connaissent bien la région et d’anciens<br />
managers qui ont une grande expérience,<br />
etc. A la fin de la caravane,<br />
qui se terminera en novembre, nous<br />
ferons une recherche technique sur<br />
les projets recensés pour voir si les<br />
idées sont techniquement porteuses et<br />
s’il y a déjà eu des réflexions similaires<br />
à l’international, puis nous ferons un<br />
premier tri. Nous aiderons ensuite les<br />
porteurs de projets avec une sorte<br />
de proof of concept, qui est un avantprojet<br />
de business-plan et pour lequel<br />
nous avons des financements. Puis,<br />
nous offrirons des outils de financement<br />
public, via le CMI, et privé, et,<br />
pourquoi pas, par les partenariats à<br />
l’international. Au bout d’un an, nous<br />
pourrons avoir des prototypes, ou<br />
même des projets. Nous sommes<br />
capables d’innover et nous avons des<br />
résultats probants. Nous voulons créer<br />
la confiance en soi dans l’innovation.<br />
D’autre part, nos entreprises doivent<br />
avoir confiance dans les travaux de<br />
recherche de l’université. Notre objectif<br />
est de travailler sur des projets et d’essayer<br />
de bâtir des success stories.<br />
Suite pages 18-19<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011 3
FOCUS<br />
Vins du Maroc<br />
<strong>Un</strong> <strong>terroir</strong> <strong>complexe</strong><br />
<strong>chargé</strong> d’histoire<br />
Terroir privilégié pour la viticulture depuis l’Antiquité, le Maroc dispose d’un potentiel très<br />
intéressant, vu la qualité de ses sols, sa diversité géologique et son climat. A travers son histoire,<br />
la production de vins a connu des hauts et des bas. Etat des lieux du secteur aujourd’hui.<br />
RESSOURCES<br />
France Export Céréales<br />
Rendez-vous annuel de la filière céréalière, les rencontres franco-marocaines des céréales<br />
s’avèrent, depuis quatorze ans, un évènement important pour les professionnels marocains<br />
et français du secteur céréalier.<br />
PROCESS<br />
Ingrédients<br />
Les protéines (2 ème partie)<br />
Ingrédients fonctionnels mais aussi nutritionnels, les MPV (Matières Protéiques Végétales) ont<br />
une troisième corde à leur arc : leur coût. En effet, elles sont relativement plus économiques<br />
que les protéines d’origine animale, surtout en ces temps de hausse des cours des matières<br />
premières. Le point, dans cette seconde partie, sur ces ingrédients de plus en plus utilisés<br />
L’ENTREPRISE DU MOIS<br />
Mikafric<br />
Mikafric, c’est deux mots en un seul : « Mika », qui veut dire plastique en dialecte marocain, et<br />
« Afrique ». <strong>Un</strong> nom bien choisi qui reflète le positionnement, sur le continent africain et même en<br />
Europe, de l’un des plus grands spécialistes du secteur des emballages en plastique au Maroc.<br />
4<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011<br />
24<br />
36<br />
38<br />
60
N° 37 • 15 Octobre / 15 Novembre 2011<br />
L’INTERVIEW<br />
3 Adil El Maliki,<br />
Directeur Général de l’OMPIC<br />
5 Editorial<br />
6 Agenda<br />
L’ACTU<br />
8 Maroc<br />
12 Monde<br />
14 Tableau de bord<br />
15 Veille réglementaire<br />
SALON<br />
18 Anuga 2011<br />
22 Alimentaria 2012<br />
QUALITE<br />
46 QHS : HACCP Partie 10<br />
MARCHES<br />
48 Produit : Les épices<br />
50 Produit : Fiche marché<br />
52 Distribution : Saveurs du Maroc sur le<br />
marché américain<br />
54 Design : Masculin - Féminin<br />
56 Lancements Maroc<br />
57 Lancements Monde<br />
58 Lancements : Décryptage des<br />
tendances<br />
64 <strong>FOOD</strong> Mondain<br />
66 Délices d’initiés<br />
41 Bulletin d’abonnement<br />
55 Petites annonces<br />
Edito<br />
Florence CLAIR<br />
Rédactrice en chef<br />
<strong>Un</strong> produit du <strong>terroir</strong><br />
à valoriser<br />
Depuis quelques temps, les produits du <strong>terroir</strong><br />
marocain sont sur toutes les lèvres. Le Plan Maroc<br />
Vert les met à l’honneur via son pilier II et le<br />
Royaume a été le premier pays africain à se doter<br />
d’une législation sur les signes officiels de qualité<br />
(Appellations d’Origine Protégée et Identifications<br />
Géographiques Protégées), à l’instar de ce que<br />
les pays européens ont réalisé avec un succès<br />
incontestable.<br />
Le vin, auquel nous dédions notre Focus ce<br />
mois, est l’un de ces produits typiques du <strong>terroir</strong><br />
marocain. Mais, pour des raisons historiques, il a<br />
longtemps été considéré comme un vin de moindre<br />
qualité, cantonné dans une image d’Epinal de<br />
« vin à couscous ». Or, depuis une bonne dizaine<br />
d’années, les opérateurs historiques, tout comme<br />
les nouveaux domaines repris par des vignerons<br />
français, ont redonné ses lettres de noblesse au<br />
<strong>terroir</strong> viticole marocain.<br />
Certes, les exportations sont encore faibles en<br />
quantité et les destinations peu diversifiées, mais<br />
l’image de marque est en train de changer, grâce<br />
au travail de fourmi des entreprises vinicoles.<br />
De quoi aurait besoin le secteur pour franchir<br />
un nouveau cap ? Pour les professionnels, la<br />
condition préalable est d’augmenter les volumes<br />
produits, et donc les plantations, afin de pouvoir<br />
démarcher de nouveaux clients internationaux.<br />
C’est ce qu’ont fait d’autres pays concurrents directs,<br />
comme la Tunisie et l’Algérie. <strong>Un</strong> meilleur<br />
soutien à la production est donc réclamé par les<br />
professionnels, ainsi qu’un appui à l’exportation,<br />
notamment à travers la participation aux salons<br />
spécialisés.<br />
Aux opérateurs également de travailler de concert<br />
pour unifier leurs actions marketing. L’union fait la<br />
force !<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011 5
Directeur de publication<br />
Directeur Adel de AMOR publication<br />
a.amor@foodmagazine.ma<br />
Adel AMOR<br />
a.amor@foodmagazine.ma<br />
Rédacteur en chef<br />
Responsable Florence administratif<br />
CLAIR<br />
Zohra Direct : BENMESSAOUD<br />
+212 522 54 47 20<br />
Direct f.clair@foodmagazine.ma<br />
: +212 22 54 47 22<br />
z.benmessaoud@foodmagazine.ma<br />
Journalistes<br />
Responsable<br />
Siham<br />
de<br />
HAMDI<br />
la rédaction<br />
Direct : +212 522 54 47 21<br />
s.hamdi@foodmagazine.ma<br />
Abdelaziz MEFTAH<br />
Direct : +212 22 54 47 21<br />
a.meftah@foodmagazine.ma<br />
Sarah OUSAID<br />
Direct : +212 522 54 47 29<br />
Rédacteur s.ousaid@foodmagazine.ma<br />
en chef adjoint<br />
Florence CLAIR<br />
Direct Attachée : +212 de 22 direction 54 47 20<br />
f.clair@foodmagazine.ma<br />
Salima AKHSASS<br />
Direct : +212 522 54 47 27<br />
Ont contact@foodmagazine.ma<br />
participé à ce numéro<br />
Yasser BOUHLAL<br />
Ont collaboré à ce numéro<br />
Salah Linda CHAKOR BELABED<br />
Catherine Nicolas CORNE CHOMETTE AMRANI<br />
Anne-Sophie Nabila LAHLOU COLLY<br />
Driss Mounir TERRAB DIOURI<br />
Marcel ZARDONI<br />
Comptabilité<br />
Abdelaziz Publicité TOUHAM<br />
Conception Morad ZLOURHI graphique<br />
Direct Samir : +212 AHCHOUCH 22 54 47 23<br />
m.zlourhi@foodmagazine.ma<br />
Direct : +212 522 54 47 26<br />
s.ahchouch@foodmagazine.ma<br />
Mostafa BEN CHARFA<br />
Direct : +212<br />
Publicité<br />
22 54 47 24<br />
Mostafa BEN CHARFA<br />
m.bencharfa@foodmagazine.ma<br />
Direct : +212 522 54 47 24<br />
m.bencharfa@foodmagazine.ma<br />
Stagiaire<br />
Kawtar Ahmed SEKKAT SABIR<br />
Direct : +212 522 54 47 28<br />
a.sekkat@foodmagazine.ma<br />
Comptabilité<br />
Abdelaziz TOUHAM<br />
Jean-Marie LE NAOUR<br />
Conception Gsm : +212 661 graphique 49 97 79<br />
jm.lenaour@foodmagazine.ma<br />
Yassine NASSIF<br />
Amal Samir ZINIA AHCHOUCH BERRADA<br />
Direct : : +212 22 522 54 47 23 26<br />
s.ahchouch@foodmagazine.ma<br />
a.berrada@foodmagazine.ma<br />
Imprimerie<br />
Rotaco Imprimerie - Casablanca<br />
IMPRIMAHD Casablanca<br />
Distribution Maroc : Sapress<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong><br />
<strong>Un</strong>e publication de<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong><br />
<strong>Un</strong>e publication de<br />
Silvestri Media<br />
L'info et + …<br />
Dossier de presse 15/08<br />
Dépôt Dossier légal de presse 0046/2008 15/08<br />
Dépôt légal 0046/2008<br />
.AVENUE ISSN : DES 2028-0335 F.A.R ,119<br />
AVENUE Espace DES Sofia F.A.R B1 ,119<br />
CASABLANCA Espace Sofia 20 B1 000<br />
CASABLANCA 20 000<br />
Tél. : +212. 22 54 47 27<br />
Tél. : +212 522 54 47 27<br />
Fax<br />
Fax<br />
:<br />
+212<br />
+212<br />
.22<br />
522<br />
44<br />
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14<br />
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05<br />
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contact@foodmagazine.ma<br />
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www.foodmagazine.ma<br />
Ce Ce numéro a été tiré à<br />
à<br />
10.000 exemplaires<br />
6<br />
Crédit photo couverture : © Xuejun li - Fotolia.com<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011<br />
Agenda<br />
• Salons<br />
CFIA (Metz, France)<br />
18 au 20 octobre 2011<br />
2 ème édition du carrefour<br />
des fournisseurs de l’industrie<br />
agroalimentaire.<br />
C-ICE (Tianjin, China)<br />
19 au 21 octobre 2011<br />
14 ème édition du salon international<br />
chinois de l’industrie<br />
de la glace.<br />
SIEITA 2011<br />
(Beni Mellal, Maroc)<br />
19 au 22 octobre 2011<br />
1 er Salon International de<br />
l’Eau et de l’Irrigation de la<br />
région Tadla-Azilal.<br />
China Food & Beverage<br />
Industry Summit<br />
(Shanghai, Chine)<br />
20 et 21 Octobre 2011<br />
7 ème sommet annuel de<br />
l’industrie des aliments et<br />
des boissons.<br />
World Food Ukraine<br />
(Kiev, Ukraine)<br />
25 au 27 Octobre 2011<br />
14 ème édition du Salon international<br />
de l’alimentation.<br />
Salon National de<br />
l’Emploi du Maroc<br />
(Casablanca, Maroc)<br />
27 au 29 octobre 2011<br />
5 ème édition du rendezvous<br />
des candidats et des<br />
recruteurs.<br />
E-Commerce expo 2011<br />
(Casablanca, Maroc)<br />
Nos Annonceurs<br />
Alimentaria .........................................................................17<br />
Arômes & Co .................................................................... 19<br />
Brasseries du Maroc ....................................................... 27<br />
Cati..................................................................................... 43<br />
Celliers de Meknès .............................................................2<br />
CHR Magazine ................................................................ 21<br />
Comaner ...........................................................9, 11, 13, 15<br />
Comexpo .......................................................................... 39<br />
Crédit Agricole .................................................................. 68<br />
Ebertec .............................................................................. 67<br />
EHC ................................................................................... 59<br />
Foods & Goods ................................................................ 33<br />
3 au 5 novembre 2011<br />
1 ère édition du salon du<br />
e-commerce & de la e-communication.<br />
POLLUTEC MAROC 2011<br />
(Casablanca, Maroc)<br />
26 au 29 octobre 2011<br />
A sa 3 ème édition, Pollutec<br />
Maroc confirme sa place<br />
d’évènement leader de l’environnement.<br />
Cette année<br />
encore, le salon poursuit<br />
son ascension et s’attend<br />
à réunir 400 écoindustriels<br />
et près de 8 000 visiteurs<br />
professionnels. Pour la 1 ère<br />
fois, Pollutec Maroc accueillera<br />
les professionnels<br />
du laboratoire sur le pôle<br />
Forum Labo Maghreb.<br />
Belgica<br />
(Casablanca, Maroc)<br />
14 au 18 novembre 2011<br />
Rendez-vous bisannuel maroco-belge<br />
d’affaires.<br />
EUROPACK EUROMANUT<br />
2011 (Lyon, France)<br />
15 au 17 novembre 2011<br />
Rendez-vous biennal du<br />
secteur de l’emballage, du<br />
conditionnement, du stockage<br />
et de la Manutention.<br />
Conférences et ateliers<br />
• Colloques<br />
4 ème World Congress on<br />
Tea & Health<br />
(Berlin, Allemagne)<br />
27 et 28 octobre 2011<br />
Dernières découvertes et applications<br />
en tant qu’aliment<br />
fonctionnel.<br />
• Formations<br />
Institut de Sécurité et de<br />
Santé au Travail (ISST)<br />
• 19 et 20 octobre 2011<br />
Droit de la santé au travail.<br />
• 2 et 3 novembre 2011<br />
Statistiques et épidémiologie<br />
appliquées à la santé au<br />
travail.<br />
• 12 et 13 octobre 2011<br />
Audit interne intégré QSE.<br />
• 26 et 27 octobre 2011<br />
Management sécurité des<br />
denrées alimentaires (ISO<br />
22000:2005).<br />
Société Française des<br />
Antioxydants (SFA)<br />
• 17 novembre 2011<br />
Vieillissement Cutané, Stress<br />
Oxydant & Antioxydants<br />
Agroalimentaires.<br />
• 18 novembre 2011<br />
Formation: Stress Oxydant,<br />
Compléments Alimentaires &<br />
Industrie.<br />
Hit Radio ............................................................................51<br />
I-Pack ...................................................................................7<br />
Isolab ................................................................................. 31<br />
Jil Emballage .................................................................... 49<br />
Kane Ya Makane ............................................................. 65<br />
Kerix................................................................................... 63<br />
Mammouth Industrie ....................................................... 37<br />
Permo ................................................................................ 35<br />
Silvestri Media .................................................................. 53<br />
Spraying Systems ............................................................ 45<br />
Terroirs Expo .................................................................... 29<br />
<strong>Un</strong>ormak ........................................................................... 23
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011 7
L’Actu<br />
Convention France Maghreb<br />
Réussite de la 1 ère édition marrakchie<br />
• Philippe Charot, Gérant de Agro Food Industrie, témoigne de<br />
son expérience dans l’exportation de produits halal.<br />
Organisée depuis 2002 à<br />
Paris, la Convention France<br />
Maghreb a fait escale à Marrakech<br />
pour sa 10 ème édition,<br />
du 29 septembre au 1 er octobre<br />
2011. 180 entreprises ont<br />
participé à ces trois jours de<br />
conférences et d’exposition,<br />
avec notamment une mise à<br />
l’honneur du secteur agroalimentaire<br />
et une conférence<br />
dédiée au halal.<br />
Alors que le poids économique<br />
France-Maghreb représente<br />
plus de 20 milliards<br />
d’Euros, les échanges intermaghrébins<br />
n’en représentent<br />
que 2% et souffrent de<br />
la contrebande entre pays<br />
limitrophes. L’objectif de la<br />
Convention France Maghreb<br />
est de proposer une méthodologie<br />
pragmatique pour porter<br />
ce niveau à 10% à l’horizon<br />
2020. Les participants ont<br />
d’ailleurs souligné l’importance<br />
de la réouverture des frontières<br />
algéro-marocaines afin<br />
de faciliter la construction d’un<br />
espace économique maghrébin<br />
intégré. « La fraternité des<br />
deux pays était au cœur des<br />
débats, auxquels a participé<br />
une importante délégation<br />
d’entrepreneurs Algériens. <strong>Un</strong><br />
Trophée a été remis à cette<br />
délégation, saluant le dynamisme<br />
des entrepreneurs, et<br />
leur attachement à la consolidation<br />
des échanges inter<br />
8<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011<br />
maghrébins », indiquent les<br />
organisateurs. <strong>Un</strong> autre Trophée<br />
a été décerné à Night<br />
Orient, entreprise belge qui<br />
propose une boisson festive<br />
sans alcool. « Le bilan de<br />
la convention est très positif<br />
en termes de contacts avec<br />
des clients finaux comme les<br />
hôtels, les riads, et avec des<br />
distributeurs et des particuliers<br />
», affirme Rachid Gacem,<br />
Gérant de Night Orient, qui<br />
est en phase d’approche du<br />
marché marocain.<br />
Autre participant, le fabricant<br />
de baby food halal Agro-Food<br />
Industrie, qui exporte déjà<br />
dans une dizaine de pays.<br />
« La bataille économique du<br />
halal business a commencé.<br />
Il est à noter que les pays les<br />
plus exportateurs de produits<br />
Halal sont essentiellement<br />
des pays sans tradition musulmane<br />
», explique Philippe<br />
Charot, Fondateur Gérant de<br />
AFI. L’opérateur estime que<br />
le Maroc doit se positionner<br />
comme plateforme d’exportation<br />
mondiale avec la création<br />
d’un réseau et d’une offre<br />
identifiable (produits Halal<br />
made in Maroc par exemple).<br />
En 2012, la 11 ème Convention<br />
France Maghreb innovera<br />
encore en prenant la forme<br />
d’une croisière euro-méditerranéenne.<br />
Marocotel By Equip’Hôtel Paris<br />
<strong>Un</strong>e dimension internationale<br />
Rendez-vous des professionnels de l’hôtellerie, de la restauration,<br />
des métiers de bouche, du bien-être et des loisirs, le<br />
salon Marocotel, précédemment organisé par la Chambre<br />
Française de Commerce et d’Industrie au Maroc, est désormais<br />
propriété de Reed Exhibitions, leader mondial de l’organisation<br />
de salons, qui associera les deux marques Marocotel et<br />
Equip’hotel Paris pour la 12 ème édition, en 2012. « Equip’Hôtel<br />
Paris, a toujours été très proche du Maroc : 1 er pays représenté en<br />
termes de visiteurs, le Maroc représente de nombreux débouchés<br />
pour les sociétés internationales. L’activité hôtelière et touristique<br />
soutenue en fait une destination privilégiée en termes d’export »,<br />
déclare Corinne Menegaux, Directrice du salon EQUIP’HOTEL<br />
Paris. Pour Adil Karim, Directeur du Développement Reed<br />
Expositions Maroc, « cette nouvelle édition de MAROCOTEL<br />
by ÉQUIP’HOTEL Paris, avec sa dimension internationale,<br />
son professionnalisme et ses innovations, ne vise qu’à être un<br />
accélérateur pour l’ensemble des participants. »<br />
Du 7 au 10 mars 2012, à l’OFEC de Casablanca, se tiendra<br />
donc « Marocotel By Equip’hotel Paris », qui rassemblera plus<br />
de 200 exposants sur 20.000 m 2 . Quelques 15.000 visiteurs<br />
professionnels sont attendus et un programme ambitieux de<br />
rendez-vous d’affaires est prévu.<br />
Concours suisse des produits du <strong>terroir</strong><br />
Le Maroc invité d’honneur<br />
Le 1 er week-end d’octobre, le Concours suisse des produits du<br />
<strong>terroir</strong> a accueilli le Maroc en tant qu’hôte d’honneur. La délégation,<br />
comprenant 15 organisations de producteurs (huile d’argan,<br />
huile d’olive de Tyout Chiadma, Safran de Taliouine, dattes<br />
Mejhoul, nèfles de Zegzel, clémentine de Berkane, fromages<br />
de chèvre, produits du cactus, miels, câpres de Safi, etc.) et 12<br />
représentants du Ministère de l’Agriculture, a « rehaussé cette<br />
édition par une présence à la fois colorée et chaleureuse, dans<br />
un décor grandiose », indiquent les organisateurs.<br />
<strong>Un</strong>e conférence internationale sur le thème « Quelle place pour<br />
les produits régionaux en Suisse et en Afrique ? » a permis<br />
d’identifier de nombreuses valeurs communes et de jeter un<br />
pont entre la Suisse et le continent africain. L’exemple du<br />
Maroc, premier pays africain à se doter d’une législation sur les<br />
signes officiels de qualité, a été présenté.
INRA<br />
Formation sur les prévisions<br />
de rendement par télédétection<br />
Innovation et R&D<br />
Inventaire des mesures d’appui au financement<br />
Maroc<br />
L’Institut National de la Recherche Agronomique a organisé, du 12 au 14 octobre,<br />
un atelier de formation sur les prévisions des rendements des cultures<br />
grâce aux techniques de télédétection spatiale. Il s’agit du premier événement<br />
du projet E-AGRI financé par la Commission Européenne. Ce projet a<br />
pour objectif la diffusion et la promotion des technologies de prévision des<br />
récoltes au Maroc, en Europe et en Asie. Des experts marocains, européens<br />
et chinois ont d’ailleurs animé ces journées de formation, avec les zones<br />
tests du Maroc et de la Chine comme cas d’études.<br />
« <strong>Un</strong>e des faiblesses<br />
de la PME marocaine<br />
opérant dans l’agroalimentaire<br />
est le manque<br />
d’innovation. Nos<br />
produits agricoles sont<br />
très peu valorisés »,<br />
analyse Amine Berrada<br />
Sounni, Président de la<br />
FENAGRI (Fédération<br />
Nationale de l’Agroalimentaire).<br />
Partant de<br />
ce constat, la FENA-<br />
GRI a organisé, le<br />
12 octobre dernier à<br />
Casablanca, un atelier<br />
Sardines<br />
<strong>Un</strong>e pénurie qui dérange<br />
d’une demi-journée<br />
sur le thème du financement<br />
de la R&D et<br />
de l’innovation. <strong>Un</strong>e<br />
trentaine d’entreprises<br />
participantes ont<br />
ainsi pu découvrir les<br />
différentes subventions<br />
et prestations<br />
disponibles auprès<br />
du CETIA, du GIAC<br />
Agroalimentaire (diagnostic<br />
stratégique),<br />
de l’ANPME (Moussanada),<br />
de l’OMPIC, du<br />
Centre National pour<br />
la Recherche Scientifique<br />
et Technique, du<br />
Centre Marocain de<br />
l’Innovation (Intilak et<br />
Tatwir), de R&D Maroc<br />
(Innov’Act) et enfin de<br />
la Direction de la Technologie<br />
au Ministère de<br />
l’Education Nationale<br />
et de l’Enseignement<br />
Supérieur.<br />
Il est ressorti de cet<br />
atelier qu’il existe donc<br />
une multitude de subventions,<br />
mais qu’elles<br />
ne sont pas suffisamment<br />
connues des entreprises,<br />
faute d’une<br />
centralisation de l’offre<br />
et d’une cartographie<br />
des compétences à<br />
même d’accompagner<br />
les opérateurs qui souhaitent<br />
investir dans la<br />
R&D. Nathalie Barbe,<br />
Directrice Générale<br />
du CETIA, propose<br />
dans ce sens que des<br />
réunions d’information<br />
soient organisées en<br />
région, afin de rassembler<br />
entreprises,<br />
instituts de recherche<br />
et pouvoirs publics.<br />
Pour les professionnels des produits de la mer, c’est la crise. L’approvisionnement<br />
en sardines se raréfie en raison de conditions climatiques défavorables.<br />
Participant à l’Anuga 2011, certaines entreprises s’expriment avec<br />
regret : « nous avons beaucoup de demandes pour les sardines, mais nous<br />
faisons face à un grand problème de ressources », affirme Amina Errami,<br />
Responsable Commercial chez Silver Food. Faute de matière première,<br />
certains opérateurs se sont penchés sur d’autres ressources afin de maintenir<br />
la cadence de leurs unités de production. « En 2011, 30% seulement de notre<br />
capacité de production a été exploitée. Entre temps, nous avons pensé à développer<br />
de nouveaux produits, comme les conserves de petits maquereaux », confie Hicham<br />
Bhaih, Responsable Marketing de Samara. Selon cette même source, les<br />
prévisions de l’INRH quant à l’amélioration de la situation indiquent la fin<br />
2012. A suivre !<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011 9
L’Actu<br />
10<br />
• Terroirs Expo<br />
Du 16 au 20 décembre<br />
2011, l’OFEC et Clic Events<br />
organisent la 2 nde édition de<br />
Terroirs Expo. Ce salon se<br />
veut un lieu de rencontres<br />
et de mise en relief de la<br />
richesse et de la diversité<br />
des <strong>terroir</strong>s marocains.<br />
« Producteurs, artisans<br />
locaux et internationaux<br />
partageront leurs savoir-faire<br />
et leurs actions », annoncent<br />
les organisateurs.<br />
• Plan Maroc Vert<br />
L’Agence Française de<br />
Développement prête au<br />
Maroc 50,3 millions € pour<br />
le financement de projets<br />
du pilier II dans les régions<br />
de Fès-Boulemane, Taza-Al<br />
Hoceima-Taounate et Tanger-Tétouan.<br />
• Blé dur<br />
<strong>Un</strong> projet de décret a été<br />
proposé afin de suspendre<br />
la perception du droit d’importation<br />
du 1 er octobre au<br />
31 décembre 2011.<br />
• Blé tendre<br />
<strong>Un</strong> projet de décret a été<br />
proposé afin de suspendre<br />
la perception du droit d’importation<br />
du 15 novembre<br />
au 31 décembre 2011.<br />
• Export<br />
La Caravane de l’export,<br />
organisée depuis 3 ans en<br />
Afrique par Maroc Export,<br />
a généré un chiffre d’affaires<br />
de 233 Dirhams pour<br />
chaque Dirham investi.<br />
• Label’Vie<br />
L’enseigne de distribution<br />
augmente son capital de<br />
329,6 millions de Dh, via<br />
une souscription réservée à<br />
ses actionnaires actuels, du<br />
27 octobre au 30 novembre<br />
2011.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011<br />
Maroc Export Plus<br />
Signature de six<br />
conventions<br />
Dans le cadre des actions<br />
transversales de la stratégie<br />
« Maroc Export Plus », six<br />
conventions de partenariat<br />
public-privé ont été signées,<br />
le 30 septembre dernier, au<br />
sein du Ministère de l’Economie<br />
et des Finances, pour les<br />
domaines suivants : contrats<br />
de croissance à l’export,<br />
programme d’appui aux<br />
consortiums d’exportation,<br />
programme d’audit à l’export,<br />
internationalisation des<br />
salons sectoriels, programme<br />
de soutien à la certification<br />
des petits et moyens producteurs<br />
agricoles et formation et<br />
renforcement des capacités<br />
en commerce international.<br />
Nestlé Maroc<br />
Démenti d’information<br />
Suite à des allégations parues<br />
dans certains medias, la<br />
société Nestlé Maroc dément<br />
catégoriquement tout rappel<br />
de produit au Maroc, en précisant<br />
qu’elle ne commercialise<br />
aucun lait Nestlé pour enfant<br />
avec arôme banane.<br />
Coca Cola Maroc<br />
Distribution de cartables<br />
Les 500<br />
10 ème édition<br />
C’est dans une ambiance grandiose qu’a été célébrée, le 14<br />
octobre dernier, la 10 ème édition des « 500 », le classement des<br />
500 plus grandes entreprises marocaines, publié par Kompass<br />
et Economies & Entreprises. La soirée était placée sous le thème<br />
de la responsabilité sociale de l’entreprise, avec notamment<br />
les témoignages de l’OCP, d’IMTC et de Stokvis. L’historique de<br />
l’aventure des 500 et l’évolution du Maroc et de ses entreprises<br />
sur la dernière décennie ont également été présentés.<br />
Du côté du classement, l’OCP est en tête, avec un chiffre d’affaires<br />
de 43,5 Mrd Dhs. Le premier distributeur est Marjane Holding<br />
(9 ème place, CA de 8,8 Mrd Dhs), suivi de Label’Vie qui réalise<br />
une percée fulgurante (19 ème avec 4,9 Mrd Dhs alors qu’elle était<br />
en 50 ème en 2010 et en 287 ème position en 2001). Côté agroalimentaire,<br />
les premières entreprises sont Centrale Laitière et<br />
Cosumar (respectivement 12 ème avec 6,2 Mrd Dhs et 13 ème avec<br />
5,8 Mrd). Lesieur Cristal est 30 ème , Copag 39 ème et NABC 40 ème .<br />
ISOUK<br />
<strong>Un</strong> nouvel outil destiné à l’olive<br />
Créé par la FICOPAM (Fédération<br />
des Industries de<br />
la Conserve des Produits<br />
Agricoles du Maroc), ISOUK<br />
est un nouveau moyen de<br />
travail destiné aux opérateurs<br />
de la filière olive, pour faciliter<br />
les ventes et achats d’olives<br />
fraîches. Pour cela, il faudra<br />
fournir des renseignements<br />
sur la qualité, la quantité et<br />
les coordonnées de l’opérateur.<br />
L’utilisation du site http://<br />
ficopam.ma/isouk/, qui nécessitera<br />
un abonnement, sera<br />
offerte durant la campagne<br />
2011-2012. Les concepteurs<br />
de cet outil prévoient un intérêt<br />
grandissant avec le temps<br />
et une utilité évidente de ce<br />
marché virtuel. Outre ISOUK,<br />
la FICOPAM a également mis<br />
en place un observatoire des<br />
matières premières (OMPA)<br />
qui est une double-base<br />
recensant les producteurs<br />
agricoles et renseignant le<br />
couple « quantité vendue/<br />
prix de vente » pour une matière<br />
première d’une qualité<br />
donnée.<br />
Coca Cola Maroc a lancé, le 23 septembre dernier,<br />
une nouvelle plateforme sociale. Dar Al Amal<br />
vise à développer des programmes socio-économiques<br />
et environnementaux en vue d’apporter<br />
son soutien aux communautés défavorisées. La<br />
rentrée scolaire 2011-2012 a été l’occasion de<br />
renouveler le programme de soutien à la scolarisation<br />
et de lutte contre l’abandon scolaire, et<br />
ce en organisant une opération de distribution de<br />
cartables, garnis en fournitures scolaires au profit<br />
des enfants des centres SOS Villages d’Enfants<br />
Maroc. Ainsi, 350 cartables ont été distribués en<br />
faveur des enfants du centre de Sidi Bernoussi. <strong>Un</strong>e opération qui s’inscrira dans la continuité, en<br />
touchant un plus grand nombre de bénéficiaires dans les prochaines années, comme l’a souligné<br />
Omar Bennis, Directeur des Relations Publiques et de la Communication de Coca-Cola Maroc.
