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TNN-journal-2013-2014-web - Théâtre National de Nice

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PAGE14<strong>TNN</strong>SAISON<strong>2013</strong>>14<br />

© D.R.<br />

© Ph. Petit<br />

© C. Ganet<br />

Anna et Martha<br />

Chapitres <strong>de</strong> la chute<br />

Mort d’un commis voyageur<br />

poste 4<br />

14.02<br />

salle Pierre Brasseur<br />

Anna et Martha<br />

Dea Loher<br />

Traduction <strong>de</strong> l’allemand par Laurent Muhleisen<br />

Mise en scène Robert Cantarella<br />

Création • Avec Catherine Hiegel, Catherine Ferran, Nicolas Maury, Valérie<br />

Vivier • Collaboration artistique François-Xavier Rouyer • Lumière Robert<br />

Cantarella • Création sonore Alexandre Meyer • Scénographie Élodie Dauguet • Production Cie R&C, Le<br />

Fracas - CDN <strong>de</strong> Montluçon-Région Auvergne, Scène nationale Évreux-Louviers • Avec le soutien <strong>de</strong> la<br />

DRAC Haute-Normandie dans le cadre <strong>de</strong> la rési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> la Cie R&C à la Scène nationale Évreux-Louviers<br />

et <strong>de</strong> La Ménagerie <strong>de</strong> verre • L’Arche est éditeur et agent théâtral du texte représenté.<br />

l’histoire>>>Anna la couturière, Martha la cuisinière, Xana la femme <strong>de</strong> ménage et le chauffeur,<br />

interprété par son chien, sont au service <strong>de</strong> Madame dont ils subissent les humiliations. Madame, absente,<br />

occupe le centre <strong>de</strong>s conversations. Est-elle mourante dans ce congélateur qui vrombit dans la maison ?<br />

Tous se haïssent d’une haine qui se cristallise sur Xana, l’étrangère, qui en fera les frais.<br />

ce qu’ils en DIsent>>>Deux vieilles femmes revivent leur passé pendant que la patronne refroidit<br />

dans le congélateur. Si Les Bonnes, la pièce <strong>de</strong> Genet, avait un prolongement, une suite, Dea Loher en a écrit<br />

la version la plus juste. Une fois le crime commis, une fois la patronne tuée, le temps passe et elles<br />

vieillissent avec le cadavre <strong>de</strong> leur crime. Bien entendu l’eau qui s’écoule du congélateur témoigne d’une<br />

panne, d’une interruption dans le cours du temps, et puis l’homme-chien, qui est un ancien amoureux<br />

<strong>de</strong>venu vieux et sale hante, la caverne et enfin la nouvelle bonne, plus jeune, venue <strong>de</strong>s pays <strong>de</strong> l’Est a, elle<br />

aussi, <strong>de</strong>s ambitions. Du clown au théâtre du quotidien, du lyrisme à la prosodie ordinaire, Dea Loher<br />

réclame un souci exact d’une partition écrite en différentes langues théâtrales. En lisant Anna et Martha,<br />

j’ai découvert une écriture et une pièce qui correspondaient exactement à Catherine Hiegel et Catherine<br />

Ferran. Comme si le corps <strong>de</strong> la pièce était avant tout attiré par la présence <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux femmes.<br />

>Robert Cantarella<br />

poste 4<br />

20.02<br />

>21.02<br />

salle Pierre Brasseur<br />

durée estimée 3 h.30<br />

avec entracte<br />

Chapitres <strong>de</strong> la chute<br />

[Saga <strong>de</strong>s Lehman<br />

Brothers]<br />

Stefano Massini<br />

Traduction Pietro Pizzuti • Mise en scène Arnaud Meunier<br />

Création • Avec Jean-Charles Clichet, Philippe Durand, Martin Kipfer, Christian Esnay, Stéphane Piveteau,<br />

René Turquois • Dramaturgie Charlotte Lagrange • Scénographie Marc Lainé • Lumière Nicolas Marie • Vidéo<br />

Pierre Nouvel • Son Maxime Glau<strong>de</strong> • Costumes Anne Dumour-Autran • Assistante à la mise en scène<br />

Elsa Imbert • Ateliers décor et costumes La Comédie <strong>de</strong> Saint-Étienne • Production La Comédie <strong>de</strong><br />

