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L’ACTUALITÉ_DU QUARTIER DU VILLAGE<br />

Place au Village<br />

GHYSLAIN ROUSSEAU, COPROPRIÉTAIRE FÉTICHE ARMADA<br />

ACTIONS<br />

LE VILLAGE SE PREND EN MAIN<br />

CONCERNANT LES AGRESSIONS<br />

RELIÉES À LA TOXICOMANIE DANS<br />

VILLE-MARIE<br />

Depuis plusieurs mois, <strong>le</strong>s agressions et <strong>le</strong>s problèmes<br />

d’itinérance et d’incivilités semb<strong>le</strong>nt se multiplier dans<br />

<strong>le</strong> Village. En fait, ces problématiques ne sont pas nouvel<strong>le</strong>s<br />

et ne sont pas confinées qu’au Village gai de<br />

Montréal. Malheureusement, plusieurs secteurs de l’arrondissement<br />

Vil<strong>le</strong>-Marie et de plus en plus <strong>le</strong> Plateau<br />

Mont-Royal vivent des situations similaires.<br />

Un « cri du cœur » lancé par Ghislain Rousseau (co-propriétaire<br />

de la boutique Fétiche Armada) sur Facebook, demandant aux<br />

gens de rapporter <strong>le</strong>s incidents dont ils ont été victimes ou témoins<br />

a permis de répertorier, selon M. Rousseau, pas moins<br />

d’une trentaine de cas qui ont été, par la suite, soumis au commandant<br />

Alain Gagnon du SPVM (poste de quartier 22), qui<br />

prend <strong>le</strong> tout très au sérieux.<br />

D’ail<strong>le</strong>urs, une étude réalisée en 1998 par Convercité pour <strong>le</strong><br />

compte de la Chambre de commerce gaie du Québec (CCGQ),<br />

indiquait déjà que, pour 57 % des gens interrogés, <strong>le</strong>s problèmes<br />

sociaux (drogues, itinérance, prostitution) constituaient des<br />

menaces pour <strong>le</strong> quartier. Cinquante-huit pourcent d’entre eux<br />

estimaient que la criminalité n’était pas en baisse, tandis que<br />

//////////// 028 FUGUES.COM JANVIER 2012<br />

PLACE AU VILLAGE EST RENDU POSSIBLE<br />

GRÂCE À LA COLLABORATION DE<br />

LA SDC DU VILLAGE.<br />

1324, rue Sainte-Catherine Est, Montréal QC H2L 2H5 T. 514-529-1168<br />

55 % pensaient que <strong>le</strong> Village n’était pas sécuritaire <strong>le</strong> soir.<br />

Comme on peut <strong>le</strong> constater, cela ne date pas d’hier, <strong>le</strong> véritab<strong>le</strong><br />

problème c’est qu’il y a eu depuis une «banalisation» de ce<br />

phénomène et qu’on a fini par considérer cette situation comme<br />

étant «norma<strong>le</strong>» dans un centre-vil<strong>le</strong> comme celui de Montréal.<br />

Sans faire une énumération des problématiques vécues par la rue<br />

St-Denis et <strong>le</strong> bou<strong>le</strong>vard St-Laurent, dans <strong>le</strong> seul territoire du Village,<br />

en moins de quatre mois, quatre commerçants se sont fait<br />

attaquer par des itinérants toxicomanes. En début de septembre,<br />

Ghislain Rousseau, lui-même victime d’une agression, avait lancé<br />

une pétition pour un accroissement de la présence policière, pétition<br />

qui a déjà recueilli plus de 2 600 signatures, signe que ces<br />

préoccupations sont à l’esprit de bien des citoyens. Début décembre,<br />

Bernard Plante, directeur général de la Société de développement<br />

commercial (SDC) du Village,organisait une rencontre entre<br />

Ghislain Rousseau, et <strong>le</strong> commandant Gagnon du PDQ22. «Ce<br />

type de réunion permet de mieux comprendre <strong>le</strong>s enjeux de chacun<br />

», de dire M. Plante qui travail<strong>le</strong> sur ce dossier chaud, avec<br />

son collègue Claude Rainvil<strong>le</strong> de la SDC Quartier Latin, depuis <strong>le</strong>s<br />

5 dernières années..<br />

RALLIER LES CITOYENS<br />

«On a banalisé trop longtemps la vente de drogues dans <strong>le</strong>s parcs<br />

et <strong>le</strong>s rues de Montréal, l’itinérance, la mendicité, <strong>le</strong>s incivilités, <strong>le</strong>s<br />

agressions, la décrépitude des secteurs et même, récemment, des<br />

comportements homophobes. C’est ce que je n’accepte plus en<br />

tant que citoyen, en tant que commerçant, en tant qu’activiste<br />

communautaire. La communauté gaie a été précurseur à bien des<br />

niveaux, y compris la piétonisation estiva<strong>le</strong> de la rue Sainte-<br />

Catherine qui est maintenant reprise dans plusieurs autres<br />

quartiers de Montréal et, encore une fois, la communauté gaie va<br />

monter au front pour dire que c’est assez, que c’est dorénavant :<br />

Tolérance zéro à Montréal. Oui ce sont des problèmes qui sévissent<br />

partout dans Vil<strong>le</strong>-Marie, mais il faut que <strong>le</strong> mouvement<br />

BERNARD PLANTE, DIRECTEUR DE LA SDC

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