Filière apicole<br />
Organisation d’une journée d’étude<br />
Maroc<br />
C’est le 11 octobre dernier à<br />
Marrakech que s’est déroulée<br />
la journée d’étude organisée<br />
sous le thème « L’organisation<br />
professionnelle, axe stratégique<br />
pour le développement de<br />
la filière apicole ». Cette journée,<br />
à laquelle ont pris part la<br />
Fédération Interprofessionnelle<br />
Marocaine de l’Apiculture<br />
(FIMAP), des représentants de<br />
la Direction Régionale de l’Agriculture<br />
Marrakech-Tensift-Al<br />
Haouz, l’ONSSA, les apiculteurs<br />
et autres acteurs du domaine, a abordé l’organisation des producteurs en<br />
coopératives, associations et à travers l’agrégation afin d’améliorer la productivité,<br />
la valorisation et la commercialisation du miel.<br />
Sécurité alimentaire<br />
Engagement public-privé<br />
<strong>Un</strong>e convention pour la<br />
mise à niveau du secteur<br />
agroalimentaire en vue de<br />
répondre aux exigences<br />
de sécurité sanitaire a été<br />
signée, le 20 septembre<br />
2011, entre le Ministère de<br />
l’Industrie, du Commerce<br />
et des Nouvelles Technologies,<br />
l’Office National de<br />
Sécurité Sanitaire des Produits<br />
Alimentaires (ONSSA),<br />
l’Agence Nationale pour la<br />
Promotion de la Petite et Moyenne Entreprise (ANPME) et la Fédération Nationale<br />
de l’Agroalimentaire (FENAGRI). Cette collaboration engage les signataires<br />
à œuvrer en harmonie dans une démarche d’accompagnement des entreprises<br />
agroalimentaires, et notamment celles affiliées à la FENAGRI, pour leur mise en<br />
conformité progressive avec les exigences réglementaires, notamment les dispositions<br />
de la loi 28-07 relative à la sécurité sanitaire des produits alimentaires et<br />
ses textes d’application. Elle sert d’exemple de partenariat public-privé, avec pour<br />
credo la sécurité sanitaire des produits alimentaires et la protection de la santé<br />
du consommateur dans un contexte favorable au développement économique de<br />
l’industrie agroalimentaire.<br />
Produits agricoles<br />
Lancement d’un nouvel outil de suivi<br />
« Asaâr » est le nouveau<br />
dispositif mis en place<br />
par le Ministère de l’Agriculture<br />
et de la Pêche<br />
Maritime. Comme son<br />
nom l’indique, il constitue<br />
un outil qui servira au<br />
suivi, au jour le jour, des<br />
prix d’une soixantaine<br />
de produits agricoles et<br />
de 50 places de commercialisation,<br />
à tous les<br />
niveaux et dans tout le<br />
Royaume.<br />
Il sera renseigné par 220<br />
enquêteurs. <strong>Un</strong> site-web,<br />
www.prixagriculture.org,<br />
a également été créé<br />
pour le grand public.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011 11
L’Actu<br />
Ipack-Ima<br />
Le salon se dote d’un site en arabe<br />
Ipack-Ima, le salon international du process et de l’emballage,<br />
qui se tiendra à Milan (Italie), du 28 février au 3 mars 2012, a<br />
lancé une version en arabe de son site internet, portant à 8 le<br />
nombre de langues disponibles. C’est la première fois dans ce<br />
secteur qu’un site s’adresse ainsi à l’ensemble des marchés.<br />
Plus de 800 exposants ont déjà réservé leur participation à cet<br />
événement majeur pour les marchés européens, méditerranéens<br />
et du Moyen-Orient.<br />
Coca-Cola<br />
Toujours n°1 !<br />
Pour la 10 ème année consécutive,<br />
Coca-Cola est en tête<br />
des marques internationales.<br />
Selon le classement Interbrand,<br />
sa valeur est en effet<br />
estimée à 71,8 milliards $. La<br />
seconde marque alimentaire,<br />
McDonald’s, pointe à la 6 ème<br />
place avec 36 Mrd $. Quant au<br />
concurrent de toujours, Pepsi,<br />
il occupe la 22 ème place avec 15<br />
Mrd $. Les marques d’origine<br />
européenne arrivent ensuite,<br />
avec par exemple Nescafé<br />
(30 ème ) et Danone (52 ème ).<br />
France<br />
Ouverture du 8 ème Promocash<br />
Le groupe Carrefour a ouvert, le 12 octobre dernier à Cahors,<br />
son 8 ème Promocash drive. Cette enseigne de cash & carry<br />
dédiée aux professionnels de la restauration et de l’alimentation<br />
permet aux clients de la région de passer commande en ligne<br />
ou par téléphone, sans se déplacer jusqu’aux magasins Promocash<br />
de Brive ou Montauban, plus éloignés. Ils peuvent ensuite<br />
venir récupérer leur commande au drive de Cahors 24 heures<br />
plus tard. Le client règle sur place et son véhicule est <strong>chargé</strong><br />
par le responsable.<br />
12<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011<br />
SITEVI 2011<br />
Sous le signe de la reprise<br />
La 25 ème édition<br />
du salon<br />
international<br />
des matériels,<br />
équipements<br />
et services<br />
pour les filières<br />
vigne-vin et<br />
fruits-légumes<br />
se tiendra à<br />
Montpellier<br />
(France), du 29 novembre au<br />
1 er décembre 2011. « Embellie<br />
pour la filière vigne-vin,<br />
projets pour celle des fruits et<br />
légumes, tout est réuni pour<br />
que cette édition soit le rendez-vous<br />
de toute la profession.<br />
Nous avons souhaité un<br />
salon riche en contenus et en<br />
nouveautés », indique Martine<br />
Dégremont, Directrice du SI-<br />
Clin d’oeil<br />
TEVI. <strong>Un</strong> extrait du Palmarès<br />
de l’innovation 2011 vous est<br />
d’ailleurs présenté dans le<br />
« Focus » de ce numéro.<br />
L’oléiculture, filière complémentaire<br />
et en synergie avec<br />
l’offre du salon, sera très<br />
bien représentée, ainsi que<br />
les nouveaux emballages et<br />
conditionnements pour répondre<br />
aux besoins du marché.<br />
Votre ferme virtuelle sur internet !<br />
SimAgri.com est un jeu en ligne qui permet aux internautes<br />
de gérer une exploitation agricole de A à Z, avec élevage,<br />
cultures, vergers, tout le matériel agricole (avec les vraies<br />
marques), les bâtiments, et même un salon agricole. L’influence<br />
de la météo est également prise en compte, sans<br />
oublier le compte bancaire, aussi virtuel que le fermier !<br />
<strong>Un</strong>ilever<br />
Achat du premier lot d’huile de soja certifiée durable<br />
<strong>Un</strong>ilever s’engage dans l’approvisionnement<br />
durable, qui<br />
devra représenter 100% de ses<br />
achats de matières premières<br />
agricoles d’ici 2020. <strong>Un</strong> premier<br />
pas vers la réalisation de cet<br />
ambitieux objectif vient d’être<br />
franchi avec l’achat par <strong>Un</strong>ilever<br />
Brésil de certificats pour 5.000<br />
tonnes d’huile de soja durable,<br />
stock destiné à la fabrication<br />
de sauces et de margarines en<br />
Amérique du Nord et du Sud. « Nous ne pouvons pas changer<br />
les pratiques agricoles mondiales du jour au lendemain, mais en<br />
travaillant de près avec d’autres – fournisseurs, fermiers, ONG…<br />
- nous pouvons commencer à précipiter le changement », déclare<br />
Pier Luigi Sigismondi, Directeur Supply Chain chez <strong>Un</strong>ilever.<br />
©APFOUCHA
Iranex<br />
Devient Nexira<br />
SIAL Middle East<br />
12.000 visiteurs attendus<br />
Monde<br />
Le groupe familial Iranex, l’un des leaders<br />
mondiaux dans le secteur des ingrédients<br />
naturels et nutraceutiques, vient d’annoncer<br />
le regroupement de ses 3 sociétés<br />
CNI (Colloïdes Naturels International), Bio<br />
Serae Laboratoires et Nutriprocess, en une nouvelle et unique entité, Nexira. Elle<br />
sera composée de 3 divisions : Nexira Food, Nexira Health et Nexira Technology.<br />
« Outre les synergies attendues, l’objectif est d’avoir une visibilité sur une seule<br />
marque, d’autant plus que d’autres sociétés du groupe intégreront progressivement<br />
Nexira », explique Mathieu Dondain, Chargé du développement du projet<br />
Nexira. <strong>Un</strong> investissement de 5 millions € est prévu sur 2011 - 2012 pour augmenter<br />
la capacité de production de ses usines françaises de 25%. L’objectif est<br />
de lancer 2 nouveaux produits par an, d’accompagner la croissance du marché<br />
des ingrédients 100% naturels et d’atteindre un chiffre d’affaires de 120 M € en<br />
2015 contre 83 M € aujourd’hui.<br />
Leader mondial de la gomme arabique, Nexira est présent dans 80 pays, réalise<br />
90% de son chiffre d’affaires à l’export et dispose de 8 unités de production dans<br />
le monde, notamment en Tunisie. Cette usine produira d’ailleurs bientôt une<br />
nouvelle gamme d’antioxydants.<br />
La déclinaison du SIAL<br />
au Moyen-Orient tiendra<br />
sa seconde édition à<br />
Abu Dhabi du 21 au 23<br />
novembre prochains,<br />
avec 500 exposants et<br />
12.000 visiteurs professionnels<br />
de 80 pays. La<br />
consommation alimentaire<br />
dans la région<br />
devrait atteindre 51,5<br />
millions de tonnes d’ici<br />
2015, soit une croissan-<br />
ce annuelle moyenne<br />
de 4,6% sur la période<br />
2011-2015.<br />
« Les acheteurs<br />
pourront sourcer une<br />
variété de produits et de<br />
services, dont certains<br />
seront présentés pour<br />
la première fois dans la<br />
région », souligne Fadi<br />
Saad, Group Exhibition<br />
Director chez Turret<br />
Media, organisateur du<br />
SIAL Middle East.<br />
Parmi les nouveautés<br />
de cette année, les Trophées<br />
SIAL de l’innovation<br />
et l’Observatoire des<br />
Tendances et Innovations<br />
seront organisés.<br />
La Turquie sera le pays<br />
invité d’honneur, avec<br />
40 entreprises participantes.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011 13
L’Actu Tableau de Bord<br />
(Source : USDA)<br />
14<br />
Cours des matières premières<br />
(en Dollars/Tonne)<br />
Prix internationaux du cacao, du jus d’orange et du café<br />
Prix internationaux du blé, du soja,de l’huile de palme et du sucre<br />
Prix internationaux des produits laitiers<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011<br />
Baromètre des<br />
exportations<br />
La campagne 2010/2011 s’est achevée<br />
sur une note positive pour les<br />
exportations de produits végétaux<br />
transformés, en hausse de 23% au<br />
30 juin 2011 par rapport à la campagne<br />
2009/2010. La conclusion est<br />
moins favorable pour les produits de<br />
la mer, qui accusent une baisse de<br />
13% de leurs exportations sur les 12<br />
mois.<br />
Les exportations 2010/2011 ont ainsi<br />
atteint :<br />
• 300.745 T pour les produits végétaux<br />
transformés (s +23% par<br />
rapport à la campagne précédente)<br />
• 472.019 T pour les produits de la<br />
pêche (t -13%)<br />
Tendances des exportations<br />
2010/2011 de produits végétaux<br />
transformés<br />
(évolution en volume par rapport à la<br />
campagne 2009/2010)<br />
Huiles végétales s +121%<br />
Légumineuses s +53%<br />
Epices - Herboristerie s +39%<br />
Jus s +15%<br />
Cornichons t -29%<br />
Conserves de fruits t -21%<br />
Fruits et légumes déshydratés t<br />
-21%<br />
Conserves de légumes t -10%<br />
Tendances des exportations<br />
2010/2011 de produits de la pêche<br />
(évolution en volume par rapport à la<br />
campagne 2009/2010)<br />
Produits séchés, salés, fumés s +26%<br />
Conserves de thon s +24%<br />
Semi-conserves de sardine s +9%<br />
Semi-conserves d’anchois s +7%<br />
Farine et huile de poisson t -21%<br />
Produits frais t -17%<br />
Conserves de sardines t -12%<br />
Poissons congelés t -10%<br />
Conserves de maquereaux t -5%<br />
(Source : EACCE)
Veille Réglementaire<br />
Maroc<br />
Décision du Ministre de l’Industrie,<br />
du Commerce et des Nouvelles Technologies<br />
n°1682-11 du 5 rejeb 1432 (8<br />
juin 2011) portant homologation de<br />
normes marocaines (BO 1/9/2011).<br />
Sont homologuées les normes suivantes:<br />
- NM 08.6.030:2011 : Code d’usages en<br />
matière d’hygiène pour la viande ;<br />
- NM 08.6.110:2011 : Viandes et produits<br />
à base de viande – Préparation de<br />
l’échantillon en vue de l’analyse de composition<br />
;<br />
- NM 08.6.112:2011 : Viandes de gros<br />
bovins - Conditions de valorisation du<br />
<strong>Un</strong>ion Européenne<br />
Règlement d’exécution (UE)<br />
n°957/2011 de la Commission du<br />
26 septembre 2011 modifiant le règlement<br />
(UE) n°1272/2009 en ce qui<br />
concerne l’achat et la vente de beurre<br />
et de lait écrémé en poudre.<br />
Les articles 28, 42 et 52 du règlement<br />
(UE) n°1272/2009 sont modifiés comme<br />
suit :<br />
- Article 28, paragraphe 3 : « Les frais de<br />
déchargement du beurre ou du lait écrémé<br />
en poudre au quai de chargement du<br />
lieu de stockage sont à la charge de l’organisme<br />
payeur.» ;<br />
- Article 42, paragraphe 1 : « e) elle indique<br />
le prix en euros soumissionné par<br />
unité de mesure, arrondi à un maximum<br />
de deux décimales, hors TVA:<br />
i) dans le cas des céréales et du riz, pour<br />
le produit <strong>chargé</strong> dans le moyen de transport;<br />
ii) dans le cas du beurre et du lait écrémé<br />
en poudre, pour le produit livré sur<br />
palettes au quai de chargement du lieu<br />
de stockage, ou le cas échéant, livré sur<br />
palettes <strong>chargé</strong> sur le moyen de transport,<br />
s’il s’agit d’un camion ou d’un wagon<br />
de chemin de fer;<br />
iii) dans le cas des autres produits, pour<br />
le produit livré au quai de chargement du<br />
lieu de stockage;» ;<br />
- Article 52, paragraphe 1 : «1. Lors du<br />
déstockage, en cas de livraison à l’extérieur<br />
du lieu de stockage, l’organisme d’intervention<br />
met le beurre et le lait écrémé<br />
en poudre à disposition au quai de l’entrepôt<br />
sur palettes et <strong>chargé</strong> sur moyen<br />
de transport, s’il s’agit d’un camion ou<br />
d’un wagon de chemin de fer. Les frais y<br />
afférents sont à la charge de l’organisme<br />
payeurs.»<br />
- Article 52, paragraphe 3 : « Les éventuels<br />
frais d’arrimage et de dépalettisage<br />
sont à la charge de l’acheteur du beurre<br />
ou du lait écrémé en poudre.»<br />
Le présent règlement s’applique à comp-<br />
Veille Réglementaire<br />
potentiel de tendreté ;<br />
- NM 08.6.113:2011 : Viande hachée pur<br />
bœuf - Spécifications ;<br />
- NM 08.6.114:2011 : Viandes de gros<br />
bovins - Traçabilité des viandes identifiées<br />
- Abattoirs ;<br />
- NM 08.6.115:2011 : Viandes de gros<br />
bovins - Traçabilité des viandes identifiées<br />
- Ateliers de découpe, désossage,<br />
travail de la viande, conditionnement et<br />
vente ;<br />
- NM 08.6.116:2011 : Viande de lapin -<br />
Production et transformation du lapin de<br />
chair domestique.<br />
ter du 1 er octobre 2011.<br />
Règlement d’exécution (UE)<br />
n°914/2011 de la Commission du 13<br />
septembre 2011 modifiant le règlement<br />
(UE) n°605/2010 arrêtant les<br />
conditions sanitaires et de police<br />
sanitaire ainsi que les exigences en<br />
matière de certification vétérinaire<br />
pour l’introduction dans l’<strong>Un</strong>ion<br />
Européenne de lait cru et de produits<br />
laitiers destinés à la consommation<br />
humaine.<br />
L’alinéa suivant est ajouté à l’article 1 er<br />
du règlement (UE) n°605/2010 :<br />
- « Le présent règlement s’applique sans<br />
préjudice des exigences spécifiques en<br />
matière de certification prévues dans<br />
d’autres actes de l’<strong>Un</strong>ion ou dans des<br />
accords conclus par l’<strong>Un</strong>ion avec des<br />
pays tiers. » ;<br />
- L’annexe II est modifiée.<br />
Jusqu’au 30 novembre 2011, les lots de<br />
lait cru et de produits laitiers pour lesquels<br />
les certificats sanitaires correspondants<br />
ont été délivrés conformément au règlement<br />
(UE) n°605/2010, avant l’entrée en<br />
vigueur du présent règlement, peuvent<br />
continuer à être introduits dans l’<strong>Un</strong>ion.<br />
Décision d’exécution de la Commission<br />
du 19 août 2011 autorisant<br />
la mise sur le marché de phosphatidylsérine<br />
de phospholipides de<br />
soja en tant que nouvel ingrédient<br />
alimentaire en application du règlement<br />
(CE) n°258/97 du Parlement<br />
Européen et du Conseil.<br />
La mise sur le marché de phosphatidylsérine<br />
de phospholipides de soja en<br />
tant que nouvel ingrédient alimentaire<br />
est autorisée. Cet ingrédient est dénommé<br />
«phosphatidylsérine de soja»<br />
sur l’étiquette des denrées alimentaires<br />
qui en contiennent. Les doses d’utilisation<br />
sont indiquées dans l’annexe.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011 15
L’Interview<br />
Suite de la page 3<br />
La 3 ème édition des Morocco<br />
Awards sera célébrée cette année<br />
pour récompenser les meilleures<br />
marques marocaines. Qu’en serait-il<br />
d’une redénomination<br />
« Morocco Brands Award »,<br />
comme suggéré?<br />
L’appellation « Morocco Awards »<br />
est un peu générale, or l’idée de<br />
« Brands » peut faire référence<br />
directement aux marques. Evidemment,<br />
nous avions eu ce questionnement<br />
au début, mais nous<br />
craignions que ce soit réducteur, vu<br />
que la culture du branding est en<br />
construction au Maroc. Nous avons<br />
donc opté pour « Morocco Awards »<br />
qui a une conotation plus directe. Il<br />
faut savoir également que c’est tout<br />
d’abord une marque dont le Ministère<br />
de l’Industrie est titulaire. Mais<br />
ce n’est pas un trophée purement<br />
professionnel, notre objectif étant<br />
que les marques puissent parler<br />
au consommateur qui est vraiment<br />
au centre cette année. Il faut que<br />
les marques structurent leur relation<br />
avec le consommateur dans le<br />
cadre d’une démarche de branding.<br />
La marque peut être le bien le plus<br />
précieux d’une entreprise. Elle fait<br />
16 ’INTERVIEW<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011<br />
vivre le produit et crée une relation<br />
durable avec le consommateur et<br />
c’est cet esprit que l’on souhaite.<br />
Comme nouveauté cette année,<br />
vous avez choisi de décerner un<br />
prix à la marque se développant<br />
le mieux à l’étranger et de créer<br />
le « Trophée du Terroir » pour ré-<br />
Parcours<br />
Adil El Maliki, 42 ans et père d’un enfant, est ingénieur<br />
de l’Ecole Mohammadia d’Ingénieurs, promotion 1992.<br />
Il occupera par la suite de nombreux postes-clés avant<br />
d’arriver à la Direction générale de l’OMPIC :<br />
compenser les marques liées aux<br />
différentes régions marocaines.<br />
Quels seront les critères de sélection<br />
pour cette catégorie ?<br />
Ce sont les mêmes critères de<br />
sélection, avec juste un axe lié au<br />
<strong>terroir</strong>. L’année dernière, nous nous<br />
étions rendu compte qu’il y avait une<br />
prépondérance de marques sur la<br />
région de Casablanca, qui ont une<br />
portée nationale, et qu’il fallait donc<br />
essayer de mettre en avant les régions.<br />
Le « Trophée du Terroir »<br />
va donc donner la possibilité aux<br />
entreprises qui travaillent sur cette<br />
thématique régionale de pouvoir être<br />
primées, car il est très difficile de<br />
les récompenser au côté des autres<br />
entreprises. De plus, c’est une dimension<br />
de lien avec le <strong>terroir</strong>, avec<br />
la région que l’on veut souligner et<br />
mettre en lumière.<br />
Mises à part les appellations d’origine<br />
et les indications géographiques,<br />
existe-t-il une contribution<br />
de l’OMPIC quant aux labels<br />
décernés aux produits du <strong>terroir</strong><br />
alimentaires ?<br />
L’OMPIC, du point de vue juridique,<br />
• De janvier 1993 à février 1996 : Ingénieur à la Division<br />
des Industries Chimiques, Direction de la Production<br />
Industrielle<br />
• De février 1996 à avril 1997 : Chef de Service des<br />
Matériaux de Construction, Direction de la Production Industrielle<br />
• D’avril 1997 à mars 1998 : Chef de Service du Registre Central du<br />
Commerce Casablanca<br />
• De mars 1998 à octobre 2000 : Chef de Division des Etudes et Interventions<br />
Commerciales, Direction du Commerce Intérieur Rabat<br />
• Octobre 2000 : Chef de Département Information et Communication,<br />
Office Marocain de la Propriété Industrielle et Commerciale Casablanca<br />
• Mai 2007 : Directeur par Intérim de l’OMPIC<br />
• Mai 2008 : Directeur Général de l’OMPIC
est l’organisme <strong>chargé</strong> de l’enregistrement<br />
des titres pour bénéficier de<br />
la protection que la loi leur donne.<br />
Par contre, nous n’avons aucune<br />
implication technique ou au niveau<br />
du cahier des charges. Cependant,<br />
outre ce rôle légal, nous avons un<br />
rôle de promotion, d’explication et<br />
d’accompagnement.<br />
Plusieurs marques de produits<br />
alimentaires, entre autres, sont<br />
devenues de nos jours des noms<br />
génériques utilisés dans le langage<br />
courant du consommateur.<br />
Ce phénomène persistera-t-il encore<br />
dans l’avenir ?<br />
Il y a toujours un risque de voir le<br />
caractère distinctif de sa marque<br />
dans le langage courant, et à partir<br />
de cela, elle devient faible. Il faut<br />
faire vivre sa marque et les entreprises<br />
doivent avoir une démarche<br />
de branding. Notre rôle est de les<br />
encadrer. Pour cette raison, nous<br />
ouvrirons un centre de formation en<br />
2012, afin de proposer aux entreprises<br />
des formations dans le cadre de<br />
ces démarches. Il y a, bien entendu,<br />
l’aspect légal du droit de la marque<br />
et de la protection, mais pas<br />
seulement : comment faire vivre la<br />
marque, comment éviter qu’elle soit<br />
diluée, comment mieux la protéger,<br />
les notions de marque ombrelle, de<br />
sous-marque, etc. Le Maroc, heureusement,<br />
commence aujourd’hui<br />
Adil El Maliki, Directeur Général de l’OMPIC<br />
à s’orienter dans ce sens, car nous<br />
sommes ouverts sur notre environnement<br />
et à la compétition internationale,<br />
grâce notamment au libreéchange.<br />
Combien de marques ont été<br />
déposées en 2010 dans le secteur<br />
agroalimentaire et quelle est<br />
l’évolution sur<br />
les dernières<br />
années ?<br />
En 2010, pour le<br />
secteur agroalimentaire,<br />
nous<br />
avons enregistré<br />
1.978 dépôts<br />
marocains et<br />
selon le système<br />
international de<br />
Madrid. Au 1 er<br />
semestre 2011,<br />
il y en a eu 999,<br />
dont 846 marocains<br />
et 153<br />
selon le système<br />
international de<br />
Madrid.<br />
Outre Moubtakir<br />
et Morocco<br />
Awards, quels<br />
sont les projets<br />
de l’OMPIC ?<br />
Nous avons<br />
différents projets,<br />
tels que<br />
l’amendement en cours de la loi<br />
sur la propriété industrielle qui vise<br />
à rehausser la qualité du brevet<br />
marocain. Nous allons donc pouvoir<br />
donner une opinion sur la brevetabilité<br />
qui est aujourd’hui facultative. Par<br />
ailleurs, dans le cadre des services<br />
que nous offrons aux entreprises,<br />
nous avons toute une plate-forme<br />
de services en ligne, directinfo.ma,<br />
qui est fonctionnelle et que nous<br />
sommes en train de moderniser.<br />
Nous voulons également offrir de<br />
nouveaux services, avec de l’information<br />
fraîche et de qualité. Nous<br />
avons le dépôt de marque en ligne<br />
que nous étendrons avant la fin de<br />
