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TNN-journal-2013-2014-web - Théâtre National de Nice

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<strong>TNN</strong>SAISON<strong>2013</strong>>14PAGE19<br />

© Cie V. Colin<br />

© Ph. Delacroix<br />

© C. Mercadier<br />

Bouvard et Pécuchet Invisibles Moby Dick<br />

poste 4<br />

26.03<br />

>29.03<br />

salle Michel Simon<br />

durée 1 h.10<br />

Bouvard et Pécuchet<br />

D’après Gustave Flaubert<br />

Adaptation et mise en scène Vincent Colin<br />

Avec Roch-Antoine Albaladéjo, Philippe Blancher • Création sonore Thierry<br />

Bertomeu • Production Espace Jean Legendre - Scène nationale <strong>de</strong> l’Oise<br />

en préfiguration, Compagnie Vincent Colin<br />

l’histoire>>>Les aventures cocasses <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux Parisiens, écologistes avant l’heure, qui s’installent à la<br />

campagne pour mettre en pratique <strong>de</strong>s théories apprises dans les livres. Ils vont tester les lois <strong>de</strong> la<br />

botanique, <strong>de</strong> l’astronomie, du jardinage, les principes <strong>de</strong> la pharmacopée, <strong>de</strong> l’élevage, les sciences <strong>de</strong><br />

l’éducation, les mystères <strong>de</strong> l’amour, et plus encore...<br />

ce qu’ils en DIsent>>>Deux acrobates du verbe, du geste et <strong>de</strong> la vie, se découvrent, s’associent et<br />

développent ensemble une activité encyclopédique aussi vaste que vaine. Deux comédiens, tels <strong>de</strong>ux<br />

danseurs, <strong>de</strong>ux virtuoses sur un plateau entièrement vi<strong>de</strong>. Gilbert and George, le couple célèbre d’artistes<br />

plasticiens, nous inspire dans la manière d’abor<strong>de</strong>r la vie <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux protagonistes : ressemblance,<br />

extravagance, complémentarité et inventivité. Nous pensons aussi à tous ces tan<strong>de</strong>ms qui, un beau jour,<br />

décidèrent, à la manière <strong>de</strong> Bouvard et Pécuchet, d’associer leurs talents pour le meilleur et pour le pire :<br />

<strong>de</strong> Don Quichotte et Sancho Panza à Laurel et Hardy, en passant par les frères Goncourt, Gault et Millau, Tom<br />

et Jerry... et bien d’autres. Cette “encyclopédie <strong>de</strong> la bêtise humaine“ mise en scène, est à la fois grave et<br />

drôle, profon<strong>de</strong> et insignifiante, philosophique et burlesque. >Vincent Colin - Octobre 2011<br />

ce qu’ils en PENsent>>>Vincent Colin con<strong>de</strong>nse en une heure ce tour <strong>de</strong>s savoirs encyclopédiques<br />

mal digérés. Il a la malice <strong>de</strong> confier à un bruitage gaillard (mais au rythme musical raffiné) le résumé<br />

sonore <strong>de</strong>s expériences et échecs <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux compères. Les excellents Roch-Antoine Albaladéjo (Bouvard) et<br />

Philippe Blancher (Pécuchet) sont assis face micro <strong>de</strong>vant <strong>de</strong>s pupitres, tels <strong>de</strong>ux concertistes sans filet.<br />

Leur impassibilité, leur obstination dans la déroute, leur ridicule (et même leur sottise…) sont touchants.<br />

>Odile Quirot, Le Nouvel Observateur<br />

Composé <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux sièges nantis d’étagères secrètes d’où jaillissent <strong>de</strong>s accessoires, le dispositif exprime<br />

à merveille le fonctionnement enfantin <strong>de</strong> nos héros, <strong>de</strong>ux délicieux nigauds. Mis en scène par Vincent Colin,<br />

Philippe Blancher le pointu et Roch-Antoine Albaladéjo le rond donnent corps au couple mythique,<br />

increvable allégorie <strong>de</strong> la bêtise au bras <strong>de</strong> l’amitié et friandise délectable pour les amateurs <strong>de</strong> théâtre.<br />

>Laurence Liban, L’Express<br />

poste 4<br />

17.04<br />

>18.04<br />

Invisibles<br />

Texte et mise en scène Nasser Djemaï<br />

Avec David Arribe, Angelo Aybar, Azzedine Bouayad, Ka<strong>de</strong>r Kada, Mostefa<br />

Stiti, Lounès Tazaïrt et la participation <strong>de</strong> Chantal Mutel • Dramaturgie<br />

salle Pierre Brasseur<br />

Natacha Diet • Assistante à la mise en scène Clotil<strong>de</strong> Sandri • Musique<br />

durée 1 h.40<br />

Frédéric Minière, Alexandre Meyer • Scénographie Michel Gueldry • Lumière<br />

Renaud Lagier • Vidéo Quentin Descourtis • Costumes Marion Mercier • Maquillage Sylvie Giudicelli • Production<br />

