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Ma douce Maman<br />
Dans la prunelle de tes yeux<br />
Je revois un coin de ciel bleu,<br />
Dans le creux de tes mains<br />
Je peux lire ton chagrin.<br />
Dans ton cœur immense<br />
Je sais à quoi tu penses,<br />
Tu rêves toujours du lendemain<br />
Sans connaître ton vrai destin.<br />
Dans la prunelle de tes yeux<br />
Avec ton sourire merveilleux,<br />
Tu penses aux jours heureux<br />
Qui fond chaud au cœur.<br />
Dans le fond de mon âme<br />
Tu resteras ma flamme,<br />
Celle que j‟aime tant<br />
Ma douce Maman<br />
La mort d’un centurion<br />
Dans l’embrun du matin<br />
Un rayon d’or<br />
Transperce l’armure<br />
Du majestueux centurion,<br />
L’Excalibur le blesse à mort<br />
Sans pouvoir livrer<br />
Une ultime bataille.<br />
La douceur du vent<br />
Le couche sur un vert tapis<br />
Recouvert d’une douce rosée<br />
Il agonise sans gloire<br />
De son noble passé<br />
Et son règne s’achève<br />
Dans l’oubli et l’ignorance.<br />
Mes larmes ne suffisent pas<br />
A adoucir sa blessure<br />
Et mon cœur<br />
Pleurera son absence<br />
Tout au long des jours.<br />
L’ombre invisible<br />
Planera à jamais<br />
Dans ce paradis<br />
Qui a perdu<br />
Ses douces mélodies<br />
Envolées, parties ailleurs<br />
Avec le valeureux<br />
Et noble centurion.<br />
Ainsi se termine le règne d’un noble<br />
Et majestueux sapin<br />
11<br />
LES CROIX<br />
Au bord des chemins<br />
Erigées en mémoire de nos souffrances<br />
Rappelant qu’elles ne sont pas là en vain<br />
Mais qu’il fut aussi un temps où l’on priait<br />
Et bénissait les semences.<br />
On les croise sur les chemins, usées par le temps<br />
A leurs pieds, quelques fleurs des prés,<br />
Le Christ, les bras en croix, pleurant<br />
Les hommes qui ne daignent pas s’arrêter.<br />
Notre mémoire est courte, beaucoup ont oublié<br />
Qu’on L’implorait, Le suppliait, invoquant<br />
les saints du ciel<br />
De protéger les champs et de remplir les<br />
greniers<br />
Bien ingrats et cruels sommes-nous devenus<br />
face à l’Eternel !<br />
Il est toujours là, depuis des années,<br />
couché à terre<br />
Les ronces ont recouvert son corps<br />
meurtri par nos blessures<br />
Oublié, Il doit certainement supplier à<br />
nouveau son Père<br />
De Le délivrer de ce monde où règnent<br />
plaisirs et luxures<br />
Que doit-Il penser le Crucifié, gisant<br />
dans la boue d’un fossé<br />
La tête coupée, le corps blessé par les hommes<br />
Aurait-on oublié, qu’on l’a déjà martyrisé<br />
et supplicié<br />
Faut-il qu’Il nous rappelle qui nous sommes ?<br />
Poèmes transmis par l‟auteur<br />
Henri OTTENWELDER de Sélestat