l’année, mais il y aura aussi toute<br />
une panoplie de services, l’objectif<br />
étant de pouvoir tout faire en ligne en<br />
2015. Et puis, nous sommes aussi<br />
en train d’investir dans les énergies<br />
renouvelables, car nous voulons être<br />
un organisme modèle.<br />
Propos recueillis par Siham HAMDI<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011 17
Anuga 2011<br />
<strong>Un</strong> coup de fouet à l’offre marocaine<br />
Organisé tous les deux ans par le centre d’exposition Koelnmesse, l’Anuga est une plate forme qui rassemble,<br />
sur une surface de présentation de 284.000 m², les donneurs d’ordre de l’agroalimentaire des quatre coins<br />
du monde. Focus sur la performance marocaine à l’édition 2011, plus affirmée que la précédente.<br />
Le 12 octobre 2011, Cologne<br />
a baissé les rideaux sur la<br />
31 ème édition du salon Anuga.<br />
<strong>Un</strong>e fois de plus, la grande<br />
messe du secteur alimentaire et<br />
des boissons a confirmé sa notoriété<br />
mondiale. Les derniers chiffres<br />
suivant la clôture du salon parlent<br />
de 6.596 entreprises exposantes venues<br />
de 100 pays. La manifestation<br />
a également drainé plus de 155.000<br />
visiteurs professionnels de 180 nationalités.<br />
Pays partenaire de l’édition<br />
2011, l’Italie, via ses 1057 entreprises<br />
participantes, a proposé une<br />
offre alléchante : huile d’olive, pâtes<br />
alimentaires, fromages, et autres<br />
produits ont témoigné de la diversité<br />
de la production italienne.<br />
Accélération de<br />
participation et d’activité<br />
pour le Maroc<br />
Sous la houlette de Maroc Export,<br />
75 entreprises ont représenté le<br />
18 Salon<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011<br />
Anuga Salon<br />
Royaume à l’Anuga 2011. Se déployant<br />
sur une superficie totale de<br />
1400 m², le pavillon marocain s’est<br />
vu scinder en 2 parties. <strong>Un</strong>e surface<br />
de 900 m² situé au Hall 11.3 et 500<br />
m² dans le Hall 5.1, consacrés aux<br />
produits ethniques et organiques.<br />
La 1 ère participation datant de 1997,<br />
que de chemin a été parcouru en<br />
14 ans ! « Nous sommes partis de<br />
10 exposants et quelques centaines<br />
de mètres carrés. Mais l’augmentation<br />
du nombre de participants et<br />
la surface couverte ne sont pas les<br />
seuls indicateurs de performance »,<br />
affirme Saad Benabdellah, Directeur<br />
Général de Maroc Export.<br />
Trente confirmés à l’export, vingt<br />
émergents et vingt-deux nouveaux,<br />
c’est ainsi que se répartit la carte<br />
des participants, sans compter les<br />
institutions. « C’est un levier de<br />
locomotive où les confirmés tirent<br />
les émergents, et les émergents<br />
tirent les petits », éclaircit M. Benab-<br />
De notre envoyée spéciale<br />
Sarah OUSAID<br />
dellah. Les dernières recrues sont<br />
pour la plupart spécialisées dans les<br />
produits de <strong>terroir</strong>, qui constituent<br />
l’originalité de l’offre marocaine. A<br />
titre d’exemple, la société Tradisfood<br />
qui en est à sa seconde participation<br />
à l’Anuga : « A l’heure qu’il est, nous<br />
n’avons toujours pas trouvé d’acheteurs<br />
potentiels à nos produits, mais<br />
nous ne nous décourageons pas, ce<br />
sont les contraintes du métier »,<br />
confie Mostafa Rakik, Directeur Général<br />
de Tradisfood.<br />
Construits en hauteur, ce ne sont<br />
pas les couleurs des stands (blanc et<br />
vert) qui ont dû affriander les visiteurs<br />
! Dans les deux espaces marocains,<br />
où thé à la menthe, couscous<br />
et olives coulaient de source, des<br />
Cooking Show agrémentaient l’ambiance<br />
et offraient la possibilité de<br />
faire des dégustations, chose qui faisait<br />
sensiblement défaut au pavillon<br />
national, en comparaison avec les<br />
voisins turcs par exemple. De plus,<br />
Maroc Export a adopté l’approche<br />
« Hot Spot », qui consiste à démarcher<br />
les visiteurs des « concurrents ».<br />
Du côté des exposants, les avis se
essemblent, ou pas. Si la majorité<br />
ne cache pas sa satisfaction envers<br />
la qualité du visitorat et les rencontres<br />
B2B programmées, certains préfèrent<br />
attendre le dernier jour du salon<br />
pour exprimer leur avis. « L’heure<br />
n’est pas au bilan, mais le salon est<br />
• 2 questions à Saad Benabdellah,<br />
Directeur Général de Maroc Export<br />
• Quelles opportunités<br />
pour les produits agroalimentaires<br />
marocains dans<br />
le marché allemand ?<br />
En Allemagne, la<br />
consommation de produits<br />
agroalimentaires<br />
connait une croissance<br />
maitrisée de près de 10%<br />
depuis quelques années. Monopolisé par une trentaine<br />
de centrales d’achat et de chaînes de distribution,<br />
le marché cible les produits ethniques, bios et surgelés.<br />
Pour sa part, le consommateur allemand recherche<br />
originalité et praticité de préparation, ainsi que les<br />
aliments « healthy ». Aujourd’hui, nous sommes en<br />
phase avec la demande du marché.<br />
• Quels résultats attendez-vous de l’Anuga 2011 ?<br />
Comme résultat tangible, nous avons réussi à référencer,<br />
après un travail de longue haleine, un peu plus<br />
de 50 produits de <strong>terroir</strong> marocains dans le magasin<br />
Karstadt. Nous devons nous s’assurer que tous les<br />
exposants ont profité d’un environnement d’affaires<br />
permettant de consolider les acquis et d’aller au-delà.<br />
Dans un contexte d’évolution du commerce extérieur,<br />
nous devons nous inscrire dans la continuité et œuvrer<br />
pour dépasser nos réalisations en 2009.<br />
bien animé… Beaucoup de contacts,<br />
des clients qui nous rendent visite et<br />
de nouvelles prospections », avance<br />
Amine Khalil, Directeur Développement<br />
de Dari Couspate. Fournisseur<br />
d’équipements pour les IAA, Alejandro<br />
Martinez, Sales Manager de<br />
Allemagne<br />
MCG est venu en tant que visiteur.<br />
« Le salon est intéressant dans<br />
la mesure où j’ai la possibilité de<br />
rencontrer mes clients, comme Dari<br />
Couspate. A cette période de l’année,<br />
nous disposons déjà de prévisions<br />
pour l’investissement, mais<br />
les temps de crise font que nous<br />
n’avons jusqu’à maintenant que des<br />
idées », confesse-t-il.<br />
Bien entendu, la réussite d’un salon<br />
ne s’évalue pas qu’au nombre de visiteurs,<br />
comme souligné par Mostafa<br />
Ben El Ghali, Directeur Commercial<br />
de Dalia Corp et par d’autres exposants,<br />
estimant le flux de visiteurs à<br />
une quarantaine par jour.<br />
Sur le plan organisationnel par<br />
ailleurs, quelques défaillances ont<br />
été notées. « D’un point de vue<br />
global, le salon se passe très bien.<br />
Mais au sein du pavillon marocain,<br />
l’organisation laisse à désirer… »,<br />
renchérit Latifa Majdi du Groupe Gelacom.<br />
En effet, l’arrivée tardive des<br />
échantillons, juste quelques heures<br />
avant l’ouverture du salon, a suscité<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011 19
le mécontentement de quelques<br />
exposants. Autre objection, le positionnement<br />
dans le Hall des produits<br />
ethniques … et bio. Si les entreprises<br />
qui y exposent font bien des produits<br />
ethniques, il n’en est pas de même<br />
pour la mention « bio ».<br />
« La première question de nos visiteurs<br />
est de savoir si nous sommes<br />
certifiés bio, et comme la réponse est<br />
négative, ils repartent ! », regrette<br />
Mme Majdi.<br />
<strong>Un</strong>e communication qui<br />
ne passe pas inaperçue<br />
« Taste Morocco ». C’est ainsi qu’a<br />
été baptisée l’opération B to C organisée<br />
par Maroc Export à Cologne<br />
dans le Centre commercial Neumarkt<br />
et le magasin Karstadt. Lancée le<br />
6 octobre 2011 en marge du salon,<br />
cette action promotionnelle innovante<br />
permettra aux produits marocains<br />
une présence en force et une visibilité<br />
sans pareil auprès du consommateur<br />
allemand, et ce durant tout le<br />
mois d’octobre. Du moins c’est ce qui<br />
est prévu jusqu’à aujourd’hui, puisque<br />
Maroc Export entend prolonger<br />
la durée de cette campagne. Notons<br />
bien que chaque participant marocain<br />
a la possibilité de référencer un<br />
produit dans la boutique Karstadt.<br />
Maroc Export a aussi investi dans<br />
une campagne de communication<br />
d’envergure. Partout en ville, des<br />
affiches publicitaires vantent l’huile<br />
d’olive marocaine et encouragent<br />
la participation du Maroc à l’Anuga<br />
2011. Colonais ou simplement de<br />
passage, il serait difficile de ne pas<br />
les remarquer !<br />
A l’attention des professionnels<br />
20 alon<br />
• Les produits marocains à l’honneur dans le centre commercial Neumarkt à Cologne.<br />
Anuga SalonAllemagne<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011<br />
• Rencontre avec Mohammed El Karz,<br />
Manager d’Argan d’Or<br />
Nourri d’une forte ambition de<br />
préserver le patrimoine arganier<br />
marocain, Mohammed El Karz a<br />
mis la barre plus haut : créer des<br />
revenus stables pour les populations<br />
rurales en développant des<br />
produits de l’arganier, d’autant<br />
plus que l’huile d’argan, connue<br />
en Allemagne sous sa variante<br />
industrielle, était jusqu’alors<br />
• Rudolf Bresink et Mohammed El Karz<br />
dissociée de sa portée géographique<br />
et culturelle. En 2004, Mohammed<br />
El Karz et Rudolf Bresink fondent Argan d’Or, société marocoallemande<br />
spécialisée dans la fabrication d’huile alimentaire artisanale<br />
et de produits cosmétiques à base d’argan.<br />
La firme, basée à Agadir, assure son approvisionnement en matière<br />
première moyennant un contrat d’exclusivité établi avec 23 coopératives<br />
marocaines, implantées dans les provinces de Tiznit, Taroudant,<br />
Chtouka Ait Baha, Agadir, Inzegane, et Essaouira. Armées de leur<br />
savoir-faire inimitable pour la fabrication artisanale d’huile d’argan, ce<br />
sont aujourd’hui 1.600 femmes qui font tourner la machine. <strong>Un</strong>e production<br />
locale limitée, mais de renommée internationale puisque outre<br />
l’Allemagne, des représentants de la société sont présents en France,<br />
au Japon, en Hollande et aux USA. Leader du marché international de<br />
l’huile d’argan artisanale, Argan d’Or exporte aujourd’hui 40.000 litres<br />
d’huile par an, dont plus que la moitié est aspirée par le marché allemand.<br />
Ce n’est pas du pur hasard, puisque « le consommateur allemand<br />
est friand de l’huile d’argan en tant qu’aliment, mais aussi comme<br />
aliment fonctionnel, contrairement à la France ou aux USA », justifie M.<br />
El Karz.<br />
De plus, l’huile artisanale Argan d’Or s’est vu attribuer plus d’un couronnement<br />
à l’échelle internationale : Produit de l’année 2005 lors du salon<br />
Biofach de Nuremberg et Prix du Produit Bio International en 2009.<br />
Quant à la commercialisation, le produit s’est frayé une place dans les<br />
GMS haut de gamme, les discounts, les épiceries fines, les magasins<br />
bios et même les pharmacies. Et les ambitions ne s’arrêteront pas là.<br />
Des projets de développement sont en vue pour d’autres productions<br />
locales à savoir les dattes, l’amlou, le safran, l’huile d’olive, l’huile de<br />
pépins de figue de barbarie, l’huile de rose et l’huile de fleur d’oranger.<br />
marocains, Maroc Export a aussi<br />
organisé, pendant le salon, une<br />
centaine de rencontres B to B avec<br />
des donneurs d’ordre, distributeurs<br />
et acheteurs allemands et internationaux.<br />
Plus de 70% des ces rendezvous<br />
étaient dédiés à l’huile d’olive.<br />
Anuga 2011 à peine achevée, le<br />
secteur agroalimentaire marocain<br />
se prépare d’ores et déjà pour les<br />
évènements à venir. Prochain rendez-vous,<br />
qui promet beaucoup aux<br />
industriels marocains : SIAL China,<br />
qui se tiendra à Shangai en mai<br />
2012.
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011 21
Alimentaria 2012<br />
<strong>Un</strong> avant-goût du salon<br />
Créé il y a plus de 30 ans, le salon Alimentaria se veut une macro-foire répondant à toutes les nécessités<br />
du plus important secteur industriel d’Europe. La 19ème édition durera 4 jours, ce qui est une première<br />
pour ce salon catalan qui vise un positionnement de leadership international.<br />
De notre envoyée spéciale à Barcelone<br />
Siham HAMDI<br />
C’est le 30 septembre<br />
dernier que l’avant-première<br />
d’Alimentaria, salon<br />
international de l’alimentation<br />
et des boissons, qui se tiendra<br />
du 26 au 29 mars 2012 à la Fira de<br />
Barcelona, a été lancée à Barcelone,<br />
lors d’une conférence en présence<br />
des organisateurs et d’institutionnels<br />
espagnols. Trois mots résumeront<br />
la vision stratégique de ce salon au<br />
cours de ce meeting : internationalisation,<br />
compétitivité et marques de<br />
l’industrie alimentaire.<br />
Alimentaria 2012 :<br />
projets et nouveautés<br />
Plate-forme de rencontre des principaux<br />
opérateurs du secteur à échelle<br />
globale, le salon Alimentaria constitue<br />
également un centre international<br />
d’opérations commerciales, au côté<br />
des projets internationaux de déve-<br />
22 Salon<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011<br />
Alimentaria Salon<br />
loppement et de coopération. Pour<br />
cette 19ème édition, le salon disposera<br />
de deux nouveaux pavillons<br />
de l’enceinte fériale, et de nouvelles<br />
zones sont prévues pour accueillir<br />
les 12 salons d’Alimentaria 2012, sur<br />
une superficie de près de 95.000 m2 .<br />
Divers évènements sont également<br />
au programme, tels que<br />
les activités gastronomiques,<br />
la 4ème édition du<br />
Concours du Cuisinier<br />
de l’Année, et l’accompagnement<br />
des missions<br />
commerciales de la FIAB<br />
(Fédération Espagnole<br />
des Industries d’Alimentation<br />
et des Boissons).<br />
Plusieurs secteurs seront<br />
représentés dans les 12<br />
salons qui composeront la<br />
nouvelle édition d’Alimentaria<br />
2012, entre autres :<br />
Alimentación Ecológica (alimentation<br />
écologique), Congelexpo (produits<br />
congelés), Intercarn (produits carnés<br />
et dérivés), Mundidulce (confiserie<br />
et biscuiterie), Olivaria (huile d’olive<br />
et végétale) et Restaurama (alimentation<br />
hors-foyer). Mis à part ces<br />
salons, citons également le Pavillon<br />
des Autonomies, le Pavillon International<br />
et Premium, respectivement<br />
dédiés à la participation des différentes<br />
Communautés Autonomes Espagnoles,<br />
aux entreprises étrangères<br />
et aux entreprises spécialisées dans<br />
les produits gourmets et gastronomiques<br />
haut de gamme.<br />
<strong>Un</strong>e internationalisation<br />
assurée<br />
Lors de la prochaine édition d’Alimentaria,<br />
75 pays seront représentés<br />
dans le Pavillon International par<br />
près de 1.300 entreprises. En effet,<br />
le salon cette fois-ci sera international<br />
à 100%, avec notamment la<br />
croissance de la participation asiatique.<br />
Afin de consolider la présence<br />
internationale, de nombreux espaces<br />
• J. Antonio Valls Directeur de Alimentaria et Directeur<br />
Général Adjoint de Alimentaria Exhibitions
sont prévus pour certains pays, dont<br />
le Maroc qui a réservé un pavillon<br />
d’exposition pour faire connaître sa<br />
production, notamment celle des<br />
conserves. D’autre part, l’une des<br />
nouveautés principales du salon est<br />
la création de la distinction « pays invité<br />
», qui sera décernée au Mexique<br />
en 2012.<br />
Alimentaria HUB :<br />
un nouvel outil stratégique<br />
Conçu pour assurer l’échange et le<br />
dialogue professionnel, Alimentaria<br />
Hub est un outil modulaire qui se<br />
veut à la fois un espace de rassemblement<br />
des expositions, séminaires,<br />
réunions et conférences, et un<br />
outil stratégique pour la promotion<br />
du salon et la création de nouvelles<br />
opportunités d’affaires. L’espace<br />
occupera une surface de 4.000 m 2<br />
et concernera 7 axes conceptuels,<br />
dont le développement et l’innovation<br />
technologiques, la nutrition et la<br />
responsabilité sociale corporative.<br />
Alimentaria 2012 :<br />
Chiffres prévisionnels<br />
• 94.800 m 2 de superficie<br />
• 75 pays représentés<br />
• 4.000 entreprises, dont 1.300 internationales<br />
• 140.000 visiteurs professionnels de 155 pays<br />
Allemagne<br />
• De g. à dr. : Javier Ortiz de Zarate (Conservas Ortiz), Gotzon Elizburu Osa. (Groupe Eroski),<br />
Horacio González-Alemán, Secrétaire Général de la FIAB, Josep Pont Amenós, (Borges Holding),<br />
Julio López Castaño, (Osborne) et Marcos Ruvira (Groupe Campofrío),<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011 23
24<br />
Focus<br />
Vins du Maroc<br />
© Xuejun li - Fotolia.com<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011<br />
• 10.000 ha de vignes de cuve<br />
• <strong>Un</strong>e production autour de 300.000 hl<br />
• Seulement 5.600 T exportées par an en moyenne depuis 2006<br />
• Forte hausse des importations, à 85.000 hl en 2010/2011<br />
Vins du Maroc<br />
<strong>Un</strong> <strong>terroir</strong> <strong>complexe</strong><br />
<strong>chargé</strong> d’histoire<br />
page 25<br />
Marché du vin<br />
Après la qualité, les<br />
efforts tendent vers<br />
l’export<br />
page 29<br />
Equipements viti-vinicoles<br />
Le palmarès de<br />
l’innovation 2011<br />
page 34
A<br />
la fin du 19ème siècle, les<br />
ravages du phylloxéra en<br />
Europe poussent les vignerons<br />
français à émigrer,<br />
notamment au Maroc. La production<br />
augmente alors fortement, jusqu’à<br />
atteindre plus de 3 millions d’hectolitres<br />
dans les années 1950. Mais<br />
l’interdiction du coupage des vins et<br />
la politique protectionniste en Europe<br />
sonnent le glas de l’âge d’or dans<br />
les années 60. Le Maroc se retrouve<br />
en surproduction, et les vignes sont<br />
arrachées. Aujourd’hui, s’il ne reste<br />
qu’un peu moins de 10.000 ha, le<br />
secteur connait une relance grâce<br />
aux investissements réalisés par les<br />
opérateurs et à leur politique orientée<br />
qualité.<br />
<strong>Un</strong>e poignée d’opérateurs<br />
A l’origine existant sous les noms<br />
de Samavin, Meknes Vinicole<br />
puis Meknes Vins, Les Celliers de<br />
Meknès furent créés en 1976 par<br />
Brahim Zniber, viticulteur depuis<br />
1956. Avec plus de 30 millions de<br />
cols commercialisés annuellement<br />
sur le marché intérieur et à l’export,<br />
la société est aujourd’hui le leader<br />
sur le marché. Les Celliers de<br />
Meknès ont créé par ailleurs la première<br />
Appellation d’Origine Contrôlée<br />
«Les Coteaux de l’Atlas »<br />
en 1998 et le premier Château marocain<br />
« Château Roslane » en 2003.<br />
Ceci s’ajoute à la stratégie d’intégration<br />
vitivinicole qui consiste en<br />
la gestion directe de 3.000 hectares<br />
de vignobles, associée à la mise en<br />
œuvre d’accords de cultures avec<br />
Focus<br />
Vins du Maroc<br />
Vins du Maroc<br />
<strong>Un</strong> <strong>terroir</strong> <strong>complexe</strong><br />
<strong>chargé</strong> d’histoire<br />
Terroir privilégié pour la viticulture depuis l’Antiquité, le Maroc dispose<br />
d’un potentiel très intéressant, vu la qualité de ses sols, sa diversité<br />
géologique et son climat. A travers son histoire, la production de vins a<br />
connu des hauts et des bas. Etat des lieux du secteur aujourd’hui.<br />
Sarah OUSAID<br />
les viticulteurs indépendants.<br />
Quant au groupe Ebertec, qui appartient<br />
aujourd’hui au groupe Zniber<br />
(Diana Holding), son aventure a démarré<br />
en 1923 avec le Domaine des<br />
Ouled Thaleb, qui est aujourd’hui le<br />
plus ancien chai encore en activité<br />
au Maroc. Puis, vint la création de<br />
Thalvin en 1968. Cette société, gérante<br />
du Domaine et associée à des<br />
propriétaires terriens, s’est inscrite<br />
dans une politique d’investissement<br />
volontaire. Aujourd’hui, le groupe<br />
Ebertec compte, outre Thalvin, deux<br />
sociétés de distribution de vins et<br />
d’alcools, Ebertec et MR Renouvo.<br />
« Avec Thalvin (environ 4,5 millions<br />
de bouteilles par an) et les Celliers<br />
de Meknes, Diana Holding produit<br />
aujourd’hui 90% du vin consommé<br />
localement », déclare Nicolas Chain,<br />
Responsable Marketing Vins et Sommelier<br />
du groupe Ebertec.<br />
Deuxième opérateur avec une production<br />
de plus de 90.000 hl, essentiellement<br />
destinée à l’export, la<br />
SCVM (groupe Brasseries du Maroc)<br />
a été créée par la société Castel, n°1<br />
européen du vin, en 1994.<br />
Le reste de la production se répartit<br />
entre des petits vignobles indépendants,<br />
comme le Domaine du Val<br />
d’Argan, créé en 1994 par le vigneron<br />
français Charles Melia à Essaouira,<br />
et le Domaine de la Zouina,<br />
situé aux pieds du Moyen Atlas, et<br />
acquis en 2001 par Gérard Gribelin<br />
et Philippe Gervoson, tous deux<br />
viticulteurs dans le Bordelais. Enfin,<br />
le dernier-né, La Ferme Rouge, situé<br />
dans la région de Rabat, produit la<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011 25
(Sources : ONSSA, DPVCTRF)<br />
26<br />
Focus Focus<br />
Vins du Maroc<br />
seule Appellation d’Origine Garantie<br />
Zaër du Maroc. Ce domaine, créé en<br />
1908, connait un renouveau depuis<br />
la récolte 2009, sous l’impulsion de<br />
l’œnologue Jacques Poulain et du<br />
sommelier Boris Bille.<br />
Moins de production,<br />
mais plus de qualité<br />
et de diversité<br />
Dépassant les 400.000 hl pendant la<br />
campagne 2006/2007, selon l’ancienne<br />
Direction de la Protection des<br />
Végétaux, des Contrôles Techniques<br />
et de la Répression des Fraudes<br />
(DPVCTRF), la production de vins<br />
a toutefois régressé lors des deux<br />
campagnes suivantes jusqu’à attein-<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011<br />
dre 265.000 hl en 2008/2009, pour<br />
fluctuer par la suite entre 285.000 hl<br />
et 270.000 hl (cf. graphique). Cette<br />
évolution est liée à la superficie<br />
des vignes qui, de 11.000 ha il y<br />
a 5 ans, est estimée aujourd’hui à<br />
9.750 ha, selon l’ONSSA. Le secteur<br />
vitivinicole est donc bien loin de ses<br />
anciens records. « La surface plantée<br />
a clairement augmenté depuis<br />
les années 90. Cependant, nous<br />
sommes encore loin des surfaces<br />
des années 30 à 50 qui occupaient<br />
jusqu’à 80.000 hectares », déclare<br />
Mehdi Touhami, Sommelier.<br />
Produit dans quatre grandes régions<br />
du Royaume, le vin marocain est<br />
imprégné des particularités de son<br />
Evolution de la production de vins et de<br />
la superficie de vignes pour raisins de cuve<br />
<strong>terroir</strong> et bénéficie de la générosité<br />
de l’ensoleillement. « Si je devais le<br />
définir dans sa diversité, le vin marocain<br />
est un vin fils du soleil qui offre<br />