Saint-Étienne - CDN, Les <strong>Théâtre</strong>s <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> Luxembourg • Avec le soutien du Jeune <strong>Théâtre</strong> <strong>National</strong><br />

l’histoire>>>La saga <strong>de</strong> trois frères juifs bavarois <strong>de</strong>puis leur arrivée dans l’Alabama pour vendre du<br />

schmatès (tissu en yiddish) jusqu’à la création d’un empire, la banque d’investissement multinationale<br />

Lehman Brothers, quatrième banque <strong>de</strong>s États-Unis au moment <strong>de</strong> sa faillite en 2008. La pièce est un<br />

feuilleton en trois parties. Elle va se développer sur plusieurs générations à la manière <strong>de</strong>s Bud<strong>de</strong>nbrook <strong>de</strong><br />

Thomas Mann pour mettre en scène près <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux siècles <strong>de</strong> capitalisme américain.<br />

ce qu’ils en DIsent>>>Peu <strong>de</strong> textes m’ont happé, surpris, amusé, fasciné comme Chapitres <strong>de</strong> la<br />

chute l’a fait. C’est un conte mo<strong>de</strong>rne écrit par un obsessionnel du détail. Comme dans un bon polar, il manie<br />

l’art du suspense et s’amuse du rôle <strong>de</strong> l’inattendu et du coup <strong>de</strong> hasard qui fait basculer le <strong>de</strong>stin. Avec un<br />

plaisir certain, nous croisons sans cesse la petite (intime et familiale) et la gran<strong>de</strong> histoire. Avec beaucoup<br />

<strong>de</strong> finesse et <strong>de</strong> style, Stefano Massini transforme les faits et les événements en un conte métaphorique<br />

ouvrant l’imaginaire du spectateur. Rivalité, transmission, construction d’un empire : la pièce s’attache à<br />

nous ballotter entre une fascination immédiate pour cette incroyable success story à l’américaine et l’effroi<br />

envers un système qui s’emballe, qui dérape entraînant tout dans sa chute. Le spectateur est tenu en haleine<br />

par l’art du suspense et ses multiples rebondissements. Cela <strong>de</strong>vient alors un formidable théâtre pour<br />

acteurs/conteurs où les interprètes incarneront tantôt les figures <strong>de</strong> cette épopée, tantôt les narrateurs <strong>de</strong><br />

ce récit tendu comme le fil <strong>de</strong> l’équilibriste installé <strong>de</strong>vant la bourse <strong>de</strong> Wall Street. >Arnaud Meunier<br />

La force théâtrale et politique <strong>de</strong> Chapitres <strong>de</strong> la chute est <strong>de</strong> remettre l’humain au cœur <strong>de</strong> l’élaboration<br />

d’un système qui, aujourd’hui, nous apparaît dépourvu <strong>de</strong> visage humain. L’histoire <strong>de</strong> l’entreprise Lehman<br />

Brothers est l’histoire <strong>de</strong>s hommes qui ont présidé à son invention. Des mythes bibliques aux images<br />

cinématographiques, l’imaginaire <strong>de</strong>s Lehman et <strong>de</strong> leurs époques respectives accompagnent poétiquement<br />

ce récit documenté. >Charlotte Lagrange<br />

poste 4<br />

12.03<br />

>15.03<br />

Mort d’un commis voyageur<br />

Mort d’un commis<br />

voyageur<br />

Arthur Miller<br />

Texte français et mise en scène Claudia Stavisky<br />

salle Pierre Brasseur<br />

durée 2 h.20<br />

Avec François Marthouret, Hélène Alexandridis, Jean-Clau<strong>de</strong> Durand,<br />

Alexandre Zambeaux, Sava Lolov, Matthieu Sampeur, Valérie Marinese, Mickaël Pinelli, Judith Rutkowski,<br />

Mathieu Gerin • Assistants à la mise en scène Mathieu Gerin, Judith Rutkowski • Scénographie Alexandre<br />

<strong>de</strong> Dar<strong>de</strong>l, assisté <strong>de</strong> Fanny Laplane • Lumière Franck Thévenon • Costumes Agostino Cavalca, assisté <strong>de</strong><br />

Bruno Torres • Musique originale Jean-Marie Sénia • Son Sylvestre Mercier • Production Les Célestins -<br />

