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BIEN VIVRE_SANTÉ
Pour parler d’une seule voix
UNE NOUVELLE ENTITÉ EST NÉE !
En parallèle aux activités soulignant la Journée mondiale
de lutte contre le sida, le 1er décembre, on annonçait la
création d’un nouveau regroupement régional des associations
venant en aide aux personnes sidéennes et séropositives,
soit la Table des organismes montréalais de lutte
contre le sida ou TOMS ! Les relations avec les instances régionales
de la santé et des services sociaux se complexifiant,
il fallait mettre sur pied une structure permettant de
discuter avec celles-ci d’une seule voix. Cette nouvelle entité
réunit donc 29 groupes communautaires de Montréal.
On vise ici trois secteurs de lutte en particulier : la prévention et la
promotion de la santé et du mieux-être, le soutien aux personnes vivant
avec le VIH/sida (PVVIH) et, enfin, l’hébergement et la réinsertion
sociale de ces personnes. «De nombreux défis obligent les
acteurs du milieu communautaire VIH/sida a redéfinir leurs actions.
C’est dans cette perspective que la TOMS a décidé d’unir les voix de
ses membres afin de faciliter la concertation et la collaboration des
actions en matière de VIH/sida», peut-on lire dans le communiqué
annonçant la mise sur pied de cette coalition.
Certains vont dire qu’il existe déjà une «fédération» des organismes
communautaires sida au Québec. «Les autorités locales de la santé
voulaient discuter avec un seul interlocuteur, d’où la création de cette
Table. C’est différent de la COCQ-Sida parce que nous sommes une
organisation nationale, c’est pourquoi nous ne faisons pas partie de
la TOMS. C’est une nouvelle force pour défendre les groupes sida de
Montréal», de dire Ken Monteith, le directeur général de la COCQ-
Sida (Coalition des organismes communautaires québécois de lutte
contre le sida).
«En fait, cela fait plus d’un an qu’on se réunit entre nous et qu’on en
discute [de cette Table], mais on l’a, finalement, formalisé et l’annonce
a été faite pour coïncider avec la Journée mondiale du 1er
décembre», de dire Michel Parenteau, le directeur général et fondateur
de la Fondation d’aide directe – Sida Montréal (FADSM). «La
TOMS est strictement montréalaise tandis que la COCQ-Sida est
provinciale, elle ne pouvait pas négocier avec l’Agence de la Santé
et des services sociaux de Montréal. Il y a aussi certaines questions
de la santé publique qui devront être débattues comme les dossiers
reliés aux gais et bisexuels, les femmes immigrantes vivant avec le
VIH, etc. Il y a plusieurs problèmes émergeants dont il faut tenir
compte et discuter», indique pour sa part Louis-Marie Gagnon, le directeur
général et cofondateur de la Maison Plein Cœur.
Si on retrouve des associations telles que la Maison Plein Cœur, la
Maison du Parc, la FADSM, RÉZO ou encore ACCM (Sida bénévoles
Montréal), la TOMS rejoint aussi d’autres groupes tels que Cactus
Montréal (pour les usagers de drogues par injection – UDI),
Dopamine (pour les personnes toxicomanes) ou l’Unité d’intervention
mobile l’Anonyme (qui œuvre auprès des jeunes de 14 à 30
ans). «On rassemble aussi des groupes communautaires qui ne sont
pas uniquement orientés vers le VIH, mais dont la clientèle peut en
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souffrir comme des jeunes, des prostitué(e)s ou des toxicomanes,
des groupes qui ont établi des programmes à cette fin», d’ajouter
M. Parenteau.
Pour ces responsables d’organismes communautaires ayant à se battre
année après année pour le financement de leurs activités, cette
Table représente une plateforme pour leurs revendications auprès
des décideurs locaux, ceux qui détiennent les cordons de la bourse
en particulier. Les attentes sont grandes et élevées cependant. «Je
crois que cela sera plus facile de faire des pressions, de défendre nos
droits, souligne M. Gagnon. Je souhaite qu’il y ait une meilleure collaboration
entre l’Agence de la Santé et les organismes et entre les
groupes eux-mêmes. Ce point-là est très important.»
«Dans l’immédiat, je crois que la TOMS ne changera pas grand-chose
pour la Fondation. Mais dans l’avenir, je pense que cela renforcera
nos appuis dans le sens que nous seront plus forts collectivement
dans nos dossiers de recherches de financement et de subventions,
nous pourrons nous épauler les uns les autres», considère Michel
Parenteau. 6 ANDRÉ C. PASSIOUR
ALIMENTATION
LA MALBOUFFE, C’EST MAUVAIS
POUR… LE SPERME
Pour être en bonne santé, on le sait, il faut avoir une
alimentation équilibrée. D’autant que la malbouffe
peut avoir des conséquences néfastes plutôt inattendues.
Ainsi, une étude américano-espagnole a démontré
que les jeunes hommes en bonne santé qui
consomment des aliments frits et industriels en très
grande quantité mettent à mal leur sperme. Attention
aux chips et au chocolat ! Pour les besoins de l'étude,
des chercheurs ont demandé à un panel
d'hommes âgés de 18 à 22 ans de noter dans un carnet
tout ce qu'ils consommaient pendant des mois.
Après analyse de leurs carnets et de leur sperme, les
médecins sont arrivés à la conclusion que ceux qui
abusaient d'aliments très gras comme les desserts,
les gâteaux, le chocolat, les chips, les fritures et les
aliments industriels disposaient d'un sperme de
moins bonne qualité et en moins grande quantité
que ceux s'alimentaient de façon équilibrée. Les
spermatozoïdes aiment le poisson et les œufs. Le
phénomène a aussi été vérifié chez les participants à
l'étude de poids normal qui faisaient régulièrement
du sport. Les hommes dont le régime regorgeait
d'acides gras trans – comme
les huiles hydrogénées
présentes dans les aliments
industriels – disposaient des
spermatozoïdes les plus
faibles et en plus faible quantité,
alors que ceux qui consommaient
des céréales
complètes, des légumes et du
poisson avaient un sperme
de très bonne qualité. Parmi
les aliments qui favorisent la
fécondité masculine, on note
les œufs, le saumon, les
yaourts nature, les graines,
les baies, les patates douces,
le brocoli et les asperges. 6
ÉTIENNE DUTIL