des notes généreuses de fruits »,<br />
affirme Mehdi Touhami.<br />
Des cépages plutôt<br />
méditerranéens<br />
Nourri de soleil, le vin marocain est<br />
le fruit de cépages de type méditerranéen.<br />
Pour le rouge, Cabernet-<br />
Sauvignon, Syrah, Tempranillo, Grenache,<br />
Merlot sont les plus communs<br />
chez les viticulteurs marocains.<br />
« Ces cépages de caractères se marient<br />
particulièrement bien en assemblage<br />
», ajoute Christophe Gribelin,<br />
Administrateur du Domaine de la<br />
Zouina. En blanc, les producteurs<br />
optent pour le Chardonnay, le Sauvignon,<br />
le Vionnier, le Vermentino.<br />
Propre au Maroc, un seul cépage<br />
est identifié. Il s’agit du Faranah de<br />
Tunisie en blanc, selon Boris Bille,<br />
Sommelier et Responsable Marketing<br />
de La Ferme Rouge, mais « pas<br />
aussi expressif et <strong>complexe</strong> que le<br />
Chardonnay ou le Vionnier », comme<br />
l’explique Nicolas Chain.<br />
Le sol marocain doit cette diversité à<br />
sa richesse qui permet la plantation<br />
d’une variété de cépages. Elle est<br />
également favorisée par l’absence<br />
d’obligation de cépage conformément<br />
à l’appellation, omission qui<br />
profite aux producteurs. « Nous<br />
faisons régulièrement des tests avec<br />
de nouveaux cépages, que nous<br />
conservons ou pas en fonction de<br />
leur acclimatation », confie M. Chain.<br />
Challenges de la<br />
production<br />
Dans le souci de produire un vin<br />
au goût des gourmets, le viticulteur<br />
doit disposer d’une connaissance<br />
des caractéristiques du <strong>terroir</strong> et<br />
des techniques de production et de<br />
transformation. Ainsi, au niveau de<br />
la culture, la conduite de la vigne<br />
doit tenir compte des variations de<br />
températures qui surviennent entre<br />
les gelées de l’hiver et les chaleurs<br />
de l’été. « Pendant le cycle végétatif,<br />
il faut opérer un contrôle permanent,<br />
a fortiori après une période de pluie
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011 27
28<br />
Focus<br />
pour éviter la pourriture », affirme<br />
Mehdi Bouchaara, Directeur Général<br />
Adjoint des Celliers de Meknès.<br />
Réalisée la nuit, l’irrigation, indispensable<br />
pour garantir les rendements,<br />
doit être maîtrisée en assurant un<br />
apport adéquat en oligo-éléments.<br />
Les vignes nécessitent également<br />
des amendements naturels issus de<br />
raisins ou des engrais animaux.<br />
Affronter des contraintes<br />
climatiques<br />
Les viticulteurs sont confrontés à<br />
des difficultés liées au climat, où la<br />
chaleur est incontestablement le<br />
premier ennemi. Le Chergui, ce vent<br />
estival venant de l’est, peut causer<br />
des dommages rapides et irréversibles.<br />
« En quelques heures seulement,<br />
le Chergui peut dessécher les<br />
baies de raisin », confirme Nicolas<br />
Chain. Pour y faire face, les viticulteurs<br />
mettent en œuvre diverses<br />
solutions. Il s’agit d’abord de laisser<br />
beaucoup de feuilles sur les plants.<br />
« A partir de 36°C, il y a une phase<br />
d’endormissement de la vigne. Nous<br />
laissons donc le feuillage retomber,<br />
formant un mur qui préserve les<br />
fruits et capte la rosée du matin »,<br />
explique M. Bille. Hors cette conduite<br />
adaptée des vignes, les viticulteurs<br />
optent pour l’implantation d’arbres<br />
en tant que barrières naturelles et la<br />
plantation des vignes sur les versants<br />
protégés du Chergui, comme<br />
le dévoile Stéphane Mariot, œnologue<br />
chez Thalvin. Enfin, les producteurs<br />
redoutent les coups de grêle<br />
qui s’abattent notamment sur les vignobles<br />
de Meknès et de Rommani.<br />
Photo Trish Roddick<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011<br />
<strong>Un</strong> secteur bien encadré<br />
Le secteur des vins est soumis à un dispositif de contrôle et de suivi,<br />
depuis la matière première (raisin de cuve) jusqu’au produit fini (vins), en<br />
termes de contrôle de conformité et de sécurité sanitaire, et de contrôle<br />
fiscal. Il est par ailleurs régi par une réglementation dense et <strong>complexe</strong>,<br />
en l’occurrence par des textes spécifiques au secteur, entre autres :<br />
• Le décret n°2.75.321 du 12 août 1977 tel qu’il a été modifié et complété,<br />
qui réglemente la vinification, la circulation et le commerce des vins ;<br />
• L’arrêté du Ministre de l’Agriculture et de la Réforme Agraire n°869-75<br />
du 28 chaâbane 1397 (15 août 1977) portant réglementation du régime<br />
des appellations d’origine des vins, tel qu’il a été modifié et complété ;<br />
• L’arrêté du 14 décembre 1934 instaurant l’obligation de tenue des<br />
registres d’entrées et de sorties des vins par les négociants ;<br />
• L’arrêté du 1 er octobre 1935 relatif aux déclarations de récolte de vin.<br />
L’ONSSA est <strong>chargé</strong> d’assurer le contrôle de conformité et la salubrité<br />
des vins, l’inspection, avant les vendanges, des caves de production, le<br />
contrôle qualité et sécurité des vins en cours et après les fermentations,<br />
le contrôle de la comptabilité-matière (entrées/sorties) et de proposer les<br />
mesures nécessaires d’ordre réglementaire, de suivi ou d’accompagnement.<br />
Par ailleurs, au niveau des frontières, l’ONSSA assure le contrôle<br />
de l’importation des vins à travers un contrôle documentaire, physique et<br />
analytique. De plus, l’Office étudie les dossiers relatifs à l’octroi du label<br />
d’appellation d’origine et l’exercice d’une activité de négoce des vins.<br />
Certains professionnels souhaitent encore faire évoluer la réglementation.<br />
« A mon sens, le challenge à venir pour le vignoble marocain se situerait<br />
dans une refonte des lois liées aux vins. En effet, il est important<br />
qu’après la restructuration et la dynamisation opérée à partir de 1992<br />
dans le monde vinicole marocain, suive un meilleur contrôle des productions<br />
et une amélioration plus profonde de la qualité des vins », indique<br />
le sommelier marocain Mehdi Touhami.<br />
Maîtriser son savoir-faire…<br />
Si les producteurs ne peuvent pas<br />
devancer les accidents climatiques,<br />
ils agissent avec davantage de maîtrise<br />
sur les conditions de vinification.<br />
« La contrainte du trop d’alcool<br />
dans le produit fini est notre principal<br />
enjeu lors des vinifications »,<br />
assure Mehdi Bouchaara. Aussi,<br />
concilier maturité physiologique et<br />
sanitaire au moment de la récolte est<br />
le mot d’ordre pour éviter des excès<br />
d’alcool tout en apportant des vins<br />
fruités. De nuit et souvent au petit<br />
matin, les vendanges sont effectuées<br />
manuellement dans des cagettes<br />
de 20 kg. Indispensables à cette<br />
étape, les camions frigorifiques assurent<br />
une réfrigération des fruits qui<br />
arrivent chauds, « car plus le raisin<br />
est chaud, moins nous obtiendrons<br />
d’aromatiques, et plus le vin se fatiguera<br />
rapidement », justifie M. Bille.<br />
Durant tout le processus, la maî-<br />
trise du froid contribue à un gain de<br />
fraîcheur et de fruit, qualités très<br />
recherchées par les buveurs de vin.<br />
« Avec le pressurage et l’hygiène,<br />
le froid est à la base de la réussite<br />
de la vinification » affirme M. Mariot.<br />
Au cours de cette étape, il est<br />
effectivement primordial de maîtriser<br />
la température. « Nous disposons<br />
d’un système d’eau glycolée à -6°C<br />
dans toute la cave pour refroidir les<br />
cuves », précise Boris Bille. Cuves<br />
en inox, en béton ou fûts de chêne,<br />
cette batterie de matériaux permet<br />
de travailler différemment les vins en<br />
fonction du profil recherché. Chez<br />
Thalvin par exemple, les caves renferment<br />
des cuves thermo-régulées<br />
et micro-oxygénées, équipements ultramodernes.<br />
D’ailleurs, aujourd’hui,<br />
les caves des domaines marocains,<br />
très bien équipées, n’ont plus à rougir<br />
face à la concurrence.
Marché du vin<br />
Après la qualité, les efforts<br />
tendent vers l’export<br />
Focus<br />
Vins du Maroc<br />
Avec un marché national stagnant en terme de quantité, les vignerons marocains ont concentré leurs<br />
efforts sur l’amélioration de la qualité, et ce depuis une dizaine d’années. Objectif atteint, avec aujourd’hui<br />
une montée en gamme qui n’en finit pas de s’étoffer. Désormais, les opérateurs se lancent un nouveau<br />
défi : hausser le niveau des exportations et diversifier les marchés.<br />
Florence CLAIR<br />
Selon le panéliste Euromonitor<br />
International, il s’est<br />
écoulé 44 millions de litres<br />
de vins en 2010 (+4%<br />
vs 2009), pour une valeur de 4,4<br />
milliards de Dirhams (+6%). Le vin<br />
rouge domine le marché, avec 80%,<br />
devant les rosés (15%), les blancs<br />
(4%) et les pétillants (1%). Si les 3<br />
premières catégories connaissent<br />
une belle croissance - plus de 6% en<br />
valeur pour les rouges et les rosés<br />
entre 2010 et 2009 et même 10%<br />
pour les blancs - les vins pétillants<br />
sont en régression, à -3% sur un<br />
an. Le circuit du commerce de détail<br />
(traditionnel et grandes surfaces)<br />
s’accapare 71% du volume et 40%<br />
en valeur, et le circuit CHR 29% en<br />
volume et 60% en valeur. A l’avenir,<br />
la croissance du tourisme favorisera<br />
encore le marché, qui devrait atteindre,<br />
à l’horizon 2015, un volume total<br />
de 54 millions de litres et une valeur<br />
de 5,1 Mrd Dhs (prévision Euromonitor).<br />
Concurrence de l’import,<br />
notamment de Tunisie<br />
Bien que les vins importés soient<br />
fortement taxés, leur concurrence est<br />
perçue par les producteurs locaux<br />
comme de plus en plus forte. La<br />
tendance va vers une diversification<br />
des portefeuilles, en termes de pays<br />
d’origine, mais aussi de prix plus<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011 29
Crédit photo Patrick Hajzler<br />
30<br />
Focus Focus<br />
Vins du Maroc<br />
abordables, même si on trouve aussi<br />
de plus en plus de grandes bouteilles<br />
dans les restaurants ou chez<br />
les cavistes, à l’image de la nouvelle<br />
gamme en appellaton « Château »,<br />
introduite cette année par Brasseries<br />
du Maroc. Les importations ont<br />
d’ailleurs réalisé une percée, passant<br />
de 15.000 hl sur la campagne<br />
2008/2009 à 80.000 hl en 2009/2010<br />
et même 85.000 hl en 2010/2011<br />
(source : ONSSA). Ces vins sont<br />
essentiellement originaires de Tunisie.<br />
<strong>Un</strong>e évolution confirmée par<br />
Euromonitor, qui l’attribue à l’Accord<br />
d’Agadir signé en 2006. Selon le panéliste,<br />
« il y a eu une hausse marquée<br />
des importations, avec un certain<br />
nombre de lancements, tel le vin<br />
économique Saraya Grand Reserve,<br />
distribué par Atlas Beverage. » Le<br />
nombre d’importateurs a d’ailleurs<br />
quadruplé en 10 ans : « ils sont plus<br />
de 20 en 2010. De plus, les rayons<br />
des supermarchés nationaux proposent<br />
une palette excessivement<br />
large de l’offre mondiale », estime<br />
Mehdi Bouchaara, Directeur Général<br />
Adjoint des Celliers de Meknès. Mais<br />
les opérateurs restent confiants dans<br />
la qualité de leurs vins et jugent la<br />
concurrence stimulante. « A nous de<br />
démontrer que nos vins faits au Maroc<br />
sont de haute tenue », déclare<br />
Christophe Gribelin, Administrateur<br />
du Domaine de la Zouina.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011<br />
<strong>Un</strong> marché qui évolue vers<br />
la qualité<br />
Si le marché croît assez lentement<br />
en volume, la hausse en valeur<br />
est plus nette, avec la montée en<br />
gamme des vins produits au Maroc.<br />
« Le créneau du vin haut de gamme<br />
tend à se développer notamment du<br />
fait de l’émergence d’un nouveau<br />
type de clientèle à la recherche de<br />
produits qualitatifs », confirme Mehdi<br />
Bouchaara. Et d’ajouter : « je profite<br />
d’ailleurs de l’occasion pour «tordre<br />
le cou» définitivement à une fausse<br />
idée répandue au Maroc, selon laquelle<br />
les producteurs locaux réservent<br />
leurs meilleurs cuvées à l’exportation.<br />
Cela est totalement faux et les<br />
chaines d’embouteillage ne font pas<br />
de distinction qualitative en fonction<br />
de la destination géographique finale<br />
du produit ! »<br />
Cette hausse du niveau a permis<br />
d’améliorer la perception qu’ont les<br />
consommateurs des vins marocains,<br />
notamment à l’étranger. Pourtant,<br />
« le vin marocain revient de loin,<br />
puisqu’il est sorti de cette image de<br />
vin «médecin» puis de l’image de<br />
vin «tajine/couscous» à un vin plus<br />
subtil pouvant aisément prendre la<br />
place de Bordeaux ou d’autres vins.<br />
L’ouverture de l’économie marocaine<br />
et l’augmentation du tourisme sont<br />
les principaux facteurs qui ont contribué<br />
à améliorer cette image », expli-<br />
que le sommelier Mehdi Touhami.<br />
La reconnaissance internationale<br />
est donc en chemin. « De tous les<br />
pays maghrébins, le Maroc est celui<br />
qui a fait le plus d’efforts, avec une<br />
montée en gamme et notamment la<br />
création de la 1 ère AOC Coteaux de<br />
l’Atlas. Aujourd’hui, nous recevons<br />
tous les jours des demandes de<br />
l’étranger », indique Boris Bille, Sommelier<br />
et Responsable Marketing<br />
de La Ferme Rouge. Ce domaine a<br />
d’ailleurs obtenu, pour son Gris Collection<br />
2010, la meilleure note dans<br />
la Revue du Vin de France juillet/<br />
août 2011 lors d’une dégustation de<br />
gris et rosés du monde.<br />
Export : nécessaire<br />
diversification<br />
Cependant, l’export a plutôt tendance<br />
à diminuer depuis quelques<br />
temps (cf. graphique). En cause,<br />
« l’augmentation de l’offre des pays<br />
du Maghreb (Algérie, Tunisie) et du<br />
nouveau monde (Argentine, Chili ...)<br />
et la baisse de la consommation en<br />
France », estime-t-on aux Brasseries<br />
du Maroc. A cette concurrence de<br />
pays très compétitifs s’ajoute la crise<br />
internationale depuis 2008.<br />
Si l’export a du mal à se développer,<br />
c’est également pour un problème de<br />
quantités disponibles car le marché<br />
intérieur absorbe 90% de la production<br />
locale. « L’export est amené à<br />
évoluer car il est malsain de rester<br />
sur un seul marché. Nous sommes<br />
donc sur une nouvelle étape: il faut<br />
se procurer plus de raisin. Or, les<br />
surfaces de vignes ont diminué, et<br />
le contexte n’est pas très porteur »,<br />
regrette Nicolas Chain. « Les vins<br />
marocains ne sont pas sur toutes les<br />
lèvres tout simplement car il y en a<br />
très peu », ajoute-t-il.<br />
Hormis les Brasseries du Maroc,<br />
dont la branche viticole avait pour<br />
vocation originelle l’export, et qui<br />
consacre toujours 40% de sa production<br />
aux marchés étrangers,<br />
essentiellement la France, les<br />
opérateurs locaux n’ont commencé<br />
que récemment à s’intéresser de<br />
près à ce débouché. Aujourd’hui, les<br />
Celliers de Meknès exportent 10%<br />
de leur production, soit 3 millions de<br />
bouteilles par an, mais ne comptent
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011 31
pas s’arrêter là. « S’agissant d’un développement<br />
stratégique (avec plus<br />
de 85% de parts de marché national,<br />
la croissance ne peut provenir que<br />
de la conquête de nouveaux marchés),<br />
des efforts particuliers sont<br />
entrepris à ce niveau, tant sur les<br />
plans marketing que stratégiques »,<br />
affirme Jean-Pierre Dehut, Directeur<br />
Export des Celliers de Meknès.<br />
Pour les domaines de plus petite<br />
taille, « notre premier marché à<br />
conquérir reste le Maroc. Mais nous<br />
voyons qu’avec le travail commercial<br />
et marketing réalisé avec notre<br />
partenaire Foods & Goods sur le<br />
Royaume, les importateurs étrangers<br />
nous appellent », explique Christophe<br />
Gribelin.<br />
Autre problème à l’export, la faible<br />
diversification des marchés. Selon<br />
les chiffres de l’EACCE sur la campagne<br />
2010/2011, 96% des volumes<br />
de vins exportés sont à destination<br />
de l’<strong>Un</strong>ion Européenne (essentiellement<br />
en France), 2% vers l’Afrique<br />
(Sénégal), 1% vers l’Asie (Chine, Japon)<br />
et 1% vers les Etats-<strong>Un</strong>is. Pour<br />
les opérateurs, il s’agit à la fois de<br />
renforcer leur présence sur les marchés<br />
historiques, tout en diversifiant<br />
les débouchés. Ainsi, les Celliers de<br />
Meknès ont mis en place un partenariat<br />
avec le 2 ème metteur en marché<br />
français (Les Grands Chais de<br />
France) via la création de nouvelles<br />
gammes de produits plus qualitatives<br />
et plus marketées que ne l’étaient<br />
les vins marocains auparavant. « Je<br />
citerais également le cas de la Chine<br />
et de notre projet de création d’un<br />
site d’embouteillage sur place, en<br />
partenariat avec un opérateur chinois<br />
du secteur », poursuit M. Dehut.<br />
Pour passer à la vitesse supérieure,<br />
M. Gribelin estime « qu’à l’instar de<br />
nos voisins maghrébins, il faudrait que<br />
l’ensemble des producteurs soient<br />
présents dans les salons spécialisés<br />
comme Vinexpo, Prowein… » Mehdi<br />
Touhami ne dit pas autre chose : « le<br />
manque d’organisation et de communication<br />
entre les différents acteurs<br />
nationaux ne nous permettent pas<br />
d’avoir une représentativité cohérente,<br />
forte et qualitative à l’international.<br />
» <strong>Un</strong> peu plus de concertation<br />
permettrait sans doute d’être plus<br />
forts sur les marchés étrangers...<br />
32<br />
Focus Focus<br />
Vins du Maroc<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011<br />
Cultiver la typicité<br />
La progression en termes de qualité<br />
doit également se poursuivre. Les<br />
clients, notamment les restaurateurs,<br />
sont de plus en plus à l’affût de nouveautés<br />
pour renouveler leurs cartes<br />
des vins. « Mon métier est d’aider<br />
à créer ces cartes, à dynamiser la<br />
production », souligne Nicolas Chain.<br />
Le mode de consommation évolue,<br />
avec un intérêt plus marqué pour les<br />
blancs et les rosés. Ainsi, surfant sur<br />
cette tendance, Thalvin a lancé au<br />
printemps 2011 deux nouveautés :<br />
S de Siroua Rosé et Aït Souala Gris.<br />
La Ferme Rouge prévoit de lancer<br />
Evolution des exportations de vins<br />
en novembre « Odyssée, une édition<br />
limitée à 5.000 bouteilles d’un grand<br />
vin blanc, assemblage de Chardonnay<br />
et Viognier, élevé en barriques »,<br />
précise Boris Bille. « De nouveaux<br />
produits sont en cours d’élaboration<br />
et viendront, nous en sommes<br />
persuadés, élargir la palette de l’offre<br />
marocaine vers des cuvées de plus<br />
en plus qualitatives et authentiques »,<br />
indique de son côté M. Bouchaara.<br />
Comme le rappelle Nicolas Chain,<br />
« la chance des vins marocains<br />
est leur typicité, il faut la cultiver<br />
car cette identité est notre avenir à<br />
l’export. »<br />
La part des exportations en bouteilles évolue peu : 12% en volume et 26% en valeur sur la<br />
campagne 2010/2011 contre respectivement 13% et 25% en 2006/2007.<br />
(Source : EACCE)
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011 33
Focus<br />
Equipements viti-vinicoles<br />
Le palmarès de l’innovation 2011<br />
Lors de chaque édition du SITEVI, salon international de référence pour les filières vigne-vin & fruitslégumes,<br />
un « Palmarès de l’innovation » récompense des innovations présentées par les exposants.<br />
Voici une sélection parmi les 21 produits primés cette année, à découvrir du 29 novembre au 1 er<br />
décembre à Montpellier (France).<br />
Florence CLAIR<br />
Sur les 66 dossiers de candidature,<br />
le jury international<br />
a sélectionné 21 produits,<br />
dont 3 Médailles d’Or, 8<br />
Médailles d’Argent et 10 Citations.<br />
Tous ont été retenus pour leur<br />
caractère novateur et leur apport de<br />
progrès pour l’utilisateur. Les grandes<br />
tendances de cette année sont<br />
l’augmentation des performances,<br />
l’amélioration de la sécurité des utilisateurs,<br />
la précision et la traçabilité<br />
des travaux, la qualité des produits<br />
ou encore le développement durable.<br />
Illustration.<br />
Tendance : amélioration de<br />
la sécurité des utilisateurs<br />
La machine à vendanger<br />
à stabilité accrue de New<br />
Holland Agriculture (Médaille<br />
d’Argent)<br />
New Holland propose une nouvelle<br />
série de machines à vendanger<br />
polyvalente 9000 avec un système<br />
de gestion de la stabilité de l’automoteur,<br />
ASW (Active Safety and<br />
Weighing). Cette innovation repose<br />
sur la mesure en temps réel de la<br />
masse appliquée à chaque roue. Le<br />
chauffeur est alerté sur le seuil de<br />
stabilité de la machine. Si les règles<br />
de sécurité ne sont pas respectées,<br />
la machine interdira et/ou limitera<br />
certaines fonctions.<br />
34<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011<br />
Tendance : augmentation des performances<br />
La machine à tirer les bois de vignes de ERO-Gerätebau GmbH<br />
(Médaille d’Or)<br />
La ERO VITECO effectue deux travaux<br />
(tirage des sarments et broyage)<br />
en un seul passage, remplaçant ainsi<br />
un travail fastidieux. En fonction de la<br />
largeur des rangs, le gain de temps<br />
varie de 30 à 50 heures à l’hectare. La<br />
machine pourra à l’avenir être équipée<br />
d’un sac de récupération sur demande.<br />
Cette option élimine le bois malade du<br />
vignoble et permet aussi de valoriser<br />
énergétiquement le broyat.<br />
Le système d’égrenage et de tri mécanique de Pellenc (Citation)<br />
Selectiv’Process Winery L est un<br />
système d’égrenage linéaire à haute<br />
fréquence, alimenté en vendange par<br />
un convoyeur à claire voie, qui laisse<br />
passer les baies détachées des rafles.<br />
L’objectif est la séparation des baies de<br />
la rafle sous l’action des vibrations des<br />
doigts égreneurs. La fréquence des vibrations<br />
élevée (400 à 860 mouvements<br />
par minute) ainsi que la disposition des<br />
doigts au plus près du convoyeur font<br />
que les rafles ne sont ni fractionnées ni<br />
dilacérées et les baies sont intactes, ce qui permet d’obtenir un tri de qualité.<br />
Cet équipement fonctionne à des débits pouvant aller jusqu’à 20T/h en vendange<br />
manuelle et 25T/h en vendange mécanique.<br />
Etoile universelle automatique pour la prise de bouteille de GAI<br />
France (Médaille d’Argent)<br />
GAI a créé et réalisé une étoile universelle<br />
automatique pour la prise de la bouteille dans les<br />
différentes stations d’un groupe d’embouteillage,<br />
et déposé un brevet inhérent au réglage automatique<br />
des guides et des vis d’alimentation pour le<br />
transfert des bouteilles entre les diverses stations.<br />
Les vis et étoiles universelles développées<br />
par GAI permettent de travailler des bouteilles de<br />
diamètre 60 à 115 mm.
