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Un terroir complexe chargé d'histoire - FOOD MAGAZINE

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pas s’arrêter là. « S’agissant d’un développement<br />

stratégique (avec plus<br />

de 85% de parts de marché national,<br />

la croissance ne peut provenir que<br />

de la conquête de nouveaux marchés),<br />

des efforts particuliers sont<br />

entrepris à ce niveau, tant sur les<br />

plans marketing que stratégiques »,<br />

affirme Jean-Pierre Dehut, Directeur<br />

Export des Celliers de Meknès.<br />

Pour les domaines de plus petite<br />

taille, « notre premier marché à<br />

conquérir reste le Maroc. Mais nous<br />

voyons qu’avec le travail commercial<br />

et marketing réalisé avec notre<br />

partenaire Foods & Goods sur le<br />

Royaume, les importateurs étrangers<br />

nous appellent », explique Christophe<br />

Gribelin.<br />

Autre problème à l’export, la faible<br />

diversification des marchés. Selon<br />

les chiffres de l’EACCE sur la campagne<br />

2010/2011, 96% des volumes<br />

de vins exportés sont à destination<br />

de l’<strong>Un</strong>ion Européenne (essentiellement<br />

en France), 2% vers l’Afrique<br />

(Sénégal), 1% vers l’Asie (Chine, Japon)<br />

et 1% vers les Etats-<strong>Un</strong>is. Pour<br />

les opérateurs, il s’agit à la fois de<br />

renforcer leur présence sur les marchés<br />

historiques, tout en diversifiant<br />

les débouchés. Ainsi, les Celliers de<br />

Meknès ont mis en place un partenariat<br />

avec le 2 ème metteur en marché<br />

français (Les Grands Chais de<br />

France) via la création de nouvelles<br />

gammes de produits plus qualitatives<br />

et plus marketées que ne l’étaient<br />

les vins marocains auparavant. « Je<br />

citerais également le cas de la Chine<br />

et de notre projet de création d’un<br />

site d’embouteillage sur place, en<br />

partenariat avec un opérateur chinois<br />

du secteur », poursuit M. Dehut.<br />

Pour passer à la vitesse supérieure,<br />

M. Gribelin estime « qu’à l’instar de<br />

nos voisins maghrébins, il faudrait que<br />

l’ensemble des producteurs soient<br />

présents dans les salons spécialisés<br />

comme Vinexpo, Prowein… » Mehdi<br />

Touhami ne dit pas autre chose : « le<br />

manque d’organisation et de communication<br />

entre les différents acteurs<br />

nationaux ne nous permettent pas<br />

d’avoir une représentativité cohérente,<br />

forte et qualitative à l’international.<br />

» <strong>Un</strong> peu plus de concertation<br />

permettrait sans doute d’être plus<br />

forts sur les marchés étrangers...<br />

32<br />

Focus Focus<br />

Vins du Maroc<br />

<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> N° 37 15 Oct. - 15 Nov. 2011<br />

Cultiver la typicité<br />

La progression en termes de qualité<br />

doit également se poursuivre. Les<br />

clients, notamment les restaurateurs,<br />

sont de plus en plus à l’affût de nouveautés<br />

pour renouveler leurs cartes<br />

des vins. « Mon métier est d’aider<br />

à créer ces cartes, à dynamiser la<br />

production », souligne Nicolas Chain.<br />

Le mode de consommation évolue,<br />

avec un intérêt plus marqué pour les<br />

blancs et les rosés. Ainsi, surfant sur<br />

cette tendance, Thalvin a lancé au<br />

printemps 2011 deux nouveautés :<br />

S de Siroua Rosé et Aït Souala Gris.<br />

La Ferme Rouge prévoit de lancer<br />

Evolution des exportations de vins<br />

en novembre « Odyssée, une édition<br />

limitée à 5.000 bouteilles d’un grand<br />

vin blanc, assemblage de Chardonnay<br />

et Viognier, élevé en barriques »,<br />

précise Boris Bille. « De nouveaux<br />

produits sont en cours d’élaboration<br />

et viendront, nous en sommes<br />

persuadés, élargir la palette de l’offre<br />

marocaine vers des cuvées de plus<br />

en plus qualitatives et authentiques »,<br />

indique de son côté M. Bouchaara.<br />

Comme le rappelle Nicolas Chain,<br />

« la chance des vins marocains<br />

est leur typicité, il faut la cultiver<br />

car cette identité est notre avenir à<br />

l’export. »<br />

La part des exportations en bouteilles évolue peu : 12% en volume et 26% en valeur sur la<br />

campagne 2010/2011 contre respectivement 13% et 25% en 2006/2007.<br />

(Source : EACCE)

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