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ACTUALITÉS_ÉVÉNEMENT À MONTRÉAL
Stéphane Mabilais
EN CINQ QUESTIONS
LE FIMA
Directeur du FIMA (Festival international Montréal en
Arts) depuis ses débuts, cet ingénieur en mécanique de
38 ans originaire de Nantes a beaucoup « appris sur le
tas » comme il dit lui-même. À l’approche de la 13 e édition
du FIMA, nous l’avons rencontré.
1) UN PEU D’HISTOIRE ?
La première édition a eu lieu en juillet 2000. C’était à l’époque, le
Festival des Arts du Village. Il a changé trois fois de nom, le Festival
Montréal en Arts, pour finalement devenir le FIMA. Même sa durée
a bougé à plusieurs occasions; quatre puis trois; onze jours lors de la
11e édition en 2010 pour revenir au format cinq jours : ce 13e FIMA
aura lieu du 27 juin au 1er juillet.
2) L’ESPACE D’EXPOSITION PLUS RESTREINT ?
La rue Sainte-Catherine sera fermée de Saint Hubert à Papineau.
Pour des questions de circulation et de sécurité, les autorités ne permettent
pas pour l’instant d’utiliser la place Émilie-Gamelin. Or, ce
site nous permettrait d’installer un ou deux chapiteaux pour les
événements plus officiels et «mondains». Des négociations sont tout
de même en cours. Au total, on s’attend que le FIMA 2012 puisse
accueillir une centaine d’artistes alors que notre «Gal’Rue d’Art»
en a accroché parfois jusqu'à 170.
Les exigences de sécurité nous obligent à laisser libre cinq pieds de
libre toutes les deux
tentes d’exposants.
Ajoutons les terrasses
des commerces.
De plus,
chaque coin de rue
doit disposer d’un
espace de livraison.
On se retrouve avec
une ''gal’rue d’art''
morcelée, parcellaire.
Notre défi
STÉPHANE MABILAIS EN COMPAGNIE DE RÉMY GIRARD
sera d’utiliser ces
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espaces vides pour des animations, des créations collectives, etc.,
afin de garder un lien global, éviter cette impression éclatée des exposants.
3) QUE PEUT-ON S’ATTENDRE DE LA
PROGRAMMATION 2012 ?
On prévoit un espace de la relève, avec une douzaine d'espaces à
tarif réduit pour les étudiants. La section des métiers d'art est toujours
présente, mais elle se réduit d'année en année, parce que le
FIMA veut développer mieux les arts visuels (peintures, sculptures,
sérigraphies, photos, etc.). Nous voulons concentrer nos forces et
nos efforts sur la promotion des artistes et mettre en valeur les
artistes émergents.
J’ai de nouveaux projets en réflexion, comme « ma première galerie
d'art », un espace ouvert aux enfants, mais à laquelle les parents
n'auront pas accès : 120 tableaux d’artistes participants et/ou reconnus
(comme Zïlon) voire des vedettes, que les enfants pourraient
apprécier lors de leur visite et qu’ils pourront acheter à des
sommes dérisoires. Et pourquoi pas un vernissage, avec des jus et
des bonbons… Dans la rue, on prévoit des stations de création et
des peintures collectives sur des surfaces en 3D, des colonnes de
11 pieds qui offriront un impact visuel sur la ''gal’rue''; et d’autres
animations qui demandent la participation du public. Un événement
organisé par le Collectif En Masse. Avec des installations, des projections
(au parc de l'Espoir), ce FIMA 13 sera toute une expérience
contemporaine, un momentum créatif.
4) LA SÉLECTION DES ARTISTES EXPOSÉS ?
Composé de trois personnes, le comité artistique, qui est aussi le
comité organisateur, a reçu plus de 200 dossiers. Les critères de
sélection sont très élevés et on ne verra pas sur la rue n’importe
quoi ou du déjà vu. La programmation diversifiée et internationale,
proposera environ 100 artistes exposants du Québec, de l’Ontario, de
Colombie-Britannique et d’ailleurs sur la rue Sainte-Catherine Est,
entre Saint-Hubert et Papineau. Comme chaque année, nous avons
sollicité certains artistes qu’on voudrait voir dans l'exposition, mais
le principe de la gal’rue d'art en refroidit encore quelques-uns : c’est
dans la rue, pas dans une galerie; il faut décrocher tous les soirs,
etc. On fait face à un problème de mentalité et le travail de
démarchage en est un de longue haleine.
5) QUELQUES CHIFFRES ?
Le FIMA reçoit 140 000$ de subventions et près de 100 000$ en
biens et services. Un événement-bénéfice? Oui, pourquoi pas ! Mais
tout le monde quête, et j'ai la misère à demander de l'argent. Peutêtre
une vente de badges versus une tombola, etc., c’est à réfléchir.
On consacre de 7500 $ à 10 000 $ en prix remis aux artistes : Grand
Prix, prix d'Excellence, prix du Public, prix de la Relève, et plusieurs
mentions d'honneur
Ces trophées étaient remis le dimanche soir. Moins cérémoniale, la
remise des prix 2012 aura lieu le vendredi, dans la rue, avec une
animation festive qui sera plus le «fun».
Une cinquantaine de bénévoles aident à l’organisation pendant le
festival. Deux personnes travaillaient à longueur d'année sur le festival
Marie-Chantal et moi-même. Depuis que je travaille seul, on a
des stagiaires de mars à juillet. 6 MICHEL JOANNY FURTIN
13 e édition du FESTIVAL INTERNATIONAL MONTRÉAL EN ARTS
du 27 juin au 1 er juillet 2012 www.festivaldesarts.org