Tendance : qualité et précision en oenologie<br />
Le module de filtration de Pall Corporation (Médaille d’Argent)<br />
SUPRApak est un nouveau concept de filtration en<br />
profondeur en système clos, basé sur la technologie<br />
éprouvée des plaques Pall Seitz. L’utilisateur<br />
retrouve les avantages de la filtration sur plaques<br />
(polyvalence, performances), sans les inconvénients<br />
(systèmes ouverts, montage et démontage<br />
des plaques, pertes de vin). Sans compter la<br />
réduction des pertes de vin, ce système permet<br />
jusqu’à 65% de réduction des coûts d’investissement<br />
et jusqu’à 75% de réduction des coûts de<br />
personnel par rapport à la filtration sur plaque.<br />
L’analyseur de vin intégrant la mesure du SO 2 de Foss (Citation)<br />
Le WineScan SO 2 est le nouveau modèle du célèbre WineScan. Il permet<br />
l’analyse précise et rapide du dioxyde de soufre libre et total, en plus des 20<br />
paramètres qualité déjà mesurés. L’analyse SO 2 s’effectue en même temps<br />
que l’analyse FTIR traditionnelle,<br />
dans un même appareil et sans<br />
aucune manipulation supplémentaire.<br />
Les résultats sont obtenus<br />
en moins de 2 minutes, contre 15<br />
min par test pour les méthodes de<br />
routine. Grâce à la mesure du SO 2 ,<br />
le WineScan s’inscrit comme une<br />
solution complète gérant l’analyse<br />
de routine de tous types de vin et<br />
de moûts.<br />
Focus<br />
Vins du Maroc<br />
Tendance :<br />
développement durable<br />
La console embarquée de<br />
AvidorHighTech<br />
(Médaille d’Or)<br />
GreenSeeker FmX est une console<br />
embarquée permettant une gestion<br />
intégrée de l’automoteur de pulvérisation<br />
: modulation des doses<br />
d’intrants (engrais, produits phytosanitaires),<br />
pilotage du pulvérisateur,<br />
aide au chauffeur, traçabilité des<br />
conditions de traitements… Couplée<br />
au GreenSeeker RT200, la console<br />
FmX permet de moduler en temps<br />
réel la quantité de produit en fonction<br />
de la surface foliaire.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011 35
Ressources<br />
France Export Céréales<br />
Les rencontres 2011 francomarocaines<br />
des céréales<br />
Rendez-vous annuel de la filière céréalière, les rencontres franco-marocaines des céréales<br />
s’avèrent, depuis quatorze ans, un évènement important pour les professionnels marocains<br />
et français du secteur céréalier.<br />
Siham HAMDI<br />
Près de 300 participants marocains<br />
représentant le secteur<br />
céréalier (agriculteurs, collecteurs,<br />
négociants, transformateurs,<br />
etc.), mais aussi les offices<br />
publics, les agences portuaires, les<br />
banques, ainsi que 40 représentants<br />
d’entreprises françaises, se sont donné<br />
rendez-vous, pour la quatorzième<br />
année consécutive, le 27 septembre<br />
au Royal Mansour, pour un colloque<br />
organisé par France Export Céréales.<br />
Représentant de la filière céréalière<br />
française au Maroc, l’association dispose<br />
de programmes de coopération<br />
technique avec les organismes professionnels<br />
marocains, tels que la FIAC<br />
(Fédération Interprofessionnelle des<br />
Activités Céréalières), la FNCL (Fédération<br />
Nationale des Négociants en<br />
Céréales et Légumineuses) et l’ONICL<br />
(Office National Interprofessionnel des<br />
Céréales et des Légumineuses). Le<br />
séminaire a été également marqué par<br />
la présence d’autres institutions, dont<br />
l’AGPB (Association Générale des<br />
Producteurs de Blé).<br />
L’offre céréalière française<br />
Le Maroc figure parmi les pays dont la<br />
36<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011<br />
consommation de blé par<br />
habitant est l’une des plus<br />
élevées au monde. Chose<br />
qui l’incite à importer<br />
encore pour les années à<br />
venir de différents pays,<br />
dont la France qui est un<br />
important pays exportateur<br />
de blé. En effet, l’Hexagone<br />
occupe régulièrement<br />
la première place pour les<br />
importations de blé tendre<br />
au Maroc, avec plus de 2<br />
millions de tonnes livrées<br />
et 62% de parts de marché durant la<br />
campagne 2010-2011. De plus, avec<br />
33,5 millions de tonnes de blé moissonnées,<br />
la récolte française pour<br />
2011 est estimée satisfaisante pour<br />
les besoins de ses clients. L’accent<br />
a par ailleurs été mis sur la qualité<br />
de cette récolte et sur les efforts des<br />
producteurs français dans ce sens,<br />
notamment pour le choix des variétés<br />
et des méthodes de culture et le recours<br />
à des organismes stockeurs de<br />
confiance. En outre, la qualité des blés<br />
demandée au Maroc est très similaire<br />
à celle exigée par les transformateurs<br />
français, notamment en ce qui concerne<br />
son utilisation en panification.<br />
Des thématiques diverses<br />
Au programme de ce séminaire, divers<br />
thèmes ont été abordés par des spécialistes<br />
du secteur céréalier français :<br />
1. Qualité de la récolte française de<br />
blé tendre et de blé dur<br />
L’accent a été mis sur la stabilité de<br />
l’offre française en blé, malgré la<br />
sécheresse qu’a connue le pays, et<br />
sur les critères qualitatifs, notamment<br />
Agriculture<br />
en termes de dureté (supérieure à la<br />
moyenne des dernières années), de<br />
teneur en eau (13,7 % en moyenne),<br />
de temps de chute de Hagberg (supérieur<br />
à 220s pour 81% des blés) et de<br />
teneur en protéines (11,5% en moyenne).<br />
En résumé, ces caractéristiques<br />
qui influent sur la qualité de panification<br />
de cette récolte démontrent que<br />
30,5 Mt des blés sont de bonne qualité<br />
meunière. Par ailleurs, l’offre française<br />
est estimée stable quant aux autres<br />
céréales, avec une production de 2 Mt<br />
en blé dur, 9 Mt en orge et 15 Mt en<br />
maïs en grain.<br />
2. Tendances et perspectives des<br />
marchés céréaliers internationaux<br />
Cette présentation a dressé le bilan de<br />
trois céréales (blé tendre, blé dur, maïs<br />
et orge) de l’offre française en comparaison<br />
avec les Etats-<strong>Un</strong>is, l’<strong>Un</strong>ion<br />
Européenne et le marché mondial,<br />
avec des prévisions concernant les<br />
importations du Maroc pour la campagne<br />
2011/2012 en termes de blé dur.<br />
Concernant le maïs, les importations<br />
marocaines s’avèrent importantes par<br />
rapport à la production, avec néanmoins<br />
1% seulement provenant de<br />
France.<br />
3. Qualité sanitaire des céréales :<br />
de la mise en place de la réglementation<br />
à la maîtrise du risque<br />
La législation alimentaire générale<br />
régissant la sécurité sanitaire a été<br />
présentée, ainsi que la réglementation<br />
relative aux mycotoxines, au plomb<br />
et au cadmium, aux contaminants et<br />
aux méthodes de contrôle, et enfin<br />
les bonnes pratiques de gestion et de<br />
maîtrise du risque.
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011 37
Process<br />
Protéines<br />
2 ème partie : les protéines<br />
d’origine végétale<br />
Ingrédients fonctionnels mais aussi nutritionnels, les MPV (Matières Protéiques Végétales) ont une<br />
troisième corde à leur arc : leur coût. En effet, elles sont relativement plus économiques que les<br />
protéines d’origine animale, surtout en ces temps de hausse des cours des matières premières. Le point,<br />
dans cette seconde partie, sur ces ingrédients de plus en plus utilisés<br />
Florence CLAIR<br />
Les protéines végétales sont<br />
issues de quatre principales<br />
sources :<br />
- Les oléagineux : soja<br />
- Les céréales : blé<br />
- Les protéagineux : pois, lupin,<br />
féverole<br />
- Les tubercules : pomme de terre<br />
De ces produits végétaux riches en<br />
protéines sont extraites les MPV, que<br />
l’on regroupe en 3 classes, selon<br />
leur concentration en protéines : les<br />
farines (50% à 65%), les concentrats<br />
(65% à 90%) et les isolats (90%<br />
et plus). Certains fournisseurs les<br />
proposent également sous forme<br />
texturée (flocons, granulés, éclats de<br />
graines) ou de farines toastées pour<br />
apporter une saveur plus marquée.<br />
Les MPV présentent un fort taux de<br />
matière sèche (90%) et sont pauvres<br />
en lipides. Elles permettent donc<br />
d’enrichir les aliments en protéines<br />
38<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011<br />
sans apport de matière grasse, d’où<br />
leur utilisation croissante dans l’industrie<br />
des produits carnés et de la<br />
charcuterie. Elles apportent également<br />
des acides aminés indispensables<br />
et complémentaires de ceux<br />
apportés par les protéines animales.<br />
Outre ces propriétés nutritionnelles,<br />
les MPV présentent de nombreuses<br />
fonctionnalités, en agissant notamment<br />
sur la texture, la conservation<br />
et la rétention d’eau. Elles permettent<br />
aussi une meilleure palatabilité<br />
(onctuosité, rétention des jus<br />
de cuisson…) des produits. Les<br />
principales applications des MPV<br />
sont traditionnellement la BVP et la<br />
biscuiterie, les produits carnés et<br />
charcuteries (de viande ou de poisson),<br />
mais elles peuvent également<br />
être utilisées dans les plats cuisinés,<br />
les sauces, les barres nutritionnelles,<br />
les desserts, les glaces et même<br />
les boissons. Le tableau en page 40<br />
présente une synthèse des caractéristiques<br />
et applications industrielles<br />
des protéines végétales.<br />
Zoom sur…<br />
• Les protéines de soja<br />
Leader au niveau mondial dans la<br />
catégorie des MPV, les protéines de<br />
soja sont essentiellement utilisées<br />
dans les produits carnés pour leurs<br />
propriétés émulsifiantes et de rétention<br />
d’eau, et leur goût neutre. « Des<br />
saucisses et produits hachés aux<br />
viandes entières, les concentrés de<br />
soja fonctionnels d’ADM améliorent<br />
la jutosité, le goût et la texture, augmentent<br />
les rendements et diminuent<br />
les coûts », explique Stephen D.<br />
Mott, Directeur Technique chez ADM<br />
Specialty Ingredients BV. De plus,<br />
les protéines de soja sont reconnues<br />
comme bonnes pour la santé : elles<br />
agissent notamment sur la réduction<br />
du taux de cholestérol et d’autres<br />
facteurs de risques de maladies<br />
cardio-vasculaires. Enfin, « avec la<br />
demande mondiale croissante en<br />
produits laitiers, nous constatons<br />
que de plus en plus d’industriels se<br />
tournent vers le soja comme lactoremplaceur.<br />
En mélangeant le soja<br />
avec les ingrédients laitiers dans<br />
leurs formulations, les fabricants réalisent<br />
d’importantes économies sans<br />
impact sur la qualité du produit »,<br />
affirme Stephen Mott.<br />
Par contre, la présence d’isoflavones<br />
est à double tranchant : leur effet<br />
est bénéfique pour la santé, mais<br />
elles sont déconseillées aux femmes
enceintes et aux jeunes enfants.<br />
Utiliser du soja peut également<br />
impliquer, selon les pays, l’obligation<br />
réglementaire de faire une déclaration<br />
d’allergène et d’afficher la présence<br />
d’OGM ou non. Or, la garantie<br />
« sans OGM » est de plus en plus<br />
difficile à obtenir et donc coûteuse.<br />
Des alternatives au soja sont alors<br />
recherchées.<br />
• Les protéines de blé<br />
Autre source majeure de protéines,<br />
le blé, sous forme de gluten, est essentiellement<br />
et logiquement utilisé<br />
en BVP (pain, pain de mie, buns,<br />
viennoiserie…) et biscuiterie. « Le<br />
gluten contient entre 75 et 80% de<br />
Focus<br />
Protéines<br />
protéines (gluténines et gliadines),<br />
qui forment le réseau glutineux. En<br />
cas de déficience dans la farine,<br />
l’incorporation de gluten permet<br />
d’augmenter la quantité de protéines<br />
et d’obtenir une meilleure machinabilité<br />
de la pâte et une augmentation<br />
du volume grâce à une hausse de la<br />
quantité d’eau absorbée », indique-ton<br />
chez Eurogerm Maroc. Le gluten<br />
de blé peut également s’utiliser dans<br />
les produits carnés ou extrudés. Au<br />
rayon des inconvénients, le caractère<br />
allergène du gluten, qui doit être<br />
affiché.<br />
• Les protéines de pois<br />
Le pois constitue une alternative<br />
croissante au soja, notamment dans<br />
les produits carnés. Non OGM et<br />
non allergène, économique, il peut<br />
également s’utiliser dans une grande<br />
diversité d’applications (cf. tableau).<br />
Par contre, il apporte un goût végétal<br />
un peu plus marqué, un point sur<br />
lequel les fournisseurs ont beaucoup<br />
travaillé afin de proposer des gammes<br />
aux saveurs neutres.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011 39
Process<br />
Principales caractéristiques<br />
Avantages nutritionnels et technologiques<br />
Applications industrielles<br />
40<br />
Synthèse des principales propriétés et applications des protéines végétales<br />
MPV de soja MPV de lupin MPV de pois Gluten de blé<br />
- Peut avoir une haute<br />
ou faible viscosité<br />
- Pouvoir émulsifiant<br />
- Texture fibreuse reproduisant<br />
la texture<br />
de la viande<br />
- Pouvoir gélifiant<br />
élévé<br />
- Bonne capacité de<br />
rétention d’eau (ex. :<br />
1+3, 1+4,5)<br />
- Facilité d’hydratation<br />
- Couleur crème ou<br />
brune<br />
- Goût neutre, insensibilité<br />
au sel<br />
- Amélioration de la<br />
texture et stabilité à la<br />
cuisson<br />
- Contrôle la viscosité<br />
dans les produits liquides<br />
et crémeux<br />
- Amélioration du<br />
moelleux et de la<br />
jutosité<br />
- Réduction des pertes<br />
à la cuisson<br />
- Réduction de la<br />
variabilité liée aux<br />
matières premières<br />
- Amélioration du<br />
profil nutritionnel du<br />
produit fini<br />
- Pour les isolats<br />
à haute teneur en<br />
protéines : faible<br />
teneur en glucides et<br />
en lipides<br />
- Charcuteries : saucissons<br />
cuits, pâtés,<br />
jambon, viandes<br />
cuites...<br />
- Produits élaborés<br />
de viandes : viandes<br />
hachées, burgers,<br />
farces...<br />
- Produits élaborés<br />
de poissons : terrines,<br />
boudins...<br />
- Produits fermentés<br />
- Produits végétariens,<br />
«meat analogs»<br />
- Barres nutritionnelles<br />
et applications de<br />
boulangerie, pates<br />
- Boissons : prêtesà-boire<br />
neutres ou<br />
acides, ou poudres à<br />
reconstituer<br />
- Nutrition clinique et<br />
médicale, nutrition<br />
entérique<br />
- Pouvoir émulsifiant<br />
- Pouvoir texturant<br />
- Rétention d’eau<br />
(fibres)<br />
- Colorant jaune<br />
naturel<br />
- Fibres insolubles<br />
- Sans amidon et<br />
sans gluten<br />
- Présence de caroténoïdes<br />
- Amélioration de la<br />
texture<br />
- Stabilisation des<br />
émulsions<br />
- Réduction des<br />
pertes à la cuisson,<br />
capacité de rétention<br />
d’eau<br />
- Apport de la couleur<br />
jaune<br />
- Exhausteur de goût<br />
- Amélioration du<br />
profil nutritionnel du<br />
produit fini<br />
- Charcuteries : saucissons<br />
cuits, pâtés,<br />
jambon, viandes<br />
cuites...<br />
- Produits élaborés<br />
de viandes : viandes<br />
hachées, burgers,<br />
farces...<br />
- Produits élaborés<br />
de poissons : terrines,<br />
boudins...<br />
- Produits végétariens,<br />
«meat analogs»<br />
- Produits de panification,<br />
biscuiterie<br />
- Produits diététiques,<br />
hyperprotéinés, gluten<br />
free<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011<br />
- Viscosité élevée à pH 6<br />
(application viande)<br />
- Propriétés fonctionnelles<br />
(émulsifiantes...) et niveau<br />
de solubilité = critères de<br />
sélection en fonction de<br />
l’application visée<br />
- Protéines extrudées :<br />
textures fibreuse identique<br />
à la viande hachée, et<br />
bonne expansion<br />
- Profil équilibré en acides<br />
aminés<br />
- Rétention d’eau : 1+3<br />
pour les farines et protéines<br />
texturées<br />
- Rétention d’eau et d’huile<br />
à froid stable (1/6/12 avec<br />
de l’huile végétale) et à<br />
chaud<br />
- Bonne dispersibilité<br />
- Goût neutre à légèrement<br />
végétal, en fonction des<br />
applications<br />
- Clean label : non OGM,<br />
pas de contrainte, étiquetage<br />
des allergènes<br />
- Amélioration des textures<br />
des produits finis<br />
- Amélioration de la jutosité<br />
- Stabilité à la cuisson et<br />
aux traitements thermiques<br />
- Stabilisation des émulsions<br />
- Réduction des pertes à la<br />
cuisson (meilleur rendement,<br />
jutosité)<br />
- Réduction de la variabilité<br />
liée aux matières premières<br />
(produits à base de viande)<br />
- Amélioration du profil<br />
nutritionnel du produit fini<br />
- Permet le développement<br />
de produits sans gluten<br />
- Charcuteries : saucissons<br />
cuits, pâtés, jambon, viandes<br />
cuites...<br />
- Produits élaborés de<br />
viandes : viandes hachées,<br />
burgers, farces...<br />
- Produits élaborés de poissons<br />
: terrines, boudins,<br />
surimi...<br />
- Produits fermentés (salami…)<br />
- Produits végétariens,<br />
«meat analogs»<br />
- Sauces, soupes<br />
- Produits de panification,<br />
biscuiterie, pâtes, extrudés<br />
- Barres nutritionnelles,<br />
produits diététiques, hyperprotéinés<br />
- Produits non-laitiers :<br />
glaces, crèmes, desserts,<br />
boissons...<br />
- Boissons : prêtes-à-boire<br />
neutres ou acides, ou poudres<br />
à reconstituer<br />
- Nutrition clinique et<br />
médicale<br />
- Formation de<br />
réseaux viscolélastiquesimperméables<br />
aux gaz et<br />
aux arômes après<br />
hydratation<br />
- Propriétés viscoelastiquestexturantes<br />
- Profils en acides<br />
aminés spécifiques<br />
des céréales (riche<br />
en acides aminés<br />
soufrés et pauvre<br />
en lysine)<br />
- Renforcement de<br />
la texture des pâtes<br />
- Amélioration des<br />
farines boulangères<br />
- Augmentation<br />
du volume des<br />
produits de boulangerie<br />
- Absorption d’eau<br />
- Amélioration de<br />
l’adhésion des<br />
enrobages<br />
- Produits élaborés<br />
de viandes :<br />
viandes hachées,<br />
burgers, farces...<br />
- Produits élaborés<br />
de poissons : terrines,<br />
boudins...<br />
- Produits végétariens,<br />
«meat<br />
analogs»<br />
- Panure<br />
- Produits de panification,<br />
viennoiserie,<br />
pizza<br />
- Produits extrudés<br />
MPV de pomme<br />
de terre<br />
- Bonne solubilité<br />
- Protéine non<br />
dénaturée dans son<br />
état natif<br />
- Texturant<br />
- Formation d’une<br />
mousse généreuse<br />
et très stable<br />
- Agent moussant<br />
dans les produits<br />
sucrés aérés<br />
- Formation et stabilisation<br />
de l’émulsion<br />
eau dans huile<br />
- Produits de<br />
charcuterie : pâtés,<br />
saucisses<br />
- Produits élaborés<br />
de poissons :<br />
terrines, boudins,<br />
surimi...<br />
- Produits sucrés<br />
type meringue<br />
MPV de féverole<br />
- Facilité d'hydratation<br />
- Hydratation à l’eau<br />
froide<br />
- Texture fibreuse reproduisant<br />
la texture<br />
de la viande<br />
- Bonne capacité de<br />
rétention d’eau (1+3)<br />
- Couleur crème<br />
- Goût neutre et léger<br />
de légumineuse<br />
- Amélioration de la<br />
texture<br />
- Amélioration du<br />
moelleux et de la<br />
jutosité<br />
- Réduction des<br />
pertes à la cuisson<br />
- Amélioration du<br />
profil nutritionnel du<br />
produit fini<br />
- Produits élaborés<br />
de viandes : viandes<br />
hachées, burgers,<br />
farces...<br />
- Produits élaborés<br />
de poissons : terrines,<br />
boudins...<br />
- Produits végétariens,<br />
«meat<br />
analogs»<br />
- Produits de panification,<br />
viennoiserie,<br />
biscuiterie<br />
(Sources : GEPV et ses adhérents)
Crédit photo Lup’Ingrédients<br />
• Les protéines de lupin<br />
Du fait de ses propriétés nutritionnelles<br />
(apport de fibres, rapport omega<br />
6/omega 3 plus intéressant qu’avec<br />
le soja, vitamines, minéraux…), le lupin<br />
est généralement utilisé dans les<br />
aliments diététiques, mais aussi en<br />
BVP - notamment comme substitut<br />
d’œuf en pâtisserie - et dans les produits<br />
carnés. Riche en caroténoïdes,<br />
c’est également<br />
un colorant jaune<br />
naturel. Il présente<br />
l’avantage d’être<br />
cultivé localement,<br />
notamment au<br />
Maroc. Des travaux<br />
de recherche sont<br />
d’ailleurs menés<br />
à l’INRA de Rabat<br />
sur l’extraction<br />
des protéines du<br />
lupin en vue de<br />
leur utilisation dans<br />
la formulation de<br />
produits alimentaires.<br />
De plus, le lupin offre « un goût<br />
moins végétal que le soja ou le pois,<br />
pas d’isoflavones comme présents<br />
dans le soja, pas d’amidon comme<br />
présent dans le pois, un prix stable<br />
car non coté au marché à terme. Le<br />
plus proche parent du lupin reste le<br />
soja, d’où une substitution aisée de<br />
farine de soja par la farine de lupin.<br />
Bulletin d'abonnement<br />
Focus<br />
Protéines<br />
Enfin, les protéines de lupin sont<br />
complémentaires à celles des céréales,<br />
d’où l’intérêt de les associer »,<br />
complète Claudie Augereau, Responsable<br />
Commerciale de Lup’Ingrédients<br />
(Terrena). Cependant, il est<br />
classé parmi les allergènes et doit<br />
donc être déclaré comme tel.<br />
• Les protéines de pomme de terre<br />
Enfin, dernière arrivée sur le marché,<br />
la protéine de pomme de terre<br />
est non allergène et non OGM. Très<br />
soluble, elle est appréciée pour ses<br />
très bonnes capacités moussantes,<br />
gélifiantes et émulsifiantes, qui<br />
s’approchent de celles des protéines<br />
animales. Elle trouve son application<br />
dans les produits carnés, végétariens,<br />
sauces allégées, etc.<br />
Abonnement<br />
Maroc : 250 DH<br />
Etranger : 80 €<br />
Maghreb : 50 €<br />
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à l'ordre de Silvestri Media<br />
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<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011 41
Process<br />
Etiquettes autoadhésives<br />
fonctionnelles<br />
pour les aliments et boissons<br />
Dans la grande distribution alimentaire, une étiquette autoadhésive peut apporter une solution<br />
multifonctionnelle, de nature à la fois à fluidifier l’écoulement des produits et en accélérer le débit,<br />
et à assurer un degré d’authentification d’une importance inestimable. A la lumière de la couverture<br />
médiatique de nombreux cas d’adultération ou de falsification de boissons, laits pour nourrissons<br />
et autres aliments liquides (y compris le vin) ou solides et médicaments en vente libre, la marque<br />
responsable peut choisir d’emprunter une voie vers le succès répondant à tous les critères fonctionnels<br />
requis : celle de l’étiquette autoadhésive.<br />
Les étiquettes autoadhésives<br />
se sont forgé une réputation<br />
inégalée de fiabilité et de<br />
polyvalence à tous points<br />
de vue, à travers tous les segments<br />
de marchés finaux : l’alimentaire,<br />
les boissons, les produits pharmaceutiques<br />
et la grande distribution.<br />
Elles constituent un choix privilégié<br />
eu égard à la nature extrêmement<br />
stable du « sandwich » autoadhésif<br />
– un <strong>complexe</strong> fait d’un frontal<br />
imprimable revêtu d’une couche<br />
adhésive et du dorsal qui le supporte<br />
dans la presse. Fournies en bobines<br />
longues ou courtes, toujours sur leur<br />
42<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011<br />
doublure dorsale par commodité,<br />
les étiquettes sont prêtes pour une<br />
personnalisation précise et lisible<br />
par n’importe laquelle des technologies<br />
d’impression d’informations<br />
variables, constituant leur identifiant<br />
unique.<br />
Ces étiquettes fonctionnelles sont<br />
destinées à répondre à différents<br />
besoins dans les environnements<br />
les plus divers. Elles assument<br />
toute une série de rôles importants.<br />
Elles identifient des articles distincts<br />
dans le commerce de détail, pour<br />
les applications de vente au poids,<br />
particulièrement des aliments frais.<br />
Ici, leur fonction de double lisibilité<br />
(c’est-à-dire, identifier correctement<br />
le contenu pour le consommateur et<br />
permettre à la caissière de scanner<br />
le code-barres) est cruciale. Elles<br />
peuvent également jouer un rôle<br />
majeur au niveau de l’authentification<br />
et de la garantie d’inviolabilité des<br />
produits.<br />
<strong>Un</strong>e adaptabilité<br />
à toute épreuve<br />
L’éventail des substrats sur lesquels<br />
elles peuvent s’apposer s’étend du<br />
bois à la carte brute, en passant par<br />
le plastique (films ou contenants), le<br />
verre ou le carton ciré. Ceux-ci peuvent<br />
être chauds, froids, humides ou<br />
sortir du congélateur. <strong>Un</strong> large choix<br />
d’adhésifs garantit une adhérence<br />
fiable en toutes circonstances. Certains<br />
sont certifiés pour un contact<br />
direct avec les aliments (conformé-<br />
ment aux normes FDA et BfR).<br />
Mais ce n’est pas toute l’histoire.<br />
Le frontal de l’étiquette – sa face<br />
imprimable – doit pouvoir s’adapter<br />
à l’emballage sur lequel celle-ci sera<br />
appliquée. Pour les surfaces planes,<br />
aucun problème. Mais la situation<br />
est très différente avec un contenant<br />
plastique incurvé ou des surfaces<br />
difficiles, comme les polymères<br />
apolaires, répulsifs pour les adhésifs<br />
standards, ou, par exemple, les<br />