MC2 : Grenoble, Maison <strong>de</strong> la Culture <strong>de</strong> Bourges, Le Granit – Scène nationale <strong>de</strong> Belfort, Repères – groupe <strong>de</strong><br />

création artistique, <strong>Théâtre</strong> Liberté - Toulon, <strong>Théâtre</strong> Vidy-Lausanne, Le Domaine d’Ô - Montpellier • Avec le<br />

soutien du Centquatre - Paris • La Cie Repères est subventionnée par la DRAC Rhône-Alpes, la Région<br />

Rhône-Alpes, le Conseil Général <strong>de</strong> l’Isère et la Ville <strong>de</strong> Grenoble. • Le texte Invisibles, la tragédie <strong>de</strong>s Chibanis a<br />

reçu l’Ai<strong>de</strong> à la création du Centre <strong>National</strong> du <strong>Théâtre</strong>, le soutien <strong>de</strong> la SACD à l’auteur <strong>de</strong> l’Association<br />

Beaumarchais. • Texte publié aux Éditions Actes Sud-Papiers<br />

l’histoire>>>En quête <strong>de</strong> son père inconnu, un jeune homme, à la mort <strong>de</strong> sa mère, va découvrir l’existence<br />

<strong>de</strong>s Chibanis (“cheveux blancs“ en arabe), travailleurs immigrés venus d’Afrique du Nord, à jamais éloignés<br />

du pays natal.<br />

ce qu’ils en DIsent>>>Parler <strong>de</strong> ces Chibanis venus d’Afrique du Nord, après la secon<strong>de</strong> guerre<br />

mondiale, c’est remonter soixante années d’histoire, et <strong>de</strong>vant un tel chantier il fallait faire un choix. Tout<br />

le mon<strong>de</strong> connaît la souffrance <strong>de</strong> ces hommes et l’exploitation industrielle dont ils ont fait l’objet. Devant<br />

ma page blanche, un puits sans fond. Des ombres m’attendaient les bras ouverts. J’ai fait le choix <strong>de</strong> parler<br />

uniquement <strong>de</strong>s hommes venus en France sans leur famille. La vie <strong>de</strong> ces Chibanis est une double tragédie :<br />

l’arrachement à la terre natale, à la famille, pensant fuir une misère pour finalement en trouver une autre<br />

plus froi<strong>de</strong> encore. J’avais besoin d’une mémoire apaisée pour débarrasser ces hommes <strong>de</strong> leur image <strong>de</strong><br />

victime. >Nasser Djemaï<br />

ce qu’ils en PENsent>>>Nasser Djemaï a réussi un pari trop rare dans le théâtre français : entrer<br />

dans le vif d’un sujet <strong>de</strong> société, appuyer là où ça fait mal et faire rire en même temps.<br />

>Clarisse Fabre, Le Mon<strong>de</strong><br />

Nasser Djemaï a écrit et mis en scène Invisibles, où s’allient avec bonheur la justesse sociologique et un<br />

lyrisme pudique. Récit initiatique mené sur un mo<strong>de</strong> poétique indéniable, sous lequel se faufile en sourdine<br />

une réflexion d’ordre politique irréfutable. La réalisation d’Invisibles, témoigne à l’envi <strong>de</strong> l’essence du<br />

talent <strong>de</strong> Nasser Djemaï. >Jean-Pierre Léonardini, L’Humanité<br />

On suit avec une intensité peu commune et une conscience douloureuse cette Tragédie <strong>de</strong>s Chibanis. Quand<br />

le théâtre dit le mon<strong>de</strong> mieux qu’un documentaire, c’est qu’il rime avec art. Bravo Nasser Djemaï.<br />

>Philippe Chevilley, Les Échos<br />

De souvenirs entendus en paroles récoltées, Nasser Djemaï a reconstruit la mémoire <strong>de</strong>s immigrés <strong>de</strong>s<br />

Trente Glorieuses. Fort <strong>de</strong> cette palette bien fournie, il a pu enrichir ces silhouettes jusqu’à en faire <strong>de</strong> vrais<br />

personnages <strong>de</strong> théâtre. Tous très charnellement présents, les acteurs nous racontent aussi une autre<br />

histoire : leur vie entre langues française et arabe, qu’ils font résonner sur scène en une harmonieuse<br />

partition. >Emmanuelle Bouchez, Télérama<br />

poste 4<br />

21.05<br />

>24.05<br />

Moby Dick<br />

Herman Melville<br />

Adaptation Fabrice Melquiot<br />

Mise en scène Matthieu Cruciani<br />

salle Michel Simon<br />

Création • Avec Émilie Capliez, Yann Métivier, Philippe Smith, Arnaud<br />

durée estimée 1 h.<br />

Bichon, Sharif Andoura • Assistante à la mise en scène Tun<strong>de</strong> Deak<br />

