Spectroscopie par résonance magnétique nucléaire
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appliquer indépendamment la règle du n+1. Ainsi, le couplage de H b avec H a devrait<br />
donner un doublet (avec une constante de couplage J = 6 Hz à 12 Hz pour des hydrogènes<br />
vicinaux cis), puis le couplage avec H c devrait dédoubler ce même doublet. On <strong>par</strong>lera<br />
donc d’un doublet-dédoublé.<br />
Toutefois, notons que sur le spectre, le dédoublement ne serait pas visible, puisque la<br />
constante de couplage entre deux hydrogènes géminaux est trop faible (0 Hz à 3 Hz).<br />
Le signal de H c serait identique à celui de H b à l’exception du couplage avec l’hydrogène<br />
H a (J = 12 Hz à 18 Hz) ; le doublet-dédoublé serait alors simplement plus large que celui<br />
observé pour H b .<br />
L’hydrogène H a subit, quant à lui, non seulement les effets des hydrogènes H b et H c , mais<br />
également ceux des trois hydrogènes équivalents du groupement méthyle –CH 3 . Le<br />
couplage H a –H c donnera un doublet, qui sera déquadruplé en raison du couplage H a –CH 3 ,<br />
puis finalement le signal sera encore dédoublé <strong>par</strong> le couplage H a –H b . On aura donc un<br />
doublet-déquadruplé-dédoublé !<br />
6-8 Hz<br />
H 3 C<br />
Hc<br />
Ha<br />
C<br />
6-12Hz<br />
C<br />
Hb<br />
0-3Hz<br />
12-18Hz<br />
On dit de noyaux de 1 H causant la fragmentation du signal d’autres noyaux qu’ils sont<br />
couplés à ces derniers. La constante de couplage, J, représente le nombre de hertz <strong>par</strong><br />
lequel les signaux sont scindés.<br />
Quand le profil de fragmentation d’un noyau est complexe et qu’on ne peut l’analyser<br />
<strong>par</strong> la règle n + 1, il est souvent représenté <strong>par</strong> un multiplet.<br />
Exercice 5.e<br />
Décrivez le spectre RMN 1 H des molécules suivantes :<br />
a) ICH 2 CH 2 Cl b) ClCH 2 CH 2 Cl<br />
On constate alors que les spectres RMN 1 H ne sont pas toujours simples. Cette<br />
complexité survient, entre autres, lorsque des atomes d'hydrogène adjacents possèdent<br />
presque le même déplacement chimique, sans qu’ils soient nécessairement identiques. Le<br />
phénol en est un exemple (voir la figure 5.h). Les atomes d'hydrogène du cycle<br />
aromatique (δ = de 6,8 ppm à 7,4 ppm) se distinguent aisément de l’atome d’hydrogène<br />
de la fonction alcool 2 (δ = 4,95 ppm), mais on ne peut pas analyser leur profil de<br />
2 Les 1 H localisés sur des hétéroatomes donnent souvent des pics mal définis (voir la bosse caractéristique à<br />
la figure 5.h).<br />
Chapitre 5 – Complément © 2008 Les Éditions de la Chenelière inc 20