cocardes directement collées sur les<br />
fruits en libre-service au supermarché.<br />
Les conditions de stockage –<br />
mouillé, humide, surgelé, en particulier<br />
– influent également sur le choix<br />
du frontal.<br />
En outre, la lisibilité est essentielle<br />
(que ce soit à l’œil nu ou par les<br />
scanners). Les méthodes d’impression<br />
utilisées pour ces étiquettes<br />
imposent dès lors leurs propres<br />
contraintes au frontal choisi. Avec les<br />
étiquettes autoadhésives, la capacité<br />
de sélectionner un frontal privilégié<br />
ou spécial et de lui associer l’adhésif<br />
ad hoc, avec un dorsal idéalement<br />
adapté à la méthode d’application de<br />
l’étiquette envisagée, constitue un<br />
avantage considérable.<br />
<strong>Un</strong>e compatibilité avec tous<br />
les procédés d’impression<br />
Les étiquettes autoadhésives, préimprimées<br />
au non, conviennent<br />
pour tous les procédés d’impression<br />
d’informations variables actuellement<br />
disponibles : thermique directe, ther-
motransfert, jet d’encre (y compris<br />
à plat) et laser. Elles combinent<br />
souvent des indications alphanumériques<br />
(nom de produit ou codearticle),<br />
lisibles par l’œil humain, et<br />
des identifiants numériques, tels<br />
que des codes-barres. Le code-barres<br />
simple, monodimensionnel, est<br />
rejoint aujourd’hui par des codes en<br />
deux, voire trois dimensions, basés<br />
sur la technologie 2D. Les étiquettes<br />
autoadhésives peuvent accepter<br />
les technologies de codes-barres<br />
les plus avancées – même celles<br />
associées aux techniques actuelles<br />
d’authentification des produits.<br />
Désormais à maturité, l’impression<br />
thermique directe, qui crée les<br />
images en utilisant de la chaleur<br />
sur des substrats thermosensibles,<br />
est essentiellement utilisée dans le<br />
commerce de détail, en particulier<br />
pour l’étiquetage des aliments vendus<br />
au poids. Elle conjugue facilité et<br />
fiabilité pour les applications à courte<br />
durée de vie, et produit des codesbarres<br />
relativement bon marché<br />
à des vitesses raisonnables. Ces<br />
caractéristiques font de l’impression<br />
thermique directe un choix évident<br />
pour l’identification des produits en<br />
transit et la traçabilité, par exemple<br />
pour la distribution des colis ou le<br />
marquage des suremballages et des<br />
palettes.<br />
On notera à cet égard que le Bisphénol-A<br />
(BPA) a traditionnellement<br />
été utilisé jusqu’ici comme révélateur<br />
d’image standard des papiers thermiques.<br />
Le débat actuel quant à sa<br />
possible toxicité a toutefois incité les<br />
fabricants de supports d’étiquettes<br />
autoadhésives thermiques à proposer<br />
des alternatives sans BPA pour<br />
les applications sensibles.<br />
Le thermotransfert, qui utilise des ru-<br />
bans encreurs défilant sous<br />
une tête thermique, est l’une<br />
des technologies d’impression<br />
d’informations variables<br />
les plus polyvalentes. <strong>Un</strong>e<br />
flexibilité due à la grande diversité<br />
de rubans et de substrats<br />
récepteurs imprimables<br />
disponibles (dont beaucoup<br />
sont homologués UL), et à<br />
sa capacité à imprimer en<br />
couleurs. Ce procédé est<br />
essentiellement utilisé dans<br />
les applications industrielles.<br />
Le jet d’encre commence à prendre<br />
pied sur le marché de l’étiquette<br />
fonctionnelle, avec des dates de<br />
péremption et d’autres identifiants<br />
souvent ajoutés pendant l’impression<br />
bobine-bobine des étiquettes primaires<br />
pour aliments emballés, sur des<br />
presses modulaires pouvant inclure<br />
une unité d’impression numérique.<br />
Selon l’application concernée, l’étiquette<br />
peut être apposée sur l’emballage<br />
soit à la main, soit à l’aide<br />
d’une étiqueteuse manuelle.<br />
L’un dans l’autre, l’étiquette autoadhésive<br />
offre une flexibilité et une<br />
polyvalence<br />
inégalées, aussi<br />
bien pour une<br />
banale impression<br />
au quotidien<br />
d’étiquettes de<br />
denrées à poids<br />
variable, que<br />
dans des domaines<br />
plus pointus<br />
comme la RFID<br />
« intelligente »,<br />
la traçabilité ou<br />
l’inviolabilité. Les<br />
transformateurs<br />
d’étiquettes<br />
autoadhésives<br />
en Europe et<br />
leurs fournisseurs<br />
de supportsd’étiquettes<br />
constituent<br />
une excellente<br />
source d’informations<br />
sur<br />
les possibilités<br />
étendues dont<br />
disposent les<br />
marques et les<br />
autres entre-<br />
Focus<br />
Emballage<br />
A propos de la FINAT<br />
La FINAT, fondée en 1958 à Paris et qui<br />
a son siège à La Haye, aux Pays-Bas,<br />
est l’association mondiale des fabricants<br />
d’étiquettes autoadhésives et des produits<br />
et services connexes. Avec 600 membres<br />
dans plus de 50 pays, la FINAT a beaucoup<br />
à offrir aux transformateurs d’étiquettes<br />
et à tous les fournisseurs de l’industrie<br />
de l’étiquetage en termes d’échanges d’informations<br />
et de possibilités de réseautage<br />
à l’international. www.finat.com<br />
prises actives dans le transport des<br />
marchandises sur des distances<br />
de plus en plus longues. Pour des<br />
volumes grands ou petits d’étiquettes<br />
à informations variables simples<br />
ou <strong>complexe</strong>s, et ce quel que soit le<br />
procédé d’impression envisagé, l’on<br />
sera bien inspiré de parler avec son<br />
fabricant d’étiquettes autoadhésives<br />
pour savoir comment n’importe quel<br />
défi spécifique en matière d’étiquetage<br />
peut aujourd’hui être relevé avec<br />
succès et à moindre coût.<br />
(Source : FINAT)<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011 43
(Photo: Avery Dennison Designed and Engineered Solutions)<br />
Process<br />
Solutions Fournisseurs<br />
• Remplissage<br />
Sidel. <strong>Un</strong>e remplisseuse à chaud pour boissons<br />
avec particules<br />
La nouvelle remplisseuse à chaud Veloce ISD (Integrated Slurry Dosing)<br />
de Sidel vient répondre à la popularité croissante des boissons pulpées ou<br />
contenant des particules. Intégrant le dosage de la pulpe, elle est destinée<br />
au remplissage de boissons telles que les jus pulpés, les eaux aromatisées<br />
avec morceaux de fruits, les boissons de spécialité chinoises et les boissons<br />
à l’aloé véra ou à la noix de coco, en bouteilles PET.<br />
Cette nouvelle remplisseuse traite<br />
des particules d’une dimension de<br />
10x10x10 mm dans des concentrations<br />
allant de 10 ml à 200 ml,<br />
selon la recette et le format de la<br />
bouteille (de 200 ml à 2 l). Après<br />
rinçage de la bouteille, le remplissage<br />
s’effectue en 2 temps : le<br />
contenant est d’abord rempli d’un<br />
certain volume de particules sous<br />
forme « pompable », puis du jus<br />
liquide. L’intégrité physique des<br />
particules est garantie.<br />
• Conditionnement<br />
Avery Dennison.<br />
Valve pré-huilée de dégazage pour café<br />
Avery Dennison vient de<br />
lancer FlexisTM Air for<br />
Coffee, une valve unidirectionnelle<br />
pré-huilée qui<br />
permet de dégazer le café<br />
emballé, offre une meilleure<br />
résistance aux fuites. Elle<br />
se fixe de façon sécurisée<br />
et peut être pré-appliquée<br />
sur les matériaux d’emballage.<br />
Le nouveau brevet sur<br />
le pré-huilage de la valve,<br />
en cours d’homologation,<br />
permet aux conditionneurs<br />
d’appliquer les valves sans<br />
avoir à ajouter de l’huile<br />
juste avant fixation. L’huile agit en fait comme un mastic interne puisqu’elle<br />
est incorporée à la valve pendant sa fabrication. L’ensemble est donc prêt à<br />
l’emploi pour le client, ce qui permet d’augmenter la productivité et de réduire<br />
les salissures et les déchets dans le process de conditionnement du café.<br />
« Les valves de café traditionnelles sont raides ou lentes à appliquer ou ont<br />
une tendance à fuir. La valve Flexis Air for Coffee utilise des matériaux de<br />
pointe et une structure multi-couches unique, qui la rend plus flexible et donc<br />
plus fiable que des valves conventionnelles plus rigides », explique-t-on chez<br />
Avery Dennison.<br />
44<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011<br />
• Etiquetage<br />
Gernep. Système flexible<br />
pour l’étiquetage<br />
auto-adhésif<br />
Récent développement<br />
de Gernep,<br />
la machine<br />
rotative d’étiquetage<br />
Labetta-SK<br />
se caractérise<br />
par sa très<br />
grande flexibilité.<br />
Convenant aux exigences de tous<br />
les secteurs industriels, Labetta-<br />
SK est équipée de servomoteurs<br />
disposés au niveau de la bobine et<br />
permettant un transfert précis et lisse<br />
des étiquettes sur le contenant. Les<br />
étiquettes innovantes et design, en<br />
plastique et résistantes à l’eau, ou<br />
encore celles d’aspect « no-label »<br />
peuvent être utilisées. Par rapport<br />
aux systèmes à colle humide, les<br />
temps de changement sont plus<br />
courts, tout comme les procédés de<br />
nettoyage et de maintenance.<br />
• Equipements<br />
Alfa Laval<br />
<strong>Un</strong> show-room virtuel<br />
Le show-room virtuel<br />
d’Alfa Laval, re-lancé<br />
en fin d’année 2010,<br />
dispose désormais d’une<br />
application pour smartphones.<br />
Le spécialiste<br />
du transfert de chaleur,<br />
de la séparation centrifuge<br />
et du transfert des<br />
fluides présente ainsi<br />
ses innovations de façon<br />
interactive et en 3D. Les<br />
visiteurs peuvent regarder<br />
le produit à 360°<br />
et accéder facilement<br />
aux caractéristiques<br />
techniques et avantages de chaque<br />
équipement. Le site est disponible en<br />
plusieurs langues/pays et est régulièrement<br />
mis à jour avec les dernières<br />
solutions et techniques d’Alfa Laval.
• Ingrédients<br />
Sternchimie. Lécithine de tournesol standardisée<br />
sans différence de goût pour le chocolat<br />
Société allemande spécialisée dans les lipides alimentaires,<br />
Sternchimie vient de réaliser des essais<br />
démontrant que la lécithine de tournesol représente<br />
une alternative dans la fabrication du chocolat<br />
à la lécithine de soja IP, émulsifiant naturel indispensable<br />
à ce procédé. L’utilisation de la lécithine<br />
de soja pose en effet le problème de l’étiquetage<br />
« sans OGM » et de sa garantie, difficile à gérer<br />
en raison des risques de contamination croisée<br />
des cultures. Ce problème ne se pose pas pour le<br />
tournesol, qui est de plus hypoallergénique.<br />
Lécithine de soja et de tournesol sont comparables<br />
en termes de composition en phospholipides. Du<br />
côté des propriétés fonctionnelles, Sternchimie a<br />
procédé à des essais de fabrication de chocolat<br />
noir et au lait, avec sa lécithine de soja 100 IP<br />
d’une part, et avec sa lécithine de tournesol Leci-<br />
Star S 100 d’autre part. Résultat : les propriétés<br />
sont pratiquement identiques dans le cas du<br />
chocolat au lait. Pour le noir, l’incorporation d’une<br />
dose de lécithine de tournesol supérieure d’environ 0,1% permet d’obtenir le<br />
même résultat. Enfin, au niveau du profil gustatif, les dégustations à l’aveugle<br />
n’ont détecté aucune différence significative pour tous les produits.<br />
• Emballage<br />
Focus Nouveautés<br />
Duo Plast. <strong>Un</strong> film étirable<br />
pour contact<br />
alimentaire<br />
La firme allemande<br />
Duo Plast présente<br />
son nouveau film<br />
étirable utilisé pour<br />
la sécurisation des<br />
lots dans l’industrie<br />
alimentaire : Duo<br />
Food Contact. Ce<br />
dernier satisfait aux<br />
exigences de la dernièreréglementation<br />
UE 10/2011. Il a<br />
été spécialement développé pour le<br />
contact alimentaire et peut donc être<br />
utilisé pour l’emballage primaire de<br />
toutes sortes de produits. De plus,<br />
ses propriétés techniques offrent un<br />
étirement et une résistance au déchirement<br />
extrêmes. Enfin, ses capacités<br />
d’adhérence et de rétention des<br />
forces augmentent considérablement<br />
la sécurité du transport.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011 45
Qualité<br />
La méthode HACCP<br />
L’Analyse des dangers<br />
et les mesures préventives<br />
Le but de cet article est de fournir un maximum d’informations<br />
concernant les dangers et les mesures préventives à prendre pour<br />
éviter qu’un danger ne survienne. Cependant il n’est pas possible<br />
d’aborder tous les aspects relatifs aux différents dangers que l’on<br />
pourrait rencontrer dans tous les établissements alimentaires. Des<br />
notions théorique et pratiques sur la microbiologie sont nécessaires<br />
à la compréhension des dangers microbiologiques en particulier et<br />
des autres dangers en général.<br />
Les normes réglementaires<br />
relatives aux différents facteurs<br />
d’apparition de dangers<br />
(contamination croisée,<br />
multiplication, stabilisation, etc.)<br />
doivent être prises en considération<br />
et appliquées en tant que mesure<br />
préventive.<br />
Microbiologie<br />
Les micro-organismes de<br />
notre environnement,<br />
souvent appelés microbes,<br />
peuvent être<br />
subdivisés<br />
en trois<br />
grandes catégories<br />
:<br />
les levures<br />
et les moisissures,<br />
les<br />
bactéries, les virus.<br />
Dans le secteur<br />
alimentaire, le<br />
contrôle des bactéries<br />
représente<br />
un défi constant et<br />
justifie pleinement<br />
l’importance que<br />
lui accorde cette<br />
section du vademecum<br />
; les défauts<br />
occasionnés par le<br />
développement incontrôlé<br />
des levures<br />
et des moisissures<br />
sont également<br />
abordés.<br />
46<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011<br />
Principes de la méthode<br />
d’analyse des dangers<br />
Tous les dangers possibles qui peuvent<br />
se produire pendant la production,<br />
sans prendre en compte la fréquence<br />
(le bon sens est de rigueur<br />
dans ce cas : il ne faut pas identifier<br />
non plus des dangers à risque nul<br />
dans l’établissement concerné) ou<br />
les éventuelles éliminations pendant<br />
la production, doivent être pris<br />
en compte et notés. Pour chaque<br />
danger, on identifie une ou plusieurs<br />
mesures préventives qui empêchent<br />
l’apparition du danger. <strong>Un</strong>e mesure<br />
préventive peut servir à couvrir l’apparition<br />
d’un ou de plusieurs dangers.<br />
A ce stade du système HACCP,<br />
on ne peut pas encore décider si<br />
une étape est ou n’est pas un point<br />
critique de contrôle (CCP).<br />
On peut faire une subdivision des<br />
différentes sortes de dangers en<br />
différents groupes :<br />
1. Dangers microbiologiques : contamination<br />
avant livraison des matières<br />
premières, contamination après<br />
livraison des matières premières,<br />
survie des micro-organismes, multiplication<br />
des micro-organismes ;<br />
2. Dangers chimiques : contamination<br />
avant livraison des matières premières,<br />
contamination après livraison<br />
des matières premières, utilisation<br />
de matériaux toxiques (chimiques) ;<br />
3. Dangers physiques : contamination<br />
avant livraison des matières premières,<br />
contamination après livraison<br />
Partie 10<br />
Dr Mounir DIOURI,<br />
Directeur du Laboratoire Qualilab international<br />
et Expert en IAA<br />
direction@qualilabinternational.com<br />
www.qualilabinternational.com<br />
des matières premières.<br />
L’ensemble des catégories de dangers,<br />
énumérées ci-dessus, doivent<br />
être absolument prises en considération.<br />
L’analyse des dangers doit être<br />
réalisée pour absolument toutes les<br />
étapes élémentaires de la production.<br />
Le meilleur instrument pour la<br />
réaliser est le diagramme de fabrication<br />
; on passera ainsi en revue<br />
toutes les étapes élémentaires du<br />
processus.<br />
Il est important dans l’analyse des<br />
dangers liée au système HACCP de<br />
ne pas mélanger l’aspect sécurité<br />
des produits et l’aspect qualité des<br />
produits ; on ne s’intéresse qu’à l’aspect<br />
qualité hygiénique des produits.<br />
Cette analyse peut être menée via<br />
la méthode des 5M ou diagramme<br />
d’Ishikawa. Cette méthode est une<br />
démarche qui permet d’identifier les<br />
causes possibles d’un problème ou<br />
un défaut. Ceci va permettre d’agir<br />
sur ces causes pour corriger le défaut<br />
en mettant en place les actions<br />
correctives appropriées. Pour rappel,<br />
les 5M sont les 5 sources de contamination<br />
possibles (milieu - matières<br />
- matériel- main d’oeuvre - méthode).<br />
On pourra donc utiliser pour chaque<br />
type de danger une des cinq sources<br />
potentielles de contamination. Ceci<br />
permet de passer en revue systématiquement<br />
chaque point susceptible<br />
d’entraîner l’apparition d’un danger.
Crédit photo Renata Horvat<br />
Aller dans le détail<br />
Pour une analyse des dangers<br />
la plus complète et la plus fiable<br />
possible, il faut prendre les matières<br />
premières une à une et non pas<br />
les étudier en grandes catégories.<br />
Par exemple, il ne faut pas étudier<br />
le risque lié aux épices, mais l’étudier<br />
épice par épice : poivre, noix<br />
de muscade, curcuma, etc. Les<br />
risques lies aux épices ne sont pas<br />
forcements identiques, il peut y avoir<br />
certaines nuances liées par exemple<br />
à l’origine, au conditionnement,<br />
au traitement subi (stérilisation ou<br />
pas), etc. Idem pour les additifs, les<br />
viandes, etc.<br />
Il en va de même pour les bonnes<br />
pratiques d’hygiène : celles-ci doivent<br />
être détaillées, que ce soit en<br />
termes d’apparition de dangers ou<br />
de mesures préventives. Le terme<br />
«application de BPH» en mesures<br />
préventives est beaucoup trop vaste,<br />
de même que le terme «mauvaises<br />
pratiques d’hygiène» en cas d’apparition<br />
de dangers !<br />
Il est important au fur et à mesure de<br />
l’analyse des dangers et de l’association<br />
des mesures préventives<br />
de mettre celles-ci en place sur le<br />
terrain. Rien ne sert d’écrire des<br />
mesures qui ne pourront pas forcement<br />
être applicables en pratique.<br />
Ces mesures préventives doivent<br />
être mises en place le plus rapidement<br />
possible pour pouvoir continuer<br />
l’étude HACCP et donc l’identification<br />
des points critiques de contrôle<br />
ou de maîtrise (CCP).<br />
Focus<br />
QHS<br />
Programme d’autocontrôle et HACCP selon la loi marocaine<br />
1-10-08 du 11 février 2010, portant promulgation de la loi N° 28-<br />
07 relative à la sécurité sanitaire des produits alimentaires :<br />
• Chapitre IV : Des conditions et exigences d’hygiène et de salubrité générales<br />
pour les établissements ou entreprises du secteur alimentaire et du secteur de<br />
l’alimentation animale soumis à l’agrément sur le plan sanitaire<br />
Article 13: Pour bénéficier de l’agrément sur le plan sanitaire, les établissements et<br />
entreprises du secteur alimentaire doivent mettre en place un programme d’autocontrôle<br />
basé sur les principes du système de l’analyse des risque et la maîtrise des<br />
points critiques (HACCP) et répondre aux exigences d’hygiène et de salubrité générales<br />
requises visées à l’article 11 du présent décret et aux exigences spécifiques<br />
fixées par arrêtés de l’autorité gouvernementale <strong>chargé</strong>e de l’agriculture relatives:<br />
- au marquage de salubrité et d’identification sanitaire des produits alimentaires ;<br />
- à la nature de leurs activités;<br />
- à leur taille ;<br />
- à leur situation dans des régions soumises à des contraintes géographiques particulières<br />
;<br />
- à l’utilisation de méthodes de production traditionnelles.<br />
• & Chapitre IX: De la traçabilité, retrait et ou rappel des produits<br />
Article 30: Le programme d’autocontrôle, visé à l’article 9 de la loi 28-07 sus visée,<br />
à mettre en place par les établissements et entreprises du secteur alimentaires et<br />
du secteur de l’alimentation animale doit être basé sur les principes du système de<br />
l’analyse des risque et la maîtrise des points critiques (HACCP ou tout autre système<br />
équivalent permettant d’atteindre les mêmes objectifs).<br />
Analyse des dangers selon l’ISO 22000 (Chapitres 7.3 & 7.4)<br />
• 7.3 Étapes initiales permettant l’analyse des dangers<br />
• 7.3.1 Généralités<br />
Toutes les informations pertinentes pour la réalisation de l’analyse des dangers doivent<br />
être collectées, conservées, mises à jour et documentées. Les enregistrements<br />
doivent être conservés…<br />
• 7.3.3 Caractéristiques du produit<br />
7.3.3.1 Matières premières, ingrédients et matériaux en contact avec le produit<br />
Toutes les matières premières, les ingrédients et les matériaux en contact avec le<br />
produit doivent faire l’objet d’une description documentée dans la mesure des besoins<br />
de la réalisation de l’analyse des dangers (voir en 7.4), contenant des informations<br />
relatives aux points suivants, selon ce qui convient:<br />
a) les caractéristiques biologiques, chimiques et physiques;<br />
b) la composition des ingrédients composés y compris les additifs et les auxiliaires<br />
technologiques;<br />
c) l’origine;<br />
d) la méthode de production;<br />
e) les méthodes de conditionnement et de livraison;<br />
f) les conditions de stockage et la durée de vie;<br />
g) la préparation et/ou la manutention avant l’utilisation ou la transformation;<br />
h) les critères d’acceptation pour la sécurité des denrées alimentaires ou les spécifications<br />
des matériaux achetés et des ingrédients, selon leurs usages prévus.<br />
L’organisme doit identifier les exigences légales et réglementaires en matière de<br />
sécurité des denrées alimentaires associées aux éléments mentionnés ci-avant.<br />
Les descriptions doivent être mises à jour, notamment lorsque cela est exigé, conformément<br />
à 7.7.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011 47
Marchés<br />
Percée relevée<br />
pour les épices conditionnées<br />
3 à 5%, c’est la maigre part des épices conditionnées sur le marché. Pour autant, l’essor du commerce<br />
moderne et les exigences des consommateurs poussent les produits dans le caddie. Tour de linéaire<br />
coloré d’un marché relevé.<br />
Anne-Sophie COLLY<br />
«<br />
Le Maroc consomme 26.000<br />
tonnes d’épices/an. Nous<br />
sommes parmi les premiers<br />
consommateurs au monde<br />
du fait de leur importance dans la<br />
cuisine marocaine », indique Driss<br />
Terrab, Directeur du Développement<br />
de Tradipal, dont la famille est dans<br />
les épices depuis 1890. Créée en<br />
1987, Tradipal a impulsé la marque<br />
Oncle Sam avant de racheter son<br />
concurrent Gaya en 2008 ; Gaya<br />
qui tire son nom de la première<br />
région productrice d’épices en Inde.<br />
Le spécialiste évalue le marché à<br />
1,5 milliard de Dirhams, quand le<br />
baromètre Euromonitor estime le<br />
segment des herbes et épices à 66,1<br />
millions de Dirhams en 2010. Pour<br />
Driss Terrab, « les épices conditionnées<br />
représentent entre 3 et 5% de<br />
la consommation. Le reste se vend<br />
en vrac ». Quelle que soit leur forme,<br />
le palmarès reste le même. « Plus de<br />
62% de la consommation concerne<br />
48<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011<br />
le piment doux moulu, le poivre, le<br />
cumin, le gingembre, la cannelle<br />
et le curcuma.» affirme encore ce<br />
spécialiste.<br />
Croissance discrète<br />
mais réelle des épices<br />
conditionnées<br />
D’après Euromonitor, le marché<br />
des sauces, assaisonnements et<br />
condiments au Maroc est en croissance<br />
depuis plusieurs années. Il a<br />
progressé de 2% en volume et 4%<br />
en valeur en 2010. Concentré, purée<br />
de tomate et mayonnaise arrivent en<br />
tête des volumes. De leur côté, les<br />
ventes d’herbes et d’épices conditionnées<br />
se placent en 4 ème position<br />
avec 1.192,2 tonnes. Selon le panel,<br />
Rosana domine le marché, suivi de<br />
Somafaco et Mc Cormick sous la<br />
marque Ducros, n°1 mondial et n°2<br />
en Europe. Surprise du baromètre :<br />
Gaya n’y apparaît pas. <strong>Un</strong> classement<br />
qui ne correspond pas au<br />
constat empirique en linéaire. Dans<br />
les rayons de la distribution moderne,<br />
la marque se taille la part<br />
du lion, talonnée par Ducros. Son<br />
directeur, Driss Terrab revendique<br />
pour sa part 500.000 flacons par an<br />
et un positionnement clair : l’accessibilité<br />
- 6,50 Dh prix d’entrée. Pour<br />
Hicham Hmitti, Chef de Groupe<br />
achat produit frais chez Label’Vie<br />
- Carrefour – Metro, « la marque An-<br />
Naim fait partie des leaders parmi les<br />
épices haut de gamme (…) », une<br />
marque également absente du panel<br />
Euromonitor. « On évolue aussi vite<br />
que le marché, à + 10% par an. Les<br />
classiques qu’on trouve dans une<br />
cuisine connaissent une croissance<br />
à deux chiffres », explique de son<br />
côté la Responsable marketing<br />
d’Atlantic Foods, distributeur exclusif<br />
des produits Ducros, célèbre marque<br />
rachetée en 2000 par le groupe Mc<br />
Cormick. « Nous nous adressons<br />
plutôt aux CSP A et B. Dans les<br />
cuisines, il y a de plus en plus de<br />
flacons Ducros. Le consommateur<br />
apprécie le conditionnement en verre<br />