Scénographie Marc Lainé • Lumière Bruno Marsol • Son Clément Vercelletto • Photos et vidéo Aurélie Pétrel<br />

Costumes Clai<strong>de</strong> Risterucci • Ateliers décor et costumes La Comédie <strong>de</strong> Saint-Étienne • Production La<br />

Comédie <strong>de</strong> Saint-Étienne – CDN, <strong>Théâtre</strong> <strong>de</strong> Sartrouville et <strong>de</strong>s Yvelines – CDN, Compagnie The Party • [Spectacle<br />

tout public à partir <strong>de</strong> 8 ans]<br />

l’histoire>>>Ishmaël, le narrateur, attiré par la mer et le large, déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> partir à la chasse à la baleine.<br />

Il embarque sur le Pequod, baleinier commandé par le capitaine Achab. Achab recherche Moby Dick, un<br />

cachalot blanc d’une taille impressionnante et particulièrement féroce, qui lui a arraché une jambe par<br />

le passé. Il emmène son équipage dans un périple autour du mon<strong>de</strong> à la poursuite du cachalot dont il a<br />

juré <strong>de</strong> se venger. Le Pequod finira par sombrer en pleine mer, en laissant Ishmaël seul survivant, flottant<br />

sur un cercueil.<br />

ce qu’ils en DIsent>>>La passion que nous partageons pour le roman Moby Dick, Fabrice Melquiot<br />

et moi-même, est comme remontée <strong>de</strong>s enfances, et éclairée par l’âge adulte. Elle date d’un âge où<br />

s’embarquer sur un bateau est comme s’embarquer pour l’avenir. C’est le grand ailleurs du mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />

adultes, un horizon mouvementé que l’on désire et que l’on craint lorsqu’on est enfant.<br />

C’est le goût <strong>de</strong> se faire peur, un peu, et <strong>de</strong> se rêver aventurier, beaucoup. Le goût <strong>de</strong>s possibles et <strong>de</strong>s <strong>de</strong>venirs.<br />

Voilà le projet qui nous anime. Tout d’abord, faire pièce <strong>de</strong> théâtre d’un roman immense, passer du conte au<br />

dialogue, du silence <strong>de</strong> la lecture au tumulte incessant d’un équipage en mer, c’est répondre à l’aventure par<br />

une autre aventure, théâtrale, mais c’est aussi retrouver l’émotion d’une lecture première, confronter nos<br />

savoirs à nos passions enfantines. Ensuite faire théâtre d’une aventure maritime, faire entrer l’océan et ses<br />

plaines liqui<strong>de</strong>s, homériques, son ciel immense et ses cachalots géants, ses temples d’eau, ses tempêtes,<br />

la foule bigarrée et pleine <strong>de</strong> force d’un équipage sur un plateau <strong>de</strong> théâtre. C’est un vrai défi <strong>de</strong><br />

représentation, une invitation au voyage et à l’imaginaire <strong>de</strong> tous, créateurs comme spectateurs. C’est<br />

comme un exercice <strong>de</strong> cartographie. Nous tenterons <strong>de</strong> nous approcher du mythe, comme d’autres du soleil,<br />

pour tenter <strong>de</strong> comprendre. >Matthieu Cruciani - Novembre 2012<br />

Adapter Moby Dick au théâtre est une entreprise impossible et indispensable. Impossible, parce qu’on<br />

n’enferme pas sept cents pages <strong>de</strong> roman dans une heure <strong>de</strong> théâtre. Le lieu où l’on cherche à jouer, c’est<br />

bel et bien l’espace mental du spectateur. Et ce que l’on cherche à faire jouer, c’est un chœur <strong>de</strong> marins qui<br />

cherche tout un mon<strong>de</strong>, le mon<strong>de</strong> entier, dans une baleine blanche. Moby Dick est un roman total, roman<br />

d’aventures et grand livre métaphysique, réflexion sur l’humain et ses aspirations, sur l’Amérique et son<br />

vieux mythe dévorateur, sur l’Ouest splendi<strong>de</strong> et sanguinaire, <strong>de</strong> côtes noires et <strong>de</strong> désert <strong>de</strong> vagues.<br />

La baleine hante le livre comme un Sioux <strong>de</strong>vant la Terre promise. Au théâtre <strong>de</strong> répondre à cette faim<br />

d’aventures intérieures, avec l’intelligence et les moyens qui lui sont propres. >Fabrice Melquiot - Novembre 2011

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