<strong>Théâtre</strong> <strong>de</strong> Lyon • Avec le soutien du Département du Rhône • La pièce Mort d’un commis voyageur d’Arthur<br />

Miller est représentée par l’agence Drama - Suzanne Sarquier - www.dramaparis.com en accord avec<br />

l’agence ICM, Buddy Thomas - New York.<br />

l’histoire>>>Tout commence par un banal acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> voiture. Pour Willy Loman, commis voyageur qui<br />

passe ses journées à sillonner les routes et vit dans l’illusion du self-ma<strong>de</strong>-man accompli, c’est le premier<br />

signe <strong>de</strong> la déroute <strong>de</strong> sa vie réelle. De désillusions en désillusions, il se retrouve confronté à l’évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong><br />

son échec à vivre le fameux “rêve américain“. Le passé se mêle au présent, les remords et les souvenirs<br />

d’espoirs, aujourd’hui perdus, ressurgissent.<br />

ce qu’ils en DIsent>>>Mort d’un commis voyageur est une pièce mythique et un chef-d’œuvre<br />

incontestable. C’est aussi une pièce qui fait partie <strong>de</strong> ma vie <strong>de</strong>puis ma toute petite enfance, un univers<br />

dans lequel a baigné l’inconscient <strong>de</strong> toute mon adolescence. Ce théâtre anglo-saxon a été à la base <strong>de</strong> mon<br />

apprentissage. Il y a indéniablement quelque chose du retour aux sources dans le choix <strong>de</strong> cette pièce, du<br />

retour aux images primitives <strong>de</strong> ce grand théâtre à la fois puissant et populaire par lequel s’est éveillée<br />

ma vocation théâtrale. Il y a aussi quelque chose <strong>de</strong> si universel, peut-être est-ce encore plus sensible<br />

aujourd’hui, dans ce que la pièce raconte et dans la façon dont elle le raconte, que chacun d’entre nous est<br />

touché au vif. Chaque spectateur est, d’une façon ou d’une autre, renvoyé à sa propre histoire. C’est le tour<br />

<strong>de</strong> passe-passe <strong>de</strong> cette immense œuvre. Atteindre l’universel dans un environnement qui nous paraît<br />

familier, familial, une situation <strong>de</strong> départ ordinaire dans laquelle l’humanité se raconte. >Claudia Stavisky<br />

ce qu’ils en pensent>>>François Marthouret, héros d’Amérique. Avec Willy Loman, c’est comme s’il<br />

était aussi Œdipe et Lear : il est au cœur <strong>de</strong> l’essence tragique <strong>de</strong> la pièce. Sans aucun effet, avec une<br />

simplicité, un dépouillement <strong>de</strong> tout l’être qui est déchirant. Admirable ! >Armelle Héliot, Le Figaro<br />

Sur le vaste plateau gris, dont le fond <strong>de</strong> scène imite le mur d’une prison, aucun accessoire sauf un frigo<br />

blanc. Le jeu, dans cette disposition, gagne en relief jusque dans les moments où passe le démon fugitif <strong>de</strong>s<br />

jours heureux. François Marthouret passe sans cesse, avec la plus gran<strong>de</strong> maîtrise, <strong>de</strong> l’accablement au<br />

rebond d’espoir. Avec lui, une distribution à la hauteur donne corps avec intelligence à cette fable noire <strong>de</strong>s<br />

temps mo<strong>de</strong>rnes. >Muriel Steinmetz, L’Humanité<br />

La mise en scène, flui<strong>de</strong>, et l’interprétation forte donnent une émotion constante. Dans le rôle difficile <strong>de</strong><br />

l’homme brisé, François Marthouret fend l’armure : déni, aveuglement, exaltation, douleur, tout se bouscule<br />

et le précipite. Dans le rôle <strong>de</strong> l’épouse d’une époque révolue, Hélène Alexandridis est magnifique <strong>de</strong><br />

dignité et <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur. Les <strong>de</strong>ux fils sont interprétés par Matthieu Sampeur, très juste, et Alexandre<br />

Zambeaux, au jeu impressionnant. C’est une très belle rencontre entre Claudia Stavisky et Arthur Miller.<br />

>Annie Chénieux, Le Journal du Dimanche<br />

© C. Ganet

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