pour son côté pratique. Il achète la<br />
marque et la qualité », souligne-t-on<br />
chez Atlantic Foods.<br />
90% des épices en vrac ne<br />
répondent pas aux normes<br />
Au bénéfice des épices conditionnées :<br />
la garantie qualité. « La mouture, le<br />
taux d’humidité, le pouvoir colorant,<br />
les critères dans l’élaboration des<br />
normes sont nombreux. Au Maroc<br />
90% des épices vendues en vrac n’y<br />
répondent pas. Le poivre en vrac est<br />
souvent mélangé à de la coriandre<br />
ou à du sorgho…», poursuit le Directeur<br />
du Développement de Tradipal<br />
qui a fait de la qualité un levier de<br />
son positionnement via la mention<br />
« Saveur 100% naturelle ».<br />
Le succès des épices conditionnées<br />
rend compte d’une exigence nouvelle<br />
de transparence sur ces produits.<br />
« En moulin, en grains, moulu, frais,<br />
blanc, noir, gris, en pot ou en sachet,<br />
la gamme de poivre marche très<br />
bien. Le poivre s’utilise dans tous<br />
les plats, en salade en viande »,<br />
poursuit-on chez Atlantic Foods qui<br />
commercialise plus de 90 références<br />
Ducros au Maroc. Pour convaincre le<br />
plus grand nombre, Tradipal a introduit<br />
des flacons en PET et développé<br />
une double sécurité : l’opercule<br />
en plastique et le clip à l’ouverture.<br />
« Il s’agit d’apporter plus de confian-
Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition<br />
ce au consommateur », souligne-ton.<br />
A côté de la qualité, le critère prix<br />
reste déterminant.<br />
Le sachet rend le produit<br />
plus accessible<br />
Vendre plus sur un marché porteur<br />
face à la concurrence du vrac, tel<br />
est le défi. Afin d’élargir le bassin de<br />
consommateurs, Mc Cormick a lancé<br />
en 2009 une gamme de sachets<br />
Ducros dédiée aux grands classiques<br />
de la cuisine maghrébine dans<br />
l’ensemble de la région. Des mélanges<br />
(poulet, grillade…), ail semoule,<br />
cannelle, curcuma, au total une<br />
vingtaine de références, « les plus<br />
fortes rotations », confie la Responsable<br />
marketing. Objectif : « offrir<br />
le meilleur produit au meilleur prix,<br />
conserver et garantir les saveurs<br />
et les couleurs. Le sachet rend le<br />
produit plus accessible », indiquet-on<br />
encore. Sur le marché, toutes<br />
marques confondues, les prix démarrent<br />
à 9 Dirhams.<br />
Terroir et exotisme<br />
dans les assiettes<br />
Circulation des hommes et des produits<br />
oblige, la plupart des marques<br />
ont introduit dans leurs gammes les<br />
classiques des cuisines du monde<br />
entier. « Les mélanges marchent<br />
aussi très bien. On est sur une<br />
cuisine non plus seulement marocaine<br />
mais aussi asiatique, italienne,<br />
indienne. C’est une tendance inter-<br />
nationale. Ducros<br />
va continuer à se<br />
développer dans<br />
ce sens avec de<br />
nouvelles saveurs<br />
», poursuit<br />
la Responsable<br />
marketing d’Atlantic<br />
Foods. Même<br />
tendance chez Tradipal. Lancée fin<br />
2009, la gamme « saveurs » se fraie<br />
un chemin à côté des étoiles filantes<br />
de la cuisine marocaine. Elle comprend<br />
des mélanges traditionnels<br />
hérités de recettes ancestrales, tels<br />
le ras-el-hanout marocain ou le curry<br />
indien. Ailleurs, la marque se positionne<br />
également sur les marchés<br />
ethniques européens.<br />
Les produits asiatiques connaissent<br />
eux aussi une forte croissance<br />
depuis deux ans. « La demande a<br />
progressé. Nos conserves et condiments<br />
asiatiques connaissent une<br />
croissance à deux chiffres », indique<br />
Xavier Navarre, Directeur Commercial<br />
de Jessy Diffusion, importateur<br />
de produits et condiments asiatiques.<br />
« C’est un marché en devenir, car il y<br />
a une forte demande sur les produits<br />
à sushis de la part des restaurants.<br />
Nous commercialisons par exemple<br />
la marque Kikkoman, le haut de<br />
gamme de la sauce au soja, produite<br />
avec du soja pur et brassée selon<br />
un process traditionnel. Au-delà, la<br />
demande a aussi gagné les consommateurs<br />
marocains qui aiment tester<br />
Produit<br />
de nouvelles saveurs et sont friands<br />
de nouveautés », poursuit Xavier Navarre.<br />
D’après Euromonitor, les sauces<br />
à base de soja devraient ainsi<br />
enregistrer une croissance annuelle<br />
moyenne en volume de 14% d’ici<br />
2015, contre seulement 6% pour les<br />
sauces destinées aux pâtes. « Les<br />
consommateurs chercheront à reproduire<br />
l’expérience de restauration<br />
rapide à la maison en utilisant des<br />
condiments comme le ketchup, la<br />
mayonnaise et la moutarde, boostant<br />
ainsi la croissance de ces produits »,<br />
indique également le rapport.<br />
Pour les herbes et les épices, Euromonitor<br />
annonce une croissance de<br />
21% en volume et de 23% en valeur<br />
à l’horizon 2015. <strong>Un</strong>e baisse de prix,<br />
liée à l’arrivée de nouveaux acteurs<br />
domestiques dans le cadre de stratégies<br />
de diversification de produits est<br />
aussi programmée. Chez les opérateurs,<br />
la confiance est de mise.<br />
« Nous en sommes au début, mais le<br />
secteur se développe avec l’élargissement<br />
du commerce moderne au<br />
Maroc », conclut Driss Terrab.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011 49
Marchés Produit<br />
Fiche Marché<br />
La grenade<br />
La grenade (Punica granatum L.) est le fruit du grenadier, appartenant à la famille des Punicacées. En forme de<br />
pomme, la grenade est un fruit de couleur allant du vert au rouge orange et dont le diamètre peut atteindre<br />
10 cm. Elle renferme près de 400 graines enveloppées d’une pulpe grenat juteuse, sucrée et sensiblement<br />
acidulée. Elles sont séparées par une membrane jaunâtre qui garde un goût amer. Sur le plan nutritionnel, la<br />
grenade est concentrée en minéraux dont le potassium et le fer, et est riche en vitamines C et B6.<br />
Sarah OUSAID<br />
Historique<br />
Considéré comme symbole de<br />
beauté et de fertilité, le grenadier a<br />
été cultivé dans l’ancienne Egypte<br />
puis propagé par les Grecs et par<br />
d’autres civilisations du pourtour de<br />
la méditerranée. La grenade était<br />
notamment emportée dans les caravanes<br />
traversant le désert où son jus<br />
désaltérant était très apprécié.<br />
Production<br />
Parmi les producteurs de grenade<br />
au monde, citons les plus grands, à<br />
savoir la Tunisie, la Turquie, le Maroc,<br />
l’Egypte, l’Espagne, Israël, l’Iran, l’Inde<br />
et l’Afghanistan. Presque exclusivement<br />
destinés au marché intérieur,<br />
les fruits sont très peu exportés.<br />
Au Maroc, la culture du grenadier<br />
s’étale sur une superficie de 3.827<br />
50<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011<br />
ha et la production est estimée à<br />
45.900 T. Il existe deux groupes de<br />
variétés :<br />
• Les grenades consommées en<br />
frais : les grenades rouges et jaunes<br />
sélectionnées à Marrakech, le Zhéri<br />
précoce, le Zhéri d’automne, le Kharazi<br />
de Bzou, le Mesri de Meknès et<br />
Laaroussi de Fès. Ces variétés présentent<br />
des pépins souvent rouges,<br />
juteux et tendres.<br />
• Les grenades acides à pépins durs<br />
destinées à la transformation, dont<br />
une sélection de variétés a été installée<br />
à la station d’Ahl Souss à Beni<br />
Mellal. On distingue, par ordre croissant<br />
d’acidité : Wonderful, Negro,<br />
Monstruso, Dwarf semi evergreen.<br />
Récolte<br />
La récolte a lieu avant la maturité<br />
complète du fruit qui se traduirait par<br />
son éclatement. Elle est effectuée<br />
lorsque l’écorce de la grenade se<br />
colore en jaune clair. Les producteurs<br />
reconnaissent une grenade<br />
mûre au son métallique qu’elle émet<br />
au toucher d’un objet dur. 135 à<br />
165 jours séparent généralement la<br />
floraison de la récolte. En moyenne,<br />
un plant produit 100 fruits par récolte<br />
et la rentabilité économique est de<br />
10 à 12 ans.<br />
Conservation<br />
Les grenades se montrent susceptibles<br />
à la perte d’eau lors de leur<br />
conservation. Il est donc recommandé<br />
que les fruits soient entreposés à<br />
une température de 4,5°C dans une<br />
humidité relative de 80 à 85%. Ainsi,<br />
ils pourront être stockés jusqu’à 6<br />
mois sans altération.<br />
Conseil consommateur<br />
Au moment de choisir les grenades,<br />
privilégiez celles dont<br />
l’épiderme vire du brun orangé<br />
au rouge. Plus le fruit est lourd,<br />
plus la pulpe est juteuse. L’écorce<br />
doit être exempte de brunissures,<br />
bien lisse et brillante.<br />
Petite astuce : Découpez la<br />
grenade en quartiers et immergez<br />
les dans un bol d’eau fraiche. Les<br />
grains, libérés avec les doigts,<br />
coulent dans le fond du bol et la<br />
membrane de la grenade flotte à<br />
la surface. Résultat : des grains<br />
de grenade frais à consommer<br />
directement ou dans une recette !
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011 51
Marchés<br />
Des saveurs du Maroc<br />
sur le marché américain<br />
Washington - Le chemin qui mène aux plus grandes chaînes de supermarchés du monde<br />
commence dans les petites exploitations agricoles de l’une des régions les plus pauvres du Maroc.<br />
Jeff BARON<br />
• Matt Nussbaum s’est entretenu avec des producteurs marocains sur la possibilité<br />
d’introduire des bols de sauce tajine sur le marché américain. Suite à son importation,<br />
elle est maintenant connue sous le nom cous-cous sauce.<br />
Ce chemin traverse l’histoire<br />
de la cuisine marocaine,<br />
passe par des études de<br />
pré-commercialisation aux<br />
États-<strong>Un</strong>is et par la bureaucratie<br />
des deux pays. Ses voyageurs font<br />
aussi escale dans le grand centre<br />
d’expositions de Washington où les<br />
acheteurs de spécialités alimentaires<br />
convergent du monde entier dans<br />
l’espoir de trouver les marchandises<br />
qui tiendront la vedette dans leurs<br />
magasins.<br />
C’est là que Matt Nussbaum et Ray<br />
Tavana invitent les passants à goûter<br />
des tajines marocains. Ces ragoûts<br />
sont cuits dans un ustensile traditionnel,<br />
un plat de cuisson creux surmonté<br />
d’un couvercle conique. Ce sont<br />
les saveurs de Marrakech - olives,<br />
oignons, ail, citron et épices - que<br />
l’on trouve ici, à Washington, dans<br />
un pot en verre, sans avoir besoin de<br />
passer des heures à cuire un tajine à<br />
l’étouffée.<br />
MM. Nussbaum et Tavana sont<br />
responsables de la commercialisation<br />
52<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011<br />
aux États-<strong>Un</strong>is de<br />
quatre sauces pour<br />
tajines fabriquées<br />
par la société Tajini<br />
au Maroc, et l’exposition<br />
Summer<br />
Fancy Food Show<br />
à Washington leur<br />
a donné un bon<br />
lancement. A sa<br />
fermeture, des<br />
acheteurs s’étaient<br />
engagés à acquérir<br />
une grande partie<br />
de la première livraison,<br />
tandis que<br />
Whole Foods, le<br />
géant des supermarchés<br />
bio aux<br />
États-<strong>Un</strong>is et en Grande-Bretagne,<br />
avait exprimé un intérêt éventuel.<br />
En outre, a déclaré M. Nussbaum,<br />
les entreprises marocaines pourront<br />
donner suite à ces bonnes affaires<br />
en proposant d’autres produits et tirer<br />
parti de l’accord de libre-échange<br />
conclu entre leur pays et les États-<br />
<strong>Un</strong>is.<br />
Ne pas se contenter de<br />
vendre ce que l’on produit<br />
« À mon avis, l’aspect le plus important<br />
de ces sauces est l’exemple<br />
qu’elles offrent. Cela incite les Marocains<br />
à élargir leur façon «souk» de<br />
voir les choses qui consiste simplement<br />
à vouloir vendre leurs produits<br />
sur le marché local », a expliqué M.<br />
Nussbaum. « Voici un homme [dit-il<br />
en parlant de Jamil Benhassain, le<br />
fondateur de l’entreprise Tajini], qui<br />
a pris tout une année pour créer la<br />
recette, comprendre les détails de la<br />
commercialisation et établir des relations<br />
avec un Américain qui puisse<br />
l’aider. C’est un exemple d’innovation<br />
couronnée de succès et c’est ce qu’il<br />
faut pour entrer sur le marché. »<br />
Avant d’être <strong>chargé</strong> de la commercialisation<br />
des sauces, M. Nussbaum<br />
avait travaillé pour un sous-traitant<br />
de l’Agence des États-<strong>Un</strong>is pour le<br />
développement international (USAID)<br />
et pour le Morocco Economic Competitiveness<br />
Program (Programme<br />
pour la compétitivité économique<br />
marocaine), dont la mission est d’accroître<br />
les exportations marocaines<br />
vers les États-<strong>Un</strong>is tout en réduisant<br />
la pauvreté dans deux régions du<br />
pays, Doukkala-Abda, sur la côte<br />
atlantique, et la région orientale du<br />
nord-est. M. Nussbaum explique que,<br />
souvent, les producteurs marocains à<br />
faible coût ne sont pas concurrentiels<br />
sur le marché américain, du fait de<br />
la proximité de producteurs d’autres<br />
pays dans la même catégorie, notamment<br />
le Mexique. Conscient du<br />
marché potentiel pour les produits alimentaires<br />
transformés, M. Nussbaum<br />
conseille aux Marocains « de récolter<br />
les spécificités de leur cuisine plutôt<br />
que leurs champs ».<br />
L’entreprise Tajini s’y était déjà attelée.<br />
M. Benhassain avaient utilisé les<br />
recettes de tajine de sa belle-mère<br />
pour fabriquer des sauces qu’achetaient<br />
les familles marocaines, trop<br />
occupées de nos jours pour faire la<br />
cuisine à partir de zéro. Pour devenir<br />
admissible à l’octroi d’un don<br />
de l’USAID qui lui permettrait de<br />
vendre les sauces aux États-<strong>Un</strong>is,<br />
le fondateur de Tajini a commencé<br />
à fabriquer ses sauces avec les<br />
produits agricoles de Doukkala-Abda.<br />
Les exploitants participant au projet<br />
sont tenus de respecter des normes<br />
très strictes visant à garantir la<br />
qualité requise pour tous les produits<br />
importés aux États-<strong>Un</strong>is. Puis, sur la
Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition<br />
miner les durées de conservation<br />
des sauces. Plus rien<br />
d’écrit en arabe ou en français<br />
sur l’emballage ; plus de petits<br />
caractères. Et même le nom a<br />
été changé : au lieu de Sauce<br />
Tajini, c’est aujourd’hui « Cous<br />
Cous Sauce ». Beaucoup<br />
d’Américains, explique M.<br />
Nussbaum, ne savent pas ce<br />
qu’est un tajine ; en revanche,<br />
le couscous leur est familier.<br />
« Quand j’ai proposé la<br />
nouvelle marque aux respon-<br />
• Selon Khalid Lefnaoui, un spécialiste des échanges commersables<br />
marocains », révèle<br />
ciaux, le Morocco Economic Competitiveness Program met<br />
M. Nussbaum, « ils étaient<br />
au point un certain nombre de produits alimentaires destinés à<br />
scandalisés ». Mais il les a<br />
l’exportation aux États-<strong>Un</strong>is.<br />
convaincus en expliquant<br />
base d’une étude de pré-commercia- « que le seul problème serait de voir<br />
lisation, l’emballage a lui aussi été les pots de sauce tajine languir sous<br />
transformé.<br />
la poussière dans un supermarché<br />
parce que personne ne sait ce que<br />
<strong>Un</strong> emballage<br />
c’est. Cela n’aiderait aucunement les<br />
complètement revu<br />
agriculteurs ».<br />
Il comporte maintenant un tableau de Selon l’expert en échanges commer-<br />
renseignements nutritionnels conforciaux Khalid Lefnaoui, les sauces<br />
me aux règles américaines, et des sont un bon exemple de ce que le<br />
tests ont été effectués pour déter- Morocco Economic Competitiveness<br />
Distribution<br />
Program, à Rabat, vise à réaliser :<br />
améliorer le climat des affaires,<br />
aider les petits agriculteurs dans les<br />
régions pauvres du pays et renforcer<br />
la main-d’œuvre marocaine. Le projet<br />
Tajini, explique-t-il, donne du travail à<br />
200 exploitants agricoles, notamment<br />
de nombreuses femmes dont les<br />
époux sont allés chercher un emploi<br />
en ville. Et d’après M. Lefnaoui, ce<br />
chiffre devrait se multiplier par deux.<br />
Cet article s’inscrit dans une série<br />
consacrée aux entreprises du<br />
Moyen-Orient et d’Afrique du Nord<br />
qui ont participé au salon culinaire<br />
« Summer Fancy Food Show », tenu<br />
à Washington du 10 au 12 juillet<br />
2011.<br />
Il est publié par le Bureau des programmes<br />
d’information internationale<br />
du département d’État des États-<br />
<strong>Un</strong>is (http://iipdigital.usembassy.<br />
gov/iipdigital-fr/index.html). Ce site<br />
présente des informations sur la<br />
politique étrangère ainsi que sur la<br />
société et la culture américaines.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011 53
Marchés Produit<br />
Masculin<br />
Féminin<br />
On l’imaginait disparue, témoin d’un autre temps et supprimée<br />
au nom d’un principe d’égalité ou de modernité. La distinction<br />
homme - femme, premier critère de segmentation de l’histoire<br />
du marketing, refait surface.<br />
Véritable reflet de l’évolution<br />
de notre société, ce retour à<br />
la segmentation était inéluctable.<br />
Évolution des mœurs<br />
oblige, la position des genres (féminin<br />
– masculin) dans nos cultures est un<br />
critère indispensable à prendre en<br />
compte dans la réalité des marchés.<br />
Lorsque Coca-Cola nous a annoncé<br />
l’arrivée de son Coca Zero, il ne manqua<br />
pas de nous signifier que son<br />
dernier-né était plus spécifiquement<br />
destiné aux hommes. En mai dernier,<br />
Pepsi répliquait avec son Pepsi Light.<br />
<strong>Un</strong> Pepsi aux couleurs «très fille»<br />
(comprenez : une étiquette et un bouchon<br />
roses...) et aux contenus revus<br />
à la baisse : des canettes de 25 centilitres<br />
au lieu des traditionnelles 33<br />
cl. Forcément, une fille ça boit moins<br />
qu’un garçon…c’est bien connu. Mais<br />
le très actuel engouement marketing<br />
pour la re-sexualisation des linéaires<br />
ne devait pas s’arrêter là…<br />
En 2007, le groupe alimentaire<br />
français Danone s’est associé à la<br />
marque de prêt à porter Quinze de<br />
l’ancien international de rugby Serge<br />
Blanco pour lancer une gamme de<br />
boissons « Quinze de Volvic ». <strong>Un</strong><br />
produit qui se veut être « la première<br />
gamme de boissons entièrement<br />
54<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011<br />
dédiée aux hommes », Coupe du<br />
monde de rugby oblige. Elle comprend<br />
une eau minérale naturelle<br />
et deux boissons aromatisées. Le<br />
design, support commercial incontournable<br />
de cette segmentation, agit<br />
comme un levier permettant aux deux<br />
genres de s’identifier dans leurs actes<br />
d’achat respectifs.<br />
Après des années de<br />
moindre différenciation<br />
sexuelle et de<br />
«métrosexuelle-attitude»,<br />
tout est donc rentré dans<br />
l’ordre. Chacun chez soi.<br />
Les observateurs attentifs qui passent<br />
par le Lafayette VO, espace dédié<br />
à la mode jeune, auront même pu<br />
observer que des stickers homme<br />
- femme ont été placés au sol pour<br />
aider les acheteurs à se repérer dans<br />
l’offre. C’est dire. Quant au nouveau<br />
BHV Homme ouvert en mars 2007,<br />
il s’affirme carrément comme « le<br />
premier lieu de vie et de mode conçu<br />
pour tous les hommes » dixit « BHV<br />
News ». Et il ne lésine pas sur les<br />
moyens : alors que les magazines<br />
s’accordent tous pour présenter un<br />
homme épris de modernité, accessoirisé<br />
des pieds à la tête au nom de<br />
l’expression, enfin libérée,<br />
de sa part de féminité<br />
; quand il s’agit de<br />
concevoir ce qui est<br />
censé être son magasin<br />
de prédilection, ce<br />
sont brusquement tous<br />
les poncifs et clichés<br />
de la masculinité<br />
qui sont convoqués.<br />
Barbier rétro, briques<br />
apparentes pour « l’esprit<br />
manufacture », ambiance<br />
de club anglais<br />
Nicolas Chomette,<br />
Directeur Général de Team Créatif<br />
nicolas.chomette.bender@team-creatif.com<br />
www.team-creatif.com<br />
à coups de fauteuils,<br />
vieux livres en cuir et<br />
têtes de cerf...<br />
Comment interpréter<br />
cette segmentation<br />
homme – femme ?<br />
Est-ce la réalité des<br />
évolutions sociales<br />
qui nous y a<br />
conduits, ou bien la<br />
perpétuelle volonté<br />
commerciale des<br />
grandes entreprises<br />
à créer le besoin<br />
chez son consommateur ?<br />
Cerner la segmentation<br />
des genres pour mieux la<br />
contrôler<br />
Bien que certaines marques travaillent<br />
sur la segmentation de leur<br />
offre, d’autres s’appliquent à les rendre<br />
polyvalentes. La barre chocolatée<br />
Mars en est un bon exemple ; lancée<br />
en 1951, elle est restée inchangée<br />
pendant 56 ans. C’est en 2007 que<br />
Mars lance sa nouvelle recette Cœur<br />
Fondant, plus fine, plus légère, plus<br />
séduisante. <strong>Un</strong>e révolution pour<br />
la marque, accompagnée par un<br />
battage publicitaire et la refonte de<br />
son design packaging (+10% d’augmentation<br />
des ventes en 1 an, +40%<br />
de chiffre d’affaires sur deux ans). La<br />
barre Mars, jusqu’alors très masculine,<br />
séduit un public plus large et<br />
sensibilise la gente féminine à cette<br />
nouvelle alternative.<br />
On a connu la période de féminisation<br />
de l’offre (les années quatre-vingtdix),<br />
voici celle de sa re-sexualisation,<br />
preuve qu’il n’y a pas que pour vivre<br />
en société que les points de repère<br />
sont utiles. Pour consommer aussi.
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<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011 55
Marchés<br />
Dalia Couscous complet<br />
Couscous complet à la<br />
semoule de blé dur, riche en<br />
fibres naturelles.<br />
Fabricant : Dalia Corp<br />
- Semoule complète de blé<br />
dur.<br />
- Epicerie.<br />
- Poids: 1 kg.<br />
Yog + Actif Bifidus<br />
Yaourt brassé aux morceaux<br />
de fruits et au bifidus.<br />
Fabricant : Le Bon Lait<br />
- Lait entier, sucre, préparations<br />
de fruits, poudre<br />
de lait écrémé, amidon,<br />
ferments lactiques spécifiques,<br />
probiotiques (bifidus).<br />
- Références : figue céréales,<br />
mangue gousse de<br />
vanille.<br />
- Crémerie.<br />
- Poids: 110 g.<br />
- Prix : 2,50 Dh.<br />
56<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011<br />
Tassorte<br />
Petits maquereaux à l’huile de soja.<br />
Fabricant : Société Sardinière Marocaine<br />
Samara<br />
- Petits maquereaux, huile de soja, sel.<br />
- Références : huile de soja, sauce tomate,<br />
piment.<br />
- Epicerie.<br />
- Poids: 125 g.<br />
La Hollandaise Cheddar<br />
Fromage fondu en 8 portions<br />
au goût de Cheddar, riche<br />
en calcium et en vitamines.<br />
Edition limitée.<br />
Fabricant : Margafrique<br />
- Eau, fromages (Cheddar),<br />
beurre, poudre de lait<br />
écrémé, protéines de lait, sels<br />
de fonte (E450, E341, E452).<br />
- Epicerie.<br />
- Prix : 9,95 Dh.<br />
Scandimar «Trio Canapés de la Mer»<br />
Assortiment de 3 mousses ou pâtés de la mer pour tartines, toasts,<br />
sandwiches et entrées froides : mousse de crabe, mousse<br />
de crevette, pâté de saumon.<br />
Fabricant : Scandimar<br />
- Mousse de crabe : poisson, huile végétale, eau, protéines,<br />
arômes, sel.<br />
- Mousse de crevette : poisson, huile végétale, eau, protéines,<br />
arômes, maltodextrine, sel.<br />
- Pâté de saumon : saumon, poisson, huile végétale, eau, protéines,<br />
amidon, sel.<br />
- Epicerie.<br />
- Poids net : 3 x 40 g.<br />
- Prix : 45,85 Dh.<br />
Maroc<br />
C’Bon 0%<br />
Boisson instantanée sans<br />
sucre arôme orange aux<br />
vitamines A et C.<br />
Fabricant : Inducaf<br />
- Epaississant<br />
:<br />
gomme<br />
arabique<br />
(E412),<br />
antiagglomérants<br />
:<br />
phosphate<br />
tricalcique<br />
(E341), dioxydes de silicium<br />
(E551), édulcorants : aspartame<br />
(E951), cyclamate de<br />
sodium (E952), acesulfame<br />
K (E950), saccharine (E954),<br />
correcteur d’acidité : citrate<br />
de sodium (E331), acidifiant :<br />
acide citrique (E330), colorants<br />
: jaune orangé (E110),<br />
tartrazine (E102), dioxyde de<br />
titane (E171), (E161g), arôme<br />
orange, vitamines : A et C.<br />
- Boissons.<br />
- Poids : 12,5 g.<br />
- Prix : 2 Dh.<br />
Valencia Nectar Orange<br />
Jus à base de concentré de jus de<br />
fruits sans conservateurs ni colorants,<br />
dans un emballage pratique avec une<br />
paille.<br />
Fabricant : Agro Juice Processing<br />
- Jus d’orange (teneur en fruits de<br />
50% minimum), eau, sucre, acide<br />
citrique.<br />
- Références : ananas, orange, pêche.<br />
- Boissons.<br />
- Volume : 200 ml.<br />
- Prix : 3,20 Dh.<br />
La Vache qui rit Light<br />
Fromage fondu allégé dans<br />
un nouveau packaging.<br />
Fabricant : Fromageries Bel<br />
- Lait écrémé reconstitué,<br />
fromages, protéines de lait,<br />
sels de fonte (E450, E452,<br />
E330), matière grasse<br />
lactique, sel, épaississants :<br />
E407, E415, conservateur :<br />
E202, vitamine D.<br />
- Crémerie.<br />
- Poids: 150 g.<br />
- Prix : 14,95 Dh.<br />
Donnez de la visibilité à vos produits<br />
Envoyez vos nouveautés à s.ousaid@foodmagazine.ma<br />
Cette sélection de nouveaux produits du Maroc est une veille marketing de <strong>FOOD</strong> Magazine.
Monde<br />
CHILI<br />
Nestlé Savory Pistachio Flavored Milk Ice Cream<br />
Glace aromatisée à la pistache dans un pot en plastique.<br />
Fabricant : Nestlé<br />
- Lait écrémé fluide (60%), sucre, sirop de glucose, huile de<br />
palme fractionnée, lactosérum, farine de pistache, émulsifiants,<br />
épaississants (gomme de guar, gomme de caroube et carraghénane),<br />
arômes artificiels et colorants naturels (curcuma et<br />
chlorophylle).<br />
- Crémerie.<br />
- Volume : 1 l.<br />
- Prix : 1,96 €.<br />
ALLEMAGNE<br />
Liakada Mild Hot Pickled<br />
Green Peppers<br />
Piments verts doux marinés<br />
en provenance de Grèce<br />
dans un récipient en plastique.<br />
Fabricant : Rila Feinkost<br />
- Piment vert, eau, sel marin,<br />
acide de vin, acidifiant : acide<br />
citrique, antioxydants : métabisulfite<br />
de sodium, conservateur<br />
: acide benzoïque.<br />
- Epicerie.<br />
- Poids : 300 g.<br />
- Prix : 1,89 €.<br />
THAILANDE<br />
Binggrae Banana Flavored<br />
Milk Drink<br />
Lait aromatisé à la banane<br />
dans un emballage Tetrabrik.<br />
Fabricant : Binggrae<br />
- Lait, eau, sucre, poudre<br />
de lait écrémé, lactosérum,<br />
concentré de jus de banane<br />
(0,32%), arômes artificiels,<br />
monoglycérides et triglycérides<br />
d’acides gras, carraghénane,<br />
gomme de guar, rocou.<br />
- Crémerie.<br />
- Volume : 200 ml.<br />
- Prix : 0,90 €.<br />
CANADA<br />
President’s Choice Artisan Style Croutons:<br />
Lemon Pepper Dill<br />
Croûtons à la façon artisanale au citron, poivre et aneth dans<br />
un sachet refermable.<br />
Fabricant : Loblaws<br />
- Pain Calabrese (contenant du blé), huile de<br />
canola, assaisonnement, épices (contenant<br />
poivre noir), sel, sucre, ail déshydraté, zeste<br />
de citron déshydraté, acide citrique, oignon,<br />
déshydraté, poudre de jus de citron, arôme<br />
naturel), aneth déshydraté.<br />
- Epicerie.<br />
- Poids : 125 g.<br />
- Prix : 2,16 €.<br />
Cette sélection de nouveaux produits du monde est issue de la base de données INNOVA.<br />
FRANCE<br />
Ebly Blé à Poêler Doré et Gourmand<br />
Blé à cuisiner à la poêle ne contenant ni<br />
colorant, ni arôme, ni conservateur artificiels.<br />
Préparation en 12 min.<br />
Fabricant : Ebly<br />
- Blé dur (62 %), blé grillé (34 %), arôme<br />
naturel (contient céleri), granulé d’oignons, ail,<br />
sel, épices.<br />
- Epicerie.<br />
- Poids : 250 g (2 x 125 g).<br />
- Prix : 2,09 €.<br />
HOLLANDE<br />
Coroos Servero Fruit Cups<br />
Apple and Apricot Flavored<br />
Fruit Puree<br />
4 pots de purée de fruit aux<br />
arômes de pomme et abricot.<br />
Fabricant : Caroos Conserven<br />
- Purée de pomme (88%),<br />
concentré de purée d’abricot<br />
(8%), sucre, arôme naturel,<br />
antioxydant : acide ascorbique,<br />
acidifiant : acide citrique.<br />
- Epicerie.<br />
- Poids : 4 x 100 g.<br />
- Prix : 0,88 €.<br />
Lancements<br />
Wonderful Pistachios Piment Doux<br />
Pistaches croustillantes au goût de piment doux.<br />
Fabricant : Paramount Farms<br />
- Références : Grillées et Salées,<br />
Poivre et Sel, Sans Sel.<br />
- Fruits et légumes.<br />
- Poids : 250 g.<br />
- Prix : 3,99 €.<br />
Weight Watchers Pain de Mie complet sans croûte<br />
14 tranches de pain de mie sans croûte complet allégé.<br />
Fabricant : Pain Concept sous licence Weight<br />
Watchers International Inc.<br />
- Eau, farine complète de blé, farine de blé, fibres<br />
de blé, gluten de blé, levure, sel, farine de fèves,<br />
vinaigre, émulsifiants : E471, E481, conservateur :<br />
propionate de calcium, fibres de psyllium, épaississant<br />
: E412, agent de traitement de la farine :<br />
acide ascorbique.<br />
- Boulangerie.<br />
- Poids : 330 g.<br />
- Prix : 1,50 €.<br />
Monde<br />
ROYAUME UNI<br />
Butterkist Spooky Toffee<br />
Coated Popcorn<br />
Popcorn enrobés de caramel<br />
dans un sachet conçu pour<br />
Halloween.<br />
Fabricant : Tangerine<br />
Confectionery<br />
- Caramel (80%) : (sirop de<br />
glucose, sucre, beurre, huile<br />
végétale, sel, crème fraîche,<br />
mélasse, sirop de sucre partiellement<br />
inverti, émulsifiant<br />
(lécithine de soja)), maïs.<br />
- Confiserie.<br />
- Poids : 200 g.<br />
- Prix : 1,14 €.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011 57
Marchés<br />
Monde<br />
Les tendances décryptées<br />
Le lait d’amande gagne du terrain comme<br />
alternative laitière<br />
La tendance du lait d’amande comme alternative laitière<br />
naturelle et bonne pour la santé continue de monter en<br />
rythme. La dernière innovation en date est en provenance<br />
du marché danois, où Alpro lance un nouveau produit sous<br />
sa marque Provamel. Cette entreprise propose une variété<br />
de produits végétaux sous cette bannière, à base de soja,<br />
avoine, riz et désormais amande.<br />
« Provamel Almond Milk » est une boisson 100% végétale<br />
et donc sans produits laitiers. Elle est édulcorée avec du<br />
sirop naturel d’agave et ne contient ni lactose ni cholestérol.<br />
Cette boisson douce est fabriquée à partir d’amandes<br />
d’Europe du Sud, à faible teneur en graisses saturées<br />
mais riches en minéraux. Elle est aussi sans gluten.<br />
Sa popularité est décrite comme due à son goût frais et<br />
crémeux, en faisant une bonne alternative aux personnes<br />
allergiques au lait.<br />
L’utilisation du lait d’amande comme alternative aux produits laitiers est partie<br />
de peu mais affiche une croissance. Parmi les lancements récents de laits<br />
d’amande recensés par Innova Market Insights entre janvier 2009 et juin<br />
2011, les Etats-<strong>Un</strong>is étaient en tête de l’activité produit avec 12 lancements.<br />
<strong>Un</strong> coup de jeune avec les nouveaux mélanges au quinoa<br />
Near East affirme donner un coup de jeune au rayon céréales avec le lancement<br />
de nouveaux mélanges à base de quinoa. Disponible en deux parfums,<br />
Romarin & Huile d’olive et Poivron rouge rôti & Basilic, le mélange se compose<br />
pour moitié de quinoa et pour moitié de riz brun, « combinant les bienfaits<br />
des céréales complètes avec une excellente saveur. »<br />
Les « Near East Quinoa Blends » contiennent 7 g de protéines et 34 g de<br />
céréales complètes par tasse. Ce produit représente une solution goûteuse<br />
pour atteindre la moitié de la dose journalière recommandée de céréales<br />
complètes. De plus, c’est une bonne source de fibres et ne contient que<br />
3g de lipides par portion. Avec une saveur noisette légère et une texture al<br />
dente, ces mélanges constituent des options savoureuses et uniques qui<br />
s’intègrent bien dans un régime à<br />
base de produits végétaux.<br />
Bien que récemment listée comme<br />
tendance « hot » pour l’alimentaire,<br />
le quinoa est une denrée de<br />
base en Amérique du Sud, dont les<br />
origines remontent à des milliers<br />
d’années et qui était utilisée par les<br />
Incas pour augmenter l’endurance<br />
des guerriers. Aujourd’hui, l’intérêt<br />
pour les céréales anciennes a fait<br />
passer le quinoa des magasins<br />
spécialisés aux circuits plus grand<br />
public.<br />
58<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011<br />
Lancements<br />
www.innovadatabase.com<br />
Le lassi poursuit son chemin<br />
Au Royaume-<strong>Un</strong>i,<br />
Arla Foods a lancé<br />
sa nouvelle gamme<br />
de produits laitiers<br />
indiens, souhaitant<br />
ainsi donner<br />
l’occasion aux<br />
consommateurs<br />
d’origine indienne<br />
d’acheter des<br />
produits traditionnels<br />
authentiques<br />
et frais dans les<br />
supermarchés<br />
grand public. La<br />
gamme Savera<br />
a été conçue pour<br />
fournir une alternative<br />
aux familles indiennes modernes,<br />
leur permettant de faire tous leurs<br />
achats de produits frais en un seul<br />
endroit.<br />
Cette nouvelle gamme compte 5 produits<br />
différents : le paneer, fromage<br />
indien frais et végétarien, le dahi,<br />
produit similaire au yaourt et couramment<br />
utilisé dans les currys, le lassi,<br />
boisson sucrée à base de yaourt,<br />
également disponible en saveur<br />
mangue, et la traditionnelle raïta<br />
(sauce au yaourt et aux crudités).<br />
Le lassi à la mangue est commercialisé<br />
comme « une boisson unique et<br />
rafraîchissante faite à partir de dahi<br />
traditionnel, de mangues fraîches,<br />
de cardamome et de sucre – délicatement<br />
mélangées ! » Le lassi est<br />
toujours une catégorie émergente et<br />
peu de nouveautés ont été recensées<br />
ces derniers temps. Parmi les<br />
lancements les plus récents relevés<br />
par Innova Market Insights entre<br />
janvier 2009 et juin 2011, l’Allemagne<br />
et la Grande-Bretagne sont<br />
en tête, avec respectivement 13 et<br />
10 produits. L’une des innovations<br />
récentes est le lassi à la mangue de<br />
Suncrest (GB).
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011 59
L’Entreprise du mois<br />
Mikafric, c’est deux mots en un seul : « Mika », qui veut dire plastique en dialecte marocain, et « Afrique ».<br />
<strong>Un</strong> nom bien choisi qui reflète le positionnement, sur le continent africain et même en Europe, de l’un des<br />
plus grands spécialistes du secteur des emballages en plastique au Maroc.<br />
Siham HAMDI<br />
Créée en 1967, Mikafric a<br />
tout d’abord commencé<br />
avec la production d’articles<br />
ménagers avant<br />
de se réorienter, en 2001, vers la<br />
fabrication de produits destinés aux<br />
secteurs agroalimentaire et chimique.<br />
<strong>Un</strong>e réorientation stratégique<br />
qui fera se convertir l’entreprise<br />
vers l’emballage industriel BtoB, qui<br />
60<br />
1<br />
MIKAFRIC<br />
<strong>Un</strong> savoir-faire à faire savoir<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011<br />
représente désormais 95% de son<br />
activité. Forte de ses 44 ans d’expérience,<br />
Mikafric a aujourd’hui tout<br />
pour se positionner dans l’univers<br />
des emballages en plastique, aussi<br />
bien au Maroc qu’à l’étranger. En<br />
effet, l’entreprise exporte déjà ses<br />
produits en Espagne et au Sénégal,<br />
et a également entamé une prospection<br />
du marché algérien, un projet<br />
2<br />
pour lequel elle a répondu présente<br />
lors de la dernière Foire Internationale<br />
d’Alger, tenue en juin 2011.<br />
L’innovation :<br />
tout un savoir-faire<br />
Créer un produit avec une valeur<br />
ajoutée, tel est l’objectif que se fixe<br />
Mikafric dans sa production, notamment<br />
dans l’injection plastique, prin-
3<br />
1- L’usine Mikafric dans la zone Sapino à Nouaceur<br />
2-Chaîne de fabrication des pots<br />
3- Machine d’impression IML, technologie maîtrisée par Mikafric<br />
cipale activité de l’entreprise. « Nous<br />
innovons dans la praticité. Le marché<br />
a un certain nombre d’habitudes<br />
qu’il faut casser par l’innovation »,<br />
souligne Mohamed Sekkat, Directeur<br />
Général de Mikafric, qui affirme<br />
qu’il faut en effet « miser » avant de<br />
proposer. Etre à l’écoute du marché<br />
et du client n’est pas suffisant. Il faut<br />
devancer les attentes de ce dernier<br />
et détecter ses besoins. « Notre but<br />
est d’offrir des solutions d’emballage<br />
plutôt que l’emballage lui-même »,<br />
ajoute M. Sekkat.<br />
La technologie IML :<br />
le point fort de Mikafric<br />
S’il est un atout majeur chez Mika-<br />
fric, c’est évidemment la technologie<br />
« in-mould labelling » ou IML, un<br />
procédé qui consiste à imprimer les<br />
étiquettes et à les mouler sur les emballages,<br />
ce qui permet d’obtenir des<br />
impressions de qualité et résistantes<br />
à différents paramètres, tels l’humidité<br />
et les chocs. En outre, Mikafric<br />
affirme être la seule entreprise au<br />
Maroc à maîtriser cette technologie.<br />
Depuis 10 ans, l’entreprise commercialise<br />
des produits issus de<br />
ce procédé, et reconnaît que c’est<br />
grâce à un accompagnement par<br />
son partenaire danois Jotipack, entreprise<br />
spécialisée en IML, qu’elle a<br />
pu développer ses connaissances au<br />
cours des cinq premières années.<br />
Mikafric<br />
Les produits Mikafric<br />
<strong>Un</strong>e large panoplie de produits<br />
d’emballage compose la gamme<br />
de Mikafric, destinée à conditionner<br />
différents produits alimentaires<br />
(confiserie, margarine, produits<br />
Mikafric<br />
en quelques chiffres<br />
• 82 millions de Dhs de chiffre<br />
d’affaires<br />
• Investissement moyen de 10<br />
millions de Dhs/an<br />
• 180 employés<br />
• <strong>Un</strong>e superficie de 6.800 m 2 , dont<br />
5.000m 2 couverts sur le site d’Ain<br />
Sebaâ<br />
• 22.000 m 2 visés en 2020<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011 61
L’Entreprise du mois Mikafric<br />
laitiers, miel, olives, etc.). Ainsi,<br />
divers emballages, tels les pots,<br />
les barquettes, et les seaux, sont<br />
disponibles sous différentes formes<br />
et plusieurs contenances allant de<br />
25 ml à 25 l. Conçus de manière à<br />
rendre leur manipulation plus facile<br />
et ergonomique, ils répondent à un<br />
certain nombre de critères techniques,<br />
tels l’étanchéité, la résistance<br />
à de hautes températures, l’adéquation<br />
aux machines de remplissage,<br />
l’inviolabilité, sans oublier la personnalisation<br />
en IML ou en Offset sur<br />
le contenant et le couvercle. Deux<br />
produits-phares se distinguent toutefois<br />
dans cette gamme :<br />
• La barquette inviolable : uniquement<br />
fabriquée chez Mikafric, cette<br />
barquette a tout d’abord nécessité<br />
plusieurs mois d’étude et la concrétisation<br />
des moules à l’étranger, avant<br />
sa commercialisation. Pouvant être<br />
dispensée d’opercule, elle est utilisable<br />
pour l’emballage de la margarine,<br />
des glaces, ou encore des plats<br />
cuisinés.<br />
• Le Flip Top : destiné à certains<br />
secteurs spécifiques, tels la restauration<br />
et la pâtisserie, l’emballage rectangulaire<br />
Flip Top a été conçu selon<br />
un système de fermeture flex-off qui<br />
62<br />
4<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011<br />
consiste à n’ouvrir le contenant qu’à<br />
moitié, sans toutefois détacher le<br />
couvercle. Comme pour la barquette<br />
inviolable, ce produit a attendu un an<br />
avant d’être commercialisé.<br />
Entre l’idée réfléchie et la mise sur<br />
le marché, le lancement d’un nouveau<br />
produit nécessite donc, chez<br />
Mikafric, une année, voire plus, pour<br />
sa concrétisation, sans oublier un important<br />
investissement dans l’achat<br />
des équipements.<br />
L’infrastructure de Mikafric<br />
Présente dans la zone industrielle<br />
d’Ain Sebaâ, Mikafric procède<br />
actuellement au transfert de son activité<br />
industrielle vers un nouveau site<br />
dans la zone de Sapino, à Nouaceur.<br />
Actuellement, Mikafric dispose d’une<br />
plate-forme pour le stockage et la<br />
logistique d’une capacité de 7.000<br />
palettes, afin de garantir une disponibilité<br />
permanente des emballages et<br />
de faire face aux augmentations de<br />
consommation de certains produits<br />
saisonniers. <strong>Un</strong> investissement qui<br />
s’inscrit dans la politique commerciale<br />
de Mikafric, qui vise son déménagement<br />
final d’ici la fin 2012 et<br />
l’extension de sa superficie à 22.000<br />
m 2 en l’espace de 10 ans.<br />
5<br />
6<br />
4. Salle de stockage des<br />
produits à Nouaceur<br />
5. Emballage Flip Top<br />
6. Barquette inviolable<br />
La sécurité alimentaire :<br />
un critère impératif<br />
Ayant déjà obtenu un premier certificat<br />
ISO 9001 en 2004, Mikafric<br />
est actuellement en cours d’une<br />
deuxième certification pour la<br />
version 2008 de la norme avec, en<br />
vue, la mise en place de l’HACCP.<br />
En effet, la sécurité alimentaire<br />
est un critère très important pour<br />
l’entreprise, qui délivre des certificats<br />
d’alimentarité à ses clients,<br />
preuve du respect des critères de<br />
salubrité.<br />
Quelques dates-clés<br />
• 1967 : Création de Mikafric<br />
• 2001 : Début de la commercialisation<br />
de produits IML<br />
• 2004 : Certification ISO 2001<br />
• Fin 2012 : Déménagement<br />
final à Nouaceur
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011 63
<strong>FOOD</strong> Mondain<br />
Cérémonie de distribution de packs<br />
scolaires aux enfants de SOS Village<br />
d’Enfants et de communautés<br />
environnantes le 23 septembre 2011<br />
au Centre SOS Villages d’Enfants Sidi<br />
Bernoussi.<br />
De g. à dr. :<br />
Béatrice Beloubad,<br />
Directrice<br />
Nationale de<br />
SOS Villages<br />
d’Enfants et<br />
Omar Bennis,<br />
Directeur des<br />
Relations Publiques<br />
et de la<br />
Communication<br />
de Coca-Cola<br />
Maroc.<br />
Salon Anuga 2011 du 8 au 10 octobre 2011.<br />
De g. à dr. : Mohammed Khalil, PDG de Dari Couspate,<br />
Nadia Mabrouk, General Manager de Salvema, Amine<br />
Khalil, Directeur du Développement de Dari Couspate, et<br />
Brice Berrebi, Sales Manager de Salvema.<br />
De g. à dr. :<br />
Rudolf<br />
Bresink et<br />
Mohammed<br />
El Karz,<br />
fondateurs<br />
de la société<br />
Argan d’Or.<br />
64<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011<br />
Jamil Benhassain,<br />
General<br />
Manager de<br />
la société<br />
Tajini.<br />
Rencontres 2011 franco-marocaines<br />
des céréales, le 27 septembre 2011, à<br />
Casablanca<br />
De g. à dr. : Lahoussine Azaz, Président de la Fédération<br />
Nationale de Boulangerie Pâtisserie (FNBP),<br />
Ahmed Ouayach, Président de la Fédération Interprofessionnelle<br />
des Activités Céréalières (FIAC), et<br />
André Laude, Directeur Général de Sénalia.<br />
Signature de convention entre le MCINET,<br />
l’ONSSA, l’ANPME et la FENAGRI visant la<br />
mise à niveau du secteur agroalimentaire,<br />
le 20 septembre 2011 à Rabat.<br />
De g. à dr. : Hamid Benazzou, DG de l’ONSSA, Afifa<br />
Alaoui, Chef de Service Innovation et R&D à l’ANPME,<br />
Latifa Echihabi, DG de l’ANPME, Mounia Boucetta, Secrétaire<br />
Général du Ministère de l’Industrie, du Commerce<br />
et Nouvelles Technologies et Amine Berrada Sounni,<br />
Président de la Fenagri.<br />
Lancement de<br />
la 1 ère édition<br />
de « Moubtakir »,<br />
le 6 octobre 2011<br />
à Casablanca<br />
De g. à dr. : Adil El Maliki,<br />
Directeur Général<br />
de l’OMPIC et Ahmed<br />
Reda Chami, Ministre de<br />
l’Industrie, du Commerce<br />
et des Nouvelles Technologies.
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011 65
Délices d’initiés<br />
Distribution<br />
Auchan, le retour ?<br />
Selon certaines rumeurs, le français<br />
Auchan, qui avait quitté le Royaume en<br />
2007, mettant fin à son partenariat avec<br />
l’ONA depuis 2000, pourrait envisager<br />
son retour sur la scène de la grande<br />
distribution marocaine. A suivre !<br />
Fenagri<br />
<strong>Un</strong> « think-tank » pour le<br />
secteur agroalimentaire<br />
La Fenagri réunira, le 26 octobre, une<br />
vingtaine de grands acteurs et chefs<br />
d’entreprise du secteur agricole et<br />
agroalimentaire dans le cadre d’un Comité<br />
d’orientation stratégique. L’objectif<br />
de cette journée de réflexion est de déterminer<br />
les axes stratégiques majeurs<br />
et la vision sur 10 ans pour la profession.<br />
Il s’agira également de donner une<br />
feuille de route au CETIA (Centre Technique<br />
des Industries Agroalimentaires),<br />
en déterminant le rôle qu’il pourra jouer<br />
dans l’accompagnement de cette vision.<br />
Somafaco<br />
Prochaine certification ?<br />
Après l’obtention de son certificat<br />
ISO 22000v2005 pour son unité de<br />
charcuterie en 2010, la Société Marocaine<br />
de Fabrication et de Conditionnement<br />
serait en cours d’une<br />
nouvelle démarche pour certifier son<br />
unité de fabrication des aides culinaires<br />
selon la même norme. A suivre !<br />
66<br />
Les managers qui bougent<br />
CFCIM<br />
Depuis le 5 septembre,<br />
Wadad Sebti est la<br />
nouvelle Responsable<br />
Communication et Marketing<br />
de la Chambre<br />
Française de Commerce<br />
et d’Industrie du Maroc.<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011<br />
Viciunai<br />
Arrive au Maroc<br />
Leader mondial dans la production<br />
de Surimi, Viciunai Group est une<br />
multinationale spécialisée dans les<br />
produits de la mer et les surgelés.<br />
Ayant racheté une unité de production<br />
de Surimi, la société estonienne<br />
s’implante désormais au Maroc.<br />
Centrale Laitière<br />
Danone en discussions<br />
pour la reprise<br />
Le groupe Danone, déjà actionnaire<br />
dans Centrale Laitière, serait en<br />
pourparlers depuis quelques temps<br />
pour l’acquisition des parts détenues<br />
par la SNI. Pourtant, les discussions<br />
semblent trainer en longueur. L’offre<br />
de Danone serait-elle jugée trop<br />
faible ?<br />
Distribution<br />
Bientôt deux nouveaux<br />
acteurs ?<br />
Le groupe indien Emke, via sa filiale<br />
Lulu Group, et le distributeur anglais<br />
Costcutter chercheraient à s’installer<br />
très prochainement au Maroc.<br />
Emke est déjà bien implanté au<br />
Moyen-Orient. Quant à Costcutter,<br />
cette enseigne a pour leitmotiv la<br />
proximité, avec des produits frais,<br />
locaux, et de bon rapport qualité/prix.<br />
Reed Exhibitions Morocco<br />
Tajini<br />
Pour plus de tajines ?<br />
La société Tajini, spécialisée<br />
dans les sauces de tajines,<br />
renforcera sa capacité de<br />
production en construisant une<br />
nouvelle unité. Cette dernière<br />
sera opérationnelle en février<br />
2012. Quant à la nature des<br />
produits, c’est un secret qui ne<br />
nous a pas encore été révélé.<br />
A suivre !<br />
Produits de fin d’année<br />
<strong>Un</strong>e offre festive<br />
Night Orient, entreprise belge<br />
commercialisant la boisson<br />
festive sans alcool et certifiée<br />
halal du même nom, est en<br />
discussion avec des enseignes<br />
de grande distribution au Maroc<br />
pour commercialiser un coffret<br />
« prestige » comprenant une<br />
bouteille « Night Orient » et<br />
un foie gras halal de Labeyrie.<br />
Cette offre pourrait être proposée<br />
pour les fêtes de fin d’année<br />
2011.<br />
Adil Karim est désormais Directeur de Développement en charge<br />
de Reed Exhibitions Morocco, filiale nouvellement implantée<br />
au Maroc du groupe Reed, leader mondial de l’organisation de<br />
salons et d’événements professionnels.<br />
Adil Karim a précédemment occupé les postes de Responsable<br />
du service Achat des Editions étrangères de la Sochepress,<br />
puis Responsable Achat et Approvisionnement Airbus A320 et<br />
A340 chez EADS Maroc Aviation, avant de travailler pour la CFCIM en tant<br />
que Directeur de Salons et Responsable du Département Salons et Evénementiel,<br />
et enfin pour la société Itqane à la fonction de Directeur Général<br />
Rattaché à la Présidence.
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<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011